Friends with more than benefits ~ pv Morgan et Laura
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Sujet: Friends with more than benefits ~ pv Morgan et Laura Mar 28 Oct 2014 - 22:48
Entre les tensions et les accents de violence dont on peut être les témoins dans les couloirs ou sur l’intranet du pensionnat, et la simplicité de servir le café : il n’y a pas photo. C’est bien pour ça que j’aime retrouver ces basiques. J’ai commencé à travailler dans ce qu’ils appellent « café-culturel » au début du mois d’août. J’ai fait une pause de trois semaines peu de temps après, pour repartir à la Nouvelle-Orléans et maintenant, j’ai trouvé mon rythme entre les différents planning. L’entente qui règne entre tout le personnel est juste géniale. Et ça fait du bien. De la flexibilité. De la compréhension sans en faire des caisses. C’est parfait. Et l’endroit est charmant, fréquenté par une clientèle assez différente en fonction des heures de la journée et entre la semaine et le week-end. J’adore faire l’ouverture à 6h30 les quelques jours de la semaine où l’emploi du temps le permet.
Il y a les fidèles : des travailleurs qui viennent prendre un café serré sur le comptoir qui fait face à l’une des baies vitrées, dès que le soleil les nargue trop, ils filent ; la prof de musique Emma Lind a sa table -elle aussi près de la fenêtre- et est servie presque tout de suite de la même chose tous les matins je suis sûre. Malgré le grand Earl Grey qu’elle commande, c’est une gourmande qui ne laisse pas une miette et embarque même la serviette sur laquelle elle griffonne des mots illisibles. Aujourd’hui elle me sourit. Hier aussi. Elle semble proche du propriétaire du café qui aujourd’hui encore tentera de la convaincre de monter sur scène. « Bientôt. » C’est ce qu’elle répond à chaque fois. Avec une variante pour « Peut-être la semaine prochaine. ». Son flegme et sa patience sont plutôt étonnants.
Des traits de caractère que l’on retrouve chez Ruppert. Mais à la sauce typiquement british, old school et de bonne famille. C’est l’un des premiers à passer le pas de la porte, tiré à quatre épingles avec le chapeau melon s’il vous plaît. Lui aussi vient prendre son petit déjeuner, mais c’est un grand mot. Il commence par un café noisette, puis deux ou trois tasses de café bien noir dont il ne se sépare que pour tourner les pages du Guardian. Mon accent semble le chagriner ou le faire sourire. Il a l’œil pétillant et devait être bel homme à son époque. Les autres serveuses s’imaginent des tas d’histoires sur lui, alors la semaine dernière je lui ai demandé ce qu’il faisait dans la vie. Ce à quoi il a simplement répondu qu’il vivait grâce à de bons investissements dans l’immobilier, un petit héritage et le fruit de boursicotage totalement harsadeux. Il a ri de bon cœur en terminant là-dessus avec dérision. Mais il a tout de suite repris son sérieux, interpelé par une énigme sans réponse aux mots croisés. J’ai eu la chance de lui trouver la réponse et depuis, il me tend le journal pour que je jette un œil, histoire de voir si je suis inspirée. Mais on ne peut pas avoir de chance tous les jours. Hier mon mot était trop long. Et ce matin trop court. Tanpis. Je me rattrape en lui glissant un scone sorti du four. Il ne commande jamais à grignoter, mais il mange ce que je lui apporte apparemment. Étrange. En plus, il refuse que ce soit la maison qui offre.
Derrière moi, ça ronchonne. Alice n’est pas du matin ou peu importe l'heure d'ailleurs, surtout quand sa mère oublie d’amener son doudou. Les autres serveuses m’ont expliqué que c’est une mère célibataire qui se démène corps et âme pour joindre les deux bouts. Mais le serpent qui se mord la queue, elle doit travailler et laisser sa fille encore trop jeune à une nourrice. Le café est le point de ralliement des deux femmes et la mère et la fille y prennent leur petit-déjeuner, même le samedi. C’est trèès prévisible je suppose mais je me suis prise d’affection pour ces deux-là. Lorsque Alice perd quelques larmes chouinant une troisième fois, je m’accroupis à sa hauteur pour lui essuyer la joue et lui proposer un deal. __ Un chocolat chaud plus DEUX cupcakes aux myrtilles au lieu d’un, ça te dit ? Elle bougonne encore un peu. Je lui souris. __ Et si j’ajoute le Teddy Bear du boss ? L’effet est immédiat. Les sanglots sont stoppés, la curiosité activée. Elle est réciproque d’ailleurs, car on se demande bien comment le propriétaire d’un tel lieu peut avoir un ours en peluche dans son bureau. L’impatience de l’enfant capricieuse se fait sentir, alors que je leur prépare leur commande. Ma collègue Erin a été chercher ladite peluche et me la tend alors que je suis concentrée sur le nuage décoratif qu’ils nous demandent de faire. Ça sera un soleil rieur pour Alice et une feuille pour sa mère. Ils ont essayé de me faire faire des cœurs, mais ils partent tous de traviole. Ils se sont beaucoup moqués d’ailleurs. Mais maintenant j’ai l’autorisation d’improviser. Plateau rempli et en main, peluche sous le bras, je dépose le tout sur leur table tandis qu’une nouvelle vague de clients arrive. La mère soulagée me mime un merci, l’enfant réconfortée étrangle déjà l’ourson tout en dévorant le cupcake. Une main dans ses cheveux, un clin d’œil, je passe aux suivants.
C’est ça le matin. Des habitués à peu près calmes en table et pour le reste, c’est juste du va-et-vient. Erin et Lucy, mes acolytes de derrière le comptoir, font le show en préparant bagel et club sandwich. Les aliments deviennent danseurs pour divertir les clients qui patientent. Bonne humeur dans laquelle elles essayent de m’attirer en me donnant des coups d’épaule et en me chantonnant dans les oreilles. Un léger rire s’échappe finalement, même si au départ elles ne récoltaient pas vraiment plus qu’un gloussement amusé. J’encaisse après un énième dessin sur le dernier café servi -cet exercice m’a stressé pendant un long moment, je m’entrainais même au bungalow sous le regard amusé du dessinateur des lieux-, puis je quitte mon poste pour aller en coulisses afin de recharger quelques linéaires, mais je suis stoppée dans mon élan.
Le patron me montre la vieille horloge suspendue entre les toiles de peintres locaux qu’ils exposent en ce moment. 11h. My shift is over. Et dans mon dos, la porte s’ouvre et se referme sur une tête blonde que j’adore : Morgan.
Mon sourire s’élargit bien trop sincère et je me retiens de justesse de ne pas le héler de la façon habituelle. Ce dont il raffole. N’est-ce pas Gueule d’Amour ? Je lui fais signe de prendre une table le temps de récupérer de quoi nous remplir le ventre et d’ôter mon tablier. Mes collègues papillonnent des cils et gloussent plus que d’habitude quand Mo’ fait un saut ici.
__ Pas touche. Il est pris.
Elles lèvent les yeux au ciel me disant que je radote et que OUI elles l’ont bien repéré l’autre beau blond qui l’accompagne quelques fois. Mais il n’y a pas de mal à se rincer l’œil, ajoutent-elles en me balançant des clins d’œil faussement complices. Et elles ne manquent pas de rappeler qu’ils sont tout de même un peu maigres ces deux-là et que Pytha respire biiieen plus la santé.
Et c’est avec un sourire faussement gêné que je rejoins Morgan déjà accoudé, à faire courir son regard sur les autres clients. Je le gratifie d'un coup d’épaule en guise de seconde salutation après avoir déposer sa boisson et ses snack favoris sur la table.
__ Alors ? Qui ? Quels arguments en sa faveur pour un… mariage à Las Vegas qui se verra annuler moins de 36 heures plus tard ? Non. 27 heures.
C’est notre jeu depuis longtemps. Mater les garçons et faire de la poésie à partir de ce qui défile sous nos yeux. Mais le résultat varie selon nos humeurs et les scénarios que l’on s’impose. Tout à l’air normal comme ça entre nous. Les échanges habituels, la même affection dissimulée derrière nos bonnes vieilles attaques et défenses. Mais en réalité, depuis le test de fin de mois et depuis que j’ai cette cravate verte au fond de mon sac de cours. Je suis mal à l’aise. À l’idée de quitter la classe D qui m’est si chère. Pour son esprit de poussins et POUR ses poussins. Morgan plus que tous les autres peut-être. Nooon, d’accord. Sarah, Skygge et Achille aussi, j’avoue. Mais Ernest certainement pas. Alors que d’un autre côté, Cale et Felicia me manquent déjà…
Un fin soupire traverse mes lèvres alors qu’il complimente toujours aussi gentiment mes talents de dessinatrice-sur-nuage. Puis je lui souris rapidement en replaçant une mèche de cheveux derrière l’oreille. Il le sait Morgan que je passe en C. Que j’aurais déjà dû le faire depuis quelques jours déjà. Mais je retarde l’échéance. Je me sens presque coupable de maîtriser de mieux en mieux mon don et de continuer ma route. Parce que je le lâche aussi dans mon rôle de suppléante et que ça ne me plaît pas plus que ça. Encore heureux qu’on se soit tous mis d’accord pour proposer ce rôle à Laura. Sous ses airs négligés, elle est belle Laura -surtout quand elle passe la porte du café pour nous retrouver. La fine équipe lui offre même leurs plus beaux sourires pour l'amadouer. Elle est attentive au monde qui l’entoure et plus positive qu’on peut le croire. Elle sera parfaite. Même si il faut encore qu’elle soit d’accord. Car avant toute chose, peu importe qui ont est, depuis combien de temps on est à Prism ou dans cette classe, ce qui compte le plus : c’est d'être un D-de-cœur-for-ever.
#ff6633 novembre // blblbl les keurs
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Sujet: Re: Friends with more than benefits ~ pv Morgan et Laura Lun 3 Nov 2014 - 0:23
milk & cookies
Avant midi c’est difficile d’espérer voir Morgan passer la porte avec une dégaine impeccable. Il sait très bien qu’y en a qui se lèvent tôt, y en a qui bossent, mais il a du mal, il est pas encore très responsable. C’est bien ça, je me trompe pas ? C’est un problème de maturité ? C’est pas plutôt ce manque de confiance en soi qui le freine et l’empêche de faire quoique ce soit ? Il pense à Charlie qui se rend au café où elle bosse dès qu’elle en a l’occasion. Serveur, c’est un job qui lui irait bien, ça lui plairait même. Et quand il passe la voir de temps à autre en attendant la fin de son service ça lui arrive de se projeter. Un sourire, une commande à retenir qu’on ponctue d’un hochement de tête et puis on repart derrière le comptoir, on s’active, pour servir le plus vite possible. Et là où il voit les serveurs se précipiter, réaliser tout cet enchaînement de manière impeccable, il s’imagine paniquer, renverser des tasses, faire tomber des piles de vaisselle et avec un peu de chance manquer d’ébouillanter un client à qui il sert un Earl Grey. De la chance, c’est ça qui lui manque, et il a beau bosser il a du mal à voir les progrès. Alors il se met des œillères et il se dit qu’il n’en est pas encore capable. Le matin lorsque certains se lèvent tôt et bossent lui il se contente de rester blotti comme il faut sous sa couette.
Une habitude qu’il se maudit de ne pas parvenir à perdre lorsqu’il croise son reflet dans la vitrine du café juste avant d’entrer. Soupir. Faut faire abstraction. Et ça il y parvient à partir du moment où il croise le regard d’une jolie rousse et qu’ils s’échangent un sourire. Voilà ça y est, à partir de là il pense plus à son air fatigué, ses cheveux en vrac et ses fringues débraillés. Il peut enfin oser lever la tête et observer les autres clients dans la salle. Distrait et à coté de la plaque, il fait pas attention à l’attitude des autres serveuses, attirer les regards c’est encore quelque chose qu’il conçoit pas forcément. De toute façon si il s’en rendait compte il se contenterait de piquer en fard et prendre un air bougon, alors tant mieux. Morgan il aime bien jouer au tombeur de ces dames mais quand ça lui tombe dessus il arrête tout de suite de faire le fier.
━ Alors ? Qui ? Quels arguments en sa faveur pour un… mariage à Las Vegas qui se verra annuler moins de 36 heures plus tard ? Non. 27 heures.
Lueur espiègle dans ses iris lagon, Morgan la dévisage quelques secondes, accoudé à la table, avant de se redresser à peine alors que son regard s’égare discrètement sur les autres clients. Il joue le jeu, comme d’habitude.
━ Ah je sais pas, en général dans les cafés à cette heure là on croise les rêveurs. Son épaule vient s’appuyer contre la vitrine à sa gauche. Il désigne finalement un étudiant assis seul à une table en train d’écrire, sûrement des cours à recopier, une tasse de café à coté de ses feuilles et ses cahiers. Un peu frêle mais les épaules bien carrées qu’on devine sous un pull over à grosses mailles légèrement trop grand, des mèches de cheveux auburns lui tombant sur les yeux dont on ne devinait pas la couleur. Pas du tout son genre mais parfait pour illustrer sa théorie. Alors il surjoue, il pousse un long soupir et s’affale un peu plus. ━ D’ailleurs celui là là-bas il est en train de m’écrire des poèmes. Tu sais quoi t’attends qu’il parte aux toilettes et puis tu débarrasses sa table et tu lui voles quelques feuilles et tu me les donnes, comme ça je me débrouille pour lui rendre une autre fois, puis j’lui avoue que j’les ai lues, ça va le gêner mais j’lui dirai que c’est génial ce qu’il est écrit, et bon tu connais la suite. L’air très sérieux tout à coup il se redresse pour prendre sa tasse et avaler quelques gorgées de latte brûlant, détournant le regard pile au moment où le concerné avait relevé la tête pour les toiser. Il lève finalement les yeux vers la jolie rousse et esquisse un sourire un peu moqueur. ━ C’est pas le tien qui irait t’écrire des poèmes, je sais pas si tu piges ce genre de romantisme. C’est pas méchant, c’est pour plaisanter, dès qu’ils en ont l’occasion ils se charrient à propos de leurs chéris et ça le fait marrer. Parce qu’y a personne qui prend ses boutades aussi bien, y a pas grand monde qui supporte ses répliques un peu tranchantes qu’il peut pas s’empêcher de sortir à tout bout de chant. ━ Mais bon, je m’égare, tout ça pour dire qu’on trouvera personne pour un mariage à Las Vegas à cette heure ci.
Il remplace son sourire par une moue un peu déçue et son attention se reporte ailleurs, sur la vitrine à travers laquelle il observe les passants. Il est un peu pensif tout à coup Morgan, parce que leurs petites habitudes ont réussi à lui faire oublier pourquoi il est là et s’en souvenir maintenant c’est pas très réjouissant. Il sait que derrière les sourires et les petites remarques habituelles de Charlie y a autre chose. Y a une sorte de gêne, une petite pointe d’amertume. On l’a mit au courant. Bientôt elle troquera la cravate couleur poussin pour celle de la classe supérieure. Et il est super content pour elle, Morgan, ça lui fait vraiment plaisir, elle le mérite Charlie c’est une bosseuse. Déjà elle elle se lève tôt pour aller travailler, ça fait la différence. Mais c’est juste qu’il aurait aimé que ça se fasse d’un coup plutôt que de faire traîner encore et toujours un peu plus l’échéance. Il s’attend toujours les jours à ne plus la voir à sa place en classe, à la croiser dans les couloirs avec l’uniforme des C, à la voir manger avant lui au self, et puis finalement non, finalement ça ne sera pas pour aujourd’hui, ça sera peut-être pour demain, on ne sait pas. Mais c’est la seule chose qui le dérange vraiment. Alors certes ça lui fera quelque chose de plus avoir Charlie à ses coté en cours, mais ça ira, il s’y fera, et puis c’est pas comme si ils allaient arrêter de traîner ensembles. Morgan et Charlie on les dissocie plus. Mais y a le problème de la suppléante à régler pour que tout soit op avant son départ. Et la solution vient d’ailleurs d’arriver à l’instant. Refaire des élections ça l’aurait déprimé alors il a fait un caprice, il a demandé à ce qu’on les laisse choisir quelqu’un Charlie et lui. Ça l’attriste un peu de se dire qu’il bossera plus avec Charlie désormais mais lorsque Laura s’avance vers leur table, il esquisse malgré tout un sourire chaleureux.
━ Salut Laura, vas y assied toi. Ça va, 11h c’était pas trop tôt ? On t’a rien commandé on savait pas trop ce que tu voulais mais je peux aller demander quelque chose si tu veux, je te l’offre. Tu veux quoi ?
C’est dit un peu précipitamment, c’est pas fait exprès, il est pas bien réveillé et un peu désemparé Morgan faut pas lui en vouloir.
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Sujet: Re: Friends with more than benefits ~ pv Morgan et Laura Dim 23 Nov 2014 - 15:54
Journée banale aux airs de déjà vu, ponctuée la veille d'une invitation joliment écrite. C'était Charlie qui lui donnait rendez-vous au café, à la fin de son service. Pour parler, parce que visiblement y avait quelque chose qui n'allait pas. Ou peut-être qu'au contraire tout allait pour le mieux, peut-être que Laura se faisait des idées et que la rousse ne désirait la voir que pour lui annoncer une bonne nouvelle ? Qui sait, ça existe l'espoir. Mais la curiosité est là, et les hypothèses se font nombreuses. Toutes fausses et dramatiques à souhait. Toutes tournant autour d'une seule question : Pourquoi Morgan est-il convié aussi ? Elle trouve ça louche, Laura, et elle ne sait vraiment pas quoi en penser. Elle y pense lorsqu'elle se lève le matin, lorsqu'elle voit passer les heures, lorsqu'elle prend sa douche ou qu'elle enfile ses chaussures pour quitter précipitamment sa cabane.
Elle sera un peu en retard, elle le sait. Parce que la ponctualité c'est pas trop son point fort et qu'elle n'y prête pas franchement attention. Pendant tout le trajet Laura se questionne, et même si les passants ne voient que la monotonie de son visage, à l'intérieur c'est l'effervescence. Pire qu'un jour de nouvel an. Et c'est horrible parce que ça lui file la migraine, doucement. Finalement c'est 10 minutes en retard qu'elle arrive au café, et elle jette un œil par la vitre pour voir s'ils ne sont pas déjà là. La porte s'ouvre en même temps que les sourires arrivent, et l'accueil se veut chaleureux. La dernière fois aussi, elles lui avaient toutes souris. Elle est pas habituée à ça Laura, ça la met mal à l'aise. Alors elle réagit pas trop, se contentant juste d'un regard neutre et d'une faible esquisse gênée avant de rejoindre bien vite Charlie et Morgan qu'elle aperçoit au loin.
« Hey. » Elle hoche la tête poliment et suis les conseils de Morgan, s'asseyant face à lui. Il parle beaucoup et elle comprend pas tout, c'est comme s'il paniquait un peu et qu'il savait pas où se mettre. Laura elle trouve ça un peu bizarre, et ça lui fout une boule au ventre mais elle dit rien. C'est le stresse qui monte c'est rien, ça va passer. De toute façon ça passe toujours. « Euh.. C'est bon ça ira, j'vais juste prendre un chocolat. » Chocolat au lait très mousseux comme Charlie sait si bien les préparer, sucré à point et absolument divin. « Mais j'vais payer, tu sais que j'aime pas qu'on m'offre des trucs. »
Elle sait pas comment cacher le fait que cette situation ne soit pas normale. Mais c'est à cause de ce lms tout ça, sinon elle aurait même pas calculé le fait qu'il veuille lui offrir. Elle l'aurait laissé faire, sans doute. Ou peut-être même qu'elle aurait rien commandé pour éviter de sortir ce genre de phrase clichée, qu'elle aurait fait semblant de ne rien vouloir et qu'ils auraient discuté photos ou autre, comme à chaque fois.
« Sinon, vous vouliez m'parler ? Y a un soucis ? »
Nous y voilà enfin. La faites pas trop attendre, elle commence vraiment à avoir peur là. Pourvu que ça s'termine vite.
HRP : Pardon pour l'attente j'suis désoleey ;;
LE CODE EST DE SONY JTM BBEY ♥ | NOVEMBRE
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Sujet: Re: Friends with more than benefits ~ pv Morgan et Laura Mar 25 Nov 2014 - 18:21
'lil chit chat
Petite escapade derrière le bar pour aller récupérer le fameux chocolat chaud. Je reviens pile au bon moment.
- Mais j'vais payer, tu sais que j'aime pas qu'on m'offre des trucs. - Mais oui c’est ça, compte là-dessus..., dis-je doucement en lui plaçant la boisson sous le nez.
Oeillade sur Morgan qui sous-entend clairement que c’est aussi valable pour lui. Et puis quoi encore ?! Je m’appelle peut-être pas Hatfields, mais si j’ai ne serait-ce qu’un maigre avantage dans ce café, c’est bien de pouvoir offrir de temps en temps un truc à boire à mes amis. Et c’est non-négociable.
Je reprends vite ma place à côté de Morgan dont j’ai senti la nervosité jusque dans mon dos. C’est peut-être l’un de nos problèmes lorsqu’on est ensemble, c’est qu’on se contamine un peu. Surtout niveau défauts. Bon allez. Cette fois, on va pas faire dans le bizarre, avec nos tares habituelles en communication. Ayons l’air décontractés. Décochons à nouveau un de nos sourires ravageurs. Les regards vifs, assurés. Allez, allez.
- Sinon, vous vouliez m'parler ? Y a un soucis ?
DSDFJGH… Quille dans le coeur. Pourquoi un soucis ? Tout de suite… Oui on a la poisse, mais globalement, c’est la faute à la magie et rien d’autres. Nous, on a rien à voir dans l’histoire. Pas vrai Gueule d’Amour ?
- C’est pas un soucis, t’inquiète. Mais en fait, ton aide est hautement recommandée.
C’est dit simplement avec un fin sourire aux lèvres. Je me laisse un peu glisser sur la chaise pour croiser mes jambes. Et mes mains viennent chercher la chaleur autour de la céramique de mon propre café sucré. Un regard pour Morgan, j’inspire doucement. Ok, on va pas tourner autour du pot.
- Bon alors voilà. Je change de classe pour aller en C. Du coup, ça laisse vacante ma place de suppléante au délégué ici présent. Ma tête s’incline naturellement vers lui. Un sourire attendri s’affiche avec la douceur de ma voix. Ça va me manquer, ça va me manquer. Rectification. Il va me manquer. Admit it. Mais ça, c’est avant de savoir que nous finirions colocataires. Lulz. Et j’ai… Je me corrige. ON a pensé que tu serais parfaite pour ça, si ça t’intéresse.
Je papillonne des cils, tout sourire. Confiante. Elle va dire oui, hein ?
Je me redresse et touille rapidement ma cuillère dans ma tasse avant de boire enfin une gorgée.
- Au vue de ma grande expérience dans ce domaine… Qui est de l’ordre de… moins de quatre mois. Hahaha. Je t’expliquerais tout ce que tu as à savoir. Mais c’est très simple. On a la classe la plus cool qui soit, alors franchement, t’as pas à t’en faire. Et puis c’est pas comme si on te proposait les A, hein ? Une nouvelle gorgée. Un nouveau sourire. Je dis encore “on”. Je m’inclus toujours dans les D. Je vais avoir du mal à m’y faire moi aussi. Parce que je ne m’en rends pas encore compte. Tant que je n’ai pas accroché moi-même cette cravate verte à mon cou. Imagine. Littéralement. Une bande de poussins qui piaillent et se bousculent gentiment. Font des loopings de folie pour faire la fête. S’aiment beaucoup en scred. Ou pas. Et tout ça, sous les regards bienveillants, quoique dramatiques et parfois excités, de leurs deux gardiens adorés. Respectivement Sarah et Morgan, hein. Ça passe tout seul. Comme une tarte au citron meringuée. Comme… Comme...
Faut m’arrêter sinon, c’est bon, la réputation des délégués des D est fichue d’avance. J’aurais pu vraiment dire les choses plus simplement. Comme : On te veut !
En fait, pourquoi je prends des gants et fais des pirouettes… ? On lui laisse pas vraiment le choix. Mais elle ne le sait pas encore.
Bon à toi Momo ! J’ai fait la gentille flic, toi tu fais l’méchant. Et si ça marche pas du premier coup, on inverse. No problemo. J’peux faire la méchante ex-D. Rrroar~
Sujet: Re: Friends with more than benefits ~ pv Morgan et Laura Sam 13 Déc 2014 - 20:42
friends w/ more than benefits∆ laura & charlie
« Euh.. C'est bon ça ira, j'vais juste prendre un chocolat. Mais j'vais payer, tu sais que j'aime pas qu'on m'offre des trucs. »
Ouuh. La galanterie qui en prend un coup, même si Morgan sait que Laura tente juste de rester polie et que c’est normal. C’est juste le coté gentleman de Morgan qui pige pas qu’on est au XXIe siècle et qu’on a plus besoin de tirer le siège, d’ouvrir la porte, d’offrir des fleurs, parce que les femmes elles sont fortes et indépendantes, bla bla bla, bah ouvre ton pot de moutarde toute seule grognasse, u sexist motherfucker. « Mais oui c’est ça, compte là-dessus… » Merci Charlie. Allez on arrête de stresser et on lui adresse notre plus beau sourire. Surtout toi Morgan arrête de faire ta tête de con depuis que Laura a décliné ton invitation. « Sinon, vous vouliez m'parler ? Y a un soucis ? » Rah mais quand il voit l’air soucieux et inquiet de Laura il peut pas continuer de faire la gueule Morgan. Il a une cœur beaucoup trop gros, c’est bien ça le problème, du coup c’est grave difficile de le cacher.
« Bon alors voilà. Je change de classe pour aller en C. Du coup, ça laisse vacante ma place de suppléante au délégué ici présent. »
Le sourire, garde le sourire Morgan. Pourtant ça s’estompe un peu, il y peut rien, il fait de son mieux. Il a le niveau de pensées stupides qui monte doucement et l’étreinte de ses doigts autour de sa tasse se resserre légèrement. « Et j’ai… HEM. ON a pensé que tu serais parfaite pour ça, si ça t’intéresse. » Regards charmeurs de la part de la rouquine et du blondinet. Il la laisse faire son petit discours sensé mettre Laura dans leur poche, et dans sa tête il préfère s’imaginer ses scénarios catastrophes. Charlie qui part en C, qui rencontre toutes ces personnes beaucoup plus talentueuses et intéressantes, Charlie qui a beau loger dans le même cabanon qu’il croise de moins en moins. Parce que pourquoi rester avec ceux qui sont à la traîne alors qu’on pourrait très bien courir avec les meilleurs. Elle a tellement de marge, Charlie, ça serait mieux qu’elle se donne les chances de réussir plutôt de s’angoisser avec la classe des ratés. Drama Morgan, qui tente de couvrir toutes ces éventualités peu probables sous la douceur de son chocolat chaud dont il descend quelque gorgée, histoire de se changer les idées.
« Imagine. Littéralement. Une bande de poussins qui piaillent et se bousculent gentiment. Font des loopings de folie pour faire la fête. S’aiment beaucoup en scred. Ou pas. Et tout ça, sous les regards bienveillants, quoique dramatiques et parfois excités, de leurs deux gardiens adorés. Ça passe tout seul. Comme une tarte au citron meringuée. Comme… Comme… » « Oui ‘fin voilà c’est vrai qu’ils sont mignons et que ça a l’air sympathique présenté comme ça mais ça représente pas mal de boulot. »
Il a arrêté de sourire, Morgan, il endosse son rôle de mec un peu chieur et exigeant, parce que le départ de Charlie ça le fait chier et que tout ça doit se régler au plus vite. S’affalant un peu dans sa chaise il toise Charlie avec un air presque désabusé avant de hausser les épaules lorsqu’il reporte son attention sur Laura. Léger sourire en coin.
« Mais bon j’imagine que tout ça tu le savais déjà. »
Il se redresse et repose sa tasse, s’accoudant ensuite à la table. Plus de risette histoire de rendre la proposition plus alléchante, il dévisage Laura avec un air sérieux comme si la décision était plus que cruciale.
« Le truc c’est que le passage de Charlie en C est imminent et on a pas le temps de faire de nouvelles élections. Ça foutrait trop le bordel et on a plus vraiment le temps. Puis voilà il nous faut un remplaçant au plus vite, que la joyeuse bande de poussins soit pas perturbés par un poste vacant en plus du départ de Charlie. Ils ont besoin de stabilité, tout ça.. »
C’est complètement stupide ce que t’es en train de raconter là tout de suite Morgan mais t’as un air tellement concerné et grave que ça passe tout seul. Distraitement il remue sa petite cuillère dans sa tasse de chocolat chaud. Hem. Oui donc en gros si Laura dit non c’est clairement l’équilibre tout entier de l’univers qui va basculer donc elle a intérêt à accepter le job.
début novembre
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Sujet: Re: Friends with more than benefits ~ pv Morgan et Laura Lun 12 Jan 2015 - 20:40
Elle prend une gorgée de chocolat pour tenter de dissiper son visage inquiété, ne cessant d'observer, curieuse, ses deux amis. Morgan et Charlie semblaient hésiter, ou bien étaient-ils tristes ? C'est de ne pouvoir les cerner qui donnait à Laura cette sensation que la nouvelle qu'ils devaient lui apprendre était importante. Peut-être qu'elle en faisait trop et que ce n'était rien au fond, peut-être était-ce juste son imagination qui se faisait trop grande. Nouvelle gorgée, de plus en plus perplexe, elle attendait en silence que l'un d'eux ne commence à parler. Les secondes se transformaient en heures dans son esprit, laissant à la réalité à peine le temps d'un souffle avant que Charlie prenne les choses en mains.
Et là c'est un peu comme un sceau d'eau gelée qu'on se prend d'un seul coup sur la tête, c'est la surprise totale. Le choc et l'incompréhension absolu. Charlie qui annonce son départ, Charlie qui s'en va pour la classe supérieure, Charlie qui.. Elle n'écoute qu'à moitié la suite, Laura, parce qu'elle a dû mal à encaisser le truc. Elle veut pas encaisser, c'est pas possible que ce soit vrai. Et pourtant. Son regard vrille un instant sur Morgan, il a pas l'air joyeux, alors c'est sans doute vrai. Après tout ça peut pas être une blague, ce s'rait trop cruel pas vrai ? Elle est tellement attachée à sa rousse qu'elle peine à en croire ses oreilles, mais le pire dans l'histoire c'est qu'ils veulent tous les deux qu'elle soit sa remplaçante.
« Imagine. Littéralement. Une bande de poussins qui piaillent et se bousculent gentiment. Font des loopings de folie pour faire la fête. S’aiment beaucoup en scred. Ou pas. Et tout ça, sous les regards bienveillants, quoique dramatiques et parfois excités, de leurs deux gardiens adorés. Ça passe tout seul. Comme une tarte au citron meringuée. Comme… Comme… » « Oui ‘fin voilà c’est vrai qu’ils sont mignons et que ça a l’air sympathique présenté comme ça mais ça représente pas mal de boulot. »
C'est une blague, une énorme blague ils peuvent pas être sérieux. Pourtant ils continuent, Mo' enchaîne avec des explications, des choses logiques mais qui l'effraient assez. Elle a peur Laura, parce qu'elle comprend pas encore toute la situation, et ce passage si soudain de Charlie à elle ça la frustre un peu. Maintenant c'est elle le centre d'attention, d'ailleurs elle réalise pas encore que c'est le cas depuis le début. Elle est longue à la détente Laura.
Les mains sur posées sur sa tasse, elle sent la tension qui retombe et les vieilles habitudes reprendre le dessus. Visage impassible et silence de plomb, elle se laisse glisser contre sa chaise sans quitter le blond des yeux, comme si elle l'analysait pour la première fois. On n'aurait su dire à l'instant si elle aurait pu le fusiller avec ses iris perçants et sa moue ennuyée, indéchiffrable. Elle a l'air sauvage comme ça Laura, et parfois ça l'amuse de pas savoir où aller. Mais le sérieux reprend bien vite le pas sur ses pensées, ils attendent une décision là, et la pauvre ne sait absolument pas quoi répondre à ça.
« C'est hors de question. »
Ses yeux se ferment tandis qu'elle prend le temps de souffler, les bras croisés sur son ventre. Puis après un court instant la voilà qui toise de nouveau Morgan. Puis Charlie. Tour à tour et sans un mot. Elle voit les réactions, elle réfléchit un peu. En fait elle a balancé ça comme ça, c'était instinctif parce qu'elle s'était, pendant un quart de seconde, sentie comme un animal qu'on tentait d'enchaîner pour les besoins du peuple. Alors que c'était pas vraiment ça, elle se trompait et elle le savait, mais ce genre de pensée c'est toujours déstabilisant. On sait jamais quoi en faire et après on se torture pour prendre la bonne décision. C'est galère.
« J'ai pas les qualités pour ça, j'suis pas comme toi Charlie, à toujours œuvrer pour que les gens soient bien tout le temps. J'ai pas ton cœur pour faire un boulot pareil. Elle laisse s'échapper un infime sourire, buvant une gorgée avant de reprendre. Même si j'avoue que la tarte au citron me tente bien. »
Elle aurait pu rire aux éclats de sa bêtise si seulement elle avait su faire ça. Mais Laura elle doute un peu, parce que ça lui fait plaisir et qu'elle a envie d'essayer, mais elle est pas certaine de supporter la charge de travail. C'est dur d'être suppléant, d'être le bras droit du délégué, le bras droit de Morgan. Parce que Morgan il a été habituée à Charlie, et Morgan sans Charlie c'est pas pareil. C'est.. Moins amusant et beaucoup moins rayonnant.
« Si je foire, ce s'ra la merde pas vrai. »
La laissez surtout pas tomber, Laura elle tiendra pas si vous êtes pas là derrière elle. C'est la seule condition inavouée qu'elle demande pour accepter ce poste, que vous la souteniez. Parce qu'elle est tellement pas sûre d'elle, Laura, elle a peur des responsabilités et elle assume pas tellement qu'elle a souvent besoin des autres pour avancer.
HRP : Désolée pour la qualité et le retard =/
LE CODE EST DE SONY JTM BBEY ♥ | DÉBUT NOVEMBRE
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Sujet: Re: Friends with more than benefits ~ pv Morgan et Laura Dim 18 Jan 2015 - 16:17
don’t worry, its’ gonna be okay if we stick together
- Le truc c’est que le passage de Charlie en C est imminent et on a pas le temps de faire de nouvelles élections. Ça foutrait trop le bordel et on a plus vraiment le temps. Puis voilà il nous faut un remplaçant au plus vite, que la joyeuse bande de poussins soit pas perturbés par un poste vacant en plus du départ de Charlie. Ils ont besoin de stabilité, tout ça..
Genre c’est la fin du monde, c’est ça ? Et puis quoi encore. C’est qu’il nous fait dans le mélodramatique le chef des poussins.
- C'est hors de question. - Qu...
Blocage total. Je suis en apnée. Déjà ? Elle se décide comme ça ? Et ça semble tellement catégorique que j’en perds mes mots et mon relatif enthousiasme. Comme si un mur de plomb venait de me tomber sur les épaules. Je déglutis, penaude. Je me doutais bien que ça ne serait pas facile de la convaincre, mais pas à ce point. Ça m’attriste même. Je tente un regard vers Mo’. Qu’est-ce qu’on fait ? J’le mets dans la merde quand même. Aaah ça y est je culpabilise. Merci Laura.
- J'ai pas les qualités pour ça, j'suis pas comme toi Charlie, à toujours œuvrer pour que les gens soient bien tout le temps. J'ai pas ton cœur pour faire un boulot pareil. Même si j'avoue que la tarte au citron me tente bien.
Nouveau blocage. Je me fige. les secondes filent. Laura ajoute que ça sera la merde si elle foire et là, je pars dans un fou-rire pétillant.
- Oh putain ! Hahahaha ! Bordel, tu me vois comme une sainte ou quoi ?! Hahaha !! Tordue de rire, je m’accroche à Morgan une seconde pour reprendre mon souffle. Je n’oeuvre pas ou j’ai pas un coeur particulier. Haha ! Mygod. Je suis la reine des foirages. Et c’est incontestable. Demande à Mo’ comment ça se passait au début. Y a eu des ratages. Et j'ai pas du tout aidé à rééquilibrer nos chances.
Je me détends en me calant dans le fond de mon siège. Parce que dans sa dernière phrase, j’y ai vu une petite lueur d’espoir.
- À ton avis pourquoi notre salle commune n’est pas dans un lieu badass comme les autres classes ? On s’y est pris trop tard, donc retour dans l’ancienne Maison des élèves. On a fait comme si on avait bien gérer le truc avec la cour, mais ce n’était que de l’arnaque. La cour, on l’a négociée à la dernière minute pour qu’ils nous la laissent. Et on s’est juste cassés le cul pour rattraper le coup en aménageant le toit.
En réalité, on a un peu chouiné et on a pas mal mis la main à la poche. Thanks to Sir Reed by the way. Ça c’est l’avantage d’avoir Mo et Sarah à la tête des poussins. Nous, petits suppléants, on est pas grand chose en fait. Elle l’apprendra bien assez vite, si on la convainc.
Je reprends soudainement mon sérieux et pose sèchement mes coudes sur la table. Mon regard de miel brun se fixe au sien, sérieuse et tranchante.
- Mais surtout Laura, t’as pas à être comme moi.
T’as pas intérêt d’ailleurs, Morgan a besoin de vacances. T’as pas vu sa mine fatiguée ? Je l’épuise au quotidien. Il a le sang chaud et le fait que je réagisse au quart de tour en mettant de l'huile sur le feu n'a pas toujours aidé. Quelqu'un comme Laura a ses côtés le changera et ça sera en mieux. Je n'y vois que du positif pour eux deux.
- Vous allez vous compléter et ça sera parfait parce que c’est un travail d’équipe. Et puis il y a Sarah et Achille aussi. T’es pas toute seule.
Je lui souris et reporte mon attention sur mon café dont je reprends quelques gorgées.
- De toute façon si il y a un souci, ce sont les délégués responsables qui prennent. Les suppléants sont plutôt peinards, héhé...
Espiègle et narquoise, je tente de dédramatiser la situation avant d’ajouter une dernière chose en m’adressant cette fois-ci aux deux futures partenaires.
- Et vous savez, c’est pas parce que je change de classe que je lâche mes amis pour autant. Vous pourrez toujours me demander n’importe quoi, je serai là. Et je t’accompagnerai au début Laura. Parce que c’est une quiche pour expliquer les choses., fis-je en pointant Morgan du pouce. Il est doué pour ouvrir sa grande gueule quand il faut, mais pour les petits rouages cachés derrière et à entretenir, il a besoin d’un coup de main, mais pas grand chose.
La tendresse au bord des lèvres, je n’essaye absolument pas de les amadouer tous les deux. Ce n’est pas du tout mon style, voyons. J’essaye juste de les rassurer tous les deux.
De jouer les équilibristes sur un fil que j’ai moi-même secoué : notre petite vie bien remplie.