C'est l'heure de la D-fonce • [PV CLASSE D]

Invité**Invité**

ce gif de pure cuteness n'est qu'une illusion.

« Bon voilà, désolée de vous couper pendant votre bouffe, et merci d’être venus… »

Ce matin, j’avais placardé un petit papier dans la salle des D, un petit papier qui demandait de faire un rassemblement à la pause midi. Un meet-up. Une petite réunion de famille.
Maintenant debout face à eux, j’ai comme l’impression que j’ai oublié la raison du pourquoi je les ai appelé. Le trac ? Ouais, on va dire ça.

« Tout d’abord, pour ceux qui me remettent pas, moi c’est Sarah Blackmore. Votre déléguée élue à la minorité et par abandon de Babylonn. Enchantée.» Sourire angélique, clin d’oeil - je prends une grande inspiration. Jetant un coup d’oeil bref à Morgan qu’est assis sur un canapé, pas très loin de moi. Pourquoi c’est moi qui doit parler d’abord ? Bon ok c’est mon plan mais …. au moins si ça fait un flop j’voulais être sûre d’avoir un filet de sauvetage.

« J’ai pensé à un truc hier soir. Et avant d’y avoir vraiment réfléchi, je me suis retrouvée là. Fallait que ça sorte, comme une envie de pisser, alors un peu de silence, y’en a pas pour longtemps promis. » J’enfonce mes mains dans les poches de mon veston, non sans avoir lissé ma cravate jaune du bout des doigts. C’est parti pour l’impro.

« Vous avez sûrement entendu parler de ce qu’il s’est passé aux casiers la dernière fois. Un A qu’a étalé les secrets de tout le monde pour son simple plaisir. Un A qu’a continué à contribuer à cette guerre des classes absolument stupide.
C’est pas parce que j’ai été touchée que j’en parle. Et c’est pas non plus parce que faisant Journalisme, je trouve que dévoiler des choses de cette manière manque cruellement de style, non. C’est juste parce que ce petit accident tout con fait par un con - dont je ne citerai pas le nom, moi j’ai des principes - m’a fait réfléchir. Sur ma place dans cette guerre. Sur notre place dans cette guerre. »

Brève respiration, regard circulaire sur la petite assemblée.

« Je sais qu’elle vous saoule cette guerre. Elle me saoule aussi. Alors je me suis dit que ce serait bien d’agir. Parce que voilà, y’a des classes qui se foutent sur la gueule et qu’ont une réputation à tenir. Les rumeurs vont commencer à courir. On va dire que les E vont aller user de violence, que les C vont ne rien faire, et que les B vont essayer de régler ça de manière diplomates. Jolis clichés. Et nous, on a quoi ? C’est quoi ce qui définit notre jolie cravate jaune ?

Nous, on fait la fête.»

Nous on est des oufs. Et la moitié de la Fiat Lux a été repeinte par notre gerbe. On gère bordel.

« On la fait très bien d’ailleurs. Merci pour ça les gars, vous êtes géniaux.
Alors on va faire la fête. »

Un sourire malicieux file sur mes lèvres. Bien bien bien. Il est temps de parler idées.

« Ca vous dit, un petit paintball de nuit à l’étage des A ? Rien qu’entre amis. On est tous dans la même équipe. » Je me balance légèrement sur mes talons, laissant les gens parler entre eux un moment, avant de continuer après un toussotement très politique ma foi.

« C’est en rien obligatoire. On ira pas vous chasser parce que vous êtes pas venu. On ira pas vous exclure. Si jamais on se fait choper - ce qui je vous avoue est fort probable - je prendrai la responsabilité. Il y aucun souci. Pour les pistolets, je compte sur notre Roi de la Fête pour nous en fournir, si il marche bien sûr. Et de la peinture jaune fluorescente serait cool. M’enfin, je dis ça je dis rien.
Je suis même pas sûre que ça vous tente. Au pire, dites vous juste que c’était une réunion pour montrer ma face. Vous êtes tellement sages qu’on a pas l’occasion de faire des réunions, c’est abusé. »

Léger rire, je fais deux pas de côté pour rejoindre le fauteuil où Mo’ est assis. Une fesse sur l’accoudoir. Bon.

« Si vous êtes chauds, signez sur la liste qu’est accrochée au tableau. Signez même si vous avez une autre idée que le paintball d’ailleurs. Du moment que c’est pas violent. J’insiste la dessus. Si on est assez nombreux, je referai une réunion. Et pas ici. Pas là où tous les murs ont des oreilles. »
Pas là où chacun peut se faire scoopisé ou lire la mémoire ou je ne sais quoi. C’est impossible à éviter, mais mieux vaut limiter les risques. On ne sait jamais.
« Sur ce, si vous voulez parlez, allez-y. Je me tais. Sinon je vous empêche pas d’aller vous bâfrer. Vous le méritez mes poussins. »

J'aimeuh les galetteuh savez vous comment ?

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EXPLICATIONS MOTHA'FUCKER a écrit:: BON TECHNIQUEMENT QU'EST CE QUE C'EST QUE CE BORDEL SARAH TU NOUS CHIES QUOI LA ?

Non mais en fait voilà, les D sont exclus un peu de la GDC donc voilà entre délégués on s'est dit que ce serait peut être une bonne idée.
Ce que vous devez faire ?

Vous pouvez répondre ce que votre personnage pense de la GDC, de ce qu'a fait John aux casiers, de l'idée de Sarah. Pas forcément un rp si vous avez pas la foi. Ca peut juste être deux mots sans codage ni rien.
(C'est pour vous aider à situer votre perso dans le contexte de guerre ? Plutot à vouloir agir, s'en foutre, se dire que c'est trop dangereux ? à vous de voir.)

ET SI VOUS VOULEZ FAIRE LE PAINTBALL DITES LE. Comme ça je note et si on est un bon petit noyau j'organise ça. voila voila. Kiss mes poussins.

Invité**Invité**

Edwin était assis sur la table basse, en tailleur, et écoutait plus ou moins attentivement ce que leur... "déléguée" avait à dire. Elle était là pour la forme, tout le monde ici le savait, parce que franchement elle servait pas à grand chose. Mais ce qu'elle avait à dire était intéressant, dans un sens. Ou du moins semblait l'être jusqu'à ce qu'elle parle de la guerre des classes.

*Ah bordel pas encore, on s'en tamponne pas mal de ces conneries...*

Elle continuait sa tirade, comme un discours pour chauffer les troupes, jusqu'à ce qu'un mot parvienne jusqu'aux oreilles du jeune homme assis là où il ne fallait normalement pas s'asseoir. Paintball. Paint...ball. Même le mot en lui-même était doux, en dehors de toute signification. Paintball. Ca c'était de l'idée. Et dans le couloir des A en plus! De quoi leur apprendre à ces connards.

A peine avait-elle fini de parler qu'Edwin se leva d'un coup et s'exprima à vive voix le premier.

"Tu parles d'un plan! Qui ne voudrait pas en faire partie? Enfin je veux dire... Paintball! Un paintball quoi! Qui n'a jamais pensé à faire ça dans son établissement scolaire? C'est génial bordel de merde!" Il s'approcha de la déléguée en faisant une sorte de marche-dansée un peu bizarre, le genre de choses dont lui seul a le secret. Il leva la main comme signe de "high-five" et l'abaissa contre la paume de sa collègue provoquant un bruyant *CLAP* dans toute la salle."Evidemment que j'suis pour! Pas pour les A, osef un peu de ces mecs-là, mais juste l'idée du paintball ça me..." Edwin fit semblant de frissonner, puis il s'approcha du tableau. Et alors qu'il écrivait son nom et signait la feuille blanche, il continuait de parler. "J'imagine déjà la scène, de la peinture fluorescente partout, on pourra amener du matos et mettre du gros son dans les couloirs pour l'ambiance, oh putain de bordel de merde ça va être génial!"

Le jeune rigola encore un peu, avant de sortir tel un vainqueur le sourire aux lèvres pour rejoindre son prochain cours.

Invité**Invité**

what is your color ?

- Pour les pistolets, je compte sur notre Roi de la Fête pour nous en fournir, si il marche bien sûr.
- YEAH BABY !

Ah, ça, il marchait le Roi de la Fête. Ses baskets fluos - offertes par Chloé - aux pieds, lunettes de soleil sur le nez, cheveux blonds hérissés, Jim s’était déja montré chaud bouillant avant même qu’elle n’ait à expliquer. C’est que, à un moment, on est le King ou on l’est pas.

- J'imagine déjà la scène, de la peinture fluorescente partout, on pourra amener du matos et mettre du gros son dans les couloirs pour l'ambiance, oh putain de bordel de merde ça va être génial !
- OUAIS ET J’DEMANDERAI A SO... Ah bah non.

Espoir - désillusion. Sony ne pourrait pas être de la partie alors qu’on allait s’en prendre aux couloirs des A. Bah. Tant pis. Allez allez allez il fallait réfléchir à comment rendre le tout le plus awesome. C’était son job, ça, à Jimmy. Les regards insistants de Sarah, il les comprenait, depuis le temps.

- Bref, j’en suis. Let me think., dit-il en récupérant le stylo de la main d’Edwin, avant de signer en étalant son nom en ÉNORME avec toute la flopée d’étoiles, de coeurs et de soleils qui se devaient d’accompagner les lettres JIM REED en toutes circonstances. On f’ra claquer des pétards. J'amènerai ma machine fumigène.

Le blond referma le stylo et se tourna, cherchant quelqu’un des yeux. Trouvé. Il lui lança le stylo. Le brun appuyé contre le mur décroisa les bras pour l’attraper juste à temps.

- Allez Ern, tu vas pas louper une occasion d’faire une connerie.
- Mmh.

L’acteur hésitait. Il semblait bien moins présent, enthousiaste et déchaîné que d’habitude. Jim et Sarah savaient pourquoi - le con en question, c’était son meilleur pote. Et cet étage, c’était celui de toute sa bande. Il fallut que Jim vienne passer son bras autour de ses épaules et l’entraîne vers le tableau. Tout deux passant devant Sarah, Ern’ planta son regard sur elle, son ancienne colocataire.

- T’a conscience qu’il s’en branle de ta petite vengeance ?

Parce-que John s’en foutait éperdument. Il n’était pour personne, dans cette guerre. Si il agissait sous la couleur violette, ce n’était que par satisfaction de constater que c’était la classe la plus détestée. John s’en ficherait, qu’Ernest participe à ça ou non.

... En revanche Léocade...

Il ôta le bras de Jim de sur ses épaules, juste devant le tableau. Et sur la feuille, en énorme, prenant toute la place, il dessina une grosse bite. Cravate dénouée, il la lança à Sarah.

- Désolé. Moi on m’a rien fait, et ma solidarité n'est pas envers vous.

Le protégé des violets. Aucun écrit sur lui, aucune insulte. « Purple bitches and banana » ; si le jaune était sa couleur préférée, son coeur, lui, était largement violet.

- Amusez-vous bien. J’dirais rien.

Con, oui, mais loyal aussi. Très loyal. Ses meilleurs amis s’appelaient John, Léocade, Stan et Olive. Alors, non. Il n’avait jamais participé à la guerre des classes, et il n’allait sûrement pas le faire en s’attaquant à ses amis.

- Et si c’est ça que t’appelle avoir des principes, on a pas la même définition., lâcha t-il dans un regard à Blackmore avant de quitter la pièce dans un signe de main à l’assemblée.

Le regard de Jim, lui, croisa celui de Sarah. Et oui. Il leur fallait aussi partager quelques amis avec leurs ennemis. Lui qui était le premier à haïr John et avoir énormément d'estime pour Ernest devait encaisser de le voir choisir son camp comme il venait de le faire. Les voila qui étaient contraires: le D rejoignait les A, que Jim avait fuit.

Chacun retrouvait ceux qu'il aimait, finalement, et c'est entre Sarah et Morgan que Jim vint s'affaler, appelant à ce que les gens se bougent.

- ALLEZ ALLEZ LES GARS IT'S GONNA BE LEGEN... wait for it... DARY !

#ff0035 & #ff9900

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Invité**Invité**

feat les poussins

« La méchanceté c'est la faiblesse des imbéciles qui se croient forts. »

HRP // Je m'incruste & je vous love fort ♥

Elle se tenait adossée à la fenêtre, attendant tranquillement que toutes les personnes conviées à cette petite réunion improvisée ne se montrent. Laura ne faisait pas vraiment attention à ce qui se passait dans la pièce, son esprit vagabondait ailleurs, elle réfléchissait à beaucoup trop de choses en même temps. Pour une fois. Puis Sarah parla, peu rassurée au début, elle semblait prendre confiance au fil de son discours qui, bizarrement, captiva réellement la brune sortie de ses pensées.

Si jamais on se fait choper - ce qui je vous avoue est fort probable - je prendrai la responsabilité. Il y aucun souci.

On en prendra la responsabilité avec toi.

Sarah n'était pas seule dans cette histoire, et bien que par ce "on", Laura parlait plus d'elle-même, elle restait convaincue que toutes les personnes qui se joindraient à cette jolie fête devaient assumer leurs actes. Surtout lorsque l'on voyait l'enthousiasme de certains. Coupure aussi brève qu'utile donc, du moins elle le pensait.

Les détails et les instructions furent ensuite donnés, désormais il ne restait plus qu'à prendre la bonne décision. Laura observa les élèves réfléchir et discuter entre eux, elle avait fait son choix depuis un moment déjà, mais elle voulait d'abord voir comment évoluaient les choses avant de faire quoique ce soit. Alors elle restait près de la fenêtre, les bras croisés, à observer la petite foule de poussins qui était là. Et inévitablement elle repensait à la discussion qu'elle avait eu avec Charlie et Mo' au café, il y a de ça quelques mois. C'était véridique, on s'y attachait à tous ces jeunes gens.

Il y eu d'abord Edwin, puis Jim sans grande surprise. Un paintball sans le King n'aurait pas été un vrai paintball, y aurait pas eu toutes ces promesses d'ambiance de folie s'il n'avait pas été là. Le blond balança le stylo à un Ernest qui refusa catégoriquement de marquer son nom sur la liste. C'était compréhensible quand on savait qui étaient ses amis. Laura le dévisageait avec une légère moue embêtée, elle espérait simplement qu'il ne gâche pas le bel élan de joie qui se formait doucement. Le reste elle s'en foutait, ça la regardait pas vraiment. Babylonn quitta les lieux après avoir laissé une trace de son opinion sur la liste de Sarah. Quel joli dessin, on devrait l'encadrer.

Finalement, après tout ça elle jugea le moment opportun pour se bouger un peu, et faut avouer que les cris de Jim l'encourageaient vraiment. C'était pas son genre de faire la fête ou ce genre de sortie en groupe avec les autres, mais elle ferait un effort. Parce qu'être en D c'était avoir ses opinions mais également savoir s'intégrer et son apprentissage à elle débutait par là.

Attrapant le stylo Laura déposa donc son nom sur la feuille, esquissant un infime sourire en voyant de plus près l'oeuvre d'Ernest, puis elle soupira avant de murmurer quelques mots -possiblement entendus par quelques autres-.

J'suis sûre que Charlie aurait adoré ce joindre à ça.

Elle retourna à sa place sans un mot de plus.

▬ 01/2015 • #AE1E5C • Code par Lix ▬

Invité**Invité**

Qu'est-ce que je faisais ici ? J'avais dit à mes parents que je ferais attention, que je serais sage et tout ça. Sauf que ça ne me correspondait pas vraiment, la sagesse. J'étais loin d'être la personne la plus posée, bien au contraire. Jim m'avait parlé d'un rassemblement de D et j'avais décidé de suivre le mouvement, par curiosité. J'étais nouvelle, alors je voulais connaître un peu mieux les gens. Logique non ? C'était ça qui m'avait poussé à venir écouter Sarah. Impressionnante, cette fille, mais j'aurais été bien en peine de dire pourquoi. Elle me faisait rire avec sa façon de parler, c'était déjà un bon point.

Un paintball, sérieusement ? En plein milieu de la nuit, à l'étage des A ? Si j'avais bien compris ce qu'on m'avait expliqué, les A étaient pour la plupart des cons arrogants et cherchaient la merde auprès de toutes les classes. Mon âme de gamine s'était réveillée en un instant et je sautillai presque sur mon fauteuil, mes jambes s'agitant avec frénésie et mon regard pétillant d'excitation. Oh oui, elle était là l'excitation, me tiraillant les intestins, se nichant dans mes poumons, prête à m'éclater au visage. J'étais nouvelle, mais j'allais participer à une activité de groupe. Et quelle activité !

J'attrapai un croissant luisant de beurre et le fourrai dans ma bouche avant de sautiller, toute joyeuse que j'étais, vers le tableau d'inscription.

▬ Che fous chuis ! fis-je en rattrapant de justesse le croissant qui se faisait la malle de ma bouche et en le gardant précieusement dans ma main. J'aime déjà pas beaucoup la façon de penser des A, alors let's go pour la peinture jaune !

Où étaient passées mes bonnes manières, rooh ? Ah oui, j'avais du les oublier en Pologne ou même au Portugal il y a de cela dix ans ! Et j'inscrivis mon prénom, avec un petit smiley qui rit derrière.

Hrp : Blabla en darkorange + Let's kick some asses /PAN/

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C'est l'heure de la D-fonce

« Qui paie la peinture ? »

Il était au fond de la salle, assis sur un bureau à écouter depuis le début, mais Orest n’avait pas réagit. Bien sûr, ça le bottait — et l’idée de faire ravaler leur fierté à des A était pour lui une éventualité plus qu’amusante. C’était tentant, exaltant. Du temps où il portait la cravate doré, il en avait démoli quelques uns, mais c’étaient loin d’être des types aussi fiers que ceux qui avaient fait ça. Oui, parce que, selon lui, il fallait un niveau de fierté et de confiance bien au-dessus des autres pour faire quelque chose comme ça.

Il n’avait pas envie de prendre de risques, mais pour un paintball, il ne dirait jamais non.
Le polonais s’avança, attrapa un stylo sur un bureau au hasard et ajouta son nom à la liste. Il se moquait bien des conséquences administratives, les D étaient loin d’être les pires en la matière. À vrai dire, si on les punissait pour un paintball alors que les A et les E se livraient à une bataille bien pire que la leur en plus d’être violente, c’est que l’administration était une vraie blague. A son sens, ils avaient bien plus de marge que les autres.
Pour détendre l’atmosphère, il rajouta même GANGBANG en bas.

« J’peux m’occuper du son, si ça vous va. Et si vous voulez une musique en particulier, dites-le-moi, autant qu’on fasse ça dans une ambiance qui nous plaise. »

Il attrapa une feuille qu’il posa sur un bureau devant lui et coula son regard vers Jim, puis suivit Ernest du regard tandis qu’il sortait. Il ne le connaissait pas autrement que derrière l’écran, mais il savait une chose. Laisser les D au profit des A était la pire erreur qu’il puisse faire, à son sens.

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C'est l'heure de la D-fonce

Janvier - Feat : Les poussins - couleur : sandybrown

Raphaël savait pas vraiment ce qu'il foutait là. Au milieu de sa classe qu'il ne connaissait pas vraiment, à parler d'un combat qui ne le concernait pas. Dieu n'avait-il pas dit : « aimez vous les uns les autres » ? Mais à Prismver cette maxime n'était pas vraiment respecté et le jeune homme trouvait cela fort déplorable.
En fait, si, il savait pourquoi il était là. Pour elle, Sarah. Sarah et ses grands yeux charbonneux, Sarah et son âme un peu trop bancale. Sarah était une fille. Mais Sarah ne cherchait pas à le mettre dans son lit. Sarah respectait un minimum ses croyances. Sarah était un peu perdue. Comme lui. Raphaël la considérait sans doute comme sa première amie fille. C'était pas la première à qui il parlait, mais c'était bien la première pour qui il se déplaçait. Alors il s'était assis et avait écouté Sarah faire son petit speech. Il avait regardé les autres répondre, s'emballer, prêt à s'amuser. Quelle position prendre ? Raphaël ne savait pas vraiment. Il ne se voyait pas vraiment armé d'un fusil à repeindre les murs des A en jaune fluo. Il ne se voyait pas poser un pied dans cette guerre. Mais il ne se voyait pas non plus rester assis sur sa chaise. Faisant tourner sa croix entre ses doigts, son regard se planta dans celui de sa déléguée avant de soupirer.

« Bien, bien. Comptez moi dedans. »

Il se lève pour attraper la feuille et y inscrire son nom dans sa plus jolie écriture. Puis, offrant sans doute pour la première fois un sourire à sa classe entière il prit pour la première fois le rôle qu'il jouait avant de venir ici. Parce qu'au fond Raphaël méritait sa place en D tout autant que les autres, les gens ne le savaient juste pas.

«Chai pas si ça intéresse des gens mais je peux amener alcool, cocktails ou autres trucs pour corser l'ambiance. Voir même quelque chose à rouler. Mais ça, c'est à vous de voir. »

Clin d'oeil, il tapota sa poche d'où sortait ses cigarettes avant de demander pardon pour la énième fois au Seigneur.

©Gau

Invité**Invité**

On va les d-foncer

Milo mangeait ses miel pop's dans un coin, sa cuillère faisant des aller-retours entre sa main droite et sa bouche, les yeux fixés sur l'arrière de la boîte de céréales. Ses sourcils froncés par la concentration, absorbé par la résolution du labyrinthe dessiné sur le carton, il attrapa de son autre main le stylo posé devant lui, traçant avec application l'itinéraire correct tout en écoutant distraitement le discours de Sarah. Il s'était en effet souvenu, un peu tard, du mot placardé à l'entrée de la salle, et se retrouvait à observer les différentes réactions des autres élèves, dont la majorité, enthousiaste, acquiesçait à la proposition de la déléguée, renchérissant même avec leur propres suggestions. Milo, le cul vissé sur sa chaise, dévisageait cette myriade de visages presque tous inconnus, et l'ensemble de voix et mouvements entremêlés lui fila l'espace d'un instant le tournis, le pressant soudainement de sortir de la salle au plus vite. Secouant la tête, il se leva brusquement, traversant la salle en enjambées rapides, et, stylo à la main, signa la feuille d'un geste vif, s'efforçant d'ignorer les conséquences que son esprit commençait déjà à formuler, repoussant ce vieux réflexe de fuite qui le conditionnait depuis son arrivée au pensionnat et même auparavant, et choisit pour une fois de rejoindre un camp, d'abandonner cette neutralité fatiguante et d'agir.
Il se redressa, inspirant d'un coup sec, et jeta un coup d'oeil vers les autres en souriant brièvement.
« C'est ok pour moi, j'dois avoir de la peinture en rab quelque part si y'a besoin, ou si c'est pas l'cas j'peux en acheter y'a qu'à demander. »
Parce qu'au final, ça devenait peu à peu son combat à Milo aussi. Parce qu'il se sentait prêt à défendre les couleurs d'une classe qui commençait à représenter quelque chose à ses yeux, et parce que si affirmer ses convictions au milieu de ce merdier consistait en un paintball nocturne clandestin, il se devait d'être de la partie.
À ce moment, il n'était plus question de faire machine arrière.

Petite incruste en retard luv

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