Jour sombre [Pv Joshua]

Jour Sombre

Y a des jours ou comme ça sans raison tu as les boules, tu es de mauvaise humeur, tu as envie de tout broyer sur ton chemin. Dans cette situation, pour moi, la meilleure chose à faire est de ne pas parler. Je pouvais passer des journées entières sans dire le moindre mot.
Je réfléchissais, à l’avenir, le passé, les autres, leurs problèmes, comment faire bouger les choses, aider… Je ne sais quoi. Et je finissais la soirée quelque part sur l’île, quand il fait beau, je dors à la belle étoile. Mais là on est en février. Il fait froid. J’allais finir dans un bar en solo. Observer les gens, deviner d’où ils viennent, ce qu’ils font dans la vie, pourquoi ils sont là. C’était mon petit jeu. Peut-être discuter avec des gens sur le comptoir.
Fin de journée, je me dirigeais vers ma cabane, je me jetais mon sac sur mon lit dans un long soupir agacé. Je retirai mon uniforme, et j’enfilais une chemise bordeaux, un pantalon noir, et mon trenchcoat noir. Il n’était que 18h. Je m’asseyais sur mon lit, je posai la tête dans mes deux mains. Je m’allongeai, et je fermai les yeux, je les rouvris, il était 20h. Je soupirai, he meeeeerdeeee…
J’étais un peu dans les vapes, un peu paumé. Je me relevais. Et je tentais de retrouver mes esprits. J’étais complétement cassé. « Il était dix-huit heures, dix-huit heures, dix-huit heures, j’ai dormi… deux heures, leeee teeeeeeemps que je bouge au centre-ville… 30 minutes… Je passe manger un truc en ville et je file au bar et… Bon go. » Je me relevai, je me suis levé trop vite, j’avais la tête qui tournait je voyais des étoiles.

Direction le centre-ville. Je passai au Remains pour acheter un bagel, je pris un bagel à la dinde, c’était léger, concombre, salade, crème légère de fromage, et dinde… Simple mais bon. Je sorti du Remains, et je mangeais mon bagel sur le chemin, il était 20h45. Je me dirigeais vers le pub le plus proche. Il était assez tôt, j’eus ma place au bout du comptoir face à l’entrée. J’ôtai mon trenchcoat, je le posai sur le dossier du tabouret. « Une pinte de grim rouge s’il vous plaît. Ma carte d’identité ? … Voilà. » Je sortis de mon portefeuille ma carte d’identité, nationalité britannique s’il vous plaît. Le barman me fit un clin d’œil, et me demanda de quel coin je venais. « Londres, mais Portsmouth dans le cœur. » Il rigola et me dit qu’il venait d’Ecosse. « Dans ce cas je ne vous demanderai pas de whiskey dans ce cas. » Il me fit un clin d’œil, et il me dit que j’étais un bon gars.
Le plus grand conflit entre l’Irlande et l’Ecosse, l’alcool, le whiskey et le scotch sont plus ou moins le même alcool, les irlandais l’appellent whiskey, les écossais le scotch. Tout simplement.
Ma pinte arriva, un léger parfum de fruits rouges, je pris une gorgée, le goût était assez prononcé, un peu amer au début, puis légèrement acide sur la fin.
Il était 21h, le pub commençait à se remplir. Je regardais les gens passer sans grand intérêt. Je les observais, j’entendais quelques discussion, j’y prenais part par moment. Racontait quelques blagues, proposait quelques solutions à divers problèmes.
Quand soudainement, je vis Blaze seule, à quelques tabourets de moi, mais elle ne me vit pas. Je m’apprêtais à aller lui parler, quand quelqu’un me coupa l’herbe sous le pied, je soupirais, et je retournais sur mon tabouret. La soirée avançait, les pintes défilaient, un groupe de fille m’avait offert un verre de scotch, le barman me le donna en me faisant un clin d’œil, il me dit que j’avais du succès. Je fis un signe de la main au groupe de fille en guise de remerciement. Je savourais mon verre.

Je lançais des regards de temps en temps en direction de Blaze. Elle s’apprêtait à partir. Elle était bien bourrée… Elle ne devait pas aller très bien, elle a bien bu ce soir… Elle sortit, en débardeur… ?! Peut-être qu’elle avait son manteau en main… Je jetai un coup d’œil sur sa chaise, merde elle l’avait oublié… Je me levais et je récupérais rapidement son manteau.
Je vis quelque chose briller au sol, je me penchais, et je ramassai l’objet brillant, un trousseau de clé… J’en connais une qui va passer une salle soirée. Je retournais à ma chaise, je finissais mon verre, je payais ma carte, je récitai tout ce que j’ai consommé d’une traite, en finissant par le montant dû avant même que le barman me l’annonce, surpris il me tendit le ticket de caisse, je payer, et je lui laissai quelques prisms de pourboire. « Merci pour tout, bon courage et bonne fin de soirée l’ami. ». Il est tard. Je pris mon trenchcoat et mon écharpe sous le bras droit, et je pris en main le manteau de Blaze avec ses clefs que je glissai dans ma poche. Je sortis du pub, et je me rhabillais.
Bon je vais rejoindre Blaze… Elle est sûrement rentrée, elle a quelques minutes d’avance, je fouillais dans son manteau, je trouvais son portefeuille, je pris sa pièce d’identité, je relevai son adresse… Tiens c’est son anniversaire… En voilà un anniversaire déprimant… J’étais triste pour elle, je n’avais qu’une envie, la prendre dans mes bras… Bref. L’adresse… Je connaissais, je partis en courant  vers chez elle, elle était en débardeur, elle devait mourir de froid.

J’arrivais devant son immeuble, je phasais à travers la porte d’entrée, je me retrouvais dans le hall d’entrée, je relevai le numéro de son appartement, je me pris les escaliers, et j’entrai à chaque étage pour noter les premiers et derniers numéros d’appartement de l’étage. Je finis par retrouver l’appartement de Blaze, j’attendais un peu. Et j’entendis une voix venir de la cage d’escalier. « Putain quelle conne… ».
Je me dirigeai vers la cage d’escalier, je phasais à travers la porte, je posais mon manteau sur ses épaules, il était chaud, plus chaud que le sien. « Joyeux anniversaire Blaze… Aller viens avec moi, j’ai tes clefs. ». Je tendis le bras pour l’aider à se relever, et je me baissais légèrement pour lui offrir mon épaule comme appuie.
Je me dirigeais vers son appartement, je sortis les clefs, et je déverrouillai la porte. J’entrai, je fis entrer les clefs dans la serrure après avoir refermé la porte. Je posai son manteau sur la première chaise que je vis. « Ton portefeuille est dans ton manteau. ». Je regardais autour de moi, je n’avais pas sommeil. Je veillerai sur elle, qu’elle ne s’étouffe pas dans son vomi pendant son sommeil. Je ne pourrais pas dormir l’esprit tranquille. Je l’accompagnai jusqu’au canapé. « J’ai un breuvage magique pour te faire vomir une bonne fois pour toute si tu veux… ». Je ne comptais pas la laisser seule ce soir.

Jour Sombre

Ce n’est pas son anniversaire… J’ai du mal lire sa carte elle me demanda comment j’étais arrivé là. « J’étais sur le comptoir. Tu as oublié ton manteau, j’ai voulu te rattraper mais le temps de payer l’addition tu étais partie. J’ai vu tes clefs, et j’ai donc cherché ton adresse dans ton portefeuille qui était dans le manteau… »
Une fois Blaze posée sur le canapé, je m’adossai contre le bar, les bras croisés. Elle redevint elle-même et repris ce ton brusque, ce qui me rassurait dans un sens, je souriais en entendant son refus. Elle se leva et se dirigea vers le frigo pour sortir deux bières qu’elle posa derrière de moi, elle se tenait de l’autre côté du bar.
Tout en souriant elle m’ordonne de boire avec elle, dans le cas contraire, elle appellerait la police en signalant un cambrioleur. Je pouffai de rire légèrement. « Boarf, tu peux me demander directement de rester tu sais. De toute manière vu ton état, je ne comptais pas te laisser seule. »

Je pris la bière et je la descendis de moitié. Elle but tout en me regardant, on pouvait voir qu’elle avait quelque chose en tête… Ou alors c’était l’alcool qui me faisait psychoter… Je ne devrais pas me fier à mes capacités d’observation avec tout ce que j’ai bu au pub…
Elle posa sa bière et réajusta ses cheveux… Ok ce n’était pas l’alcool. Elle me veut dans son lit, là j’en suis sûr, c’est un geste qui trahit toutes les femmes, se recoiffer montre une envie de tendresse, de caresses
J’avoue que je commençais à appréhender… Bah faut dire qu’elle n’est pas laide, bon… Elle est carrément canon. Mais… Oui, il y a toujours un mais, mes principes, si je ne m’y tiens pas… Je vais finir par me cogner la tête contre les murs pendant une semaine et finir par angoisser… Pourquoi… Après tout nous sommes deux adultes, consentants… mais…
Blaze me coupa dans ma réflexion et m’extirpa de mes pensées en me posant une question. Est-ce que j’ai déjà couché avec quelqu’un. Finalement mes capacités d’observations sont plutôt tenaces face à l’alcool, c’est mon père qui serait fier… attend… enfin euh… Pas que je boive… M’enfin… Bref vous m’suivez. « Oui. » direct, tranchant, aucune hésitation. L’alcool me rend assez extraverti. En temps normal j’aurais noyé le poisson et changé le sujet de la conversation, mais ça ce soir, pas avec mon taux d’alcool dans le sang.

Elle continuait de me fixer avec intérêt, c’était… troublant. Elle me demandait si j’avais une copine… Hmm me demander ça avec ses intentions… Elle ajouta que si je n’avais pas de copine c’était dommage car je suis mignon… Elle vient de me faire un compliment, encore ?!
« Serait-ce un semblant de moralité ? Pas vraiment… Je dirais les réminiscences d’une ancienne expérience d’infidélité dont tu as été victime. Pas envie d’infliger ça à quelqu’un d’autre. C’est noble. Et… Nop. Si ça peut te “rassurer“ je n’ai de vues sur personne. ». Je ne savais pas pourquoi j’avais ajouté que je n’avais personne en vue… L’alcool m’a toujours rendu plus ouvert aux autres.
D’ailleurs une étude scientifique a relevé que les mecs qui se retrouvent entre potes pour boire et discuter sont moins enclins à déprimer. L’alcool délie les langues et parler soulage et rassure. Moins de dépression. CQFD, fallait vraiment dépenser l’argent du contribuable pour prouver scientifiquement ça ?

Je restais accoudé au bar face à elle, je la fixai. « Tu es sûre qu’il est prudent que tu boives avec tout ce que tu as déjà pris ? Vomir est un vrai tue l’amour. Sans parler de l’haleine, si tu espères pouvoir m’embrasser, c’est tendu… » Je marquais une pause, mon regard descendit dans un coin à droite avant de revenir vers Blaze. « … Parler de vomi est un tue l’amour aussi hein ? », l’alcool me rend vraiment bavard. Je dis plus ou moins tout ce que je pense.
« Alors comment comptes-tu t’y prendre pour me mettre dans ton lit. J’ai des principes, et avec ton taux d’alcool, j’aurais l’impression d’abuser de toi. Chose que je ne ferai jamais à qui que ce soit. », je finissais ma bière, je l’avais bu en deux fois.
C’est plus rigolo de boire vite, ça monte d’un coup et paf. Je n’étais pas bourré, je sais c’est qu’on dit tous, je n’étais pas encore bourré on va dire.

Jour Sombre

Elle me dit qu’elle ne voulait pas de moi dans son lit… C’était rassurant … et vexant à la fois. Bah ouais comment le prendre ? Tu me plais mais non, mon égo venait d’en prendre un coup, déjà qu’il n’a jamais volé très haut… Mais ce n’était pas suffisant pour me faire pleurer, j’étais juste froissé par la remarque sur le coup. Roh c’est bon j’suis pas une diva non plus, c’est pas moi c’est la bière…
Elle s’approcha de moi, elle posa son index sur mon torse avant de se coller plus ou moins contre moi. Je commençai à avoir chaud, et à être assez … excité. Je ne suis pas un moine non plus ! J’ai un certain contrôle de moi… Mais je ne peux pas m’empêcher de … ressentir. Et elle me plaisait. Pas que physiquement. Sa complexité me plaisait, ses blessures que j’ai envie de panser… Elle semble si seule… Je ne peux m’empêcher de vouloir lui tenir compagnie et de lui dire que je suis là pour elle. Ça y est, je m’enflamme…
Elle en ajouta une couche, puis copine ou pas, si elle avait envie de moi, je serais déjà dans son lit… Outch, ça brûle… Je me décidai enfin à lui faire face, je rompis la, très courte, distance de sécurité qu’elle avait imposé entre nous, je posais mes mains sur ses hanches et je soutenais son regard profond, « C’est me sous-estimer que de penser que je puisse être aussi facilement dans ton lit. ». Je suis sûr qu’elle pouvait sentir que j’étais … … Ouais bon, hein ok, c’est que du sang qui circule dans un organe. … C’est tellement embarrassant d’en parler putain…  Mais je restais stoïque.

Elle détourna le regard et retourna derrière le bar de sa cuisine toujours en me regardant avec un air limite… bestial ? J’avais l’impression d’être une gazelle… non un zèbre, c’est un plus viril un zèbre, face à un troupeau de lionne affamées. Elle finit, à son tour, sa bière et me fit signe de l’attendre. Elle s’éclipsa dans sa … chambre je pense.
Elle revint avec … ohohoh… une bouteille d’alcool mais pas que... Ok. C’est assez déplacé. Cet accoutrement me mettait plus mal à l’aise qu’autre chose. Je ne disais rien, je ne laissais rien paraitre.
Elle posa la bouteille sur le comptoir, et elle réagit comme si elle venait de découvrir sa tenue… Les rumeurs du temps quand elle était élève étaient donc vraies… Elle peut changer de tenue selon son bon vouloir. Enfin là, le bon vouloir, elle s’était assise dessus.

Elle cria et me tourna le dos, elle était assez embarrassée. J’en profitai, je déboutonnai ma belle chemise bordeaux, elle prit une profonde inspiration avant de me faire face. Elle me demanda l’autorisation avant de se coller contre moi. J’en profitai pour passer ma chemise sur ses épaules, elle devait être chaude… Ma chemise, pas Blaze… quoique… bref…
Elle passa ses mains sur mon torse, mes bras l’enlaçaient au niveau de sa taille, exerçant une légère pression pour la coller contre moi.
Nos visages se frôlaient, je repensais à cette fois dans la salle de retenue. Pour la première fois de la soirée, je laissais mes émotions s’afficher sur mon visage, je rougissais légèrement tout en lui souriant. Elle se mordillait les lèvres, encore un signe qui ne trompe pas. Elle continuait de me fixer, et elle m’annonça que ce n’était pas pour ce soir. Ses mots disaient noir, son corps disait blanc.

Elle continuait de s’approcher vers moi. Je lui chuchotai « Je ne compte pas finir dans ton li… » elle me coupa la parole en m’embrassant, j’étais surpris même si c’était assez évident. Je m’apprêtais à prolonger le baiser, mais elle recula Je l’avais assez mal pris. Je soupirais. Elle ria et pouffa qu’elle avait besoin d’un remontant. Mouais…

Elle se défait de ma douce étreinte, elle prit sa bouteille et s’affala sur son canapé. Elle but à la bouteille avant de m’ordonner de venir la rejoindre. Je soupirais de nouveau.
Puis d’un coup prise de conscience sur ce qui venait de se passer, mon rythme cardiaque augmentait dangereusement, on venait de s’embrasser, et si ça s’apprenait, et si elle perdait son travail par ma faute…
Mais non c’est n’importe quoi, il ne faut pas que je laisse ma paranoïa prendre le dessus et que je commence à angoisser. Moi et mon stupide code moral trop strict. Putain, dans quoi me suis-je fourré ? Relax… Ce n’est rien, un baiser, c’est quoi ? De la peau qui se touche, c’est plus ou moins, par analogie, une poignée de main… Mais oui bien sûr Joshua. Avec ce raisonnement, une branlette serait aussi rien de plus que de la peau qui se touche et par extension rien de plus grave qu’une poignée de main ou qu’une tape sur l’épaule… Petit con.

Je me dirigeai vers le canapé, je m’assis sur le sol, et je m’adossais contre le canapé, et je laissai ma tête tomber en arrière sur le cousin du canapé. Ma tête était juste en-dessous de celle de Blaze, je la fixais. « Même à l’envers tu es plutôt mignonne… » Si l’alcool pouvait fermer sa gueule serait… cool. « Tu peux échanger la micro-jupe pour un boxer ou un short ou je ne sais quoi… Je ne suis pas fan de la mini-jupe, elle n’est pas digne de ma chemise. » … J’étais assez bien éméché en effet… Je le pensais réellement. Une chemise trop large sur une jolie fille il n’y a rien de mieux. Même si ma chemise lui servait plus de robe qu’autre chose, je n’aimais pas sa mini-jupe…
Quoi comment ça je fais diversion et je tentais de changer de sujet… Enfin j’essayais surtout de penser à autre chose que ses lèvres que je ne pouvais m’empêcher de fixer. Je soupirais avant de comprendre que je voulais les goûter de nouveau, et je soupirais à nouveau après avoir compris que ça n’allait, très certainement, pas se passer comme ça…

Je pense que je me suis fait prendre au piège… Je passais ma main sur mon visage. « Tu es douée, je te le concède... »… C’est comme si les rôles étaient inversés, j’étais en position de force il y a une heure, je venais la sauver… Et là… elle venait de prendre le dessus. Même si je ne me faisais pas trop de soucis pour la suite, je savais très bien comme ça allait se finir, j’ignorais juste comment ça allait se passer avant d’arriver à la conclusion de cette nuit…

Jour Sombre

Elle continuait de boire, elle me tendit la bouteille, je bu beaucoup d’un coup, un peu trop même, mais j’en avais besoin pour oublier. Parce que je sens que je vais m’en vouloir mais tellement, une fois que l’alcool aura été catabolisé par mon corps…
Elle céda et me dit qu’elle enlève sa mini-jupe… Attend ?! Enlever ? Mais non ! J’ai dit changer, c’est ça son don non ? Elle laissa ma chemise sur la table basse, elle me tourna le dos et elle ôta en plus sa jupe… Ok… Je commençais à avoir vraiment chaud, mais ce n’était pas la faute de l’alcool. Elle jeta la jupe sur moi, je phasais, elle traversa ma tête. Je repris aussitôt une énorme gorgée, j’en avais grandement besoin. Elle ôta son haut, je détournais le regard. Elle reprit ma chemise et elle commença à la boutonner, mais laissa quelques boutons ouverts de manière stratégique.
Bon ok, je commençais à être vraiment excité. Comme si ça ne suffisait pas. Elle s’approcha de moi et prit mon visage à une main, en me disant que je n’avais encore rien vu. Je pense qu’elle avait mal interprété ma réflexion… Mais je décidai, pour une fois, qu’il fallait que je ferme sérieusement ma gueule.

Elle me prit la bouteille, et elle s’assit sur moi. Je commençais à stresser sérieusement, je pense qu’on pouvait voir mon artère carotide s’affoler sur mon cou. Elle commençait à sourire, elle fit une remarque concernant … mon … intimité. « Tu apprécierais trop… ».
Elle se mit à rire. Je ne savais pas comment le prendre… Elle se reposait sur le canapé, et de nouveau, je laissais ma tête tomber en arrière sur le coussin du canapé, Blaze approcha son visage à nouveau du miens. Elle me demanda si j’avais envie d’elle, ou de l’embrasser… L’alcool précédemment ingéré commençait à se faire sentir, sans hésiter je répondis. « Envie de t’embrasser parce qu’envie de toi. ».
Elle souriait, mais ça ressemblait plus à un rire refoulé, est-ce qu’elle se moquait de moi, ou est-ce qu’elle passait un agréable moment ?

Un silence, long et intense silence. Son regard semblait perdu, elle devait se rappeler de quelque chose. Changement brutal de ton. Elle me dit sérieusement de trouver quelqu’un de bien, en somme, quelqu’un différent d’elle, je ne comprenais pas…
J’allais lui demander ce qu’il se passait, mais elle m’empêcha de parler, elle m’embrassa de nouveau, un long, doux et chaud baiser… Je commençais à l’apprécier… Je tentai de prolonger le baiser du mieux que je pus, elle se releva, tout en allant dans, ce que je suppose être, sa chambre elle me dit que je pouvais laisser le porte ouverte, que ce n’était pas courant les cambrioleurs dans le coin. Elle m’ordonnait de rentrer chez moi, elle me souhaita une bonne nuit… “joli cœur“… c’était le genre de surnom que je n’aimais pas, mais venant d’elle… c’était différent… “joli cœur“… je souriais comme un con.

Je la rattrapai par le bras avant qu’elle ne rentre dans sa chambre, et je l’enlaçai avant de l’embrasser langoureusement. Je rompu lentement l’étreinte. « Ne me dis plus ce que je dois faire. » avec un sourire complice au coin des lèvres. « Belle nuitée, je vais me reposer un peu sur le canapé le temps que l’alcool redescende avant de rentrer. Je ne veux pas me faire prendre bêtement… »
Je fermais la porte de la chambre, laissant Blaze seule, je sais que n’importe qui d’autre aurait craqué et insister pour la rejoindre dans sa chambre, mais pas moi. Je n’avais pas prévu de l’embrasser ce soir. Encore moins à trois reprises. Mais bon… Ce n’est que de la peau qui se touche… … Je rigolai silencieusement après cette stupide pensée, mais qu’est-ce que je peux être con parfois, de la peau qui se touche… Ahlalala, je suis irrécupérable.

Je m’étirai, et je regardais l’horloge du salon… Je baillai, il ne fallait pas que je dorme. Je regardai autour de moi, c’était assez… bordélique. Je retirai mes chaussures pour ne pas faire de bruit en marchant, et je commençai à faire du rangement, je commençai par sa vaisselle, avant de m’attaquer aux placards, je jetai tout ce qui était périmé, je m’attaquai au salon, des vêtements sales qui traînaient, je les jetai au pied de la porte de la salle de bain.
Je passais un coup de chiffon humide sur ses meubles, puis je passai un coup de balai, le tout dans le silence le plus total. Je me dirigeai vers la salle de bain pour mettre tout le linge sale dans la machine à laver. Je lançai le programme couleur. Je fis une halte au lavabo, je me passai de l’eau froide sur le visage, coup de fouet. Ça réveille. Même si techniquement, l’eau froide sur le visage a pour effet de diminuer le rythme cardiaque. Je dis ça je dis rien.

Je regardai l’heure… Merde, déjà 8h… Je me dirigeai vers sa cuisine américaine. Je lui fis des œufs brouillés, un indispensable du breakfast anglais. Je fouillais dans ses placards… Il n’y avait pas grand-chose… Fin de semaine, elle a dû oublier de faire les courses. Il y avait de quoi lui faire un bouillon de poulet, ça lui fera ses réserves de sodium. Pendant que la soupe chauffait, je commençai à faire des muffins à la banane… Personnellement je ne les mangerai pas… Mais c’est riche en potassium, on en perd quand on boit.
J’éteignis le feu pour la soupe que je versais dans un bol. J’attendais que les muffins cuisent, je me posai dans le canapé.
Je soupirai. « Mais putain qu’est-ce que je fous là… J’ai fait le ménage, et je lui fais à manger… Quelque chose ne tourne pas rond chez moi… » Les muffins étaient prêts…
Je tiens à croire que je reste viril malgré la pensée que je viens d’avoir. Je me lever et je les sortis du four, je les démoulai et je les posai sur un papier essuie-tout que je posai sur un plateau que j’avais trouvé sur le réfrigérateur. J’y posai le bol et l’assiette d’œuf brouillé.
Je pris le plateau que je posai sur la table basse devant le canapé. J’allais chercher un verre et une bouteille d’eau… Puis je regardais ce que j’avais fait…

Son appartement était nickel, et elle avait un plateau pour le petit déjeuner, spécial gueule de bois, des protéines grâce aux œufs brouillés, une soupe de bouillon de poulet, et des muffins à la banane. Ainsi qu’un litre d’eau à boire, pour des raisons qui me semblent évidente.

Je repris mon manteau, et mon écharpe, j’enfilai le tout. Avant de partir, je sortis de ma poche une feuille et un stylo. Mon père m’a appris à toujours avoir de quoi écrire sur moi. Et je laissais un petit mot à Blaze. « Pour ta gueule de bois. Pierce … PS : Oui j’ai fait le ménage, et tu as du linge à mettre à sécher. ;) ». Je m’en allais sans faire de bruit, direction mon bungalow.