Sujet: Cellophane - SPENSSANDRE Dim 31 Aoû 2014 - 1:24
Wrap my heart in cellophane
Les journées étaient folles. Entre la montée des tensions et les élections des délégués, Cassandre ne savait vraiment plus où se donner de la tête. C'était usant, fatiguant, éreintant. Et de nombreuses fois dans la journée, Cassandre avait du s'asseoir et se calmer. Trop fatiguée pour faire autre chose. Ca cognait dur, ça cognait fort, dans sa petite cage thoracique. Coeur de papier, cœur de carton, imbibé d'eau salé, il finira bien par crever. On l'avait appelé, un peu partout, pour régler ci, pour régler ça, histoire de vol des portes-feuilles de toute la classe et autres conneries. Ha bon sang. Elle avait pas signé pour ça... Et puis était venu l'heure de la pause déjeuner. Cassandre avait tout rangé dans son sac à dos, petits ailes blanches décoratives, elle avait l'air d'un ange. Un peu brisé. Attrapant son autre sac sous le bras elle quitta la salle à petit pas, fredonnant un air quelconque, de sa composition. Elle espère la voir, Olympe et ses cheveux de feu, Olympe et ses roux chaleureux. Se blottir contre elle, un instant, profiter du contact humain sincère provoqué. Mais quelques étages plus haut, lorsqu'elle toque à la porte, c'est du vide qu'on lui répond. Olympe ? Olympe ? Quelle Olympe ? Négation. Elle n'a jamais été là. Du moins pas ce matin. Terrible déception. Elle entre quand même sans demander la permission, petite goutte bleue dans la marée violette, pour s'asseoir à sa place à elle. « Je vais l'attendre si ça dérange pas... »
On lui répond pas, silence assourdissant dans la classe studieuse. Cassandre sort de son petit sac sa boite à repas, elle picore quelques tomates, pleine d'espoir. Sauf que c'est là qu'elle le voit. Spencer. Et elle avale de travers sa dernière bouchée, s'essuyant rapidement la bouche, elle tente d'afficher son sourire le moins crispé. Derrière elle Jasmin lui souffle des encouragements. Elle ne faiblira pas cette fois.
Il se planque Spencer. Il y a pas d’autre mot. Ca bourdonne dans son cœur. Ca résonne Olympe. Ca rappelle l’avant. Il prend peur. Il fait gaffe. Parce que c’est rien qu’une fille fragile, Spencer. Mais les gens le voit pas ça. Et c’est ce qu’il veut. Il veut pas les rires sur sa personne, et encore moins la pitié. Spencer veut simplement qu’on lui foute la paix. Spencer veut continuer de jouer les aveugles, Spencer veut continuer d’être seul. Spencer ne veut pas souffrir. Et tant pis si c’est en continuant de mentir. Eternellement. Il est prés a s’abonner au semi bonheur.
Mais il y en a une a qui il ment bien plus qu’à l’autre. Une a qui il voudrait dire la vérité parfois. Parce qu’Olympe, c’est un prénom qu’elle emploi. Parce qu’Olympe c’est une personne qu’elle croit aimer. Parce qu’Olympe est une personne qui ne devrait pas exister et qui pourtant prend tout son sens lorsque c’est l’amour de Cassandre qui formule les phrases. Elle l’aime Olympe, et elle aime Spencer. Mais toi, t’as pas vraiment la place pour être deux. Pas le courage, surtout. T’avais déjà fait ton choix, alors pourquoi vous aviez cette relation la, pourquoi il y avait encore une place pour ce morceau de toi, inconnu pour les autres, si précieux pour elle. Ca te bouffe de voir qu’elle apprécie les traies féminin, ça te bouffe qu’elle s’attache a la douceur que toi-même tu te surprends a possédé. Tu comprends pas Spencer. Tu comprends pas pourquoi Olympe. Pourquoi ce mensonge qui surplombe tout les autres.
T’avais voulu lui dire, au début. Et puis tu t’étais attaché. Petite ange. T’as tellement peur de lui briser les ailes. Tu veux pas être ce genre de con la. Mais tu l’es déjà Spencer. Faudrait réussir à le comprendre.
Tu débarques dans la classe, entré fracassante. Habituel. Tu lances deux trois blagues a ceux qui passent. Pas drôle. Tu fais les yeux doux a une fille qui s’en fiche totalement. Du parles d’un jolie cul qui qui passe, tu t’étales en tirade. Tu fais pas gaffes à qui il y a. Tu penses qu’a toi, oublies pas. Et t’attrapes la craie en bas du tableau, dessine une bites, ça aussi, c’est habituel. C’est comme pour rappelle que t’es la. Comme pour rappeler que t’es que le gros con des A. Te rappeler que Red, ça t’affectes pas. Que t’as pas fuis ton apparence de fille, par peur de la retrouver, par peur d’affronter le reflet.
Et puis tu t’es tourné. Et puis t’as vu. Cassandre. Petite Ange… Petite ange. Un jour, il devra formuler qu’il est désolé. Et il n’y aura jamais assez de mots pour ça. Allez, va donc lui expliquer pourquoi elle est pas la. Enlise toi dans ce scénario complexe sans issue possible. Deviens le bourreau d’un cœur pourtant si fragile.
« Hey Cassandre. Ca fait max de temps ! J’t’ai pas croisé, tu m’fuis ? »
Il entre et la pièce s'illumine. Elle connaît ce sentiment Cassandre, où plus rien n'a d'importance. C'est l'amour. Ca rend brillant l'être le plus con, et Spencer se retrouve soudain entouré d'une aura dorée. Comment en était elle arrivée là ? A rêver d'un avenir parfait avec un idiot qui dessinait des bites aux tableau ? Une flèche en plein cœur, sans préavis ni rien. Merci Cupidon, merci. Elle rigole doucement, au milieux des regards atterrés par le geste du rouquin. Il se démarque Spencer, avec son sourire béat, avec ses cheveux trop semblables à ceux de sa cousine, avec cette assurance envahissante. Il tourne la tête et soudain leurs regards se croisent. Et Cassandre se sent fondre. Actuellement elle doit être entrain d'afficher un de ces sourires stupides propres aux héroïnes de séries adolescentes quand leur crush apparaît à l'écran. Bon sans ce qu'elle s'en foutrait des baffes. Elle avale une nouvelle tomate pour se donner de la contenance, pianotant sur la table de sa main libre, elle n'ose pas lui adresser un signe. Et puis c'est lui qui vient, initiative peu surprenante de sa part après tout. Il vient pour déverser des paroles sans aucun sens, des paroles sans aucun avenir. Mais c'est pas grave, Cassandre veut y croire. Cassandre veut rêver. Elle rigole à sa remarque et lui donne un léger coup de poing dans le ventre avant de répliquer.
« Moi ? Te fuir ? Jamais Spencer, jamais. Tu sais que je t'aime trop pour me passer de toi »
Idiote. Toussant légèrement pour détourner l'attention du rouge qui lui monte aux joues, elle sort de son sac une jolie petite boite en fer blanc qu'elle tend à Spencer. « Tu en veux ? Je voulais voir Olympe et j'ai pensé faire ses cookies préférés... »
Ou tes cookies préférés Spencer. Parce qu'elle savait qu'elle te croiserait, et qu'elle aurait peut être le courage de t'en donner. Gagner des points dans le jeu de l'amour, c'est plutôt compliqué. Cassandre entreprend de picorer son sandwich du bout de sa fourchette, toujours les yeux fixés sur le rouquin. Elle pourrait le contempler pendant des heures.
« Et sinon heu...Olympe elle est là ? J'ai vraiment besoin de lui parler, de la voir... »
Le regard baissé, elle trifouille sa nourriture, soudain bien moins affamée.
Elle est belle, Cassandre. Elle a ce sourire un peu trop doux, ces mots qui bercent. Et ca étire tes lèvres. Ca annihile un peu ta gène. Parce que sous tes apparences de mec qui s’en fou de tout. Tu t’en fou pas d’elle. T’aurais préféré. Toi t’as jamais voulu qu’on soit sur ta route. Mais elle était là Cassandre. Avec ses cookies. Avec ses attentions. Avec son amour pour deux. A croire qu’elle cherchait à compenser la haine que toi tu pouvais te porter. Tu t’es toujours demandé comment elle faisait, Cassandre, pour avoir un cœur aussi grand, et aussi malade pourtant.
La brises pas Spencer. La brise surtout pas. Garde la encore un peu avec toi. T’en a besoin au fond, avoue-le. Elle est tout ce qui te manque. Alors pourquoi t’ouvres pas juste les bras. Pourquoi tu la laisse pas juste venir un peu plus prés. Pourquoi tu la laisses pas juste te délivrer toute la chaleur qu’elle possède. Elle en a à revendre. Elle est pas comme toi Cassandre. C’est même ton opposé.
Elle est si vivante.
Dés fois, il voudrait juste rester à coté de toi, te raconter un peu la vie, l’inventer même si il le faut. Juste parler, pour combler le vide. Juste parler, pour se dire qu’il n’y a que ça d’important. Les paroles de l’instant. Supprimer son mensonge. Et puis d’autre fois, Cassandre, tu lui fais peur. Parce qu’il a pas vraiment l’habitude de se livrer. Il a pas l’habitude de la montrer. Et avec toi, il sent qu’elle pourrait exister. Il sent qu’il pourrait réellement revivre. Et ça le tétanise. Lui qui a tant lutté pour crée l’illusion. Lui qui ne comprend pas que tu apprécies la raison des larmes bien souvent versés.
Lui, il ne l’aime pas Olympe.
Il est pas comme toi Cassandre. Il est pas fort. Il est pas comme toi, il a pas de grand projets dans sa vie. Même pas de rêve. Spencer sait pas qui il est. Et toi non plus. Tu te trompes tellement sur son compte Cassandre.
Spencer ne serra jamais un prince charment. Et cela peut importe la définition que tu accordes à ce mot.
Jamais. Parce que Spencer est celui qui te ferra du mal. Plus il s’attache a toi, plus il en est conscient. Il retarde juste la chute.
« Nan, Cassandre sous mon charme ? J’vais faire bien trop de jaloux déconne pas. »
Est-ce qu’il a conscience des sentiments que tu possèdes. Surement. Spencer est plus intelligent qu’il ne le laisse paraitre. C’est juste qu’il les mérites pas Cassandre. C’est le dernier qui pourrait les mérités. Alors en attendant, il fait semblant. Il se persuade qu’ainsi, il t’économise des battements. C’est tout ce qu’il peut faire. Pourtant t'es belle Cassandre, si tu savais. T’es tellement belle. A l’intérieur, t’es la plus belle du monde.
Et puis son sourire se brise légèrement. Comme son palpitant. Rappelle à l’ordre. Nouveau discours.
« Nan elle est pas là, mon ange. J’lui dirais que t’es passé si tu veux. T’avais un truc important à lui dire ? J’peux transmettre. »
Dit lui Cassandre, et Olympe sera au courant bien plus vite que tu ne le penses. Il deviendrait presque maitre dans l’art du double jeu. Il se voudrait expert pour ne pas te faire souffrir. Il attrape un cookie dans la boite. Il le dévore.
« J’suis sur que tu lui manque aussi…. » C’est un murmure, c’est un avoeu. C’est son crime a lui. Sa punition ultime pour ne pas choisir un camp. Tu lui manque. Tu lui manquera, plutôt.
« Azy tes cookies sont juste tellement bon tain. T’es trop forte ! »
Lui laisse pas le temps de voir qu’Olympe est déjà la. Lui laisse pas entrevoir que les sentiments que t’as pour elle, ça vient de cette part la.
Ca la tue, Cassandre, ses sourires un peu trop grands, sa présence envahissante, sa fierté à affirmer qui il est. Ah si tu savais. Car plus elle le rencontre et plus Spencer écarte les autres dans son cœur. Il s'affirme, il s'impose, détruisant les maigres barrières qu'elle a tenté de construire pour se protéger.
N°1 – Trouver le mec parfait, LE Prince Charmant en armure brillante. N°2 – En faire son petit ami ou du moins l'embrasser (voir plus ?)
Extrait de la liste de Cassandre
Elle était loin de se douter que ça serait un gars comme toi qui remplirait les conditions. Si différent de Jasmin, de son regard charbonneux et de ses cheveux corbeau. Cheveux de feu et énergie débordante, t'étais un peu le contraire, un peu trop gamin, mais tout aussi charmeur. Et peut être que c'était ça qui l'avait faite craquer. Cette façade mimée, ce genre que tu te donne, connaisseur mais pourtant si débutant. Elle voudrait bien t'apprendre Cassandre, mais jamais elle ne te l'avouera. A la place elle se met à rire, accoudée à la table et menton entre les mains elle vrille son regard noisette dans les yeux du jeune homme.
« Arrête ! Hahaha ! C'est faux... Comme si j’intéressais quelqu'un à Prismver ! »
Même pas toi Spencer, elle le voit bien. Mais elle se contente d'espérer. L'amour n'arrive pas en un jour, on est pas vraiment à la télé ou dans un de ces romans adolescents. Non. L'amour ça se construit, ça se développe, ça s'entretient comme une plante. L'arroser un peu tous les jours dans l'espoir de le faire germer. Quand il l'appelle mon ange Cassandre s’étouffe à nouveau. C'était nouveau ça. Sans doute à cause de son nouveau sac qui lui donnait un air bien trop enfantin. Mais c'est un couteau dans la poitrine, du sel dans la plaie. Cassandre cherche sa bouteille d'eau dans son sac pour faire passer la toux et pendant qu'elle bois un bon coup, elle entend la suite de l'histoire. Ainsi Olympe n'est pas là. Dommage, Cassandre avait vraiment, vraiment, vraiment de la voir. « Oh. Ok. Non, désolé t'embête pas avec ça...Rien qui puisse t'intéresser, discussions de filles tout ça tout ça ! »
Ouai Spencer, t'as fait tes choix, alors maintenant assume. Jamais Cassandre ne se confiera à toi comme elle le fait avec Olympe, aussi paradoxale que ça puisse l'être, pour elle vous êtes à l'opposé complet de la galaxie. Comme une mère regarde son enfant, elle offre un sourire rayonnant à Spencer quand celui ci pioche dans la boite à cookies. Et son corps se réchauffe un peu, bien trop heureuse de faire plaisir à cet imbécile.
« Oh... Je vois. Enfin bon. J'espère quand même que c'est pas trop grave ce qui lui arrive en ce moment ? »
Aux compliments du jeune homme Cassandre rigole et ouvre sa propre boîte à repas pour la tendre à Spencer. « Si jamais t'as faim, j'ai trop fait à manger. On peut partager ? Ca risque de manquer de sel mais bon, tu me connais... »
Jamais trop de sel, jamais trop de sucre, jamais trop de gras. En parlant de ça elle sort son pilulier de sa poche et avale d'un coup sa dose de médicaments. Elle a finit de se cacher. Elle est malade Cassandre, mais elle ne le criera pas non plus sur tous les toits.
« Enfin. Tu as peut être déjà mangé... ? Avec tes amis ? »
Elle espère qu'il dise non, Cassandre. Elle espère pouvoir le garder un peu avec elle avant qu'il ne s'échappe comme il le fait si bien d'habitude. Elle a besoin de se sentir un peu réconforté. Les temps c'est bien trop dur en ce moment. Alors reste Spencer, elle t'en supplie...
Sujet: Re: Cellophane - SPENSSANDRE Jeu 2 Oct 2014 - 19:56
Cellophane
Elle s’appelle Olympe. Et c’est ta meilleure amie. Elle s’appelle Olympe et elle sourit d’un air presque triste, parfois. Elle s’appelle Olympe, elle s’appelle Spencer. Elle s’appelle mensonge. Cassandre, il devrait te le dire, Cassandre, il devrait avouer. Cassandre, il ne sait même pas quel est le véritable nom a donner. Il est Spencer. C’est ce qu’il est devenu. Il est Spencer, le gars pour qui ça tangue dans ta poitrine, il est ce gars qui laisse tes sentiments s’installer sur ton cœur. Et dans le sien aussi. Il a pas voulu de tout ça. Mais t’es trop douée, Cassandre. T’es putain de douée. Regarde, l’insensible tremble, regarde, l’inconscient doute. Se pose. Il se stop cinq minute juste pour pouvoir lire tes regards, entrevoir le cœur. Des fois, les sourires qu’il t’offre lui donne envie de chialer. Mais c’est Olympe qui pleure. Ouais, cette même Olympe que t’es la seule à toucher, que t’es la seule selon lui qui pourrait la comprendre. Quand il te voit, il peut pas s’empêcher, il s’attache, il s’arrête. Des fois, il oublie de respirer. Il oublis que tout est mal, et il continue de te regarder. Juste ça. Juste un instant à vous, il aime t’accaparer. C’est pour ça qu’il te fuit. Cherche pas, il a jamais suivre la logique du reste du monde. Tu le sais non ? Il n’est pas comme les autres. Tu sais juste pas a quel point. Tu sais pas qu’au fond, il est rien. Ou trop de choses. Pour toi il a voulu être tout. Il s’est loupé.
Pardon Cassandre. Encore des pardons, encore des excuses. Jamais aucun son.
T’as l’art de lui retourner le cœur, l’art de lui rappeler des choses que pourtant tu ne sais pas. T’en deviens presque aussi cruelle que lui, avec ton infinie douceur. Tu te trompe tellement Cassandre, il te trompe tellement. Ca l’intéresse tu sais ? Tu l’intéresses. Plus que toutes les autres. Parce que vous êtes proches, parce qu’a toi il ose dire des choses qu’il ne dit pas aux autres. Tu ne le sais juste pas, parce que pour toi, il n’est pas cette personne la. C’est pourtant lui qui t’écoutes parler le soir, qui reste pour rajouter des projets à ta liste personnelle. C’est lui, lui qui veut te voir réalisé toutes ces choses. C’est lui, lui qui veut te voir vivre. Lui, lui qui veut rester a tes cotés. Lui, lui qui ne pourra un jour plus le faire. Car il est elle, car il n’est ce qu’il ne devrait être. Car il a prit ce qui ne lui reviens pas de droit. Mais il arrive pas à lâcher tout ça. C’est le courage qui lui a toujours manqué. Et devant toi, c’est pire que tout. Il a peur. Il joue les grands, il en impose avec ces conneries. Quand t’es la, il en fait le double. Mais il a peur, toujours il a peur. Peur de te perdre Cassandre.
Parce qu’il n’a vraiment que toi. Parce que t’as cette place spéciale. Cette lueur d’unique. Cette lueur qui ravive la sienne éteinte. Et aussi douloureux que soit se nom dans ta bouche, cela lui fait du bien. Il pourra pas se l’avouer. Mais Spencer, c’est Olympe qu’il sent accepté. Il l’aime pas, il a apprit à la dénigrer pour ne rien regretter. Et toi tu souris, comme un pansement appliqué sur son cœur.
Tu sais Cassandre, des amis, il en a pas tant que ça. Il tire la chaise. Ca s’avoue pas. Il est pas de ceux qui te sortiront qu’il se sent seul. Parce qu’il a toujours désiré cette solitude. Il a mit tellement de temps à s’en faire une amie, qu’il ose a peine s’en séparer. Mais quand t’es la, tu fais taire tout le reste. Tu fais taire les démons. Il en veut moins à Olympe. Pourtant, il en veut tellement à Spencer.
« Rien de prévu Miss ! J’suis toute a toi ! »
Il pose ses coudes et c’est toujours de grands sourires qu’il t’adresse. Sourire, sourire avant le drame. Sourire, sourire pour ignorer le mensonge. Sourire, sourire et oublier Olympe. Croire que tu l’aimerais sans cette parti la. Ne plus savoir ou en on est. Etre perdu sans toi.
« En plus j’ai grave faim. Alors un repas de Cassandre, j’serais super con de manquer ça… PAS DROIT DE DIRE QUE JE SUIS CON WESH. J’suis super intelligent, on le sait tous d’accord ? ON LE SAIT TOUS N’EST-CE PAS ? »
La dernière phrase c’est à sa classe qu’il l’adresse. Et c’est des ta gueule Spencer en réponse. C’est pas grave, rien n’est grave. Il est comme ça Spencer. Réellement con, réellement attaché à toi. Et ça, ça a rien à voir avec un prénom.
Sujet: Re: Cellophane - SPENSSANDRE Mar 7 Oct 2014 - 22:30
Wrap my heart in cellophane
Lorsqu'il tire une chaise pour indiquer qu'il n'est pas prêt à filer, Cassandre sent son petit cœur se serrer. Il faut pas Spencer. Il faut pas jouer avec elle comme ça. Et lorsqu'elle croise sont regard, elle ne peut s'empêcher de sourire comme une cruche. Elle a l'impression qu'elle pourrait exploser tellement elle est nerveuse. Elle était pas comme ça avant, pourtant. Mais l'amour arrivait sans prévenir et frappait de la façon la plus cruelle qu'il soit. Pourtant Cassandre avait cru ne plus jamais pouvoir aimer, quand elle avait jeté sa poignée de terre sur son cercueil à lui, quand elle avait chanté au milieu de l'église pour dire adieu, quand on l'avait réveillée pendant la nuit pour lui dire que c'était finit. Elle se souvient encore de cette douleur déchirante de l'adieu éternel. De la disparition. De la fin. Cassandre avait eu l'impression qu'on lui avait arraché l'intérieur de son corps, son âme, sans la prévenir, pour ne jamais la lui rendre. Les nuits passées à pleurer, les nuits passées à hurler. Et quand enfin Cassandre n'avait plus eu de larmes à rendre, quand la peur s'était tassée dans un coin et que la douleur était devenue telle qu'elle ne la sentait plus, elle s'était promis de ne plus jamais revivre ça. Crever oui. Mais les voir crever, non. Les années passants, Cassandre avait cru ne plus jamais aimer à la folie. Ne plus ressentir ce besoin brûlant d'embrasser à pleine bouche quelqu'un, de s'abandonner complètement. Jasmin était inatteignable. Indélogeable. Et puis, il y avait eu Spencer. Et sa tignasse rousse. Et Cassandre avait commencé à espérer. En vain. Le jeune homme fuyait ses avances pourtant évidentes, préférant compter fleurette à la belle rousse qu'était Ulysse. Alors quand tu lui offres un peu de ton temps Spencer, quand tu lui offre un peu de ta chaleur, Cassandre voudrait brûler tellement ça la réchauffe. Attraper ton visage entre ses mains pour y planter milles baisers. A la place, elle se contente de se mordre la lèvre et de lui adresser un de ses sourires timides qu'elle ne réserve qu'à lui. Le genre de sourire qui vend la mèche à dix milles lieux à la ronde. « Tout à moi eh bien ! C'est rare ça. Je vais en profiter alors »
Clin d’œil aguicheur un peu raté, Cassandre n'a jamais su jouer les femmes fatales. Adulte dans un cœur d'enfant, elle envie les courbes délicieuses des femmes de Prismver. Elle aimerait grossir ne serait-ce qu'un peu, avoir deux ou trois arguments pour faire pencher la balance de son côté. Mais en vain. Spencer se met à louer sa nourriture, hurler, faire le pitre comme d'habitude. Le genre un peu con qu'on tolère dans la classe parce qu'il nous fait sentir supérieur. Elle aime ça, Cassandre, ce côté un peu faux qui le rend presque fragile. Sourire gênée elle lui tapote le bras en rigolant.
« Mais non Spencer. Tu sais bien que je dirais jamais ça. Moi je le sais que t'es intelligent ! »
La preuve, tu lui résiste Spencer. Et ça c'est pas con du tout. Parce que Cassandre elle te blessera. Bien plus que tu ne la blesse actuellement. Cassandre elle te détruira le cœur, elle te fera perdre ton sommeil, oublier tes nuits, parce que la douleur de la perte est insoutenable. Elle en savait quelque chose. Et c'est une boule d'angoisse qu'elle sent poindre dans sa gorge. Elle s'était promis de ne jamais pleurer sur sa mort prochaine. Mais Cassandre n'avait plus envie de mourir. Cassandre voulait vivre encore, encore et encore pour rester avec lui. Pour le voir vivre lui. Cassandre voulait un peu plus de cette existence au goût doux-amère sur ses lèvres. « Moi j'ai déjà mangé.Bon appétit à toi Spencer »
Y a comme une larme qui roule doucement, solitaire sur la joue. Larme qu'elle efface bien vite avant qu'il ne puisse la voir. Elle voudrait pas gâcher ce moment. Et pourtant elle le fait. Doucement, sans vraiment s'en rendre compte, Cassandre se penche par dessus la table pour se retrouver nez à nez avec le jeune homme. Fermant les yeux, elle dépose un léger baiser sur la joue du jeune homme. « Merci Spencer »
Murmure unique, elle retourne à sa place, sourire gêné. Merci Spencer d'être là pour elle aujourd'hui, quand tout déconne autour d'elle, elle se dit qu'au moins elle peut se rattacher à toi. Pilier dans la tempête. Elle avait juste pas compris qu'au lieu d'acier, c'était de papier que t'étais constitué.
Sujet: Re: Cellophane - SPENSSANDRE Dim 12 Oct 2014 - 22:26
Cellophane
Cassandre, dis pas ça. S’il te plait, dis pas ça. Le fait pas passé pour ce qu’il est pas. Le regarde pas avec ces yeux la. Lui accordes pas des tords qu’il ne sait tolérer. Il ne peut s’empêcher lui de percevoir sa vérité. Il est con, le pire de tous. Il est tellement con Cassandre. Parce qu’un gars qui poignarde ainsi ton cœur endommagé est un putain d’enfoiré. Des fois il a l’impression de voir tes lèvres formuler les insultes qu’il est le seul à penser. Ca arrivera, pas vrai ? Parce que t’es gentille, peut être même trop, il aurait pas du t’approche. S’attacher. Mais t’es gentille, Cassandre, t’es tellement tout. T’es tellement bien. Il les voit pas lui, les imperfections de ton cœur. Cassandre, cassandre, qu’est ce qu’il doit faire pour son sortir. Il arrive plus à réfléchir. Il est con tu vois, il pense même pas a te l’avouer. Il peut pas. Parce que dans sa tête, tu seras forcement blessé. C’est trop tard n’est ce pas, c’est a deux être que tu t’es attaché. Il y eut un point de non retour. Pas de sorti de secours a l’arrivé, pas de pansement pour colmaté tes plaies. Et certainement pas lui pour être à ton chevet. Pas le droit, plus le droit d’aimer. Il sera plus rien dés que tu comprendras l’histoire à laquelle tu es associé. Il va devoir fuir, Cassandre. C’est tout ce qui lui restera, la fuite, lui comme toi vous le savez. T’as juste pas encore eut le temps d’y penser. C’est comme laisser un répit, se convaincre qu’un miracle pourra peut être arrivé. Te sauver. Rêve pas Spencer, ça n’existe pas. Tout a une fin, t’as beau être con, ce détail la, tu peux pas l’ignorer. Et puis dans cette histoire, c’est pas toi qui mériterais un miracle….Vraiment pas.
Merci.
C’est presque la pire chose à lui dire. C’est presque la sentence qui vient de tomber. Il serre un peu plus fort la petite boite lorsque tes jolies lèvres rosses se détachent de sa joue. C’est un climat si malsain, et pourtant rien n’a encore été annoncé. C’est juste cette mort, là en suspension. Il peut rien y faire Spencer. Rien de rien. Il est et restera un incapable toute sa vie. Il a fini par en être certain. Mais c’est pas ce que t’as voulu Spencer ? Rien savoir faire ? Ne pas montrer que t’es pas en pour une raison qu’ils ignorent tous ? Que t’as même pas ta place ? Allons Spencer tu es ce tu es a voulu être. Elle ne te plait plus ta belle carapace ? Non, non, pas quand les yeux de Cassandre voit plus grand. Non, non, pas quand son cœur fait vivre le tiens. J’veux pas que tu partes Cassandre, s’il te plait, part pas. S’il te plait, reste-la. Et alors quelle se remet a sa place c’est toi qui exécute l’opération, glissant ta main dans son cou. C’est les regards qui se croisent. Et t’as loupé un battement. Putain d’idiot. Putain de con. Qu’est ce que tu fou. Tu t’enfonces Spencer, si profonds. Et le baisé est plaqué sur sa joues alors que ta tete reste tout contre elle. Impossible de partir, ça bats plus comme il faut. Ni dans le sien ni dans le tiens. Bordel Cassandre. Bordel….
Il vaudra jamais Jasmin Cassandre, mais tu le vois pas ça. Jasmin il ne t’aurait jamais fait ça. Jamais, jamais. Il la connait ton histoire, tu t'en rappelle peut être pas mais ces ce nom que la que ta prononcer la première fois. A votre putain de rencontre. Il avait rien à foutre là. Il aurait du couper court, t’empêcher de te confier. Te dire, hey beauté, j’pense pas que t’es envie de me raconter. Hey beauté, hey… Cassandre. L’amour c’est lui qui te la donner. Gâche pas ton palpitant pour ma personne. S’il te plait, nan nan, faut pas s’attacher. C’est pas pour nous pas vrai ? On existe pas vraiment, toi est moi on est que des fragments d’existence. On va partir, chacun de notre coté, on va partir, parce que la vie nous on peut pas la gagner. C’est régler comme tu papier à musique. Et la mélodie, elle est si triste Cassandre, tu ne l’entends pas jouer ?
« Je…. Faut pas me remercier Cassandre, d’accord ? »
Faut pas Cassandre, remercie pas le bourreau. Il se détache enfin de toi alors que le murmure se meurs. C’est ça que t’es Cassandre, un murmure. Une petite voix qui s’infiltre, que l’on ne remarque pas forcement de la bonne façon mais qui peut changer le court même du monde. T’es un murmure Cassandre, le plus beau des murmures. Mais tu te meurs. Il aurait aimé t’emmener au bout du monde. Seulement il a pas droit. Il a droit de rien avec toi. Et il n’a pas le droit a ce merci.
« J’vais devoir y aller. Mais promis je lui dis de passer te voir. Promis, promis ! »
Combien de promesse encore ? Combien de mensonges. Fuit Spencer. Il peux pas Spencer, il peut pas te faire face cette fois. C’est la faiblesse qui commence a refaire surface. Tu vois elle n’est pas si loin, Olympe.
« Prend soin de toi Ptit Ange d’accord ? C’est important. »
Sujet: Re: Cellophane - SPENSSANDRE Mer 22 Oct 2014 - 14:42
Wrap my heart in cellophane
Il la touche. Chaleur. Il l'embrasse. Douleur. Son souffle contre sa joue, Cassandre frisonne, serre un peu plus les poings pour ne pas craquer. Parce que là, maintenant, tout de suite. C'est contre lui qu'elle aimerait se plaquer. Le dévorer. Cassandre n'est plus une gamine depuis longtemps. Cassandre a des désirs bien trop grands Spencer. Alors laisse pas la porte ouverte, ou elle s'y engouffrera sans réfléchir. Elle ferme les yeux et niche un instant sa tête dans son cou, respirant son odeur enivrante. Putain comme ce qu'elle aimerait changer l'Histoire maintenant. Déchirer sa cage thoracique et y arracher son cœur en miette, y glisser une horloge bien mieux réglée. Parce qu'elle te veut Spencer. Elle te veut toi. Toi et toute ta connerie. Toi et tout tes mensonges. Putain. Et quand tu lui parles, elle a à l'impression de suffoquer. Pourquoi Spencer ? Pourquoi tu lui offres de faux espoirs pour les piétiner ensuite ? Pourquoi est-ce que tu t'amuse comme ça avec ses sentiments ? Tu le sais putain, tu le sais bien à quel point elle t'aime non ? Doucement Cassandre s'écarte pour le regarder. Il fuit encore. Encore et encore.
« Oh. Ok. Dis lui qu'elle me manque ok ? J'ai besoin d'elle en ce moment. Vraiment »
Est-ce que tu comprend Spencer ? Il est temps d’abattre les cartes sur la table. Parce que ce baiser que tu lui a donné, tes lèvres contre sa joue, ça révèle des choses. C'était fugace. Très fugace. Flou. Et pour le moment elle ne veut pas y penser. Elle n'a pas le cœur à ça Cassandre, à ouvrir son troisième œil et interpréter. Cassandre range ses affaires et ses sentiments, elle les empaquette et les fourre dans son sac, bien au fond. Enfilant les deux bretelles, elle se retourne vers Spencer, sourire aux lèvres, elle lui donne un coup de poing dans le ventre. Léger.
« T'inquiète pas chéri. Je prends toujours soin de moi. Il en faudra plus pour me faire du mal tu sais ? »
Plus un truc du genre... Un mensonge comme le tien.