Sujet: Don't leave me now •• LOÏANA Dim 7 Déc 2014 - 18:05
I need you
En fait le problème avec Lone c’était qu’elle était toujours indécise. Elle était enroulée dans sa couette, à marmonner des insultes et des plaintes depuis quelques heures. Parce qu’elle se paume Lone. Elle a accepté cette invitation mais elle sait pas pourquoi. Elle sait pas si c’est par envie de la revoir ou juste par vengeance. Parce que bordel, elle avait envie de lui coller son poing dans la figure depuis la dernière fois. Mais Lone est toujours indécise. Lone elle sait pas éclairer ses pensées. Elle sait pas éclairer ses sentiments. Alors elle avait accepté. Mais elle sait pas pourquoi. Et ça, Lone, elle détestait continuellement ne rien comprendre. Pourtant Lone elle se décida à se bouger, mécaniquement, sans réel sentiment. Parce qu’elle savait déjà d’avance que cette fête allait regorger de stupidités en tout genre. Au moins il y aurait de l’alcool, et ça c’était le seul point qui l’enjouait. Se noyer dans l’alcool, se noyer dans ses larmes, se noyer dans son désespoir.
Après quelques minutes à essayer de se donner bonne mine, elle traîna les pieds vers la porte pour se rendre à la plage. C’était loin, ça allait être long et ça l’ennuyait. Elle soupira, réajusta sa veste et franchit le pas tout en continuant à se plaindre éternellement. La route lui semblait interminable. Ses talons retentissaient dans le calme de la ville, dans la noirceur des ombres qui s’étendaient au loin. Elle sortit une énième cigarette qu’elle cala entre ses lèvres. Fume Lone. Fume parce que tu en as besoin. Fume parce que t’es juste une putain de droguée. C’est ça Lone. Détruis-toi les poumons à coup de fumée toxique. De toute manière, personne te pleurera. T’es seule Lone. Et tu resteras seule. Toujours. Elle avait autant la noirceur dans les poumons que dans le cœur Lone. Elle voulait déjà rentrer. Elle voulait retourner sous sa couette, et dormir encore et toujours. Ne rien faire, être oubliée. Pourtant elle devait y aller Lone. Elle ravala ses larmes et continua son chemin vers la source du bourdonnement lointain.
Sa première réaction fut d’être blasée. Elle leva les yeux vers les lumières scintillantes et le yacht qui s’imposait face à sa maigre prestance. Elle avait mal au crâne. Trop de couleurs qui lui agressaient la rétine, trop de musique qui tambourinait avec un écho assourdissant, trop de mielleux qui lui donnait des nausées. Fronçant les sourcils et serrant les poings pour ne pas fracasser les crânes du couple qui braillait d’émerveillement à côté d’elle, elle enfila ce masque stupide et s’enfonça dans la foule à la recherche de sa partenaire.
Après quelques bousculades, et avoir manqué de se battre une bonne dizaine de fois, elle se dirigea vers une silhouette qu’elle pensait être celle de Gaïana. Pas dur à deviner vu la taille qu’elle faisait. Elle se planta devant elle en soupirant et en tournant la tête pour ne pas croiser ce regard qu’elle appréhendait tellement. Lone elle détestait être regardée, et encore plus sapée avec une robe. Elle piétinait déjà mais elle tenta de conserver un minimum de dignité.
« Salut. »
Elle le cria plus fort et plus agressive qu’elle ne l’aurait voulu mais c’était comme ça. C’était Lone, et elle changerait pas. Même le temps d’une soirée. Même le temps d’être avec une présence qui atténuait sa colère sans qu’elle ne le sache vraiment. Au final, marre d’être bousculée, elle tira Gaïana par le bras et l’emmena plus loin, où au moins, elles ne risqueraient pas de se faire pousser pour un rien. Elle choppa deux shooters à un serveur et en casa un dans la main de la brune avant d’avaler le sien d’une traite.
« A la tienne. »
Elle grogna puis croisa les bras tout en continuant à éviter ce regard qui paraissait transpercer son âme.
« J’te préviens, je suis pas venue ici pour danser ni pour une rencontre mielleuse avec le premier abruti du coin. »
Elle était tellement agressive Lone. Elle était toujours de mauvaise humeur Lone. Et encore plus ce soir, parce qu’elle savait, elle savait au fond d’elle que quelque chose allait changer. Oui Lone, elle avait peur, elle craignait pour elle. Pour Gaïana.
Sujet: Re: Don't leave me now •• LOÏANA Dim 7 Déc 2014 - 19:08
if the night is burning i will cover your eyes
Tu l’as fait Epo. T’as invité Lone à la Jim’s. Et le mieux dans l’histoire ? Elle a accepté. Vous avez échangé vos bracelets, t’as cru que ta respiration n’allait plus jamais reprendre après ça. Le soir même, un peu en avance, t’as décidé de pas en faire trop - mais quand même d’être présentable. Après une douche brûlante et un quart d’heure passé à torturer ton visage, t’es presque prête. Physiquement c’est parfait, mentalement… On est loin du compte. Tu choppes une clope et inspire profondément, t’essayes de faire passer le stress dans une bouffée de fumée. Evidemment, ça marche pas.
T’as peur, Epo. Peur qu’elle vienne pas, peur qu’elle te plante ou qu’elle se pointe dans l’unique but de t’en mettre plein la gueule - t’as beau être parano, t’espères de toutes tes forces qu’elle fera pas ça. De ton côté, tu veux juste passer du temps avec elle, et cette grosse fête ça te semblait l’excuse idéale pour grappiller quelques heures à ses côtés. Donc t’as foncé, à peine suffisamment courageuse pour lui envoyer des LMS ; fallait pas penser que t’allais l’inviter de vive voix, t’es téméraire mais pas suicidaire. Quoique.
Serrant le dernier message qu’elle t’a envoyé, tu sens un sourire se dessiner sur tes lèvres, et tu sors finalement, une veste noire sur le dos. Tu peux pas t’empêcher de te demander comment elle va être habillée, comment elle va te regarder, ce qu’elle va te dire. T’as pas envie qu’elle t’engueule, ce soir. Qu’elle te foudroie du regard ou qu’elle t’ignore. Ce soir t’as envie que vous mettiez de côté tout ce qu’il s’est passé, que vous recommenciez à zéro.
Malgré tout, t’es terrifiée. Pas par tes propres sentiments mais par les siens. Si elle est hétéro, comment tu vas faire ? Elle y pourra rien, c’est pas contrôlable. Alors Epo, qu’est-ce que tu ferais si ton coeur hurlait sa douleur au fond de ta poitrine ? T’en sais rien, hein ? Non, bien sûr que non. T’es paumée, t’arrives pas à penser à autre chose. Alors autant écarter tout le doute et se concentrer sur cette petite étincelle d’espoir qui brille dans tes pupilles bleutées. Le masque attaché par deux fils cachés sous ta chevelure sombre, tu la cherches des yeux au milieu de la foule, un peu mal à l’aise - trop de gens, trop de mouvements, trop de contacts.
Au final, t’es pas super bien dans les espaces comme ça. Et finalement c’est Lone qui te trouve, Lone qui se pose devant toi. Lone qui te coupe le souffle par son apparence. Elle a pas besoin de faire attention, Lone. Elle est pire que belle, avec ses cheveux longs et son odeur de miel, de vanille. T’es sur le cul, tu l’avais pas vu depuis longtemps.
« Salut. - Hey.. Jolie tenue. »
Tu pourrais lui dire qu’elle est merveilleuse, tu pourrais souffler un “waouh” pour l’exprimer. Mais t’as pas l’impression qu’elle aime ton regard sur elle, alors tu te contentes de ça, et d’un sourire presque timide. Tu repousses une mèche brune et t’apprêtes à lui proposer de bouger, mais elle t’attrape le bras et t’entraîne sans te demander ton avis, fourrant un verre dans ta main. Prise par surprise, tu lui lances un coup d’oeil curieux, sans faire de commentaire.
« A la tienne. »
Hochement de tête pour le lui rendre, et tu vides le shoot de la même façon qu’elle, le liquide brûlant coulant douloureusement dans ta gorge. Une douleur qui, pourtant, te plaît. Tu souffles légèrement et repose le verre sur la première table que tu trouves et tapotes ta cuisse du bout des doigts, ne sachant tout simplement pas quoi faire. La musique vrille agréablement dans tes oreilles - il faudra que tu félicites de nouveau Sony.
« J’te préviens, je suis pas venue ici pour danser ni pour une rencontre mielleuse avec le premier abruti du coin. - J’t’ai invité toi. C’pas pour aller avec un autre. C’avec toi que j’veux la passer, cette soirée, j’m’en fous qu’on danse ou pas. »
Va pas trop vite Gaïana, tu vas l’effrayer. Tu retiens un sourire et te mords la lèvre inférieure, pas sûre que lâcher ça sur un ton aussi honnête eut été une bonne idée. T’attrapes distraitement une assiette couverte de nourriture et la case entre vous deux, histoire qu’elle se serve si elle en a envie. Puis tu te redresses un peu, tu la contournes et te plantes en face de Lone. Tu ne tends pas la main, tu ne la forces pas à te regarder.
Mais toi, tu la regardes. Tu détailles les courbes de son visage, puis celles de ses épaules, du reste. Tu prends plusieurs minutes pour l’observer silencieusement, le regard peut-être un peu trop appréciateur. Glissant un canapé entre tes dents, tu grignotes sans la lâcher des yeux, attendant qu’elle daigne soutenir tes prunelles.
« Désolée, j’devrais pas faire ça. ...Tu veux qu’on bouge ? On pourrait aller sur la glace, ou dans le yacht, au chaud. C’toi qui voit. »
Un clin d’oeil, un sourire mystérieux et tu te détournes quelques instants, le temps d’avaler deux ou trois nouvelles bouchées. Ce soir, t’as envie de lui montrer que t’es pas qu’une attardée incapable d’en placer une. Tu veux avoir l’air un peu plus sûre de toi.
Sujet: Re: Don't leave me now •• LOÏANA Dim 7 Déc 2014 - 20:14
I need you
Elle savait pas réellement comment réagir Lone. Et pourtant c’était presque naturel, presque comme si elle était différente. Elle avait osé toucher quelqu’un sans pour autant la frapper. Elle avait même fait preuve de plus de douceur qu’elle n’en avait l’habitude. Elle était bizarre Lone, elle était paumée Lone, et tout ça, c’était à cause ou grâce à cette fille. Mais elle le sait pas Lone, que quelque chose change au fond d’elle. Elle le sait pas qu’elle est capable de changer pour quelqu’un. Non, parce que Lone elle est butée sur ses pensées. Et elle divague, loin, loin, pour finalement couler, et finir par se noyer.
« J’t’ai invité toi. C’pas pour aller avec un autre. C’avec toi que j’veux la passer, cette soirée, j’m’en fous qu’on danse ou pas. »
Elle arque un sourcil, baisse les yeux, presque gênée. Elle rit nerveusement, presque en colère. Mais elle l’est pas réellement. Elle est juste impitoyable Lone, et elle est incapable de discerner le réel de l’ironie et surtout un compliment dans une phrase. Alors elle préfère rager et marmonner. Parce que c’est plus simple pour Lone, et ça lui évite de réfléchir, trop longtemps et de s’enfoncer encore plus qu’elle ne se trouve.
« Encore heureux. De toute façon, personne m’intéresse dans ce bahut pourri. »
Ça sonnait presque comme une révélation. Parce qu’au final, Gaïana était la seule personne à qui Lone portait un certain intérêt, bon ou mauvais. Alors ça pouvait être un compliment. Comme ça ne pouvait ne pas l’être. Et elle est compliquée Lone, dans sa vie, comme dans sa tête, comme dans ses dires. Et elle aime pas ce qui est compliqué mais pourtant elle continue encore à se prendre la tête, éternellement. Et pendant qu’elle râle, qu’elle s’apitoie, elle sent ce regard perçant qui la détaille, la scrute, cherche à la lire. Elle tourne vivement la tête pour rencontrer ses iris bleus, ses iris qui la captivent, qui la bouleversent, qui la chamboulent. Pourtant elle a l’œil mauvais Lone, comme à son habitude. Elle transperce aussi de son regard ce corps frêle qui se trouve face à elle, et elle force Lone. Elle force dans son cœur de pierre pour ne pas se barrer en courant en l’insultant. Au fond elle ne veut pas Lone. Elle ne veut pas commencer à gâcher ce qui est déjà fragile. Brisé ce qui serait irréparable. Alors elle contient sa rage Lone, et elle se contente de tenter d’ignorer Gaïana en levant son regard durcit vers le ciel. Parce qu’au fond, elle ne voulait pas lui faire mal. Mais ça, elle le savait pas. Serre les dents Lone, ne cède pas. Tu seras seule. Seule encore et encore.
Elle sent quelque chose se caler contre son estomac. Elle baisse les yeux vers l’assiette en écarquillant les yeux. De la viande. Elle retient sa respiration et cherche quelque chose pour la distraire. Elle ne supporte pas cette odeur. Ca la rend malade. Alors elle se contente d’observer la brune qui grignote avec un sourire narquois. A cet instant, Lone pensait qu’elle ressemblait à une gosse qui se dépêchait de bouffer l’interdit avant de se faire serrer par ses parents. Et elle ricane Lone. C’est rare, c’est discret. Et pourtant elle rit sincèrement. Elle se moque mais elle rit.
« Désolée, j’devrais pas faire ça. ...Tu veux qu’on bouge ? On pourrait aller sur la glace, ou dans le yacht, au chaud. C’toi qui voit. »
Elle acquiesce silencieusement tout en continuant à ricaner. Elle ignore pourquoi elle s’excuse mais elle s’en fout. Elle contente d’hausser les épaules et de scruter les alentours à la recherche d’un endroit où aller. Finalement, elle ôte pour la glace.
« Viens on va sur la glace. Je préfère pas monter sur le yacht. Je pourrais balancer des gens à l’eau. Bref attends-moi là.»
Et elle ricane à nouveau avant de tourner les talons et de partir rechercher un plateau remplit de shooters près du bar. Une fois chargée des boissons, elle repart vers Gaïana à qui elle tend le plateau avec un air de défi.
« Soyons clair, je suis pas venue pour m’emmerder. Alors j’ai un truc pour toi. On boit, on va sur la glace, et la première qui se casse la gueule va se baigner dans la mer… T’as pas le choix. Allez viens. »
Et elle avance Lone. Dangereuse Lone. Elle n’a pas froid aux yeux. Elle s’en fiche Lone. Elle s’en fiche d’être défoncée. Elle s’en fout de se bousiller le cerveau. Elle veut s’amuser Lone. Elle veut oublier son malheur Lone. Alors elle attrape une nouvelle fois le bras de Gaïana, repoussant la foule qui se trouve devant elle, en essayant tant bien que mal de ne pas renverser le plateau. Et une fois près de la glace, elle se tourne vers la brune, le regard hautain, la lueur de défi qui teinte ses yeux qui décrit son état d’esprit. Elle sourit légèrement, et elle commence à liquider la boisson qui coule amèrement, chaudement au fond de sa gorge alors que petit à petit, son esprit s’embrouille lentement.
« Te dégonfle pas Gaïana. »
Nouveau sourire. Elle murmure son prénom, en articulant. Parce qu'elle savait que rare était les personnes qui l'appelaient rarement par son premier prénom. De toute manière, Epona c'était pas assez classieux pour Lone.
Sujet: Re: Don't leave me now •• LOÏANA Dim 7 Déc 2014 - 21:39
if the night is burning i will cover your eyes
Tu sais Lone, j’ai jamais voulu te faire du mal, ou de la peine. J’voulais pas que tu te sentes espionnée, c’était plus fort que moi. J’oublierais jamais c’que j’ai vu, mais j’ai pas pitié de toi. J’compatis juste, comme n’importe quelle personne. T’aimerais lui souffler tout ça au creux de l’oreille, lui prouver que t’es pas là pour lui faire du tort ou pour simplement l’emmerder. Non, t’es là pour te faire pardonner, pour te rapprocher, pour t’amuser. T’es là pour elle, et uniquement elle. Y a rien qui est plus important à tes yeux - la notion même de respirer te semble futile à ses côtés.
« Encore heureux. De toute façon, personne m’intéresse dans ce bahut pourri. »
Ton coeur se serre, mitigé. Qu’est-ce que ça signifie ? Tu es la seule qui l’intéresse, ou elle insinue juste que t’es comme les autres, hors de son esprit ? Tu te mords nerveusement la lèvre inférieure. Sa réaction après ta “révélation” était tout bonnement adorable - même si t’as rien dit, tu l’as pas lâché des yeux une seconde, profitant pleinement du spectacle. Tu sais, au fond de toi, qu’elle est pas vraiment fâchée contre toi. Tu voudrais être sûre qu’il y a une once de chance dans tout ça, dans votre relation. Remonter la pente après l’avoir tout bonnement dégringolée.
Et soudain, elle rit. Un ricanement moqueur, qui te transperce la poitrine avec la force d’un couteau enrobé de miel et de vanille. Ta respiration se bloque aussitôt, giflée par la sincérité de cet éclat. Certes à la base elle se fout de ta gueule, mais tu t’en fous. T’as fais rire Lone. Et t’en manques pas une miette, tu bombes très légèrement le torse ; fierté intérieure. Replaçant de nouveau ta chevelure en arrière, tu la dévores des yeux, aussi discrètement que possible.
« Viens on va sur la glace. Je préfère pas monter sur le yacht. Je pourrais balancer des gens à l’eau. Bref attends-moi là. »
Tu hoches la tête, un fin sourire décorant ton visage partiellement masqué. Et tu l’observes partir, tu l’attends sans broncher. Elle revient avec un plateau chargé d’alcool, t’arrachant un regard surpris. En réalité tu le sens très mal, même si tu dis rien. Avec les shooters, ça finit toujours mal. Ou bien, selon les points de vue.
« Soyons clair, je suis pas venue pour m’emmerder. Alors j’ai un truc pour toi. On boit, on va sur la glace, et la première qui se casse la gueule va se baigner dans la mer… T’as pas le choix. Allez viens. - ...Oh god, c’est limite suicidaire on va crever si on s’baigne t’en as conscience ? »
Et t’éclates de rire, tu choppes un verre dans chaque main et tu les vides l’un après l’autre. Deux autres, puis encore. Jusqu’à ce que le plateau soit vide, jusqu’à ce que ta vision parte en couilles. Combien ? Aucune idée, mais ça t’est égal. Tu sens ton esprit s’envoler, ton corps s’alourdir. Mais tu restes debout, les talons fermement plantés dans le sol. Tu essayes de lancer un coup d’oeil confiant à Lone, mais t’as carrément du mal à la voir tout court. Tu poses une main sur ton bide et clignes des yeux, un peu perdue.
« Te dégonfle pas Gaïana. »
Ok. L’entendre prononcer ton premier prénom, c’est la plus belle mélodie que t’aies jamais entendu. Rabattant quelques instants les paupières, tu répètes la scène une, deux, trois fois. Et tu frissonnes instinctivement, la chaleur de l’alcool se répandant dans tes veines - ou peut-être est-ce autre chose ? T’en sais rien, à vrai dire tu t’en fous. Un nouveau rire s’échappe d’entre tes lèvres, plus cristallin que le premier.
« Moi ? Me dégonfler ? Tu m’as pris pour quiiiii ? C’est parti ma grande ! »
Cette fois c’est toi qui engage le contact, c’est toi qui la guide jusqu’à la glace. T’enroules tes doigts entre les siens, tu profites de cette sensation. Tu te rapproches dangereusement d’elle, jusqu’à n’être qu’à quelques centimètres. Et t’inspires. Son parfum s’insinue aussitôt, t’enivrant. T’as envie de plonger le nez dans son cou, de laisser tomber tout ça et de te jeter à l’eau - au sens figuré. Mais, alors que tu penches lentement la tête vers elle, tu recules subitement, tu ris. Et tu commences à glisser sur la glace, avec la grâce… D’un phoque, en fait. T’as du mal à rester debout, mais tu tombes pas de suite. Esquivant maladroitement un couple, tu te retornes et fais signe à la blonde de te suivre - de te rejoindre.
« Si tu bouges pas, c’est d’la triche. Ramène-toi, on va faire une course. Si tu tombes, promis j’te rattrape avant que tu t’fasses mal. »
T’as perdu la tête Epo. Tu souffles lentement, et tu lui adresses un sourire éclatant, les shooters ayant réveillé ce côté honnête que tu enfouis en toi. Tu pourrais hurler au monde entier ce que tu ressens ; du moins, si t’étais pas en pleine compétition. Mine déterminée, prête à tout pour gagner. T’attends la belle E, sans que ton regard ne dérive de son visage. Elle est trop belle pour être lâchée des yeux.
Sujet: Re: Don't leave me now •• LOÏANA Lun 8 Déc 2014 - 21:53
I need you
« Oh god, c’est limite suicidaire on va crever si on s’baigne t’en as conscience ? »
Elle ricane intérieurement Lone, parce qu’elle a peur de rien. Elle a pas peur d’être suicidaire parce qu’elle l’est déjà. Elle a pas peur de mourir Lone, parce qu’elle vit déjà dans un monde où elle crève petit à petit. Alors elle rit, amèrement, au fond d’elle, et répond simplement avec un rictus.
« Peu importe. »
Masque tes émotions Lone, même si t’es un peu moins désagréable que d’habitude. Ne te dévoile pas. Ne te dévoile jamais. Garde ça pour toi. Enfouie toi dans ta souffrance et tes problèmes. Et meurs, meurs à petit feu. Profite de ces instants de repos car tu crèveras bien avant que tu le saches. Elle est un peu désespérée Lone quand elle pense comme ça. Elle l’est même complétement. Et pourtant elle essaye pas vraiment de s’y attarder parce que le but de cette soirée est encore une fois d’oublier et de noyer ses problèmes. Un peu, quelques secondes, quelques heures. Défonce toi le cœur comme le cerveau Lone, t’façon t’en as rien à foutre.
Pourtant, c’est un rire résonnant à ses oreilles qui la sort de ses pensées et ses interrogations. Elle reste un peu de marbre, puis finit par sourire discrètement derrière ses cheveux. Non elle ne veut pas l’avouer Lone. Elle ne veut pas se persuader d’être un tant soit peu apaisée par cette présence. Même si elle ne sait pas ce que cette présence signifie pour elle. T’es ignorante Lone, et tu resteras aveugle face aux sentiments qu’on te crache en pleine gueule.
Alors elle continue d’enfiler verres sur verres. Elle sent sa vision qui se trouble, son cœur qui soupire d’apaisement, son cerveau qui ne capte plus rien. Et ça l’amuse. Ca l’amuse d’être défoncée. Elle n’entend plus que le rire proche de Gaïana et le bruit lointain. Elle ne se concentre sur plus rien. Elle est libre pour un temps. Elle ne ressent que la main de Gaïana qui s’empare de la sienne, qui entrelace ses doigts avec les siens. Elle louche quelques instants sur cette proximité, ce contact. Elle retient sa respiration. Ca lui pique. Elle n’aime pas être touchée mais ne se débat pas. Elle est réticente. Mais elle n’arrive pas à se défaire. C’est un contact étrange, inconnu, détestable et agréable. Elle sait pas réellement quoi choisir. Mais elle se laisse faire Lone. Elle se crispe Lone. Néanmoins elle suit en piétinant Lone. C’était sûrement parce que c’était Gaïana. Mais ça, elle était trop à côté de la plaque pour y penser une seule seconde. Sauf quand elle sent un souffle qui lui frôle le cou. Elle baisse la tête. Crispée à nouveau. Elle ne bouge pas. Elle fixe sans aucune émotion. Elle scrute les mouvements, prête à attaquer. Mais elle s’en rend pas compte qu’elle s’en fout Lone de coller un pain à Gaïana. Elle incruste son regard dans celui de Gaïana et ne bouge plus. Elle attend Lone parce qu’elle est paumée. Elle comprend pas ses gestes alors qu’elle sait très bien ce que ça signifie. Elle comprendra jamais pourquoi « elle ». Sursaut. Surprise. Elle se recule en même temps que la brune en affichant un sourire narquois face à son rire qui devient un son plutôt familier. Et elle l’observe Lone. Elle détaille ses mouvements tandis qu’elle se jette sur la glace avec une allure de phacochère. Elle scrute chacun de ses gestes, chacune de ses expressions. Elle la regarde avec amusement tandis qu’elle manque de percuter un couple. Et elle entend son appel. Un appel qui l’invite à la rejoindre. Alors elle rejoint cette voix en s’élançant à son tour tout en faisant attention à ne pas tomber. Elle y va doucement, pas à pas, puis accélère avant d’arriver à sa hauteur. Et elle ricane à nouveau Lone. Tellement embrouillée, tellement émerveillée. Elle ressemble à quelqu’un d’autre Lone.
« T’étais obligée de les éviter ? J’aurais bien voulu que tu les mettes à terre. De un ça aurait été drôle et de deux j’me serais fait un plaisir de te balancer à la flotte. »
Et elle pousse doucement Gaïana avec ses bras, ou peut-être trop fort pour la faire avancer et au final, elle la regarde s’étaler sur la glace dure et froide. Elle prend un air faussement sérieux et hausse les épaules.
« Bah putain, tu sais vraiment pas tenir sur tes jambes toi. »
Et elle rit discrètement parce qu’elle a fait tomber Gaïa. Parce qu’elle a triché aussi mais qu’au fond ça l’amusait. De toute façon, elle comptait pas réellement la balancer à l’eau. Elle voulait pas non plus commettre un meurtre. Alors elle tend sa main, d’abord hésitante, réticente, puis fermement en direction de la brune.
« Allez relève toi, t’iras pas dans l’eau, j’veux pas ta mort sur la conscience si tu sais pas nager ou flotter. »
Et elle tire avec force Lone pour la relever même si c’était pas nécessaire. Parce que cette fille était un poids plume. Et que Lone elle avait de la force malgré son apparence d’anorexique. Elle attend de nouveau Lone. Elle quitte pas le contact de sa main. Elle le fait sans s’en rendre compte. Elle a cette chaleur qui la remplit. Mais c’était peut-être à cause de l’alcool. Elle se sent bien. Mais c’était l’air frais. Non Lone, elle était vraiment trop bornée pour faire face à la réalité. Et elle se rapproche de Gaïana à son tour, attirée, envoûtée, intéressée par cette fille qui lui causait tellement de troubles. Et elle réduisait la proximité, encore et encore. Et elle se brûle les ailes Lone. Elle brûle, brûle, brûle sans pouvoir éteindre la flamme qui l’animait.
Sujet: Re: Don't leave me now •• LOÏANA Ven 12 Déc 2014 - 18:00
if the night is burning i will cover your eyes
« T'étais obligée de les éviter ? J'aurais bien voulu que tu les mettes à terre. De un ça aurait été drôle et de deux j'me serais fait un plaisir de te balancer à la flotte. »
Un sourire presque malicieux étire tes lèvres, jusqu'à ce qu'elle te pousse. Jusqu'à ce qu'elle te fasse tomber comme une merde. Un grognement sourd s'échappe de ta cage thoracique – merde, ça fait un mal de chien la glace. Yeux fermés, hésitant entre bouger ou faire la morte ici, t'essayes de reprendre tes esprits. Mais on dirait qu'ils ont fui, et qu'ils reviendront pas avant un bon moment. T'entends pas clairement ce qu'elle te sort, mais son rire sonne doucement dans tes oreilles, apaisant la migraine qui menaçait de frapper ton pauvre crâne. Lui jetant un regard mystérieux, tu glisses tes doigts entre les siens, savoures le contact ; mais la violence de son geste manque de te faire tomber sur elle.
« J'sais nager, j'sais tout faire moi. »
Léger rictus au bord des lèvres, mais tu te rends compte qu'elle a pas essayé de dégager sa main. Qu'elle se rapproche dangereusement, réduisant votre proximité à une poignée de centimètres. Tu la sens l'invitation, mais est-ce que tu vas y répondre ? Le cerveau embrouillé par l'alcool et les centaines de pensées qui se bousculent dedans, tu finis par simplement plonger ton regard surpris dans le sien. Attirée comme un aimant, incapable de résister à cette sensation euphorisante.
T'es folle Epona. Folle de passer les doigts sur ses hanches, de réduire encore le peu d'espace entre vous. Folle d'oublier de respirer, folle de désirer autant cette fille. Mais c'est comme ça. Tu la veux, pour toi et toi seule. Tu refuses de supporter encore l'attente. La haine. Le mépris. Merde, tu veux plus qu'elle agisse avec toi comme avec les autres. T'as envie d'être unique, d'être la seule à la toucher, à la comprendre, à l'embrasser.
Folle de glisser une main dans ses cheveux, l'autre serrant toujours ses doigts fins. Folle d'en attendre davantage, d'espérer qu'elle avance et qu'elle t'offre ce que tu attends. Mais Olive te l'as dit ; quand on veut quelque chose, il faut insister. Alors tu la pousses au bord de ses limites avec un sourire, un regard encourageant. Un coup de langue furtif sur tes lippes asséchées. Peut-être que ça lui fait rien, tu t'en fiches. Ce soir, tu te lances, tu t'ouvres et si elle te repousse, t'insisteras pas plus. Allez Gaïana, prouve que tu portes tes ovaires comme une femme digne de ce nom.
Ton cœur bat à en faire exploser ta poitrine, quand tu lèves ta main libre pour caresser sa joue. Quand tu retiens ton souffle. Quand tu approches, jusqu'à ce que vos lèvres se frôlent. Alors Gaïa, qu'est-ce que tu vas faire ? La repousser, jouer de nouveau ? Oh Lone, si tu savais l'effet que tu me fais. Tu pourrais rester là des heures, à tester ses limites, à attendre qu'elle fasse le premier pas. Tu pourrais murmurer à son oreille que tu crèves d'envie de lui dévorer la bouche, le visage, le corps. De plaquer tant de baiser sur sa peau qu'elle en serait marquée à vie. D'inspirer si profondément son parfum qu'il finirait ancré sur toi, que tu le sentirais à chaque fois que tu respirerais. Si t'étais patiente, tu forcerais pas les choses.
Mais il est là le problème : t'as pas une once de patience dans tes gênes. Alors tu raffermis légèrement ta prise sur ses doigts comme sur son visage, tu effaces l'espace qui vous sépare encore. Un baiser chaste se dépose sur les lèvres de la blonde, empreint d'une douceur et d'une hésitation assez impressionnantes. Tes paupières s'abattent lentement sur tes yeux, bloquant ta vue. T'oses pas traverser la barrière de ses lippes pour explorer le minuscule paradis qui se cache derrière, t'as peur qu'elle te repousse.
Après les plus belles secondes de ton existence, tu reposes les pieds sur le sol et t'observes. Chacune de ses réactions, expressions et respirations, tu loupes rien. Ton cerveau part en couilles, givrant sur place. Pourtant t'as pas froid, t'es bouillante. Bouillante de gêne, de stress, d'attente. T'aurais peut-être pas dû ? Whatever, c'est fait maintenant. Ton regard se vrille subitement sur la glace, faussement fascinée par cette dernière.
Peu importe. Même si elle te déteste, même si elle t'approche plus jamais. Au moins, tu seras fixée. Mais t'es peut-être allée trop vite. Comment tu fais, si elle est hétérosexuelle ? Tu pourrais te contenter de son amitié ?
Fuck no.
HRP ▬ robe - masque - chaussures. JE T'AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIME DFJGLJDFHKJDSHDJKFL
InvitéInvité
Sujet: Re: Don't leave me now •• LOÏANA Ven 12 Déc 2014 - 21:33
I need you
Elle sentait la chaleur de Gaïana qui accaparait chaque fibre de sa peau. Elle sentait son regard sur elle, son corps frêle qui se resserrait contre le sien. Elle divaguait Lone, elle perdait la tête Lone. Elle ne sentait plus rien à part son cœur qui battait vivement. La vérité c’est que Lone elle désirait ardemment Gaïana depuis la première fois qu’elle avait posé ses yeux sur elle. Elle avait ces mêmes décharges électriques qui faisaient pulser son sang, tout comme la première fois où elle l’avait bousculé. Lone elle désirait Gaïana passionnément, elle voulait la chérir, elle voulait la détruire. Lone elle aimait Gaïana mais elle la haïssait. Mais à cet instant c’était la passion qui l’avait emporté. Elle sentit ses doigts qui se posèrent sur elle, plusieurs fois, à plusieurs endroits. Elle ne bougea pas, ne cilla pas. Lone elle était trop occupée à contempler la brune devant elle. Elle n’avait jamais voulu quelqu’un comme ça Lone et encore moins une fille.
Mais elle avait ce que les autres n’avaient pas. Elle avait cette fraîcheur qui réchauffait petit à petit le cœur de Lone. Elle avait cette douceur qui brisait la carapace de Lone. Elle avait cet amour dont manquait cruellement Lone. Alors elle se laisse tomber Lone, elle se laisse tomber dans ce gouffre où le cœur l’emporte sur la raison. Elle savait plus réfléchir correctement Lone. Flou, l’alcool qui naviguait dans ses veines l’emmenait loin. Mais ce qui réveille Lone, c’est les lèvres de Gaïana contre les siennes. Chaste, doux, vif, animé. Ca picote les membres de Lone. Son cœur tambourine plus fort contre sa poitrine. Elle ne voit plus rien à part Gaïana. Elle perd pied Lone, elle s’enfonce. Mais elle pense pas Lone, elle subit tout sans broncher. Elle ressent juste des tas d’émotions qui la transpercent de plein fouet. Pour la première fois depuis des lustres, elle se sent bien. C’était quelque chose d’étrange pour elle. Elle se sentait légère, débarrassée d’un poid. Sauf qu’elle sait pas comment réagir Lone. Elle est perdue, bouleversée et heureuse. Elle pense plus à rien. Alors elle vrille son regard vers le serveur qui passe non loin, elle se jette sur un verre, lâche Gaïana froidement, ne s’intéresse plus à elle quelques instants. Elle boit une nouvelle fois, sent le liquide qui coule le long de sa gorge et revient finalement à sa position initiale. Elle se remet à fixer la brune, embrumée.
« Oh et puis merde. »
Elle lâche ça simplement. Elle choppe Gaïana par la taille, plus fort qu’elle ne le souhaitait et pose à son tour, ses lèvres contre les siennes. Elle en a plus rien à foutre. Elle avait plus rien à perdre. Elle en avait envie Lone. Elle voulait Gaïana et elle l’aurait. Alors Lone se fait plus tendre, apprécie le moment. Elle ne fait pas attention aux frissons qui lui traversent l’échine. Elle ne fait pas attention aux picotements sur sa peau. Elle ne fait plus attention à ces explosions qui émanaient dans son cœur et dans son estomac. Actuellement, rien ne l’intéressait à part Gaïana. Elle prolonge son baiser, se fait plus douce à chaque instant. Elle savoure l’instant, le goût des lèvres de sa partenaire, le bout de paradis qui se trouve derrière ses lippes. Elle en a rien à foutre de ne pas être toute seule Lone, de toute façon elle s’en rendait pas compte. Ca dure quelques secondes, quelques instants, et finalement elle rompt le contact et incruste son regard azuré dans celui de Gaïa. Regarde comme elle t’aime, regarde comme elle te désire. Tu ne verras pas ça deux fois. Elle te veut toi et personne d’autre Lone. Elle a besoin de toi Lone.
Elle relâche son étreinte avant de rire doucement. Elle est pas habituée aux caresses et aux preuves d’attachement Lone. Alors elle préfère tout lâcher mais entrelace ses doigts à ceux de Gaïana. Elle veut garder ce contact infime, cette part de chaleur qui réchauffait son cœur. Elle se penche à son oreille doucement, sensuellement.
« On va plus loin ? J’ai besoin de fumer si tu vois ce que je veux dire. »
C’était un murmure presque inaudible, une invitation à la suivre sans réel romantisme. Elle ricane malicieusement et attire Gaïana loin, un peu plus loin que la foule abondante. A un endroit où elles seraient seules, confrontées. De toute manière, elle ne voulait personne d’autre que Gaïana pour continuer cette soirée. Elle n’avait besoin que d’elle et de personne d’autre. Et c’est une fois dans un endroit plus calme, qu’elle s’empara de nouveau passionnément des lèvres de Gaïana. Bordel qu’elle en crevait d’envie, elle crevait d’envie de la posséder. Et ça la bouffait, lentement.
HRP : Robe •• Chaussures •• Masque JE T'AAAAAAAAAAAAAAAIME AUSSI VIPEHGUIEHPIEHMGU
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Sujet: Re: Don't leave me now •• LOÏANA Mar 23 Déc 2014 - 2:54
if the night is burning i will cover your eyes
A peine as-tu libéré ses lèvres qu'elle s'enfuit. Elle te glisse entre les pattes, Lone. Les secondes passent, elle agresse un serveur. Et toi t'as l'impression de tomber dans un gouffre sans fond, t'as l'impression qu'un hurlement pourrait pas suffire à exprimer la douleur qui arrive au pas de course. Mais le regard qu'elle te lance apaise le tout, comme un baume magique. Elle te soulage, pourtant, derrière le nuage provoqué par l'alcool, tu sens que ce n'est que pour un soir. Que bientôt elle te lâchera, elle te détestera de nouveau.
Alors autant en profiter, tant que tu le peux.
« Oh et puis merde. »
T'as pas le temps de réagir. Elle t'agrippes la taille et t'offre un baiser. Pas aussi innocent que le tien, mais empreint d'une telle douceur que t'en es étourdie. Ses lèvres s'abattent sans pitié sur les tiennes, sa langue traverse la barrière, vient trouver la tienne. Tes sens s'enflamment aussitôt, du feu liquide coule dans tes veines, jusqu'à tes extrémités. Tu pourrais mourir pendue à ses lèvres sans soucis, sans protester. Et tu lui rends son baiser, tu te laisses entraîner dans sa danse, tes mains prenant place dans son dos – comme animées par une entité. Tu contrôles plus rien, ton cerveau a simplement décidé de laisser tes pulsions te guider.
Les pupilles de la blonde se plantent ensuite dans les tiennes, faisant battre ton cœur si fort qu'il pourrait percer ta poitrine. Tu vois tout, de l'amour au désir pur. Et ça te donne tellement d'espoir que t'en tomberais dans les pommes. Pourtant tu voulais pas espérer, tu voulais juste lui dire, lui montrer. Tu t'attendais à rien en retour, juste le dégoût, la peur, la haine. Alors que ce qu'elle te propose, c'est la même chose que toi. Tu voudrais foncer, lui prendre la main et l'emmener avec toi au bout du monde. Tu voudrais lui montrer chaque jour combien tu l'aimes, lui prouver qu'elle aurait plus jamais mal.
Elle te libère mais emprisonne tes doigts entre les siens, t'arrachant un sourire. Oh Lone, t'as le plus beau rire de l'univers. Elle est si belle. Si parfaite. Et tu la veux – tu veux qu'elle ne soit qu'à toi, tu veux lui faire oublier tout ce qu'elle a pu vivre, tu veux reconstruire sa vie et la rendre merveilleuse. Plus que tout, tu veux qu'elle soit avec toi jusqu'à ton dernier souffle. C'est égoïste mais c'est comme ça. Et lui tenir la main, pour toi c'est comme une décharge électrique, qui se répercute dans tous tes membres, qui fait vibrer chaque cellule de ton organisme.
« On va plus loin ? J'ai besoin de fumer si tu vois ce que je veux dire. »
Vous allez trop vite. Vous foncez droit vers le mur. T'en as conscience, une voix hurle au fond de ton esprit. Mais elle est étouffée par celle de Lone, elle se fait terrasser par le flot d'émotion qui coule en toi, qui t'anime. L'air un peu paumée, tu la suis sans te poser de questions, prête à braquer une banque juste pour lui arracher un sourire, pour lui voler un baiser. Et c'est ce qu'elle fait sans précédent – ses lippes recouvrent de nouveau les tiennes, en un baiser si possessif que t'en crèverais sur le champs. Décidée à ne pas louper cette occasion, tu te presses un peu contre elle, tes doigts se posent instinctivement sur ses joues. T'emprisonnes tout simplement son visage, pour plonger dans sa bouche et en découvrir toutes les saveurs, pour imprégner chacun de ces baisers dans ta mémoire.
Ca a un goût de fin, cette histoire. Alors t'y mets tout ton cœur, même quand tu romps le baiser. Même quand tu caresses sa lèvre inférieure du bout du pouce, reprenant une respiration qui te semblait futile quelques secondes plus tôt. T'as envie de pleurer, t'as envie de chuchoter au creux de son oreille que tu voudrais mourir ce soir, dans ses bras, t'abandonner à cette étreinte bien trop précieuse pour être prise à la légère. Pour être négligée.
Mais elle te paraît presque fragile, Lone. T'es pas très assurée – elle non plus. Après un dernier baiser à peine soufflé sur ses lèvres, tu lui embrasses le menton, le cou. Tu t'arrêtes rapidement, tu voulais juste y goûter, au moins une fois. Si elle savait tout ce que tu voulais faire, après ça. Toujours assez proche pour que chacun de ses mouvements soit une caresse, tu lâches à ton tour un léger rire, plein de nervosité. Et ton regard brûlant retrouve celui de la E, en même temps que ta bouche vient chercher la sienne, pour quelques infimes instants.
T'as peur d'aller trop vite, de pousser le bouchon trop loin. T'as peur qu'elle s'enfuit d'un coup, qu'elle prenne conscience de tout ça. Qu'elle regrette de faire ça. Au fond c'est presque vicieux, tu profites de ses doutes pour la pousser dans le vide.
« T'es si cruelle, Lone. M'offrir ça uniquement après une quantité... incroyable d'alcool dans le sang. »
Un sourire résigné fend ton visage, tes pensées exagérées par le liquide qui coule dans tes veines. T'as l'impression que tu vivras plus jamais ça, que le vide qui va bientôt s'abattre sur toi te tuera. Mais tu repousses bien vite ces pensées, pour mieux reprendre possession de ses lippes si douces. Et le baiser que tu lui imposes est si doux, empreint d'une touche de désespoir presque palpable.
T'en chialerais. Parce que le désir dévorant que t'éprouves pour cette fille sera peut-être jamais assouvi.
Sujet: Re: Don't leave me now •• LOÏANA Mer 24 Déc 2014 - 14:59
I need you
Ça avait le goût d’une nouvelle drogue. Au début c’est fort, étrange, pas réellement agréable. Mais au final, on apprécie, on s’attache, ça en devient indispensable. Lone elle le ressentait comme ça. Elle était devenue dépendante de Gaïana. Dépendante du goût de ses lèvres, de son parfum, de sa douceur, de ses caresses. Elle était aveuglée Lone, aveuglée par une passion dévorante qui la conduisait à franchir les limites encore et encore. Elle désirait Gaïana, beaucoup trop pour que son cœur et son esprit le supportent. Elle sent le corps frêle de Gaïana entre ses bras, l’étreinte qui se resserre. Elle pourrait presque entendre son cœur qui bat contre sa poitrine. Elle ferme les yeux quand les doigts de Gaïana se posent sur ses joues. Ca l’apaise, la rend moins agressive. Mais ça la rend bien plus folle Lone. Bien plus avide de possession, d’envie et de désir.
Le baiser se rompt quelques instants. Elle imprègne son regard dans celui de Gaïana. Elle ne voulait pas parler, elle voulait juste plonger dans cette drogue qui lui semblait plus indispensable que toutes les autres. Elle en crève, Lone. Elle la désire à s’en crever le cœur, à s’en couper le souffle, à s’en broyer le cerveau. C’est le cœur qui dicte les actions et pas les pensées. Lone elle est devenue encore plus incontrôlable depuis qu’elle connaît Gaïana. Emotionnellement instable, c’est Gaïana qui a été la seule à avoir osé se confronter à Lone. Lone elle l’a pas vu arriver, elle s’est enfoncée comme une flèche dans son cœur pour briser l’armure qui le protège.
Elle ne résiste pas longtemps Lone, elle replonge sur les lèvres de Gaïana sans arrêt, sans pouvoir s'en passer, sans s'en lasser. Elle ne peut plus s'arrêter, elle ne peut plus s'empêcher de franchir l'infranchissable. Un soupire discret s'échappe de ses lippes quand elle sent les lèvres de Gaïana contre son menton puis contre son cou. Elle a dû mal à contrôler ses pulsions Lone. Elle frisonne, elle brûle d'envie. Elle se consume de plus en plus vite.
« T'es si cruelle, Lone. M'offrir ça uniquement après une quantité... incroyable d'alcool dans le sang. »
Elle se stoppe un instant Lone, bloquée. Elle lâche prise, et se recule de quelques pas. Elle se met à réfléchir un instant. Lone elle le savait au fond d'elle que ça allait durer que quelques temps. Elle se doutait que le lendemain elle allait probablement oublier et devenir à nouveau méfiante envers Gaïana. Elle ne se laissera plus approcher, plus toucher. Lone redeviendra Lone. Paumée, colérique, hystérique, déprimée. Pourtant l'autre part irraisonnable de son esprit lui insuffle de continuer et de ne pas lâcher prise. De continuer à céder à ses envies, de finir sa soirée avec Gaïana peu importe ce qu'il se passera. Et le sourire qui illumine le visage de la brune fait tomber les derniers remparts de Lone. Elle avait définitivement perdu pied Lone.
Lone elle relève la tête de Gaïana en saisissant doucement son menton. Elle imprègne une nouvelle fois son regard dans le sien. Elle la trouvait magnifique, et tellement désirable. Un sourire discret s'étire sur son visage tandis que ses lèvres plongent dans le creux de son cou, parcourent sa mâchoire. Elle s'avance un peu, de façon à bloquer Gaïana contre le mur d'un vieux magasin. Elle avait tellement envie de la posséder, toute entière, rien que pour elle. Sa main change de position pour plonger dans la chevelure de la brune. Lone elle écarte son visage, respirant lentement, l'œil brillant de désir.
« Je peux pas Gaïana, je peux pas résister. Je te veux, maintenant... »
Elle souffle ses dernières paroles pour repartir une nouvelle fois à la conquête des lèvres de Gaïana. Elle se montre plus possessive, plus désireuse mais conserve sa douceur pour ne pas la faire fuir. Lone elle voulait pas se l'avouer mais elle avait besoin de Gaïana. Elle avait simplement eu besoin d'elle depuis le jour où elles s'étaient disputées dans le bungalow. Lone elle se surprenait à se mettre en colère dès qu'on évoquait la brune, dès qu'elle la voyait, dès qu'elle avait vu qu'elle était en faveur des A. Elle était aussi haineuse car elle voulait simplement Gaïana pour elle. Elle le comprenait pas, et ne le comprends toujours pas. Elle est maladroite Lone, autant en amour qu'en amitié. Elle ne ressent plus réellement le sentiment d'attachement envers quelqu'un. Sauf cette fois-ci, à cet instant précis. Elle se sent liée d'une certain façon. Elle ne sait pas ni comment ni pourquoi, elle se laisse simplement aller à ses sentiments. Son esprit vidé de sens, son cœur rempli de douceur, sa peau brûlante comme le feu qui l'animait, elle ne voyait plus rien. Tellement aveuglée par la beauté de Gaïana, tellement aveuglée par le sourire de Gaïana, tellement aveuglée par l'amour de Gaïana. C'était sa drogue, son crack, son héroïne.
Lone saisit tendrement la main de Gaïana, entrelacent de nouveau ses doigts avec les siens. Elle appuie ses lèvres contre les siennes, les dévorent. Sa langue vient chercher celle de Gaïana pour y goûter à nouveau. Elle rompt le contact, relâchant l'étreinte sans être trop brusque. Elle pose simplement son front contre celui de Gaïana.
« Soit on bouge de là, soit je te laisse deviner la suite. Je te laisse le choix. »
C'était un murmure presque inaudible que seule la brune pouvait comprendre. Lone ne tenait plus, elle ne pouvait plus la repousser. Et si ça continuait ça allait mal, très mal finir. Le désir l'emporte sur la raison. Et Gaïana l'emporte même sur le désir. Lone elle était troublée, et davantage égarée.
Sujet: Re: Don't leave me now •• LOÏANA Dim 28 Déc 2014 - 15:47
if the night is burning i will cover your eyes
« Je peux pas Gaïana, je peux pas résister. Je te veux, maintenant.. »
Ca va trop vite pour que tu t'imprègnes du sens de ces paroles. Pour que tu répondes, au risque de tout faire foirer. Tu crèves d'envie de mouler ton corps contre le sien, de dévorer chaque centimètre carré qui construit sa peau fraîche. C'est même plus une envie, c'est un désir affamé, primaire. T'en as besoin – et elle aussi, si tu en crois ses dires. T'aimerais penser que ça partira pas, qu'elle restera enfin à tes côtés. T'aimerais éviter de réfléchir au lendemain, derrière la brume de l'alcool. Mais voilà, tu peux pas t'en empêcher ; t'as la trouille.
Tes mains effleurent sa mâchoire, tu prends le rythme de son baiser et en profite un maximum – comme si chaque succion était la dernière, comme si jamais plus tu ne ressentirais le feu qui court actuellement dans tes veines. T'en peux plus, tu voudrais écraser ta carcasse sur la sienne et la posséder ; mais elle est plus forte que toi, au fond. C'est pas toi qui saurait guider quoi que ce soit. Qui pourrait lui montrer des choses dont toi-même t'as pas idée. C'est normal Gaïa, t'es probablement aussi larguée qu'elle à ce niveau. Les mecs tu connais, les nanas un peu moins.
« Soit on bouge de là, soit je te laisse deviner la suite. Je te laisse le choix. »
Un sourire presque fiévreux traverse ton visage, accompagné d'un rire rendu rauque par la flamme qui consume chaque parcelle de ton corps. Pour toute réponse tu joues avec sa robe, tes doigts courent sur son épiderme, taquinent ses cuisses. Tu sens le tissu de ses sous-vêtements mais tu ne t'y attardes pas, inversant simplement vos positions. Et une fois la jolie blonde plaquée contre le mur, ta bouche part dévorer son cou, ta langue insiste sur son pouls, y laissant une marque bien visible. Suçotant sa peau, t'imprégnant de son parfum, de son odeur, tu soulèves ses cheveux et descends encore, impitoyable, laissant une traînée enflammée sur ton passage.
Mais l'excitation est trop violente, t'as peur d'actionner involontairement ton pouvoir. Tu te retiens un peu, reprenant ton souffle contre son buste. C'est de nouveau tes mains qui poursuivent la chose, glissant dans le dos de la belle pour dégrafer sans décence son soutien-gorge. T'es un peu stressée parce que t'es pas sûre de ce que tu fais, uniquement animée par un instinct sauvage, animal. Tu laisses ton corps te dicter tes actions, devenant intimement plus possessive. Ton genou s'insère entre ses cuisses, se pressant contre elle avec insistance.
« Résiste pas ma belle, laisse-toi aller.. »
C'est un grognement qui sort tout droit de ta cage thoracique, à peine formulé. Tes lèvres s'abattent sans pitié sur les siennes l'instant d'après, tes mains reprenant l'ascension depuis le bas. Elles soulèvent le vêtement jusqu'à sa taille, dévoilant la lingerie fine. Tu n'y jettes même pas un regard, occupée à mordiller sa langue du bout des dents. Et finalement tu lui lances un coup d'oeil brûlant, tu fais doucement défiler la fermeture éclair de sa tenue, chaque seconde te laissant découvrir un peu plus de sa frêle carrure.
T'es au bord de la folie, tu te mords la lèvre inférieure. Bordel, elle te rend dingue. Sa peau claire mais bouillante, sa descente de reins presque aguicheuse à tes yeux – yeux brouillés par la liqueur récemment avalée, soit dit en passant. Mais tu l'as toujours trouvée merveilleuse, Lone. T'as toujours voulu glisser contre elle comme tu le fais en cet instant, ta peau collée contre la sienne. Vous vous réchauffez l'une l'autre, même si ce besoin-là ne te semble pas indispensable. Finalement tu fais tomber la robe, t'observes à peine ce qui s'offre à toi pour ne pas la gêner. T'as remarqué bien vite qu'elle aimait pas être regardée, Lone. Même si t'en crèves d'envie, même si tu voudrais imprimer chaque détail dans ta mémoire.
Une main appuyée contre le mur, ton visage descend de nouveau, tes lèvres embrassent délicatement ses fines épaules, glissent ensuite vers sa poitrine sans pour autant s'y attarder. T'atteins rapidement son ventre, y déposant des baisers aussi légers que des papillons. Et tu lui jettes un regard presque suppliant, poussant un infime gémissement.
« Lone.. »
Dis-moi que je peux continuer, Lone. Je t'en supplie, ne m'arrête pas. Tu poses ton crâne contre son ventre, attendant sa permission, presque tremblante.
HRP ▬ robe - masque - chaussures. huehue on va pouvoir mettre [yuri] bientôt. /PAN
RP CLOS on poursuit en toute intimité. :B
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Don't leave me now •• LOÏANA
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