Il n'y a pas que le ciel qui peut vous tomber sur la tête !

Arizona était tombé sur cette silhouette, qui était, en fait, une jeune fille avec des yeux verts comme l’émeraude. Ses yeux furent les premières choses qu’il vit d’elle avant de la plaquer au sol. Son coude avait violemment percuté le sol, y laissant une belle égratignure et, par la même occasion, un trou dans sa veste. Il s’était retrouvé sur elle. A eux deux, ils formaient une croix parfaite. Il lui aura fallu quelques minutes avant de retrouver ses esprits et de comprendre ce qu’il venait se passer à l’instant. Sa capuche était encore sur sa tête, elle n’avait sans doute pas vu son visage. Mieux vaut éviter les embrouilles avec les surveillants si elle venait à s’y plaindre. Parce que ce qu’il avait fait était plus ou moins une agression. Oui, ça aurait été mieux si c’était resté une simple agression, car là c’était devenu plus qu'une agression avec sa main sur la cuisse de cette demoiselle. Il tourna doucement la tête, maintenant devenue rouge d'embarras, sans qu’elle ne puisse voir son visage et remarqua qu’elle donnait l’air d’être inconsciente. Oui, son cœur battait ! Arizona prit donc la poudre d’escampette en toute discrétion et s’éloigna de la jeune fille.

L’adolescent se dirigea vers la sortie du parc comme si rien ne s’était passé et regarda le bâtiment qui abritait les chambres. Il ferma les yeux et d’un long soupir, il disparût pour réapparaître dans sa chambre. Il était seul, personne ne voulait de lui dans sa chambre. Ce n’était pas plus mal, car il aimait être seul. Le gros avantage étant de faire ce qu’il voulait de sa chambre. Son mur était rempli de cartes postales et de photo d’endroits connu dans le monde. La Tour Eiffel pour Paris, l’Empire State Building pour New York, la Tour de Tokyo pour le Japon, etc… Il en avait des centaines, les quatre murs en était remplis. Pourquoi ? Parce qu’Arizona aimait voyager, mais aussi parce que, grâce à son don, il pouvait s’y rendre sur un coup de tête. Malheureusement, il ne le pouvait que s’il voyait sa destination ou que s’il y était déjà allé, c’était pour ça que sur lui le jeune homme avait quelques photos de secours.

Ploc. Ploc. Ploc. Arizona s’approcha de sa fenêtre et posa ses mains sur le verre froid. Les gouttes de pluie commencèrent à tomber. Il ne s’y attendait pas, le ciel était pourtant dégagé il y a quelques minutes. Tant qu’il ne se trouvait pas dehors la pluie ne le dérangeait pas. Il les retira après un second soupir et remarqua qu’il avait déposé du sang sur sa fenêtre. Le sang de sa blessure au coude avait sans doute coulé le long de ses bras. Le jeune homme se retourna et s’arrêta avant de tourner la tête en direction de sa fenêtre. Il s’était rappelé qu’il avait laissé mademoiselle dans le parc sous une pluie battante.


Arizona se dirigea lentement vers son bureau et attrapa son parapluie. Il était rose, ce n’était pas à lui, mais à la personne qui avait occupé la chambre avant lui. Il ne savait pas s’il était encore fonctionnel ou non, alors il essaya à l’intérieur de sa chambre. Qu’est-ce qui pouvait arriver d’autre, maintenant qu’il avait accumulé toutes les situations les plus humiliantes ? Quand il finit de vérifier son état, l’adolescent referma le parapluie et se mit à courir en direction de la fenêtre. Il se téléporta à nouveau, l’objet en main, devant l’entrée du parc et se dirigea, masqué par sa capuche, vers le lieu où il avait fait la rencontre de la jeune fille.