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| i'm calling out •• ANAVONN. | |
| InvitéInvité | Sujet: i'm calling out •• ANAVONN. Dim 12 Oct 2014 - 2:15 | | i'm calling out#
ft. devonn#
Au fond, t'es incapable de détester quelqu'un que t'as aimé. Au fond, Nathan tu veux le ravoir. Tu veux de nouveau sentir ses bras autour de toi, son nez dans tes cheveux. Sa présence, son côté possessif, sa jalousie. Tous ses défauts. Parce que tu t'en branles, de tout ça. Tu veux juste que tout redevienne comme avant, que vous tiriez un trait sur les embrouilles et qu'il redevienne à toi. C'est ce désir qui te serre le cœur quand tu te réveilles, quand tu sors de ton lit et que tu passes une demi-heure dans la salle de bain, assise sur le sol de la baignoire. Méditant sur les récents événements, caressant du bout de l'index les creux dans ton dos. Liberté aux ailes brisées.
En sortant, tu t'attaches les cheveux et enfiles un simple short et un t-shirt, motif tête de mort déchiré derrière. Un sourire vers ta colocataire préférée suffit pour que vous allumiez la Wii, pain au chocolat dans une main et wiimote dans l'autre. Celle qui perd la partie devra aller chercher des tacos. Les meilleurs de la ville, aka ceux à l'opposé. Sourire provocateur, l'air de dire « je vais gagner et tu vas marcher ».
Route arc-en-ciel, évidemment. Les PNJ sont vite distancés, mais la course fait rage entre toi et la jolie blonde. Tu attires du bout du pied gauche une boîte de mikado à ta portée, et l'ouvres sans lâcher l'écran des yeux – des siècles d'entraînement. Et c'est non sans fierté que tu parviens à extirper quelques gâteaux de leur cachette, en grignotant un directement. Mais une question vient titiller ton esprit, et tes lèvres s'étirent malicieusement.
Danseuses du ventre professionnelles, ça te tente ? Tu lances un regard à Chan, te déconcentrant un quart de seconde de votre partie de mario kart. Erreur fatale, qui lui permet de te doubler. Grognement, Mikado enfourné dans ton gosier et tu fracasses sans pitié le bouton B, espérant trouver un bonus qui te ferait reprendre ta place légitime – qui se situe en tête de tous ces loosers. En future profession, je veux dire. J'ai toujours voulu gagner de l'argent en remuant les miches. Faudra en parler à Heath. Il sera peut-être intéressé. Un sourire fend ton visage, même si tu n'atteins pas la course en première place.
Pari perdu, tu te retrouves obligée d'aller à l'autre bout de la ville pour acheter des tacos – une vieille tradition entre toi et la petite blondinette. Elle doit être fière d'elle, cette fourbe créature. Tu lui frottes la tête avec un rictus diabolique, puis attrapes simplement un pull et sors, avec ton short déchiré et ton chignon mal fait. Un crayon glissé dans les cheveux pour faire tenir le tout ; et pourtant, tu braves l'extérieur. J'y vais, laisse-moi un peu de coca j'ai pas eu ma dose encore ! Un dernier sourire éclatant et tu refermes la porte, glissant les écouteurs dans tes oreilles.
Et c'est en fredonnant Reality without you que tu sors de l'établissement. Traînant les pieds – sans faire gaffe à tes Vans – tu ignores l'univers autour de toi et plonges dans un état de semi-inconscience... Jusqu'à ce que la pluie coupe ton délire. Jusqu'à ce que la réalité sans lui te rattrape. Soupirant, tu observes la bruine devenir averse, et l'averse finir par devenir détraquée. Eh merde, il pleut comme vache qui pisse. Tu observes les alentours, sans trouver d'endroit où t'abriter. Fuck, j'suis pas en sucre.
D'un pas décidé, ignorant la chair de poule se formant sur tes cuisses nues, tu braves tous les dangers – l'eau – et continues d'avancer sereinement, un écouteur retirer pour écouter le clapotis des goutte ; et pour guetter au cas où un teubé te foncerait dedans. Pourtant, celui qui arrive sur toi tu l'as pas vu venir. Une masse bien trop grande te percute, t'arrachant un petit couinement de chaton. Tout ce que tu vois, c'est un torse, très agréable au toucher. Presque tentée de te blottir contre, tu recules au dernier moment et lances un regard tout d'abord accusateur au coupable, sachant pertinemment que c'est toi qui lui est rentrée dedans.
Fais gaffe où tu marches mon lapin tu pourrais tomber sur un truc plus massif que moi. Pff, tout ça parce que j'suis petite. Mais un sourire finit par se peindre sur ton visage quand tu reconnais Devonn, tu lui attrapes la main sans penser à réfléchir ; trop sociable ? Non, juste trop stupide et naïve. Ah toi aussi tu profites du temps ? Il fait beau hein, j'adore ça. Un léger éternuement secoue tes épaules. Eh merde, le rhume. Oui, ça te surprend alors que tu es sous une pluie apocalyptique en short et en pull tout fin. Grognant après le temps, tu te blottis par réflexe contre la masse chaude, recherchant juste un peu d'humanité dans tout ça.
Mais Devonn c'est peut-être pas le type le plus humain que t'aies vu jusqu'alors. Tu lèves les yeux vers lui et lui tires la langue, comme si tu tremblais pas de froid. Comme si t'étais pas trempée. Comme si tout était parfaitement normal, quoi.
Tu vas bien, sinon ? Oh et j'crois que j'me suis perdue, au passage. Conne jusqu'au bout. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: i'm calling out •• ANAVONN. Ven 24 Oct 2014 - 23:26 | | Elle était belle
et elle chantait sous la pluie
Début d'année scolaire chaotique, retrouvailles amères. Il y a des hommes qui ont le coeur mit à rude épreuve ces temps-ci, et Devonn il sait pas trop comment continuer à lutter. Il est là, il marche dans les rues de l'île, mains dans les poches, comme un pauvre gars paumé. Il l'est, assurément. Il est perdu parce qu'il sait plus à qui faire confiance, il sait plus comment avancer ou même s'il doit reculer. Il sait plus et depuis quelques jours il a la tête qui bouillonne un peu, des questions plein les lèvres et les yeux. Il découvre et il se surprend lui-même de pas vouloir se casser d'ici après tout ça. Devonn il a apprit pour Cody, pour Gabriel, pour Alessandra. Et il a eut mal, franchement. Mais ils s'en foutent tous, y a personne qui sait parce qu'il le montre pas. Y a personne qui sait et personne qui veut savoir. Devonn il est seul parce que même son propre frère l'a abandonné. C'est seul d'ailleurs, qu'il ère dans les rues de l'île depuis le matin, sac de cours sur le dos et mains dans les poches. Il marche depuis des heures maintenant sans trop savoir où il va, il tourne, à gauche, à droite, fait demi-tour devant les cul-de-sac pour prendre d'autres chemins. Mais il est pas vraiment là. Il est absent et il aurait pu se prendre un mur qu'il l'aurait à peine remarqué. Son esprit est éprit d'un cauchemar duquel il espère se réveiller rapidement, parce que ça devient grave perturbant là. Et il a beau supplier ça marche pas. Alors il continue d'avancer, et il s'enfonce un peu plus encore. A la base il était censé passer à la supérette acheter de quoi manger parce que les placards du bungalow étaient vides, et finalement il se retrouvait à zoner, filer entre les quelques passants sans même faire attention où il mettait les pieds. Puis la pluie s'invita à la fête. Devonn il a pas vu mais qu'importe, sa veste est imperméable alors c'est pas comme si ça le dérangeait. Elle fut d'abord fine, presque douce, caressant son visage comme le ferait une main pleine de tendresse et d'affection. Puis au bout d'un temps elle s'intensifia, doucement d'abord pour s'accélérer ensuite, achevant de tremper un gars qui n'avait même pas prit la peine de chercher un abri. Devonn, la pluie ça l'apaisait, l'eau ruisselante qui claquait sa peau l'apaisait et pensait ne pas pouvoir être plus content qu'en cet instant. Parce qu'il avait tout ce qu'il voulait, là. Il avait la pluie et la solitude, les rues étaient désertes. Que vouloir de plus ?« ... Pff, tout ça parce que j'suis petite. » « Hn ? » Retour à la réalité, atterrissage brutal d'un Devonn encore un peu dans les vapes. Son regard se pose alors sur toi, toi qu'il n'avait absolument pas calculé. Anarchy. Lui demande pas de comprendre c'qui s'passe parce que le pauvre, il sait même plus où il est. Qu'est-ce que tu fais là, ici sous la pluie dans une tenue pareille ? Il saurait pas répondre, et là il sait pas trop quoi faire. Devonn il sait pas s'il doit te dire de dégager ou t'écouter parler. Parce qu'il t'écoute pas vraiment en fait. Le souffle court de la surprise s'estompe peu à peu et tandis que l'oxygène reprend place dans son cerveau, il voit sa main dans la tienne et ton corps contre le sien. Frêle corps qui ment vraiment très mal. Un sourire discret étire ses lèvres, c'est pas qu'il est attendrit mais il te trouve quand même mignonne. Vachement mignonne. « T'es erm. Euh. Qu'est-ce que tu fais là ? Gg l'bourreau des cœurs. Enfin j'veux dire, euh. .. Nan, laisse tomber. » Le brun soupire, il abandonne l'affaire après avoir répondu hors sujet sur toute la ligne et se contente d'enlever sa veste pour la mettre autour de tes épaules. Sans un mot parce qu'il a oublié comment être doux avec les autres Devonn, et il voudrait pas avoir l'air trop méchant. Mais tu vois Anarchy, y a des instincts qui n'se perdent pas, et toi tu le vois certainement dans ses yeux qu'il est maladroit, mais vraiment heureux de t'aider. Oui ça lui fait plaisir même s'il ne le montre pas, et si ça n'avait pas été toi il n'aurait probablement rien fait. « Viens avec moi. » Y a pas besoin de plus pour comprendre que vous devriez peut-être bouger un peu. Alors Devonn il part devant, passe près de toi pour continuer tout droit. Il te prend pas la main parce qu'il voudrait pas qu'tu l'interprètes mal, parce que c'est pas trop son genre non plus. Tu sais, au fond il te connaît pas plus que ça et il sait même pas pourquoi il fait ça. Pourquoi vous marchez tous les deux sous la pluie, lui aussi muet qu'une tombe et toi essayant de crever le blanc qui s'installe de son coté. Il est un peu gêné, il sait pas trop s'il doit te demander d'la fermer ou te laisser continuer, alors il se contente de laisser faire et continue sa route vers le café le plus proche. Vous vous installez à une table au fond de la salle presque vide à cette heure, dégoulinants comme jamais. On vous propose quelques serviettes et un chocolat, Devonn il accepte volontiers parce qu'il est gelé et qu'il a bien besoin de se réchauffer un peu. Puis en attendant la serveuse, jolie serveuse, ses mirettes se posent sur toi, sur ton sourire et dans tes yeux. Devonn il te trouve un peu folle mais pas si méchante que ça alors il se permet. Il te dévisage un instant pour apprendre à te connaître, puis regarde ailleurs parce qu'il se sent pas à sa place. La table est vraiment très belle tu sais, et le carrelage, oh le carrelage est sublime. M'enfin. Devonn il est pas doué pour ça, comprend le, ça fait des années qu'il s'est pas retrouvé dans ce genre de situation. En fait, il s'est jamais retrouvé dans ce genre de situation. Mais les filles il connait, il les appréciait vraiment à l'époque. Puis y a eu Nathan et toute cette bande de cons, puis Devonn il a oublié parce qu'il plus jamais réussit à avancer correctement. Alors avec toi, même s'il te connaît pas très bien il se dit qu'il peut tenter une nouvelle approche pour essayer d'se faire au moins une amie dans c'pensionnat pourrit. Dis Anarchy, tu veux bien être son amie ? Parce que même si le départ est mauvais, il est sincère Devonn, et c'est pour ça qu'il est maladroit. « Tu, erm, ça va ? T'as moins froid ? » Inquiétude révélée au grand jour, ça l'embêterait vraiment que tu tombes malade, honnêtement il s'en voudrait un peu. Alors il essaie, mais il sait pas que c'est pas avec des mots qu'il te réchauffera.
HRP : J'espère que ça ira ♥
LE CODE EST DE SONY JTM BBEY ♥ | 12 OCTOBRE
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: i'm calling out •• ANAVONN. Lun 27 Oct 2014 - 10:24 | | i'm calling out#
ft. devonn#
En le regardant, tu n’as pas pu t’empêcher de sourire. Devonn a toujours l’air ailleurs, perdu dans ses pensées. Et ça t’amuse, cet air totalement paumé quand il retrouve la réalité. Ca t’attendrit, parce que c’est presque mignon. Il est comme ces gamins qu’on voit arriver à Prismver, et qui se font lyncher peu importe la classe qu’ils rejoignent. A cette pensée tu serres les crocs, tu sens ton agressivité remonter en flèche.
Mais le geste du brun coupe court à toute rage, embrouillant ta respiration par le même coup. Il glisse sa veste sur tes épaules, d’un geste d’une telle douceur que t’en es sur le cul. La bouche légèrement entrouverte, tu t’apprêtes à le remercier, mais son visage t’en dissuade. Il a pas besoin de remerciement, il a juste besoin qu’on le laisse tranquille. Alors tu le suis dans l’intention d’être silencieuse, mais le froid ne suffit pas à te geler la langue, t’essayes quelques minutes plus tard de lui parler. Parce que tu veux le connaître, tu veux savoir pourquoi il a l’air aussi paumé, presque blessé. Il répond pas, te laissant dans un monologue. Ca te vexe un peu, t’as envie de lui en vouloir, de lui jeter sa veste à la tronche et de t’en aller, quitte à finir malade et au lit pendant une semaine.
Pourtant tu fais abstraction, tu le pardonnes. Curiosité plus forte que tout le reste, tu t’installes en face de lui et sèches maladroitement tes cheveux trempés, sans le lâcher une seule seconde des yeux. Une analyse qui pourrait le gêner, t’en as conscience, mais c’est simple ; t’as pas envie d’arrêter. Et tu avales une gorgée de chocolat, le liquide brûlant ta gorge et réchauffant ton estomac. Un petit soupir de plénitude glisse entre tes lippes, pendant que tu t’attardes sur la décoration et les personnes présentes.
« Tu, erm, ça va ? T’as moins froid ? »
Tu lui lances un regard étonné, prise par surprise. Il s’inquiète pour toi ? Silhouette légèrement voûtée, tu te penches vers lui avec un sourire au bord de l’honnêteté, au bord de la sincérité. Il se rend pas compte, mais il te donne le désir d’être gentille, d’être une fille agréable. Enfin, avoir le comportement d’une vraie fille serait un bon début. Tes doigts caressent distraitement le bord de la tasse, l’autre main resserrant les pans du manteau sur ta peau encore mouillée, encore froide.
« Je survivrais, t’en fais pas. »
Mais tu ne le remercies pas clairement. Tu lui dis pas « merci pour c’que tu fais Devonn » parce qu’avec lui, t’as toujours l’impression de dire quelque chose de blessant, d’idiot ou d’inutile. Coulant un regard pensif dans sa direction, tu mordilles par réflexe ta lèvre inférieure, cherchant à comprendre. Devonn Richardson, qu’est-ce qu’il a pu subir pour être comme ça ? Nouveau soupir, cette fois plus las que soulagé.
« Devonn Richardson, c’est ça ? J’m’excuse à l’avance mais j’suis très curieuse, particulièrement en présence d’un brun ténébreux. Ton rire s’élève dans l’air, avant que tu ne reprennes un air plus ou moins sérieux. Si j’ai bien compris – et si je crois ce qu’on raconte – t’es le frère de Nathou.. euh Nathan ? C’est quoi ton don à toi ? »
Et ça y est, t’es lancée, prête à le bombarder de questions sur sa vie, sur son passé, sur son caractère, sur ses ressentis. Tu fais une pause le temps qu’il réponde – ou pas d’ailleurs –, et en profite pour avaler une longue gorgée de chocolat chaud, la savourant sans rien dire ; miracle. Tu arrêtes de le fixer, tu te contentes de l’écouter. Sa veste sent bon, t’es si bien dedans. Ah, tu saurais pas comment le remercier, alors t’attends de voir ce qu’il va faire. Tu veux comprendre, mais t’oses pas demander, t’as peur de le gêner, ou de l’obliger à se renfermer comme une huître. Tu lui lances un regard coupable, avec la douce impression de briser une coquille qui ne devrait pas s’effriter.
« Encore désolée. Tu t’es adapté au pensionnat ? … J’espère que personne n’a voulu te faire du mal à cause de cette guerre ? »
Et les rôles s’inversent, c’est toi qui transpires l’inquiétude. Parce que depuis que t’es responsable des E avec Warren, tu peux pas t’empêcher d’être supra protective avec tous les rouges, même ceux plus vieux que toi. Les gosses te haïssent, mais ça ne t’empêche pas d’avoir un instinct maternel e béton armé – que tu combles en protégeant Warren, même si en ce moment c’est dur. T’es comme ça Anarchy, tu prends des choses insignifiantes trop à cœur. Tu sais bien que Devonn peut se débrouiller tout seul, comme tous les E dans les classes supérieures. Tu devrais te contenter de t’occuper des gosses, de les aider même s’ils ne veulent pas de toi.
Ah, Anarchy, tu veux garder les apparences, tu veux qu’on continue à croire que t’es une fille bien, au fond. Tu veux pas qu’ils sachent ce que tu fais, ce que t’as fais. Ah, si tu pouvais tu remonterais le temps, et t’effacerais ces conneries, les choses que tu regrettes et dont tu veux plus entendre parler. Oui, tu voudrais modifier le passé, ou juste perdre toute cette culpabilité. T’as peur que ça remonte, t’as peur d’être fichée comme une traîtresse.
La poupée s’est faite torturée par son marionnettiste. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: i'm calling out •• ANAVONN. Dim 1 Mar 2015 - 23:37 | | Elle était belle
et elle chantait sous la pluie
Il se sentait mal, comme un gosse perdu en forêt, ou ce type là, qui paniquait probablement parce qu'il lui manquait 50 prism dans son portefeuille. Il voulait juste se barrer, la laisser en plan devant son café, parce qu'il avait peur Devonn, peur d'elle, peur de lui parler, il avait tellement plus l'habitude de rien que c'en était beaucoup trop effrayant pour lui. Mais étrangement il ne bougea pas, et l'observa simplement, l'oeil vide d'émotions, l'oeil à l'apparence triste, l'oeil cachant ses véritables sentiments. Indéchiffrable, impénétrable, lui-même ne saurait dire à quoi il pensait, là à l'instant, il avait juste bien conscience que c'était la panique à bord. Souffle Devonn, respire, elle mord pas Anarchy. Heureusement. « Devonn Richardson, c’est ça ? J’m’excuse à l’avance mais j’suis très curieuse, particulièrement en présence d’un brun ténébreux. » Plan drague : Zéro. Ça pouvait pas marcher face à un type comme lui, au contraire ça l'agaçait un peu. Avant il aurait rigolé, il aurait même répondu quelque chose dans le style, pour plaisanter, parce qu'il avait bien conscience que c'était pas méchant ou aguicheur, ça lui paraissait légèrement sincère en réalité, et même si au fond ça lui faisait plaisir, ça passait pas. Et ça passerait pas avant un long moment. Pourtant elle était belle, Anarchy, sa voix était douce à l'oreille, son rire motivant, et même trempée de la tête aux pieds elle en restait des plus charmantes. « Si j’ai bien compris – et si je crois ce qu’on raconte – t’es le frère de Nathou.. euh Nathan ? » Nathan. Rien que d'entendre le prénom de son frère le fit se sentir mal, son coeur se serra et ses doigts se crispèrent autour de la tasse qu'il tenait entre ses mains, manquant de la faire se renverser bruyamment sur le sol, il s'y attendait pas. Il avait oublié à quel point ça faisait mal les souvenirs, à quel point tout ce qui lui revenait en tête lui donnait la nausée. Ses propres sentiments l'énervaient, il se dégoûtait Devonn, trop bien pour lui en vouloir, trop peureux, trop lâche pour le détester alors qu'il avait faillit détruire sa vie, alors qu'il aurait pu y rester, ce jour-là. Il se haïssait d'être aussi mal, de sentir son corps trembler, d'apparaître si faible devant cette fille qu'il ne connaissait pas. Pourtant il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était trop difficile à contrôler, beaucoup trop frai dans sa mémoire malgré les années déjà passées. Son regard sombre s'accrocha au chocolat chaud, comme si c'était le dernier espoir avant une chute certaine, comme si, s'il échouait, ce serait la fin. Et il paniquait Devonn, intérieurement, bien qu'il ait énormément de mal à le cacher. Tout ça parce qu'on parlait de son frère, son frère qu'il aimait mais qu'il se forçait à détester. Idiote de vie. Imbécile. « .. Hm. souffla t-il après un effort quasi surhumain pour contenir le début de crise qui guettait au loin. » Il avait hoché la tête et avait préféré ignorer la suite, prenant tout son temps pour se re-concentrer tout en l'écoutant parler. Ses doigts finirent par lâcher doucement la tasse et, après un temps à fixer le vide à l'intérieur de celle-ci, il reporta son regard vers la brune, un mélange de tristesse et d'excuse dans les yeux. Il voulait pas être comme ça, il voulait pas lui faire peur, la faire fuir et se retrouver seul encore une fois. Mais fallait le comprendre aussi, elle avait des questions bizarres, Anarchy, des questions qui chamboulaient toute la routine fragile qu'il avait réussi à installer. « Nan, nan ça va, dit-il en détournant les yeux sur le plus proche, gêné, j'ai connu pire que des regards haineux et des préjugés idiots. Tu m'étonnes. On s'y fait. » Je crois. J'espère.Il avala les dernières gorgées de son chocolat d'une traite, trouvant le courage de reporter son attention sur Anarchy qui lui faisait face, elle devait le trouver fou. Ou coincé, dérangé, pas normal quoi. Peut-être qu'elle avait peur et qu'elle voulait partir ? Il la retiendrait pas, il voulait pas forcer les autres à être avec lui, parce qu'il était bizarre Devonn, pas commun, beaucoup trop différent pour avoir une chance d'être apprécié à sa juste valeur ; parce qu'il était blessé et complètement déchiré à l'intérieur. « Tu devrais.. Rentrer chez toi, après. Si on te voit avec un type comme moi tu pourrais t'attirer des ennuis. Il parle avec franchise, calmement en tentant de réprimer au maximum le tremblement de sa voix et de ses mains. Mais il sait pas, Devonn. Et garde la veste, tu me la rendras plus tard. Il sait pas qu'elle est un peu dans l'même sac que lui, Anarchy. » Au fond, il voulait pas qu'elle s'en aille. Mais c'était mieux pour elle pas vrai ? Mieux de pas traîner avec le frère Richardson, parce que les Richardson étaient tous les mêmes, tous violents, tous vulgaires, ils violaient tous les Richardson, c'est bien connu. Les Richardson étaient tous des râtés, du père aux fils, en passant par la mère et les grands-parents. Quelles étaient belles, les rumeurs qui circulaient à son sujet, et il pourrait en rire s'il était pas aussi dégoûté.
HRP : ♥♥
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