Sujet: Don't you want me baby | Sonera Dim 24 Aoû 2014 - 14:07
Oh baby, it might seem like a crush, but it doesn't mean that I'm serious
Bruissement de papier, le poing serré s'abat contre le mur. Dépit. Rage. Impuissance. La douleur du choc contre le mur remonte le long de son bras, son épaule, sa nuque, sa tête. Et Narcisse se laisse tomber au sol. Comme il déteste ce sentiment d'inutilité. Lentement sa main s'ouvre et il laisse s'échapper au sol la lettre qui vient juste d'arriver. Des mots de haine s'étalent sur le papier, le poignardant un peu plus à chaque lecture. Son père avait toujours autant de tact quand il s'agissait de son fils : quelques lignes pour lui ordonner de rentrer, il avait reçut son bulletin d'absence, ses notes inexistantes, et ne comprenait pas. C'était une disgrâce qu'il disait. Disgrâce mon cul. Il avait 19 ans maintenant, peut être qu'il serait temps pour lui de quitter cette école merdique pour venir apprendre le métier, se marier, faire des gosses à sa femme, des garçons, devenir encore plus puissant. C'était dingue ce que son père pouvait sous-entendre derrière quelques lettres attachées ensembles. Comme s'il allait rappliquer ! Un fois de retour à Singapour il savait très bien ce qui l'attendait, des coups de ceintures sur le dos et les cuisses, du sang et de la douleur, ça te forge le caractère à ce qu'il paraît. Mais pas cette fois. Il se lève Narcisse, se recoiffe habilement devant le miroir et passe un nouveau trait de khôl sous ses yeux. Il ne pleurera pas. Un homme ça ne flanche pas, ça se lève et sa se bat. Cravate desserrée, il ouvre les premiers boutons de sa chemise pour dévoiler un peu plus de peau que la décence ne le voudrait. Parfait. Il est parfait. Ou presque, mais s'il ne l'est pas encore il le sera bientôt. Parce qu'il est né pour ça, la perfection. Fin d'après midi, la cloche sonnera bientôt et les cours se termineront. Ca sera la débandade dans les couloirs, cris de joie et gloussement, du peuple, partout. Pitié. Cette idée lui donne envie de vomir. Pour une fois Narcisse ne veut pas de son bain de foule, pas de ces regards envieux, désireux ou haineux sur son illustre personne. Juste quelque chose d'un peu plus vrai, d'un peu plus doux. Accélérant le pas, Narcisse traverse les couloirs un peu plus rempli à la recherche de sa petite tête blonde. Pas dans la salle de classe, pas dans la salle de cuisine, pas dans le jardin. Nulle part. Ah si, peut être. Et son cœur loupe un battement. Ca ne lui ressemble pas, à Narcisse, de s'attacher. Et pourtant c'est arrivé. Plusieurs fois, deux fois, trois fois. Ou peut être plus. Cabane 4, il est encore temps de reculer. Non. Trop tard. Et quand il ouvre la porte, un sourire plus sincère se dessine sur son visage : elle est là, sur son lit, ses longs cheveux blonds qu'il aime tellement caresser, cette peau trop blanche qu'il aimerait dévorer. Ce n'est pas de l'amour, ça ne le sera jamais, ce n'est pas de l'amitié, impossible. Affection.
« Hey Princesse, désolé j'ai pas toqué, j'espère que tu m'en veux pas ? »
Quelques secondes plus tard il se glisse à ses côtés, main sur sa taille il l'attire contre lui, la tête dans ses cheveux il inspire et tout se calme. « Tu veux toujours pas de moi Princesse ? »
Il rigole Narcisse, il sait que Sonera est fidèle. Il sait qu'il ne l'aura jamais. Et au fond, il n'en a même plus envie. Il préfère la sentir contre lui, il préfère ses baisers légers, il préfère l'idée de préserver une part de pureté. Au fond, c'est peut être plus pour lui qu'il fait ça, et non pour elle. Car c'est Narcisse, n'oublions pas.
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera Dim 24 Aoû 2014 - 17:14
Like me tender
L
a cloche qui sonne la fin des cours. Celle qui sonne la libération de Soni aussi. Être passé en B, c’était pas trop mal finalement mais la charge de travail était un peu plus pesante aussi. Elle ne pouvait plus discuter autant qu’avant ni papillonner et ses maux de tête ne trompaient plus les professeurs : les demandes pour aller à l’infirmerie, c’était un non quasi-direct, jusqu’à ce qu’elle finisse par supplier le prof. Mais maintenant, la jeune fille ne demandait plus que pour les vrais maux de tête et plus pour rien… Que n’aurait-elle pas donné pour retourner chez les élèves moyens.
Sauf que Sonera devrait supporter ça, au lieu de se sentir grandie. Ce fut avec un immense soupir blasé qu’elle traversa rapidement le couloir pleins de vivants et de morts qui tentaient de rattraper le temps perdu, qui voulaient se sentir eux aussi en vie parmi cette foule. Mais la lolita n’aimait pas ça. Ce qu’elle aimait, c’était le calme et la solitude, surtout le soir après les cours. Une ou deux personnes autour d’elle suffisait à la combler.
Rapidement, sa cabane arriva dans son champ de vision et Soni se précipita dans son lit, tant pis si des gens la voyaient. Oui elle en avait marre des cours, alors que sa vie était à peine entamée. Et cette guerre des classes qui faisait rage, ça aussi ça la soûlait. Surtout que le directeur ne faisait absolument rien contre ça. Quoique depuis que RED avait refait la déco du grand hall, il s’était secoué un peu. Juste un peu.
En quelques instants, plongée dans ses pensées, Sonera avait troqué son uniforme à cravate bleue contre une tenue de son cru, cousu main. Encore une tenue lolita, comme bien souvent. Un corset noir lui ceignant le buste et une jupe violette, légère, retombait à mi-cuisses. La demoiselle avait beau être petite, elle était “bien foutue” et ne se gênait pas pour le montrer. Ca balançait un peu avec son complexe de naine…
Maintenant qu’elle était changée, elle regarda son sac de cours, deux secondes, avant de trouver une meilleure occupation. Faire ses devoirs, c’était trop mainstream après tout, avec les S qui montaient au pouvoir ce n’était plus à la mode. Attrapant sa boîte de gâteaux fait maison et sa 3DS, Soni alluma sa partie d’Animal Crossing. Elle avait sa collection de poissons à finir, c’était quand même plus intéressant que des mathématiques et de l’anglais, merde !
À peine eut-elle joué une dizaine de minutes qu’on entra dans sa chambre sans frapper. Celui-là, il allait savoir ce que c’était une italienne mécontente… Sauf que quand elle ferma sa console et qu’elle leva le nez, tout retomba instantanément.
▬ Narcisse, qu’est-ce que… ▬ Hey Princesse, désolé j'ai pas toqué, j'espère que tu m'en veux pas ? ▬ Si, beaucoup, répliqua Soni avec un sourire amusé.
Bien sûr que non, elle ne lui en voulait pas. C’était lui, c’était dans sa nature alors pourquoi lui en voudrait-elle ? Sonera était parfois un peu trop gentille et idéaliste mais cela lui importait peu, grâce à ça elle s’entendait à peu près bien avec tout le monde. Même avec des connards, alors elle se complaisait bien dans son idéalisme pourri. La jeune fille lui rendit son sourire et grogna un peu pour la forme, quand Narcisse la captura contre lui. C’était devenu un petit rituel, quand ça n’allait pas. Ils ne s’aimaient pas comme le faisaient Roméo et Juliette, ils s’appréciaient juste. Beaucoup.
▬ Tu veux toujours pas de moi Princesse ? ▬ Je t’accepte sur mon lit, c’est bien déjà, non ? répondit-elle en riant, moqueuse.
Narcisse était le beau matou, Sonera la petite souris qu’on croyait fragile. Depuis le début, ils ne cessaient de jouer à ce jeu mais le jeune homme avait fini par comprendre qu’il n’obtiendrait rien du tout de l’italienne. Elle le repoussait à chaque fois parce qu’elle savait que rien de bon n’émergerait d’une relation avec lui. Et puis ils étaient bien comme ça. Elle lui offrait un peu de douceur quand il en avait marre et lui apportait… Sa personnalité décalée ? Soni se fichait un peu de l’échange équivalent dans cette histoire.
Sans crier gare, la petite femme grimpa sur les genoux du décoloré et entoura son cou de ses bras, plantant un baiser sur sa tempe. Elle aimait bien ces moments où ils étaient posés tous les deux, comme ça, à la limite de passer pour un couple. C’était marrant. Mais ils n’étaient pas un couple. Ils n’étaient pas vraiment amis non plus puisque le terme ne plaisait pas à Narcisse. Ils étaient… Proches. Oui, c’était ça, ils étaient proches l’un de l’autre, sans que rien n’aille plus loin qu’un baiser.
▬ Quelque chose te tracasse, hein ?
Bien sûr qu’il y avait quelque chose, sinon Narcisse ne serait pas venu. Mais Sonera demandait toujours, parce qu’elle était curieuse et que ça pouvait soulager le S comme ça. Même l’élite avait le droit à un peu de repos, de faiblesse et de douceur. Elle posa sa tête sur l’épaule de l’asiatique en prenant sa main, la caressant du pouce. Est-ce que c’était un truc qui s’était passé dans sa classe ? Ou bien encore son adoraaaaable père qui avait encore fait des siennes ? Les parents de l’italienne avaient beau être cons, ils ne l’étaient pas à ce point. Quoique des fois…
▬ J’suis là pour toi de toute façon, tu le sais bien, lui rappela-t-elle d’un coup.
InvitéInvité
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera Lun 25 Aoû 2014 - 14:37
Oh baby, it might seem like a crush, but it doesn't mean that I'm serious
Il aime quand elle grogne Sonera, quand il voit son visage se transformer pour passer de la colère à autre chose : de la tendresse peut être. Ou peut être pas. Il aime son petit visage renfrogné, son nez en trompette, ses boucles. Quand la B referme sa console, il attend l'engueulade, qui ne vient finalement pas. Et c'est un sourire qui fleurit sur le visage de l'italienne. Il croquerait presque ces lèvres adorables. « Alors je m'excuse, fais de moi ce que tu veux, ce sera ma façon de me faire pardonner »
Et quand il se rapproche, sa rancœur et sa peur s'évaporent petit à petit. Plus de père, plus de responsabilité, si ce n'est celle de faire rire l'ange qui se tient devant lui. Arrête de faire ton sentimental Narcisse, arrête d'être aussi propre, de te retenir. Ça ne te ressemble plus. Et ça Narcisse le sait, mais il s'en fiche, tout comme sa passion pour les études, il s'autorise quelques dérapages. Et quand Sonera réplique il sert un peu plus son corps contre le sien en rigolant.
« Dis pas des choses comme ça Princesse, je risque de ne plus répondre de rien après... »
Murmure dans son oreille, il aimerait l'embrasser mais ça serait dépasser les limites. Alors il se contente d'attraper un gâteau et de le manger. Délicieux. Sa cuisine préféré, après celle de sa mère, c'était celle de l'italienne. Elle avait un truc pour le sucré que pas grand monde possédait. Quand Sonera l'attaqua sans prévenir pour l'attirer contre elle et l'embrasser sur la tempe, Narcisse faillit s’étouffer avec les dernières miettes du gâteau. Inspirant un grand coup il s'écarte un peu le temps de retrouver son souffle.
« Fais pas des trucs comme ça sans prévenir Princesse ! »
Rire, il se rapproche à nouveau et l'embrasse à son tour sur le bout nez. Cette tendresse le surprend lui même. Pourtant c'est rassurant, agréable, parfois préférable. C'était loin de l'amour passionnel, des draps froissés et du plaisir brute. Plus subtile. Et presque aussi bon. Et puis les mots, le contact avec Sonera le ramènent bien vite à la réalité. Car derrière ses blagues vaseuses, ses propositions tendancieuses, Narcisse est aussi humain que n'importe qui, avec ses problèmes, et ses peurs. Passant à son tour ses bras autour du coup de l'italienne, il pose son front contre le sien, yeux dans les yeux, il lui offre un sourire un peu plus abîmé.
« Tu commence à bien me connaître, faudrait que je fasse gaffe ! »
Car c'était Sonera qu'il venait voir quand ça n'allait pas, c'était cette petite tête blonde qu'il cherchait pour le réconforter. Doucement il pose sa tête sur les genoux de la jeune fille et ferme les yeux en soupirant.
« Je suis fatigué Sonera. Mon père veut que je rentre à Singapour, que je quitte l'école. Comme si ça allait arriver... »
Ouai, Narcisse s'était enfin trouvé un lieu où son père n'influençait pas, un lieu où il pouvait briller sans sentir le fer de la boucle de ceinture s'imprimer dans sa chaire, sans courir chez le tatoueur quand la peau c'était enfin refermé pour camoufler les traces de la haine parentale.
« Enfin, il peut toujours aller se faire foutre. »
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera Mar 26 Aoû 2014 - 15:30
Like me tender
C
ette tendresse qu’il y a entre eux deux, Sonera la chérissait plus que tout. Elle ne la troquerait pas, même pour un harem des plus beaux mecs de la Terre et des meilleurs mangas existants. C’était exactement ce dont elle avait manqué étant gamine, parce que son frère était toujours parti faire le mariolle avec les mafieux et ses parents… C’étaient ses parents quoi, rien à dire de plus. Même les gestes de drague de Narcisse l’amusait, c’était leur jeu à eux. Un jeu dangereux où elle finirait sûrement par se brûler les ailes mais pour l’instant, tout allait bien, alors elle profitait.
Quand il manqua de s’étouffer alors qu’elle se jetait à son cou, Soni gloussa un peu. Ses pauvres fangirls seraient si tristes s’il trépassait à cause de miettes de gâteaux ! Elle voyait déjà le tableau et les journaux locaux. En gros titres “SUICIDES DE MASSE AU PENSIONNAT PRISMVER. DES JEUNES FILLES S’ÔTENT LA VIE POUR UNE RAISON INCONNUE”.
▬ Fais pas des trucs comme ça sans prévenir Princesse ! ▬ Fais pas ton innocent, je sais que tu aimes être pris par surprise, répliqua-t-elle moqueusement. Et ça t’apprendra à me faire du rentre-dedans, sale gosse.
Si les gens la pensaient pure et innocente, ceux qui auraient pu écouter aux portes devaient être persuadés du contraire désormais. Quand Narcisse lui embrassa le bout du nez, Sonera le fronça et secoua la tête pour se débarrasser de la sensation de chatouillis qui lui parcourait toute l’arête.
Alors qu’elle lui demandait ce qui le tracassait, le jeune homme l’entoura lui aussi de ses bras, la faisant frissonner un peu. Elle aimait bien cette proximité mais ça ne l’empêchait pas d’être un peu gênée tout de même, comme avant Prismver. Elle le regarda dans les yeux, rougeâtres à cause des lentilles, comme les siens avant. Peut-être que Narcisse les mettait pour empêcher qu’on lise tout dans son regard. Les fenêtres de l’âme, qu’on les appelait, les mirettes… Parfois ce n’était pas pour rien. Et son pauvre sourire, si sincère, pinça le coeur de Soni. Sans connaître le père de Jun, elle le détestait déjà. Elle prit son visage entre ses mains, le front toujours collé au sien et lui caressa doucement les joues pour le rassurer un peu, ignorant sa remarque sur le fait qu’elle commençait à bien le connaître.
▬ Je suis fatigué Sonera. Mon père veut que je rentre à Singapour, que je quitte l'école. Comme si ça allait arriver…
Sonera. Il en avait vraiment marre, pour l’appeler ainsi puisqu’elle l’entendait souvent dire princesse ou des surnoms du genre. Elle observa le visage de Jun sur ses genoux, passant ses doigts fins dans ses cheveux décolorés, avec un sourire absent. Elle ne voulait pas qu’il parte. Même si son père le lui ordonnait, elle essayerait de trouver un moyen pour qu’il reste. Parce qu’il avait beau dire Narcisse, il restait son ami et elle y tenait, à ce genre de personne.
▬ Enfin, il peut toujours aller se faire foutre. ▬ J’espère bien qu’il peut aller se faire voir. Sinon j’te kidnappe. Ou alors tu m’embarques avec toi hein, j’veux ma dose de Jun hebdomadaire moi !
C’était la façon pour Soni de dire qu’elle tenait à lui. Sans être vraiment sérieuse, et pourtant au fond elle était déterminée. Elle se pencha pour embrasser le front du Singapourien, le noyant sous une masse de cheveux blonds l’espace d’un instant et lui offrit un sourire radieux. Elle l’adorait ce mec égocentrique, connard de l’élite, mine de rien.
▬ J’ai toujours le droit de faire ce que je veux de toi au fait ?
Petit rictus malsain. Non, Soni ne voulait pas qu’il devienne son jouet sexuel, mais elle avait bien une idée derrière la tête. L’expression du visage, c’était juste pour le faire flipper un peu seulement ! Rien de bien méchant. Pour faire passer la pilule, elle se pencha à nouveau et au lieu du front, ce furent les lèvres de Narcisse, sa cible. Elle se le permettait de temps en temps. Un baiser léger et chaste par-ci par-là, comme maintenant. Ils étaient cons à jouer comme ça, mais ça plaisait à Sonera.
InvitéInvité
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera Sam 30 Aoû 2014 - 1:37
Oh baby, it might seem like a crush, but it doesn't mean that I'm serious
Etre pris par surprise. Oui il aimait ça. Mais le dire à voix haute aurait été tendre la perche à Sonera, et ça, il n'était pas prêt à le faire. Rester maître de la situation, c'était son moto. Alors Narcisse fronce du nez avant de planter ses doigts dans les côtes de l'italienne.
« C'est toi la sale gosse. Je suis plus vieux que toi. Alors un peu de respect ! On vous apprend pas ça en Italie ? »
Et au mot respect, il tique, grimace, souvenirs froids de la boucle s'enfonçant dans sa chaire pendant que son père lui hurle qu'il apprendra la vie de cette manière. Narcisse secoue la tête, effaçant l'image douloureuse de sa mémoire. Son père était à l'autre bout du monde, bien incapable de lui faire quoi que ce soit en ce moment, et ça c'était le principal. Et lorsque Sonera lui attrape le visage pour le caresser, Narcisse revient à la réalité. Elle avait pas l'air comme ça, la petit Sonera, avec ses grands yeux bleus et ses cheveux blonds. Un véritable petit ange, avec le diable au corps. Oh oui. Narcisse aurait aimé être un peu moins droit, un peu moins responsable. Mais, il l'était et Sonera lui était interdite. Il irait sûrement chercher quelqu'un d'autre après ça pour calmer sa frustration.
Tête sur ses genoux, Narcisse aime la sensation. Ca lui rappelle sa mère, la tendresse d'une étreinte volée, quand elle restait avec lui jusqu'à ce qu'il s'endorme pour la sieste. Mais à la place des compliments maternels, c'est une tirade d'encouragement qu'il reçoit. Et ça le fait rire, Jun, parce qu'il sait que Sonera ne ment pas. Il est important pour elle, il le sait, il le sent. Et il aime ça.
« Haha, merci Princesse. T'inquiète, je t'embarque dans mon jet privé quand tu veux on va à Beijing et Tokyo, tu verras c'est trop classe là bas »
Il est sincère Narcisse. Il serait capable de la prendre sur son épaule et de se barrer jusqu'à l'autre bout du monde pour s'amuser. Mais l'autre bout du monde c'est aussi son père....
« Enfin, t'en fait pas. Je compte bien rester. Alors non je ne décevrais pas mes fans. Tu l'auras ta dose de Jun hebdomadaire Princesse »
A peine a-t-il finit sa phrase que ce sont les lèvres de la blonde qui se posent sur son front, noyé dans une cascade de cheveux il ferme les yeux pour inspirer son parfum féminin. Et son corps se réchauffe un peu. Vite Narcisse, contrôle toi. Mais la phrase que prononce ensuite Sonera ne fait rien pour l'aider. Souffle coupé, entre le rire et le pleure, il tente de sourire. Mais Narcisse n'est qu'un homme, et sa morale s'évapore quand l'italienne décide de l'embrasser. Alors il se redresse lentement et l'attire à nouveau vers lui, main derrière la nuque, il l'embrasse à son tour, en y mettant peut être un peu trop de passion. Recule Narcisse. Tu te perdras plus tard. Mais pas maintenant. Pas avec elle. Il recule, sourire narquois aux lèvres.
« Bien sur Princesse. Tout ce que tu veux me faire, tu peux . Et sache que je suis une personne trèèèès ouverte d'esprit »
Et il se laisse retomber, bras écartés, sur le matelas, rompant le contact physique et oculaire. Tentant de calmer son cœur dépravé.
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera Dim 31 Aoû 2014 - 2:43
Like me tender
▬
Haha, merci Princesse. T'inquiète, je t'embarque dans mon jet privé quand tu veux on va à Beijing et Tokyo, tu verras c'est trop classe là bas.
Sonera se mit à sourire. Ca aurait pu être fun une virée inattendue en Asie. Surtout à Tokyo en fait, lolita otaku geek oblige. Plus de cours pendant un certain temps, plus tout ce bordel - duquel Jun serait loin - mais il y aurait son père. Après tout, Singapour n’était pas bien loin de l’empire du dragon ou de l’archipel nippon… Finalement, ce n’était pas tant une bonne idée que ça.
▬ Enfin, t'en fait pas. Je compte bien rester. Alors non je ne décevrais pas mes fans. Tu l'auras ta dose de Jun hebdomadaire Princesse. ▬ Yeaaaah ! répondit-elle avec un entrain sincère, un grand sourire sur ses lèvres rougies au Chanel. T’imagines les nanas qui se suicideraient si tu partais ? On devrait les jeter à la mer et elles viendraient m’emmerder après leur mort…
La jeune fille ne blaguait qu’à moitié car le nombre de groupies et de proies sexuelles qu’avaient son ami était plutôt incroyable. Indénombrable en fait… Ca la faisait sourire, la p’tite Sonera, mine de rien. Elle aimait bien être petite, avoir un visage de gamine et pas être trop populaire en fait, comme ça on lui foutait la paix. Elle lui embrassa le front affectueusement, innocemment même, tout en souriant. C’était cool de l’avoir avec elle finalement, Narcisse. Elle préférait qu’ils soient amis plutôt qu’ennemis. En fait, elle ne voulait même pas imaginer l’inverse - trop douloureux.
Pour masquer son trouble, Sonera lui demanda plutôt si sa proposition pour se faire pardonner marchait toujours, faisant passer la pilule avec un simple baiser. Du moins elle l’aurait voulu simple. Mais Jun semblait l’entendre autrement, alors qu’il se relevât doucement, pour ne rien brusquer, emprisonnant le petit corps de la blonde contre lui, au même titre que sa nuque, serrée dans un doux étau de chaleur. Les joues en feu, elle aurait voulu que ça continue, qu’il la tienne comme ça pour toujours. Parce qu’elle a beau avoir l’apparence d’une ado, Soni reste quand même une fille, attirée par les hommes, avec des hormones qui fonctionnent normalement… Et là, Jun. Il était beau, et même s’il se comportait comme un connard la plupart du temps… C’était Jun.
Quand il décida de briser le contact, la jeune fille se rendit compte qu’elle était restée crispée, sans rien faire, même pas lui rendre son baiser. Elle était restée comme une conne. Et ce n’était pas plus mal comme ça, parce que la star et la poupée devaient rester dans cet état de stase. Rien de plus, rien de moins. Surtout rien de plus. Sonera tenta de faire un sourire, un peu gêné mais un sourire quand même, pour faire comme si rien ne s’était passé.
▬ Bien sur Princesse. Tout ce que tu veux me faire, tu peux . Et sache que je suis une personne trèèèès ouverte d'esprit.
Nouveau sourire, un peu moins crispé mais… Ce n’était pas beaucoup mieux. Soni le regarda s’allonger à une bonne distance d’elle - c’est-à-dire à peu près à un avant-bras de la demoiselle - et soupira en secouant la tête, faussement exaspérée. C’est ça Sonera, montre tes talents de comédienne et tes pirouettes pour retomber sur tes pattes. Si elle avait voulu lui demander d’être sa peluche personnelle pendant une nuit au début, elle avait rapidement changé d’avis. Le regard dans le vague, perdu du côté de ses peluches, elle répondit enfin, le coeur battant toujours la chamade.
▬ Ok, alors tu sais que j’aime bien la bonne bouffe. Alors emmène-moi manger quelque part où c’est bon. Genre un asiatique. On voyagera à Tokyo dans l’assiette !
Yay comment j’me suis rattrapée ! furent les premières pensées de Soni après ça. Elle n’osait plus caresser la peau de Narcisse, ni passer les doigts dans ses cheveux. C’était dans ce genre d’instant qu’elle savait pourquoi ils ne devaient pas aller plus loin… Mais c’était plus fort qu’elle, ce besoin d’affection et celui de la transmettre. Et tout son être bougea vers lui, auréolant sa tête en position foetale. Au moins, elle ne pouvait plus croiser son regard.
▬ Jun… commença-t-elle avec une petite voix. Je… J’ai pas envie que ce bout de quelque chose qu’on a construit vole en éclats. Juste parce que j’ai cru que ça n’entraînerait rien, parce que j’ai cru que c’était trop léger et innocent. J’suis désolée d’avoir été bête comme ça.
Et sa gorge se serra. Bien sûr qu’elle avait été conne sur ce coup, Soni, bien sûr qu’elle s’en voulait. Mais quelque chose au fond d’elle voulait la pousser plus loin encore. Non. Ca n’arriverait pas.
Elle essayait de s’en convaincre…
InvitéInvité
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera Lun 1 Sep 2014 - 21:44
Oh baby, it might seem like a crush, but it doesn't mean that I'm serious
Elle rigole Sonera, en parlant de son don, en se moquant de ces nanas à peine crevantes, de ces groupies – imaginaires ou non – qu'elle se plaisait à lui attribuer. Il tapote légèrement le né de la petite italienne avant de se mettre à rire, le genre de rire qui est si propre à lui : si suffisant, si prétentieux. Le rire Narcisse quoi...
« Ouai ! Désolé d'avoir trop de fan, et des fan hardcore ! Et je suis même pas star dans la musique tu te rend compte ? Enfin t'en fais pas, personne se tuera et tu pourras rester avec un minimum d'ami de l'autre monde. Ca te va ? »
Quand Narcisse décida de l'embrasser, un peu plus fort, un peu plus passionné, le genre de baisers qu'il aimait par dessus tout, il senti Sonera se crisper dans ses bras. Etrange. D'habitude elle n'avait pas ce genre de réaction, ou peut être tout au début, mais la sentir se raidir un peu lui fit bizarre. Il embrassait si mal que ça ? Enfin qu'importe, si Sonera voulait quelque chose, elle savait où venir le chercher, c'était pas Narcisse qui viendrait l'envoyer promener. Allongé sur le lit, il attend, sourire aux lèvres,la réponse de la jeune fille. Peut être lui demandera-t-elle d'exposer son corps d'albâtre ? De lui faire découvrir le monde tout en ne quittant pas la chambre ? Autres conneries du genre ? Mais non, elle lui demande de l'emmener au restaurant. Bof, si c'était que ça. Enfin, en y repensant bien, un japonais pourquoi pas ? Ca faisait longtemps qu'il n'en avait pas mangé. Il voudrait s'avancer vers elle, la coller contre lui, sa petite tête contre son torse à lui, lui montrer qu'il n'est pas plus loup qu'elle n'est brebis.
[color:36cd=ffcc66]« Parfait,on fait ça quand tu veux.J'espère que y a un japonais digne de ce nom sur cette île pourrie... »
Ouai. Vraiment pourrie. Faut dire que son île à lui, lui manquait affreusement. La chaleur, le soleil, la modernité, la propreté. Perdu dans ses pensées il ne remarque pas tout de suite Sonera, obnubilé par sa propre personne il tourne la tête quand il l'entend l'appeler par son prénom. Jun. Elle est bien une des seules à l'utiliser spontanément. Et puis c'est une suite de mots, murmurés, avoués, et ça se plante dans son cœur comme une aiguille. Oh... Pardon Sonera. Pardon de t’entraîner un peu trop loin ,pardon de t’entraîner un peu trop bas. En quelques secondes il est au dessus d'elle, visage contre visage, impassible. Narcisse ferme les yeux, un instant, le temps de plaquer les poignets de la jeune fille au lit. Oh Sonera, pardon. Et c'est un baiser plus fougueux, plus langoureux, qu'il pose sur ses lèvres, avant de s'écarter.
« Innocent ? Il n'y a rien d'innocent dans ce qu'on fait Sonera. Rien. Parce qu'à chaque fois je dois lutter pour pas aller plus loin. »
Il se redresse, passant la main dans ses cheveux, sans un regard pour l'italienne.
[color:36cd=ffcc66]« Qu'est-ce qu'on a construit Sonera hein ? Qu'est-ce qu'on a construit.... On utilise l'autre pour se sentir mieux. C'est pas de la construction. Juste un échange mutuel. Rien de sentimental. »
Il voudrait cracher Narcisse, Jun. Il voudrait lui expliquer qu'il n'y a rien de bien en lui, qu'il n'est pas le garçon dont on doit tomber amoureuse. Il ne lui offrira jamais rien, pas un avenir, pas un futur, juste une soirée entre des draps et que c'est pas avec ça qu'on fait une vie. Il le sait Narcisse, malgré son ego sur-dimensionné, qu'il la blessera si elle s'engage dans cette voix. Et lui aussi un peu.
[color:36cd=ffcc66]« T'es pas bête, Princesse. Normal qu'on résiste pas à mon charme légendaire »
Il blague un peu, voix brisée. Espérant lui faire comprendre que la discussion est terminée.
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera Mer 3 Sep 2014 - 17:04
Talking 'bout shit and other stuff
N
arcisse sembla accepter la demande de Sonera sans rechigner. Il devait s’attendre à toute autre chose après ça, mais non, elle était restée sérieuse. On ne pouvait même pas parler de pureté ou d’innocence… Et sans prévenir, Soni fut plaquée sur le lit sans pouvoir bouger par le jeune homme, qui lui tenait fermement les poignets. Qu’est-ce qu’il voulait faire au juste ? Il la voulait elle ? C’était Jun, elle savait qu’un inévitable jour, tout déraperait mais elle ne pensait pas que cela arriverait si rapidement. Elle avait son visage qui envahit son champ de vision, son parfum masculin qui lui emplit les narines et ce fut comme une bombe dans son esprit. Il était beau, Jun, et elle aurait voulu se noyer dans son regard en attendant que ça passe. Mais tout ce qu’elle voyait dans les pupilles du jeune homme, c’était son propre reflet, farouche, les sourcils froncés.
Pourquoi elle n’avait pas peur ? Pourquoi ne voulait-elle pas se débattre ? La bombe répandait son shrapnel dans le coeur de Soni. Elle ne se débattrait pas pour une seule raison, qu’elle aurait voulu étouffer entre ses mains, petit serpent tentateur. Alors elle se contenta de rester spectatrice quand Narcisse l’embrassa, fougueusement, passionnément. Ses mains voulurent se libérer de leur étau, non pour le frapper et s’enfuir mais pour que tout continue indéfiniment.
▬ Innocent ? Il n'y a rien d'innocent dans ce qu'on fait Sonera. Rien. Parce qu'à chaque fois je dois lutter pour pas aller plus loin.
Rictus moqueur de la part de Soni, elle avait le défi dans les yeux alors qu’elle regardait Narcisse se relever sans un regard. Oui elle avait été bête. Pourquoi lui avait-elle confié ce genre de pensées ? Il s’agissait de Jun, pas d’un ami précieux à qui on pourrait confier n’importe quel secret et qui hocherait docilement la tête en compatissant. Elle laissa s’échapper un petit rire étouffé, les larmes aux yeux.
▬ Entre Léocade et toi, je dois être masochiste. ▬ Qu'est-ce qu'on a construit Sonera hein ? Qu'est-ce qu'on a construit.... On utilise l'autre pour se sentir mieux. C'est pas de la construction. Juste un échange mutuel. Rien de sentimental.
Il avait raison. Le bâtiment était déjà non viable dès le début, les fondations étaient beaucoup trop fragiles. Mais ils avaient continué parce que Sonera s’était entêtée, parce qu’une fois encore elle avait été gentille, tolérante et patiente. Toujours comme ça, toujours trop. Sauf que la façade craquelait de haut en bas et bientôt Jun et elle ne se croiseraient plus que comme de simples élèves, sûrement. Il allait vouloir tout arrêter sûrement, et ce n’était peut-être pas plus mal. Elle ne répondit rien, parce que les larmes qui coulaient l’empêcher de parler. Pourquoi est-ce qu’elle pleurait, alors que Narcisse l’avait dit lui-même, c’était juste un échange, rien de sentimental. Rien d’amical non plus… Il n’y avait rien finalement qui les liaient.
▬ T'es pas bête, Princesse. Normal qu'on résiste pas à mon charme légendaire.
Princesse. Il continuait quand même encore de l’appeler ainsi. Sonera eut un nouveau rire sanglotant, étouffé dans sa gorge et elle ne put s’empêcher de répliquer, les yeux dans le vide. Heureusement, elle n’avait pas ses lentilles de couleur…
▬ Arrête avec ça. Je sais même pas pourquoi je t’ai dit ça. Je sais pas comment on en est arrivés jusqu’à là sans que ça ne dérape. De ton côté ou du mien… Maintenant va-t-en Narcisse. J’ai plus envie de parler ou de te câliner.
Elle avait parlé vite Soni, avant que sa voix ne se décidât à déconner parce que trop couverte par les sanglots. Elle lui désigna la porte du doigt, le regard décidé même si embué par les larmes et n’attendit même pas qu’il soit parti pour s’enrouler dans sa couette et faire tomber console et boîte de gâteaux par terre, doucement pour ne rien casser. Et dans sa tête trottait sans cesse un mot. Pourquoi ? Il n’avait que trop raison, Jun l’avait dit : on ne résiste pas à son charme. Quant à savoir s’il était légendaire, tout restait à prouver. Est-ce que le jeune homme utiliserait son pouvoir pour tout arranger ? Elle n’en savait rien et s'emmitoufla un peu plus dans la couette sans faire attention s’il était sorti ou non.
Pourquoi ?
Hrp:
A toi de voir si Narcisse s'en va ou non. ~ Jtm petit caramel #feelz
InvitéInvité
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera Dim 21 Sep 2014 - 16:12
Oh baby, it might seem like a crush, but it doesn't mean that I'm serious
C'était pas ta faute Sonera. Même si Narcisse se le plaisait parfois à penser, ce n'étais pas de ta faute. Et ça ne le serait jamais. C'était lui le con détestable dans l'histoire, c'était lui le mec sournois qui te parle avec du miel dans la voix et des yeux velours. Celui qui t'embrasse, qui t'emporte, celui qui te fais croire que la vie n'est pas si moche. Mais il ment Narcisse, un peu plus chaque jour, quand il regarde le monde il ne cherche que lui. Il aimerait, Sonera, t'arracher tes yeux pour les remplacer par des miroirs, pour s'observer te désirer, pour s'observer te démanteler. Il est malade Narcisse, mais ça tu ne le sais pas. Et si tu t'en doute, tu ne fais qu'effleurer le sommet de l'iceberg. Y a tout un monde en dessous. Tout un monde que lui même ne connaît pas.
« Y a pas de comparaison possible avec Léocade. »
Pourtant tes larmes camouflées brisent un peu son cœur de pierre. Pourquoi ? Comment ? Il ne le sait pas. Juste que ca fait mal, là, dans la poitrine. C'est tellement douloureux quand il croise ton regard blessé. Il a l'impression de se voir lui, plus petit. Sans doute pour ça qu'il se sent lié. Narcissique encore une fois. Il voudrait te serrer dans ses bras, te dire que pour une fois tout va bien se passer, mais c'est sans doute, encore une fois pour se rassurer. Lui. Lui et lui seul. Quand tu le chasses de la chambre, Sonera, ça le pique. Son ego se dégonfle un peu. Il en prend un coup. On le rejette pas comme ça ! On le chasse pas comme un domestique encombrant dont on a plus besoin. C'est une grimace énervée qui passe sur son visage. Blessé. T'as plus la force de le câliner ? Mais il n'est pas une poupée, pas un animal qu'on caresse puis qu'on met à la niche ! Et ca le frustre que tu lui dise ça. Ca le frustre tellement. « Je ne crois pas non. »
En quelques secondes il retirait la couette pour prendre son visage entre ses mains. Front contre front il posa son regard fatigué dans celui embué de la jeune fille. Tu crois t'en tirer comme ça Sonera ? Non. Non. Ca serait bien trop simple. Et Narcisse n'était pas du genre à apprécier la facilité. Il caressa doucement son front avant d'y déposer un baiser, s'éloignant doucement, gommant de son visage les derniers restes de sa colère naissante.
« Je vais dire un truc Sonera. Je le dis jamais. Alors écoute. Je t'aime bien. Et c'est vrai. C'est sincère. C'est pas un de ces baratins que je sors aux nana que je veux serrer dans un coin dans la rue. »
Ca sort du cœur, d'un placard caché, d'un truc poussiéreux qu'il n'avait jamais avoué. T'avais une place finalement. Sonera. Princesse. Minuscule mais bien présente.
« Me dis pas de dégager. Ca me rend triste et ça m’énerve. D'abord parce que j'aime pas qu'on me renvois comme ça. Et puis tout simplement parce qu'on a pas finit notre discussion. »
Doucement il l'attire vers lui, contre son cœur presque dévoilé. Battant.
« Par contre Princesse, faudra encore plus me retenir parce que là j'ai juste envie de te déshabiller... »
Dernière blague pour montrer qu'on tourne la page.
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera Jeu 25 Sep 2014 - 22:10
Talking 'bout shit and other stuff
T
elle une larve dans son cocon, attendant d’éclore ou juste de faner, Sonera tenta de réprimer ses sanglots, se demandant pourquoi elle pouvait bien pleurer. Après tout, elle s’était toujours préparée à tout avec Narcisse, elle savait comment il était avec toutes les filles (sauf les moches, même si une fois la lumière éteinte, on ne voyait plus rien) et qu’avec les autres, il était un sale petit con égocentrique au possible. Alors pourquoi ça l’atteignait ?
Elle n’eut pas le temps de penser plus que ça que la voix du Singapourien s’éleva à nouveau. Il n’était pas parti, donc…
▬ Je ne crois pas non.
Et en un instant, Soni se retrouva sans sa carapace de tissu, exposée à la lumière et aux yeux de Jun. Elle aurait préféré crever plutôt qu’il ne la voie dans cet état si pathétique, les yeux plus clairs encore qu’un lagon à cause des larmes, des plaques rouges sur tout le visage, tremblante et reniflante. Elle aurait voulu se cacher, retourner dans son armure chaleureuse mais il tenait trop fermement son visage contre le sien Narcisse. Sauf que Sonera faisait tout pour éviter le regard du jeune homme. C’était trop honteux. Mais elle ne faisait aucun effort pour se débattre.
▬ Je vais dire un truc Sonera. Je le dis jamais. Que tu veux m’emmener loin, me montrer le Paradis et tout ça ? Pfff. Alors écoute. Je t'aime bien. Hein ? Et c'est vrai. C'est sincère. C'est pas un de ces baratins que je sors aux nana que je veux serrer dans un coin dans la rue.
Elle aurait voulu répondre Soni, lui dire qu’elle n’y croyait pas ou juste lui demander confirmation, mais elle n’y arrivait même pas. Trop abasourdie par ce que Jun venait de dire, elle avait l’air d’une imbécile avec les lèvres mi-ouvertes. Rien ne voulait sortir de ce mince interstice de stupeur. Ces quelques mots l’avaient surprises alors que leurs petites embrassades ne l’avaient jamais bien gênée. Parce que les paroles de Jun étaient sincères, sûrement, ou alors il jouait parfaitement bien la comédie.
▬ Me dis pas de dégager. Ca me rend triste et ça m’énerve. D'abord parce que j'aime pas qu'on me renvois comme ça. Et puis tout simplement parce qu'on a pas finit notre discussion. ▬ Je… Eh fais attention ! eut-elle à peine le temps de dire avant de se faire emporter par les bras du jeune homme.
Ca ne lui plaisait pas, hein ? Normal, qui oserait rejeter Narcisse Jun Jackson ? Contre le torse du jeune homme, Sonera renifla peu délicatement et s’essuya les larmes du coin de sa couette, se fichant bien des virgules de mascara qui s’y dessinèrent. Elle ne pouvait pas se montrer aussi cruche après un tel aveu, n’est-ce pas ? Alors elle se laissa faire en tentant d’endiguer ses grosses larmes de crocodile, écoutant le battement du coeur de Jun. Il en avait un, bien caché, mais il était bien là, caché entre les vices et défauts qui formaient une cage autour. Au fond d’elle-même, Soni se sentait fière d’avoir un jour entendu ces mots, qu’elle garderait précieusement en mémoire.
▬ Par contre Princesse, faudra encore plus me retenir parce que là j'ai juste envie de te déshabiller…
Petit sourire, rougi, humide.
▬ Pff je vais devoir mettre combien de couches de vêtements alors ? T’es vraiment con Jun, mais je t’adore quand même. Je dois pas être nette dans ma tête…
Moi aussi, je devrais me retenir maintenant. Tout en refoulant cette amère pensée, Soni se hissa jusqu’à la tempe de Jun et y déposa un léger baiser, avant de descendre du lit, encore un peu gênée.
▬ Hem par contre, est-ce que tu peux revenir plus tard ? Enfin… J’aimerais bien me refaire une mocheté. Je dois avoir une bonne tête de panda drogué là…
Si Sonera avait été un personnage de manga, on aurait pu voir une grosse goutte arriver de nulle part pour couler sur l’arrière de sa tête. Elle lui embrassa la joue, cette fois-ci, pour lui dire au revoir et partit sans attendre dans la salle de bains pour se débarbouiller, histoire de ressembler à quelque chose.
Et devant le miroir, Soni se sentit faible, minuscule, bête… Sous les plaques rouges dues aux pleurs se trouvaient d’autres rougeurs, liées au battement fou de son coeur. Pourquoi elle aurait voulu qu’il aille plus loin ? Pourquoi ne s’était-elle pas débattue quand il s’était jeté sur elle ? Avec un immense soupir, la jeune fille se passa un coton démaquillant sur le visage et la fraîcheur la ravit au plus haut point. Mais cela n’enlevait pas le visage de Narcisse de devant ses yeux, alors qu’il n’était plus là. La jeune fille eut envie de descendre le miroir d’un coup de poing, ne comprenant rien de ce qui arrivait mais resta calme, souriante (hystérique serait plus exacte) et se démaquilla tranquillement.
Hrp:
Fini pour moi ! Merci petit caramel krr krr <3
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Don't you want me baby | Sonera
Don't you want me baby | Sonera
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum