Sujet: Welcome in the outside world || SOLVEIG Jeu 9 Oct 2014 - 23:12
Take my hand and go outside with me
Depuis combien de temps n'avait-elle pas revu Solveig ? Trop longtemps, sûrement. Des mois s'étaient écoulés depuis leur rencontre au cinquième étage, depuis leurs échanges analytiques et idéologiques. Oh, bien sûr, elles se croisaient parfois dans les couloirs, se saluant d'un bref signe de la main et d'un sourire amical avant de repartir chacune de leur côté ; cependant, elles ne s'étaient plus vraiment parlées comme lors de cette première rencontre. Et pour Chan, c'était comme un manque qui lui déplaisait de plus en plus, au fil du temps, un poids qui lui pesait sur le cœur ; un vide. Dernièrement, elle avait du temps malgré les Breaking News ; son travail de journaliste lui coutait une bonne partie de son temps libre, mais elle aimait cela, Chan, elle aimait transformer ses observations quotidiennes en articles, transmettre la vérité flagrante qu'elle constatait chaque jour au reste du pensionnat. Ce travail était vraiment fait pour elle. Néanmoins, dans toute cette vague de neutralité, elle avait besoin de se rafraîchir les idées en discutant d'autre chose avec quelqu'un, et personne ne pouvait autant se passionner des mêmes sujets que Solveig. Telle une bouffée d'air frais, une délicate brise qui dégagerait ses soucis.
Mais en réalité, elle n'irait pas à sa rencontre pour parler de l'actualité du pensionnat, ni même des dons ; elle lui avait promis de lui faire découvrir le monde extérieur, la ville de Prismver qu'elle n'avait jamais osé visiter. Chan s'y rendait assez souvent, amatrice des restaurants asiatiques ainsi que des magasins vendant quelques articles japonais — elle devait être l'une des seules Chinoises à vouer un culte au Japon aussi bien qu'à son pays d'origine. Elle espérait ainsi pouvoir servir de guide, d'aider un petit papillon à sortir de son épaisse chrysalide. Chan avait confiance.
Elle avait donc attendu le samedi, comme prévu, dans les alentours de midi cinquante-cinq pour sortir du dortoir. Le lieu de rendez-vous se situait en face du pensionnat, à la grande clôture qui séparait la ville de l'établissement scolaire. Chan avait dû bien marcher cinq minutes avant d'atteindre le point donné, avant de trouver son amie agrippée à la barrière, l'air peu rassurée, comme elle l'avait décrit dans son LMS. Tu n'as pas à avoir peur, voyons. La Chinoise était là pour lui indiquer le chemin, pour la secourir au moindre danger — s'il y en aurait. Chan avait confiance.
— Hé ! Coucou Solveig ! salua-t-elle avec gaieté.
Elle avança vers elle, sa jupe virevoltant sous le rythme de la légère bise, d'un air confiant et ravi. Il n'y avait rien à craindre. Il n'y avait aucune inquiétude à avoir ; il fallait juste franchir une étape cruciale — Solveig ne devait pas rester enfermée dans une bulle protectrice plus longtemps. Elle devait faire abstraction de ses peurs pour laisser sa curiosité la guider sur un territoire inconnu, la guider vers de nouvelles découvertes. Solveig faisait preuve d'une grande curiosité, au sujet des dons par exemple, d'une curiosité qui l'accompagnerait très certainement le long de cet après-midi. Chan avait confiance.
— J'espère ne pas t'avoir trop fait attendre. Elle marqua une pause, avant de reprendre. Bon, tu te sens prête à découvrir la ville ? Personnellement, je la connais assez bien donc je pourrai te guider, te montrer brièvement les endroits où je vais d'habitude mais on va plus faire un tour que de rester enfermées dans des magasins. Tu vois le truc ? expliqua-t-elle.
Elle esquissa un doux sourire rassurant, un sourire aux allures maternelles qui avait pour but de rassurer la B. Comme une grande sœur. Chan avait confiance.
— Comme tu es une B, je me fais pas trop de soucis pour ton don. Mais dans le pire des cas, j'ai fait un peu de musculation et il y a déjà quelques progrès ; donc mon don est un peu plus puissant. Elle fixa Solveig quelques secondes, silencieuse. Tout ira bien. Donc, on y va ? demanda-t-elle, enthousiaste.
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fin septembre
on commence avec un mini pavé ~
(c)Alice-Dark/Ether Cohen Si tu touche... j'te bouffe
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Sujet: Re: Welcome in the outside world || SOLVEIG Dim 12 Oct 2014 - 23:20
Un petit pas...
Solveig hésita une dernière fois avant de franchir la porte de son bungalow. Était-ce réellement une si bonne idée ? Sortir en extérieur, découvrir la ville à coté du pensionnat, se mêler à des non-magicien... Cela lui paraissait affreusement risqué et intimidant. Mais elle avait promis à Chan et elle ne voulait pas décevoir son amie. Et intérieurement, la norvégienne savait que c'était sa phobie et sa peur, qui n'avait rien de raisonnable, qui parlait. Elle devait dépasser ça. Chan le savait et l'encourageait : elle devait le faire ! Après une profonde inspiration, elle ouvrit la porte. Ultime pause, ultime hésitation. Curieusement, ce fut son agaçant colocataire, Kieran, qui brisa son immobilité en balançant une remarque sarcastique. Solveig avait mis une robe claire et simple, mais de fort belle facture et des chaussures plus féminine que d'habitude et il n'avait pas fallut plus au gamin pour plaisanter sur un éventuel rendez-vous galant et sur l'orientation et les penchants de Solveig. La norvégienne répondit d'un geste explicite et vulgaire et grognant, mais l'incident la fit enfin décoller de son dortoir.
Elle jeta un œil nerveux au ciel, avant de bien vite vriller à nouveau son regard sur le sol et de continuer d'un pas trop rapide, trop nerveux. Pas de bol, il faisait beau en plus. On ne pouvait décidément pas compter sur le climat des îles britanniques quand on en avait besoin ! Un couvercle gris de nuage aurait été plus rassurant. Les cieux aurait peut être parut moins... vide. Abyssaux. Attirant et terrifiant. Secouant la tête, Solveig avança encore plus vite jusqu'au lieu de rendez-vous. Mais non, elle ne courrait pas. Elle ne pouvait plus laisser Son étrange agoraphobie la dominer et la terrifier ainsi. Bon sang, elle allait bientôt avoir 16 ans et était l'une des plus puissante magicienne de l'école !
Mais pourtant, arrivée (trop tôt, vu qu'elle avait marché trop vite) devant la grille marquant les limites de l'école, elle ne put s'empêcher d'en saisir un barreau avec reconnaissance, essoufflée et le cœur battant à cent à l'heure. Bravo Solvy, et dire que tu avais plaisanté de ça justement, dans ton LMS à Chan. Elle devait se calmer, faire bon figure et ignorer les regards intrigués des autres élèves qui lui amenait un peu de rouge aux joues. Oui, elle tremblait un peu et avait les yeux baissés. Sa phobie et son comportement puéril, elle qui prônait la raison par dessus tout, était exposé au yeux de tous. Et elle en avait un peu honte, malgré tout.
Elle tentait encore de se ressaisir et à défaut de paraître assurée et nonchalante de ne pas ressembler à un lapin prit dans les phares d'une voiture quand une voix joyeuse la fit sursauter.
"Hé ! Coucou Solveig !" salua Chan avec enthousiasme. La petit asiatique aux cheveux blond exsudait la joie de vivre et la confiance, avançant vers elle presque en sautillant gaiement. Tout à ses peurs et à son ancre métallique, Solveig ne l'avait honteusement même pas vu arriver.
Sans lâcher la grille du pensionnat, Solveig tenta de répondre sur le même mode, échouant lamentablement. "Hé... Salut Chan..." balbutia-t-elle en rougissant, se passant la langue nerveusement sur ses lèvres. Elle savait qu'elle avait l'air ridicule, à tenir son barreau de métal comme ça, mais son corps refusait d'obéir quant elle voulait le lâcher.
"J'espère ne pas t'avoir trop fait attendre." poursuivit son amie en A. Solveig secoua la tête en signe de dénégation. Même en marchant vite, elle n'était pas là depuis longtemps.
"Bon, tu te sens prête à découvrir la ville ? Personnellement, je la connais assez bien donc je pourrai te guider, te montrer brièvement les endroits où je vais d'habitude mais on va plus faire un tour que de rester enfermées dans des magasins. Tu vois le truc ?" continua joyeusement Chan, énonçant le programme de la journée. Solveig sourit. Parler lui faisait du bien, l'incitant à oublier sa phobie des espaces à ciel ouvert. Et la perspective de connaître encore mieux Chan à travers ses hobbies et habitudes l'enchantait.
"Je te suis." répondit-elle, d'une voix déjà plus assurée par l'enthousiasme de son amie. "Je n'ai vu la ville qu'une fois et brièvement, quand je suis arrivée au pensionnat il y a... déjà plus que 3 ans. Et il pleuvait. J'espère juste que c'est.. une bonne idée. Mon don n'est pas des plus discret quand il se met à déconner..."
La blonde eut alors un doux sourire et tenta de rassurer la norvégienne.
"Comme tu es une B, je me fais pas trop de soucis pour ton don. Mais dans le pire des cas, j'ai fait un peu de musculation et il y a déjà quelques progrès ; donc mon don est un peu plus puissant." C'est vrai. Solveig faisait partie des meilleurs de la classe B. Sa maitrise était habituellement excellente et son don d'une rare puissance. Si l'examen de niveau avait lieu (pour une fois) un jour où elle était en forme, sans allergie ou maladie, il y a de grande chance que les portes de l'élite des A lui soit ouverte. Mais ça, c'était ce que la raison lui soufflait. sa peur n'avait rien de raisonnable, ni de logique. Et ça la faisait se sentir bête, ce qu'elle détestait. Même quand elle avait changé de don lors de la Fête de la Magie, sortir à l'extérieur avait été plus que difficile. Et encore, elle était restait dans les limites du pensionnat, se réfugiant à l'intérieur, en terrain connue.
Solveig dédia un pâle sourire et un acquiescement d'un timide léger (très léger) hochement de tête en réponse. Chan se rendait-elle compte de ce qu'elle lui demandait ? De l'effort qu'elle devait faire pour ne serait-ce qu'être là, dehors, sous ce ciel d'été indien ? Probablement. La A était futée et devait bien deviner ce que ressentait Solveig. Et elle voulait l'aider à dépasser cette peur idiote...
"Tout ira bien. Donc, on y va ?" la rassura-telle encore une fois, rayonnant de confiance et d'enthousiasme. Devant ce ton doux et encourageant, Solveig ne pouvait pas se défiler. Inspirant un grand coup, puis fermant brièvement les yeux, elle lâcha la barrière. Rien. Évidemment. Laissant échapper un profond soupir, la norvégienne avança lentement vers son amie. "Oui... Comme dirait le Docteur, allons-y. Et advienne que pourra." souffla-t-elle, toujours peu assurée, mais enfin déterminé.
Mais à l'instant où elle rejoignit Chan, Solveig perçut une légère grimace et un frémissement dans la posture de sa frêle amie. "Ah zut, désolé, un réflexe idiot !" s'excusa-t-elle immédiatement, se concentrant pour ramener la gravité à la normale, allégeant la chape de gravité qui s'était abattue sur l'asiatique. Dès que la norvégienne sortait au dehors, pour passer d'un bâtiment de Prismver à l'autre, elle avait tendance à augmenter la gravité autour d'elle, sa peur de chuter à nouveau dans le ciel la forçant à trop sur-réagir.
"Pfff... ça part bien, hein ? Bon... Maintenant tu sais comment moi je fais de la muscu'..." continua-t-elle, masquant sa gêne évidente par la plaisanterie. Elle se racla la gorge avant de poursuivre rapidement. "Conduit-moi là où tu veux, j'avoue être curieuse de découvrir ce que tu trouves d'intéressant et les endroits intéressants de la cité. J'ai même pris mon carnet de croquis au cas où. Je suis sûr qu'il y a des trucs intéressant, niveau architecture." Et conduit-moi y vite, ne pût s'empêcher de penser Solveig, rêvant d'un toit de magasin où se mettre à l’abri de sa propre magie et de sa peur. Mais elle savait déjà que Chan ne la laisserait pas faire et passer l'après-midi terrait dans une boutique ou un restaurant. Elle hésita un instant à prendre la main de son amie, mais les commentaires railleurs de Kieran lui revinrent en mémoire et la firent rougir. Et puis, ça serait passer d'une ancre à l'autre. Elle devait dépasser ça et s'assumer. Suivant son amie, Solveig commença à s'éloigner du pensionnat. Et même si elle avait encore tendance à garder les yeux fixés sur le sol pour ne pas entre-apercevoir le ciel, au moins elle avançait.
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Sujet: Re: Welcome in the outside world || SOLVEIG Mer 22 Oct 2014 - 1:34
Don't worry
— je te suis. Je n'ai vu la ville qu'une fois et brièvement, quand je suis arrivée au pensionnat il y a... déjà plus que 3 ans. Et il pleuvait. J'espère juste que c'est.. une bonne idée. Mon don n'est pas des plus discret quand il se met à déconner... expliqua-t-elle.
Elle ne l'avait jamais questionnée sur son ancienneté, Chan, ne s'était jamais intéressé au passé de la B ; suite à leur dernière discussion, elle avait conclu que Solveig rôdait à Prismver depuis quelques mois seulement ; elle était loin de se douter qu'elle siégeait chez les B depuis plus de trois ans. Trois années sans quitter les murs du pensionnat. Ce fait lui paraissait improbable, pourtant vrai. Elle ressentit une légère tristesse, se rapprochant vaguement de la pitié. Triste à constater.
Solveig inspira un bon coup, rabattant ses paupières ; ses doigts lâchèrent ainsi la grille, sa dernière protection, son dernier salut. Et Chan, elle se contentait d'observer, sans surprise, avec un sourire patient ; elle la regardait comme pour lui affirmer qu'il n'y avait rien à craindre. Rien. Aucune réaction ; la fille aux cheveux verts ne s'était guère envolée. Et quand Solveig la rejoignit, elle se mit dos à cette dernière, signe de leur départ en terre inconnue ; puis un énorme poids invisible s'abattit sur la Chinoise, la déstabilisa assez pour qu'elle perdît l'équilibre et faillît tomber. Imprévu. Étrange phénomène. Elle posa un regard accusateur à l'éventuelle coupable.
— Ah zut, désolée, un réflexe idiot ! s'excusa-t-elle.
— C'est vrai que j'ai oublié de l'énoncer mais... l'usage de nos dons est interdite pour cette journée, bien entendu. répliqua-t-elle doucement, avec une voix lente.
C'était un effort pour elle aussi, de se priver de ses propres compétences, même pour un après-midi. Laisser sa magie se reposer ne lui convenait pas, comme s'il s'agissait d'une addiction, d'une drogue dont elle ne pouvait se passer. Elle n'était rien sans son don, Chan, rien. Rien. Et elle craignait l'élève mystère pour cette unique raison. Elle espérait que Solveig ne se plaignît guère, de ce fait. La gravité revint gentiment à la normale. Elle put enfin se redresser sans affronter la forte pression qui s'exerçait sur elle.
— Pfff... ça part bien, hein ? Bon... Maintenant tu sais comment moi je fais de la muscu'. Elle marqua une pause, pour se râcler la gorge. Conduis-moi là où tu veux, j'avoue être curieuse de découvrir ce que tu trouves d'intéressant et les endroits intéressants de la cité. J'ai même pris mon carnet de croquis au cas où. Je suis sûr qu'il y a des trucs intéressants, niveau architecture. continua-t-elle.
Chan lui proposa de l'accompagner d'un signe de la main. Sa motivation l'eut gagnée, et elle voulut plus que jamais dévoiler son monde à Solveig, avoir la fierté de la guider. Elles s'éloignèrent ainsi en direction des immeubles, se rapprochant de la petite ville. Toutefois, Solveig se contentait de regarder le sol, comme si son manque d'assurance l'empêchait de faire face à la ville, à l'inconnu. Chan soupira, et chercha un moyen rapide de redonner confiance à la petite peureuse.
— Je suis pas une grande connaisseuse de l'architecture. Personnellement je vais souvent dans le quartier asiatique, pas forcément dans les magasins chinois ; il y a quelques boutiques japonaises dans lesquelles j'achète quelques mangas ou accessoires. Je sais pas vraiment si c'est ton truc. Parfois j'y vais avec une amie en E. répondit-elle.
Elle continuait de marcher, Chan, avançait avec entrain, impatiente de faire découvrir son univers à son amie. Elle sortait peu, et pourtant, pour la simple raison qu'elle connaissait l'extérieur, elle considérait qu'il s'agissait de son monde propre. Elle souriait sincèrement, comme pour redonner du courage, de la vigueur.
— Tu sais, il y a même des E qui se rendent en ville, parfois même avec des pouvoirs plus dangereux et voyants que le tien. Moi-même quand j'étais en classe B, j'avais encore quelques imperfections avec la télékinésie, et pourtant, même si je pouvais faire voler des choses autour de moi, je venais. Si ton don déconne, tu le maîtrises assez bien pour le faire revenir à la normale. rassura-t-elle d'une voix douce.
Toujours elle essayait de la rassurer, même si elle se répétait, même si elle devenait lourde, même si elle était probablement incapable de réellement compatir avec le traumatisme de sa jeune amie ; elle avait mené une vie tranquille, Chan, paisible et sans encombre. Son cher don n'avait jamais provoqué de désastre, ni rien. Inoffensif. Et lorsqu'elles arrivèrent enfin à l'entrée de la ville, elle se mit devant Solveig et se retourna, les mains jointes derrière son dos.
— Bienvenue dans la cité de Prismver. Elle se mit à chuchoter. À partir de maintenant, plus question de parler de dons, ok ? À la limite des problèmes du pensionnat, mais pas de magie.
Sa main vint saisir le bras de Solveig assez brusquement, pour l'entraîner à l'intérieur de ladite cité.
— Viens, on va se promener un peu en premier lieu. Comme ça je peux te présenter un peu les rues et les magasins en même temps. rit-elle en se dirigeant vers un trottoir.
Puis, une fois arrivée sur un trottoir, elle la lâcha, et recommença à marcher tranquillement.
— Cette ville appartient à Monsieur Prismver. Je sais pas grand-chose sur le fonctionnement de la ville en elle-même, mais je sais que notre dirigeant est le même que celui de cette ville.
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fin septembre, encore en classe A
sorry de l'attente
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Sujet: Re: Welcome in the outside world || SOLVEIG Lun 27 Oct 2014 - 20:25
Encore un pas en avant...
Après son petit hoquet gravitique, Solveig se fit sermonner par sa camarade en A. "C'est vrai que j'ai oublié de l'énoncer mais... l'usage de nos dons est interdite pour cette journée, bien entendu." la morigéna-t-elle lentement.
"J'avais bien compris. Ce n'était pas vraiment volontaire..." répondit Solveig, toute penaude. "Promis, je vais faire ma la petite fille sage et ne pas faire s'envoler la moitié de la ville..." Promesse un peu en l'air masquées par la plaisanterie, tu le sais. Et déjà enfreint, tu le sais, Solveig... Tu mens déjà à ton amie, bravo. En effet, la norvégienne n'avait pas désactivé son don. Elle n'osait pas, malgré les encouragements et l'assurance affichée par Chan : elle en était pour l'instant juste incapable. Aussi, elle s'était contentée de réduire au maximum le champs d'action de son pouvoir, le centrant sur elle-même et calquant méthodiquement l'orientation et l'intensité de la gravité terrestre. C'est ce qu'elle faisait quand elle n'était pas au plafond. Elle avait honte de sa faiblesse, honte de ce mensonge par omission. Elle ne voulait pas tromper Chan, mais... Elle ne se sentait pas capable de se passer d'une gravité artificielle, contrôlée.
Elle se mit donc à suivre Chan, quittant avec angoisse le havre du pensionnat. Concentrée, elle surveillait en permanence l'état de son don, tout en essayant de ne pas croiser du regard un coin de ciel trop dégagé, trop vide, trop terrifiant. Du coup, elle ratait un peu les splendeurs de la ville touristique de Prismver, mais rien que marcher à découvert était un grand progrès pour la norvégienne. Évidemment, Chan se rendit compte de l'appréhension de sa condisciple et utilisa ce qui marchait à coup sûr avec Solveig pour la distraire de ses peurs : le dialogue.
"Je suis pas une grande connaisseuse de l'architecture. Personnellement je vais souvent dans le quartier asiatique, pas forcément dans les magasins chinois ; il y a quelques boutiques japonaises dans lesquelles j'achète quelques mangas ou accessoires. Je sais pas vraiment si c'est ton truc. Parfois j'y vais avec une amie en E." annonça-t-elle après que la fille aux yeux rouge lui ai parlé bâtiment.
"Je lis quelques manga, comme tout le monde, je pense." répondit Solveig, en souriant (ce sourire venait du fait que sa camarade en A venait d'avouer avoir des amies dans la classe maudite et méprisée des E. décidément Chan était une bonne personne). Parler l'obligeait à lever les yeux sans s'en rendre compte et Chan eut le plaisir de voir que la norvégienne lorgnait parfois sur quelques bâtiments de la ville et non plus le trottoir. "J'avoue ne pas être une très grande connaisseuse. Je lis ce qui me tombe sous la main ou ce qui a un aspect graphique particulier, sans me soucier du genre. Mon colocataire Kieran, un gars en A plutôt jeune, je sais pas si tu le connais, a même une fois glissé un manga plutôt osée dans ma pile de livres. Je ne sais pas pourquoi. En tout cas, mes éclats de rire l'ont surpris. Et il est devenu franchement gêné quand je me suis expliquée et que je lui ai dessiné une anatomie masculine et féminine correcte... En tout cas, va pour le quartier asiatique. Tu me conseilleras en manga."
Le souvenir un rien amusant fini par enfin amener le sourire à Solveig qui se détendit un brin. Mais rien qu'un brin, car à peine la conversation terminée que la B retournait à la scrutation des pavés. Il en fallait bien évidemment plus pour décourager Chan, qui décida d'en remettre une couche et de faire rentrer dans la tête dure de la norvégienne que non, elle ne risquait rien.
"Tu sais, il y a même des E qui se rendent en ville, parfois même avec des pouvoirs plus dangereux et voyants que le tien. Moi-même quand j'étais en classe B, j'avais encore quelques imperfections avec la télékinésie, et pourtant, même si je pouvais faire voler des choses autour de moi, je venais. Si ton don déconne, tu le maîtrises assez bien pour le faire revenir à la normale." déclara-t-elle d'un ton rassurant. Solveig se rendait bien compte des efforts compatissant que faisait la blonde asiatique. Sans le boulet qu'était la norvégienne, elle serait sans doute déjà en train de s'amuser dans une des boutiques, plutôt que de se trainer avec une fille paralysée par l'ombre d'un nuage...
Allez, Solvy, ressaisit-toi. Tu l'as déjà fait (un peu) à la fête de la magie, tu es déjà arrivée jusque là. fait un effort et montre toi digne de ta grande sœur spirituelle, toi qui te juge mature. Un peu de ciel et un peu de monde ne va pas te tuer, surtout que comme le dit Chan, tu maîtrises. Mais il est difficile d'aller contre ses propres phobies, Solveig le savait désormais pleinement et elle se dit que si elle s'en sortait vivante aujourd'hui, elle serait encore plus gentille avec Warren...
Respirant un grand coup, elle se força à relever la tête et à avancer à la hauteur de son amie, même si son pas était un rien robotique. "C'est pas parce que certains sont irresponsables que je dois l'être.." maugréa-t-elle, acide. Mais le sourire de remerciement tacite contredisait le ton de sa remarque.
Joyeusement, Chan pivota sur elle même, rayonnante de bonne humeur, lui présentant le panorama. Et cette fois, après une profonde respiration, Solveig ne détourna pas les yeux. "Bienvenue dans la cité de Prismver." lança gaillardement l'asiatique. "À partir de maintenant, plus question de parler de dons, ok ? À la limite des problèmes du pensionnat, mais pas de magie." enchaina-t-elle en chuchotant.
La B acquiesça sans mot dire (mais gardant encore secret le fait que son don était toujours actif), regardant enfin en face la cité. Bon, encore un peu tétanisée par le panorama, mais au moins, elle ne contemplait plus ses pieds. C'était sommes toutes plutôt jolie, bien qu'un peu hétéroclite à son goût. Le peu qu'elle en voyait suggérait un étonnant mélange de style. Et voilà, Solveig était intéressée : maintenant elle voulait voir la cité.
"Ne plus parler de dons, ni de politique éducative. Ok." répondit-elle à mi-voix, ses yeux fuyant déjà le paysage pour chercher le doux visage rassurant de Chan. "ça nous laisse quoi, du coup ?" plaisanta-t-elle. "Je te préviens, j'aurais du mal à parler chiffon et histoire de coeur..." Mais la B savait bien qu'elle et Chan trouverait de quoi discuter. C'était l'occasion de mieux faire connaissance et de découvrir la ville.
Soudain, Chan lui saisit le bras, amenant un frisson de surprise chez la norvégienne. Par chance, elle ne sur-réagit pas cette fois-ci et n'activa pas son don à mauvais escient. "Viens, on va se promener un peu en premier lieu. Comme ça je peux te présenter un peu les rues et les magasins en même temps." s'exclama alors joyeusement sa camarade, l'entrainant à sa suite, laissant sur place sa peur et son indécision.
Une fois qu'elle eut enfin réussit à faire bouger la norvégienne, Chan la lâcha et se transforma en guide touristique. "Cette ville appartient à Monsieur Prismver. Je sais pas grand-chose sur le fonctionnement de la ville en elle-même, mais je sais que notre dirigeant est le même que celui de cette ville." annonça-t-elle d'un ton docte. Il n'en fallait pas plus pour mettre en branle le cerveau de Solveig et reléguer pour un temps sa phobie au fond de son esprit.
"Sans rire ? Il possède une ville ? La richesse et le pouvoir que cela représente... Cela me dépasse. Je crois que je vais devoir arrêter de la considérer comme un doux-dingue à demi-pédophile... En tout cas, cela signifie de fait que les dégradations de RED sont complètement vouées à l'échec. Avec une fortune et des ressources pareilles... Mais dans ce cas là, pourquoi ne pas donner les mêmes privilèges à toutes les classes. Pour ce que ça lui couterait... Hum, ça veut donc dire qu'il croit vraiment à un système méritocratique..."
Réalisant que ce n'était ni le lieu, ni l'endroit pour discuter de ça, Solveig secoua la tête. "Désolé, voilà que je gâche la journée à parler des problèmes du pensionnat, que tu connais déjà. C'est peut être WIP qui me monte à la tête... Conduit moi plutôt vers ton quartier et tes boutiques préférées. Prenons du bon temps pour une fois ! Et parle-moi de tes amies en E. Il faudra que je les rencontre : qui sait, on va peut être se croiser, maintenant que c'est plus ou moins portes-ouvertes chez nous..." L'enthousiasme était un peu forcé, Solveig ayant arrêter de réfléchir aux problèmes de Prismver, sa peur de l'extérieur revenait.
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Sujet: Re: Welcome in the outside world || SOLVEIG Ven 7 Nov 2014 - 7:14
Just get fascinated
— Je lis quelques manga, comme tout le monde, je pense. J'avoue ne pas être une très grande connaisseuse. Je lis ce qui me tombe sous la main ou ce qui a un aspect graphique particulier, sans me soucier du genre. Mon colocataire Kieran, un gars en A plutôt jeune, je sais pas si tu le connais, a même une fois glissé un manga plutôt osé dans ma pile de livres. Je ne sais pas pourquoi. En tout cas, mes éclats de rire l'ont surpris. Et il est devenu franchement gêné quand je me suis expliquée et que je lui ai dessiné une anatomie masculine et féminine correcte... En tout cas, va pour le quartier asiatique. Tu me conseilleras en manga. raconta-t-elle en souriant.
Chan n'aimait pas les ecchis. Elle se tut durant sa tirade pour laisser la parole à son amie, qui semblait enfin oublier sa phobie ; hésitant à répliquer qu'elle n'aimait pas le côté osé de certains mangas, ou encore critiquer le fan-service insupportable qui gâchait certaines œuvres selon elle, elle se contenta de respecter l'anecdote. Elle ne dit rien, garda son opinion pour elle, et verrait plus tard au magasin de mangas si elle le dévoilerait.
Pour l'heure, il y avait plus important.
Il y avait le fait que Solveig changeait d'humeur continuellement, qu'elle parvenait à se détendre un bref instant et perdait toute assurance la seconde suivante. Cette peur qui envahissait la petite Norvégienne, qu'elle ne pouvait oublier. Elle espérait, Chan, elle espérait passer une bonne journée, mais son espérance s'éteignait peu à peu en observant la B. Elle pensait réellement que ce serait facile, qu'un petit encouragement suffirait, que vaincre une phobie serait un jeu d'enfant, surtout pour elle.
Elle avait tort.
— C'est pas parce que certains sont irresponsables que je dois l'être... répliqua-t-elle un peu durement.
Elle avait vraiment tort. Il était vraiment temps pour Chan de comprendre que sous-estimer les problèmes de son entourage ne l'amènerait nulle part, que ses paroles et sa présence ne pouvait changer de voie d'une manière systématique. Elle espérait alors que la cité attiserait la curiosité de la B. La lueur qui s'alluma dans les iris vermeils de cette dernière arracha un sourire satisfait chez la Chinoise.
— Ne plus parler de dons, ni de politique éducative. Ok. Ça nous laisse quoi, du coup ? Je te préviens, j'aurai du mal à parler chiffon et histoire de coeur... prévint-elle.
Ce n'était pas non plus ses thèmes préférés. Non, Chan, elle avait plutôt l'intention de l'intéresser à Prismver, au monde extérieur plutôt qu'à des intérêts banals qu'elle ne partageait même pas ; elle favorisait toujours la découverte, surtout lorsqu'il s'agissait de la principale raison qui l'avait conduite à sortir Solveig de sa tanière ; elle souhaitait lui partager ses connaissances, des informations que la Norvégienne ignorait.
— Sans rire ? Il possède une ville ? demanda-t-elle.
— L'île entière je crois, même. ajouta-t-elle entre deux phrases.
— La richesse et le pouvoir que cela représente... Cela me dépasse. Je crois que je vais devoir arrêter de le considérer comme un doux-dingue à demi-pédophile... En tout cas, cela signifie de fait que les dégradations de RED sont complètement vouées à l'échec. Avec une fortune et des ressources pareilles... Mais dans ce cas-là, pourquoi ne pas donner les mêmes privilèges à toutes les classes. Pour ce que ça lui coûterait... Hum, ça veut donc dire qu'il croit vraiment à un système méritocratique... ragea-t-elle.
Elle aussi en était arrivée à cette conclusion navrante ? Cela ne l'étonnait même pas ; il était évident que Monsieur Prismver détenait d'énormes richesses.
— Étant donné qu'il remplace en un clin d'œil le matériel abîmé des A, oui. affirma-t-elle tristement.
Ce n'était pas son but d'alimenter cette discussion, Chan, surtout lorsqu'elle avait déclaré que la cité ne représentait guère le meilleur lieu pour en converser ; elle se sentait juste obligée de préciser ce détail. Heureusement, Solveig comprit sa faute.
— Désolée, voilà que je gâche la journée à parler des problèmes du pensionnat, que tu connais déjà. C'est peut-être WIP qui me monte à la tête... Conduis-moi plutôt vers ton quartier et tes boutiques préférées. Prenons du bon temps pour une fois ! Et parle-moi de tes amies en E. Il faudra que je les rencontre : qui sait, on va peut-être se croiser, maintenant que c'est plus ou moins portes-ouvertes chez nous... s'excusa-t-elle.
— D'accord... on a dit qu'on commencerait par le quartiers asiatique. répondit-elle simplement.
WIP. Chan aurait certainement rejoint ce groupuscule si leur projet n'était pas aussi lent. Cependant, ses membres formaient la communauté la plus sympathique, la plus appréciable du pensionnat ; Solveig en était une preuve flagrante. Chan posa alors un doigt sur son menton et regarda en direction du ciel, signe de réflexion.
— Mes amies en E, hum... Elle marqua une pause. J'ai pas beaucoup d'amis tout court en fait, mais il y en a en E. Je sais pas si tu connais Anarchy, c'est la suppléante du petit délégué. Une fille aux cheveux verts qui a l'air un peu sauvage mais chouette. Ensuite... il y a ma colocataire, Roxy, avec qui je parle pas beaucoup mais elle est très gentille. Après il y a ceux qui étaient en E quand je les ai connus, comme Gautier, Saphir ou encore Francesca. Hum... j'ai à peu près fait le tour de ceux que je vois souvent. Mais j'ai plus de facilité avec les E ou encore les B qu'avec les A.
Elle fit une nouvelle pause. Elle suivait un itinéraire connu, un chemin qu'elle avait effectué à de nombreuses reprises. Elle marchait de manière automatique, comme si son corps ne nécessitait aucune concentration pour suivre la bonne rue, pour tourner au bon virage et atteindre la destination voulue.
— Pendant un moment on a hébergé une E de RED dans notre cabane — Anarchy avait proposé ; elle s'appelait Elise. Je sais pas pourquoi... mais même si elle était très froide et me parlait peu, je l'appréciais déjà plus que la plupart de mes camarades actuellement... Long soupir. Je regrette un peu la classe B parfois. chuchota-t-elle presque.
Depuis l'histoire du LMS envoyé aux A, sa classe se montrait plus froide, moins chaleureuse et tolérante vis à vis des autres classes, vis à vis même des relations qu'entretenaient les A avec les classes dites inférieures. Elle n'avait qu'un seul ami en A, Chan, et c'était Mee ; ses quelques autres proches se répartissaient en classe B, D et E. Et depuis lors, elle balançait entre sa fierté d'appartenir à l'élite et retrouver l'agréable ambiance de la classe d'en-dessous.
Elle regarda le sol d'un air pensif quelques instants, soupira une nouvelle fois et releva la tête ; elle remarqua soudainement une pancarte qui lui était fortement familière. Un sourire enjoué se dessina sur son visage pensif, et son enthousiasme revint aussitôt.
— Oh, c'est ici ! Elle se dirigea vers la porte. C'est le magasin où j'achète mes mangas et d'autres accessoires issues de la culture otaku. Ses mains se posèrent sur la porte et la poussèrent. Comme tu en lis aussi, on peut voir un peu ce qui plaît et je pourrai peut-être t'en conseiller. déclara-t-elle.
Elle attendit que Solveig entrât pour pénétrer dans le magasin japonais à son tour. Plusieurs rangées de mangas s'étendaient devant elle, classées par catégories. Elle se tourna vers son amie.
— Hormis le fait que tu lises un peu de tout, qu'est-ce que tu as aimé jusqu'à présent ? questionna-t-elle doucement.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
fin septembre, encore en classe A
pavé le retour
(c)Alice-Dark/Ether Cohen Si tu touche... j'te bouffe
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Sujet: Re: Welcome in the outside world || SOLVEIG Dim 16 Nov 2014 - 23:52
Inside my (weird) mind
Solveig, toujours un peu chancelante sur ses jambes, se laissait conduire par Chan au cœur de la ville, en direction du quartier asiatique. Pâle comme un linge, elle faisait un effort titanesque pour ne pas s'effondrer et se rouler en boule, de préférence sous un porche. Ou se ruer dans un magasin, n'importe lequel. Heureusement, la détermination et l'énergie transmit par Chan lui permettait (difficilement) de mettre un pied devant l'autre.
ça, et la curiosité, le péché principal de Solveig. Déjà, la conversation de son amie en A lui permettait de détourner l'attention de son esprit enfiévré du ciel. Elle l'écouta donc en chemin, dans un silence concentré. L'asiatique semblait être arrivée au même conclusion qu'elle... En tout cas, Ruthel restait un mystère pour la B, mais désormais elle le considérait avec (un petit peu) plus de respect. Ce qu'il avait réalisé ici restait un tour de force, même si tout ne se passait pas comme sur des roulettes...
Chan l'entraina dans le quartier asiatique, dont l'architecture ravie un instant Solveig, avant que son regard ne croise un nuage ou un coin de ciel qui perçait entre deux bâtiments, ce qui la faisait immanquablement frissonner et fixer ses chaussures... Par chance, Chan rebondit sur une de ses questions précédentes, occupant l'esprit de Solveig embrouillé par l'extérieur.
"Mes amies en E, hum... J'ai pas beaucoup d'amis tout court en fait, mais il y en a en E. Je sais pas si tu connais Anarchy, c'est la suppléante du petit délégué. Une fille aux cheveux verts qui a l'air un peu sauvage mais chouette. Ensuite... il y a ma colocataire, Roxy, avec qui je parle pas beaucoup mais elle est très gentille. Après il y a ceux qui étaient en E quand je les ai connus, comme Gautier, Saphir ou encore Francesca. Hum... j'ai à peu près fait le tour de ceux que je vois souvent. Mais j'ai plus de facilité avec les E ou encore les B qu'avec les A."
Pas beaucoup d'amies, mais ça faisait déjà plus que ceux de Solveig... Même si dernièrement et grâce à des gens comme Chan ou les membres de WIP, elle était descendue de sa tour d'ivoire à la gravité inversée. Malgré son état au bord de la panique et de l'attaque nerveuse, la jeune fille au yeux rouges nota aussi le malaise de son amie. Curieux qu'elle, si intelligente, si mature, si calme, ne s'entendait pas bien avec le reste de sa classe. Les A étaient sensés être l'élite intellectuelle de l'école, non ? Une personne calme et réfléchit comme Chan aurait dû se sentir comme un poisson dans l'eau auprès d'eux... Mais il est vrai que la norvégienne connaissait peu de A. Si ça se trouvait, les rumeurs et stéréotypes des élitistes imbus d'eux même et égoïstes recelait un poil de vérité... Solveig nota l'information dans un coin de son esprit analytique, pour reposer la question à son amie à un moment plus... calme. Approprié. Pas dehors. Pas en sortie "pour s'amuser". Pour l'instant, elle se contenta d'apporter sa maigre contribution à la conversation. C'était déjà un progrès colossal pour elle, de parler à ciel ouvert, entouré d'inconnus qui ignoraient qu'elle était une arme de destruction massive sur patte...
"Je ne connais pas personnellement Anarchy, mais je l'ai entre-aperçut, vu que je suis dans le même bungalow que Warren, le délégué des E. Et il n'est pas si petit que ça..." répondit presque immédiatement Solveig, ne pouvant s'empêcher de dire quelque-chose de positif sur son colocataire. "... Hum. Et pour les autres, j'avoue ne pas les connaître, à par Gautier, qui est désormais dans en B comme moi. J'avoue que... ça me trouble un peu. Il était après tout l'un des dirigeants de RED. Mais bon, il a prit ses distances avec le mouvement et je suis sûre qu'en travaillant ensemble, nous pourrons faire progresser l'égalité entre classes."
Solveig en était fermement convaincue. Si l'administration persistait dans son système inégalitaire et abandonnait les E, elle savait que des volontaires de WIP et simplement des gens sensés de sa classe et des autres pourraient aider les exclus du système à raccrocher. D'abord, elle avait été dubitative quand les E étaient venu squatter leur salle de cours. C'était... impoli. Et ça risquait de gêner les professeurs autant que les élèves studieux de sa classe, cette surpopulation. Mais maintenant, il semblait s'établir un échange profitable et bon enfant entre les rouges et les bleus. Et, même si la norvégienne ne l'avouait pas, ça flattait son ego de se retrouver en position de sensei. Chan poursuivit la liste de ses connaissances chez les rouges. "Pendant un moment on a hébergé une E de RED dans notre cabane — Anarchy avait proposé ; elle s'appelait Elise. Je sais pas pourquoi... mais même si elle était très froide et me parlait peu, je l'appréciais déjà plus que la plupart de mes camarades actuellement..." Chan soupira ensuite longuement. Visiblement c'était plus qu'un malaise avec sa classe... "Je regrette un peu la classe B parfois." avoua-t-elle à mi-voix.
A la mention du nom d'Elise, un sourire mi-figue, mi-raisin orna le visage de Solveig. Et elle nota également le trouble de son amie. Que ce passait-il en ce moment avec les A ? Oh, en temps que membre de WIP, elle avait bien eut vent d'un mouvement ou club, RTP, qui s'opposait aux revendications violente de RED par une certaine démagogie teinté d'égoïsme et d'élitisme... Mais que pouvait-on attendre d'autre d'un groupuscule nommé Tea Party ? Aussi la norvégienne n'y avait guère prêté attention. Pour elle, les A étaient l'élite et donc étaient intelligents et sages. S'ils n'aidaient pas les classes plus défavorisés, ce n'était pas par égoïsme ou pour conserver leurs privilèges mais par timidité ou respect de l'institution, chose qu'un bon dialogue et un exposé de la situation pourrait finalement retourner. Mais par l'aveux gêné à mi-voix de sa camarade, Solveig eut soudain peur qu'il n'y ai plus que ça. Peut-être était-elle trop naïve... Mais fidèle à sa promesse, elle n'aborda plus la politique du pensionnat.
"Ah, je crois voir de qui il s'agit..." soupira-t-elle à son tour. "Si c'est la même, celle de RED, je l'ai croisé à la dernière Jim's. Et...euh... ça c'est plutôt mal passé. Enfin, moyen on va dire, elle m'a pas taper ou crier dessus, c'est déjà ça. Sans doute à cause de mon insensibilité. A l'époque, je n'avais pas encore cerné qui était qui et qui se battait pour quoi... J'aurais aimé la cerner mieux et plus discuter avec elle, même si elle est plutôt du genre taciturne on dirait. Mais ça se fera surement : par un hasard amusant, enfin j'suis pas sûr pour elle, voilà qu'elle se retrouve être ma marraine, dans le nouveau système que Prismver nous a concocté..."
Les déambulations des deux jeunes filles finirent par les amener devant un magasin, dont le nom comporter moult idéogramme illisible par Solveig, mais dont la traduction en dessous indiquait une antre d'otakisme certain.
"Oh, c'est ici !" s'exclama alors Chan. "C'est le magasin où j'achète mes mangas et d'autres accessoires issues de la culture otaku." Elle poussa derechef la porte, entrainant Solveig avec elle. Le changement fut immédiat. La norvégienne poussa un profond soupir de soulagement et enfin un vrai sourire s'épanouit sur ses lèvres, alors qu'elle reprenait des couleurs. Des murs ! Un toit ! Un espace géométrique clôt, fermé ! Plus de ciel d'une profondeur infini qui perçait à travers les bâtiments ! Plus de foule de touriste et inconnu que son pouvoir aurait pu broyer ou envoyer valdingué dans tout les sens. Juste une boutique normale et fort bien achalandée. Et qui en plus était une porte vers l'univers de Chan, vers ses goût et ses passions. La blonde asiatique s'enquit alors des goût de Solveig. "Comme tu en lis aussi, on peut voir un peu ce qui plaît et je pourrai peut-être t'en conseiller. Hormis le fait que tu lises un peu de tout, qu'est-ce que tu as aimé jusqu'à présent ?"
La question était à la fois normale et une erreur, une que faisait notamment les professeurs. Solveig ne faisait pas de classement dans ce qu'elle aimait (ou dans ce qu'elle n'aimait pas). Elle était une sorte d'anti-Ranker en ce sens. Elle voyait dans une œuvre (ou une personne) en ensemble de point d'intérêts, parfois divergeant et incomparables. Par exemple, qui pourrait bien dire que le bleu est mieux que le rose ? Ou même que le carré ? Mais Chan attendait une réponse, aussi Solveig se mit à réfléchir afin de lui fournir au moins une base. Après tout, son amie faisait un effort pour l'aider à surmonter sa phobie et pour l'introduire à son univers...
"Hum... La question est difficile." temporisa-t-elle, avant de reprendre une fois sa liste mentale faite. "J'ai bien aimé Blame!, le graphisme est intéressant, ainsi que l'univers et l'agencement architectural. J'ai également apprécier Nana pour les relations inter-personnages, tout comme Fruit Basket...La style graphique de One Pièce est intéressant, à la fois maitrisé et d'un fouillis chaotique certain mais qui cadre avec l'univers. Celui de Soul Eater aussi. Les histoires de Monster et Pluto m'ont également marqués.Elfen Lied et Mirai Nikki étaient un poil étranges, mais pas désagréables..." La norvégienne s'arrêta un moment, comptant sur ses doigts, étonnée elle même par sa liste. "Eh ! L'air de rien, ça fait déjà pas mal ! Dois-je me considérer comme une otaku ? Y'a-t-il des pré-requis ou des coutumes que je doive suivre pour ça ?" Et le pire, c'est que la norvégienne demandait ça le plus innocemment du monde, le regard perdu sur une vitrine présentant des figurines d'héroïne aux poitrines et aux postures impossibles.
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Sujet: Re: Welcome in the outside world || SOLVEIG Mar 27 Jan 2015 - 6:49
HRP : et voilà, enfin /PAF/
— Ah, je crois voir de qui il s'agit... Si c'est la même, celle de RED, je l'ai croisé à la dernière Jim's. Et...euh... ça s'est plutôt mal passé. Enfin, moyen on va dire, elle m'a pas tapée ou crié dessus, c'est déjà ça. Sans doute à cause de mon insensibilité. A l'époque, je n'avais pas encore cerné qui était qui et qui se battait pour quoi... J'aurais aimé la cerner mieux et plus discuter avec elle, même si elle est plutôt du genre taciturne on dirait. Mais ça se fera surement : par un hasard amusant, enfin j'suis pas sûre pour elle, voilà qu'elle se retrouve être ma marraine, dans le nouveau système que Prismver nous a concoctés... raconta-t-elle.
Chan ne savait pas réellement comment considérer la E froide et taciturne ; en général, cette invitée favorisait les discussions avec Anarchy plutôt que la petite Chinoise, qui avait pourtant essayé, à plusieurs reprises, d'en connaître d'avantage sur elle. Son don, sa personnalité, ses buts en tant que membre de RED. Même lorsque ces deux-là se retrouvaient seules dans la cabane par hasard, Elise s'obstinait à jouer au roi du silence. Cela ne l'étonnait pas, Chan, que l'adulte aux cheveux bleus se fût énervée contre Solveig ; cette dernière se montrait moins froide qu'elle, plus bavarde, et surtout beaucoup plus spontanée. Elle refusa de le déclarer, toutefois elle prit la décision de surveiller le petit duo marraine-filleul que formaient la sympathique Norvégienne et la Suisse dépressive.
Cependant, à l'heure actuelle, l'univers japonais captivait toute son attention pour s'en préoccuper. Elle qui avait déjà vécu au pays du soleil levant, peut-être pas en ville mais pas dans un coin très reculé non plus, elle se sentait chez elle ; une bouffée de nostalgie la possédait à chaque fois qu'elle franchissait cette porte. Son seul désir était de captiver son amie autant qu'elle, de lui montrer le monde dans lequel elle avait baigné avant Prismver, son monde.
— Hum... La question est difficile. J'ai bien aimé Blame!, le graphisme est intéressant, ainsi que l'univers et l'agencement architectural. J'ai également apprécié Nana pour les relations inter-personnages, tout comme Fruit Basket... Le style graphique de One Piece est intéressant, à la fois maîtrisé et d'un fouillis chaotique certain mais qui cadre avec l'univers. Celui de Soul Eater aussi. Les histoires de Monster et Pluto m'ont également marqués. Elfen Lied et Mirai Nikki étaient un poil étranges, mais pas désagréables... répondit-elle.
Chan ne s'attendait pas à ce que Solveig eût des goûts aussi variés ; elle la fixait d'un air étonné, surprise de ses critères aussi tolérants pour une fille qui ne partageait pas spécialement son amour pour la culture nippone. Manquait-elle d'esprit critique ? Peut-être ; la Chinoise se montrait un peu plus exigeante sur la qualité d'une œuvre, demandait une certaine logique et une certaine maîtrise de l'écriture. Cependant, elle se dit qu'il serait alors plus facile de la convertir en otaku.
— Eh ! L'air de rien, ça fait déjà pas mal ! Dois-je me considérer comme une otaku ? Y'a-t-il des pré-requis ou des coutumes que je doive suivre pour ça ? fit-elle remarquer, souriante.
Chan poussa un ricanement amusé.
— En fait, il n'y a pas vraiment de “requis” pour se proclamer otaku ; c'est plutôt toi qui te sens otaku ou non. Certains se l'auto-proclament parce qu'ils ont lu deux ou trois longues séries, et d'autres parce qu'ils lisent des mangas à la pelle. expliqua-t-elle son point de vue.
Elle remarqua que Solveig fixait une vitrine dans laquelle se tenait plusieurs dizaines de figurines hors de prix, que même Chan se refusait d'acheter. De toute manière, les poitrines imposantes des personnages ne lui plaisaient guère — à cause de son complexe et dégoût envers la perversion. En réalité, elle n'avait nullement l'envie de lancer une discussion sur le ecchi, alors elle dévia de sujet.
— Bon ! Je vois que tu as un panel assez... large pour les genres. Ça va du shojo d'amour mignon au seinen assez dark. Hum... personnellement je suis plutôt shonen et seinen. Donc... c'est principalement des mangas de ce type que je lis. proposa-t-elle calmement, mais enjouée.
Elle s'avança vers un rayon, où les mangas étaient rangés par ordre alphabétique, et par sections ; sa délicate main vint saisir un manga, et elle dévoila la couverture à son interlocutrice.
— Personnellement, si tu veux des œuvres que j'aime bien, il y a ceux qui sont assez populaires en ce moment, comme Blue Exorcist ou L'Attaque des Titans. C'est plutôt l'histoire et l'ambiance que j'aime dans ces deux-là. Sinon... il y a Gintama ou encore Kuroko no Basket où je n'ai pas encore tout lu, mais j'aime beaucoup. Mais si tu veux quelque chose d'assez sombre et marquant, il y a Death Note ou encore Berserk — enfin ce dernier est particulièrement glauque... Elle marqua une pause, reposant le tome de Blue Exorcist qu'elle avait entre ses mains, et prit le premier tome d'un autre manga. Ma coloc' et moi, on est à fond sur Magi, c'est bien fait et agréable à lire. ricana-t-elle en esquissant un radieux sourire.
Elle savait très bien qu'elle venait de lui conseiller uniquement des titres connus ou cultes, passant pour une otaku qui refusait de découvrir l'originalité ; ce n'était pas tout à fait le cas. Chan préférait les succès, mais pour la seule raison qu'elle partait du principe qu'un succès méritait son public pour sa valeur et non pour un bête effet de mode. Elle le savait, elle fonctionnait de la même manière avec les œuvres littéraires.
— Enfin, ce sont tous des classiques, les premiers qui me viennent à l'esprit, mais tu devrais lire pour analyser ce qui fait un succès alors qu'ils sont assez différents les uns des autres — et aussi parce qu'ils sont bien. Je trouve ça intéressant, et je sais pas... il me semble que tu aimes autant analyser, non ? Et après je te montrerai aussi des trucs moins classiques si tu veux. justifia-t-elle.
Elle reposa le tome de Magi, un sourire satisfait gravé sur les lèvres.
— Tu veux encore voir autre chose ? Ou que je t'éclaire sur un sujet ? Parce que dans le cas contraire, on peut s'en aller. demanda-t-elle.
▬ fin septembre • encore blonde et en A • Code par Lix ▬
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Sujet: Re: Welcome in the outside world || SOLVEIG Mar 3 Fév 2015 - 21:25
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A l'intérieur, Solveig revivait et laissait libre court à son insatiable curiosité, ouvrant ses grands yeux pourpres sur ce nouveau monde. Enfin, nouveau... Visiblement elle avait de bonne base, arrivant même à surprendre Chan. "En fait, il n'y a pas vraiment de requis pour se proclamer otaku ; c'est plutôt toi qui te sens otaku ou non. Certains se l'auto-proclament parce qu'ils ont lu deux ou trois longues séries, et d'autres parce qu'ils lisent des mangas à la pelle."
"Auto-acceptation d'adhésion à une sous-culture. Ok, j'ai pigé. C'est comme geek en fait. On entre au club car on se sent en faire partie." répondit-elle de sa voix neutre en mode analytique. "J'avoue ne pas encore avoir atteint le stade où je me considère comme otaku. Je ne suis même pas sûr d'arriver à m'en rendre compte si je le deviens... C'est curieux, mais en fait c'est rare que j'essaye de m'analyser ou de me coller une étiquette. Cela ne me vient pas à l'esprit..."
Chan releva alors splendidement le défis des goûts plus qu'éclectiques (voire aléatoires) de son amie, la tirant de sa contemplation intriguée des figurines de résines aux formes qu'aucune femme vivante n'aurait jamais et surtout pas elles deux. "Bon ! Je vois que tu as un panel assez... large pour les genres. Ça va du shojo d'amour mignon au seinen assez dark. Hum... personnellement je suis plutôt shonen et seinen. Donc... c'est principalement des mangas de ce type que je lis."
Solveig sourit, notant mentalement tout ces termes et cherchant dans sa mémoire leur signification. Elle les avait déjà entendu, mais n'y avait pas prêter plus d'attention que ça. Solveig avait choisit les manga qu'elle avait lu juste sur leur aspect graphique ou parce qu'elle avait été intriguée par le résumé de l'histoire. Pour elle, le genre et le public cible importait peu. Mais nul doute que Chan pourrait lui conseiller quelques ouvrages passionnant. La norvégienne sourit devant l'aspect soudain professoral et passionnée de son ami qui lui ouvrait les portes d'un nouveau monde.
"Personnellement, si tu veux des œuvres que j'aime bien, il y a ceux qui sont assez populaires en ce moment, comme Blue Exorcist ou L'Attaque des Titans. C'est plutôt l'histoire et l'ambiance que j'aime dans ces deux-là. Sinon... il y a Gintama ou encore Kuroko no Basket où je n'ai pas encore tout lu, mais j'aime beaucoup. Mais si tu veux quelque chose d'assez sombre et marquant, il y a Death Note ou encore Berserk — enfin ce dernier est particulièrement glauque... Ma coloc' et moi, on est à fond sur Magi, c'est bien fait et agréable à lire." continua l'asiatique tout sourire, conseillant la B au fil des rayonnages.
Solveig rendit son sourire à son amie. C'était exactement ça qu'il fallait faire pour gérer la curiosité insatiable de la norvégienne et lui faire oublier sa peur d'être venue ici : l'inonder d'informations ou de suggestions variée.
"Enfin, ce sont tous des classiques, les premiers qui me viennent à l'esprit, mais tu devrais lire pour analyser ce qui fait un succès alors qu'ils sont assez différents les uns des autres — et aussi parce qu'ils sont bien. Je trouve ça intéressant, et je sais pas... il me semble que tu aimes autant analyser, non ? Et après je te montrerai aussi des trucs moins classiques si tu veux."
La B écoutait doctement, ravie d'avoir les conseils d'une spécialiste, heureuse d'avoir cette porte vers le monde de Chan. Finalement, elle avait bien eut raison d'accepter cette sortie et de braver sa phobie. En plus, l'asiatique avait employée le mot qui faisait tourner à fond le cerveau de Solveig : analyser. Sans le savoir, la blonde A venait sans doute d'hériter d'une future dissection de ses oeuvres préférées...
Au fur et à mesure que Chan énumérait ses goût du moments et ses conseils, la B papillonnait dans les rayons, s'emparant d'un tome des ouvrages cités et y jetant un rapide coup d'œil. Enfin, c'est ce qu'aurait pensé la plupart des gens. Bien peu pouvaient imaginer à quelle vitesse Solveig pouvait lire, ses yeux pourpre scannant page après page, se gorgeant d'image et de texte qu'elle agençait mentalement en un tableau lui donnant un aperçu de l'œuvre.
"Hummm, cela semble être un shonen plutôt classique..." murmura-t-elle après avoir feuilleté un peu de Blue Exorcist. "Mais le design des personnages et de leur école est sympa. Je prend." Elle soupira, vaguement amusée après avoir jeté un œil rapide à un ou deux autres tomes de la série, qu'elle empocha illico. "Tu as remarqué ? Les héroïnes ont toujours tendance à être doté de pouvoir de soin ou de supports, dans ces mangas... Et les héros ont tendances à toujours avoir des origines mystérieuses ou héritent de trait parentaux qui les rendent spéciaux... Je me demande si c'est dû à un reflet la société japonaise. Je me suis laissé dire qu'elle était plutôt patriarcale et très ancré sur les traditions. Tu as des infos là-dessus ?"
Ensuite, la norvégienne jeta un oeil à l'Attaque des Titans. C'était un peu violent, mais assez peu prévisible, ce qui flattait son cerveau amateur d'intrigues. Et la ville aux multiples remparts lui plaisait, tout comme les combats aériens. "Intéressant. Son succès doit venir de la transgression du tabou du cannibalisme et de l'intrigue." laissa-t-elle tomber. "Je garde aussi, j'avoue être intrigué et le fais de combattre en ville à l'aide de câbles m'amuse et me rappelle mon don... Bon, évidemment c'est complètement idiot et irréaliste. Des méthode à bases de pièges, d'archerie ou d'artillerie seraient bien plus efficace et moins dangereuse..."
Après avoir ajouter quelques tomes à sa sélection (un seul, c'était pas assez pour juger), elle s'intéressa ensuite à Gintama et Kuroko no Basket. "L'univers de celui-là à l'air à la fois intéressant mais bizarre. Hummm... J'avoue que je ne sais pas. Je le note pour plus tard. Quant au sport... J'ai toujours eut du mal à accrocher. Je ne suis pas quelqu'un de très compétitif et j'ai du mal à m'enflammer pour ce genre de chose. En tout cas, ce manga doit peut-être son succès à voir s'exciter de jeunes hommes autour d'un ballon. Visiblement, ça plait à certain et à certaines, je ne sais pas trop pourquoi." Un sourire lui traverse le visage alors qu'elle regardait autour d'elle pour voir si on pouvait les entendre. Personne, parfait. "Je me demande quand même ce que pourrait donner une équipe de basketball avec des pouvoirs comme les notre... Je me demande s'il en font usage au club du pensionnat, ça vaudrait peut être le coup que j'aille regarder..." La norvégienne s'arrêta illico, avant de se reprendre dans un soupir. "Non. Illogique. Le club est ouvert à tous et les dons et maitrise sont trop différents. Tu images comment ça serait frustrant d'affronter quelqu'un comme moi au basket ? Je peux probablement dunker de n'importe quel endroit du terrain..."
La norvégienne laissa donc ces deux là de coté. Après tout, ça ferait peut être une excuses pour trouver le courage de revenir... Après avoir lu (dévoré) le premier tome de Death Note, Solveig laissa échapper un petit rire d'excitation et s'empara d'office de la moitié de la série. "Oh, celui à l'air vraiment pas mal ! Il est délicieusement amoral et l'intrigue s'annonce passionnante et futée, bien qu'irréaliste : un être humain, aussi intelligent soit-il aurait d'abord utiliser le carnet pour servir ses propres intérêts. J'aime les histoires avec un bon scénario qui fait travailler le cerveau. Et c'est superbement dessiné : le contraste entre les design des Dieux de la Mort et du monde humain est plaisant ! Allez, je le prends !"
Quand elle s'intéressa à Berserk, elle ne put échapper à l'œil du vendeur de la boutique, sans doute intriguée (et peut être suspicieux) de voir deux jeunes filles s'intéresser à ce genre de manga violent et aux thèmes adultes. "Oh, oui en effet ça à l'air glauque et sordide..." murmura la norvégienne après avoir feuilleté le premier tome en vitesse. "Mais y'a un style qui déborde d'une énergie certaine... Et puis cette violence, même si c'est de la fantasy, fait plus réaliste pour un récit de guerre et d'aventure moyenâgeux. Bon, allez, je vais essayer, on verra si ça me plait. Après tout, j'suis une viking, les berzerker et les massacres, y'a même des légendes qui courent dessus dans ma famille !"
Emporté par l'enthousiasme de Chan, Solveig ajouta également quelques tomes de Magi à sa pile déjà bien fournit, jugeant là aussi ce manga intriguant, même si c'était plus pour mieux connaître les goût de son amis. De toute façon, elle savait qu'elle ne serait pas déçue : tout ce que lui avait conseillé la A s'était avéré intéressant dès une première lecture rapide.
"Tu veux encore voir autre chose ? Ou que je t'éclaire sur un sujet ? Parce que dans le cas contraire, on peut s'en aller." demanda alors Chan, alors que la pile de livre augmentait dans les bras de Solveig. Si on ne l'arrêtait pas, elle était capable d'acheter l'intégralité des séries que lui avait conseillée son amie. Oui, l'otakisme était un virus aisément transmissible, surtout à des lecteurs voraces et curieux comme la norvégienne. Réalisant que malgré son entrainement involontaire en gravité aléatoire ses bras avait une limite, la B aux cheveux turquoise sourit et finit par se diriger vers le comptoir.
"Je crois que ça ira pour le moment. Merci pour tout ces conseils, ça va m'occuper un petit moment !" laissa-t-elle tomber en même tant que sa pile de manga devant la caisse. Elle régla ses achats et hérita d'un sac un peu trop lourd. Mais c'était le poids d'une nouvelle culture, d'une vision vers l'univers intéressant et varié de son amie et il amena un franc sourire sur le visage de Solveig. Cela ne l'empêcha pas de tricher un peu, malgré sa promesse à Chan de ne pas user de ses pouvoirs. Rien qu'une petite réduction de gravité pour l'aider à trimballer ses achats. A peine perceptible. Comme si on avait le cœur léger...
"Tu as d'autres endroits sympa à me montrer ?" demanda-t-elle, d'abord guillerette et insouciante. Avant d'atteindre la porte de la boutique. Qui menait sur le dehors. L'extérieur. Et son ciel immense, vide. Et d'un coup, la joie et le courage de Solveig s'envolèrent. "Ou alors on pourrait rester encore un peu..." balbutia-t-elle d'un toute petite voix, avec un rictus crispé tout en essayant (vainement) de faire passer ça pour une suggestion normale. "Je.. Je n'ai pas encore tout vu-lu de cette boutique... Et si je prenais tous les tomes de Death Note : j'en ai pris à peine la moitié ? ça m'éviterais un voyage et... euh... Tu en as d'autres à me conseiller, surement..." Visiblement, il allait falloir que Chan la traine hors de la boutique...
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Welcome in the outside world || SOLVEIG
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