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 Pull the trigger × TERRY

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Pull the trigger × TERRY   Pull the trigger × TERRY 1400359500-clockJeu 25 Déc 2014 - 15:58
Résumé du post:

John révèle à Terry quel est le traumatisme de son enfance que celui-ci a oublié.
Ca avait été difficile. Très difficile.

Ca avait commencé un jour comme un autre, alors que le brillant A assistait au cours du professeur Clayton. Les sciences n’étaient certes pas sa matière favorite, ni la plus aisée, mais il avait pu finir son exercice avant la fin du temps donné, et, par pur ennui, avait décidé de fouiller un peu plus loin dans les souvenirs de son professeur.

Il était déja remonté dans sa jeunesse. Il y avait croisé Emma, et leur nuit alcoolisée qui fut sa première à lui. Ca ne lui avait pas fait grand chose, à John. Le passé appartenait au passé. Et quand bien même il y avait toujours quelque chose entre eux, ses propres ressentis pour Emma Lind étaient encore très flous. Il y avait certes une attirance, un respect et une admiration indéniable, mais on ne pouvait parler de sentiments. La possessivité n’avait pas lieu d’être. Sa possessivité, elle rôdait aujourd’hui - et depuis trois ans - autour d’Olive, bien qu’il n’en montre rien.

Quoi qu’il en soit, John avait décidé d’observer l’enfance de ce professeur particulièrement timide, introverti, discret - et bègue. Pour un homme tel que John, passionné de psychologie, Terry était sans nul doute un cas spécial. Il faisait parti de ces personnes troublées. Troublées par le passé. il en était convaincu. Il n’était pas le seul, et avant même d’avoir à lire en eux, John avait ce talent de les “repérer”. Ces blessés moralement. Terry, mais aussi Sarah. Ou, également, Lukas. Pour ne citer qu’eux. John les observait avec plus d’attention que les autres, s’amusant à essayer de deviner la nature de leur trouble. Et quand il en avait marre des devinettes, qu’il souhaitait avoir la réponse, alors il allait fouiller.

Et l’ennui le conduit, ce jour là, à fouiller au fond des yeux de Terry.
Et, encore plus intéressant qu’il ne le pensait, Terry avait non seulement cette “blessure morale”, mais plus encore - il s’était lui-même bloqué l’accès à ces souvenirs.

Il était aisé, pour John, de savoir cela. Lui même faisait face à des souvenirs de plus en plus flous tandis qu’il remontait, et quand il parvenait au point sensible, il ne voyait plus rien. Ce qui était inaccessible à la personne était inaccessible à John.
Ou presque.

C’est que l’élève de A était très bon dans la maîtrise de son don. L’amnésie - artificielle - d’Heath avait été un jeu d’enfant à contourner. Les amnésies de Clove, il y travaillait encore. Celles dûes à la magie étaient plus faciles à déverrouiller que les amnésies naturelles. Les blocages. Les rejets.

Et il était fascinant pour ce passionné de psychologies de voir de quelles façons les individus réagissaient face à un traumatisme passé. Si Terry s’était bloqué l’accès à ces souvenirs, Lukas en avait fait une obsession. Une phobie des contacts humains, le rejet de la domination, la peur du sex.

Et il était encore plus fascinant de voir que, parfois, la tendance en venait à totalement s’inverser, de façon violente, chaotique - Arsène Peters avait été violée et avait fait du sex sa façon d’affronter la vie. Et quelque chose soufflait à l’oreille de John que le jeune Peters était potentiellement sur la même voie.

Mais pour revenir à Terry, il avait été difficile pour John d’aller chercher ces souvenirs. Il n’y voyait rien, et cours après cours, face au Pr. Clayton, accéder à sa mémoire était devenu son petit caprice du moment. A chaque fois que leurs regards se croisaient, ne serait-ce que l’espace d’une seconde, John pénétrait son esprit avec force, remontant directement à cette période de floue, si lointaine, si enfouie.

Mais les cours ne suffisaient pas. Trop peu de contacts visuels, trop peu d’échanges. Alors John avait fait ce qu’il savait le mieux faire: séduire. Non pas de la séduction d’homme à homme, mais d’esprit à esprit. Une discussion de couloir. Une pause cigarette entre deux cours passée ensemble. Un café à la cafétéria. Un café en ville.

Et de même que John s’était fait ami avec de grands artistes, collectionneurs, musiciens, philosophes, sociologues, politiciens et plus encore, il était parvenu à devenir ami avec son professeur de Sciences. Ce genre d’amitié où la frontière entre professeur et élève n’existaqit plus qu’au sein de la salle de classe - quand, en dehors, ils se considéraient d’égal à égal.

Si le côté “grand-frère” de John le poussait à être proche de jeunes comme Lukas, Léocade ou Stanislas, son exceptionnelle maturité en faisait facilement un pair pour de jeunes professeurs comme Terry ou Emma. Sa capacité de séduction - sexuelle ou non - rendait John capable de devenir proche de n’importe qui; même des gens les plus farouches.

Voila encore un point commun avec Etienne Dobson - quoi que pour le blond, tout cela n’était pas calculé. Tous deux savaient être proches du monde entier. L’un naturellement, innocemment et sans effort, l’autre devant user de séduction, charmes et stratégie.

« Je peux te parler, Terry ? »

Une main glissée dans le dos, le souffle dans l’oreille. John s’était frayé un chemin jusqu’à Terry, sur le yacht, non loin des danseurs. Il voulait lui parler. Il voulait lui dire.

Car il avait enfin trouvé.

Il emboîta le pas à son professeur et ami, jetant sur Etienne une oeillade indéchiffrable à travers son masque noir. Le grand blond n’était pas en mesure de la regarder, bien trop hypnotisé par sa danse avec son professeur de musique.

Les deux bruns descendirent sur le ponton, puis sur la plage. S’isolant, John ôta son masque pour en enrouler l’élastique autour de son poignet - il ne voyait pas l’intérêt de rester masqué alors qu’il parlait simplement à Terry, loin de la fête. Et puis, défier les ordres de Jim Reed restait une petite satisfaction personnelle.

Ils finirent par s’asseoir dans le sable et dans l’obscurité, loin des festivités. John décidé alors d’aller droit au but.

« Je sais pourquoi tu es bègue. C’est bien dû à un traumatisme de ton enfance, avant tes dix ans. J’y ai vu une grande période de floue - tu n’a pas accès à ces souvenirs. Mais à force de te fréquenter et d’y forcer l’accès, moi, j’ai réussi. » Il tourna son regard noir dans ses yeux clairs. « Tu peux m’en vouloir; posséder ce don ne devrait pas me donner l’autorisation de m’imiscer ainsi dans la mémoire des gens. Mais je le fais. » Il haussa les épaules. « Et je le ferais toujours, que tu m’en veuilles ou non. Ca fait partie de mes capacités d’homme et de mes habitudes. Même de mes plaisirs. »

Il inspira alors, et déglutit, détournant son regard.

« Je ne tire pas de plaisir à affronter un flou comme le tiens. Je sais qu’il s’agit d’un traumatisme. Alors, quand  je me trouve face à ce mur, je ne cherche pas par satisfaction perverse ou par curiosité déplacée. Dans les cas comme toi, où les traumatismes engendrent amnésie et blocage, je pense qu’il est bon de... faire la lumière sur les choses. Affronter ses souvenirs et ses peurs peut provoquer un changement. Les notions de “bons” et “mauvais” changement sont abstraites - quoi qu’il en soit, c’est un changement quand même. Dans mon cas j’espère que d’une manière ou d’une autre ça peut engendrer un processus de... “guérison”. »

De nouveaux, ses yeux trouvèrent les siens.

« Je peux te dire ce qui t’a traumatisé. Je ne peux pas te dire l’effet que ça aura sur ton esprit - c’est contre-nature, personne ne peut prédire quel effet ça aura sur toi. »

Alors, Terry acquiesça, souhaitant connaître la découverte de John. Alors ce dernier détourna le regard de son ami, respectant sa pudeur. Il glissa une cigarette entre ses lèvres en en offrant une à Terry - ils fumaient exactement les même. Il l’alluma, sentant toute l’attention de Terry - nerveuse - sur lui. Alors, dans un souffle toxic, il ne fit pas durer l’attente plus longtemps.

« Ta grand-mère, celle avec qui tu vivais jusqu’à tes neuf ans. Elle te faisait des attouchements. »

Assis en tailleur, il fixait la glace pour ne pas faire peser sur Terry le poids de son regard - surtout le sien, que l’on connaissait pour être abyssal et indéchiffrable.

« Ton esprit a nié ce fait. Il l’a classé dans une zone de ta mémoire et en a verrouillé l’accès. Je pense que tu ne t’en serai jamais rappelé de manière “naturelle”. Moi même j’ai eu un mal fou a y accéder. Quoi qu’il en soit ton corps aussi a refoulé ça. C’est pour ça que tu n’aime pas le contact. Ton corps a réagi de la même façon que Lukas... » dit-il pour lui-même, réfléchissant sur la chose un instant. Il déglutit, fronçant les sourcils et posant cette fois son regard sur lui. « Je ne sais pas comment ça va t’affecter, Terry. Au mieux, tu vas réussir à dépasser ces blocages. Tu auras plus d’assurance. Tu seras... apaisé sur cette période de ta vie. Et au pire... tu risque de tomber dans un extrême. ...D’un côté, ou de l’autre. »

Comme Arsène.

Il jeta sa cigarette dans le sable et inspira avant de se relever.

« Quoi qu’il en soit je te suggère très très très fortement de voir un psy dès maintenant. » Son regard de jais était rivé sur Terry, intense. « Sérieusement Terry. Dès demain il te faudra un cadre, des barrières, un guide. Fais toi suivre, fais toi aider. Comme je t’ai dis c’est contre-nature. Tu es comme un gosse lâché sur un vélo sans jamais avoir appris à en faire, désormais. Il va te falloir des petites roues le temps de te... trouver. » Acheva t-il en détournant son regard. Et une dernière fois, il appesantit sur lui les abysses de ses iris.

« Fais toi aider. Je t’aurai prévenu. »

Son masque noir retrouva sa place sur son visage. Et c’est d’une simple main sur l’épaule, serrant celle-ci une seconde, que John décida de laisser Terry seul. Il n’avait pas à être là plus longtemps. Bien-sûr, si Terry le lui demandait, il serait là en tant qu’ami, disponible autant de temps qu’il le faudra.

Mais à cet instant, il fut certain que Terry voudrait être seul.
Tout comme il fut certain qu’il ne se ferait pas aider. Il l’avait compris.

Et dès lors, la culpabilité et l’angoisse naquirent au fond de son estomac. Presque imperceptibles, mais sans nul doute vouées à grandir, et doucement, le ronger.

Il ne le savait pas encore, mais il allait bientôt le comprendre: plus d’une personne allait subir les conséquences de la révélation de ce soir.

Par sa faute.


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Anonymous
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MessageSujet: Re: Pull the trigger × TERRY   Pull the trigger × TERRY 1400359500-clockJeu 25 Déc 2014 - 18:02

AMOUR CHOCOLAT JOYEUX NOEL. D4RK TERRY IS COMING.
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MessageSujet: Re: Pull the trigger × TERRY   Pull the trigger × TERRY 1400359500-clockJeu 25 Déc 2014 - 19:51
Terminé du coup ♥ So perf.
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MessageSujet: Re: Pull the trigger × TERRY   Pull the trigger × TERRY 1400359500-clock
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Pull the trigger × TERRY
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