Sujet: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Sam 1 Nov 2014 - 13:08
tonight together
Ca va pas être évident. Je suis sur la haute place, accoudé à la barrière, attendant Stan et Léo. J’sais pas lequel des deux va arriver en premier, j’espère juste qu’ils vont pas arriver en même temps - c’est pour ça que j’reste là à surveiller, prêt à descendre si jamais je les vois.
Ces deux là se font encore la gueule. Moi, j’ai eu un mois de rancune, mais c’est bon, c’est passé. J’ai plus envie d’me prendre la tête avec tout ça. J’ai envie d’revoir mes potes, qu’on traîne tous ensemble comme avant. On était tellement bien.
Je tourne la tête, lance un regard par dessus mon épaule; John est là, assis par terre, dos à la barrière, fumant sa clope tranquillement. C’est le seul qui a gardé contact avec nous trois ce mois-ci, le seul qui est resté totalement hors de l’histoire et objectif. Toujours posé. Toujours stoïque. Moi je me suis barré, me plongeant totalement dans mon boulot. J’aurai pu rentrer les week-end, comme je le fais toujours, mais j’avais pas envie. J’ai squatté les hôtels, les lieux de tournage. J’ai passé un mois entier sans mettre un pied ici et ça m’a fait du bien. J’ai pris du recul. Le problème c’est qu’eux sont resté là, à se fréquenter dans la même classe. Et connaissant ces deux têtes de con, y’a de grandes chances pour que ça n’ai fait qu’empirer les choses. C’est pour ça que ça m’rassure que Johnny boy soit là. Il fait tampon de décompression entre eux.
... J’espère juste que ça va pas partir en couille ce soir.
Y’a le premier arrivé qui monte les escaliers pour nous rejoindre. L’un et l’autre savent pas que j’ai voulu réunir les deux ici. Mais c’est l’seul moyen que j’ai trouvé pour forcer les choses. J’me demande si Olive va venir... Je lui ai proposé, on verra. Et Johnny et elle savent pas que j’ai fais le même plan réunion pour eux deux. Qu’ils parlent enfin.
... Finalement, c’est p’tet moi la colle entre tous mes potes. En tout cas ce soir c’est le rôle que j’prend, et j’espère que ça va marcher, parce-que bordel toutes ces conneries j’en ai ma claque.
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Dim 9 Nov 2014 - 3:38
sternéohnive
quit the bullshit already
Ses poumons se vident tout à coup. Nuage de fumée opaque qui s’élève devant ses yeux avant de monter doucement au dessus de lui, miroitant dans l’éclairage un peu trop agressif d’un lampadaire sous lequel il se tient debout. Bras contre le corps, main libre au chaud dans la poche de sa veste. Après l’avoir regardé tournoyer dans les airs il abaisse son regard sur les rues aux alentours avant de baisser la tête, attention reportée sur le sol. Légère pichenette pour faire tomber le trop plein de cendre au sol, ça crée tout un tas de petites étincelles, feu d’artifice miniature dans la nuit. Soupir. Et c’est la buée formée par son souffle qui s’échappe d’entres ses lèvres cette fois ci. Il fait le décompte des minutes dans sa tête. Bientôt vingt-deux heures il le sait il est le genre de mec à avoir la notion du temps. Bientôt l’heure. Il s’était arrêté quelques rues plus loin, histoire de se poser une minute ou deux, trois pourquoi pas, après tout rien d’urgent de prévu. Rien de prévu même. On ne lui a même pas dit le but du rendez-vous. Les rendez-vous improvisées sans lignes conductrices il connaît, avec Ern’ c’est jamais franchement bon signe. Soi le mec est parti dans un gros trip et espère les y entraîner le plus vite possible, soit c’est une conversation sérieuse et frigide comme il les aime qui l’attend. Il a pas envie. Pas envie d’affronter son regard après toutes ces semaines, tous ces non-dits qu’on a dit à sa place, après toute cette merde.
Sauf qu’il va bientôt être l’heure, et Léo’ c’est un mec ponctuel.
Un mois. Un moins putain. Guess who’s back in town. Et là qu’est-ce qu’il va dire. Il se visualise la scène dans sa tête, minuscule projection pour un cercle très privé, tous ces doutes et ces angoisses qui s’imaginent le déroulement des retrouvailles. Quelque chose de très froid, très forcé. Des reproches peut-être. Sûrement. Sa mère. Salut. Salut connard. Ok message reçu. Et si ça se passait mal. Ça va se passer mal, à quoi tu t’attends hypocrite imbécile.
Cage thoracique qui se soulève tout à coup alors qu’il inspire, bouffée d’air frais avant de plonger. Il se redresse, adossé au lampadaire jusque là, debout sur ses deux pieds il regarde les escaliers donnant accès à la haute place, une trentaine de mètres plus haut. Il marche, tire une dernière taffe sur la route jette le mégot plus loin avant de s’engager dans la montée des marches, mains dans les poches, attention rivée sur le sol. Puis sur John. Premier qu’il voit et reconnait malgré le faible éclairage de la ville. Léger hochement de tête. C’est au cas où Ern’ et lui en viennent aux mains ? Ça le fait sourire légèrement. Sourire qui s’efface lorsque son regard croise ensuite celui d’Ernest, qu’on remplace par une expression un peu triste enfouie sous beaucoup de dédain et de fausse indifférence.
- Salut, j’imagine..
Silence gênant. Il finit de s’approcher, s’adosse sans un mot contre la rambarde, entre Ern’ et John, fixant ses pieds plutôt. Plutôt dur de se tenir là, plutôt chelou d’avoir reçu cette invitation, d’y avoir répondu surtout. Il sait pas trop ce qu’il espère. Peut-être que ça redevienne comme avant. Mais il se dit que ça sera jamais vraiment possible. Quand il merde, Léo’, ça redevient rarement exactement comme avant. Mais pour le moment rien ne bouge. John qui fume sa clope et Ernest qui regarde la place en contre bas.
- J’sais pas trop ce qu’on fout là mais ça fait plaisir de revoir vos gueules. Simultanément j’veux dire.
Ses épaules se haussent, son regard se détourne. Ça faisait longtemps qu’ils s’étaient pas vus ensembles. Ça faisait surtout un bail que Léo’ savait aussi peu quoi dire.
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Mar 11 Nov 2014 - 3:46
sternéohnive
Il a pas manqué de jouer la princesse et de faire sa tête de con mais Stan il a accepté de venir malgré tout. Il pige que dalle, on l’a pas mit au courant de quelque chose et ça le saoule, il a jamais aimé les surprises. En contrebas de la haute place, à une vingtaine de mètres des escaliers, il compte les silhouettes déjà en haut, le surplombant. Il reconnaît John, il croise le regard d’Ernest. Et c’est lorsqu’il reconnait la troisième personne de dos que ça commence à faire sens.
Poings et mâchoires qui se crispent, sourcils qui se froncent, regard noir en direction d’Ern’ avant de se détourner, et puis ce sentiment désagréable d’être pris pour un imbécile. Ça l’énerve, il est en train d’intérioriser pour se retenir de faire demi tour pour rentrer, parce que c’est pas le roi des concessions, Stan. Ça l’énerve mais comme d’hab’ il arrive pas à trouver vraiment pourquoi. Au fond il le sait mais il est pas foutu de l’admettre. Queen Klaus pensait que c’était réglé, il avait revu Ernest la veille, ils avaient parlé, beaucoup parlé, puis un peu plus que parlé, fin de l’histoire. Léocade il était pas prévu dans le scénario, ça fait un moment qu’il en faisait plus partie en tout cas, Stan il s’est dit qu’il avait plus à se le coltiner. Et putain c’était sans compter cette manie qu’à Ern’ à toujours jours les médiateurs dès qu’y a une embrouille, et ça le saoule, ça le saoule tellement.
Stan il fulmine, il tente de faire retomber la pression en poussant un long soupir énervé mais ça suffit pas vraiment. Sauf que se casser là tout de suite c’est foutre en l’air ce truc encore un peu bancal qu’il a réussi à reconstruire en voyant Ern’ hier. En résumé ça serait très con et très désavantageux. Il fait plutôt volte face et il commence à monter les marches sans trop se presser. Ça sert à rien, il arrive en haut beaucoup trop vite à son goût. Que le premier regard auquel le sien s’accroche soit celui de Léo’ finit d’achever sa patience et Stan il s’emballe, il se place direct sur la défensive alors qu’ils n’ont même pas échangé un seul mot. Pas besoin, des mots ils en ont même pas besoin pour faire comprendre à l’autre les ressentis de chacun, suffit de voir les œillades qu’ils se lancent en cours. Stan ça le fatigue, il était près à prendre le temps de s’excuser, ce qui est carrément un exploit chez lui. Sauf que Léo’ il l’ignore, il l’envoie chier, il se montre désespérément froid et joue l’inaccessible. C’est pas dans ses habitudes mais Stan a carrément forcé les choses, il s’est ramené à cette foutue réunion de A qui prennent la grosse tête pour lui parler, tout ça pour manquer de s’en prendre une. Alors cette fois ci il a pas envie de se montrer humble et courber l’échine, Léo’ peut bien aller se faire foutre avec son air blasé.
- J’suis aussi ravi que toi d’être ici Léo’ donc ça va, remballe la ta sale gueule.
Il le fusille du regard avant de tourner à peine la tête, ponctuant le tout d’un "tss" dédaigneux. C’est une princesse ce mec j’vous dis.
• début novembre •
code ∆ mi' et sam
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Mar 11 Nov 2014 - 17:23
Depuis le voyage à Boston, j’ai les nerfs à vif. Plus qu’avant, ouais c’est possible. Le contact même téléphonique avec Miami m’a replongé d’dans. Et ne pas être là-bas alors que certains potes se sont fourrés dans des business puants me fout en rogne. Je hais ne pas être au courant, ne pas pouvoir intervenir si je l’ai décidé. Losing control.
Du coup, mon hyperactivité s’est tout simplement accrue. Au bungalow comme ailleurs le deal est le même partout. Des va-et-vient incessants. De Scott à Léo. De Léo à Ern. De Daffy à Lukas -mes deux bouc-émissaires préférés. Avec de grosses haltes au Fight Club ou chez Orwenn, plus au Fiat Luxe -presque un QG- lorsque je ne fais un pas un aller-retour à Londres dans la journée. Comme là. Quelques plans avec un bookmaker à régler.
La porte en métal crisse dans le mouvement de battement. La chaîne et le cadenas sont verrouillés et claquent déjà contre la taule du box. La clé est vite fourrée dans la poche arrière de mon jean. Et c’est à grandes enjambées que je quitte un des coins du quartier de minuit le plus désert pour rejoindre Ern’. En retard. Mais il a l’habitude. Je n’ai même pas dit si je venais ou pas. Erny et Léo me laissent ma liberté d’action. Ils ont vite compris comment je fonctionnais et c’est bien pour ça qu’ils ont mon respect. Surtout qu’ils ne posent pas de questions sur ce que je fabrque. Pratique. Ils ont plus d’instinct que certains. Et il y a des erreurs que je ne referais pas. Ils resteront loin de ce qu’il faut, ça je m’en assurerais.
Sur le chemin, je m’autorise un stop dans un magasin d’alcool avant d’arriver en bas du point de rendez-vous. L’insouciance dans les boots me font grimper deux à deux les marches de cet escalier plutôt traitre. Heureusement que la nuit nous enveloppe déjà, sinon le “presque” coup de se briser une cheville sur un pavé branlant aurait éborgné mon image autant que mon élan.
Le sommet enfin atteint, je détecte immédiatement les carures de Erny, Stan et Léo -quoique un peu surprise de voir ses deux-là dans le même espace vital -hors classe. J’hausse un sourcil et une épaule. Un coup de Ern’. Le samaritain en gros godillots.
- Heeey les mecs. Je les rejoins d’un pas vif, presque d’un bondissement. J’nous ai ramené de quoi...
Stoppée nette. Le bras suspendu en l’air, avec son extrêmité une bouteille de whisky qui s’immobilise. Et l’envie furieuse de la barzarder en contrebas est brûlante. Une seule cible à bombarder : John. Mon sang ne fait qu’un tour dans le volcan. Mes iris se figent sur Ernest. Noirceur de rancoeur. J’inspire avec force en m’approchant de lui. Sourire fermé placardé aux lèvres.
Remember… Tu la kiffes cette starlette. Don’t… La bouteille termine finalement sa course dans son abdomen. Féroce.
On est peut-être potes, mais c’est pas une raison pour se ménager. D’ailleurs, entre nous, je veux dire toutes les personnes réunies ici à cet instant, c’est bien ce qui nous distingue des autres : on ne se ménage jamais. Les faux semblants pour lesquels nous sommes si doués n’ont pas vraiment lieu d’être. On en est conscients. Il y a une certaine relâche. Un état brut. Notre dureté, c’est notre force.
- Cadeau. Mais hors de question que j’reste. Mâchoire serrée, mon menton désigne le musicien-photographe-balance. Pas avec lui ici.
Je me détourne d’un volte-face rapide. Une oeillade presque désollée est accordée à Léo.
- Enjoy the party !, fis-je en balançant un signe de main dans le vide et repartant de là d’où je viens.
On est forts, mais loin d’être matures. Ou du moins pas tous. Problem with that ?
[#663333] codage par Junnie sur apple-spring. Modifié par Lix. Thks ♥ Re-bidouillée par moua
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Mar 11 Nov 2014 - 19:36
Sternéohnive | Novembre | Couleurs: Dimgrey & Orange
- Salut, j’imagine.. - Yo... - ‘Lu.
John écrasa sa cigarette à côté de lui et la jeta à travers les barreaux contre lesquels ils était adossé. Et tandis que le mégot tomba en bas, sur la place, Léocade vint prendre place à côté de lui. John ne chercha pas à le regarder, n’ayant pas une envie particulière de fouiller sa mémoire - il se contenta de prendre le thermos de café posé à ses côtés et d’en boire une gorgée, le gardant entre ses mains, bras sur les genoux, silencieux.
- J’sais pas trop ce qu’on fout là mais ça fait plaisir de revoir vos gueules. Simultanément j’veux dire. - Idem.
Ernest resta silencieux, les yeux rivés sur Stan semblant hésiter à monter après avoir - probablement - aperçu Léo. Le D déglutit, légèrement soulagé lorsqu’il vit son un-peu-plus-qu’ami prendre finalement la direction des escaliers pour les rejoindre. Il se dit alors que qu’importe ce qui allait se passer, il se passerait au moins quelque chose. L’acteur comptait grandement sur la présence de John pour apaiser les tensions, bien que celui-ci risquait également d’avoir son lot de soucis si Olive ramenait son superbe cul dans la place. Ernest se tourna donc vers les escaliers, accoudé à la barrière, guettant l’arrivée de Stan tandis que John avait engagé la conversation avec Léo en lui demandant si ça allait mieux avec sa soeur depuis qu’il l’avait invitée au bal. Inévitablement, le concerné décrocha de la conversation à la seconde ou Stanislas entra dans son champ de vision, les rejoignant sur la haute place sous le regard légèrement anxieux du D.
- J’suis aussi ravi que toi d’être ici Léo’ donc ça va, remballe la ta sale gueule.
John resta de marbre, se contentant de quitter des yeux son thermos pour lever son regard abyssal sur Stan. Ernest quand à lui soupira devant cette mauvaise foi si directe, grommelant quelque chose comme quoi Klaus ne devait pas commencer les hostilités. Et sous le regard aiguisé du musicien, l’acteur quitta la barrière pour se rapprocher de Stan et, tête baissée, presque nez contre nez, lui murmurer:
- Merci d’être venu mec.
La main d’Ernest posée sur le ventre de Stanislas tandis qu’il le contournait pour s’approcher des escaliers n’échappa pas à John qui les quitta finalement des yeux pour reporter son attention sur son café dont il bu une nouvelle gorgée avant de pivoter du coude pour le tendre à Léocade toujours à ses côtés.
- Bon, vu que vous êtes des génies, pas besoin de topo j’imagine ?, demanda Ernest dans un nouveau soupir en se posant de nouveau le cul contre la barrière, mais cette fois l’opposée, face à John et Léo, pieds et bras croisés.
Le but de cette soirée devait leur paraître clair désormais; l’acteur espérait que les hostilités cessent entre eux deux, et il espérait - peut-être naïvement - que ces deux têtus finissent par dialoguer et manoeuvrer pour.
Mais c’est finalement de nouveaux pas dans les escaliers qui attirèrent l’attention du groupe vers ces derniers, et la superbe colombienne fit son entrée en scène, se dirigeant vers Ernest, énergique et insouciante, visiblement bien équipée pour une bonne soirée.
- Heeey les mecs. J’nous ai ramené de quoi...
Un lourd silence s’abattit sur la place tandis que l’attention générale se porta facilement sur John et Olive, l’un et l’autre se fixant droit dans les yeux pendant quelques secondes de tension palpable. L’hispanique ne quitta pas la jeune femme du regard, la pénétrant de ses pupilles profondes - il était habituel de voir les autres détourner les yeux face à John, l’inverse n’arrivant jamais. Et tandis que le contact visuel était là, le A avait libre accès à la mémoire d’Olive: il vit de façon très rapide ce qu’elle avait fait ce soir, puis cette après-midi, et ce midi; Olive rompit finalement le contact visuel en se détournant vers Ernest, et John pu alors détourner à son tour le regard ailleurs, au hasard, sur les chaussures de Stan, conservant son calme habituel et l’impassibilité de son expression.
- Cadeau. Mais hors de question que j’reste. Pas avec lui ici. - Ol’...
Mais la jeune femme semblait déja décidée à repartir, et le D n’eut d’autre choix que de s’interposer entre elle et les escaliers.
- No no no no, tu reste là. Vous restez tous., poursuivit-il en balayant les autres du regard. John resta silencieux, nez dans son café, tandis qu’Ernest tint tête à Olive - sans manquer de se protéger l’entre-jambes d’une main. Juste par précaution. Sérieux, vous en avez pas marre de jouer les gamins ? Son regard alterna entre chacun de ses amis. Ptin les mecs, c’est moi qui suis censé être le con du groupe, mais regardez vous, grosse bande de gamins ! Alors maintenant vous vous posez et vous parlez, parce-que j’en ai ras-le-cul de vos conneries ! Et m’obligez pas à utiliser mon don pour coller vos culs les uns aux autres.
Déterminé, Ernest avait posé la bouteille au sol et indiquait à Olive de faire demi-tour. Toutes les personnes présentes savaient que le D, malgré sa mauvaise maîtrise, n’hésitait jamais à user de son don pour entoiler les gens sur place, les forcer à rester à tel endroit, ou encore recouvrir leurs bouches de toile pour les faire taire. C’était souvent chaotique, mais l’acteur utilisait tout de même sa magie pour imposer ses volontés, comme eux tous le faisaient.
- Grandissez un peu, merde. - Pour ça faut qu’ils aient les couilles d’assumer qu’ils ont des sentiments, et qu’ils se rendent compte que le monde entier est pas contre eux., lâcha simplement John en faisant doucement tourner son thermos entre ses doigts, le regard rivé dessus, et continuant de s’adresser à Ernest, il leva finalement ses pupilles noires sur Stan. Que Stan te dise ce qu'il ressent pour toi. Son regard vrilla sur Léocade. Que Léo arrête de ruminer le mal qu’il a pu faire à Johanna, à sa soeur ou à toi. Et enfin son regard atterrit sur Olive. Et qu’elle arrête de se baser sur une excuse non-recevable pour ne pas me laisser entrer dans sa vie parce-qu’elle a peur des conséquences que ça pourrait avoir.
Il posa son thermos à ses côtés, baissant les yeux sur ses jambes qu’il croisa en tailleur en récupérant à côté de lui de quoi se rouler une nouvelle cigarette, conservant toujours ce calme olympien qui le caractérisait même dans ce genre de situations critiques.
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Mar 11 Nov 2014 - 20:58
sternéohnive
quit the bullshit already
━ J’suis aussi ravi que toi d’être ici Léo’ donc ça va, remballe la ta sale gueule. ━ Ça serait te faire plaisir.
Réflexe. Il l’a à peine reconnu qu’il est plus serein du tout, Léo’. Il comprend ce qu’il se passe, il se retient de maudire Ernest du regard, parce que ça part d’un bon sentiment. Après tout Ern’ il a prit un mois de vacances, un mois loin de toute cette merde, toute cette négativité dans laquelle ils baignent tous et dans laquelle ils se complaisent, alors pas étonnant qu’il lui reste encore une once d’optimisme. Mais Léo’ il positive plus, il est ancré dans ses idées et c’est pas Ern’ et sa tentative de réunion qui va le faire changer d’opinion. Et l’attitude du D l’exaspère, lorsqu’il vient susurre à l’oreille de Klaus, lorsqu’il le touche un peu trop. Ce mec l’a blessé, s’est foutu de sa gueule, de leur gueule, et pourtant on l’entretient encore. Dégueulasse. Il tente de couvrir le goût amère que ça lui laisse dans la bouche en descendant trois longues gorgées de café avant de rendre la thermos à John.
━ Bon, vu que vous êtes des génies, pas besoin de topo j’imagine ?
Léo’ hausse les épaules, les mains dans les poches de son jean, faisant claquer sa langue contre ses dents, carrément dédaigneux mais décidé à rester plutôt docile pour pas contrarier Ern’. Il a l’impression d’être chez le psy’ et ça le fout en rogne mais il garde la tête basse et il se tait, il laisse faire. Et ce n’est que lorsqu’il reconnaît la voix d’Olive qu’il daigne lever les yeux. De bonne humeur aux premiers abords. En plus elle a de quoi boire, ça le calmera beaucoup plus que le café beaucoup trop noir de John. Léo’ il cesse de faire sa tête de con quelque seconde, il la dévisage, surpris de la voir ici, attentif, surtout. Parce qu’il lit dans le regard de la jeune femme la même colère que dans le sien il y a quelques secondes. Et elle fait ce que Léo’ n’a pas osé faire : dire fuck off à Ern’ et à ses idées beaucoup trop utopiques.
━ No no no no, tu reste là. Vous restez tous.
Il était sur le point de se redresser pour faire pareil jusqu’à ce qu’il voie Ern’ s’interposer entre Olive et leur échapatoire.
━ Sérieux, vous en avez pas marre de jouer les gamins ?
Comme d’hab’ quand on lui fait la leçon, il regarde ailleurs avec un air désabusé. Il se sent pas visé, il a rien à dire à qui que ce soit ici. Peut-être Ern’. Ouais, peut-être qu’il lui dirait qu’il est désolé, même si ça lui semble pas justifié. Léo’ c’est un grand garçon, personne avait besoin de savoir ce qui s’était passé le jour où il a manqué de se tuer dans sa salle de bain, et surtout pas Ern’ avec qui il s’était brouillé. ━ Grandissez un peu, merde. ━ Pour ça faut qu’ils aient les couilles d’assumer qu’ils ont des sentiments, et qu’ils se rendent compte que le monde entier est pas contre eux. C’est pas ça, ils comprennent pas, on te comprend jamais, c’est ce que tu penses là tout de suite, pas vrai Léo’ ? Il aimerait ne pas écouter mais John fait du cas par cas, et il démarre au quart de tour lorsqu’il entend parlé de lui. ━ Que Léo arrête de ruminer le mal qu’il a pu faire à Johanna, à sa soeur ou à toi.
Borné, c’est souvent ce qu’on pense quand on connaît Léo’. Et on est tellement loin de la réalité. Cet adjectif suffit même pas à décrire l’esprit étriqué de ce mec. À bout de nerfs, il se redresse sortant ses mains de ses poches. Regard en direction de toute l’assemblée alors qu’il désigne Stan d’un mouvement de tête.
━ J’rumine rien du tout. Le problème il est simple et il est juste devant vos gueules. Y a pas besoin de se prendre la tête pour comprendre que Stan’ est qu’une salope qui joue avec tout le monde et ses potes en premier. Si vous voulez pas admettre qu’ce mec est juste une pute qui hésite pas à vous poignarder dans le dos quand ça l’arrange c’est votre problème, j’m’en fous de c’que vous pensez j’changerai pas d’avis.
Quelques pas. Il a terriblement envie de partir parce qu’il est rancunier comme personne, sauf qu’il en a marre de le cacher. Il pose plutôt son regard sur Ern’, haussant un sourcil.
━ Si en vouloir à quelqu’un que tu considérais comme un pote et qui en a profité pour te niquer c’est être un gamin alors ok Ern’, j’suis le plus gros gamin de tous les temps. Silence. Stan le fixe et ça l’énerve, ça l’énerve putain. Il se tourne vers lui, un ou deux pas à peine les séparant, il se retient de les faire pour le bousculer mais il préfère utiliser des mots plutôt. Et toi Stan, mais toi sérieux... l’autre jour t’oses quand même te ramener jusque dans ma chambre, j’te jure que si y avait pas eu tous les autres j’t’aurais donné tous les coups que je rumine depuis des semaines.
Le dégoût dans la voix, dans le regard. Tout ce qu’il veut c’est blesser, Léo’, il veut pas écouter ce qu’on a à lui dire. Un mois qu’on s’est foutu de lui, un mois qu’il aimerait rendre les coups qu’on lui a porté. Il a fait qu’emmagasiner, Léo’, alors forcément ce soir il mâche pas ses mots. ━ Mais tu sais quoi j’en ai plus rien à foutre parce que… Parce que quoi déjà ? Fausse hésitation, suivie d’un haussement de sourcil calculé. Ah oui. Son air sérieux se change en expression narquoise et mauvaise alors qu’il pose une main sur son buste, se désignant innocemment.
━ C’est à moi qu’il pense quand il te baise comme une chienne.
Sourire hautain. Quel vieil enfoiré.
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Mar 11 Nov 2014 - 22:43
sternéohnive
“Grandissez un peu, merde.” “Pour ça faut qu’ils aient les couilles d’assumer qu’ils ont des sentiments, et qu’ils se rendent compte que le monde entier est pas contre eux. Que Stan te dise ce qu'il ressent pour toi. Que Léo arrête de ruminer le mal qu’il a pu faire à Johanna, à sa soeur ou à toi. Et qu’elle arrête de se baser sur une excuse non-recevable pour ne pas me laisser entrer dans sa vie parce qu’elle a peur des conséquences que ça pourrait avoir.”
Soirée tribunal, visiblement chacun est sensé faire son plaidoyer et on se sert tous la main à la fin. Stan ça lui plairait bien. Il est prêt à jouer le jeu, pour une fois. Il voudrait que ça redevienne comme avant, ça fait des semaines qu’il attend que ça, alors si ravaler sa jalousie et ses ressentiments c’est la solution, il le fera, promis. Sauf que dès qu’il entend son nom et ce qu’il lui reste à faire pour arranger les choses il se braque, il fait mine de pas comprendre et se voile la face parce que c’est plus facile. Il se contente de lui lancer un regard noir avant reporter son attention sur les trois autres, l’air de dire “il dit d’la merde les gars”, tout en prenant soin d’éviter le regard d’Ern’, grave embarrassé. Mais de toute façon il a pas à s’en faire, y a Léo’ pour faire le show et attirer l’attention.
“J’rumine rien du tout. Le problème il est simple et il est juste devant vos gueules. Y a pas besoin de se prendre la tête pour comprendre que Stan’ est qu’une salope qui joue avec tout le monde et ses potes en premier. Si vous voulez pas admettre qu’ce mec est juste une pute qui hésite pas à vous poignarder dans le dos quand ça l’arrange c’est votre problème, j’m’en fous de c’que vous pensez j’changerai pas d’avis.” “Sérieusement, Léo’... ? Tsh.”
Forcément il lève les yeux au ciel, en train de saturer, trop plein de conneries à assimiler tout à coup c’est difficile à avaler. Il regarde ailleurs, à coté de ses pieds, parce que l’air suffisant et sûr de lui de Léo’ c’est largement assez pour lui donner des envies de meurtre. De toute façon, c’est pas comme si il avait pas l’habitude. Le nombre de fois où il s’est retrouvé à entendre des inconnus dans la rue, ou même ses potes, ou encore son propre père le traiter de salope et de putain, il ne les compte plus. Alors une de plus une de moins, au point où on en est. Même si cette fois ci ça vient de quelqu’un à qui il a pu tenir, qu’est-ce que ça change. “Si en vouloir à quelqu’un que tu considérais comme un pote et qui en a profité pour te niquer c’est être un gamin alors ok Ern’, j’suis le plus gros gamin de tous les temps.” Il l’écoute à moitié, finit malgré tout par lever les yeux vers lui. Il essaye de se convaincre que ce mec lui inspire de la pitié et rien de plus, sauf que d’un autre coté il se sent responsable et forcément, la culpabilité est là. Si il avait réfléchit on en serait pas là.
“Et toi Stan, mais toi sérieux... l’autre jour t’oses quand même te ramener jusque dans ma chambre, j’te jure que si y avait pas eu tous les autres j’t’aurais donné tous les coups que je rumine depuis des semaines.”
Et y a Léo’ qui est là planté devant lui, Léo’ qui le toise comme si il était la dernière des sous-merdes, et ça devient compliqué de faire abstraction. Ça a toujours été électrique entre eux deux de toute façon. Ils pouvaient passer de la pure complicité à l’aversion en un claquement de doigt, ils alternaient la guerre et la paix avec une facilité déconcertante et des fois on sait pas. On sait pas si ils s’adorent ou si ils se détestent. Stan a jamais été sûr non plus. Il se disait “ça dépend des jours” et il se posait plus la question.
“Mais tu sais quoi j’en ai plus rien à foutre parce que… Parce que quoi déjà ? Ah oui.”
Mais là il s’interroge à nouveau et il commence à avoir une réponse qui s’esquisse. Il se dit qu’en réalité, il déteste peut-être le mec qui se tient en face de lui.
“C’est à moi qu’il pense quand il te baise comme une chienne.”
Il se dit qu’il le hait, même. Et Léo’ a bien fait de se rapprocher pour jouer au provocateur, parce que du coup Stan il lui suffit d’une seconde pour faire ces deux pas qui les sépare, il lui suffit d’une seconde à peine pour saisir Léo’ par le col de sa veste, serrer et lever le poing, et frapper, frapper de toutes ses forces dans sa gueule de connard arrogant pour qu’il se la ferme. Premier coup. On a à peine le temps de cligner des yeux que ça y est, Stan on le retient. Il sent qu’on lui a saisit les bras pour qu’il garde ses poings loin du visage de Léo’, pour l'empêcher de frapper une deuxième fois et ça le rend fou, il trouve la situation si injuste qu’il a envie de hurler, de hurler toutes les insultes qu’il connait pour tenter de faire aussi mal. Mais au fond il sait que les mots suffiront pas. Alors Stan’ il arrête de se débattre parce qu’on le tient trop fermement, il attend que Léo’ relève la tête et plonge son regard dans le sien, qu’il voit cette colère qui fulmine. Il cesse de serrer les poings, plus besoin, il sait qu’il a le contrôle là, tout de suite. Les mots suffisent jamais avec Léo’, alors il faut bien les choisir.
“Saute.”
• début novembre •
code ∆ mi' et sam
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Mer 12 Nov 2014 - 17:27
- No no no no, tu reste là. Vous restez tous. - Dégag... - Sérieux, vous en avez pas marre de jouer les gamins ?
Renfrognée, dents serrées, je me retiens de lui en coller une direct pour tourner court à ce cirque. Je recule d’un pas pour esquiver son contact lorsqu’Ernest impose le demi-tour. Les nerfs à vif.
- Me touche pas ou j’t’en mets une, Ern’.
Mauvaise. La réplique claque entre mes dents. Parce que les pièges de ce type, peu importe de qui ils viennent, je ne supporte pas. Peut-être même surtout si ça vient d’un ami. Bonne intention ou pas, personne ne décide à ma place. Et pourtant, mon regard tombe sur Léo qui reste là et fait un effort. Okay, okay, okay. J’donne une chance, même si la désinvolture se fait maîtresse des expressions de mon visage lorsque Ernest fait son speech merdique.
- Pour ça faut qu’ils aient les couilles d’assumer qu’ils ont des sentiments, et qu’ils se rendent compte que le monde entier est pas contre eux. Ma tête s’incline lentement sur le côté, mes pupilles jouent le même scénario en l’air. Discours prévisible de Monsieur-je-sais-tout-et-j’ai-jamais-rien-à-me-reprocher. Tout le monde y passe. Stan et Léo : pour qui il n’a pas tort, mais en même temps... De quoi j’me mêle ?! P’tain ! Déblatérez votre science à d’autres puisqu’on est si cons. L’exaspération fait grimper en flèche ma rancoeur quand il débite son baratin. - Et qu’elle arrête de se baser sur une excuse non-recevable pour ne pas me laisser entrer dans sa vie parce-qu’elle a peur des conséquences que ça pourrait avoir. - Les conséquences ?! Tu te fous de ma gueule, j’espère. J’les ai déjà subies. Y a plus rien à craindre. Bras croisés, mon corps vrille d’un coup vers John. Et toi aussi. Ça va ton frère d’ailleurs ? Toujours en vie ?
Incisive. De la méchanceté pure fuse. La provocation se mêle à l’émeraude abyssale qui se suspend à mon regard. Tu as cru que j’te laissais faire juste pour tes beaux yeux, John ? Vas-y, utilise ton superbe don quand tu veux, y a rien qui pourra te servir. Mais au moins maintenant, tu sais à quoi tu t’es exposé et comment ça fonctionne. Ce n’est pas seulement la gêne qui est en danger lorsqu’elle fait face à un cartel colombien. C’est aussi toute sa famille. Tu sais de quoi ils sont capables. J’ai déjà pris. Toi, tu as eu assez de cul pour y échapper, alors profite. Préoccupes-toi de ta vie avant de me te pointer dans la mienne et après on en r’parlera !
- Si en vouloir à quelqu’un que tu considérais comme un pote et qui en a profité pour te niquer c’est être un gamin alors ok Ern’, j’suis le plus gros gamin de tous les temps.
Mon visage retrouve la silhouette de Léo que j’approuve totalement.
- Y aurait p’t-être une chance d’avancer si le responsable s’excusait sincérement, Ern’.
Ça va dans les deux sens et c’est pas certainement pas à ceux qui ont encaissé les répercussions de faire le premier pas. Ça serait le monde à l’envers ! Surtout dans le cas de Léo et Stan. Et le fait que personne ne veut être là est plutôt évident. C’est voué à l’échec ton plan Ern’ alors pourquoi se faire chier à faire efforts ? J’vois pas l’intérêt.
- Mais tu sais quoi j’en ai plus rien à foutre parce que… Parce que quoi déjà ? … Ah oui. C’est à moi qu’il pense quand il te baise comme une chienne..
Ouuuh. Bad feeling. Mes iris se rivent sur le visage de Stan. Et machinalement, mon corps veut se mêler au conflit. Mais c’était sans compter sur le maître de cérémonie qui retient déjà Klaus.
- Léo... - Saute.
Et le tissu de la veste de Léo m’échappe des mains avant même que je ne mette la main sur lui. Ce simple mot a même un écho plus large. Une sueur froide dévale la peau, glace le sang. Une seconde. Avant la fusion.
Deux pas. Une béquille à l’arrière d’un genou. Léo plie. Plaqué contre la rambarde. In extremis. Et mes lèvres sont déjà à son oreille. Susurrant mon discours. Réfutant l’ordre établi en reprenant ses propres mots. Détournement. Le regard se creuse dans le sien alors que mes mains s’emparent de son visage. Appropriation.
Sauter ? T’es sûr de ça, Léo ? Non. Tu t’en fous. Tu n’as même pas à douter une seconde. Reste. Pour lui en faire baver, c’est ça la direction à suivre. Tu verras tu te sentiras mieux. Laisse exploser contre lui ce que tu rumines depuis trop longtemps. Ta volonté se tourne vers lui et pas dans ce vide, parce que tu changes pas d’avis comme ça. Solide Léo. Et pour ça, tu préfères rester là, c’est évident. Y a pas à se torturer la tête. T’es bien ancré sur tes deux jambes ici, avec nous. Retourne-toi. Ton problème est pas si bas que lui et tu le sais. Il est juste derrière toi et c'est à toi de jouer avec son monde.
La voix fait son oeuvre, juste à temps pour détendre ses muscles contorsionnés. Mon contact envahissant a assuré l’influence et la concentration sur moi. Mais putain… C’était juste.
Ce mec est complètement taré. Et c’est ce qui traverse mon esprit lorsque je relâche Léo pour récupérer la bouteille de whisky qui finit enfin sa course contre quelqu’un. Et si tu te tranchais la langue Stan. Éclat en furie. J'vais même t'aider.
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Jeu 13 Nov 2014 - 16:51
- Les conséquences ?! Tu te fous de ma gueule, j’espère. J’les ai déjà subies. Y a plus rien à craindre. Et toi aussi. Ça va ton frère d’ailleurs ? Toujours en vie ?
John leva son regard de jais sur elle, ses doigts continuant machinalement de rouler sa cigarette. Yeux dans les yeux. Il affichait comme toujours cette expression dure, fermée, mais surtout impassible. Un masque de fer.
- Ca va., finit-il par lâcher avec dédain et une once de provocation en baissant les yeux sur sa cigarette pour en reprendre tranquillement l’élaboration. - Si en vouloir à quelqu’un que tu considérais comme un pote et qui en a profité pour te niquer c’est être un gamin alors ok Ern’, j’suis le plus gros gamin de tous les temps.
Ernest fixait Léocade, tendu, le coeur purement et simplement déchiré entre Léo et Stan. Parce-que jusqu’ici, il avait toujours prit la défense de Remington, s’était toujours rangé de son côté contre Stanislas. Mais les choses avaient changé petit à petit, sans qu’il ne comprenne trop pourquoi ni comment. Stan comptait pour lui. Malgré... tout ce qu’il y avait de détestable en lui, il comptait. Et peut-être que Léo l’avait déçu au point qu’Ernest recule jusqu’à se trouver véritablement entre eux-deux, sans être plus capable de prendre parti. Il ne voulait pas, prendre parti.
- Y aurait p’t-être une chance d’avancer si le responsable s’excusait sincèrement, Ern’. - Stan veut passer à autre chose, il est revenu plusieurs fois., lâcha Ernest à l’attention de son amie sans quitter les deux concernés des yeux. - Mais tu sais quoi j’en ai plus rien à foutre parce que…
Léocade s’approcha de Stanislas, attirant le regard sombre de John qui, restant immobile par terre, fixa le manipulateur des ombres d’un regard dur. Intuition.
- Parce que quoi déjà ? … Ah oui. C’est à moi qu’il pense quand il te baise comme une chienne.
Tout s'enchaîna très vite. Le coup de poing de Stan à Léocade alors qu’Ernest ressentit la même pulsion de violence que Stan. Mais le A ayant été plus rapide, et Ernest dépassant vite cette pulsion animale, le D se rua sur Stan pour l’écarter de Léocade; il avait frappé pour eux deux, ça suffisait.
Car oui, si il avait été à portée, c’est le poing d’Ernest qui aurait défoncé la mâchoire de Léocade.
Ernest s’interposa entre eux, son corps faisant barrière, complètement tourné vers Stanislas, s’agrippant à ses bras, le forçant à reculer; c’était oublier que Klaus avait d’autres armes que ses poings. Et lorsque l’ordre absolu fut prononcé, une violente pression broya le coeur d’Ernest qui riva un regard apeuré derrière lui, sur Léocade, sur qui Olive se précipitait déja. John quand à lui s’était levé à la seconde ou l’ordre avait été énoncé.
Ernest maintenant toujours Stan observa Olive retenir Léocade, user de son don pour contrer celui de l’autre A. Jeux de magies; Ernest n’y avait pas sa place, se sentait désemparé, désormais à mi-chemin entre Stanislas et les deux autres A, face à un John stoïque qui observait chaque personne de son regard perçant. Et lorsque les regards de John et Ernest se croisèrent, ils furent détournés par le passage de la bouteille d’alcool jetée par Olive droit sur Stan, le verre se brisant au sol en milles morceaux dans une puissante éclaboussure. Ernest poussa un juron, les nerfs à vifs, perdant tout contrôle de la situation alors qu’à son tour Olive usait de son don contre Stan.
- MAIS PUTAIN DE BORDEL DE MERDE FERMEZ-LA ! ET AIDE MOI TOI !, hurla Ern à l’attention de John qui se contentait de tout observer en gardant son calme insupportable.
Une toile vint emprisonner la bouteille brisée à terre, et Ernest se dirigea de nouveau vers Stan, le saisissant, l’éloignant du verre et lui murmurant de ne pas écouter Olive; essayant de le persuader de revenir à lui.
Alors, enfin, John bougea. Il estima qu’avoir un don persuasif contre un ordre absolu était beaucoup trop dangereux, surtout en un tel lieu; il fallait séparer Stan et Olive, d’autant plus que la jeune femme n’avait rien à faire au milieu de leur histoire à eux.
Un regard vers le vide, un autre vers les escaliers; il fallait réfléchir vite et bien, éloigner le danger de ses amis.
- Ern, Léo et Stan, vous descendez.
Il y eut des protestations, la haine continuait de fuser entre eux tous; mais Ernest croisa le regard de John, et confiant, poussa Stan vers les escaliers et vint attraper Léo pour le forcer à venir. Le D n’hésita pas à utiliser son don - de façon toujours aussi chaotique, il y en avait partout - mais le trio fut rapidement entoilé de sorte à ce que lorsqu’Ern commença à descendre les marches, ses deux meilleurs amis n’eurent d’autre choix que de le suivre - la bouche de Stan suffisamment entoilée pour éviter un nouvel ordre absolu. Le trio progressait difficilement dans les escaliers, mais Ernest les tenait tout deux comme au bout de laisses, les forçant à le suivre, décidé à les mener en bas, en sécurité - c’était le but recherché par John et il l’avait compris.
John quand à lui resta en haut, sur la place, près des escaliers, empêchant Olive de les suivre. Il ne la regardait pas. Ses mains étaient cramponnées aux rampes de part et d’autre de la dernière marche, et par dessus son épaule, il observait la descente du trio.
Nerveux.
Parce-que si il venait d’en envoyer trois - à peu près - à l'abri, ce n’était pas son cas à lui. Les dons psychiques étaient redoutables, il en savait quelque chose, et Olive était incontrôlable et dangereuse. Elle venait encore de le prouver en crachant à Stan de se couper la langue. ... Alors qu’elle ne le haïssait pas.
... Qu’était-elle prête à faire à celui dont elle était persuadée qu’il l’avait envoyé en prison pendant une longue année ?
John inspira, tendu, et conservant malgré sa nervosité son calme olympien, il s’adressa à elle, fixant le sol.
- Je ne savais pas, Olive. Je savais rien. Et j’ai coupé les ponts avec mon frère depuis ce jour la.
Il voulu la regarder dans les yeux pour lui exprimer sa sincérité mais ne le faisait pas par précaution: toute sa volonté et son attitude étaient concentrées pour résister à sa magie, si celle-ci se manifestait. Il leva les yeux sur l’horizon, tête tournée pour ne pas la regarder elle.
- Pourquoi j’essaierai de revenir à toi si j’avais fais ça ?
*
Ernest continuait de descendre les marches, défaisant doucement les fils encore maintenus à ses poignets, libérant petit à petit ses deux amis au fur et à mesure qu’ils descendaient les marches. Ernest voulait croire - peut-être naïvement - qu’ils n’allaient pas se sauter à la gorge. Qu’il pouvait les résonner. Mais tous deux se tenaient étonnement tranquilles, et il avait cette peur au creux du ventre qu’il se passe de nouveau quelque chose. Tout deux avaient des dons puissants et dangereux; c’était encore une chance que celui d’Ernest, même incontrôlé, puisse bloquer ou orienter de nombreuses situations.
La place en contrebas fut atteinte, et Ern se retourna pour les aider à se débarrasser des derniers filaments. Il avait le coeur plus lourd que jamais, la peur au ventre, et la déception dans les yeux.
- ...Vous m’les briser..., articula t-il difficilement sans les regarder. Finalement, ses pupilles trouvèrent celles de Léocade. Tu l’sais qu’il est désolé. Qu’il regrette. Et toi..., son regard trouva celui de Stanislas. ...
« Pourquoi t’a balancé Léo ? Pourquoi John a dit ça ? Pourquoi Léo a dit ça, pourquoi t’a réagis comme ça... ? » Ernest avait beau être de très loin le moins intelligent du groupe, il commençait à comprendre quel était le problème de Stan - et par extension, peut-être quel était le problème global du groupe. ... La source du problème.
Ern’ baissa les yeux, bouffé de culpabilité. « C’est à moi qu’il pense quand il te baise comme une chienne. » L’acteur se passa une main sur le visage, soufflant, rongé de nervosité. Il voulait dire à Stan qu’il comptait pour lui, qu’il comptait même énormément, mais c’était aussi trahir Léo, se ranger du côté de celui qui lui avait fait la pire chose.
- Les mecs... arrêtez juste de vous faire du mal... s’vouplai... j’suis crevé..., murmura t-il la gorge serré, se plaçant entre eux deux par précaution, prêt à s’interposer de nouveau malgré tout, prêt à prendre les coups si il le fallait.
Parce-qu’après tout, tout était de sa faute à lui. Lui qui avait provoqué la colère de Stan en lui donnant ce qu’il aurait voulu donner à un autre.
... Pouvait-il tout réparer ? Pouvait-il ne pas prendre parti ?
- J’vous aime les gars... tous les deux...
T’es pas de la même espèce, Ern’. T’a un coeur beaucoup trop énorme pour rester intact sous les assauts des vautours.
[HRP: Olive & John restent dans ce topic, Léo, Ern & Stan en ouvrent un nouveau en bas ? Sorry pour la divison mais c'est plus simple pour parler et éventuellement éviter un meurtre :p Quoi que...]
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Jeu 13 Nov 2014 - 21:50
- MAIS PUTAIN DE BORDEL DE MERDE FERMEZ-LA !
La voix d’Ernest ferait presque barrage. Étouffant quasiment le volcan lorsque le D utilise son propre don pour emmêler ou éloigner tout le monde. Il joue les gardes du corps. Certains diraient qu’il s’essaye à l’héroïsme, surtout avec un tel don.
- Ern, Léo et Stan, vous descendez.
Ravale ton souffle empoisonné Olive. Ravale. Alors que tu me barres encore la route ? Même pas en rêve.
C’est juste que… Ce type me bloque, empêchant mes jambes de poursuivre. Je pourrais utiliser mon don. Lui faire regretter de porter ses couilles. Ou pire encore. D’un simple mot ou même d’un geste. Même si sa carrure s’impose même à moi, ce n’est pas comme si cela m’avait déjà retenu de quoique ce soit. Au contraire. Pourtant, le regard conscient de Léo que j’ai capté tranche pour moi. Parce que ce mec sait se défendre. Il n’a pas besoin de moi pour ça. C’est mon regard qui devient donc suiveur. Peut-être inconsciemment inquiète par ce qui pourrait se jouer quelques mètres plus bas… Mais aussi grandement échaudée.
La violence en frustration fait bouillonner mes tripes. Sans issue. Et il décèlera la nervosité qui s’évade de chacun de mes souffles alors que je tourne en rond -le cuir battant le pavé, antôt poings serrés - tantôt bras croisés. Il va falloir évacuer. Et si c’est pas sur lui -oeillade sur John qui n’a plus bougé d’un pouce- ça sera sur quelqu’un d’autre ou avec quelqu’un d’autre.
- Je ne savais pas, Olive. Je savais rien. Et j’ai coupé les ponts avec mon frère depuis ce jour la. Nouveau blocage. À quelques pas de lui. - T’as toujours pas compris ?! Change de disque, John.
Marre d’entendre toujours la même excuse. Marre de ta gueule impassible qui cherche à m’atteindre quand même. Marre de te voir ramener cette année de prison comme un trophée à me balancer dans le dos comme un nouveau poignard. Finement affûté parce que Monsieur comprend tout mieux que personne. Parce qu’il voit tout mieux que quiconque. Ho oui, je t’ai laissé venir pour t’en mettre il y a quelques mois de cela quand tu t’es planté devant moi. Ho oui, tu vas vu ce qui s’est passé dans cette prison et même avant. Mais rien. Tu n’as rien dit. Rien fait. Tu ne te sens pas coupable d’avoir guidé un tortionnaire jusqu’à moi pour laisser d’autres se faire leur place ? Tu ne regrettes pas ? Pour moi ? D’avoir influer sur mon sort ? Tu ne ressens donc rien ? Qu’est-ce que tu attends de moi au juste, John ? Qu’est-ce que tu veux ? Que je te crois ? Te pardonne à toi et ton frère ? Ou même que je te prenne en pitié parce que tu as soi-disant tranché tes liens avec lui ? Pour moi ?
- Pourquoi j’essaierai de revenir à toi si j’avais fais ça ? Bourrasque. Je me plante si près de lui que mon souffle pourrait lui brûler le cou si c’était possible. - Qu’est-ce que j’en sais moi ? Ton frère est de la pire espèce pour “soi-disant” utiliser son frère, alors tu peux bien être complètement tordu !
Une intonation aussi dure que la pierre. Et l’attitude est aussi solide, défiante et provocatrice que la sienne.
T’as pas compris que mon seuil de méfiance envers l’espèce humaine a dépassé les limites de l’entendement à cause de toi ? Et tu demandes, qu’en plus, je te crois et te fasses à nouveau confiance ? Mais pourquoi ?
Le menton se soulève. Les yeux naviguent sur les traits de son visage bien qu’il évite encore de me faire face et tandis que ma voix a perdu en hargne pour se muer dans la totale incompréhension lorsque l’espace vital a été réduit à quelques centimètres.
- Pourquoi John ? Pourquoi tu reviens vers moi ? J’ai pas changé. J’suis peut-être même pire qu’avant. Alors qu’est-ce que tu cherches ?
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Jeu 13 Nov 2014 - 23:56
Olive & John, Début Novembre, Dimgrey.
- Qu’est-ce que j’en sais moi ? Ton frère est de la pire espèce pour “soi-disant” utiliser son frère, alors tu peux bien être complètement tordu !
John hocha la tête négativement après avoir baissé le nez, masquant un sourire bouffé d’ironie, retenant toute réaction alors qu’il crevait d’envie de lui rire au nez. Un simple sourire, rien de plus; John savait se maîtriser, il ne semblait jamais sortir de ses gonds, toujours dans le contrôle parfait de son image et de ce qu’il voulait montrer: ici, juste un peu d’ironie, un soupçon de provocation. Mais pas de défiance - il était trop méfiant et en mauvaise posture pour jouer à ce jeu. Olive le dominait, il le savait et l’acceptait; c’était à lui de jouer de sorte à ne pas se faire écraser.
- Pourquoi ? Pourquoi John ? Pourquoi tu reviens vers moi ? J’ai pas changé. J’suis peut-être même pire qu’avant. Alors qu’est-ce que tu cherches ?
Mais elle était trop près. Trop dangereuse. Si il s’écartait des escaliers, elle pourrait fuir. Enfin, elle le pouvait de toute façon, ne lui restait qu’à le vouloir. Pourtant, elle restait ici, ayant pleinement conscience qu’elle pouvait le dominer aisément. Elle restait, et c’était déja une petite victoire pour John.
Mais cette proximité le mettait mal à l’aise, quoi qu’il n’en laisse pour le moment rien paraître. Il devait la jouer fine. Subtilement. S’entretenir avec Olivia Cruz était désormais pour lui plus compliqué qu’avec quiconque. Surtout pendant ce conflit, ce face à face qu’il avait eu tant de mal à obtenir. Et surtout en n’étant si peu d’accord avec elle dès le début: si son frère - qui n’avait fait que faire brillamment son travail - était de la pire espèce, alors qu’était-elle, elle ? Elle qui baignait dans des affaires et trafics faisant bien plus de victimes que n’en fera - malheureusement - jamais son frère.
- La même chose qu’à Miami., finit-il par répondre en levant son regard, enfin, droit dans le sien.
Mais ce fut de très courte durée; il baissa les yeux entre son épaule et sa clavicule, où - très délicatement - il vint poser sa main pour la pousser légèrement, lui intimer silencieusement de se reculer. Il imposait une distance entre eux. Espérait une distance entre eux. Car il connaissait son don, et savait que par le toucher, elle avait plus de pouvoir. ... Allait-elle se plier à ce qu’il demandait... ?
Il ne prit pas la peine d’être plus précis quand à sa réponse. Elle savait de quoi il parlait. L’amitié. Et à la fin, il y avait eu plus, car affinité.
Le regard toujours ailleurs, prenant soin de ne pas le poser dans ses dangereuses et sublimes prunelles, il finit néanmoins pas y déposer ses pupilles, l’espace d’un court instant.
- Tu crois que j’étais pas honnête avec toi ? Je l’étais, et j’te parle pas que de l’enquête de mon frère mais aussi de mes sentiments. J’aimais être avec toi. Et j’aurai voulu l’être encore après cette nuit là.
Il détourna de nouveau le regard, absolument pas par gêne mais toujours par crainte de son don.
- J’étais honnête avec toi, tu m'intéressai, et je voulais me battre pour commencer quelque chose malgré... tes mystères. Si je reviens c’est parce-que je t’appréciais réellement, qu’importe ce qu’il peut y avoir ou non entre nous désormais. Et je me fiche que tu sois “pire qu’avant” parce-que..., il plongea de nouveau son regard droit dans le sien. John était un homme. Un humain. De ceux qui n'avaient pas peur de dire haut et fort leurs sentiments. Je suis pas flic, et je l’ai jamais été.
De nouveau, il détourna la tête, se cramponnant un peu plus fort aux rambardes de part et d’autre de lui. Et en conservant toujours ce calme incroyable qui était déja l’image même de sa réputation. Imperturbable. Impénétrable.
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Ven 14 Nov 2014 - 21:50
- La même chose qu’à Miami.
Quelque chose d’indescriptible s’échauffe dans la poitrine. Mais rien n’y paraît. Préférant continuer à focaliser son attention sur lui. Il ose à peine. Mais il ose quand même. Se détourne et repousse.
- Tu crois que j’étais pas honnête avec toi ? Je l’étais, et j’te parle pas que de l’enquête de mon frère mais aussi de mes sentiments. J’aimais être avec toi. Et j’aurai voulu l’être encore après cette nuit là.
Silence chaud. Les lèvres restent mutines alors que les pupilles continuent à glisser sur son visage, cherchant à le décrypter vraiment. S’autorisant de le faire alors que le doute persiste sournoisement et dans les deux sens, penchant vers chaque versions comme un métronome.
La méfiance est générale. Envers l’homme et l’Homme. Et ça, ça avait déjà pris racine bien avant notre rencontre.
- J’étais honnête avec toi, tu m'intéressais, et je voulais me battre pour commencer quelque chose malgré... tes mystères. Les sourcils se haussent et les bras se croisent. Mais malgré le renfermement exprimé, le pas en avant -vers lui- se fait à nouveau. Si je reviens c’est parce-que je t’appréciais réellement, qu’importe ce qu’il peut y avoir ou non entre nous désormais. Et je me fiche que tu sois “pire qu’avant” parce-que… Je suis pas flic, et je l’ai jamais été.
À l’évocation du passé, cela m’arracherait presque un sourire. Lui qui était si différent de tous ceux que j’avais pu côtoyer jusque-là. Il était hors-du-coup, hors de tout. C’était unique et bénéfique. Et il n’en saura jamais rien parce que c’est du passé, même si connaissant ma cupidité, il y a fort à parier que je finirais par rechercher à nouveau ça.
Mon visage se détourne pour retenir l’élan du corps. Parce que je ne suis pas une girouette. Je fais certes ce qu’il me chante quand ça me chante. Mais je sais très bien camper sur mes positions.
- Ok. Je vois. Froide. Comme inatteignable. C’est pas pire dans ce sens-là. C’est pas comme si sur cette île, on pouvait faire grand chose... Enrobe la réalité. Comme si une île coupée de tout pouvait empêcher un trafic. Et il doit s’en douter. Quant à mes… “mystères”, maintenant que tu les connais, tu en penses quoi ? “Tu m’intéressais”, “je t’appréciais”... Parce que tu parles au passé John, alors où est ton intérêt maintenant ? Nostalgie ?
Un pas sur le côté, ma main sur sa mâchoire et dans son cou vient tourner son visage vers moi pour happer son regard sombre. Directive et sans aucune magie.
- D’ailleurs, tu crois pas que je t’aurais déjà persuadé que tu ne m’as jamais connu si je voulais m’assurer que tu ne sois pas dans mes pattes ? C’est sympa de ma part de te laisser tranquille. Je te fais une fleur. Donc n’abuse pas de ta chance quand je me montre déjà clémente.
Parce que je sais de Ernest qu’il s’est exilé en Europe après tout ça. Que quand on m’approche, il y a toujours des conséquences parce que je suis ce que je suis et que je ne changerais certainement pas. Tu sais que je ne suis pas une tendre et encore moins la personne idéale avec qui on discute sentiments. Mon expression reste figée même si mon regard tombe inconsciemment sur ses lèvres une seconde avant de revenir à ses iris. Je retire ma main et me décale à peine. Tête haute. Mais la nervosité au creux des joues.
On a parlé, j’ai fait un effort. We’re done here.
- Bon. C’est bon, j’vais pas me mêler de leurs histoires alors laisse-moi passer. Volontairement de préférence. J’ai jamais eu à user de ma force contre toi et j’ai pas envie de gaspiller. Mais vu que je n’y vois aucun problème... Ne me tente pas, J.
Une dernière phrase sortie naturellement, qui rappelle pourtant un autre jeu de provocations utilisé il y a quelques années de cela.
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Dim 16 Nov 2014 - 15:56
Olive & John, Novembre, Black
- Ok. Je vois.
John leva les yeux sur elle sans surprise. Son ton était froid, distant. Sa tension baissa légèrement, comme ses mains se décrispèrent sur les rambardes. Il sut alors qu’il n’avait pas à la craindre. Pas tout de suite, pas comme ça.
Il avait toujours été difficile de cerner Olive, mais essayer de la cerner sans l’avoir vraiment vu depuis trois ans relevait presque de l’impossible. Même pour un esprit comme celui de John.
- C’est pas pire dans ce sens-là. C’est pas comme si sur cette île, on pouvait faire grand chose..., il se redressa, l’observant. Quant à mes… “mystères”, maintenant que tu les connais, tu en penses quoi ? - Je n’en pense rien. - Parce que tu parles au passé John, alors où est ton intérêt maintenant ? Nostalgie ? - Ca fait trois ans que tu refuse de me parler.
Sa phrase fut achevée par un contact qui le fit frémir; celui de la main d’Olive sur sa mâchoire carrée, ses doigts se frayant un passage jusque dans sa nuque. Le regard impassible de John tomba dans ses prunelles d’émeraude sans aucun espoir de pouvoir s’en échapper. Olive avait probablement le regard le plus captivant qu’il ait pu croiser dans sa vie.
- ...Tu crois pas que je t’aurais déjà persuadé que tu ne m’as jamais connu si je voulais m’assurer que tu ne sois pas dans mes pattes ? - On est dans la même classe, et je suis plutôt borné comme garçon. Tu ne pourrais pas m'empêcher de vouloir te "rencontrer" à nouveau, encore et encore. - C’est sympa de ma part de te laisser tranquille. Je te fais une fleur. - En faisant en sorte que je sois rongé par une culpabilité qui n’a pas lieu d’être ?, dit-il à voix basse, son regard plongé dans les abysses du sien. - N’abuse pas de ta chance quand je me montre déjà clémente.
« C’est trop aimable. » Aurait-il sifflé en d’autres circonstances. Mais habile, il préféra ne pas relever, restant muet sous le désir de la dangereuse brune. Il vit ses pupilles glisser jusqu’à ses lèvres, une seule seconde. Effet miroir. Et comme elle, il releva son regard dans le sien, aussitôt.
Elle le lâcha alors, et John en profita pour se redresser pleinement, reprenant de la hauteur, sans cesser de l’observer. Il ne se sentait plus en danger. Pas dans l’immédiat. Malgré tout ça, elle n’avait pas été capable de l’attaquer à la première occasion. Elle l’avait laissé parler. Elle l’avait écouté. Elle n’avait pas été totalement fermée et inaccessible.
- Bon. C’est bon, j’vais pas me mêler de leurs histoires alors laisse-moi passer. Volontairement de préférence. J’ai jamais eu à user de ma force contre toi et j’ai pas envie de gaspiller. Mais vu que je n’y vois aucun problème... Ne me tente pas, J.
Echo. John la fixa un instant de ses yeux noirs, le visage toujours aussi fermé, inexpressif. Insondable. Car si on ne cernait pas facilement Olive, c’était également le cas de Johnny. Il parlait certes plus facilement de ce qu’il avait sur le coeur, mais il ne fallait pas espérer tirer quoi que ce soit, un quelconque signe extérieur. Son regard comme son attitude demeuraient toujours impénétrables. Et c’est dans cette attitude impassible que, sans la quitter des yeux, il se décala de deux pas, lui ouvrant le passage. Docile.
Il lui emboîta alors le pas, descendant avec elle, derrière elle, les marches. Une à une, en silence. Un silence qui fut à peine troublé par le bruit de feuille roulée, de briquet étincelant et de souffle toxique qui émana de ses lèvres pendant leur descente.
- Je crois que si tu t’es montrée si « clémente » en ne me faisant pas oublier, c’est parce-que tu ne veux pas que je t’oublie. Et pas uniquement par vengeance, pour me donner regret ou culpabilité.
Il s’arrêta sur une plateforme entre deux escaliers, la fixant, cigarette tapotée à bout de doigts.
- Tu ne veux pas être la seule à garder notre nuit en mémoire, parce-que pour toi aussi elle a compté. Beaucoup plus que tu ne veux l’admettre.
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Dim 16 Nov 2014 - 18:31
“Tu ne pourrais pas m'empêcher de vouloir te "rencontrer" à nouveau, encore et encore.”
C’est ça oui. Toujours autant bouffée par la confiance et l’arrogance. T’es trop sûr de toi Johnny. Trop sûr de moi. De nous peut-être même. C’est ce qui me traverse l’esprit alors qu’il m’ouvre gentiment le chemin et que je ne lui accorde pas un regard.
Si sûr de tout, alors qu’un coup de poker peut tout renverser. Te faire basculer.
Dans mon dos, ça se froisse, ça crépite. Cette odeur reconnaissable entre mille va ressurgir. Je sais qu’il fume toujours les mêmes. Et je chasse de mes souvenirs l’association brûlante avec le goût du whisky ou de la tequila qui a pu se faire par le passé. Trois ans en arrière. Cela n’a pas d’importance. Ça n’en a aucune. C’est infime par rapport au reste. Ce ne sont que de vieilles traces de lui.
- Je crois que si tu t’es montrée si « clémente » en ne me faisant pas oublier, c’est parce-que tu ne veux pas que je t’oublie. Et pas uniquement par vengeance, pour me donner regret ou culpabilité. - Hm. Parce que tu es capable de regretter ou de te sentir coupable maintenant ?
Je ne m’arrête pas. La chute continue. Un tantinet mesquine en réponse à l’essentiel. Moi ? Ne pas vouloir qu’il m’oublie ? Et puis quoi encore. Je ne suis pas une de ses filles qui se languissent d’amour après une nuit à baiser.
- Tu ne veux pas être la seule à garder notre nuit en mémoire, parce-que pour toi aussi elle a compté. Beaucoup plus que tu ne veux l’admettre.
Le volte-face est immédiat. Presque d’un bond, les trois marches qui nous séparaient sont franchies. L’élan m’a donné l’impulsion -pleine de volonté, il ne faut pas le nier- de le pousser dos contre l’escalier brusquement. Et peut-être que la déstabilisation de ce roc de marbre liée à mon poing contre sa mâchoire a aussi joué en ma faveur.
- Ferme-la ! Arrête de vouloir tout comprendre, moi dans le lot ! Sinon, j’te jure, tu vas vraiment le regretter cette fois.
Les mains à son col que j’enserre sous la colère, en oubliant les pavés qui égratignent tout aussi férocement mes genoux.
- Elle a compté ? Et alors ?! Ça sera pas la dernière. Mais j’peux peut-être arrangé ça dès maintenant. Pour que t’y penses plus. Pour que tu perdes tout intérêt. Pour toi, comme pour moi.
L’auto-persuasion, c’est diablement efficace. Mais lui d’abord, parce que j’ai pas de miroir sur moi. Tout bêtement. Et dans la même seconde, mes mains retrouvent son visage, mon front le sien, mon regard le sien. Il faut que je trouve les bons mots. Parce qu'on va le regretter tous les deux de s’être rencontrés. Et on aurait dû s’en douter dès le début.
[#663333] codage par Junnie sur apple-spring. Modifié par Lix. Thks - Re-bidouillée par moua
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV Lun 17 Nov 2014 - 15:17
Olive & John, Novembre, Black
Violence.
Le sourire dément collé à ses lèvres endolories, John perfora Olive du regard, un regard fou l’espace de quelques secondes alors qu’il était allongé dans les escaliers, sous elle, à sa merci.
Comme si ce coup de poing venait de le rendre subitement plus vivant que jamais.
Il souriait, la fixant, ricanant de provocation. Envolé le sage psychologue, l’éternel calme. John avait désormais tout du chien au regard fou dans ce moment privé, dans cet apparté où seule elle pouvait le voir. Animal dangereux, bon à piquer. D’égal à égal dans l’explosion de leur tension, dans le relâchement de leurs nerfs à vifs, dans la tombée des boucliers. Miroirs.
- Ferme-la ! Arrête de vouloir tout comprendre, moi dans le lot ! Sinon, j’te jure, tu vas vraiment le regretter cette fois. - J’arrêterai jamais Olive..., souffla t-il d’un oeil provocateur, sa chemise tiraillée par les mains d’Olive qui s’y cramponnaient. - Elle a compté ? Et alors ?! Ça sera pas la dernière. Mais j’peux peut-être arrangé ça dès maintenant. Pour que t’y penses plus. Pour que tu perdes tout intérêt. Pour toi, comme pour moi.
Elle prit alors son visage, yeux dans les yeux, front contre front, et John ricana de nouveau, ravivant la douleur dans sa mâchoire.
- Vas-y Olive... Persuade-moi...
Il s’empara alors de ses poignets qu’il serra avec force.
- Persuade-toi que ça changera quelque chose.
Il écarta alors ses mains avec force, son sourire s’élargissant à mesure que sa force d’homme dominait la sienne.
- Et après ?, murmura t-il, son regard toujours au fond du sien, la voix pleine de défi. On va se revoir. Et ça va recommencer.
Ses iris glissèrent alors sur sa peau. Sa joue. Ses lèvres. Un souffle.
- Mais c’est peut-être ce que tu veux..., dit-il d’une voix plus douce, plus amère aussi. Qu’on reparte à zéro. Qu’on recommence, et qu’on continue sans l’intervention de mon frère. Son regard remonta dans le sien. Et leurs lèvres se frôlèrent, leurs souffles s’emmêlant, s’embrasant alors qu’il la tenait toujours à bout de bras. Mmh.. Non. Non, tu ne prendrai pas ce risque. Tu ne t’exposerai pas à ça, ...pas à moi.
Un sourire mauvais. Et dans un regard électrique, il la défia yeux dans les yeux, fronçant le nez.
- Faible.
Et il agit alors avec rapidité, ayant l’avantage de savoir avant elle ce qui allait se passer; son pied vint trouver son ventre pour la pousser - sans la frapper - et il se redressa avec énergie, la lâchant, se relevant et descendant quelques marche pour imposer une distance entre eux.
Alors, debout, yeux dans les yeux, il la jugea d’un hochement de tête négatif, la mine dure et supérieure. Aussi méfiant que provocant.
- Utilise ton don comme tu veux Olivia. Ca ne changera rien. Strictement rien. Parce-qu’il y a des choses contre lesquelles tu es simplement impuissante, qu’importe la force que tu y met.
Il se détourna alors d’elle, reprenant sa descente tranquillement sans un regard de plus.
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Sujet: Re: Et si on arrêtait ces conneries... ? PV