Soyez vous-même, la personnalité des autres est déjà prise

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Soyez vous-même, la personnalité des autres est déjà prise

feat. Lynfan Thompson

Les volets de la chambre de la brune était fermés mais quelques rayons passaient à travers pour légèrement éclairer la pièce. Elle venait d'ouvrir les yeux et elle se retourna doucement vers sa commode pour attraper son téléphone; c'était son premier geste du matin. Elle savait qu'elle ne recevait pas de messages durant la nuit mais au fond d'elle elle espérait toujours secrètement que quelqu'un s’intéresse à elle. Elle ne mettait jamais de réveil, elle détestait être violemment arrachée de ses rêves et c'est pour cette raison qu'elle n'était jamais à l'heure ou jamais en cours le matin. Avant de refermer son téléphone elle regarda l'heure et bailla presque à s'arracher la mâchoire. Il était dix heures quinze et elle avait enfin décidé de se lever de son lit pour faire quelque chose de sa journée.

Elle poussa la grosse couette qui la recouvrait et posa ses pieds sur le sol froid de la chambre ce qui la fit grimacer. Elle se leva ensuite doucement pour ne pas avoir mal à la tête et regarda autour d'elle; elle vivait avec d'autres filles mais c'était de bonnes élèves elles alors elles ne se croisaient que très rarement et quand April ouvrait les yeux le matin elles étaient déjà partis en cours. Elle enfila le pantalon noir qui était posé sur la chaise de son bureau et prit le premier tee shirt qu'elle trouva dans son placard. Elle était très simple et ne passer pas une heure à se préparer. Elle s'attacha alors les cheveux en une haute queue de cheval et mit un peu de mascara sur ses cils, elle était simple certes mais elle faisait quand même un effort. April n'avait pas besoin de passer des heures devant le miroir même si elle ne s'en rendait pas compte elle était jolie avec presque rien. Elle fit un petit tour dans la salle de bain pour s'y brosser les dents et mettre le parfum que sa mère lui avait acheté pour ses seize ans. Elle adorait l'odeur de la vanille et depuis, elle possédait toujours la même marque et s'en racheter dés que nécessaire.

Elle était presque prête. Elle passa devant le miroir de la chambre pour se regarder une dernière fois et remit simplement une mèche de cheveux derrière son oreille droite. Elle attrapa ensuite sa paire de basket blanche et les enfila. Elle était donc en noir et blanc aujourd'hui, son tee-shirt blanc qui lui découvrait une épaule lui allait parfaitement bien et pour finir elle mit autour de son cou les deux plaques d'identifications que son père lui avait donné qui lui même l'avait reçu de son père. Elle prit son paquet de cigarettes, son zippo et ses clés et elle sortit de la chambre en claquant simplement la porte derrière elle.

Elle avait un rituel depuis qu'elle était arrivée à Prism, elle allait s'en fumer une le matin sur le toit. Elle ne commençait jamais sa journée sans une bonne bouffée et même si elle savait que c'était mal de fumer elle s'en foutait royalement. En réalité, elle se foutait de beaucoup de choses et ce n'était pas forcement quelque chose de bien. April n'arrivait pas à se remettre de la mort de son père, elle n'avait plus cette joie de vivre qu'elle avait autrefois et même si elle souriait de temps en temps son cœur se pinçait comme pour lui rappeler qu'elle avait perdu une partie d'elle. Elle ne pleurait plus tous les soirs, c'était déjà ça. Quand elle est en haut sur le toit elle regarde toujours le ciel, qu'il soit gris ou bleu elle lève toujours son regard. C'est peut-être bête mais elle se sent plus proche de son père en étant le plus prés de nuages possible. Elle n'ait pas du genre à croire à beaucoup de choses, mais elle pense, enfin elle espère du plus profond de son cœur qu'il y a quelque chose après la vie et qu'un jour elle retrouva toute sa famille là bas.

Elle poussa donc la porte qui menait au toit et prit une grande respiration. Elle se sentait bien ici, c'était calme et reposant. Elle ne vit personne et elle ne s'étonna pas, tout le monde devait être en cours enfin la plupart. Elle s'assit en tailleur près du bord et s'amusait à regarder le monde d'en haut, elle trouvait les gens tellement petits et insignifiants qu'elle esquissa un sourire. Puis une fois bien installée, elle sortit son paquet de cigarettes de sa poche puis son zippo, elle prit l'objet de sa convoitise entre ses deux doigts et l’emmena à sa bouche avant de l'allumer avec la flamme de son «gros briquet». Elle tira une première bouffée et se sentit directement comme soulagée. Elle pencha doucement la tête en arrière et ferma les yeux pour sentir l'air sur son visage, elle était détendue et c'était des moments simples comme ça qu'elle adorait. Elle n'avait pas besoin de toujours être avec des gens autour d'elle pour se sentir vivante même si parfois sa solitude lui faisait mal elle avait bien trop de fierté pour l'avouer. Mais elle était comme toutes les filles de son âge au fond, elle voulait avoir une meilleure amie, lui raconter tout et n'importe quoi, rire avec des copains et des copines à s'en tordre le ventre, aller boire des verres le vendredi soir et recevoir des messages pour son anniversaire outre ceux de sa famille. Elle savait qu'elle pouvait avoir tout ça mais est-ce qu'elle était vraiment prête à aimer encore des gens et avoir tous les jours la peur, l’angoisse qu'ils leur arrivent quelque chose? Rien que d'y penser son regard devint noir et la flamme de son zippo devint plus grande et plus dense. Elle ne contrôlait pas bien son pouvoir mais elle avait surtout peur de faire involontairement mal aux autres à cause de son incapacité à gérer ses émotions. Elle secoua doucement sa tête et la flamme disparu, elle fixa l'objet d'un air songeur en pensant qu'un jour elle risquerait de se brûler elle même à force de trop jouer mais elle fut vite sortie de ses songes quand elle entendit un étrange bruit qui vint vers elle. On aurait dit un cri d'oiseau, un espèce de goéland ou elle ne savait quoi foncer vers elle à toute allure. Elle esquiva de justesse l'oiseau et sentit sa queue de cheval se balancer de droite à gauche à cause du volatile. Elle se mordit assez fort la lèvre à cause de son mécontentement et se leva rapidement.

« Stupide volatile, viens ici que je te crame les ailes on verra si tu fais encore le malin!»

Elle aimait les animaux, les insectes, les reptiles mais avec les oiseaux c'était une autre histoire. En réalité elle en avait comme peur, elle trouvait qu'ils étaient imprévisibles et certains très moches. Elle était donc debout, son briquet à la main et avec l'autre elle jouait avec la densité de la flamme, elle n'avait qu'une envie c'était rôtir cet oiseau. Elle le suivait du regard et oublia tout le reste elle n'attendait qu'une chose c'était qu'il s'approche de nouveau...

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Enigme n°1 : Brûlure

C'est un jour comme les autres qui commence avec ce lever de soleil qui vient me sortir de ma torpeur dûe à mon sommeil en faisant passer la lumière éblouissante de ses rayons à travers ma fenêtre. On pourrait me dire d'alors faire en sorte que ce fameux soleil ne me réveille pas en bloquant l'accès à la fenêtre mais il y a deux points à prendre en compte. Le premier, c'est que pour cela je devrais soit bouger mon emplacement de repos, entre autre mon lit, soit assombrir la pièce en cachant la fenêtre, chose qui ne me plaît pas du tout. Le second point, tout simplement, c'est que je n'ai jamais dis que ça me dérangeait, bien au contraire. Je préfère largement me réveiller de cette manière qu'avec le son tonitruant et brusque émis par un réveil. Bon ok, c'est pas le meilleur réveil en Hiver vu que le soleil se lève relativement tard le matin, mais l'été arrive, et en ce moment, il se réveille assez tôt.

Enfin quoi qu'il en soit, je finis par me lever de mon lit, les paupières encore relativement lourdes, me rappellant que je viens de me lever rapidement, sûrement trop. D'ailleurs un petit vertige arrive à m'atteindre l'espace d'un instant, mais il reste bref, rien de bien problèmatique. Je ne sais pas encore ce que je vais bien pouvoir faire de ma journée, hormis le fait que je n'ai pas spécialement envie de m'ennuyer à aller en cours. Vous allez trouvez cela bizarre, mais je suis un élève de la classe A qui sèche parfois les cours. Bon en soit, ça reste quand même rare, sinon je me serais sûrement fait éjecté en classe B, mais mes notes continuent d'exceller même si je loupes un cour ou deux. Disons que me tuer à la tâche en travaillant encore et sans arrêt sur mes cours, c'est loin d'être le meilleur plan d'avenir que je me fais. D'autant plus que je sais déjà ce que je comptes faire comme activité professionnelle, et que les cours ne m'aident en rien pour cela, hormis les Sciences. Même les cours de Maîtrise du pouvoir ne m'intéresse pas. Ma capacité à gérer et utiliser mon don n'est pas parfaite, mais elle est très loin d'être mauvaise, après tout je ne suis pas en classe A pour rien. N'allez pas prendre cela pour de l'arrogance, d'autant plus que je dénigres cela, mais je ne fais pas non plus de fausse modestie, je maîtrise très bien mon pouvoir et je le sais. C'est tout de même le fruit d'énormément de temps passé à sans arrêt chercher à me perfectionner.

Après quelques minutes, je finis par me décider à aller me doucher en faisant en sorte d'être un maximum silencieux. Disons que mes co-locataires dorment encore et je ne tiens pas spécialement à les réveiller. Ainsi, je fermes donc la porte de la salle de bain et de la douche afin que le son de l'eau qui se fracasse contre le carelage ne se fasse pas trop entendre. Je laisse l'eau tiède à tendance très légèrement bouillante ruisseller le long de ma peau dénudée. J'ai toujours adoré cela, les frissons que ça procure, cette sensation de sentir tes mucles, ton corps se réveiller peu à peu grâce à la douce chaleur de l'eau. Voilà toute la raison de pourquoi je me laves toujours directement après m'être levé, je ne peux me passer de cette sensation. Le moment de la douche est vraiment un plaisir pour moi.

C'est donc après m'être lavé que je finis par m'habiller pour me préparer à sortir, logique vous allez me dire après tout. Pour aujourd'hui, je fais un peu dans le simpliste. Un petit baggy bleu marine avec des petites traces blanches comme fantaisie. Ensuite un polo blanc avec un très léger motif de panthère, j'adore les vêtements avec des animaux dessus. Et enfin une chemise noire mate sans aucun motif dessus que je laisse ouverte, je n'aime pas fermer les chemises. Je prends ma sacoche contenant mon petit nécessaire pour passer une bonne journée, j'enfiles mes chaussures et c'est parti.

Très rapidement après être sorti, mon regard se porte vers le ciel. Et c'est tout aussi rapidement que l'envie d'aller à l'endroit que je fréquente le plus dans tout Prismver me vient à l'esprit, le toît du bâtiment principal de l'établissement. C'est donc tout naturellement que je me diriges vers le lieu désiré. Après donc une bonne dizaine de minutes à traverser la cour, monter les marches des différents étages et saluer quelques personnes que je connais, j'ouvres la grande porte si épaisse que l'on pourrait dire que c'est un blindage pour sentir une bourrasque de vent me balayer le visage. Je sors du bâtiment principal et referme la porte derrière moi dans un bruit plutôt fracassant, décidément, jamais je n'arrivais à la fermer sans faire trop de bruit, je me demande même si c'est possible en réalité. Enfin quoi qu'il en soit, comme à son habitude, le toît est désert et c'est tant mieux, il y a un seul endroit où j'arrive à apprécier la solitude et c'est ici. Cette impression de ne faire qu'un avec le ciel, de pouvoir facilement approcher des oiseaux sans parfois n'avoir à user de mon pouvoir. J'inspire une grande bouffé d'air. Je me sens revigoré. Très rapidement je joue avec un oiseau qui passait par là, je le fais faire des acrobaties dans le ciel. Je me sens totalement obnibulé par ce magnifique spectacle qui se déroule sous mes yeux, sûrement trop à vrai dire. Je ne remarque pas vraiment sur le coup que je ne suis plus seul sur le toît et donc l'oiseau fonce malgré lui dans les cheveux d'une jeune fille qui était dans le coin.

Stupide volatile, viens ici que je te crame les ailes on verra si tu fais encore le malin!

Rapidement, je reprends mes esprits et constate que la victime de mon erreur n'a pas perdu de temps à s'irriter. Elle coure après l'oiseau qui tente de lui échapper un briquet à la main dont elle semble pouvoir contrôler la puissance de la flamme. J'active alors de nouveau un contact télépathique avec l'esprit du volatile pour le manipuler et le faire revenir vers moi en un éclair et le faire de poser sur mon épaule gauche. La jeune fille me regarde, elle semble d'abord surprise avant de s'énerver de nouveau.

Je suis désolé pour cet incident, je ne voulais pas te faire de mal... Si tu dois punir quelqu'un ce n'est pas cet oiseau qui n'a rien demandé à personne mais moi.

Une très forte lueur de détermination émane de mon regard. Elle peut s'énerver sur moi autant qu'elle veut, je ne lui en porterais pas préjudice, après tout je devrais parfois faire plus attention mais il est hors de question qu'elle fasse du mal à mon compagnon ailé.

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feat. Lynfan Thompson

Elle fixait l'oiseau avec un regard mauvais. De loin comme de près cette scène était drôle sauf pour April, elle courrait après le volatile avec son zippo à la main n'ayant qu'une envie lui cramer les ailes. Elle se sentait ridicule alors elle se stoppa net et nerveusement alluma puis éteignis son briquet de manière mécanique comme pour montrer son impatience. Elle n'aimait pas les oiseaux, sa mère en avait terriblement peur et elle pensait sérieusement que celle-ci lui avait refilé sa crainte.
Elle prit une grande respiration puis suivit la trajectoire du volatile qui descendait de plus en plus vers un jeune homme non loin d'elle. L'oiseau se posa sur l'épaule du brun et la jeune fille posa alors une main sur sa hanche droite pour montrer son mécontentement. Son regard était noir et elle n'avait qu'une seule envie brûler tout ce qui était autour d'elle. Elle était surprise de voir quelqu'un d'autre qu'elle sur toi car elle avait regarder autour d'elle avant de se poser là. Elle était parfois un peu rêveuse et se sentait seule au monde malheureusement elle était toujours très vite ramener à la réalité.

« Je suis désolé pour cet incident, je ne voulais pas te faire du mal... Si tu dois punir quelqu'un ce n'est pas cet oiseau qui n'a rien demandé à personne mais moi.»

Elle esquissa un sourire vicieux et se mordit la lèvre inférieur. Elle n'avait aucune envie de faire du mal à ce garçon, elle n'avait aucune envie de finir en prison ou quoi. Elle aimait bien trop la vie pour ça, mais malgré tout elle était encore en colère et son impulsivité ne voulait pas s’estomper.
Elle regarda la personne en face d'elle de haut en bas et remarqua qu'il était bien habillé. Habituellement un fort pourcentage de la population masculine ressemblait plus à des SDF ou des petites racailles des rues qui ne ressemblait strictement à rien mais là, elle voyait autre chose en lui quelque chose de moins superficielle une image extérieur qui reflétait peut-être parfaitement l'intérieur. Elle ne pensait pas qu'un homme qui s'occupait de lui, de sa peau, de ses cheveux et de ses vêtements étaient forcement une personne attirait par le même sexe que lui. C'était un stéréotype qui l'a faisait froidement rire, elle détestait être mise dans une case sociale, les différences elle aimait ça mais ce n'était pas une raison pour créer des discriminations.

Elle plongea son regard dans celui du brun et pencha doucement sa tête sur le coté. Elle n'arrivait pas à se faire une pré image de lui, elle ne sentait rien de bon ou de mauvais mais une chose est sûre depuis cette course poursuite avec le piaf elle ne se sentait plus neutre, elle était en colère et il en fallait vraiment très peu pour la faire sortir de ces gonds. Elle soupira ensuite et enleva doucement sa main de sa hanche pour se tenir droite.

« Garde tes excuses, ça m'est égal. Et j'ai pas forcement envie d'aller en prison juste à cause d'un oiseau à la con.»

Elle s'imaginait en train de brûler le garçon mais elle grimaça légèrement à cette image. Elle était rancunière, elle était froide, elle était hautaine mais elle avait quand même un cœur. Elle recula alors d'un pas pour mettre une certaine distance entre eux, et elle décida de ranger son briquet sans la poche de son pantalon. Elle n'avait pas envie de faire une bêtise alors d'une certaine façon elle rageait les armes.

Elle tira une bouffée de fumer de sa cigarette et ferma les yeux comme si celle-ci était alors soulagée. Elle se sentait un peu plus légère et moins en colère. Elle savait que c'était mal, elle savait que cela allait la tuer, mais elle s'en moquait elle voulait profiter de la vie comme elle le voulait alors si mademoiselle April avait décidé de se tuer les poumons elle le faisait et personne n'avait le droit de dire le contraire. Elle esquissa ensuite un sourire amusée et fit mine de réfléchir.

« Tu le protèges ... C'est presque, touchant.»

Elle se moquait du jeune homme, et cela pouvait se sentir dans sa voix. En vrai elle n'en avait strictement rien à faire du sacrifice du jeune homme envers ce stupide oiseau, elle trouvait cela naif et complètement débile. Pensait-il réellement que sa vie valait moins que celle de l'animal posait sur son épaule? Elle avait envie de lui balancer dans la tête que s'accrocher à des êtres aussi faibles et petits ne lui attirerait que de la peine et de tristesse et qu'il aurait du mal à s'en remettre. Elle ne s'accrochait plus aux gens aussi facilement, elle avait trop peur de les perdre elle avait trop peur d'être seul. On ne peut pas manquer de quelque chose que l'on a jamais eu, par contre il est très difficile voir impossible d'oublier ceux qu'on a aimé.

©Gau

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Enigme n°2 : Moquerie

Je ne la quitte pas des yeux, prêt à lui faire face au moindre mouvement que je jugerais comme étant trop brusque. Je peux ressentir son énervement élevé avec une certaine facilité, comme si une aura rouge vive l'entourait. Elle semble me dévisager longuement dans un premier temps et, je dois l'avouer, je fais exactement la même chose. A première vu, elle semble être une jeune fille qui souhaite conserver une certaine simplicité sur son physique. Elle n'est ni trop habillé, ni pas assez et il en est de même pour son maquillage. En cela, j'esquisse un petit sourire. De nos jours, les filles qui savent rester simple se font de moins en moins présente et du coup, je suis amusé d'en croiser une, bien que les circonstances ne soient pas les plus favorables à une " rencontre ". Puis elle penche la tête sur le côté, sans trop que je ne comprenne pourquoi. J'ai un truc sur la joue ? Je frotte légèrement ma joue droite et constate que je n'ai rien. Alors où est le problème ? Elle se remet ensuite droite comme un piquet.

Garde tes excuses, ça m'est égal. Et j'ai pas forcement envie d'aller en prison juste à cause d'un oiseau à la con.

Je hausse un sourcil, intrigué. Aller en prison pour un oiseau ? Insinue-t-elle qu'elle me verrait comme un obstacle et que si cela aurait continué, la tournure des événements aurait été spécialement mauvaise ? En tout cas, elle garde une certaine attitude hautaine à la limite de l'arrogance, ce qui me déplaît plus ou moins. Je n'ai jamais vraiment aimé les personnes arrogantes se sentant supérieures au reste du monde. Habituellement, c'est le genre d'individu que je vais me faire un mâlin plaisir à remettre à sa place en le faisant chuter de manière si écrasante que cela pourrait être assimilé à un impact de météorité à l'intérieur de lui. Mais je ne ferais pas ça pour cette inconnue qui me fait face. A vrai dire, il y a deux catégories d'arrogance, celle qui est par nature, et la forcée. Et je peux déjà ressentir que celle de cette fille est forcée. Après avoir souvent fait face à cette attitude, j'ai fini par être capable de ranger les personnes dans les catégories avec aisance. Elle finit par doucement reculer, ce qui confirme mes soupçons. Dans le fond, je pense qu'elle veut me faire comprendre qu'elle n'est pas spécialement furieuse contre moi mais que je devrais faire attention à mon comportement si je ne veux pas l'avoir sur le dos mais que d'un certain côté, elle reste prudente. Elle finit par tirer une latte sur sa cigarette. Etant non fumeur, j'essaie au maximum d'éviter la fumée de ce genre de substance mais je ne vais pas pour autant dénigrer les fumeurs. Chacun est libre de vivre comme il le sent, tant que ça lui convient, c'est le principal non ? Et soudainement, un sourire. Je ne m'y attendais pas, ce qui a forcément comme résultante de me surprendre.

Tu le protèges ... C'est presque, touchant.

Il n'y a pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'elle dit ça pour se moquer de moi. Je retire d'ailleurs le lien qui me lie à l'oiseau qui s'envole dans le ciel, nous laissant seul à seul avec la jeune fille. D'un certain point de vue, qui est peut-être le sien, voir un être humain capable de pouvoir se blesser pour un simple animal, d'autant plus un petit oiseau dont la faiblesse est extrême doit paraître totalement dénué de sens, même presque idiot. Mais pour moi, la réelle idiotie réside dans cette façon de penser qui est totalement abjecte. Comme le dit une citation qui m'a profondément marqué, bien qu'elle était dans un manga, La puissance sert à protéger les plus faibles. Le plus impressionnant quand cette réplique a été dîte, c'est qu'elle l'a été par une personne qui pensait auparavant que la puissance servait à détruire et diriger le monde sous la peur. Mais je ne vais pas pour autant protéger tout le monde, d'ailleurs c'est impossible, je ne le ferais que pour les personnes que j'estimes comme méritantes. C'est pourquoi je me trouve énormément protecteur envers mes amis, sûrement trop parfois, mais je n'en ais que faire. Je ne cherches pour le moment pas à m'approcher de cette fille. Mon visage se tournant vers l'horizon un petit instant, mon regard s'adoucissant à la vue lointaine qui s'étend sous mes yeux. Puis je regarde de nouveau l'individu, apaisé.

Je sais très bien que tu dis cela pour te moquer. Mais j'avais des responsabilités envers ce volatile. Tu peux trouver ça idiot si tu le souhaite, je ne chercherais pas à te faire changer d'avis et je doutes que cela sera réellement utile. Après tout, nous avons sûrement des points de vue différents.

Je m'approches ensuite du bord du toit, ne pouvant m'empêcher de regarder loin devant moi. Le ciel est réellement sublime et j'adore regarder les oiseaux avoir cette capacité de voler que je leur envie tant. Je pose mon bras droit sur la rambarde pour servir de support à ma tête en la posant dans ma main. Je tournes une dernière fois mon visage vers l'inconnue.

Ah et, tu en auras peut-être que faire, mais je le fais quand même par pur politesse. Je m'appelle Lynfan Thompson. Elève malgré moi en classe A.

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