cours particulier △ pv zack

Ce jour là, tu étais tranquillement en train de suivre les cours, prenant note des choses importantes tout en ignorant les choses superflues. Certains élèves étaient dissipés et discutaient entre eux à voix basse. Et les autres, comme toi, suivaient attentivement ce que le prof racontait. Puis le cours s'est interrompu suite à un bruit bien particulier. On toquait à la porte. Le professeur incita l'inconnu à entrer. Et la porte s'ouvrit sur un visage familier. Un visage que personne ne peut se vanter de ne pas connaître.

Nemesis O'Connor était là, dans la salle de cours, avec son air froid et énigmatique. Il fit signe au professeur d'approcher et lui murmura quelques mots à l'oreille. Tu en profitas pour regarder par la fenêtre, ôtant tes lunettes pour les nettoyer. Et on prononça ton prénom et nom. Tu relevas la tête et les regards se tournèrent vers toi. Tu avais horreur d'attirer l'attention. Tu t'évertuais à être la plus discrète possible, et voilà que le plus flippant des surveillants venait te chercher en plein cours.

Ça ne pouvait pas signifier 36 choses. Soit tu avais fait une lourde connerie, pour que ce soit lui qui se déplace. Soit il s'était passé quelque chose de grave dans ta famille, ou une connerie du genre. Et, l'un comme l'autre, tu n'étais pas rassurée. En sortant, tu croisas les regards presque compatissants de quelques élèves. Okay, ça puait.

Une fois dans le couloir, tu fus surprise qu'il reste là, son dossier coincé sous le bras. Il ne te demanda pas de le suivre. Il était là, en face de toi, et il te détaillait silencieusement. Tu n'osais pas le regarder dans les yeux. Puis il ouvrit son dossier, en sortant une feuille qu'il te tendit. Coup d'oeil hésitant vers lui, puis tu as pris la feuille.

« Zack Oliver Sullivan est bien un de tes amis ? »
« ...je. Enfin. Oui, pourquoi ? »
« Suite à son comportement plus que déplorable, il a été collé demain pendant 2 heures. »
« ...je ne suis pas sûre de comprendre en quoi ça me regarde. »
« J'y viens. Comme tu es son aînée et qu'il semble borné à l'idée de ne pas faire ses devoirs, j'aimerais que tu l'aides à les faire. »
« Mais... il est en A, et je suis en C. »
« Il a surtout 16 ans et toi 20. »
« Qu'est-ce qui vous dit qu'il sera plus coopératif avec moi qu'avec vous ? »
« ...j'ai une tête à donner des cours particuliers ? »
« ...non. Mais... pourquoi moi plutôt qu'une personne de sa classe, ou un autre ami ? »
« Vu tes notes et tes disponibilités pour demain, il pointa la feuille entre tes mains, tu étais la première personne à qui j'ai pensé. Mais je comprendrais que tu refuses. »

Tu restes silencieuse un moment. Comment diable connait-il tes relations avec les autres ? Il a une mémoire absolue ? Ou une bonne source d'informations ? C'est presque flippant. Tu finis néanmoins par hocher la tête, acceptant de venir en aide à Zack. Et, ce, uniquement car c'est un ami.

Et te voilà donc devant la salle des surveillants, attendant silencieusement Nemesis. Tu avais retiré ta veste d'uniforme, la gardant dans les mains, le sac calé sur ton épaule. Le métisse finit par sortir, l'air contrarié. De quoi lui donner un air encore plus effrayant. Vous vous saluez poliment et il part déjà. Tu es presque obligée de courir derrière lui. Il est tellement grand. Un grand pas pour lui équivaut à combien de foulées pour toi au juste ?

« Je vais te montrer la salle de retenue. Et après je te laisserai prendre les choses en main. Zack est déjà là-bas. »
« Prendre les choses en main ? Mais... vous n'allez pas rester nous surveiller ? »
« J'ai un contre-temps qui s'appelle RED. Et tu es une bonne élève, tout se passera bien. J'ai confiance en toi. »

Tu clignes des yeux, à la fois surprise et inquiète. Un problème avec RED ? Qu'est-ce qu'ils ont encore fait... ? Tu ne peux t'empêcher de penser à Joach et Gautier. Heureusement que Heath ne fait plus parti de tout ça. Mais Nemesis est-il seulement au courant de ça ? Tu l'ignores. Tu espères juste qu'il n'arrivera rien à Joach et Gautier. Et aux autres qui les suivent. Le métisse s'arrête devant une porte avant de l'ouvrir.

« Bonjour Zack », lance-t-il, sarcastique. « Tu as un peu de chance dans ton malheur, gamin. Je t'amène ton professeur particulier. Remercie-la d'avoir accepté de venir t'éduquer, morveux. »

Tu regardes Nemesis, perplexe. Zack ne sait pas que c'est toi qui devait venir l'aider ? Le métisse glisse sa main libre derrière ton épaule pour te pousser à entrer. Ton regard croise celui de Zack, tu lèves la main pour le saluer.

« Bonjour Zack. »
« Bien, je vous laisse. » Il te regarde. « Si tu as un problème, je t'autorise à le frapper. Et s'il prend la fuite, avertis-moi. Je le punirais plus sévèrement. »

Et il part, refermant la porte derrière lui. Tu regardes la porte un moment avant d'avancer pour t'installer en face de Zack. Tu esquisses un demi sourire, un peu embarrassée.

« Qu'est-ce que tu as bien pu faire pour t'attirer les foudres de O'Connor, hein ? » Tu marques une pause durant laquelle tu attrapes ton calepin et un stylo, mettant ensuite tes lunettes. « Alors, par quoi on commence ? »

Les minutes défilent à une de ces lenteurs quand on est collé, j'vous jure. Je regarde l'horloge, cinq minutes se sont passées depuis mon arrivée. Putain tuez-moi, c'est pas possible, seulement cinq petites minutes ? Il doit y avoir une arnaque quelque part, l'heure doit être trafiquée, j'dois être bloqué dans un de ces espaces temps à la con. L'bon dieu doit bien s'foutre de moi là, il doit certainement s'amuser à rajouter du temps.

Tu soupiras, blasé, tête posée contre ta paume, regardant par la fenêtre. Tu jouais avec ton stylo du bout des doigts. Etre collé, c'était décidément pas ton truc. T'avais beau savoir que c'était de ta faute, t'avais du mal à avaler le fait que ce pion t'es foutues deux heures. Deux heures quoi. Deux heures pour faire ton travail. Déjà que tu le faisais pas chez toi, posé, il pensait réellement que t'allais t'y mettre là ?

Bon c'était O'Connor quand même mec, faudrait pas jouer au con, il serait bien capable de te coller jusqu'à la fin de ton trimestre. Voir jusqu'à la fin de ta vie. C'est qu'il était pas commode. En plus de t'avoir foutue en colle il t'avais apparemment assigné un professeur particulier. Quelle connerie. Manquerais plus qu'un bouffon vienne t'aider, un bouffon d'une classe inférieure, ça serait certainement le pire ça.

Soudain, la porte s'ouvre, machinalement tu tournes la tête vers Nemesis. Tu ne faisais même pas attention à son ton irritant, rien que sa tronche était suffisante pour t'exaspérer.

- Je t'amène ton professeur particulier. Remercie-la d'avoir accepté de venir t'éduquer, morveux.

... La ? C'était pas un mec à la base ? Oh putain il avait pas osé, il avait pas prit une fille quand même. Le souffle coupé, tu fixas avec des yeux ronds celle qui s'avança.

Et là, ton cœur cessa immédiatement de battre, ton cerveau lui-même ne fonctionnait plus. Hannah. Hannah Patridge était là. Tu laissas glisser ton stylo qui vint s'écraser au sol. omg. Et Nemesis qui s'en va. Ils allaient réellement rester seuls pendant deux heures ? Sur le coup tu le haïssais, énormément, les pires insultes fusèrent dans ta tête. Sur le coup t'aurais préféré passer ces deux heures en sa compagnie plutôt qu'avec elle. Parce que c'était Hannah, et parce que t'étais tellement pas prêt à lui parler comme ça, en tête à tête.

- Sa...salut.

Hannah s'avance, tu esquives son regard, gêné, elle s'assoit, tu ramasses ton stylo pour faire autre chose que de la mater. Et tu penses à te calmer, déjà, parce que ton cœur bas beaucoup trop vite à cet instant, à pas bafouiller quand tu parles parce que le "salut" que tu lui as dis était pas terrible et surtout, à ne pas la regarder aussi intensément que tu le fais parce qu'elle va finir par te trouver louche mec.

- C'est...rien, j'crois qu'il m'aime pas depuis le début.

Ouais ok, comme excuse valable, y'avait beaucoup, c'est vrai. Mais putain qu'est-ce que vous auriez dis à ma place ? Il m'aime pas parce que j'l'ai provoqué, voilà. Ça laissait à désirer comme phrase srx.

- Alors, par quoi on commence ?

......ah oui merde, j'avais complètement zappé le fait qu'on devait travailler. Je prends mon sac, prends des affaires et les installa sur la table.

- Euh..... l'anglais ? ..je...j'ai toujours eu du mal avec les langues...

C'te phrase de merde gars, finalement je devrais arrêter de parler, genre définitivement, ça irait certainement mieux. Je me mordis la langue, sentant mes joues s'empourprer, mettant le livre à un exercice ramdom.

- Dis. Ok c'était bien comme début de phrase ça. T'as vraiment accepté de venir ou on t'as forcé ? Finalement, va falloir revoir tes méthodes de dragues Zack.

Il semble déstabilisé. Peut-être qu'il ne s'attendait pas à voir une C venir lui donner des cours particuliers. Peut-être aurait-il préféré quelqu'un de son âge et de sa classe. Pire encore, peut-être qu'il aurait voulu que ce soit un garçon. Et comme tu n'es rien de tout ça, on peut dire qu'il a fait carton plein de la malchance. Mais tu tâches de ne pas en tenir compte. S'il est trop orgueilleux, trop fier pour accepter l'aide d'une C, alors tu t'en iras simplement. Tu n'es pas là pour le forcer.

A ta question, il fouille dans son sac, en sortant bientôt un livre d'anglais. Tu esquisses un léger sourire. C'est ta spécialité à toi ça, le domaine littéraire et tout ce qui s'y rapproche. Tu le laisses ouvrir le livre, attrapant ton calepin à spirales que tu ouvres, glissant ton critérium entre tes doigts. Tu t'apprêtes déjà à te plonger corps et âme dans la langue de Shakespeare avant d'être coupée dans ton élan.

« Dis. »
« Hm ? »
« T'as vraiment accepté de venir ou on t'a forcé ? »

Tu l'observes, affichant une mine surprise. Est-ce une subtile façon à lui de t'avouer qu'il ne veut pas de toi ici ? Non, sans doute pas. Zack n'est pas un méchant garçon selon toi. Tu sais juste qu'Artus ne semble pas vraiment l'aimer, sans trop comprendre pourquoi. Dans le fond tu t'en moques bien.

« Disons que O'Connor a insisté pour que ce soit moi qui m'occupe de toi, mais il ne m'a pas non plus vraiment forcé. Il m'a laissé le choix, et j'ai décidé de t'aider. Les aînés, ça sert à ça non ? »

Tes yeux se posent sur le livre et tu lis silencieusement l'énoncé avant de lui demander ce qu'il comprend. Tu l'écoutes avant de lui proposer d'essayer à répondre seul. Tu l'observes, silencieuse et patiente. Tu lui expliques de manière claire et simple ses erreurs et lui donnes des moyens mnémotechniques pour ne plus se tromper. Et tu remarques alors une chose.

« Ça va ? Je vais pas trop vite ? N'hésite pas à poser des questions si tu ne comprends pas quelque chose. Je suis là pour ça. Ne te contente pas de hocher la tête pour me faire plaisir. »

Tu lis l'exercice suivant. Et si tu as senti un certain intérêt en lui au début, ce dernier semble d'évaporer doucement. Il semble un peu ailleurs, probablement perdu dans ses pensées. Tu agites la main devant ses yeux.

« Eh oh. T'es toujours là ? Il faut rester concentré Zack, sinon ça marchera jamais. » Tu marques une pause avant d'avoir une illumination. « Tu sais ce qu'on va faire ? Si tu travailles correctement et si tu arrives à obtenir une note au dessus de 70 au prochain contrôle, je t'offre ce que tu veux. Sauf des noisettes. Je partage pas. »

C'est comme pour les enfants. Leur promettre des récompenses, ça les stimule. Ton critérium roule et tombe au sol. Tu te penches pour le ramasser puis tu te redresses sans le moindre mal.

« Alors, qu'en dis-tu ? Tu sais, j'ai pas non plus envie de passer des heures en colle. Mais si tu fais des efforts, tu ne seras plus forcé d'y mettre les pieds, tu penses pas ? Je vais faire de mon mieux pour t'aider. »

- T'as vraiment accepté de venir ou on t'a forcé ? Et tu te mords les lèvres, nerveux de sa réponse.

- Disons que O'Connor a insisté pour que ce soit moi qui m'occupe de toi, mais il ne m'a pas non plus vraiment forcé. Il m'a laissé le choix, et j'ai décidé de t'aider. Les aînés, ça sert à ça non ?

Blanc. Déception dans le regard. Et non Zack, elle n'était pas venue spécialement pour toi. Tu baisses la tête, retournant à l'exercice.

Au fond, elle était seulement là pour t'aider. Parce qu'elle était trop gentille pour refuser. C'était con d'avoir espéré mec, espéré d'avoir été autre chose qu'un simple cadet, qu'un simple élève. En plus tu sais très bien qu'elle te connais à peine, cherche pas, tu seras jamais spécial à ses yeux.

- Ça va ? Je vais pas trop vite ? N'hésite pas à poser des questions si tu ne comprends pas quelque chose. Je suis là pour ça. Ne te contente pas de hocher la tête pour me faire plaisir.

Léger sourire, j'hoches la tête une nouvelle fois pour lui faire comprendre que ça va. Trop gentille j'vous dis. Et puis, qu'est-ce qu'elle doit penser de moi sérieux ? J'suis en A, j'suis censé faire partit de l'élite, avoir les meilleurs résultats. J'suis pas censé être en colle en train de faire des putains d'exos d'anglais, dont je devrais même être capable de les faire seul.

Putain Zack tu penses trop, beaucoup trop même. Et voilà que le visage d'Artus te revins en mémoire. Ses mots résonnant encore dans ton esprit.
même si ça te fait chier, ta jolie petite cravate violette suffira pas. Elle suffira jamais. Tu baisses les yeux inconsciemment. La vérité te revenais en pleine face.

Arrête ça Zack, arrête de réfléchir autant, c'est pas ton genre.

-  Il faut rester concentré Zack, sinon ça marchera jamais.

Tu lèves le regard vers elle, surprit. Et voilà, tu venais de l'agacer. Tu fixes ton cahier de cours dont le stylo était posé dessus, attendant que tu te remettes au travail.

- Je..euh...oui...pardon.

Elle a la bonté de venir t'aider et toi tu rêvasses, gg mec.

- Tu sais ce qu'on va faire ? Tu la dévisage. Ça y est elle en a marre, elle va vouloir arrêter. Si tu travailles correctement et si tu arrives à obtenir une note au dessus de 70 au prochain contrôle, je t'offre ce que tu veux. Sauf des noisettes. Je partage pas.

Complètement abasourdis, tu la fixas un moment, pour savoir si elle blaguait. Mais au vu de ce qu'elle te disais, non, elle semblait parfaitement sérieuse.

- O..ok, j'accepte.

Tout ce que je veux, hein ? Il serait stupide de penser que des idées malsaines ne m'étaient pas venu en tête, là, tout de suite. Parce qu'Hannah était quand même une belle fille, qui plus est intelligente.

- Je vais faire de mon mieux moi aussi. Léger sourire, et vous vous remirent au travail, avec plus d'assiduité désormais. Plongé dans l'exercice, t'arrivais même à lui poser des questions sans bégayer, à lui parler sans rougir. Ça t'avais visiblement remotivé.

Le temps passe et, soudain, tu décidas d'interrompre et de faire une pause, comme ça, alors que vous avez presque finit. Posant ton crayon sur ton cahier, tu la fixas un moment.

- .......une journée.

Tu te mords les lèvres nerveusement, sentant ton cœur sur le point d'exploser.

- Si j'réussis, j'aimerais passer une journée avec toi.

Tu baissas les yeux, sentant tes joues s'empourprer.
Tu peux aller mourir maintenant.

Il accepte et tu esquisses un sourire. Tu ne le vois pas comme un gosse, mais, bien souvent, les enfants riches et intelligents sont capricieux. Leur promettre quelque chose suffit à les motiver. Par la suite, ils deviennent pourris gâtés et leur caractère n'est pas des plus agréables. Mais, dans le cas de Zack, c'est pas comme s'il allait faire un caca nerveux parce qu'il a pas obtenu la meilleure note de la classe.

Tu te demandes d'ailleurs comment ça se passe chez les A. Y a-t-il une éternelle compétition entre eux pour savoir qui aura la meilleure note ? Ou ont-ils tous la même note ? Ça doit être lassant. Ne plus avoir la surprise de savoir si on a réussi ou pas, si on maîtrise bien un domaine ou non. Leur vie doit être bien plate et monotone. Tu les plains presque.

Les révisions reprennent donc, et Zack y met du sien, à ta grande surprise. Il pose des questions, ne semble pas gêné ni même hautain en raison du fait que tu sois en C et lui en A. Tout se passe bien et tu affiches même un léger sourire satisfait. Tu ne pensais pas que ça se passerait aussi bien. C'est vrai après tout, tu es loin d'être la référence en matière de sociabilité. Mais c'est un bon début visiblement.

Vous avalez les exercices les uns après les autres. Et tu te demandes si Zack a vraiment des lacunes en anglais. Ou il comprend rapidement. Ou tu es meilleure prof que tu ne le pensais. Réponse difficile à fournir. Dans le fond, tout doit être plus ou moins vrai. Il comprend peut-être vite parce que tu expliques bien. Qui sait.

En plein exercice, Zack s'arrête soudain. Il pose son crayon sur son cahier et tu en déduis qu'il souhaite faire une pause. Coup d'oeil à la pendule murale. Il était temps d'en faire une. Tu poses ton stylo à ton tour, t'étirant de tout ton long. Tu ramènes un genou contre ta poitrine, prenant tes aises.

« .......une journée.  »
« Hm ? »
« Si j'réussis, j'aimerais passer une journée avec toi. »

Tu l'observes tandis qu'il baisse la tête. Tu arques un sourcil, perplexe. Une journée avec toi ? Pour faire quoi ? T'es loin d'être amusante ou divertissante. T'es plutôt le genre de fille qu'on veut pas inviter parce qu'elle tire la tronche tout le temps. Ton regard posé sur Zack, tu le fixes, cherchant silencieusement une explication à son invitation. Tu finis par hausser les épaules.

« Si tu veux. Je t'ai promis ce que tu voulais, alors partons sur... une journée ensemble. »

Tu attrapes ton stylo, jouant machinalement avec. Tu regardes vos cahiers où sont griffonnés des astuces et autres réponses d'exercices. Tu finis par relever les yeux vers lui. La curiosité est trop forte.

« Pourquoi tu veux passer une journée avec moi ? » Pause. « Je suis loin d'être la personne la plus agréable que tu ais rencontré. Et encore moins la plus divertissante. Alors pourquoi choisir de passer une journée avec moi ? » Nouvelle pause. « T'es maso ou quelque chose du genre ? »

Dans le fond, tu as surtout peur qu'il te pose un lapin. C'est un A après tout. Il est de notoriété commune que les A détestent les autres classes. Pourquoi en serait-il différent de Zack ? Si ça se trouve, il veut t'inviter uniquement pour t'humilier. De n'importe quelle façon que ce soit. Tu détournes le regard, soudain mal à l'aise.

« Mais... j'ai promis de te donner ce que tu voulais... Je n'ai qu'une parole alors, si c'est vraiment ce que tu souhaites... je viendrai. Mais, pour ça, il faudra réussir. Et c'est toi qui décidera du programme. »

Ton cœur s'affolait comme un fou et dans ton esprit, c'était le désert complet, le blanc total. Parce que tu venais de demander l'impossible, tu venais de demander à Hannah Patridge de passer une journée avec toi. Tu le voyais le râteau, l'immense râteau que t'allais te prendre. T'osais même pas la regarder en face tellement t'étais mal à l'aise.

- Si tu veux. Tu lèves les yeux vers elle instantanément. Je t'ai promis ce que tu voulais, alors partons sur... une journée ensemble.

........Oh putain. Elle avait accepté ? Vraiment ? Oh putaaaain gars, elle a sérieusement accepté cette invitation ? T'y croyais pas, mais absolument pas. La bouche entre-ouverte, t'étais là comme un con à la fixer. Et elle accepté gars, hey ho, elle a accepté, reprends-toi. Tu secoues légèrement la tête, regarde ailleurs. Et tu te pince les lèvres pour pas afficher un sourire de demeuré. Car t'étais heureux. Tout simplement. T'avais des fourmis dans les doigts et ton cœur faisait n'importe quoi mais putain que t'étais heureux.

- Pourquoi tu veux passer une journée avec moi ?

Ton regard se reporte machinalement sur elle, posée, le stylo entre les mains. Et très vite ton sourire d'abruti heureux s'effaça. Oui, dis-lui Zack, pourquoi elle ?

- Euh...je...

Je savais pas quoi dire en fait. Je baisse les yeux, cherchant une réponse qui ne venait pas. Je ne pouvais pas me permettre de lui dire la vérité, lui dire qu'en réalité j'attendais ce moment depuis longtemps, que je l'a regardais de loin, que je l'a connaissait depuis un moment déjà. Et je pouvais pas lui dire qu'en réalité je voulais juste être avec elle, être à ses côtés. Non, je pouvais pas.

- Pour...mieux te connaitre.

C'était pas ça qu'ils sortaient comme excuse les mecs dans les films romantiques ? Je sais pas, je sais plus. J'ai beau cherché désespérément, je trouve rien à lui dire à part ça. Elle va me prendre pour un fou, ça y est.

Et puis, il faut l'avouer, elle avait pas l'air très emballée non plus à l'idée de venir. Peut-être qu'au fond lui demander était une mauvaise idée, peut-être qu'elle avait accepté par dépit, par pitié. Tu soupiras, ta bonne humeur était vite redescendue.

- Je..je t'obliges à rien tu sais, si t'as pas envie, tu peux refuser. Pause. Si..si ça t'arranges j'peux demander autre chose.

Même si, t'y tenais quand même à cette sortie. Tu te pinças les lèvres, au fond Hannah devait surement être trop gentille pour refuser, c'était tout.