The savior and... the psychopath...?! [PV Axel]

Am I a psychopath ? ft. Aaron

  C’est l’heure. Faith a rassemblé ses neurones, on doit partir et elle est pas foutue d’être à l’heure. Elle chie, et elle doit bien être constipée vu le temps que ça prend. Je l’aime. J’suis tellement pareil.

  Elle arrive. On prend la porte. Je serais bien allé lui acheter des bonbons seul pendant qu’elle se battait pour son peuple les vingt dernières minutes aux toilettes, mais je peux pas me séparer d’elle. De un, parce que les gens qu’il y a là-bas c’est non. Les gens tout court quoi, sur le trajet et là-bas. Et de deux parce que j’ai pas envie de la faire saigner du nez en m’éloignant, même si c’est pas si loin que ça.

  Grande place. Boutiques. Cafés. Des gens en tous genres, pressés, “j’me la coule douce”, fatigués, impulsifs et hyperactifs. Seuls, ils sont inoffensifs. Ensemble, ils créent mon malaise. Ma grosse écharpe noire est remontée jusqu’au dessus de mon nez, de sorte à cacher ces vilaines cicatrices qui ont tendance à faire peur aux passants. Faith… J’sais pas si elle se rend compte qu’il fait quand même pas mal froid. J’crois qu’elle le sent plus, le froid. Elle a pris les premiers vêtements qui lui sont passés sous la main. Quant à moi, mes vêtements d’hiver sont généralement des vêtements noirs, blancs et mes fameux et nombreux pulls avec un coeur dessin, collé, ou arrangé dessus. Cette fois c’est un gros pull noir, accompagné d’un jean. Bleu. Ouais. Couleur jean quoi.

  J’remarque une boutique que seuls Faith et moi pourrions aimé. Alors je me tourne vers. Le vide. Enfin, une gargantuesque masse de gens plutôt. Comment elle a osé se casser comme ça sans prévenir, je vais mourir. Seul. Entouré de monstres. La peur me gagne, broie mes intestins, mon estomac devient de plus en plus lourd. Une énorme pression m’atteint. Je tourne un peu la tête, l’air de rien, cherchant ma jumelle du regard. Rien. J’vais la défoncer. Et le pire, c’est qu’il faut que j’sois totalement neutre, pour pas attirer l’attention : et donc un vague de personnes étranges. Je me sens tellement observé…

  Il faut que je m’isole.

  Un café attire mon attention, et hors de question que je reste une seule seconde de plus dans cette rue qui se rétrécit petit à petit. J’avance, pas l’choix. J’entre, me fais accueillir pas une serveuse, qui me fais m’asseoir à une table. Le café est presque vide, ce qui m’soulage tellement… Je retire mes mains de mes poches et entremêle mes doigts en posant mes poignets sur la table. Je baisse la tête, yeux clos : une bonne expiration, je me mords la lèvre et passe ma langue derrière mes canines. Putain… Allez, j’suis en sécurité.

  Je lève mon regard vers une autre table, un jeune homme y est installé, vient de tourner le regard. Je l’ai déjà vu à Prism’, très discret. Mais je le reconnais. J’sais pas comment il s’appelle. J’connais rien de lui. Il m’observait. Je sais pas pourquoi, j’ai envie d’aller lui casser les dents, c’est le coup de la flippe. J’me calme. Non mais j’suis calme. Quand j’ai peur, je deviens incontrôlable. Mais un peu con surtout, j’vois pas pourquoi je lui casserais la gueule pour un petit regard. J’dois faire peur à voir, en passant.

  Tant pis, je me lève. J’m’invite à sa table, le regarde franchement. C’pas le moment de glander, je commence à m’inquiéter.

AXEL ∞ « Écoute. Là tu vois, j’ai paumé ma soeur. Elle doit avoir vu une boutique qui lui plaisait. Mais je peux pas la chercher seul, j’peux pas te dire pourquoi non plus mais j’ai besoin de. Attends. »

Un LMS. Mon lézard accourt vers moi, je prends nerveusement son bout de papier un peu chiffonné. “J’ai vu un putain de truc trop classe dans une boutique qui faisait de la lumière. Après je t’ai paumé, et j’me suis dit que tu rentrais sous le coup de la peur, alors j’suis sur le chemin du retour. Dis-moi au moins où t’es, que j’m’inquiète pas sweetie ! %D”. Faith. Je vais te défoncer ta gueule. Stylo dans ma poche, je le prends et commence à écrire un simple : “Je suis au café, je te rejoins plus tard. Je sors pas avant d’être calmé.”

AXEL ∞ « Désolé fausse alerte. Voilà, maintenant j’ai l’air con. J’aurais mieux fait de rester à la cabane moi, 'chier… J'peux même pas rentrer bordel. Toi, t’es de Prism’, j’me trompe ? »

HRP.

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