Dance with me baby - Ft Nolly

Qu'est-ce qui ne va pas Nolly ? Qu'est-ce qui cloche chez nous ? Je comprend pas. Je comprend plus rien. Je me comprend plus non plus. Et je ne me reconnais plus. J'ai l'impression de me lever chaque matin sous un nouveau jour, en jouant un nouveau rôle, pour paraître plus forte, plus colérique. Toujours plus repoussante. Tu me diras, au moins, on ne me fais pas chier. Mais si tu savais comme ça fait mal à force. Tous ces regards, tous ces "on dit". J'en peux plus, moi. Je sature. Je craque. A un tel point, que tous les salop du pensionnat vont pas tarder à passer sous mon poing. Au moins, ça me soulagera. Mais je me demande si ça le remplacera. Parce que lui, c'était le roi des salops.

Tu m'aurais vu Nolly. Je souriais, comme une gosse. Je ne voulais pas qu'il me prenne en pitié. Éprouver des sentiments, c'était humain. Mais si tu savais comme j'aurais voulut ne plus l'être. Et lui ne l'était plus. On voulait pas de ça.  On voulait pas d'un adieu. Alors on s'est dit que ce n'était qu'un au revoir. Jusqu'au jour où il débarquerai de nouveau, pour tout foutre en l'air, pour faire basculer l'équilibre que j'aurai finalement atteint en son absence. Mais la vérité, c'est qu'on savait tout les deux que plus jamais on ne se retrouverais. Et ça faisait mal. Plus mal qu'autre chose. Plus mal que tout ce que j'avais pu éprouver jusqu'à maintenant. Il a prit son sac, et il m'a fixé. J'avais le souffle coupé. Mais je souriais. Et il a bu l'immonde mixture dégueulasse que je lui avais raconté. "On se retrouveras". Foutaise. Connerie. Bullshit. Le pire mensonge de toute ma vie. Si tu savais comme je me sentais conne. Je voulais crever. M'enterrer vivante. Faire marche arrière et prendre le temps de lui dire, de lui expliquer à quel point il m'était indispensable. A quel point toutes les drogues du monde ne pouvaient me faire autant planer que lui. Mais j'avais pas le temps. C'était inévitable.

Et il est partit.

J'ai repris mon souffle, sans quitter des yeux le portail du pensionnat. Je voulais pas me rendre à la gare, parce que je savais pertinemment qu'à la minute où il aurait franchis le quai, j'aurais sauté avec lui dans le train. Et j'en était incapable. La russie, c'était pas mon truc. Les état-unis non plus. En fin de compte, j'avais pas voulut savoir où il se rendait, pour ne pas être tenté. Foutre ma vie en l'air pour lui ça allait cinq minutes. Mais il fallait se rendre à l'évidence. C'était foutu pour nous.

Alors j'ai couru. J'ai traversé tous les bungalow, jusqu'à ce que j’aperçoive celui d'Alex. Lui non plus, n'était pas d'attaque. Son meilleur pote venait de se barrer sans aucun remord. En nous laissant comme des putains de déchets. Mais Nolly, est-ce qu'il aurait du en avoir ? Non. Il n'y a rien à regretter ici.

▬ Salut ? T'as pas répondu à mes lms, alors je me suis dit que le mieux à faire était de passer te voir. Enfin, tu vois quoi..

Il m'a ouvert la porte. Me voir, ça ne le surprenait même pas. Comme quoi, même Alex me connaissait mieux que lui. A me demander si je ne devais pas commencer à haïr Nikolaï. Je l'avais fait un million de fois. Ça ne devait pas être si difficile. Il ne m'a rien demandé. Il ne m'a rien dit. Alex m'a regardé, et a attendu, jusqu'à ce que ma poitrine cesse de battre, et se fissure sous ses yeux. Les larmes dévalaient le long de mes joues sans que je ne puisse les retenir. Il a sourit, attendrit face à mes sanglots qui devaient de loin rivaliser avec ceux d'une enfant de cinq ans. Et il m'a pris dans ses bras. Je voulais pas que Nevada me voit dans cet état.

▬ J'ai apporté un litre de vodka. Du multifruit. Des donuts de la pâtisserie.

Pleurer c'était pas si terrible que ça. Non. En fait, c'était horrible. Ça m'a déclenché une crise d'asthme. Mon nez s'est mit à couler à flot. Et lorsque je tentais de m'exprimer, mes mots s'embrouillaient dans un jargons affreux. J'en bavais. Au final, j'ai explosé de rire, parce que j'étais à bout de force. Et je ne savais même plus ce que je foutais là.

Je suis restée toute une semaine chez moi, cloîtrée dans le noir, à me demander si je devais pas en finir une bonne fois pour toute. Quitte à être maudite, autant abréger ma peine. Non ? Ou un truc dans le genre. Et Dirty Dancing était de loin la pire torture qu'il puisse exister en ce monde. Alors je me suis enfermée dans la douche. Je me suis habillée. Et je suis partie faire quelques courses. Le ciel était clair, beau. Et je me suis rendue compte à quel point c'était moche sans lui.

J'ai pris la première bouteille de vodka que j'ai entrevue, sans me soucier du prix, ni de la qualité. De toute façon, acheter de la javel aurait eu le même effet. Puis j'ai pris des donuts. Parce que j'avais une putain de dalle. Je suis repartie. Et j'ai frappé chez toi. Tout était éteint. Plongé dans le noir. Et je t'ai vue toi, dans le peu de lumière que laissait passer la porte. Étalée sur ton lit, les yeux fixés au plafond. Je te jure Nolly, que j'avais envie de rire. Je me demandais ce que tu pouvais penser, à ce moment là.

▬ Est-ce que tu m'adoptes pour ce soir ?

Bitches' gonna die

Apolline ∞ Nolwen

Tu t'es réveillée ce matin, comme tous les autres matins. L'ambiance était la même que d'ordinaire, tes colocs bavardaient gaiement tout en se préparant. Tu n'avais qu'une seule envie, leur dire de la fermer. Tu ne saisissais pas un mot de ce qu'ils disaient, parce que tu n'écoutais pas. Ils n'étaient qu'un nuage noir dans un ciel orageux, ce ciel que tu contemplais désormais tous les jours. 
Ils n'étaient pas méchants - à part la débile aux lunettes - et si tu les avait rencontrés quelques mois plus tôt, très probablement que tu te serais bien entendue avec eux. Mais ce n'était pas le cas.
Tu es allée en cours, et t'as fait ton numéro. T'as ridiculisé deux trois personnes, t'as fait tomber de sa chaise la première personne que t'as vue pour prendre sa place, t'as observé le monde de ton regard dédaigneux, rejeté tes cheveux en arrière, et prétendu que tu étais mieux qu'eux. Il n'y a que toi pour savoir que c'est faux. En réalité, tu es confuse. Tu ne sais pas si tu te sens faible au fond ou si tu es indifférente au monde. 
Ta journée s'est passée comme toutes les autres. T'as renversé "accidentellement" une bouteille d'encre sur l'uniforme d'une blondinette dont tu ne rappelles plus du nom, en affichant un beau sourire "C'est fou, t'as déjà plus de style comme ça chérie ! " et d'autres petites actions devenues quotidiennes.

T'as séché la dernière heure et tu es rentrée à la cabane. Tu t'es installée face au miroir, et tu t'es démaquillée. Et chaque couche de fond de teint que tu enlevais était une couche d'hypocrisie en moins, chaque trace noire d'eye liner qui coulait sur tes joues représentait un peu plus de méchanceté qui suintait. Il y avait cette urgence, cette nécessiter de se débarasser de tout cela, de retrouver qui tu étais. Il fallait une certaine force mentale pour jouer un rôle qui ne nous correspond pas. Mais quand ton regard a croisé ton reflet, tu as reculé par frayeur. Un chaos s'étendait face à toi, ce n'était plus toi. La fille que tu étais, tu l'as tellement repoussée qu'elle a disparu. Et chaque jour qui s'ajoute nourrit la nouvelle.
Tu sais que tu as changé. Au début, tu avais dit garder les précieux amis, ignorer les autres ; aujourd'hui, plus un ne mérite ton respect. Pas même tes amis. Tu as royalement ignoré Apolline et ses LMS. Tu as blessé Josh. Abandonné Ollie. Préparée à la confrontation avec June. Et d'autres. Tu sais que tu as changé, quand tu déferles ta rage sur des inconnus, sur des innocents alors qu'hier tu les défendais. Tu te regardes et tu n'as même pas honte. Non, tu n'éprouves que du dégoût pour ce qui se trouve dans la glace. Pour cette fille ignoble qui a violemment tourné le dos à ses deux meilleurs amis. Claqué la porte quand le bonheur sonnait. 
Mais c'est leur faute. A ceux que tu croyais être tes amis, à ceux qui t'ont trahie. A ceux qui sont partis, à ceux qui t'ont détruite. C'est à dire pratiquement tout le monde. 

Dédaigneuse, tu tournas les talons et te laissa tomber à la renverse sur ton lit. Ces moments où il n'y avait personne d'autre que toi étaient tes moments de vulnérabilité. Tu avais beau arriver de plus en plus facilement à être la reine des glaces, ça rentrera toujours en conflit avec tes principes et sentiments. Au diable ! Ce n'étaient que des obstacles.
Tu avais décidé de rester dans l'obscurité. Tu vivais pratiquement dans le noir, alors que ce soit métaphorique ou littéralement ne faisait pas une énorme différence. Nonchalamment, tu joues avec ton pouvoir, changeant les couleurs des rideaux, des draps. Volontairement parce que les ténèbres t'empêcheraient de les distinguer.


Au bout d'un certain temps, trois coups se firent entendre à la porte. Instinctivement, Noly se redressa. Qui que ce soit, dégage. lança-t-elle. Mais la personne sembla ignorer son commentaire et la portre s'entrouvrit, laissant apparaître le visage familier d'Apolline. 
Est-ce que tu m'adoptes pour ce soir?
Tu m'as prise pour mère Theresa ou quoi ? répliqua-t-elle. Elle avait pour première intention de repousser son amie, pour la protéger elle aussi. Mais elle croisa le regard d'Apolline, et se résigna. Apolline pouvait comprendre. Réellement. Elle n'était pas toute blanche avant leur rencontre, et elle ne la jugerait pas. De plus, il  y avait cette expression bien trop reconnaissable sur son visage, une qu'avait connue Noly et qu'elle ne pensait jamais voir affichés sur son amie. Et ce fut juste évident qu'elle devait rester. Bon puisque t'es rentrée, reste pas plantée là dit-elle en roulant des yeux et indiquant la place vacante sur le lit à côté. Apolline
Avant que tu m'engueules, ou avant que tu parles, t'as de la vodka? 

J'ai pas eu le temps de m'y faire, je te promet. A peine j'étais rentrée que tu me jetais ce regard dédaigneux et rempli de haine; celui que je redoutait tant. Alors c'était ça ? C'était ce à quoi tu pensais ? Oh Nolly, si tu savais. Si tu savais à quel point je te comprenais. Tout nous opposais. Nos principes. Nos valeurs. Nos deux caractères qui pourtant causaient les même pertes. Mais bon dieu, Nolly, je te comprend tellement. C'était lourd. Trop lourd à porter pour nos épaules. C'était obliger qu'on finisse par sa rabaisser à la seule chose qui faisait de nous des êtres abominables. De tristes et malheureuses petites pestes, qui ne savaient plus si elles devaient encore croire en elles, ou s'il valait mieux oublier quelque temps ce qu'elles avaient mis si longtemps à devenir. Des personnes exceptionnelles. Mon cul. On valait pas mieux que toutes ces putes de pom pom girl.

▬ Mère Térésa en string bob l'éponge peut-être ?

Mais pourtant, je te souriais. Je te souriais parce que j'avais entrevu dans ton regard cette once de pitié que tu avais à mon égard. Tu me fixais, l'air de dire "Bah ouais cocotte, on était pas faite pour ce rôle". Comme si toi, tu avais tout prévu. Comme si t'avais réussis à anticiper ta chute. Comme si tu savais que la mienne allait être fatale. Comme si t'avais prévu l'état dans lequel j'allais me trouver.

▬ Avant que tu fondes en larmes, laisse moi lancer le film. Et écoute-moi bien.

J'étais rentrée, en fermant la porte à clef derrière moi. Ta chambre était grande, quoi que morbide lorsque les volets étaient fermés. J'avais enlever mes Doc Martens, pour les poser en bas de ta commode, en balançant vulgairement mon manteau par dessus, suivit de la boîte de donuts, auxquels je redoutais une mort certaine. Bon sang, ce que c'était sombre. De toute façon, j'étais plus à l'aise dans le noir. Et tu le savais pertinemment.


Moi même j'en avais aucune idée. Je commençais à parler, en t'envoyant la vodka d'un coup d’œil, priant pour que cette dernière rebondisse sur ton matelas. Puis, après avoir pris mes repaires, je m'étais attaquer à ta fichue télé que je détestais tant. Un putain d'écran plat, dont la qualité haute définition faisait même ressortir les pores de Léonardo, dans Titanic. Pitoyable.

▬ De base, j'avais pas en tête de venir te voir. J'avoue que si t'avais répondu à mes lms, je ne t'aurais pas engueuler. Et je ne vais pas t'engueuler non plus. Parce que j'ai répondu à personne ces deux dernières semaines. Et tu devineras jamais pourquoi..

J'enfermais nerveusement le cd de sexy dance, en écoutant le grincement de ton lecteur. Je haïssais ce bruit. Il avait l'effet d'une bombe à retardement. C'est pourquoi j'allumais sans attendre l'écran, en me tournant vers toi. Si chaining tatum ne te faisais plus frissonnait, alors je perdais tout espoir.

▬ Je me suis faite larguée. C'était grandiose. Du pur Kazakov ! Sans aucune douceur. Sans aucun remord. Du moins, c'est ce que je préfère croire. Tu imagines, s'il m'avait pris dans ses bras ? Putain, mais Nolly, je crois que j'aurais fondu en larmes. Ou alors, je l'aurais emplâtré. Peut-être même les deux à la fois.. J'en sais trop rien. Ce que je sais, c'est que je voulais pas rester chez moi ce soir. J'avais besoin de te voir. J'avais besoin de..

Je me tournais vers toi, tendant la main droite pour que tu me tendes la vodka. Mais en voyant ton regard résigné, qui voulait garder cette précieuse bouée de sauvetage, je baissais mon bras. Et souriais. C'était presque attendrissant.

▬ J'avais besoin d'oublier. Putain, Nolly, fais-moi oublier cet abrutit. Parce que j'en peux plus moi. Je me sens métamorphosée. Je replonge..

Bitches' gonna die

Apolline ∞ Nolwen

Une véritable garce, plus même capable de donner une chance dès le premier regard. C'est ce qu'elle était devenue. Vous voyez ces princesses prétentieuses qui dominent les films girly sur Disney Channel? Les plastiques blondes qui se trimballent en jupe et haut mini aux couleurs de leur équipe, arrogantes et méprisantes, supérieures au monde mortel ? Quand Nolwen ouvrait les yeux le matin, elle se sentait semblable à elles. Après tout elle était cheerleader, peste, et vivait pour la mode. Quelle différence? 
Apolline n'était pas ce genre de diva-là, mais elle n'était pas mieux. Noly l'avait sauvée, Noly était tombée. La poupée a replongé. Ou du moins, de ce qu'elle voyait. C'est ce qui l'a décidée à la laisser entrer.
Elle réprime un sourire à la pique de son amie. Un string Bob l'éponge, n'importe quoi. Mieux valait sauter du haut de l'Empire State Building, y avait plus de chance qu'elle finisse par voler plutôt qu'elle mette un jour une horreur pareille. Mais elle oublia rapidement cela, légèrement déboussolée. La brunette semblait avoir le feu aux fesses, changeant de sujet toutes les deux secondes, balançant ses affaires dans la chambre sans plus de gêne, comme chez elle. Voire même dans la situation actuelle encore plus à l'aise que son inhospitalier chez-elle. 

Un film? Quel film ? demanda alors Noly, mais sa question s'évapora aussitôt, totalement ignorée. Elle jette alors un coup d'oeil à la boîte de donuts négligemment tombée. Légère hésitation. Avant, elle les aurait mangés puis serait partie éliminer le lendemain. Là, elle ne les mangerait tout simplement pas. Alors elle détourna le regard et accueillit avec un sourire la bouteille de vodka qui atterrit à ses côtés sur le matelas. Y avait des petits verres platiques colorés type IKEA, ça fera l'affaire. 
Elle se verse un premier verre, et trinque seule à la santë d'Apolline qui rouspète silencieusement contre sa télé, ou son lecteur. Sa petite fierté. Bah oui, faut pas croire que le pensionnat fournit des écrans plats. Elle l'a trouvée quelques jours après avoir emménagé dans cette cabane, dans un magasin sur l'île. Ça n'a même pas été galère de la transporter, elle avait disons...soudoyé quelques élèves pour lui filer un coup de main.
Elle observe de loin ce qu'elle essaye de mettre, et lâche un soupir. Sexy Dance. Super. Fan-tasti-que.
 
Apolline commence à parler, est-ce pour elle ou non? Elle l'accuse de ne pas avoir répondu aux LMS, menace de l'engueuler, lui pardonne puisqu'elle faisait de même. La seule réaction que la brune obtiendra, c'est un haussement d'épaules. Noly s'en fout, se fout de tout. tout de façon, valait mieux qu'Apo ne tente pas de l'engueuler. Pour le bien des deux. 
Elle continue à parler, racontant cette fois-ci ce qui l'a mise dans un tel état. Au fur et à mesure qu'elle parle, le visage de Nolwen se décompose un peu plus, grignoté par la rage. Ce connard. Nolwen pressent que quelque chose ne va vraiment pas, et qu'elle va exploser à un moment ou un autre. Mais non, Apolline la supplie simplement de lui passer la vodka. Oh que non, non non non, il n'en est pas question. C'est à elle maintenant. Et elle ne t'en passeras pas tant que t'auras pas déballé tout ce que t'as sur le coeur. Crois-la, c'est ce qu'il faut faire. Elle est devenue forte à ce jeu-là, boire pour oublier. Chercher à noyer sa culpabilité. Ton cas ma belle, c'est d'oublier un mec. Un gros connard, elle t'avait prévenue, mais t'as pas voulu écouter. Au point que Noly elle-même ne s'est plus écoutée, a baissé sa garde. Du coup, ça attaque Noly aussi, car ça remet en question encore une fois cette notion de confiance. Et ça la renforce dans l'idée qu'elle est bien comme elle est maintenant, à ne plus faire confiance. 

Noly se lève sans répondre, va dans la petite cuisine commune et ouvre le frigo. Quelques secondes d'intense réflexion, et elle attrape un petit pot Ben & Jerrys. Elle revient dans la chambre, lance le pot à Apolline, et retourne s'asseoir sur son lit.
T'as le droit à un pot de glace. Les connards ne méritent pas plus. Un grand sourire machiavélique se dessine sur ses lèvres. Les enfoirés méritent une putain de revanche de la part des pestes.. Mais ce débile s'est barré. Malheureusement, soupires-tu faussement, ce lâche s'est barré la queue entre les jambes on ne sait où. Quel dommage. Cette fois-ci, le regret est déjà moins feint. 
Noly se retourne, allume le film. C'est pas pour autant qu'elle va regarder. Je te préviens, ça va vite jaser, les infos vont vite par ici. Noly se lève alors très théâtralement. Alors tu ferais mieux de venir avec moi te chercher un nouvel Apollon. Ce soir, on va en boîte. ordonne-t-elle.

Ça l'arrange en un sens Noly. Elle oublie ses propres problèmes, et Apolline lui demande rien, aucune explication. Elle sent que ça pourra marcher entre elles deux.