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 reality •• loïana

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MessageSujet: reality •• loïana   reality •• loïana 1400359500-clockLun 2 Mar 2015 - 21:16

you're the cure, you're the pain


Le rayon de soleil qui réchauffait sa peau nue, l’étreinte réconfortante qui l’enveloppait, les cheveux qui venaient chatouiller délicatement son épaule, l’odeur de miel et de jasmin qui embaumait la pièce. Elle n’avait pas envie d’ouvrir les yeux Lone, elle n’avait pas envie de se confronter à la réalité. C’était la première fois depuis des années qu’elle avait passé une nuit calme et paisible, sans se réveiller en hurlant, sans se réveiller en sueur. Un sommeil sans cauchemars. C’était presque parfait sans compter la migraine qui frappait contre ses tempes. Elle avait trop bu, et c’était la connerie à ne pas faire. Elle savait très bien ce qu’il s’était passé, elle savait très bien ce qu’elle avait fait. Sa gorge se noue, son rythme cardiaque s’accélère. Elle avait peur d’ouvrir les yeux et de découvrir la brune allongée à ses côtés. Elle avait peur d’ouvrir les yeux et de devoir faire oublier le bonheur qu’elle avait éprouvé.
Ses paupières se lèvent lentement et dans sa crainte, son regard se pose sur le dos dénudé de Gaïana. La nausée lui soulève le cœur. Elle se sent mal Lone, trop mal pour affronter tout ça. Trop honteuse pour oser faire du mal. Elle a juste le temps d’enlever son bras soudé à la taille de Gaïa, et elle fonce vers la salle-de-bain pour se vider l’estomac. Ventre broyé, les spasmes qui la secouent, elle relève durement la tête pour faire face à son reflet. Les yeux creusés par les cernes, le teint encore plus blafard qu’à l’habituel. Elle ressemblait à un cadavre. Sa langue claqua contre son palet tandis que ses yeux se détournèrent du miroir, agacée. Grand verre d’eau avalé, elle passa des sous-vêtements et un t-shirt pour ne pas se retrouver dénuée face à un de ses colocataires. La situation était déjà assez dure à supporter, elle n’avait pas envie de se prendre encore plus la tête.

La main posée sur la poignée de porte, elle hésite Lone. Elle ne veut pas affronter le regard de Gaïana, elle ne veut pas affronter sa tristesse. Elle connaissait ses sentiments maintenant et elle ne voulait pas la décevoir. Elle ne voulait pas faire du mal à la seule personne qu’elle aimait dans ce pensionnat de merde. Mais Lone était la noirceur, Gaïana était la lumière. Une lumière ne peut se faire entacher par l’ombre. Elle tourne la poignée, à contrecœur, pour regagner sa chambre. Elle y trouve la brune, réveillée. Le sentiment de protection, d’amour, qu’elle avait éprouvé la nuit dernière se trouvait déjà bien loin. La culpabilité les avait rongés, la noirceur du cœur de Lone les avait dévorés. Elle inspire lentement, s’avance vers son lit pour s’y asseoir. La tête baissée vers ses mains, elle savait que Gaïana avait deviné. Parce qu’elle était loin d’être bête et bien au contraire, elle était intelligente. Elle était magnifique, elle avait tout se dont rêvait Lone. Mais c’était impossible de continuer. Elle n’avait pas le pouvoir de la rendre heureuse. Elle n’avait pas le pouvoir de la combler d’amour. Elle n’avait pas le pouvoir d’être comme Gaïana voudrait qu’elle soit. Elle a terriblement peur Lone, parce qu’elle détruit tout ce qu’elle touche. Elle n’a pas confiance Lone, elle va lui briser le cœur. Elle  se dégoûte Lone, elle est tout ce qu’elle haïssait.

« Je peux pas Gaïana. Et je sais que tu le sais. »

Elle chuchote ses mots, platement. Elle n’avait pas envie de crier, elle ne pouvait pas s’énerver. C’était juste de la déprime, la déprime qui l’emporte à nouveau. Elle gagne toujours contre Lone. Elle gagne toujours contre son espoir du bonheur. Elle est faible Lone. Parce qu’elle est pas capable de donner de l’amour. Parce qu’elle est pas capable de faire confiance aux autres. Parce qu’elle est pas capable de tendre la main à la seule personne qui la berçait de joie. Son cœur réclamait Gaïana, mais sa raison réclamait la fuite. Elle n’est que le reflet d’un monstre Lone.




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MessageSujet: Re: reality •• loïana   reality •• loïana 1400359500-clockMar 3 Mar 2015 - 1:37
you won't see me fall apart
Au fond, on s'en doutait tous, de la suite. Toi particulièrement. T'avais beau la repousser, l'échéance te poursuivait. T'aurais pu courir, t'aurais pu t'enfuir. T'aurais pu faire semblant de dormir, faire semblant de pas la voir venir. Ah, pauvre Gaïana, toi qui pleures déjà. Tu l'entends s'affairer dans la salle de bain, dans tes cheveux tu passes les mains. Lone, Lone, Lone. Belle Lone, dévastatrice, tentatrice, manipulatrice. C'est sa faute, après tout, non ? C'est elle qui a prononcé ton nom. Elle qui t'as proposé de l'accompagner à cette fête. Pourquoi tu te prends la tête ? Pourquoi c'est la culpabilité qui te fait chavirer ? Tu devrais pas être dans cet état, tu devrais pas l'affronter comme ça. Le visage fermé, la mine décomposée.

Lone, Lone, Lone.

La belle demoiselle, qui t'as offert ses ailes. La vipère, qui a effacé tes repères. Tu la sens la solitude qui guette, la dépression déjà prête. Hurle Gaïa, hurle-lui que tu veux pas. Que tu veux pas l'entendre, qu'elle te réduise en cendres. Tu veux la voir sourire, sentir son désir. Lone, Lone, Lone. Aime-moi Lone, fais-moi croire que t'es la bonne. Juste cette fois, ne t'en va pas. Laisse-moi espérer, avant de tout casser. Avant de planter ton couteau, de me plonger dans l'eau.

« Je peux pas Gaïana. Et je sais que tu le sais. »

Les mots t'étranglent, tu suffoques. Tu plonges tes yeux dans les siens, mais tu n'y vois rien. Pourquoi Lone, pourquoi tu me fais ça ? Tu m'ensorcelles, tu m'entraînes. Et tu m'écrases, tu me mets à terre. J'en peux plus Lone, je comprends pas. J'arrive pas à comprendre. Qu'est-ce que t'essayes d'accomplir ? Pourquoi tu peux pas ? Me mens pas Lone, ne fais pas comme si tu ne ressentais rien. Comme si les mots d'hier ne comptaient pas.

Tu dis rien, tu te contentes de baisser la tête. Mais à l'intérieur, la tempête fait rage. Ton cœur bondit, ton cerveau court-circuite. T'es pire que perdue, toi qui espérais encore. Toi qui désirait l'avoir, qui voulait la serrer dans tes bras, humer son odeur au réveil. C'est le vide qui s'installe, qui chasse les émotions. Le vide qui prend place au fond de tes prunelles, le vide qui emplit pourtant ton sourire de désespoir. De résignation.

« Je sais pas. »

Tu refuses de savoir. Tu refuses d'admettre. Et finalement tu te lèves, tu la dépasses sans un mot. Tu t'enfermes dans la salle de bain, le temps de mettre la main sur des sous-vêtements, le temps de reprendre ton souffle. Reste forte Gaïa, tes yeux brûlent. Pleure pas, lui fais pas ce plaisir. Elle est comme Loki, t'as beau prier pour que ça soit la bonne, ça reste que Lone.
Les pensées sonnent faux, dans ton crâne. Que Lone. Que Lone. Que ton univers. Que ta prochaine bouffée d'air. Que la première fille pour qui tu ressens ça. Que la deuxième personne à prendre ton cœur dans l'unique but de le faire éclater entre ses doigts fins. Belle Lone aux paroles d'ange, tu m'as bien eu. Tu m'y as fait croire, le temps d'une nuit.

D'une nuit dont vous vous rappellerez peut-être toujours. Dont toi, au moins, tu te rappelleras. Ses chuchotements, ses caresses. Sa peau contre la tienne, les ongles plantés dans le dos. Les marques sont là, l'appartenance est indéniable. Et quand tu tourne la poignée de la porte, quand tu affrontes de nouveau ton amante dans le blanc des yeux, c'est uniquement la douleur et la rage qui t'animent.

« Non, je sais pas. Je sais pas pourquoi tu peux pas, et je veux pas le savoir. Tu veux pas de moi, Lone ? Me mens pas, je sais que c'était pas que du désir. Y avait plus que ça. Mais comme tu veux. Vas-y, gâche tout encore une fois. Change rien, t'es merveilleusement bien partie. »

L'acide de ton venin, les tremblements de tes mains. Tu ne la regardes plus, tu te rassois sur le lit et sors une clope du tiroir. Tes gestes sont faibles, fragiles. Tout le sac d'os qui te compose semble sur le point de se rompre, comme si tes articulations allaient soudain te lâcher pour tomber en un monceau de morceaux brisés.
C'est pas que ton cœur qui l'est. C'est ton corps tout entier qui semble refuser l'abandon, qui s'accroche à l'espoir que tu voulais chasse plus efficacement.

Alors vas-y Lone. Jolie Lone. Détruis-la, fais d'elle ton pantin. Crache-lui ta haine comme elle l'a fait, donne-lui une bonne raison de te détester – corps et âme.
Mais promets. Promets que plus jamais, tu ne lui offriras cette perspective. Cette perspective d'un avenir – à défaut d'être durable. De quelque chose de plus solide, de moins bancal.
Tire une latte.
Tire une balle.

Love, love, love. What is good for ? Absolutely nothing.
pv lonamour • #e49bb7 • adieu
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MessageSujet: Re: reality •• loïana   reality •• loïana 1400359500-clockMar 3 Mar 2015 - 2:40

you're the cure, you're the pain


Yeux dans les yeux, elle y voyait ce qu’elle ne voulait pas voir : le vide. Le vide qu’elle a créé Lone. Le vide qu’elle engendre à chaque fois tout autour d’elle. Comme une malédiction qui s’abat, elle avait l’impression de tuer toutes les personnes à qui elle s’attachait. C’était le prix à payer pour Gaïana. C’était le prix pour l’avoir désiré plus que jamais, pour avoir voulu ressentir l’amour une seule fois. Tu vas la perdre Lone, tu vas te bouffer sa rancœur en pleine tête. Mais ce que tu voulais Lone.
Non elle ne savait pas Lone. La seule échappatoire c’était de fuir encore et encore. De lâcher ce qu’elle pouvait atteindre. De plonger dans la faille plutôt que de l’escalader. Elle avait pas la force Lone, elle avait pas la force de se battre pour quelqu’un parce qu’elle arrivait déjà pas à se battre contre elle-même. Le sourire empli de désespoir qui lui fait face, ça la tue.

« Je sais pas. »

Ça cogne dans son cœur, dans son esprit. Elle ferme les yeux péniblement quand elle entend la porte de la salle de bain qui claque. C’était pire qu’une scène de ménage. C’était pire qu’une histoire bidon. C’était sa putain d’histoire à elle qui volait en éclats. Pourtant, dans sa culpabilité, dans son cœur sauvagement agressé, elle pense que c’est la meilleure solution. Prendre le coup en pleine face, que ça tape d’un coup, pour qu’au final ça ne s’éternise pas. Souffre d’un coup Gaïana, après ça ira. Souffre Gaïana, de toute façon Lone se sera jamais la bonne.
Elle n’a jamais fait partie des bonnes et elle en était consciente. Elle avait croqué la pomme à pleine dent, elle avait brassé les interdits pour atteindre l’objet du désir. Egoïste et manipulatrice, elle se sent tellement sale Lone. Salie par la rancœur, salie pour avoir brisé un cœur qu’on lui offrait avec une telle douceur, salie par ton existence même. Elle est bonne qu’à rester éternellement seule Lone. Parce qu’elle est pas capable de vivre autrement que dans sa déprime. Elle est pas capable d’être heureuse. Elle ne fait que faire du mal. Souffrir, souffrir, souffrir. C’est ce qu’elle s’inflige et ce qu’elle inflige. Lone elle est un monstre sans cœur.
Tu t’es brûlée les ailes Lone, t’es l’ange déchu qu’il ne faudrait jamais regarder. T’as jamais été foutu de rien faire de ta vie à part t’en plaindre. Stupide Lone, tu sers à rien. T’es juste le punching-ball de ta vie, et ta vie, elle t’emmerde profondément.
Les nausées lui broient un peu plus le cœur, la vue de Gaïana lui donne envie de se barrer en courant. C’était tellement stupide d’avoir fait ça. Elle s’en bouffait les doigts d’avoir accepté cette invitation. Elle se haïssait autant qu’elle haïssait Gaïana. Gaïana, belle Gaïana, toi qui représente le poison et le pêché, pourquoi tu l’as fait tomber ? Tu la fais sombrer, tu la détruis autant que tu te détruis.

« Non, je sais pas. Je sais pas pourquoi tu peux pas, et je veux pas le savoir. Mais comme tu veux. Vas-y, gâche tout encore une fois. Change rien, t'es merveilleusement bien partie. »

Crac. C’est le bruit de son cœur qui se fissure, qui se serre jusqu’à en étouffer. Ses poings se serrent alors qu’elle a juste envie de chialer. Elle était une ratée depuis le début Lone. Elle n’a jamais rien réussi. Sa mère l’a abandonné, la personne qu’elle aimait profiter d’elle, la vie lui avait brandi son majeur. Elle avait toujours tout gâché Lone. Elle gâche encore une fois sa seule chance de sortir de son enfer. Hystérique Lone, refus d’avoir tort Lone. C’est la colère qui la déchaîne. Parce qu’on lui rappelle sans arrêt à quel point son existence est une erreur. Et de la part de Gaïana, ça brise définitivement les barrières. Elle ne réfléchit plus Lone, habitée par la peur, habitée par la haine, habitée par le doute, le revers de sa main vient claquer contre celle de la brune. Cigarette au sol qui se consume comme son cœur, elle domine Gaïana, une main posée sur sa frêle gorge qu’elle pourrait éclater en un coup, l’autre main, le poing menaçant, brandit au-dessus de sa tête. Elle ne réfléchit plus Lone, elle perd la tête Lone. Elle sombre dans toute sa splendeur. Elle savait qu’elle avait plus de force, elle savait qu’elle pourrait la fracasser en un coup, elle savait qu’elles pouvaient se haïr toute leur vie. Ses yeux bleus animés par un orage, la mâchoire serrée. Elle est tellement facile à abattre la menace.
Mais elle en a pas la force Lone. Elle a pas la force de faire du mal à ce qu’elle aime Lone. Et c’est ça la menace. Elle est tombée Lone, mais elle est tombée dans les tréfonds de l’amour. Son cœur a chaviré pour la fille qu’elle voulait haïr. Pour la fille qui la connaît alors qu’au final Lone ne la connaît pas réellement. Et c’est le regard de Gaïana qui finit de l’achever. Rageur, dans un cri étouffé, son poing s’élance contre le matelas, à quelques centimètres de la tête de la brune. La tête baissée, honteuse, elle avait envie de pleurer. De pleurer comme elle ne l’avait jamais fait. Pleurer en s’excusant, en trouvant le réconfort dans les bras de Gaïa. Mais elle peut pas Lone, elle est déjà assez faible comme ça. Sa main lâche le cou qu’elle tenait entre ses griffes pour remonter lentement vers la joue pâle de celle qu’elle chérissait. Elle n’ose toujours pas affronter son regard. Assise sur le bassin de Gaïana, elle avait l’air d’une poupée qu’on pouvait articuler à sa guise. Et dans son dernier élan de rage, c’est ses lèvres qui viennent se poser, féroces, passionnées, contre celle de la brune. Elle force la barrière pour un dernier baiser, une dernière envie, pour pouvoir y goûter à cet interdit. Dans son dernier désespoir, dans sa dernière preuve d’amour, elle ne voulait pas la conduire dans l’ombre, qu’elle la suive dans son enfer.
Le contact se rompt, brutal, trop rapide pour Lone. Elle retire son corps collé contre celui de Gaïana, sa main la quitte, ses lèvres se descellent. Elle ouvre la fenêtre pour balancer dehors le mégot consumé. Dos à cette personne qui la faisait vaciller, elle n’ose plus rien observer.

« J’ai jamais été la bonne et je serai jamais la bonne. De toute façon, nous deux s’était voué à l’échec dès la première fois qu’on s’est vue. »

Elle se tourne finalement, le regard plus dur. C’était la réalité. Elle devait faire mal Lone si elle ne voulait pas que Gaïana soit malheureuse. Sa main vient trouver le paquet de cigarettes, ses lèvres viennent emprisonner ce bâtonnet toxique. Elle saisit un élastique qui se trouvait non loin pour attacher ses cheveux en chignon. Et elle reprend sa place au côté de la fenêtre, grande ouverte, qui répand le froid hivernal. Le même froid qui emprisonnait son cœur. Elle tire ses bouffées, parce que c’est la seule chose qu’il la calme. Sourire ironique adressé au paysage qui lui fait face.

« On a fait une erreur, et moi plus que toi. J’ai jamais rien gâché parce qu’il y a rien qui a commencé Gaïana. C’était un coup de folie, un coup d’un soir et c’était pas plus mal. Je suis pas capable d’aimer. »

Elle ne pensait rien de ce qu’elle disait. Même si elle le ressentait comme une erreur. Elle l'aimait à en crever. Mais elle voulait tellement se faire haïr Lone. Haïr comme elle se hait depuis toujours, depuis cet instant où elle décevait encore et encore.
T’es mal retombée Gaïana, t’es l’ange qui m’a fait sombrer.

I’m in love with an angel, heaven forbid.





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MessageSujet: Re: reality •• loïana   reality •• loïana 1400359500-clockMer 4 Mar 2015 - 18:12
you won't see me fall apart
La main s'abat sur la tienne, faisant valser la cigarette. Ton regard se durcit, même lorsque ses doigts maigres enserrent ta gorge. Vas-y Lone, frappe. C'est ce que tes yeux disent, ce que tes yeux hurlent. Fais-toi plaisir, déforme-la. Fais-lui mal, donne-lui cette raison qu'elle cherche désespérément. Cette raison de te haïr, de te cracher au visage une haine qu'elle n'arrive pas à ressentir.
Mais non. Ca serait trop facile, de t'offrir une victoire aussi aisément.

Alors elle glisse sa main sur ta joue, elle la caresse avec une tendresse qui fait sombrer ton cœur au fond de ta poitrine. Elle semble si fragile, si faible que résister à la tentation de la serrer dans tes bras devient difficilement soutenable. C'est comme lutter contre des chaînes, tenter vainement de se libérer d'entraves en acier. Pourtant tu y parviens. Même quand ses lèvres s'emparent rageusement des tiennes, quand elle défie ta volonté en traversant la barrière de chair – impitoyable, indomptable, incontrôlable.

Tu l'avais toujours su, qu'elle n'était pas une personne que tu pourrais apprivoiser. Tu le sentais, que tu allais trop vite, que tu étais trop confiante. Mais ça avait été plus fort que toi, tu avais ressenti le besoin vital de la faire murmurer ton nom, son odeur intensifiée par la fragrance de désir. Et à l'instant où elle se retire, où elle t'autorise à reprendre une respiration qui, dans l'instant, te semblait optionnelle et fortuite, la force du vide qui t'enserre l'âme te déchire littéralement de l'intérieur.
Son baiser avait le goût amer de l'adieu.

« J'ai jamais été la bonne et je serai jamais la bonne. De toute façon, nous deux c'était voué à l'échec dès la première fois qu'on s'est vue.
- Foutaises. »

C'est prononcé furtivement, mais d'un ton irrévocable. T'y crois pas, t'y croiras jamais. L'échec, c'est elle qui l'a provoqué. C'est elle qui l'a instauré, qui a décidé que votre histoire n'aurait jamais lieu. Et c'est peut-être le plus douloureux, ce qui te brûle les yeux avec une telle intensité que, sans cette rage de ne pas tomber devant elle, tu serais en larmes à la seconde où tu avais levé les mirettes vers elle.

Immobile, inerte. Lone, Lone, Lone. Tu l'as tuée, d'une simple pensée. Tu l'as finalement planté, ce couteau, tu l'as jetée dans l'eau. Elle t'en voudra pas, t'en fais pas. Elle est trop faible, pour ne serait-ce que te haïr. Pas maintenant, pas encore. Elle a mal, elle a si mal. Mal de te voir si indifférente, mal de t'imaginer penser chaque putain de mot que tu lui craches à la gueule. Et ses prunelles fuient.

« On a fait une erreur, et moi plus que toi. J'ai jamais rien gâché parce qu'il y a rien qui a commencé Gaïana. C'était un coup de folie, un coup d'un soir et c'était pas plus mal. Je suis pas capable d'aimer. »

Et là, c'est ton cerveau qui disjoncte. Tu te redresses, raide comme un piquet. Tu finis de t'habiller, glissant le sac d'os qui te compose dans un gilet, un vieux jean et une paire de baskets. Tout en t'affairant, tu parles. Tu parles d'une voix brisée, sur un ton glacial. Tu parles comme si c'était tes dernières paroles, comme si t'allais avaler ta propre langue à la fin de ton discours.

« Foutaises. Foutaises foutaises foutaises. Mais très bien. On va continuer nos vies. On va faire comme si rien ne s'était passé. On se croisera dans les couloirs, comme si l'autre n'existait pas. Après tout c'est un peu ça, non ? J'existe pas pour toi, t'as jamais rien ressenti d'autre que du mépris. Je comprends Lone, t'es pas la première à me faire ce coup-là. Murmure amer, tu sens la première larme qui coule sur ta joue. On va s'ignorer. On va s'oublier. Et plus tard, dans quelques années, si on se revoit, on en rira. On rigolera de cette histoire, comme si c'était une belle blague. C'en est une pour toi, pas vrai ? Tu voulais jouer avec le feu, et t'as réussi sans te brûler. C'est moi que t'as brûlé, moi que t'as consumé. Mais tu t'en fous, hein ? La folie est passée. »

Les cheveux mal coiffés, tu t'approches d'elle, tu lui voles sa cigarette et tires une latte sans gêne, la fourrant entre ses doigts dans un geste rageur. Et tu souffles la fumée sur elle, la haine faisant briller tes prunelles.

« J'espère que tu t'es bien amusée ma belle, j'espère que t'en as bien profité, de ma naïveté. C'était drôle, de m'y faire croire? Tu te penches et glisse au creux de son oreille, furieuse. Drôle de me chuchoter « tellement besoin de toi ».. ? »

Tu t'essuies le visage, effaçant les traces humides. Bravo Lone, bien joué. T'as réussi, tu l'as motivée. Motivée à te haïr de toute la force de son âme, à te maudire. T'en es réduite à être son nouveau Loki, la deuxième personne à pourfendre son cœur foutrement trop faible.

Et finalement, tu te retournes, tu te diriges d'un pas décidé vers la porte.
Meurs Lone, meurs dans ta culpabilité. J'en ai plus rien à foutre.
Toi aussi tu mens, Gaïa.
pv lonamour • #e49bb7 • adieu
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MessageSujet: Re: reality •• loïana   reality •• loïana 1400359500-clockMer 4 Mar 2015 - 22:17

you're the cure, you're the pain


Le froid qui lui gèle le cœur, qui enserre sa poitrine de glace. La voix de Gaïana qui résonne dans un écho pénible et insupportable. Une voix brisée par l’amour, une voix faiblit par la haine. Elle ne détourne pas les yeux du paysage Lone parce que c’était trop pénible de supporter ce regard qui aurait pu la tuer s’il le pouvait. Trop pénible d’affronter sa propre culpabilité. C’était plus facile de l’ignorer, de jouer un rôle. Elle était bonne comédienne Lone, elle savait briser les cœurs et faire pleuvoir les larmes. Elle savait engendrer la confiance et attiser la rancœur. Elle était forte pour faire mal Lone, elle était aussi forte que le pire des manipulateurs. Parce qu’elle était elle-même une manipulatrice. Cueille ton bonheur, caresse le du bout des doigts avec tendresse, nourrit le avec passion, détruit le avec aigreur. Ne partage pas sa rancœur, reste plutôt rieur.
Ca frappe encore dans son cœur, des paroles qui s’enfoncent comme un poignard avec lenteur. Elle ne réagit toujours pas, elle reste de marbre alors que ses émotions lui hurlent de la prendre dans ses bras. Non Lone, elle est pas comme ça. Elle ne câline pas Lone, elle n’embrasse pas Lone, elle n’aime pas Lone. Elle n’aime personne Lone, pas même elle. Tous des pions sur un échiquier, des pions qu’on glisse d’une case à une autre pour créer une action. Lone était le pion qui balayait tout autour d’elle. Elle voit petit à petit les autres s’écrouler face à elle. C’était comme ça, c’était un avenir déjà tracé. Elle resterait seule Lone parce qu’elle ne peut que créer la douleur et la souffrance.

« Foutaises. Foutaises foutaises foutaises. Mais très bien. On va continuer nos vies. On va faire comme si rien ne s'était passé. On se croisera dans les couloirs, comme si l'autre n'existait pas. Après tout c'est un peu ça, non ? J'existe pas pour toi, t'as jamais rien ressenti d'autre que du mépris. Je comprends Lone, t'es pas la première à me faire ce coup-là. On va s'ignorer. On va s'oublier. Et plus tard, dans quelques années, si on se revoit, on en rira. On rigolera de cette histoire, comme si c'était une belle blague. C'en est une pour toi, pas vrai ? Tu voulais jouer avec le feu, et t'as réussi sans te brûler. C'est moi que t'as brûlé, moi que t'as consumé. Mais tu t'en fous, hein ? La folie est passée. »

Elle se trompait Gaïana, elle se gourait Gaïana. Elle était l’or parmi l’argent, la pierre précieuse parmi les rochers, l’éclat dans l’ombre, le remède à la douleur. Non, elle ne l’oubliera pas Lone, parce qu’elle aime Lone. Elle aime mais elle se contredit pour être une autre. Elle se ment toujours et encore Lone. Tellement simple d’être une autre. Elle était le brasier qui consumait, mais qui seule, s’éteindrait silencieusement. La folie n’était pas passée, elle était encore présente. Elle le serait toujours.
Cigarette volée, la tête embrumée, elle se laisse faire. Elle la laisse partir avec ses larmes et son cœur brisé. Pars loin Gaïana, pars loin du monstre qui t’a entubé. Va-t’en belle Gaïana ou tu pourriras en enfer avec elle. Elle pourra pas te combler Lone, parce qu’elle n’est pas encore capable de vaincre son passé, de vaincre ses peurs. Rejoins ceux que tu aimes, et laisse-la dans sa haine. Arrête de lui chuchoter à l’oreille ce qu’elle ne supporte pas. Essuie tes larmes et éloigne-toi de cette lame.
La porte qui claque définitivement. Elle referme doucement la fenêtre en jetant sa cigarette et elle s’assoit au bord du lit. Presque calme presque sereine. Elle saisit le vase posé sur la table de chevet et le balance contre le mur, violente, rageuse. Le verre qui éclate et qui s’éparpille sur le sol. La perle d’eau qui roule sur ses joues. T’es seule, incroyablement seule Lone.
T’as perdu ton espoir, tu resteras dans le noir.

Et elle s’en va, loin de cette chambre, loin de ce bungalow. Le cœur ravagé, le bonheur oublié.








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MessageSujet: Re: reality •• loïana   reality •• loïana 1400359500-clock
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