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 6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.

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MessageSujet: 6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.    6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.  1400359500-clockJeu 23 Oct 2014 - 20:42

Jeu dangereux {Fe Olivero}


♤ Gabriel A. Richardson-Oswald & Olivero Nespresso.  ♤

Gabriel Oswald tint le LMS de l’administration entre ses mains. On le sommait de se rendre une nouvelle fois au bureau du psychologue. Il était toutefois signé du nom Nespresso. Quel nom idiot pour un psy’, pensa-t-il. Lui-même buvait du café de la marque éponyme, et ce petit private joke amusa l’adolescent, cloué dans son fauteuil roulant.
Il était revenu à Prismver il y a de cela six jours, et tout le monde avait été abasourdi de découvrir le puissant Gabriel ratatiné dans son siège, incapable de boguer les jambes, profondément affecté, la mine affligée, le regard si frêle… perdu telle une biche au milieu des loups. Il avait su émouvoir les quelques personnes qu’il avait croisées. D’autres encore susurraient un « bien fait », mais ce qu’elles ignoraient, c’était qu’en fait, le jeune homme allait très bien. Et qu’il allait maintenant savourer la position qu’il occupait.

6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.  Tumblr_mzcsrjoKgf1t0uc9lo8_400

Il aurait pourtant dû s’en douter. Il l’avait redouté, et cela lui tombait à présent dessus. Il n’avait aucune alternative. Et pourtant… Une idée mûrit à l’intérieur de son esprit. Il s’en était fallu de peu, la dernière fois, pour qu’Amy se rende compte qu’il avait un sérieux problème. Il devait poursuivre sa stratégie. Il ne devait pas être perdu, paumé. Il devait être le gars normal, normalement amnésique, normalement déstabilisé et instable. Aux larmes faciles, traumatisé par un agresseur dont il ne connaissait normalement pas le nom.
Oui. Il n’y avait là aucune raison de s’inquiéter. Gabriel prit une grande respiration et cligna plusieurs fois des yeux. Il se confondait tellement à son personnage qu’il avait parfois l’impression de ressentir les mêmes sentiments que lui. La même faiblesse, la même peur de la mort.

Poussant péniblement son fauteuil, sans prévenir Nathan, le garçon laissa un mot sur la porte de leur chambre. À présent qu’ils étaient mariés, ils comptaient bien profiter de chaque instant. La vengeance, cependant, ne pouvait pas exister aux côtés d’une vie. Il fallait faire un choix. Et pour le moment, l’adolescent ne savait pas. Pas encore. M. Richardson-Oswald « roula » dans les dédales du Pensionnat. C’était plutôt vide aujourd’hui ; normal. C’était une journée de cours, et comme il en restait dispensé jusqu’à la semaine prochaine, il profitait d’un repos amplement justifié.

Il arriva enfin au bureau de M. Olivero. Une porte, tout ce qu’il pouvait y avoir de plus neutre. Toquant timidement, il constata qu’il n’y avait personne. Il entra tout de même. Après tout, lui était à l’heure. Il n’y avait aucune raison pour laquelle on devait le laisser sur le palier. Cela ne pouvait pas être envisageable. Ajustant la couverture sur ses jambes, en prenant soin de ne pas les bouger, il passa sa main sur sa joue. Le fond de teint blanc pâle résistait. Toutes ces dépenses en maquillage auraient ruiné n’importe quelle classe moyenne. Pour Gabriel, heureusement, l’argent n’était pas un problème. L’entrevue devait être la plus rapide possible, tout en n’éveillant pas la curiosité de son interlocuteur.
Il ne devait pas être anxieux de se trouver ici. Au contraire. Il était, quelque part, en terrain conquis.

Le psychologue arriva enfin. Le britannique posa un regard sur sa montre. Bon, le retard n’était pas si conséquent que cela, mais un horaire restait une horaire. Il le laissa prendre place après avoir procédé aux bienséances habituelles. Il ne fallait pas perdre de temps.

« Euh… bonjour. Je. Je ne crois pas qu’on se soit déjà rencontrés. Je dois vous avouer que… j’ai un petit problème de mémoire en ce moment. Mais. Enfin, voilà. Pour quelle raison vouliez-vous me voir, Monsieur ? »

Le pavé dans la mare était lancé. D’une voix ingénue, Gabriel feignait l’ennemi avec ses airs doucereux de petite victime. Il ne devait rien savoir, rien sentir. Il espérait. Et tout cela lui mettait la pression. Il détestait vraiment les psys.  

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MessageSujet: Re: 6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.    6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.  1400359500-clockVen 24 Oct 2014 - 4:08


 
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A
ujourd’hui est une journée toute particulière. Pas de rapport avec la date, elle n’a aucune signification pour moi. Non c’est plutôt au sujet de la personne que je reçois dans mon bureau. Un certain Gabriel. Je n’ai retenu que son prénom, le reste n’a que peu d’importance pour moi. Ce jeune homme… est un spécimen tout particulier à ce qu’on m’a dit. D’autant plus que son dossier est pour le moins… original.

Il vient pour un évènement particulier, apparemment il a bénéficié d’un petit passage à tabac. Le pauvre garçon vient me voir en tant que victime traumatisée par l’événement et amnésique de surcroît, car il ne se souvient même pas du nom de son agresseur. En d’autres termes… j’ai un gros boulot à faire. Déjà il faudrait que je lui fasse comprendre qu’il s’est fait tabassé, bon, ça normalement ça ne devrait pas être compliqué, car il a gardé de graves séquelles. Je vais devoir peser mes mots avec lui et y aller avec un maximum de tact. En gros je dois faire mon boulot de la façon que je déteste le plus, mais c’est pour le bien du petit. En tout cas, je suis impatient de voir ce que je suis capable de faire, face à un cas aussi particulier. J’espère que je serais capable de lui venir en aide. Mais… il va falloir que j’évite de baisser ma garde face au gosse. On ne sait jamais après tout… mes années criminelles m’ont enseigné qu’il fallait toujours être sur mes gardes en permanence. C’est une question de survie.

Mais pour l’heure, je dois simplement faire preuve de compassion, évitons de blesser ce pauvre petit Gabriel. Je me rendais alors sur mon lieu de travail, mon dossier à la main. Je croisais quelques collègues sur ma route, que je saluais chaleureusement bien évidemment. Quelques minutes plus tard, j’étais enfin arrivé à bon port. J’ouvrais alors la porte de mon bureau pour constater que mon patient était déjà arrivé. Un élève ponctuel… ça alors. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il était dans un piteux état. Je me demande même si ça ne faisait un peu… trop. Je n’ai jamais compris le principe d’étaler au maximum le peu de confiture que l’on a sur sa tartine. Pardon pour la métaphore, mais c’est la seule chose qui m’est venue à l’esprit. Je veux dire qu’à chaque fois que quelque chose de plus ou moins grave nous arrive… la majorité des gens a tendance à en rajouter énormément, quitte à ajouter une dimension… « épique » à cet événement marquant. Alors qu’au départ… la personne s’est juste coupée avec une enveloppe hein. Si, je vous assure que c’est possible. C’est humiliant, mais envisageable. Et je ne parle pas de moi, pour info. Je laissais alors au gamin le loisir de s’exprimer à la suite de mon salut. Une voix faiblarde, candide… pauvre petite chose. Ça me fait de la peine.

Olivero Je n’ai jamais eu l’opportunité de te rencontrer Gabriel, mais c’est maintenant chose faite. La raison pour laquelle tu es ici est assez sombre, mais… je te laisse le constater par toi-même. J’ai ici un dossier avec moi qui explique ce qui s’est passé récemment, pour t’aider à retrouver un peu la mémoire. J’avoue que j’ai été surpris en lisant ça… je ne pensais pas qu’il y avait des événements comme cela qui pouvaient arriver dans le cadre scolaire, mais… visiblement je me trompais.

Et je te trompe un petit peu également Gabriel. J’ai moi-même intimidé de nombreuses personnes durant ma scolarité. Je n’étais qu’un sale gosse avide de pouvoir… comme mon cher père avant moi. Mais aujourd’hui, je suis un animal différent. Plus rusé. Mais… ce qui m’est arrivé, mon passé criminel et mes relations avec la mafia… personne ne doit le savoir. C’est un secret que j’emporterais avec moi dans ma tombe. Je tendais alors le dossier au jeune homme, lui laissant alors découvrir la raison de sa convocation dans mon bureau. Je me levais alors de mon fauteuil, non sans jeter un petit regard ô combien compatissant au jeune homme ! J’allais ensuite me servir une petite tasse de café, avant d’en servir une deuxième au cas où. Je revenais ensuite à mon bureau, m’installant confortablement avant de déguster mon breuvage. Je posais la deuxième tasse non loin de mon patient avant de lui demander ceci :

Olivero Tu aimes le café jeune homme ? Si c’est le cas, n’hésite pas, tu peux le boire. Sinon ça en fera plus pour moi. Je te laisse tranquille le temps de ta lecture. Je précise que je ne connais pas la véracité des informations que contient ce dossier. Je comptais sur toi pour me préciser les détails de ton agression, mais… ta mémoire n’étant pas rétablie, on verra cela sans doute une autre fois. Pour l’heure, prends connaissance de tout ceci et… enfin tu verras bien.

Et moi je vais tranquillement observer chacune de tes réactions. Est-ce que tu as vraiment perdu la mémoire à propos de tous ces événements ? Imaginons que tu constates une incohérence dans le dossier, est-ce que cela transparaitra sur ton visage jeune homme ? Peut-être que tu essayes de protéger quelqu’un en jouant la carte de l’amnésie. On n’est jamais trop prudent mon cher Gabriel, désolé de la méfiance que je fais preuve à ton égard. Je pense que tu ne joues pas la comédie, mais il n’y a qu’un moyen de me le prouver. Et ça commence maintenant.

Maintenant je déguste mon café.
J’observe, j’analyse, je déduirais ensuite.
Mais honnêtement… ce pauvre gosse me fait de la peine.
On va faire ça vite et bien.
Histoire qu’il puisse se reposer ensuite.

 
•••

 
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MessageSujet: Re: 6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.    6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.  1400359500-clockVen 24 Oct 2014 - 4:42

Jeu dangereux {Fe Olivero}


♤ Gabriel A. Richardson-Oswald & Olivero Nespresso. ♤

Gabriel resta impassible aux propos de son interlocuteur. Non pas qu’il s’en fichait, mais il savait que se donner un air absent renforçait l’absence de synchronisation entre la mémoire et l’esprit. Une nouvelle manière d’être perdu, une nouvelle manière de feindre l’ignorance comme il savait si bien le faire. À présent, et depuis bien longtemps, Oswald saisissait les mécanismes de manipulation par lesquels il fallait passer pour pouvoir obtenir ce qu’il voulait. Cela ne lui était plus inconnu, d’autant plus que cette fois-ci, le garçon devait se contenter de ne paraître que peu suspect. Il n’eut pas la moindre esquisse d’émotion lorsqu’Olivero lui tendit le dossier, arguant que ce genre d’événements était très peu courant dans le milieu scolaire. Peut-être ailleurs, mais à Prismver, les tabassages en règle devenaient monnaie courante avec l’apparition de la classe S. Une donnée qu’il était censée ignorer, raison pour laquelle le psychologue ne pourrait absolument rien lire sur son visage qu’une vague moue de surprise.

« Le garçon qui est resté avec moi durant toute ma convalescence m’a brièvement expliqué… Je vous remercie. » Une seule erreur. Un seul mot de travers, et ce plan qu’il avait préparé à son retour de Londres tombait à l’eau.

Il se saisit timidement du dossier, la main convaincue mais tremblante. Sa prise ne fut pas spécialement ferme, mais elle ne mettait pas en relief une faiblesse exagérément grande. Avec beaucoup de flegme, il regarda la tasse de café se poser au bord du bureau. Il ouvrit lentement la première page et posa ses yeux sur l’adulte qui lui faisait face. Quelque chose le gênait. Sans s’ attarder sur ce ressentiment, il posa les yeux sur les lignes du texte.
« Je… Je ne crois pas aimer le café. J’ai remarqué n’avoir que du thé dans ma cabane… »
Olivero… Tenterais-tu de me piéger ? En posant ses doigts sur le gobelet, Gabriel eut le réflexe de les retirer immédiatement. Cela pouvait vraiment être chaud… Sa deuxième tentative réussit beaucoup mieux. Il porta le liquide à ses lèvres. Il l’avala d’une traite. Non, il n’aimait pas.

« Vraisemblablement… mon observation était juste. » Oswald porta la main à son front, comme s’il avait mal à la tête.

Quoi qu’on en dise, il était connu comme un élève intelligent, aux capacités d’analyse remarquables. Une amnésie, aussi grave soit-elle, n’affecte que les souvenirs, certainement pas l’intellect. Il ne serait pas suspect d’être observateur, de faire des déductions sur soi-même. Faire preuve de mauvaise volonté serait mal perçu, à bien des égards, une chose que ne devait pas ignorer Olivero. Sa remarque n’était pas anodine, et peu à peu, le britannique commençait à s’en rendre compte. Non pas qu’il ne croyait pas à son histoire, ce serait beaucoup trop s’avancer… Mais. Cet homme. Il cherchait à le vérifier. Il n’avait qu’à lui prouver qu’il se trompait.

Au lieu d’un visage impassible, Gabriel ne put s’empêcher de serrer les mâchoires. La description très explicite de ses blessures le dégoûtait ; l’horrifiait. Avant d’avoir pu terminer de lire, il reposa l’assemblage de papiers sur le bureau de M. Nespresso. Il mit toute son énergie à prendre des yeux brillants. Il les releva.
« Je… Je ne sais pas quoi dire. Je. Je croyais avoir simplement été frappé. J’ai été laissé pour mort... » Et son regard devint beaucoup plus pensif. Il se perdit dans les méandres d’une mémoire qui n’existe pas, cherchant péniblement à sortir des souvenirs en réalité accesibles.
« Des gens me crachent dessus quand je passe près d’eux… J’entends des gens qui disent que c’est bien fait… Je ne comprends pas… Et mes cheveux. ». Il tira une de ses mèches blanches. Il ancra son regard dans celui du psychologue. « Je ne suis pas faible, monsieur. J’ai bien l’intention de continuer à exister… »

Au fond, cette phrase était une mise en garde.

Et Gabriel ne s’arrêta pas là. Il dégagea à présent toute l’énergie qu’il savait utiliser de son charisme. Il voulait créer une atmosphère, il voulait instiller naturellement une ambiance dans le bureau du psychologue. Olivero devait percevoir sa faiblesse mêlée à sa détermination de continuer à exister.

« Ma pire crainte… C’est de finir en Classe E. Je n’y survivrai pas si je ne me reprends pas. Je peine à suivre mes cours. »

Oswald se cala au fond de son fauteuil roulant, la mine toujours ingénue. Il y a quelques mois, il n’aurait pas été capable de tenir tête ainsi à un psychologue. Mais la donne avait changé à présent. Rien ne devait le séparer de son but.
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MessageSujet: Re: 6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.    6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.  1400359500-clockSam 25 Oct 2014 - 21:13


 
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J
e suis dans mon rôle, ni plus ni moins. Je ne suis que le psychologue qui essaye de venir en aide à ce jeune homme qui a vraisemblablement été traumatisé par un évènement très grave. Le traumatisme était tel qu’il en avait perdu la mémoire momentanément. Je pense que celle-ci reviendra un jour… si ce n’est pas déjà le cas.

Pour le moment, pendant tout le temps de sa lecture, je ne décelais pas de signe apparent d’une quelconque incohérence qu’il aurait pu éventuellement remarquer. Non, le jeune homme semblait à la fois dégoûté et horrifié par ce qu’il était en train de lire. Il faut dire que tout est très bien expliqué, notamment les blessures. Alors au lieu de m’évertuer à essayer de lire les réactions du jeune homme, je lâchais subitement l’affaire, buvant ainsi mon café dans un calme toujours aussi olympien. Comme je le disais précédemment, j’étais une véritable tête brulée dans ma jeunesse. Aujourd’hui je me suis assagi, je reste ce même animal assoiffé de pouvoir et de domination, mais maintenant j’obtiens ce que je veux sans utiliser mes poings… ou presque. Allez, soyons honnêtes ; de temps en temps je me permets quelques petits écarts, mais ça, personne ne doit le savoir bien entendu. Il me semble que le petit garçon a terminé de lire le dossier, je n’ai plus qu’à écouter ses réactions. Il releva alors la tête vers moi et aborda une expression de chien battu, avant de se lancer dans une petite tirade.

Des gens lui crachent dessus et lui disent qu’il mérite ce qui lui ait arrivé ? Ça, c’est un détail que je ne risque pas d’oublier. Une chose importante que la mafia m’a apprise : toujours se méfier. Toujours être sur ses gardes, quoi qu’il arrive. En voyant ce pauvre bougre dans mon bureau, se trainer péniblement à l’aide de son fauteuil vers moi, je devrais sans doute ressentir énormément de compassion, ce qui était le cas jusqu’à maintenant. Mais ce détail qu’il venait de me confier était important. Ça pourrait être un lien avec son passage à tabac d’une part et… je ne sais pas pourquoi, mais cette histoire d’amnésie tombe à pique ! Il ne sait même pas pourquoi certaines personnes portent une extrême animosité à son égard ? Ça me parait être un peu gros quand même. Quand quelqu’un nous en veut… ou ne nous voit pas d’un très bon œil, dans la majorité des cas, nous sommes derrière quelque chose de préjudiciable. Cet innocent petit garçon n’est peut-être pas si candide et fragile qu’il veut bien nous le faire croire. Je dois rester concentré.

Olivero Si tu gardes le niveau scolaire que tu affiches habituellement ; normalement tu devrais rester en A. Mais ça n’est pas de mon ressort. Mon travail c’est d’évaluer si psychologiquement tu es apte à suivre un rythme scolaire classique. Autant dire que pour le moment… rien ne m’empêche de te renvoyer en cours.

Mais… qu’est-ce que je suis en train de faire là ? Je baisse ma garde comme ça, aussi facilement ? Ohlala, ça ne va pas du tout. Je n’aime pas du tout cette atmosphère qui règne dans la pièce. J’ai bu les paroles de ce jeune homme avec une facilité déconcertante. Comme ci j’allais lui dire amen à tout. Ce n’est pas bon du tout ça. Faut que je m’isole et que je reprenne ma concentration. En voulant reprendre ma tasse, je fis malheureusement un faux mouvement et je donnais un mauvais coup dans celle-ci, qui prenait alors la direction du sol. Sauf que… tic-tac, tic-tac, l’horloge cesse de tourner, le temps se fige. Gabriel se fige, la tasse reste suspendue à quelques centimètres du sol, avec le peu de liquide restant en train de suivre le même chemin ; celui du carrelage. C’est d’ailleurs assez poétique, le liquide reste figé dans l’air, comme par magie. Ce don me fera toujours autant délirer. Je me levais alors rapidement de mon siège, et rattrapait le liquide d’un geste vif pour le replacer dans ma tasse, avant de la garder dans la main, pour ensuite laisser le temps reprendre son cours. Gabriel pouvait ainsi remarquer que je n’étais plus sur mon fauteuil et que je me trouvais juste à côté de lui, ce qui eut pour effet de changer subitement l’atmosphère. Je reprenais mes esprits et mon sens de la déduction. Huh… c’est bien ce que je pensais. Ce changement soudain d’atmosphère, ce gosse essaye de me manipuler. Ça doit être son pouvoir… je ne sais pas exactement comment sa fonctionne, mais… en perdant sa concentration, la mienne était revenue à son maximum, comme par… magie oui. Putain…

Olivero Coup de bol. J’ai de sacrés réflexes pas vrai Gabriel ? Ou peut-être que le temps ne va pas assez vite pour moi. Bon… mon cher, je pense sincèrement que tu es psychologiquement apte à reprendre ta scolarité sans que je m’y oppose. Mais avant d’officialiser tout ça pour que tu puisses partir tranquillement, je vais te poser quelques questions… pour qu’on ne me reproche pas de ne pas faire mon travail. C’est d’accord pour toi ?

T’as essayé de me berner… tu crois que je vais te laisser filer comme ça ? Pour le moment je vais te faire croire que je suis encore sous ton contrôle. Et dès que je sentirais que l’atmosphère redevient étrange… t’en fais pas, il sera facile pour moi de te faire perdre ta concentration. Je veux savoir ce qu’il se passe dans ta tête Gabriel. Car essayer de me manipuler… une petite brebis égarée n’aurait jamais pu faire ça.

Il ne s’agit pas d’un loup qui mangera l’agneau.
Mais deux loups qui se boufferont entre eux.
Sauf que l’un d’entre eux est plus vorace que l’autre.
Mais lequel ?
Oh j’ai hâte de voir ça.

 
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MessageSujet: Re: 6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.    6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.  1400359500-clockSam 25 Oct 2014 - 23:52

Jeu dangereux {Fe Olivero}


♤ Gabriel A. Richardson-Oswald & Olivero Nespresso. ♤

6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.  Tumblr_ncpvahkTTH1rqpwxao4_250


Gabriel Oswald écarquilla les yeux à la lumière de ce déplacement impromptu et inopiné. Son cœur manqua quelques battements. Jamais il n’avait été confronté à une maîtrise aussi parfaite d’un pouvoir. Il avait joué un jeu dangereux en provoquant ce psychologue. Il le savait. Et le risque était grand, à la lumière d’une maîtrise temporelle, de disperser la puissance de son charisme, et de perdre le contrôle de la situation. Il intériorisa sa propre erreur. C’était sa prétention hors du commun, son impression de surpasser tout et tout le monde qui l’avait conduit à une telle négligence. Pendant un bref instant, le garçon avait même complètement dispersé le flux d’énergie qu’il dirigeait dans le bureau du psy. Cela risquait fortement de se remarquer, si bien qu’à présent, il ne pouvait plus prendre le moindre risque.

Avec une maîtrise de ses émotions hors-du-commun, le britannique resta impassible suite à la moue de surprise figée sur ses traits. Il demeura calme, très calme, ne laissant paraître l’inquiétude qui se dessinait en lui. Olivero non plus, ne laissa rien entendre. Rien ne passait sur son visage, sauf celle de l’adulte crédule qu’il avait manipulé quelques instants auparavant. Avait-il remarqué quelque chose ? Il manipula l’information pendant longtemps dans les différents tiroirs de son cerveau.

L’espace d’un instant, Gabriel envisagea tous les cas de figure possible dans son esprit. Dans la conjecture le plus optimiste, le psychologue ne s’était rendu compte de rien. Auquel cas, la perception du changement d’atmosphère n’avait été qu’un détail pour lui, à l’image de la réaction d’Amy Hills lors de son premier rendez-vous dans ces bureaux. L’adolescent écarta cette hypothèse. Trop peu rationnelle, indigne de son niveau. Par opposition, un pessimiste penserait que de par son don en rapport avec le temps, il avait constaté la dilatation de l’ambiance instillée par le Charisme. Par conséquent, il tenterait de le piéger à nouveau dans ses desseins.

Le principe de prudence l’enjoignait à considérer la solution la plus négative possible, parce qu’elle prévenait toutes les issues possibles. Plus question d’utiliser son pouvoir. Et ce qu’avait dit son interlocuteur sonnait comme une mise en garde assez explicite, à l’égard de ses capacités. Le jeune homme comprenait le message, et il n’était pas bête pour reproduire deux fois la même erreur. Il acquiesça doucement la tête à sa question.
C’était maintenant que le jeu allait commencer. Une bataille intellectuelle se profilait, dans laquelle il n’y aurait qu’un seul gagnant. L’idée d’une absence à cet instant précis le glaça, et Gabriel mit de son côté toutes les ressources nécessaires pour étouffer cette partie de lui qui désirait se manifester, même si en réalité, cela ne dépendait absolument pas de sa volonté.

« Il va de soi que je répondrai à toutes vos questions, je vous en prie. Du moins, je vais essayer… » Fit le garçon avec un certain aplomb. Oui, à ses yeux, il était possible d’être amnésique et réactif, tout en restant en adéquation avec son état.
Le britannique ancra son regard dans celui du médecin. Oui, à ses yeux, il était aussi pernicieux qu’un médecin, et ses pupilles en disaient long sur toute sa défiance. Non seulement il ne lui faisait pas confiance, mais cette bataille visuelle valait un message clair : « Olivero, je ne céderai rien, je ne rentrerai pas dans ton jeu pernicieux. ».

« Je préfère être honnête avec vous. J’ai l’impression que vous ne croyez pas à mon amnésie. Je me trompe ? » Changement de stratégie. Complet. « Il y a quelques minutes, vous m’annonciez que je pouvais retourner en cours. Maintenant, vous voulez me poser quelques questions. Vous n’êtes pas le seul à être méfiant du monde qui vous entoure… » Gabriel feignit le tremblement de ses mains. Tout enfant traumatisé deviendrait paranoïaque, méfiant de la moindre intention, doutant de la bienveillance d’autrui. Cela n’avait, au fond, rien d’incohérent. Et cela avait le mérite de mettre les pieds dans le plat, dans le but de le décontenancer.

« En tous cas, vous ne seriez pas le premier. Quand j’étais à l’hôpital, Alessandra Wälkky me l’a très clairement dit… qu’elle n’y croyait pas. Vous n’aurez qu’à lui demander. » Et d’un soupir, il se cala au fond de son siège. « Vous allez peut-être trouver ça bizarre, mais je crois que je préférerais. Je préférerais que tout cela ne soit qu’une simulation. »

Alors, Olivero. Comment vas-tu réagir ? Je ne suis absolument pas certain que tu te sois attendu à cela. Tu me sembles être quelqu’un de particulièrement robuste, et de particulièrement intelligent. Mais il y a une chose que tu sembles ne pas avoir comprise : je suis plus intelligent que toi.

Au Royaume de l’Ombre, tout s’efface.

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MessageSujet: Re: 6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.    6/11. Jeu dangereux. {Fe Olivero}.  1400359500-clock
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