Sujet: back in hell •• victorest #3 Jeu 19 Fév 2015 - 10:49
Deux mois, sûrement les deux plus longs de sa vie. Triste solitude, pardon silencieux qu’il s’accordait en l’absence de celle qu’il aimait. Il s’était effacé des mémoires, éloigné de ce monde des vivants qu’il avait toujours rêvé de pénétrer. Deux mois, pas un regard, un mot, juste quelques fleurs pour la fête des amours qui avait achevé de le faire regretter. Et puis, même poussé par ses désirs, ça n’était pas évident - la Queen Bee était rarement seule. Il avait s’être dit qu’il s’éloignerait, qu’il disparaîtrait aux yeux de tous pour renaître, loin de ses erreurs, de tous ces regards haineux qu’on lui lançait. Enchaîné à sa culpabilité, il se permettait un nouveau départ, l’illusion d’une rédemption, au moins pour les autres - utopie que tous ses maux ne le laisseraient jamais atteindre. Il avait mûrement réfléchi à ça Orest, cloîtré dans sa chambre à repenser à ces moments, ce partage, ce baiser qu’elle lui avait donné.
Il pouvait supporter toute la rancune du monde, enveloppé dans sa propre culpabilité. Mais pas celle de Victoria, à l’image de l’unique espoir qu’il se permettait d’aborder.
Il avait tout fait pour elle, abandonné sa morphine, ces besoins, ce mal qui rongeait cette conscience aux belles allures de gentillesse innée. Il avait sacrifié ce bien sombre, cette drogue, abandonné ses besoins pour la seule présence de celle vers qui son coeur s’était tourné. Simplement elle, simplement eux - cruel espoir qu’elle lui offrait dans ce qu’il espérait pouvoir qualifier comme leurs derniers instants partagés. Il avait agit dans un dernier effort, jeté cette douloureuse dépendance pour tomber dans une solitude d’une dureté insoupçonnée. Perdu dans ce désespoir dans lequel il s’était lui-même abandonné, jeté au fond de ce gouffre que la présence de Nova l’avait toujours empêché de rencontrer. Elle ne l’avait jamais remonté, juste empêché de toucher ce fond qu’il n’arrivait pourtant même plus à redouter.
Victoria, elle, était différente. Elle avait toujours été loin de lui, caractérisée non pas sa force si triste mais l’espoir en lequel sa partenaire avait cessé de croire. Cette lumière, le bout du chemin qu’il ne se permettrait de voir qu’une fois qu’il aurait surmonté les maux qui le tourmentaient. Il avait tout fait, et au dernier moment, alors qu’elle se livrait dans cet amour impitoyable qu’il pensait sans retour, il avait renoncé. Lâche, incapable d’assumer, effrayé par toutes ces responsabilités, cette image, les sentiments trop grands à son égard que son manque de confiance ne lui permettait pas d’assumer. Il avait mit fin à tout ça, brusquement, sans même prévenir - le temps d’accompagner Nova dans sa souffrance une énième fois.
C’était comme une demande, la matérialisation de ce besoin qui commençait à peser ; il l’avait vue, seule dans les salons, le corps posé sur les fauteuils qu’il lui était déjà arrivé de démolir au nom d’une justice dorée. Pour couvrir un irrésistible besoin, sa nature sombre et refoulée, comme le poids d’une vie qui n’en serait jamais vraiment une. Il était bien différent de leur dernier soir ensemble, la flamme de sa passion éteinte - étouffée de tout ce mal qui entachait son bien-être. Costard troqué pour un pantalon noir et un t-shirt Fall out Boy masqué derrière une veste grise. Couleurs ternes, à l’image de son ressenti, il s’approcha de Victoria, regard voilé d’une mélancolie qu’une seule phrase pouvait exprimer. Une phrase simple, suffisante, toute puissante - la phrase qu’il articula doucement en la regardant.
Alors, tout revint. Leur moment passé ensemble dans leur enfance dont même lui ne se souvenait pas, ces mois de désirs et cette explosion à la Jim’s, son geste qu’il n’avait, pas même une seconde, cessé de regretter. Il t’avait donné deux mois de bonheur assuré, Victoria, mais son égoïsme l’empêchait de complètement t’abandonner. Il n’a pas besoin de te les dire, ces mots, ils sont aussi frais que la dernière fois qu’il te les a adressés.
Désolé.
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Sujet: Re: back in hell •• victorest #3 Dim 15 Mar 2015 - 21:04
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Inspire, expire. Inspire, expire.
Ses poumons brulaient, embrasés par cet excédent de fumée. Chaque bouffée la soulageait, tout en la bouffant intérieurement. Fumer était devenu un besoin. Elle voulait désespérément sa dose quotidienne de nicotine, sa ration de tabac. Si elle ne fumait pas, elle pétait les plombs. Alors les mégots s'entassaient, la fumée s'amassaient. Les clopes se consumaient une à une, comme les derniers vestiges de son humanité.
Victoria se transformait inexorablement en machine, répétant constamment une même routine. Elle se rendait en cours, balançait ses ordres ici ou là, mangeait de temps à autre et rentrait se reposer. Ses journées traçait encore et encore un parcours identique, ne présentant aucunes variations notables. Elle était semblable à un ordinateur, programmé à répéter les mêmes actions incessamment. Un objet vide de vie, qui ne demandait qu'à être ranimé.
D'une pichenette, l'anglaise propulsa sa cigarette par dessus le rebord de la barrière du toit. Il faisait gris, aujourd'hui. D'épais nuages cendrés parsemait le ciel, bloquant l'accès aux rayons de l'astre solaire. Pourtant, un peu de beau temps ne lui aurait surement pas fais de mal. Quoi que, à part une profonde apathie, Victoria ne ressentait que peu d'émotions, voir rien du tout. La présence d'un soleil flamboyant n'aurait donc pas suscité grand chose.
Ne voulant pas s'éterniser en ce lieux, la déléguée s'empara de son sac Louis Vuitton et déguerpit. Il lui restait encore des devoirs, et ce fut dans la perspective de les terminer qu'elle se rendit dans les salons entourant la cour intérieure. À cette heure ci, il n'y avait plus grand monde. Tant mieux. Elle aspirait à travailler dans le silence. Une fois arrivée, Victoria s'isola dans un des salons et s'affaira à son boulot. Tout se passait merveilleusement bien, jusqu'au débarquement improviste d'un brun dont le faciès ne lui évoquait rien.
Elle voulut lui demander son prénom, ce qu'il fichait ici, mais l'inconnu la coupa, prononçant une simple phrase. Juste une. Et tout revient. Absolument tout.
C'était comme se manger un tsunami en pleine face, se prendre une explosion de trop près. Chaque scène lui revenait en tête, avec autant d'impact et d'intensité qu'à l'instant où elle les vivait. Même le moment où Victoria lui offrait un baiser, dans une tentative désespérée de le garder à ses cotés. Instinctivement, elle porta ses doigts à ses lèvres. Il lui semblait presque de sentir encore ses lippes contre les siennes. Tout ce qu'ils avaient traversé ensemble, tout ces moments marqués au fer chaud dans son cerveau, tout ces instants plus vivifiants que jamais. Eux. Ça regagnait son esprit, ça réintégrait sa mémoire, avec tellement de force et de puissance qu'elle crut une seconde se sentir défaillir. Nous.
Son regard chercha le sien, déboussolé. Et, au moment où elle planta ses saphirs dans ses prunelles chocolatés, ce fut toute la tristesse et le désarroi endurés suite à son abandon qui refirent surface. Elle revoyait précisément l'instant où il lui tournait le dos, allant rejoindre Nova. L'instant où il la laissa seule, l'instant où il ne la choisit pas. L'instant où il prononça le même mot qu'il venait de prononcer à nouveau. La réalité et la dureté de la situation la frappèrent soudainement, ranimant ce désespoir qu'elle ne connaissait que trop bien. Il n'y a jamais eu de nous.
Dans un ultime effort, Victoria se dirigea vers lui. Elle porta sa main vers son visage, lui caressa la joue, ne le quittant jamais du regard. Puis, sans prévenir, ses ongles s'enfoncèrent dans sa chaire, le griffant méchamment, faisant dégouliner son sang. Un sourire étira ses lippes. Un sourire tellement mauvais, tellement malsain, qu'il ferait frissonner n'importe qui.
« Bonjour, Orest. » dit-elle simplement, insistant sur chaque syllabe de son prénom.
Victoria se dressa sur la pointe des pieds et approcha lentement ses lèvres de son oreille.
« Je vais te pousser à bout. Je te rappellerais chaque jour à quel point tu ne vaux rien, à quel point tu m'es insignifiant. Tu vas souffrir, tellement souffrir. »
C'était un chuchotement, presque inaudible. C'était une déclaration de guerre.
Sujet: Re: back in hell •• victorest #3 Dim 15 Mar 2015 - 22:26
Bien sûr qu’il s’était attendu à ça. Bien sûr qu’il connaissait sa réaction. Tiraillé comme jamais par ses propres sentiments, la poitrine déchirée de toute cette culpabilité qu’il ressentait. Pendant des mois, il n’avait pas su répondre de ses propres émotions, s’était enfermé dans ce qui oscillait entre une peur déraisonnable et une once de lucidité. Il avait voulu la laisser en dehors de sa vie, mais il savait plus que quiconque que c’était impossible - qu’elle avait fini par la représenter. Naïf ; jusqu’à penser qu’il pourrait l’oublier, crédule, de croire que des souvenirs effacés suffiraient à l’extirper de sa vie ; cette vie qui lui était dédiée. Victoria était plus qu’un coup de coeur, et ça le tuait de croire, ça le tuait de se rappeler qu’elle avait fini par l’aimer. Cet amour envolé, cet amour détruit pour la protéger.
Victoria était là, sous ses yeux, identique à l’instant où il l’avait quittée. C’était comme rompre avec ce lien créé, lorsqu’il s’était détourné pour venir en aide à Nova, à celle qui avait toujours été près de lui. L’instant le plus dur de sa vie, et pourtant, il voyait la rancoeur dans ses yeux - la haine de savoir qu’il avait fini par lui tourner le dos après l’avoir tant observée. La rancoeur qui ne pouvait que tout empirer, le rendre plus dur à supporter. Comme une reconnaissance envers son amie, et pourtant, qu’est-ce qu’il aurait donné pour ne pas avoir à se décider. Qu’est-ce qu’il aurait donné pour s’enfuir, ne pas avoir remarqué. Il aurait voulu éprouvé de la colère envers la dorée, mais tous ces moments passés l’empêchaient d’en ressentir. Il ne pouvait que s’en prendre à lui - se maudire de s’être mis dans les conditions d’un choix impossible à effectuer.
Enchaîné par sa gentillesse, la même qui l’avait persuadé de ne pas directement la retrouver. Cette gentillesse qui lui avait fait tant de mal, mais pas autant que la faiblesse qui, au bout du compte, l’avait guidé. Faiblesse amoureuse, sentiments meurtriers - le coeur qui le submergeait. Elle était là. Les caresses, réconfortantes, suivies de toute la colère qu’elle lui transmettait - et les ongles transperçaient sa chair comme les mots transperçaient son coeur ; ou ce qu’il en restait. « Tu ne me feras pas souffrir de cette façon, Victoria. » Malgré tout ça, Orest ne pouvait pas y croire - défiant les yeux tempétueux de la reine, souverain de son coeur qu’il était.
Il était naïf, mais il savait - il avait lu sa sincérité en elle lors de ses pas de danse, lors de cette soirée qu’elle lui avait offert. Abaissant sa fierté dans son désespoir amoureux, lui demandant, en dépit de toute cette image qu’elle s’était construit - il n’avait aucun mal à comprendre son geste et la colère qui en découlait. C’est ce qu’il avait fait depuis des mois, tout laisser tomber pour ne garder qu’elle. « Tu peux me faire regretter, me haïr, même me mépriser. Mais ne me fais pas croire que je n’ai jamais compté. » Parce qu’il sait, que votre empathie avait atteint son paroxysme, lors de ce court baiser.
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Sujet: Re: back in hell •• victorest #3 Dim 22 Mar 2015 - 1:25
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Tu ne me feras pas souffrir de cette façon, Victoria. Soupir ennuyé. Tu peux me faire regretter, me haïr, même me mépriser. Mais ne me fais pas croire que je n’ai jamais compté. Rire amusé.
La reine recula de quelques pas, son regard azuréen dardé vers celui de son nouvel ennemi. Ses lèvres frémirent à nouveau, peignant un rictus moqueur sur son visage. Elle resta silencieuse quelques instants, l'observant sans piper un mot. Ses doigts jouaient avec le crayon de papier qui lui avait servit un instant plus tôt, peu avant qu'Orest n'arrive. Puis, d'un coup sec et bref, ils vinrent briser le bâtonnet en bois, le divisant en deux parties distinctes. Ces dernières glissèrent de sa main, frappant le sol dans un bruit sourd, accentué par le silence actuel.
« Tu vois, ce crayon de papier ? Je l'utilisais juste avant que tu n'arrives. J'écrivais mes notes avec. Mais, maintenant que tu es venu me perturber dans mon travail, et que je ne m'en sers plus, il n'a plus aucune utilité. Alors, je peux le briser, le jeter, le pulvériser ou juste l'oublier ici. Qu'importe, maintenant que je ne peux plus en tirer profit, son sort m'est égal. » raconta t-elle posément.
Ses yeux ne quittèrent pas les siens.
« Tu es comme ce crayon de papier. Tu as compté, à un moment. Tu étais utile et j'avais plus ou moins confiance en toi. Mais, un élément perturbateur, Nova en l'occurrence, est venu détruire cette confiance qui me reliait à toi, réduisant au néant ce qu'il s'était tissé entre nous. Alors, dorénavant, tu ne comptes plus. Je peux te briser si je le souhaite, comme ce misérable crayon. » elle marqua une pause pour le laisser mijoter, puis reprit. « Tu comptes trop sur le passé, Orest. Tu crois peut être que le souvenir de nos instants passés ensemble rendra plus supportable l'enfer que je vais te faire subir. Vis plutôt dans le présent, où le nous n'existe plus, et n'existera jamais. Le présent où je vais te réduire en miette, comme Nova l'a fait avec nous. » conclut Victoria, son sourire s'accentuant un peu plus.
Les mots résonnaient dans l'air, claquant un à un sur son palet. Plus elle parlait, plus sa haine s'attisait. Oh combien elle voulait lui faire du mal. Oh comme elle souhaitait le voir souffrir. Chaque coup de poignard qu'il avait pu lui asséner lors de cette soirée, chaque mot assassin qu'il avait pu prononcer, Victoria les lui rendrait, un à un, lentement, douloureusement, au centuple. Elle ne voulait pas seulement lui nuire. Elle voulait le démolir, l'écraser et l'exterminer. Par tous les moyens les plus barbares, par toutes les méthodes les plus féroces ; c'était le prix à payer lorsqu'on jouait avec les sentiments d'une Reine, c'était la sentence à endurer lorsqu'on ridiculisait la souveraine. Tu vas crever, enculé.
« Mais, tu sais, au final, je suis plutôt heureuse que Nova soit intervenue. Si elle n'avait pas été là, j'aurais finis avec un lâche. » commença t-elle.
Première attaque.
« Si tu savais comme la lâcheté me dégoute. Regarde toi, incapable d'assumer tes actions, tu as préféré t'effacer de la mémoire de tous. Comme c'est pathétique ! Moi j'ai besoin d'un homme, d'un vrai. D'un mec qui porte ses couilles et qui ne détale pas la queue entre les jambes à la moindre complication. » elle émit un ricanement. « Tu sais, comme les chiens, quand ils ont peur ou qu'ils sont en position de faiblesse. Essaye d'aboyer tiens, je suis sur que tu ferais un parfait animal de compagnie ! Mais bon, il faudra que je te tienne en laisse, je n'ai pas envie de te courir après à chaque fois que tu t'enfuis tel le lâche que tu es. » ajouta la déléguée des A.
Deuxième attaque.
« Quelle naïveté, de croire que parce que tu as compté, tu seras épargner. Rends-toi à l'évidence, aussi fort et déterminé sois-tu, je te démolirais. Tu n'es rien, tu mens à tout le monde, et tu as la prétention de venir me parler ? Quel audace, monsieur le lâche. » finit-elle par dire.
Sujet: Re: back in hell •• victorest #3 Mer 1 Avr 2015 - 12:21
T’es lâche Orest, tu l’as toujours su. Au fond de toi, regardant en arrière pour faire face à tout le massacre effectué. Posant tes yeux sombres sur toute l’horreur que tes instinct t’avaient commandé. Tu le savais depuis le début Orest, les regrets qui viendraient avec tout le soulagement que tu te procurais. C’était jamais qu’une solution temporaire, l’instant de faiblesse dans ce combat qu’était ton existence. T’avais le désespoir au fond des yeux, t’as juste attendu un prétexte avant de le laisser te submerger. T’as jamais été fort Orest, t’as fait passer ton acte pour de la force alors que t’avais déjà cédé. Tu penses valoir encore le coup ? Tu pensais garder ses sentiments enfouis dans son amnésie forcée ? Rêve pas Orest. T’as fini par la perdre à force de te chercher. T’as préféré tes besoins aux envies et t’es maintenant incapable de répondre de ce que tu veux.
C’est pas juste, pas vrai ? Que le désespoir s’impose dans ton esprit qui commençait à croire. La souffrance qui te submerge, faisant le plus mal au moment où tu pensais t’en tirer. C’est fini Orest, t’as plus rien à attendre à présent que t’as perdu tout ce qu’il te restait. T’es faible, maintenant, immobilisé par le poids de la souffrance sans aucun espoir pour t’aider à t’en tirer. Poings serrés, regard torturé par cette incompréhension malsaine qui fait louper à ton coeur des battements. Le corps méfiant, prêt à se battre - vestiges d’un passé violent. C’est inutile, tu le sais, ce corps mené par un esprit que ton amour pour elle a réduit à néant. Tu peux rien y faire Orest, détruit par ces mensonges de rancoeur et ces sentiments blessants.
C’est pas juste Orest. Pas juste de souffrir autant. Pas juste de récolter de la douleur de la part de celle pour qui t’as tout fait. C’est ça ta réponse, Victoria ? Le choix que tu fais. Il a jamais douté Orest, juste choisi d’aider Nova plutôt que se perdre dans le bonheur qu’il te cherchait. Il pouvait pas la laisser tomber pour son propre futur - pas après qu’elle l’ait aidé à surmonter son passé. Il aimerait que tu comprennes ça Victoria, mais t’as choisi de t’en tenir à ta fierté plutôt qu’essayer de voir ce qui l’avait décidé. C’est pas une question d’amour tout ça, juste la reconnaissance envers celle qui l’a aidé à ne pas couler. Comme si ça signifiait quoi que ce soit pour vous. T’as toujours été la réponse Victoria, la sortie du désespoir - un chemin qu’il ne pouvait pas se permettre de prendre en laissant Nova dans le mal.
C’est ça ta réponse, Victoria ? Balayer tous ces moments à présent qu’il n’est plus celui que tu voulais qu’il soit. L’ignorer juste parce qu’il a manqué d’agir comme tu le voulais. C’est pas si facile tu sais, même une reine peut pas se permettre de cracher sur le fou et espérer s’en tirer. Tu pourras pas tout contrôler avec lui quand ses sentiments lui permettront d’aller au-delà de tout ce que tu pourrais penser. C’est parce qu’il t’aime que ça fait mal - c’est parce qu’il pourrait tout faire pour toi que la rancoeur n’en est que plus présente. Lui en veux pas pour ce qu’il va faire - pour cette folie douloureuse que ses sentiments ont fini par créer.
« Tu veux jouer, Victoria ? C’est ça ? » Boum. Le bruit sourd de la table qui vole et se fracasse sur un mur - le désintérêt total pour ce qu’il a l’habitude de faire éclater. Le coup de pied de l’animal qui se réveille - la douleur violente qu’il se permet d’extérioriser. Des mois d’attente, Orest. Des mots pour ce moment que sa rancoeur a fini par gâcher. « Tu veux qu’on parle du mensonge, Queen Bee ? De ne pas assumer ? Entre le papa et Mr. le DJ qui sort avec toi pour fuir sa copine, y’a des choses à dire. Tu veux qu’on en parle ? »
La colère explose. La colère qu’il retient depuis tout ce temps, tout cet amour dormant qu’il espérait te donner. T’aurais juste dû lui pardonner Victoria. Oublier ses erreurs comme il aurait fermé les yeux sur toutes celles que t’essaies de changer. Il peut plus lui, maintenant qu’il a tout lâché. Il peut plus retenir ses sentiments - tout comme les coups qu’il donne frénétiquement dans cette pièce de luxe dont la seule vision achève de l’agacer. Voilà ce qu’il en fait, Victoria, de cette beauté à laquelle tu tiens et de cette image que tu entretiens. T’as passé ta chance de dompter cet animal, Victoria, il te reste plus qu’à observer les dégâts que toute la folie qu'il garde lui permettra d’effectuer.
« T’as vraiment envie de jouer ce jeu avec quelqu’un qui n’a rien à perdre ? »
Parce qu’il n’est pas sûr, lui. Il n’est pas sûr que quelqu’un puisse l’y battre après tout le désespoir qu’il est arrivé à supporter. Il n’a plus rien à perdre Orest, même son corps qu’il gâche en fracassant chaque parcelle de cette pièce détestée. Même cette relation, qu’il couvre de peur maintenant que tu as décidé de la balayer. Et, les poings couverts de sang, il ne se permet pas un sourire - plus animal qu’autre chose, à présent qu’il a laissé l’instinct surmonter sa raison. Il a tout fait, cherché quelqu’un de fort pour attendre le jugement - s’est donné à la cause dorée en espérant perdre sa conscience dans ce mal dans lequel il trempait. Il a tout fait Orest. Tout essayé. Et Victoria a balayé toute lumière d’un geste guidé par ces sentiments qu’ils ont toujours partagé. Il veut plus rien Orest, à présent - perdu pour de bon. Mais c’est un semblant de soulagement qui se lit sur son visage guidé par cette rage désespérée.
« Merci Victoria, de m’avoir pris la seule raison de vouloir m’en sortir. Le goût du sang sur les mains m’avait terriblement manqué. »
Tu voulais de la lâcheté, Victoria. Il y a de nouveau succombé.
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Sujet: Re: back in hell •• victorest #3 Lun 27 Avr 2015 - 1:43
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Table, chaise, mur, tout y passe. Laissant libre court à sa colère, Orest explose, pris d'une furie qu'elle ne lui avait jamais soupçonné. Rien n'échappait à ses poings dangereux et ensanglantés. Victoria observa la scène, silencieuse. Pas un mot, ou même un son, ne daignait traverser ses lèvres. Fallait-il seulement dire quelque chose ? Et si elle le faisait, l'assénerait-il d'une pluie de coups ?
Victoria ne connaissait pas la réponse à cette question, et c'est bien ce qu'il lui faisait peur ; jusqu'où pouvait-il aller, une fois sous l'emprise de la colère ? Elle ne savait pas, ne voulait pas le savoir. Dans son cerveau tout était confusion, la haine et la peine s'entrechoquant violemment. Impossible de réfléchir normalement. L'anglaise détestait ce sentiment d'incompréhension, cette sensation de ne pas pouvoir agir. Mais après tout, que pouvait-elle faire face à une telle colère ? Même ses mots ne suffirait pas à le ramener à la raison. Et puis, de toutes les manières, ses forces l'avaient déjà quitter. Victoria était fatiguer.
Patiemment, elle attendit que la tempête passe, ne sachant pas quoi faire d'autre. Ou plutôt, ne voulant pas faire autre chose. Lasse, au bout du rouleau, la déléguée ne désirait même plus essayer. Alors, quand un semblant de lucidité parut le traverser, quand il se calma quelque secondes, elle empoigna ses mains, le forçant une nouvelle fois à la regarder. Ce que la reine perçut dans son regard mordoré manqua de l'achever et elle dut faire preuve de tout le courage du monde pour ne pas se mettre à pleurer. Car, putain, qu'est ce qu'elle en avait besoin.
« Arrêtes, s'il te plait. C'est tout ce que tu sais faire ? Briser, casser ? Est-ce que moi aussi, tu vas me taper ? » murmura t-elle lentement, fébrilement.
Ses yeux azuréens devinrent humides mais elle soutint toujours les prunelles d'Orest.
« Je ne sais pas jusqu'où tu peux aller, lorsque tu laisses la colère s'exprimer. Et ça me fait peur, tu me fais peur. »
Chaque mot la tuait, chaque parole la bouffait. Elle ne souhait plus qu'une chose : en finir.
« Je ne veux pas de ton amour. Je ne veux pas de toi, Orest. » et, c'est en prononçant ceci que Victoria lui tourna le dos, quittant à jamais cet enfer qui l'effrayait.