Try'na forget you babe, I fall back down •• SID ARSENE
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Sujet: Try'na forget you babe, I fall back down •• SID ARSENE Lun 10 Nov 2014 - 22:37
Try'na forget you babe, I fall back down
On ne la savait pas presque timide, Arsène. On ne la connaissait pas avec ce reflet légèrement humain. Elle a su se faire si détestable, présente dans les pires moments, accroché au bras de votre aimé. Sourire malsain que l’on aimerait tant décrocher. Arsène est un parasite. Un virus ingérable. Arsène est le cauchemar de vos nuits éveillées. Et pourtant, elle n’a plus grand-chose d’effrayant, lorsqu’elle tire nerveusement sur sa jupe pour défroisser des plie inexistant. Elle fronce un peu les sourcils. Elle a cet air d’enfant. Cette existence d’un passé encore heureux qui semble presque cogné dans sa poitrine. Elle sait pas comment l’aborder, Sid. Elle sait pas comment lui dire de rester, elle sait pas comment lui parler. Parce qu’elle tient a lui. Parce que c’est un pas en avant sur un chemin qu’elle se décide enfin a emprunté. Sid, attend la. Sid, reste-la. Elle arrive. Alors bouge pas, d’accord ? Elle est encore maladroite, Arsène. Parce que devant toi elle n’atteint même pas les douze ans. Elle a l’air de ses filles stressées qui hésite sur leurs tenues trop longtemps. C’est pas un premier rendez vous, ça y ressemble pourtant. Parce qu’il y a trop de chose a rattrapé.
Elle c’était dit tant mieux, tant mieux si tu pars. Adieux, les liens, l’amitié, les sentiments c’est mieux quand ça cesse d’exister. Elle t’avait laissé parti sans même un au revoir. Elle avait rien, dit. Muette, pour une fois. Elle avait tourné le dos avec cet air provocateur. Mais elle avait eut le regard légèrement fuyant, la seconde d’après. Et t’était plus la. Et c’était vide tu sais ? T’étais plus la. Et tu lui avais manqué. Peut être qu’elle est pas faite pour être seule Arsène. Elle se persuade qu’elle n’est heureuse que comme ça. Mais c’est pas vrai, toi tu le sais n’est ce pas ? Non tu ne le sais pas, parce qu’elle te la jamais avouer. Prononcer l’attachement, c’est le rendre réel. Le rendre réel, c’est s’exposer. Elle s’expose pas Arsène. Les faiblesses elle les enferme à tout jamais.
Elle a peut être grandi, cette fois. Parce qu’elle essaye comme elle peut, de revenir vers toi. Une façon de se dire cette fois tu pourras pas partir comme ça. Une façon d’avouer qu’elle a besoin de toi. Avec toi c’est presque tenir un rôle. Faire semblant que tout va bien, que cette vie lui convient. Qu’elle assume ses conneries en cascade, ses existences ruinées juste en froissant des draps. Bien sur que j’assume tout ce que je suis, bien sur que tout me convient. Bien sur. Pourtant c’st une tenue plus sage qu’elle aborde devant toi, des gestes plus hésitant qu’elle effectue. Un pas plus rapide qu’elle laisse dans les couloirs.
Elle s’invente des excuses, elle sait pas par ou commencer. Elle sait presque pas quoi te dire. Elle veut seulement que ça recommence pas. Alors elle a envoyé son message, comme une demande d’aide détourner. C’est pas la mécanique le problème. Ou seulement celle présente dans son cœur. C’est stupide. Tellement stupide. Elle exige Arsène. Elle ne demande pas. Et pourtant avec toi elle met les formes. C’est presque des s’il te plait qu’elle voudrait te formuler tout pas. S’il te plait Sid, s’il te plait on recommence. S’il te plait, on se sépare plus cette fois.
« Hey, Sid » Une respiration un peu trop grand. Une gamine qui s’assume plus. Une pute qui avec toi ne l’est pas. Meme si elle voulait te prendre dans ses bras, elle y arriverait pas.
« J’sais pas trop ce qu’elle a, j’pense pas que se soit super grave, mais bon, j’me suis dis que si tu pouvais vérifier se serait bien. Fin c’est cool si t’es venu. Bon… Sinon. Tu vas bien ? »
Respire Arsène. Respire. C’est les mots qu’elle se surprend a aligné bien trop vite, comme si elle avait pas le temps, pas le temps de tout dire. Comme si on lui avait laissé qu’un emplacement trop court pour s’accrocher a ta vie. C’est pas trop son truc les liens. Et le votre ressemble plus à grand-chose. Faut qu’elle s’habitue de nouveau à tout ça. Et encore, faut que tu veuilles d’elle pour ça.
« Je la ménage pas trop. J’sais pas combien de fois j’ai put faire le tour de l’ile…. »
C’était le seul moyen de plus penser à cette putain de vie pourri. A tout ces gens que je supporte pas.
Sujet: Re: Try'na forget you babe, I fall back down •• SID ARSENE Dim 16 Nov 2014 - 16:08
Tu frictionnes nerveusement l’extrémité de la tige contre l’émail. Les centaines de petites pousses s'agglutinent dans les trous, puis remontent sur les bosses, procédant à leur petit balai quotidien. Un fouillis transversal pourtant coordonné par les mouvements répétitif de ton coude. De haut en bas. De gauche à droite. Le goût acidulé du citron vert vient pétiller sur tes papilles pendant que, pour la dixième fois, tu relis le petit morceau de papier froissé que tu tiens dans la main droite. L'écriture singulière et légèrement penchée qui s'y trouve te laisse perplexe. Parce que Sid, tu ne sais pas. Sid, c'est comme si t’étais toujours là-bas, en Australie. Tu pensais qu'en partant, tout disparaîtrait en même temps que toi, aussi simplement que le soleil se barre laissant place à la Lune. Mais non, les souvenirs subsistent, dans ton cœur erratique qui peine à les nier. non non, ça marche pas comme ça et toi, t’as eu le malheur de penser que oui.
Quand t’as reçu son lms, les questions se sont mise à surgir un peu partout. Tu fais quoi maintenant ? Tu lui dis oui ou tu t'défiles Sid ? T’es retombé dans les doutes, tu t’es noyé dans l'appréhension. A graviter loin d'elle tu t’en bouffais les doigts. Tu ne pensais pas qu'elle reviendrait d’elle-même. Tu pensais rester seul. Ou devoir aller la chercher, lui dire à quel point elle te manque. Et pourtant, elle veut te voir. Arsène. Alors que tout ce que tu mérites, c'est qu'elle ne t'approches pas.
Arsène, c'est un peu de toi. Des petits bouts comme ci comme ça. Une restructuration de ce qu'il reste du Sid d'avant. Du Sid plein d'espoir qui se cachait pas derrière ses lunettes. Du Sid qu’avait la foi et qui pensait que réussir, ça le mènerait forcément à quelques choses. C'est la fille avec qui t'avais pas besoin de rougir. Celle avec qui tu pouvais tout lâcher, sans t'inquiéter. C'était celle qui te comprenait le mieux, avant que tu te barres pour l'autre bout du monde. Tu la vois, parfois, qui marche dans les couloirs. Tu le croises, son regard, quand il traîne vers toi par inadvertance. T’as l’impression d’la frôler des doigts, et pourtant, elle est pas assez proche pour ça. T’aurais jamais dû revenir. C’est ce que tu répètes sous tes couvertures. C’est ce que tu susurres au coin d’ton oreiller. Mais pourtant, tu est là. Parce que tu n’es pas capable de te décider. Incapable de ne pas revenir sur tes choix. Trop con pour ne pas te retourner quand tu comprends que c’est trop tard. Trop stupide pour tenir tes propres promesses. Pas encore assez lâche pour avancer sans te soucier des autres.
Tu finis par cracher négligemment le dentifrice dans l’évier, arrêtant là tes divagations. Ta manche vient essuyer tes lèvres blanchies par le dentifrice, puis tu jettes un regard à la glace. Tu ressembles plus à grand-chose. C’est navrant. T’as des cernes si grands qu’ils seraient pas fichu de disparaître, même sous une couche de fond de teint de salope. Mais c'est pas ça qui t'empêche de franchir la porte.
C'est peut-être trop tôt pour ça; Peut-être que t’es pas prêt à la revoir, à t'exposer au passé, à son indifférence. A te la prendre dans les dents en mode "ah t'es pas mort toi ? Dommage". Ce n’est pas ta faute si les mauvaises herbes sont celles qui reviennent. Sid, t’as ce regard un peu perdu, comme si tu cherchais quelqu'un dans une foule inexistante, un truc à quoi te raccrocher. Tu marches dans le parc, jusqu'au parking à vélo puis te pose sur la selle d'un bmx random en tâchant d'avoir l'air absorbé par les voitures arrêtées un peu plus loin. Tu les comptent pour pas trop penser. Tu attends. Tu l'attends. Elle. Celle qui a fait un pas vers toi alors que tu t’es contenté, si stupidement, de patienter avec ton putain d'espoir. « Hey, Sid » A l'entente de ton prénom, tu feins un regard vers elle. « Ah, ... salut toi. » Ta voix elle lâche en plein milieu d'une stupide phrase. Salut toi, bien sûr que c'est elle, ducon. Comme si tu la voyais pas. Celle pour qui t’aurais décroché la lune. Celle avec qui t’arrivais à sourire sans t'forcer. Ouai, c'est bien elle qu'à demandé un service, sinon tu serais pas venu. Ta langue vient s’appuyer sur tes dents de devant alors que l'anxiété monte. T’as jamais été du genre à meubler la conversation de futilité, mais un bonjour dans les normes, un salut sans cafouiller, ça aurait peut-être été mieux pour recommencer, non ? Tu déglutis nerveusement en fixant le sol. Tu ressembles à un gosse qui va se faire gronder par maman alors que d'habitude t’as cet air je m'en foutiste qui te scier si bien. T’oses même pas la regarder en face après tout ce que vous avez partagé. T’oses même pas l’appeler par son prénom. T’as peur qu'elle s'en aille, qu'elle te laisse en plan juste après, comme tu l’as fait avant elle. « J’sais pas trop ce qu’elle a, j’pense pas que se soit super grave, mais bon, j’me suis dis que si tu pouvais vérifier se serait bien. Fin c’est cool si t’es venu. Bon… Sinon. Tu vas bien ? »
Tu hoches la tête, un peu ailleurs, avant de relever les yeux. Tu te demandes si elle va disparaître, comme dans les films. Mais non, elle est toujours là quand tes pupilles viennent s’attacher aux siennes. Elle a pas bougé, la jolie brune et elle a l’air aussi mal à l’aise que toi. Faut croire que y'en a aucun pour rattraper l'autre. « Ça peut aller, moi. Ça fait bizarre de revenir par contre. » ça fait bizarre de te dire que t’es partis. Bizarre de te rendre compte d'à quel point t’as changé. D'à quel point tout a changé. Bizarre d'être à Prismver, de nouveau. Un léger sourire vient illuminer ton visage pendant que tu remets soigneusement tes lunettes en place sur le bout de ton nez. « Je la ménage pas trop. J’sais pas combien de fois j’ai put faire le tour de l’ile…. » Tu cherches même pas la Harley du regard, toi qui crush systématiquement sur ce genre de choses. T’as plutôt envie de lui demander si elle, elle se ménage. Si ça va, depuis. Comment elle a passé ces deux ans. Mais ça ne veut pas sortir, parce que t’as peur de sa réponse. T’as peur d’entendre ce que tu ne peux supporter. Tu ne veux pas t’en vouloir plus que maintenant. T’aimerais recoller les morceaux, mais tu veux même pas les voir. « Et toi ? Ta vie, ça roule ? Etre prof ici, c'est bien ? Genre de bosser là où tu devais passer ton temps à lorgner les enseignants en saisissant deux brides de leur cours pas forcément intéressant au passage ? » T'attend un peu avant de continuer. Tu inspires avant de mimer une grimace. T'as tellement de choses à dire. Trop de truc à rattraper. Tu sais même pas sur quoi continuer. « Moi j'pourrais pas, t'as bien du courage. Surtout que bon, si t'as des E, ça doit pas être joli joli. Pour ta beauté, je verrais un peu plus tard. J'espère que tu l'as pas trop martyrisée quand j'étais pas là. Remarque, t'as eu le temps, en deux ans. »
Ta tête vient pencher sur le côté, une moue songeuse venant s'agripper à tes lèvres. T’as envie que ça redevienne comme avant, de redevenir ce petit garçon qu'a pas encore trempé dans une vie sale. Mais t’oses pas le dire, que tu veux rester avec elle, que tu veux reprendre où vous en étiez. Tu voudrais l’emmener ailleurs, rattraper le temps perdu, qu’elle te dise qu’elle va bien. Tu voudrais qu’elle te mente, un peu, juste pour que t'ailles mieux. « ça fait longtemps, quand même. ça m'a manqué tu sais. » . Tu rigoles, doucement. ça sonne un peu faux, parce que là, maintenant, tu t'en fiche un peu, du temps, mais ça l'est pas tant que ça, au fond. C'est un aveu, opacifié. T'as juste oublié de dire que c'est elle, que tu voulais.
Sujet: Re: Try'na forget you babe, I fall back down •• SID ARSENE Dim 16 Nov 2014 - 17:59
Try'na forget you babe, I fall back down
Tu te rends pas compte Sid, vraiment pas. C’est un vide dans la poitrine d’Arsène, un vide de toi. Un manque trop grand qu’elle cache difficilement. Un vide, qu’on comble comme on peut, n’importe comment. Elle a chassé le prénom qu’elle aimait pourtant formuler. Elle a chassé le passé d’une vie heureuse. Elle t’a laissé partir. Tu sais Sid, tu es son plus grand regret. Tu peux pas savoir le nombre de vois ou elle s’est rejoué la scène. Des tas de version juste pour te rattraper. Des versions ou elle formule qu’elle a besoin de toi, que t’as pas droit de t’en aller. Parce que Sid sans toi, elle est plus grand-chose. Parce que sans toi Sid, Arsène disparait. Il n’y a plus que Lust. La salope la putain que tous ont détesté bien vite, cette même personne qui craint l’idée que tu te ranges de leurs coté. Elle déteste le monde comme le monde la déteste. Mais toi Sid, t’as jamais été les autres. Jamais, jamais. Sid tu sais, t’as toujours été particulier.
Elle t’en veut pas Sid, alors pense pas a repartir. Elle t’en veut pas Sid, faudrait qu’elle puisse te l’expliquer. C’est à elle qu’elle en veut, a cette faiblesse si bien caché. A cet égoïsme qui ne sait pas exprimer comme il fallait. Elle est stupide Arsène, mais elle est abîmer. T’as qu’a partir Sid, va t’en, fait ton chemin, allez, part, part de toute façon, j’sais très bien me débrouiller. C’était la colère Sid, dans son cœur en tempête, c’était la tristesse à laquelle elle ne sait s’habitué. Elle ne se laisse pas souffrir Arsène, elle affronte les épreuves. Elle est forte tu vois ? Elle se relève toujours ? Pourtant lorsque t’es revenu, elle serait presque tombée à genoux. Comme si en t’attendant elle n’avait fait que de l’apnée. Comme si c’était le poids de ses épaules qu’on avait enlevé. Un putain de voile qu’on aurait enfin levé. Elle t’avait oublié tu sais ? Faussement oublié. Rangé dans un coin de cœur que l’on ne veut pas utiliser. Elle avait fixé un nouvelle horizon, une direction sans ta présence a tes coté. Elle avait apprit à se mentir, comme elle l’a toujours si bien fait. Et il y avait eut ton regard, et c’était comme la clef pour faire réveillé les souvenirs. Chassé les mensonges, t’as toujours été le seul à pouvoir y arrivé. Elle aurait presque chialé. Pourtant elle pleure pas. Pourtant elle est forte. Mais toi tu sais que c’est pas vrai tout ça. Toi tu la connais, Arsène. Toi tu n’as jamais vraiment connu Lust. Ou juste de loin, la contre les corps qui réclament. Elle n’a jamais voulu gouter ta chair, non Sid. Toi c’est le cœur qu’elle a voulu posséder. Les mais froides qui pourtant savent réchauffer.
Elle n’est pas courageuse Arsène. Elle est seulement suicidaire, à se jeter dans une bataille contre le monde entier. A vouloir mettre a ses pieds l’univers. Arsène n’est pas courageuse. Arsène c’est seulement de la haine agglutiner sur un cœur écorché, fragmenté, recollé, falsifié. Pas de place pour les sentiments, toujours allé de l’avant. Mais pour toi elle jette un coup d’œil en arrière. Pour toi elle ose penser aux prémisses d’une vie qu’elle a foutue en l’air. Pour toi elle ose réclamer les sourires, la délicatesse, et d’autre truc de gonzesse qu’elle déclare ne jamais supporter. Pour toi elle n’est pas femme, pour toi elle n’est pas grand-chose. Mais elle te donnerait tout si tu lui demandais. Tout Sid. En entier. Sans rien laissé. Tout. Tout. Parce que t’es l’exile, la sorti de secoure. T’es son refuge Sid. T’es son ami. Sid, Sid. T’es le seul qui lui donne l’impression d’avoir le droit d’être heureuse. Sid, tu ne te rends pas compte de la place qu’elle a su te donner. T’es contre tout ces principes, t’es tout ce qu’elle se retient de faire. La dernière attache dont elle n’arrive pas à se débarrasser. Dont elle ne veut se débarrasser.
Vous n’êtes que des idiots qui ne savent pas démêler les fils, interpréter les signes. Des idiots, des idiots aux regardent qui se fuient et qui se cherche l’instant d’après. Un mauvais timing, une vie mal raccordé. Et vous êtes la, si proche, avec vos yeux fermer, votre peur de la disparition une fois les paupières river sur la direction de l’âme sœur à sauver. Elle ne se ménage pas Arsène, elle a les mêmes cernes que toi. Mais cacher les choses ca vous connait. Elle les voit pas, les tiennes, derrière tes vitres teintées. Elle les dessinerait presque pourtant lorsque vos pupilles s’accrochent enfin. Et tu questionne, et elle sait pas quoi répondre. Elle ouvre la bouche pour formuler quelque chose, mais ça vient pas. La vie sans toi Sid, c’était comme une humanité perdu. Elle a pas envie de te parler de cette Arsène la, elle a pas envie de te faire connaitre celle qui se moque des autres, qui ruine les vies. Pour toi elle n’a pas envie d’être monstre. Pourtant elle se doute, que tu es au courant de ces choses la. Tout le monde le sait n’est ce pas ? Elles ont toujours été si rapides, ces rumeurs.
Non elle n’est pas courageuse Sid, elle est seulement acharnée. Seulement rancunière, affamé de vengeance. Elle est ici parce qu’elle ne peut s’en défaire. C’est un choix qu’elle pense faire mais qu’elle n’assumera réellement jamais. Arsène est bloqué, coincé dans un fragment de vie, elle tourne en rond comme l’animal en cage qu’elle a fini par devenir. Elle s’emprisonne Arsène en proclamant qu’elle est libre. Personne n’est capable de lui mettre de barrière, non, parce qu’elle en a déjà tout un tas qu’elle est la seule à avoir placé. Mais face a toi, elle a osé en pousser quelque une. Elle veut tendre le bras et te tirer vers elle, elle veut te dire que deux ans c’est beaucoup trop, te dire a quel point ca fait mal de te savoir ailleurs. A quel point c’est difficile sans toi. A quel point elle a fait n’importe quoi. Mais c’est pas de ta faute Sid, c’est pas de ta faute. C’est juste Arsène qui s’est mise à déconner. C’est juste elle, elle qui fait jamais ce qu’il faut. Toujours porté sur le mauvais choix. Mais laisse lui choisir le bon cette fois, laisse la te choisir toi.
Il y a cette proximité qui la hante et cette distance qui l’étouffe, un entre deux insupportable que vous ne savez abolir. Une prise de contacte innocente que l’on ne sait trop gérer. Des mots sur lequel ont hésitent faute de savoir clairement s’exprimer. C’est des conversations de surface, presque des murmures malhabile, alors que c’est les cœurs qui hurlent pour que rien ne s’en aille une fois encore. Le besoin est trop grand Sid, tellement grand. Elle se sait égoïste de te vouloir a ses coté. Mais t’as cette importance qu’elle n’arrive à donner à aucuns autres. Elle s’est attaché pourtant a de nouvelles personne, mais ça marche pas Sid, elle se laisse pas le droit. Faut avancer, toujours avancer. C’est un mécanisme de défense qu’elle a soigneusement programmé. Mais t’es son retour en arrière, la sauvegarde qu’on peut pas effacer.
Et puis tu prononces ce qui crève sur ses lèvres, ca a se reflexe de couper un instant sa respiration. Une mise en suspension du temps. Un souffle qu’il faut reprendre bien vite. Et Ca lui sert le cœur Sid, et ça lui fait un peu mal, au fond. Mais ça lui fait plaisir. Ca la rassure Arsène de voir qu’elle n’est pas seul, de voir que ses sentiments font un peu écho au tiens. Combien de fois on a souhaité sa mort, combien de vois on a rué de coup pour la faire taire, combien de personne priant pour que son image ne soit qu’on lointain souvenir. Elle a eut peur Arsène, que tu finisses par penser cela a ton tour. Alors ça lui comprime la gorge, alors ça fait remonter les émotions. Alors quand tu lui dis ça Sid, elle a douze ans et veut seulement rentrer a la maison en serrant un peu trop fort ta main.
« C’est long deux ans Sid. C’était pas pareil sans toi. »
Murmure. J’étais plus la même sans toi. Et quand j’te regarde comme ça Sid, quand nos existences se rappellent l’un à l’autre, j’peux plus détacher mon regard de ta silhouette. J’sais pas ce que je cherche, j’sais plus très bien. T’es-la. T’es la et c’est la seul chose que j’veux me dire. T’es-la. T’es-la. Et reste encore s’il te plait.
« Pas mal de choses on changé tu sais ? Mais il y en a aussi tout un tas qui reste éternellement pareil »
Comme ce que renferme son cœur pour toi. T’as beau faire un ravage dans sa tête, c’est toujours pareil pourtant. Il y a ce besoin qui hurle. Ce vide qui ne semble pouvoir être comblé que par toi. Viens réparer son cœur Sid, s’il te plait, emprunter de nouveau se chemin avec elle. Sans toi elle ne sait plus comment avancer.
« J’espère que ce que tu verras, ce nouveau prism’, ne te donneras pas envie de partir de nouveau. »
Parce que j’ai peur que tu l’aimes pas celle que tu vas voir, j’ai peur que tu reconnaisses plus grand choses. J’ai peur que tu la détestes parce que c’est le seul sentiment qu’elle sait provoquer. J’ai peur Sid, j’ai tellement peur. Peur de te perdre encore.
Il y a ses mains qui torturent ses avant bras, une envie qu’il faut contrôler, elle voudrait joindre tes doigts aux siens pour te savoir plus réel, pour t’empêcher de t’envoler. Mais elle a peur que tout se brise Arsène. La avec vos corps si fragile, avec vos cœurs en miette.
« Tu m’as manqué Sid… »
Avoue Arsène, enfin, avoue. Depuis quand n’as-tu pas prononcé de formule si sincère. Et c’est la main qui passe sur son front comme pour se planquer un peu plus. Ca lui va pas, elle est mal à l’aise. Elle est anxieuse de faire le faux pas qui te donneras envie de t’en aller.
Sujet: Re: Try'na forget you babe, I fall back down •• SID ARSENE Jeu 27 Nov 2014 - 22:59
Pourquoi, putain. La question qui revient à chaque fois, ça a toujours été celle-là. Jamais une autre. C'était celle -là, au début. Et c'est toujours elle, même maintenant, même tant d'années plus tard. Arsène. Elle était là, quand ça allait pas, quand t'étais pas dans tes bons jours. Elle les a subit tes coups d'gueules. Elle les a vécu tes prises de becs, au premier rang. Mais quoi qu'il en soit, elle était toujours là. Quelques part, pas loin, à portée, accessible. Présente quand tu riais, quand tu souriais. Quand t'avais une idée loufoque à proposer. Elle était toujours assez proche pour que tu te perdes pas. Aujourd'hui encore, elle efface tout, juste pour recommencer. Elle fait tout, pour aller de l'avant, alors que toi, t'as même pas été capable de faire le bon choix. T'aurais dû la choisir elle, au lieu du reste. T'aurais pas dû hésiter, t'aurais pas dû te barrer. T'avais pas à réfléchir, t'avais pas à te tromper. T'aurais dû continuer, aussi bien qu'elle le fait. T'aurais dû faire comme elle, comme Arsène, la fille fragile, mais qui sait ce qu'elle veut, au fond, même si elle le montre pas à tout l'monde. Cette fille là, elle a pas compris que t'étais qu'une ordure. Elle a pas l'air de s'en rappeler, que tu l'as lâché. Elle semble pas non plus s'en souvenir, que tu t'es barré. C'es toujours la même Arsène, elle a pas changé. Toujours à t'pardonner alors que t'as fais la pire bêtise qui soit.
Arsène, allez dit lui pourquoi tu l'aimes alors qu'il se déteste. Dis lui pourquoi t'es là, pourquoi tu restes. Dis lui pourquoi. Allez dit lui, putain. Si elle savait comme tu t'en veux. Si elle pouvait voir à quel point tu comprends pas. Si elle pouvait se voir comme tu la vois. Pour toi, Arsène n'est que bonté, n'est que volupté. La vilaine garce n'existe pas. Celle dont on parle n'est que chimère. Celle qu'on craint n'est qu'une superstition à des pas de la réalité. Parce que toi, t'as su la cerner. Parce qu'avec toi, elle se montre autrement. Elle se montre comme elle est. T'as jamais vraiment réussi à comprendre pourquoi elle t'as choisi toi. T'as jamais vraiment su pourquoi avec toi, c'était pas pareil. Pourquoi elle t'avais à la bonne. Pourquoi elle t'acceptait alors qu'elle bouffait les autres à côté. Tu t'es jamais senti capable d'être son ami. Elle aurait dû en choisir un autre. Quelqu'un de mieux. Un type plus à même de résoudre ses problèmes. Un qui lui aurait ouvert les bras pour la réconforter, pas un squelette se contentant de lui offrir son épaule et un mouchoir pour pleurer.
« C’est long deux ans Sid. C’était pas pareil sans toi. »
Encore une fois, elle ose. Elle dit ce que tu penses tout bas. Elle balaye le reste comme s'il n'existait pas. Tu l'admires tellement, d'arriver à faire ça, alors que toi t'y arrives carrément pas. Mais en tout cas, ce qu'elle dit, ça sonne beau, ça sonne vrai. C'était pareil pour toi, là-bas. T'avais ces pensées pessimistes qui fusaient à longueur de journées. T'avais ces mots qui voulaient pas sortir, faute d'être ignorés. Il te manquait Arsène. Il te manquait son tout pour pouvoir calquer le tiens. Il te manquait son naturel. Son adorable façon de froncer le nez quand t'avais fait un truc pas bien. Son air amusé quand elle te regardait esquisser vos initial sur le sable. La lueur qui brillait dans ses yeux la fois où tu lui a offert une bague en rouleau de réglisse. Le rictus qui voulait dire va pas plus loin, ça t'amèneras rien. Puis sa main qui venait se glisser dans la tienne, comme si y elle avait toujours eu sa place. Il te manquait tout ça, et sa façon de t'apprendre à vivre comme les autres, à oublier le reste, à ne plus y penser.
Mais tout ça, t'as pas arrêté d'y songer. Tout ces moments, tu les as gardé dans un coin de toi. Et tu les as remplacé par tes aprioris, par tes préjugés volés aux autres, à l'arraché. T'as cherché d'autres modèles, des références nouvelles pour combler l'immense trou, pour effacer ta peine. T'as faussé ta vie en en laissant la moitié ici. T'as pensé Arsène, t'as vécu Arsène, t'as bouffé Arsène. De loin. De trop loin. T'as mal grandit. T'as commencé à traîner avec des gens moins nets. T'as trempé das des choses pas correctes. Tu t'es perdu dans l'apoptose de tes restes. Mais maintenant, ça compte plus, juste parce qu'elle est là.
« Sans toi non plus. Mais on sait maintenant tous les deux à quel point je suis stupide. Partir c'était pas une solution. Ou du moins, c'était pas la bonne. »
Mais tu l'as pas compris assez vite. ça t'as pris du temps à le calculer, à l'assimiler. ça t'as pris du temps, pour revenir. Mais t'as finis par réagir, alors t'espère que ça te portera pas trop préjudice.
« Pas mal de choses ont changé tu sais ? Mais il y en a aussi tout un tas qui reste éternellement pareille »
Tu te demandes si elle parle de toi, de vous. T'as peur qu'elle te dise qu'elle a trouvé quelqu'un d'autre. Quelqu'un pour te remplacer. T'as pas envie qu'elle t'avoue qu'en fait, elle préfère rester avec lui, parce qu'au moins, il la laissera pas comme tu l'as fait. Tu serres les dents, ta mâchoire se contracte. Elle se referme sur tes doutes. Et tu regrettes ton absence. Elle te laisse un goût amer, dans la bouche.
« J’espère que ce que tu verras, ce nouveau prism’, ne te donneras pas envie de partir de nouveau. »
T'es revenu pour elle. Pas pour Prismver. Si tu t'es tapé vingt-trois heures d'avion à t'en retourner l'estomac, c'est pas pour revoir les autres. C'est juste parce que t'as jugé que deux ans, c'était trop long, et que tu tiendrais pas plus longtemps. C'est juste parce que t'as décidé de mettre fin aux conneries. Mais tu peux pas t'empêcher de continuer à la regarder, en silence, juste pour rattraper le temps perdu. Juste pour te remémorer. De la façon dont bouge ses lèvres affriolantes quand elle parle alors que tu t'accroches désespérément à ses mots. De la manière dont ses mèches brunes dessinent des courbes doucereuses sur ses joues. De l'impact de ses mots, de ses propos et de ses beaux yeux qui renferment pour toi tant de tristesses, tant de promesses, tant de secrets. T'aimes penser que t'es pas comme les autres. T'es drogué par son âme, pas par son don ou ses courbes sensuelles. Tu es là parce que t'as besoin d'elle pour ne pas dériver. T'as besoin d'elle pour t'y accrocher. Arsène, c'est l'autre atome de ta molécule. C'est le cytoplasme qui empli tes cellules. C'est l'épiphyse de tes os. C'est ton cadre. C'est celle qui te tient en place. Avec elle, t'as cette sensation d'acceptation que tu pensais ne plus ressentir. T’as la vie pour Arsène. T’as Arsène pour oxygène. Mais tu ne l'aimes pas que pour ce qu'elle montre. Tu l'aimes pour ce qu'elle est. Pour la clarté de son être, si différente entre tes mains que dans celles des autres. Tu l'aimes bien, mais pas comme eux. T'as pas ce regard trop désireux. Tu la prend pas pour une salope. Pour toi, Arsène, c'est une petite enfant fragile. C'est cette gosse que t'as toujours vu en elle. Et tu veux continuer de la voir comme ça.
Parce que tu sais, pourquoi elle peut se montrer si malsaine. Tu l'as entrevu, cette fois là. Cette fois qu'a ébranlée sa vie à son paroxysme. Et ça fait deux ans que tu enterres ce secret. ça fait deux ans que tu cogites. Deux putains d'années que tu sais qu'Arsène a perdu une partie d'elle au fin fond d'sa jeunesse. 2 ans que tu sais que son oncle a abusé d'elle. Comme quoi, rien qu'une journée peut changer toute une façon de penser. Rien que quelques minutes peuvent détruire l'image qu'on se fait de quelqu'un. Et l'image de la personne qu'on se fera après.
« Tu m’as manqué Sid… »
Sa main vient s’apposer sur ton front. Le contact a beau être doux et innocent, ta main à toi ne peut pas s'empêcher de remonter saisir son poignet. Fermement. Volontairement.
«C’est pas ça la bonne réponse, Arsène. La bonne réponse c’est : mais qu’est-ce que j'ai foutu ? Et qu'est-ce qu'on fous et pourquoi ? Pourquoi t'acceptes ça ?»
Voila, c'est dit. Et maintenant, tu la redescend, sa main. Et tu viens la prendre dans la tienne, aussi doucement qu'on le ferait avec un enfant. A la façon d'une ancre qui saisit un cailloux. C'est ton accroche Arsène, mais t'as peur que la corde cède.