Sujet: don't fuck with us || APOLLINE Mar 2 Sep 2014 - 3:10
Pour toi, la ponctualité a toujours été une évidence. Tes yeux rouges balayaient le couloir, emplis d'une douce menace. Le visage fermé, arrogant, effrayant - as usual. Mains dans les poches, tu jettes un regard à Zelda, présente sur ton dos. Ah oui, ça aussi, ce n'est pas étonnant : il n'y a pas un instant de la journée où vous vous quittez. Les nuits ensemble, les cours ensemble, les repas ensemble. Rien n'a su vous séparer, et tu fais tout pour que ça ne soit jamais le cas. Quand l'un se douche, l'autre bouquine dos à la porte - et sûrement que cette porte de verre sera jamais la seule chose à pouvoir se mettre entre vous.
Tes rubis balayaient le couloir que tu traverses avec conviction, ne jetant même pas un regard aux chambres que tu passes. Pas besoin de lever un doigt pour compter la porte numéro 15, ton cerveau s'en charge presque automatiquement - l'avantage du génie que tu possèdes. Et puis, Zelda est là pour te rappeler à l'ordre, Zelda et son intelligence sans égale, Zelda et ses statistiques sans égale, Zelda aussi invincible que toi. Tu t'arrêtes automatiquement devant la porte, amorce le geste de frapper, mais tu remarques la porte entrouverte.
Impoli, tu te permets d'entrer, pousse la porte du bout des doigts pour faire face à la fille avec qui tu parlais via lézard quelques jours plus tôt. Tu plisses les yeux, observes le jeune homme à côté que tu reconnais sans mal. Everfield est connu dans toute l'école pour ses exploits avec RED, type que tu as toujours détesté comme ses autres potes arrivistes. Ta langue vient se perdre entre tes lèvres l'espace d'un instant dans une mimique agacé, te rendant compte que tu débarques en pleine scène d'amusement entre lui et Mills.
« Non mais j'te dis, Bellsprout c'est le meilleur Pokémon. Numéro 69. Et... c'te gueule qu'il a ! » « Comparé à Miaouss ouais. En même temps, sachant que le dernier chat qu'on a vu a fini dans le frigo... » « Pas faux. Bref au pire la prochaine fois on se fait un Mario Kart, là j'go en cours. » « C'marche, casse-toi la gueule dans les escaliers. »
Etrange signe de communication manuelle entre les deux individus, puis le E se lève, posant son regard sur toi. Il te dévisage de ses iris bleutés, ces derniers glissant ensuite sur ta cravate indigo. Tension, puis il hausse les épaules, fait claquer sa langue dans sa bouche et s'éloigne, l'air de s'en foutre. Tant mieux - même ce type de dix centimètres de moins que toi serait capable de te battre, t'en est conscient. Enfin, même... ce n'était pas n'importe qui non plus. Tes yeux brûlants se posent sur la demoiselle qui perd tout à coup tout sens de l'humour pour se confondre en un visage sérieux. Serious business, enfin.
« J'viens pour ce qu'on a dit. J'veux savoir qui est le S que t'as vu. Le nom et le pouvoir suffiront. » « On te rendra un peu moins pitoyable, en contrepartie. » « Hey, sois pas si directe, on a même pas obtenu ce qu'on voulait. »
Le ton est détaché, réprimande, avec une pointe d'humour - la scène est parfaitement jouée, et en vérité, tu comprends Zelda aussi bien qu'elle te comprend. C'est même pas travaillé, c'est instinctif, improvisé pour intimider. En général, quand c'est la gamine du duo qui vous menace, vous comprenez que vous n'êtes pas en position de force. Personne n'est jamais en position de force contre ces deux-là - parce qu'ils ne perdent tout simplement. Elle vient de là, cette arrogance, de cette vérité indéniable, que vous n'ayez jamais perdu. Vous êtes au dessus de tout, au dessus du monde, vous êtes inaccessible par votre génie. T'as jamais douté, Hadès, que même la reine des A ne te résisterait pas aux échecs.
« Les infos et ensuite je t'aide. Si tu y tiens, on s'fait une partie d'échecs ou un shifumi pour décider de l'ordre dans lequel on fait les choses, mais on sait tous deux que je vais gagner. Gagnons aussi du temps, alors. »
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Sujet: Re: don't fuck with us || APOLLINE Jeu 11 Sep 2014 - 18:20
let's be enemy
Tu ris. T'es heureuse. Et t'en avais grand besoin, en vu de l'approche de ce jour fatidique que tu redoute tous les ans; la mort de ton meilleur ami. T'auras beau prétendre le contraire, ça ne va pas fort en ce moment. Et Gautier le sait. Gautier le sent, tu ne peux rien lui cacher. C'est pour ça qu'il est venu te voir, avec vos vieux jeux vidéos. Il a tenté de faire croire qu'il venait en toute innocence, mais au fond, tu n'y crois pas une minute. Alors tu souris, tu ris, et tu fais comme si de rien était. Tu lui montre que tout va bien. Et il soupire devant ta débilité plus qu'évidente. Ton cousin te connaît comme s'il t'avait faite, tu pourras rien contre ça, ma vieille.
Mais l'heure des cours approche, et après avoir déconné plus d'une heure sur des pokémons datant de l'âge préhistorique, il décide de s'en aller. Poignée de main, secrète, et il se dirige vers la porte. Pour toi, tout semble normal, jusqu'à ce qu'il s'arrête. Tu détournes les yeux de la fenêtre pour les poser sur le dos de ton cousin. Tu t'interroges, puis tu te lèves. Et tu finis par te retrouver face à un spectacle tout à fait surprenant : Gautier, faisant face à Hadès. Soudain, tu te sens mal. Tu espères que ce dernier ne le provoquera pas. Mais un silence s'impose, et Gautier s'en va, sans le quitter du regard. Il a l'air de s'en foutre. Tant mieux. T'as de la chance qu'il ait confiance en toi.
Tu te retrouve donc face à Hadès, qui te lance un regard méprisant. Rien de surprenant jusque là, tu lui rend sans aucune hésitation, l'air sérieux. Evidemment, il te menace, et tu fixes la gamine qui se trouve avec lui. Elle va pas te plaire, c'est certain. Mais de là à dire qu'ils sont en position de force, t'appellerais plus ça un échange équitable. C'est donc, à tes yeux, tout sauf une compétition.
« Le Shifumi me tentait bien, c'est dommage. »
Tu souris, ironique, avant de les faire entrer. Juste le temps d'attraper ton blouson, et d'enfiler tes bottes, que tu les remets déjà dehors. Il est hors de question de les laisser s'installer dans ta cabane. Tu pars donc devant, fourrant tes mains dans tes poches, avant de te lancer.
« Et si on trouvait un commun accord ? Plus je progresse, plus t'en sauras. On se rend directement sur le terrain. »
Tu fixe à nouveau la gamine. Elle a l'air étrange, et mauvaise. Beaucoup plus qu'Hadès, ce à quoi tu ne t'attendais pas. Tu restes donc méfiante.
Sujet: Re: don't fuck with us || APOLLINE Ven 12 Sep 2014 - 19:34
C’est un sourire qui vient se dessiner sur tes lèvres, le triomphe qui grimpe jusque dans ton cerveau. Le shifumi, quelle grosse blague. Un jeu d’esprit comme un autre, ça a toujours été une bataille psychologique - la chance n’a jamais fait parti de ton concept du monde. Alors, ce sont tes yeux qui pétillent avec ironie, c’est ton visage qui se déforme dans ce plaisir malsain. Celui d’avoir compris le truc, compris ce qu’elle voulait dire, de finalement savoir qu’elle se reposait sur quelque chose d’inexistant comme la chance. Tu te sens encore plus supérieur intellectuellement que tu ne l’étais auparavant, te permets même de lui rendre son sourire ironique.
« 'change rien. »
Au fond, cette arrogance est quelque chose qui t’est propre et que nul ne pourrait comprendre. Pour toi, les choses sont évidentes, pour toi, les choix sont une question de logique, d’habitude, peut-être des signes inconscients pour d’autres. Un peu d’informations et beaucoup de déductions, ça te suffisait pour gagner en général. Ta réputation d’invaincu n’est pas venue sans raison, et tu ne doutes pas une seule seconde que Bérengère Apolline Mills ne sera pas celle qui la fera sauter. Ta langue glisse sur tes lèvres, tu la suis des yeux alors qu’elle s’habille pour aller dehors - logique, son don n’est pas quelque chose qui se maîtrise dans une cabane.
La main de Zelda vient serrer la tienne quand la E passe devant toi pour sortir, t’arrachant un soupir blasé. Les efforts physiques sont loin d’être ta tasse de thé, t’en est bien conscient - et pourtant, tu ne peux t’empêcher d’agir avec orgueil. La force herculéenne est dangereuse, ça ne t’empêche cependant pas de chercher la victoire. Ayant foi en tes propres capacités, tu es certain que ton cerveau agira plus vite et que ton don vous transportera ailleurs avant que le premier coup ne soit donné. A défaut de pouvoir la battre, tu sais que tu es capable de fuir, mais ce n’est pas ton seul avantage. Ton intelligence a toujours, avec celle de Zelda, été la clé de tes victoires.
« Ok, écoute ça Mills. Y’a deux sortes de personnes dans le monde : les génies comme moi, et les loosers comme toi qui finissent avec une cravate rouge et doivent venir ramper vers les génies en espérant obtenir un peu de leur talent. »
Ton regard se durcit dans un sérieux inexpliqué, et pourtant, tu perçois la lueur impulsive de son regard. Tu t’arrêtes, suivant son réflexe d’immobilité, ne flanche pas pour autant. S’il s’agit d’une bataille intellectuelle, tu ne peux pas perdre. Les simulations et la psychologie sont de ces jeux que tu maîtrises encore plus que Zelda, doué avec les réactions humaines. Tu es plus instinctif, casse-cou, tandis qu’elle est méthodique et logique. Sur ce plan-là, on peut te reconnaître que tu n’as pas peur d’oser - et cette témérité t’a valu des coups plus d’une fois. Pourtant, tu sais que tu as raison et tu sais où piquer pour obtenir ce que tu veux.
« Tu veux pas me filer d’informations, pas de problème, j’irai demander à quelqu’un d’autre. En revanche, toi, tu seras mal. Je connais aucun autre A qui donnerait des conseils de maîtrise à une E qui se tape un S, mais tu peux toujours essayer de chercher, ou pire encore, te rabattre sur les classes intermédiaires pour maîtriser ton pouvoir en quelques années et patauger dans la médiocrité. »
Ton regard glisse sur les alentours et se pose sur la porte de la salle intemporelle que tu ouvres, laissant Zelda entrer en première. Dans cet univers tout de blanc, cette salle vide, tu te sens comme chez toi, car ce lieu est à l’image de ce que tu es. Absolument rien. Ton existence se résume à la demoiselle qui serre ta main, certainement car elle représente tout ce que tu peux bien apprécier dans ce monde ennuyeux. Et, ironiquement, devant une E violente et dangereuse, c’est Zelda qui te donne le courage de continuer à agir comme tu le fais. Tu finis par lâcher sa main, glisse la tienne dans ses cheveux un instant avant de te planter face à Apolline. Sûr de toi.
« Ou bien tu peux nous demander des conseils et maîtriser ce pouvoir en quelques jours, quelques heures si tu te révèles douée. J’essaie pas de t’arnaquer, j’mets juste les choses au clair : t’es pas en position de force. Alors tu vois, on peut continuer ce petit jeu-là pendant un moment en sachant très bien qui en sortira vainqueur ou on peut faire preuve de maturité et oublier nos couleurs pour travailler ensemble. »
Parfois, je pense que j’aurai pu finir star d’Hollywood, acteur spécialisé dans les films dramatiques. Je lui laisse quelques secondes de répit pour tout intégrer - parfaitement conscient que nul n’est aussi intelligent que moi, Zelda mis-à-part - et continue sur un ton plus calme, glissant mes mains dans les poches de ma veste.
« Ton don s’appelle Musculature sur-développée et non pas Force Herculéenne parce que ta magie prend source au niveau de tes épaules et de tes cuisses pour se déverser dans tes membres et ta musculature, te donnant cette puissance. En gros, arrête de serrer les poings ou de te crisper, tu coupes la circulation magique et quand tu relâches le tout, toute cette magie que tu as accumulé et créé se déverse d’un coup. C’est l’explosion. »
Tu renifles, te frotte le nez avec ton index et prend de nouveau la parole. Serein, confiant, dominant. As usual.
« Non seulement ça peut blesser ton propre corps, mais ça nique tout ton contrôle. Ca te donne l’impression que tout se déclenche avec la colère, alors que tout est dû à tes gestes. Applique ça, t’as déjà fait 60% du boulot. Ensuite, ‘suffira d’apprendre à gérer et diminuer la création de cette magie dans ton corps pour un contrôle quasiment parfait. Bref, sinon j’veux connaître son pouvoir, et ce que tu sais sur son passé. N’importe quel détail. »
On vous appelle pas génies pour rien, et t'es fatigué de devoir le rappeler au monde.
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Sujet: Re: don't fuck with us || APOLLINE Sam 4 Oct 2014 - 5:34
"Ton don s’appelle Musculature sur-développée et non pas Force Herculéenne." Tu le stop rapidement par un "Je sais" lasse, témoignant de ton ennuie. Mais tu demeure cependant attentive à ses mots. Si tu appelles ton don force herculéenne, c'est bien parce que ce sont eux qui t'on surnommé ainsi. Pour toi, ça n'a jamais été une partie de plaisir d'être vue comme une brute. Mais comme t'en as strictement rien à foutre, t'as pas non plus tenté de changer l'image qu'on avait de toi. Pauvre fille. Tu baisses tes yeux pour fixer tes bottes. Après mûre réflexion, tu aurais du faire en sorte que gautier reste dans les parages. ".. parce que ta magie prend source au niveau de tes épaules et de tes cuisses pour se déverser dans tes membres et ta musculature, te donnant cette puissance. En gros, arrête de serrer les poings ou de te crisper, tu coupes la circulation magique et quand tu relâches le tout, toute cette magie que tu as accumulé et créé se déverse d’un coup. C’est l’explosion."
Tu lèves immédiatement tes yeux bleu sur cet être machiavélique, surprise. Il s'est bien renseigné. Il sait parfaitement ce qu'il fait. Tu fronces d'ailleurs les sourcils : s'il connaît le fonctionnement de ton pouvoir, peut-être qu'il en sait d'avantage. Il saurait même comment parer tes coups. "Non seulement ça peut blesser ton propre corps, mais ça nique tout ton contrôle. Ça te donne l’impression que tout se déclenche avec la colère.." Long soupire. Tu hoches la tête, parce que sur ce point, vous êtes d'accord. Lorsque tu pars en vrille, tout part en vrille, et t'es incapable de garder le contrôle. Le pire dans tout ça, ma vieille, c'est que t'es imprévisible, et impulsive. Quand tu t'énerves, c'est pas très jolie à voir. Heureusement pour toi, ça n'arrive pas tous les jours. "..alors que tout est dû à tes gestes. Applique ça, t’as déjà fait 60% du boulot. Ensuite, ‘suffira d’apprendre à gérer et diminuer la création de cette magie dans ton corps pour un contrôle quasiment parfait. Bref, sinon j’veux connaître son pouvoir, et ce que tu sais sur son passé. N’importe quel détail."
Nikolaï. Avec ton grand étonnement, tu souris. Mais tu cesses rapidement pour te concentrer. Tu prend une grande inspiration, te racle la gorge, avale ta salive, et commence. "Il est urkrainien, et non russe, comme la plupart des gens le disent. Il vivait à Kiev. Deux frères, dont un aux USA, et un autre resté là-bas." Tu regardes devant-toi, continuant d'avancer. "Il peut se rendre invisible." Tu marques une pause, tu hésites à en dire plus. Tu jette un regard hésitant à Hadès, qui semble plus que sérieux. Alors tu poursuit "Il n'a pas l'air très violent. A mon avis, il doit seulement savoir se défendre. Mais avec un peu d'énervement, et une très bonne raison, ça à l'air d'être le genre de gars à perdre le contrôle total de lui même. Dans le sens où il serait capable d'accomplir la plus grosse connerie de tout ce pensionnat." Tout comme toi, traîtresse. Tu fais pitié à voir. Tu prends ton air sérieux, puis tu regarde à nouveau le sol. "Pour ce qui est de ma magie. Il va falloir que je reprenne tout depuis le début je suppose.. " Tu soupires à nouveau. Ce gars t'ennui.
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Sujet: Re: don't fuck with us || APOLLINE Dim 5 Oct 2014 - 15:56
Impétueuse, mais compréhensive - juste assez insolente pour ne pas se laisser faire, juste assez mature pour comprendre qu’elle n’est pas en position de force dans cette situation. Celui qui détient la connaissance est celui qui détient le pouvoir, une vérité indéniable qui la décide à finalement remplir sa part du marché et te donner des informations au sujet du S. Tu te tais, restes silencieux tout le long de son discours au sujet de son ami. Un ukrainien, comme si ça avait de l’importance - tu enregistres malgré tout l’information ainsi que son lieu de naissance. Avec tes ressources matérielles, y faire un tour ne serait pas un problème, mais tu ne comptes pas aller aussi loin simplement pour arrêter les S - bien que l’éventualité te traverse l’esprit.
Deux frères. Satisfaction intérieure, avec les frères, il y a toujours de la matière à traiter. Si elle pouvait en savoir plus sur sa situation familiale, ça t’aiderait beaucoup à manipuler le S, mais tu dois te contenter de leurs lieux de vie respectifs. Un en Amérique, le second resté dans le pays natal - peut-être un conflit, un travail important, un simple choix à la rigueur. N’en sachant rien, tu te contentes de balayer la question d’un geste de main adressé à toi-même, relève la tête vers elle quand elle évoque le pouvoir. Invisibilité. C’est un sourire qui se dessine sur tes lèvres, ton regard qui s’allume de cette lueur de défi - un pouvoir utile et intéressant, mais pas invincible.
Ta langue glisse sur tes lèvres quand elle marque une pause et tu l’incites à continuer, avide d’informations. Pas très violent ? La blague, c’est un S - tu ne tiens pas compte de l’hypothèse présentée en toute subjectivité et tes yeux viennent trouver les siens pour y déceler de la sincérité quand elle évoque le dernier point. C’est ce genre de types ? Impulsif, sans avoir peur du risque ou des conséquences ? Ca lui plait, ça lui plait carrément - et son regard vient croiser celui de Zelda un instant, lui sourire avec amusement. Elle sourit également, moins convaincue, ayant plus l’habitude que lui de ne pas s’emporter. Elle n’y croit plus vraiment, au défi qu’ils cherchent tous les deux, à la personne qui saura les contenir, les vaincre, faire au moins match nul.
Et la voir comme ça, rien ne pouvait plus l’énerver.
« J’veux un malheur, un traumatisme, quelque chose à utiliser. Je compte pas lui faire du bien, je pense que c’est clair. Sa vie m’est égale. »
C’est le regard qui se durcit, le sérieux qui se manifeste. Les iris rougeâtres plantés dans ceux de son interlocutrice, il la détaille avec sérieux. Il se montre dans son entièreté l’espace d’un instant, et elle peut le voir. Elle peut voir toute son âme, sa personne dans son entièreté, l’intégralité de ce qu’il représente. Cette cruauté, cette envie d’affrontement, d’amusement, là jusqu’où il est prêt à aller. Hadès n’a pas de limite, et c’est quelque chose qu’elle peut voir, cette dangerosité dans ses yeux - Zelda lui prend la main pour le calmer et il finit par se reprendre, laisse ses émotions redescendre. Parfois, il perd le contrôle, et elle le ramène sur le droit chemin. Parfait travail d’équipe.
« Ouais. C’est une question de concentration. Oublie tout et concentre-toi sur tes gestes quand tu agiras dans les prochains jours. Même quand tu t’énerves, ne pense qu’à ça. C’est comme taper sur un clavier : au début, tu ne regardes que lui, et puis tu t’y habitues et tout va mieux. Le principe est le même. Tu vas apprendre à doser avec le temps, inconsciemment. »
Tu te détends, balaies la pièce du regard en attendant sa réponse. Son paiement.
PV. Apolline • Début septembre • mediumpurple
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Sujet: Re: don't fuck with us || APOLLINE Mar 28 Oct 2014 - 12:49
Dangereux. Voilà ce que tu penses d'Hadès. Tu te demandes même ce que tu fiches ici, à balancer des informations sur un de tes potes. Après tout, c'est donnant donnant : tu balances, il t'apprends. Tu changeras donc jamais. Tu poses tes yeux sur Zelda, qui le suit de près. Cette gamine, si tu ne la savais pas mauvaise, elle t'aurais semblé comme la plus angélique des nanas. "J’veux un malheur, un traumatisme, quelque chose à utiliser. Je compte pas lui faire du bien, je pense que c’est clair. Sa vie m’est égale." Tout autre débat, tu ne t'attardes pas plus longtemps sur elle. Cette-fois, tu braques ton regard sur lui. Lui, et ses rubis qui ne tardent pas à se manifester. Ses yeux.. quelque chose change en eux, la couleur s'intensifient soudainement. Tu fronces tes sourcils. Mauvais pressentiment ma petite Apolline ? Pour changer. Quelle ironie.
Mais contre toute attente, c'est Zelda qui tend son bras pour saisir sa main. Sa réaction ne t'impressionne pas : Hadès s’apaise presque aussitôt. Alors c'est donc ça ? Zelda est la personne qui le maintient sa stabilité. Tu serais presque touché par cet acte. " J'ai rien de bien croustillant en ce qui concerne sa vie personnelle. Hormis le fait qu'il soit en total désaccord avec ses parents, je vois pas ce qui pourrait t'intéresser." Tu réfléchis un instant. "Peut-être une jalousie vis-à-vis de son frère aîné. Lui n'a pas eu la chance d'aller faire ses études aux Etats-Unis." Ça te semble même évident, quand tu repenses au discours que tenait Nikolaï. La rancune, l'envie, la déception. Traîtresse. Traîtresse. Traîtresse.. Tu refoules la culpabilité en te rassurant : si Nikolaï est le protégé du Ranker, il saura se défendre. S'il fait partit des S, il ne sera pas seul. S'il lui arrive quoi que ce soit, ce sera toi, l'unique responsable. Et si c'était à toi qu'il arrivait quelque chose ? Tu sauras alors te défendre.
"Ouais. C’est une question de concentration. Oublie tout et concentre-toi sur tes gestes quand tu agiras dans les prochains jours. Même quand tu t’énerves, ne pense qu’à ça.." Comme si c'était simple. Surtout pour toi, la concentration, voilà ce que tu vas devoir apprendre."C’est comme taper sur un clavier : au début, tu ne regardes que lui, et puis tu t’y habitues et tout va mieux. Le principe est le même. Tu vas apprendre à doser avec le temps, inconsciemment." Hadès s'arrête net. Et puis soudain, tout semble changer autour de toi. Tu te sens transportée, ailleurs, étrange, légère. Le décor se brouille, pour laisser place à une salle immense, neutre. Tu écarquille les yeux. Le monde parallèle. Ce pouvoir est tout simplement génial, impressionnant. Tu met un moment à reprendre tes esprit, tout d'abord captivée par ce lieu inconnu. Puis tu regardes Hadès, lui lançant un regard interrogateur. C'est donc ici que tu t'entraîneras. Plutôt classe.
Sept heures. C'est ce qu'il te fallut pour y arriver. A bout de souffles, tes genoux s'inclinant, tu manque de tomber tant la fatigue pèse sur tes membres. Tu n'as plus de force, c'est à peine si ton cerveaux manque de décrocher au moindre de tes gestes. Tu es enfin parvenu à maîtriser ton don, Apolline. C'est ce que tu voulais. Hadès finit par te stopper, trouvant cela suffisant. Tu t'assoies, puis tu t'allonges sur le sol. Tu n'en peu plus. "Je.. Je.." Tu tente de reprendre le contrôle de ta respiration. Puis à nouveau, le décor change, pour reprendre sa forme initiale. Tu fronces les sourcils. Incompréhension rationnelle. Rien ne semble avoir changé. "J'y comprend plus rien.." Mais c'est compréhenssible, Apolline. Ce que tu ne sais pas, c'est que dans le monde parallèle, une heure n'est qu'une seconde.
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Sujet: Re: don't fuck with us || APOLLINE Lun 10 Nov 2014 - 2:49
Et c’est la lueur d’arrogance qui s’allume suite aux paroles de la rouge, la satisfaction de la voir larguée devant tout ce qui te semble clair. Véritable connard, fier d’avoir deux coups d’avance et n’hésitant pas à la laisser traîner derrière toi, t’as pas honte d’agir de la sorte. C’est tellement facile pour toi, tellement facile de doser la force, maitriser ce flux qui fait maintenant parti de toi dans lequel t’as tendance à te réfugier. Parce que c’est un flux chez toi aussi, pas celui d’une force herculéenne mais une magie qui a finit par couler dans tes veines tant elle s’est ancrée dans ton être. Fuis Hadès, fuis loin de la réalité, fuis dans ton monde les yeux fermés, fuis par peur d’affronter ce monde de réalité.
C’était long sept heures, t’as bien sûr prévu le divertissement. C’était du temps passé avec Zelda pour t’amuser, l’oeil distrait à peine posé sur la rouge qui s’entraînait. Quelques indications balancés avec nonchalance, un oeil hautain fixant en coin, sans efforts celle qui poussait avec acharnement. Parce que même dans ton comportement, t’as aucun scrupule à la rabaisser, à lui montrer à quel point ça parait facile pour toi tandis qu’elle y met toute son attention. A peine une part de toi concentré sur l’effort, la voix démotivée alors que la sienne est happée par l’effort et submergée par la respiration forte.
Bravo Hadès, tu fais le connard une fois encore avec quelqu’un qui n’en a rien à faire. Parce que dans les yeux de cette fille, tu vois pas l’envie des gameuses, la compétition innée, parce que tu sens bien que c’est pas pour l’esprit de compétition dont t’es bourré qu’elle veut devenir forte. Vous êtes pas de la même trempe, et t’as compris ça dès lors qu’elle s’est écrasée pour te plier à ton jeu de provocations. La maturité de prendre sur soi pour avancer - quelque chose dont tu disposes pas, quelque chose dont tu voudras jamais disposer.
« Ca n’a duré que quelques secondes en temps réel. Dans mon monde, sept heures se sont écoulées. Bravo, t’as maîtrisé ton don plutôt vite. »
Ce sont les mots d’un gamin arrogant qui dégainent ses armes avec un sourire amusé, de celui qui sort la pointe de la lame pour éviter d’avoir à s’en servir. T’as pas honte de ce petit jeu, t’as pas honte de la repousser sans cesse sur ce champ miné alors qu’elle a même pas l’intention de te niquer. Tu sais que l’entraînement est terminé, parce que t’as plus rien à apprendre à quelqu’un qui n’a rien vécu, spécialement quand toi non plus, t’as rien connu. T’es comme ça Hadès, tu peux encore afficher le sourire confiant du type invaincu parce que t’as jamais cherché le combat hors de ta zone de facilités.
« J’peux pas t’en apprendre davantage. Faut que t’apprennes à le maîtriser quand t’es en rogne, mais ça, ça se fait sur le tas. » Courte pause. « J’ai pas eu ma dose d’infos, mais bon, avec ça j’peux déjà le détruire, alors disons que ça me convient. »
Et le décor change de nouveau, vous ramenant dans le monde réel. Un regard pour la rouge au sol, épuisée, et tu tournes les talons sans même tendre une main pour l’aider. Le deal est un deal, et maintenant qu’il est réglé, démerde-toi pour ta vie. C’est comme ça Apolline, pour lui, si t’as pas la force de te lever seule, tu mérites pas qu’il se retourne pour même te regarder. C’est un génie Hadès, et il faut s’estimer heureux qu’il prenne la peine de le partager. Les pas claquent contre le parquet, scissés par ta respiration irrégulière, et la porte du bungalow se ferme cruellement, te laissant dans cette indomptable solitude. Fallait garder des forces pour toi, parce que si t’as tout épuisé en comptant sur un élan de gentillesse venant de lui, c’était là ta dernière erreur. Pour lui, ton existence a perdu tout sens dès lors que votre marché s’est terminé.
PV. Apolline • Début septembre • mediumpurple
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Sujet: Re: don't fuck with us || APOLLINE
don't fuck with us || APOLLINE
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