InvitéInvité | Sujet: J'ai pas d'idée de titre pour le moment ~ Lun 8 Déc 2014 - 21:19 | | Hey ! En fait moi je graphe pas (enfin si mais pas aussi bien que vous hein, faut se l'avouer) et je dessine pas, par contre j'écris. Et je voulais partager ça avec vous, je sais pas pourquoi, une envie, d'un coup. Donc voilà, je pense mettre de temps en temps des textes que j'écrit, pour le fun ou autre. Ce que j'ai sous la main c'est une nouvelle pour un concours entre plusieurs lycées de ma région, donc voilà ♥ (C'est pas encore terminé mais presque, je posterais la fin dans quelques jours je pense :3) - Spoiler:
La nuit venait à peine de tomber lorsque le réveil de Luke sonna. Il mit quelques minutes avant d’ouvrir les yeux et d’arrêter ce bruit qui lui écorchait les oreilles. Il s’assit sur son lit, essayant de se rappeler la raison qui l’avait fait se lever aussi tard – ou bien tôt, cela dépendait de quelle façon on voyait cela – puis cela lui revint. La sortie au vieux château. Il prévoyait ça depuis des jours et avait attendu que ses parents soient en voyage d’affaires pour mettre son plan à exécution. Le jeune homme se leva difficilement de son lit et étouffa un bâillement. Il devait rester éveillé, sa dernière escapade avait été un vrai désastre. Il ne pensait pas que les filles pouvaient être aussi effrayées que ça. Surtout aussi facilement. Il avait suffi qu’une petite chauve-souris frôle le crâne de son ex-petite amie pour que celle se mette à hurler et décampe en le plantant là. Un grognement lui échappa. Il ne referait plus jamais la même erreur. Désormais, il serait seul, rien que lui, une lampe torche, et son absence totale de peur. Il attrapa des vêtements qui traînaient au sol, les enfila puis jeta sur son dos le sac qu’il avait préparé plus tôt dans la journée et qui était rempli de nourriture et boisson en tout genre, sans oublier plusieurs piles au cas où celles qui étaient dans sa lampe se vident. Lorsqu’il fut fin prêt, il se mit en route. La plupart des jeunes de son âge seraient effrayés de visiter un vieil endroit lugubre réputé pour avoir abrité des centaines de tortures, mais pas Luke. Non. Luke, il est même plutôt fan des choses comme ça. Ca l’intrigue de voir de ses yeux tout ce qui reste dans ses endroits, parfois des instruments de torture sont encore présents, et dans ces cas-là, c’est encore mieux. Parce qu’il y a toujours un ou deux cadavres, animaux ou humains, qui traînent, et avec lesquels il peut s’amuser. C’est son secret, une chose qu’il n’avouera jamais à personne, à moins qu’il trouve quelqu’un avec le même délire, ce qui serait assez compliqué. Il pensait à tout ça sur le chemin qui le menait jusqu’au bâtiment, qui n’était qu’au bout de sa rue. Il balayait de temps en temps le faisceau de sa lampe sur les côtés, afin de ne pas se faire surprendre si jamais un animal se décidait à lui couper la route. Pas que ça l’effrayerait, juste qu’il risquerait de marcher dessus et de tomber par terre, ce qui ne serait pas très agréable. Une fois arrivé devant le portail de la grande demeure, il s’arrêta quelques instants, pour écouter et vérifier que personne ne l’avait vu, que personne n’avait appelé la police, car si jamais ça lui arrivait, il serait bon pour passer la nuit au poste, plus la journée du lendemain, le temps que ses parents rentrent de leur voyage. Aucun signe étranger, autre que sa présence, à l’horizon. Il fit pivoter le portail sur ses gonds et rentra dans le jardin, presque entièrement disparu sous les friches, depuis des dizaines d’années qu’il était à l’abandon. Maintenant, il fallait qu’il soit le plus discret possible. En tout cas, tant qu’il était à l’extérieur. Son but premier était de se faufiler à l’intérieur sans se faire remarquer par les différents voisins. Il évita les quelques pièges pour animaux qui étaient posés un peu partout, se baissa pour ne pas se faire assommer par les branches des arbres qui avaient poussés un peu partout, puis arriva enfin devant la grande porte. Il regarda une énième fois autour de lui avant d’appuyer sur la poignée et de rentrer dans l’entrée, puis repoussa la porte derrière lui. Il se tourna, dos à l’unique sortie de tout le bâtiment, et balaya tout l’espace autour de lui de sa lampe torche, ne voyant rien de spécial. Il se mit à avancer et visita, prenant des photos de chaque pièce, même si le plus intéressant, d’après ce qu’il voyait, se trouvait certainement à l’étage du dessous. Il y avait quelque chose d’étonnant ici. Peu importe où il allait, peu importe la pièce, l’endroit, tout était recouvert d’une couche de poussière d’au moins cinq centimètres. Tous sauf le hall d’entrée. Au début, ça ne l’avait pas choqué, il n’y avait pas fait attention. Mais lorsqu’il y était retourné pour aller à l’étage du dessous, il l’avait vu. Ses sourcils se froncèrent, mais il descendit quand même, si disant que, de toute façon, personne ne serait assez fou pour aller dans cet endroit lugubre en pleine nuit. Personne, sauf lui, évidemment. Mais lui, cela faisait longtemps qu’il s’était résigné à être tout sauf normal. Il descendit donc les marches qui menaient à l’étage du dessous, légèrement intrigué de ce qu’il pourrait trouver, surtout qu’il était presque sûr que quelqu’un venait ici régulièrement. Du moins, dans l’entrée et très sûrement au sous-sol, qu’il mit dans la lumière de sa lampe avant de se risquer à y descendre, afin de vérifier que personne n’était en bas. Même si, quand on y pense, c’est assez idiot. Si une personne était en bas, ce ne serait pas la lumière qui la révèlerait, au contraire, elle resterait cachée dans l’ombre, plutôt que s’afficher en pleine lumière, comme pensait Luke. Il descendit les marches, prenant son temps, pensant que, de toute façon, rien ne pourrait lui arriver. Une fois arrivé en bas, il avança tout en regardant autour de lui, ses yeux, qui allaient d'un endroit à l'autre, tentaient de retenir toute les informations qu'ils voyaient, et qui lui semblaient toute plus intéressantes les unes que les autres. Ses pieds le guidèrent instinctivement vers un cachot qui se situait à sa droite, et dont la porte était ouverte. Un squelette était allongé au sol, ce qui devait être ses anciens poignets se retrouvaient cloués au mur, le crâne penchant sur sa cage thoracique, ou du moins ce qu'il en restait. A ses pieds se trouvait une vieille écuelle rouillée, vide de quelque repas que ce soit. Il coinça sa lampe entre ses dents, reprit son appareil photo, puis immortalisa tout ça en quelques clichés, souriant de toute ses dents. Là, on commençait à avoir quelque chose d'intéressant. Il se remit en marche, à la recherche d'instruments de torture, il devait bien y en avoir quelques uns, vu la sombre réputation du lieu. C'est ce qui lui semblait le plus plausible en tout cas, étant donné que personne ne venait plus ici depuis des décennies et qu'ils n'avaient jamais été enlevés. Au bout d'un moment, il aperçu, au sol, des gouttes de sang. Il fronça les sourcils. Qu'est-ce que ces tâches faisaient là ? Il haussa les épaules, se remit à marcher. Bien sûr que c'était étrange, tout le monde vous dirait ça. Mais c'était la nuit, il se pensait protéger par cette période de la journée où les gens dorment. Il continuait donc d'avancer, regardant autour de lui, s'arrêtant devant des cages fermées pour observer ce qu'il y avait à l'intérieur, rentrant dans celles ouvertes. En chemin, il croisait énormément de cadavres d'animaux, squelettiques ou encore frais. A ce niveau-là, il ne s'en faisait pas, pas encore. Ce n'était que des animaux après tout, en quoi était-ce inquiétant ? Rien du tout. Il avait l'habitude d'en voir énormément mort, dans chacune de ses escapades, soit morts de faim car ils ne trouvaient plus la sortit, très souvent tués par d'autres prédateurs. Mais c'est le cycle de la vie. Arrivé à certaines cages, il remarqua que là aussi, la poussière avait été enlevée. En se retournant, il vit ses traces de pas, évidemment, vu qu'il venait de passer par là, mais d'autres étaient également présentes, plus grandes que les siennes, qui disparaissaient parfois pendant plusieurs mètres avant de réapparaître subitement. Son cœur se mit à accélérer. Il se retourna lentement et s'approcha d'une des cages, s'aidant de sa lampe pour mieux voir. Un cadavre était là. Ce n'était pas comme avant, où il n'y avait que les os, non, celui-là était encore très récent.
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