Sujet: One beer please • Lou Mer 19 Aoû 2015 - 16:58
ONE BEER PLEASE
Ces studios. L’appart’ te manque. Déjà que voir des têtes d’élèves en manque vingt-quatre sur vingt-quatre te plaît pas des masses, si tu dois te retrouver à dormir près de leur antre encore longtemps ça va pas te plaire. Merde, toi personne te reconnaîtra si tu sors de toute façon. Tu veux sortir. Tu veux bouger. T’as besoin d’air, de changement. Tu peux pas te permettre de rester ici toute la journée, ni dans ton studio provisoire. Le soir surtout. Même avec Lou, tu étais trop habituée à ton chez toi, tu te sens cloîtrée. Prisonnière. Tu tentes de te rassurer en te disant que tout ça sera bientôt fini, mais au fond, t’en sais rien. Après, on plaint Loïs. Il suffit de regarder ce qu’elle a foutu comme merde ici, pour comprendre qu’elle est pas si gentille et si triste que ça. La solitude, ça lui va bien. Pourquoi venir la saouler avec des demandes à la con si on sait comment cela va se terminer ? Faut laisser la vieille sorcière dans son coin. Si t’avais des millions d’années d’ancienneté dans ce monde, t’aimerais pas qu’on vienne te demander des services. Toi aussi, tu t’amuserais. Ou peut-être qu’elle ne l’a pas fait exprès. Tu te fous bien du pourquoi du comment, toi tu veux sortir, c’est tout. Personne ne t’en empêchera, si tu le veux. Tu te retournes, enveloppée dans la couverture de l’inconnu, encore endormi à côté. Encore et encore. Un regard vers son réveil. Vingt-trois heures quarante-huit. Tu veux te rendormir, mais tes jambes te demandent de te lever. Engourdies, bavardes, elle te lancent un défi : bouge. Sors. Va voir quelqu’un. Fais quelque chose de ta vie.
Tu te traînes hors du lit de ton hôte, encore endormie. Il était plutôt un coup comme un autre, tu ne connais même pas son nom. Tu t’en fous. Deux choix s’opposent. Tu te prépares, ou tu fais demi-tour en direction du monde des rêves à côté de l’autre en hibernation. Impossible. Tu te diriges, jambes faibles et maladroites, vers la salle de bain. Mieux vaut ne pas jeter un regard sur le miroir. Blasée, tout juste réveillée par un simple cauchemar, pas du matin, c’est le topo de ta tête, là. Une douche rapide, du moins elle te paraît moins lente que d’habitude. Entre trente et quarante minutes, selon toi. En réalité tu as pris une bonne heure. Chanter, danser et se frotter à la vitesse d’une larve mourante, ça n’aide pas. Tu en sors toute trempée, encore chaude. Tu enroules ta serviette autour de ton corps menu. Tu te sèches. Des vêtements. Tu cherches des vêtements. Ton spectacle ne l’a pas réveillée. Une fois vêtue des vêtements retirés il y a quelques heures, tu te peints le visage brièvement avec le peu de contenu se trouvant dans ton sac. Juste histoire de ne pas paraître trop morte. En fait, tu comptes t’inviter chez Lou. Même si techniquement, c’est à présent ton studio. Tu ne le considères pas comme. Tu prends ça pour du squat, et ça ne changera jamais. Parce que tu aimes squatter chez Lou. A cette heure, tu te fous un peu de le réveiller, de ce qu’il pourrait te dire. Ce sera sans doute un “coucou”. C’est ça qui est génial, avec Lou. Tu peux tout faire. Tout ce qu’il te plaît. Il n’y a qu’une chose qu’il ne te laissera jamais faire. Et cette chose te faire bien rire. D’un côté, tu en es quand même légèrement offensée. Tu n’es pas si moche. T’as pas encore une face de pet ambulant, mais il te rejette et te rejettera toujours. Tu te permets de t’amuser un peu.
Veste en cuir sur le dos, celle que tu ne lâcheras jamais. Puis tu t’aventures en dehors de ta cellule de fortune. “Votre” studio n’est qu’à quelques pas de ce dortoir. Alors tu fonces, mains dans les poches. Au réveil, tu es plus frileuse que d’ordinaire. Tu tremblotes. Le voilà. Tu toques sans retenue. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvre, lentement. Tu souris un peu, histoire de faire passer la pilule. Partir sans prévenir, rentrer à minuit, tout va bien. Après tout, t’es majeure et vaccinée. Et puis Lou semble vouloir te faire comprendre que ce studio t’appartiens également à présent. Si c’est ton nouveau chez-toi, tu reprends tes habitudes. Tes marques. Tes loisirs. Loulou semble ne pas t’en vouloir, elle se sent bien ici. Tu adores ce chat. Tu l’as nommé évidemment pour qu’il devienne le meilleur ami à Lou, ton égal. En réalité, tu t’es bien marrée en le trouvant.
Sujet: Re: One beer please • Lou Ven 11 Sep 2015 - 12:55
One beer please
feat. Phoebe-love
Ca toquait à la porte, ça toquait et ça venait de le réveiller. Dommage, Lou était en train de faire un beau rêve où un homme sans visage lui faisait la cour de manière très romantique. Il n'était pas du genre mauvais au réveil mais là, il l'avait un peu mauvaise. Pauvre petit chou, pauvre petit Lou. La brindille se leva en grognant sans prendre la peine de passer un t-shirt ou un gilet et ouvrit donc la porte en caleçon et en tirant la tronche, sans même avoir regardé l'heure pour ne pas avoir à crier un peu plus.
Mais quand il vit le visage de Phoebe se dessiner dans la pénombre, toute sa mauvaise humeur s'évapora presque entièrement. Il était bien sûr encore un peu grognon mais quand il s'agissait de cette rousse totalement décalée, il pardonnait tout. Malgré l'air frais qui vint lui mordre la peau, Lou s'appuya à l'embrasure de la porte avec un petit sourire amusé.
"Bah alors Cendrillon, c'est à cette heure-là qu'on rentre ? Bon retour à la maison ma chérie."
Loulou le chat miaula sur le canapé en entendant sa maîtresse arriver, appuyant presque les dires de l'homme mais elle resta là où elle était, en bon félin qu'elle était. Quant à lui, Lou attira Phoebe contre lui et déposa un baiser sur sa crinière de feu en plissant le nez. Ses cheveux sentaient le parfum pour homme… Il ne dit rien pour ne pas la mettre en colère mais n'en pensa pas moins.
"La bière pour toi, je me contenterais de jus de fruit mais ça me va, tant pis pour mon sommeil."
Toujours tout pour elle, sans penser à lui. Lou la laissa rentrer et alla chercher une bière et une petite bouteille de multifruits dans le frigo ainsi qu'un paquet de chips dans le placard et ramena le tout sur la table basse du salon en s'affalant sur le canapé. Un bâillement s'échappa de ses lèvres et une fois bien posé, il ferma les yeux un instant.
"Tu m'as réveillé, j'aurais du te laisser dormir dehors tu sais… Mais ton beau visage a touché mon coeur de gay." Il rigola discrètement pour ne pas réveiller Piers qui devait dormir aussi et rouvrit les yeux pour les porter sur Phoebe. "Ca va toi au fait ?"
Sujet: Re: One beer please • Lou Dim 13 Sep 2015 - 21:01
ONE BEER PLEASE
— Bah alors Cendrillon, c'est à cette heure-là qu'on rentre ? Bon retour à la maison ma chérie.
Le voilà qui s’appuie contre l’encadrement de la porte. Tu souris de plus belle à l’écoute de ton nouveau surnom, Cendrillon. Et si tu pouvais te choisir un prince, ce serait lui. Oui, tu le trouves parfait. Malheureusement, ce prince aime les paysans, et les bergers. En arrière-plan, Loulou miaule, et t’arraches un nouveau sourire. Ton prince te prend contre lui, te déposes un doux baiser sur le dessus de la tête et tu fermes les yeux. Quelle agréable sensation. Celle d’être enfin aimée. Adorée. Chérie. Tu vas passer une longue soirée en compagnie de ton meilleur ami, tu appréhendes déjà le moment de le quitter. Tu ne veux plus le quitter. Plus jamais. Pas même une seconde. Il te comprend. Il t’égale. Il te protège. Tu ne trouveras jamais mieux ailleurs. Jamais plus fidèle. Finalement, tu préfères que ce soit comme ça. Net, et précis : aucune relation conjugale. Platonique, et pourtant si passionnelle, est votre relation. Cela te convient. Tu as déjà oublié le lit de l’homme dans lequel tu te trouvais il y a encore quelques minutes. Une histoire d’un soir, qui te servait à oublier d’autres conneries que ta conscience peut te susurrer. Des choses qui te rongent ta confiance en toi, petit à petit. Mais tu vas la récupérer, et grâce à lui. C’est toujours comme ça. Tu t’enfonces, tu creuses encore plus, et lui te repêche d’une façon subtile mais certaine. Tu lui tends quelques mots, tout en l’enlaçant fortement de tes bras si frêles et frigorifiés à l’heure qu’il est.
— Désolée de rentrer si tard. En plus t’as pas la tête de la belle aux bois dormants en te réveillant, haha. Alors la bièèère… ? — La bière pour toi, je me contenterais de jus de fruit mais ça me va, tant pis pour mon sommeil. — D’accord ! Je t’aiderai à t’endormir t’inquiète pas, j’suis la pro des gratouilles, dis-tu en faisant la moue.
Lou s’écarte, et tu rentres dans ton “nouveau chez toi”, courant vers ton petit félin protégé. Tu lui adresses des marques d’affection bien à toi. Une caresse sur son petit crâne, tu saisis sa patoune et y dépose un petit baiser en lâchant des bruits insensés d’une voix de gamine amusée, sous le charme. Tu le fais danser, en prenant l’autre patte dans tes mains. Des chatouilles, puis tu te lasses. Tu te redresse et jette tes fesses sur le sofa, retirant par la même occasion tes chaussures et ta veste. Home sweet home. Le revoilà, la bière, une bouteille de jus de fruits et un paquet de chips à la main. Quel homme parfait. Quel homme ! Il dépose son trésor - qui deviendra bientôt le tien - sur la table et s’affale à tes côtés. Tu l’observes bâiller en silence en hésitant à le prendre dans tes bras comme le gros nounours qu’il est. Avant même que tu ne puisses laisser échapper une phrase, il t’adresse :
— Tu m'as réveillé, j'aurais du te laisser dormir dehors tu sais… Mais ton beau visage a touché mon coeur de gay. — J’aurais gratté à la porte et tu le sais. Mon visage a été illuminé par ton coeur de gay, c’est pour ça qu’il était beau. T’es génial, tu penses à tout, et en plus tu m’as pas trucidé. Mh… T’aurais dû. Tiens, vas-y, j’t’y autorise. Tape mon bras.
Tu lâches également un léger ricanement, comprenant que son - ou plutôt “votre” - coloc’ dormait juste à côté. Tu prends la télécommande d’un mouvement de plume, et allume l’écran TV, baissant le son le plus possible pour éviter de faire ne serait-ce que le moindre bruit. Un zap de gags, parfait. Tu ouvres la bière, la bouteille de jus de fruits et serre un verre à Lou, tandis que tu approches le goulot de tes lèvres. Tu en prends une belle gorgée. En reposant ta bière sur la table basse, vient le tour du paquet de chips de se faire agresser. Là, c’est plus délicat. Tu tentes de l’ouvrir lentement. Trop de bruit. Tu l’ouvres franchement. Des chips tombent sur ton jean, et quelques autres sur le canapé. Tu regardes Lou, avec le visage angélique qui t’es propre : celui que tu dévoiles quand tu penses avoir fait une connerie et que c’est généralement le cas. J’espère que je ne l’ai pas réveillé...
— Sinooon… Bof. Je m’ennuie, j’ai besoin d’aller en ville et je peux pas à cause de cette foutue quarantaine, et j’fais que passer mes soirées avec des mecs chelous juste pour oublier mon asociabilité morbide et mon don incroyable pour m’attirer des emmerdes. Mais ça va, à part ça…
Tu bouffes deux-trois chips en regardant un chat se casser la gueule contre un meuble pour attraper un papillon, avant de détourner le regard pour le destiner à Lou. Tu lui tends le paquet, et te penches vers lui pour lui déposer un baiser sur le front, en guise de remerciement - encore une fois - pour ne pas t’avoir horriblement arraché la tête en te voyant rentrer si tard. Un manque d’affection se fait ressentir, en toi, depuis quelques semaines. Même plus. Depuis Stephen, en fait. Et la frustration, l’impression d’être rejetée te fait te recroqueviller dans le seul coin de ta conscience encore légèrement éclairé. Ton besoin de te dégourdir grandit de jour en jour, et il est là pour t’aider.
Sujet: Re: One beer please • Lou Mar 3 Nov 2015 - 15:06
One beer please
feat. Phoebe-love
Avachi sur le canapé, Lou regardait mollement la télé, l'air encore pas très réveillé. Quand les images s'arrêtèrent enfin sur un zapping ou un genre de bêtisier, il sourit doucement, satisfait du programme, mais sans décocher un seul mot. Il lâcha simplement un bas "merci" quand Phoebe lui servit un verre de jus de fruit - quelle femme parfaite - et gloussa en la voyant galérer avec son paquet de chips.
"C'est toujours en y allant doucement que ça fait le plus de bruit, ces trucs-là… Même les Kinder Bueno ou les paquets de gâteaux en plein examen !"
L'apprenti en savait quelque chose : à chaque examen de passage et même à la fin de sa scolarité à Prismver, Lou avait toujours apporté quelque chose à manger pour survivre à ses épreuves, tant pour la faim que pour tuer son stress et à chaque fois, tout le monde l'avait regardé comme s'il était le pire des emmerdeurs à cause du plastique ouvert peu discrètement, même si l'intention était toute contraire. Il rit une fois de plus en voyant Phoebe lui faire son air de Chat Potté et lui caressa la joue de l'index.
"C'est que des chips, t'en fais pas ma chérie."
Ce que sa meilleure amie répondit n'étonna guère Lou. C'était impossible pour elle de tenir en place et braver les interdits, eh bien… C'était comme si on interdisait à un enfant de faire quelque chose : ça lui donnait envie de le faire à tout prix. Il hocha la tête d'un air compréhensif, toujours content que Phoebe s'ouvre à lui dès que ça n'allait pas. Il avait presque peur qu'un jour, elle arrête de lui parler, de se confier à lui et ne décide de s'occuper de ses problèmes toute seule. Ou de les laisser pourrir dans un coin de son esprit.
"Ca va passer, t'en fais pas. Et je sais que je suis pas aussi… Hmm… Oh merci, coupa-t-il lui-même en prenant des chips dans le paquet tendu gracieusement."
Sans continuer sa phrase pour l'instant, Lou sourit tendrement quand son amie lui embrassa le front et il fit de même en prenant le visage de la rouquine entre ses deux mains. Puis, jetant délicatement le paquet de chips sur la table, pour ne pas toutes les casser, il s'allongea sur le canapé et prit Phoebe dans ses bras, comme si elle était une enfant qu'il devait bercer près de son coeur. Le jeune homme savait à quel point ces démonstrations étaient importantes aux yeux de son amie et il n'avait pas besoin de se forcer avec elle : ces gestes venaient tous seuls. Il engloutit quelques chips en caressant les cheveux de Phoebe de sa main propre et continua.
"Je suis pas aussi amusant ou euh… Je trouve pas d'adjectif pour ça mais je t'occuperai pas comme tes mecs, fit-il en crachant presque le mot "mecs", tant il désapprouvait la façon dont ils traitaient Phoebe comme un jouet jetable, mais je suis là. Comme toujours, tu sais où me trouver si t'as besoin."
Lou lui servit un sourire et, du revers de sa main déjà rendue grasse par les chips, s'essuya la bouche pour déposer un baiser dans ses cheveux. Combien de gens auraient déjà pensé qu'ils étaient en couple tous les deux, s'ils s'étaient comportés ainsi en public ? Le latiniste ne s'était jamais empêché de sourire à Phoebe ou de lui accorder plus d'attention ou des marques de tendresse dans le pensionnat, mais il ne voulait pas non plus briser l'image qu'elle se donnait. Il s'esclaffa légèrement à cette pensée et expliqua son éclat de vive voix :
"Je me dis que je suis bien heureux d'être une des rares personnes à connaître ton côté tendre. Je me sens privilégié, ça gonfle mon petit orgueil !"
Tout en souriant, il reposa les yeux sur la télé un moment, luttant contre le sommeil qui voulait à tout prix écraser ses paupières sous son poids.
Sujet: Re: One beer please • Lou Dim 22 Nov 2015 - 14:55
ONE BEER PLEASE
— Ca va passer, t'en fais pas. Et je sais que je suis pas aussi… Hmm… Oh merci.
Il te rend ton baiser. Sans plus. Plus un mot. Tu devines la fin de sa phrase, et, déjà, tu sembles la désapprouver. C’en est même une certitude. Tu appréhendes les derniers mots qui tardent à sortir de la bouche du blond. Tu prépares une pichenette, une tape, n’importe quoi. Mais il dépose le paquet de chips pour te prendre tout contre lui, et là, ton coeur fond. Tu fermes délicatement les yeux, détendant tes muscles, lorsqu’il te caresse le dessus de la tête. Le sommeil te guette, déclenché simplement par les petites attentions de ton meilleur ami. Le son de sa voix, qui contraste légèrement avec la douceur de ses gestes, te rappelle à l’ordre. Tes paupières se révoltent contre le sommeil et tu te rappelles de sa première phrase. Tes yeux se placent de nouveau sur le programme télévisé, sans pour autant y prêter une quelconque attention.
— Je suis pas aussi amusant ou euh… Je trouve pas d'adjectif pour ça mais je t'occuperai pas comme tes mecs, mais je suis là. Comme toujours, tu sais où me trouver si t'as besoin.
Un instant, tu crois entendre un pessimiste, et ça te déplaît. D’un autre côté, Lou parle d’une façon rassurante. Et tu choisis d’écouter ta première impression, trolol. Le voilà qui dépose un nouveau baiser sur ta chevelure rousse. Cette fois, tu ne te laisses pas attendrir. Fonce.
— Nah… T’as raison, t’es pas aussi amusant ou “euuuh je trouve pas de mot pour ça”, dis-tu dans une imitation grotesque de Marge dans les Simpsons. T’es un million de fois mieux. Avec toi, j’ai pas besoin de me cacher, j’ai pas besoin de mentir, j’ai ni à me plaindre, ni à m’expliquer.
Il te fait part de son orgueil satisfait, puisqu’il est l’un des seuls à te connaître sous un aspect angélique et fragile. Il n’a pas tort. Mais ce privilège, il l’a mérité. C’est grâce à lui que tu ne t’isoles pas dans une chambre noire à déprimer lamentablement. Tu ne rajoutes rien, tu te contentes de l’observer. Ses paupières le titillent : elles se ferment, elles se rouvrent, il n’y a aucun rythme, il tombe de fatigue. Un faible sourire se dessine sur ton visage avant de laisser tes lèvres remercier une nouvelle fois le blondinet, sur la joue. Loulou vient se poser tout contre ton ventre, toi qui es placée de côté, les jambes pliées. Tu lui adresses quelques caresses, par habitude, sans ôter ton regard du visage épuisé de ton hôte. Tu joues avec une mèche de ses cheveux blonds. La fatigue te prend au jeu, toi aussi.
— Je crois que quelqu’un a besoin de se reposer. Si tu y vas, je t’accompagne, je commence à fatiguer aussi…
Sujet: Re: One beer please • Lou Jeu 3 Déc 2015 - 0:18
One beer please
feat. Phoebe-love
Lou fit une petite moue un peu triste à la réplique cinglante de sa meilleure amie mais ce qu'elle rajouta lui réchauffa sincèrement le coeur. Savoir qu'il était "mille fois mieux" que ses boys, tous ceux avec qui elle s'envoyait en l'air pour se montrer à elle-même qu'elle avait confiance en elle, qu'elle pouvait tous les faire tomber sous son charme, ça le rassurait. Lui aussi était charmé par Phoebe, il n'allait pas se leurrer, mais c'était d'une toute autre façon et ce depuis bien des années, dès leur rencontre. Il s'en vanta alors, tout heureux.
La rousse ne répondit rien et le professeur de latin ne sut dire si c'était bon signe ou non et en levant difficilement sa tête fatiguée du canapé, il vit le regard de la jeune femme se faire aussi lourd que le sien et il sourit dans la pénombre. Finalement, qu'elle soit trop crevée pour répondre, ça arrangeait un peu Lou qui n'aurait pas à soupirer longuement comme d'habitude. Le baiser de Phoebe sur sa joue le fit sourire encore plus et les deux mains fines du jeune homme vinrent caresser Loulou et les cheveux roux de son amie dans un rythme totalement désordonné. Posé et détendu comme il était, le latiniste lâcha un bâillement satisfait et rit doucement à la remarque de Phoebe, pour ne pas réveiller Piers qui devait dormir, vu l'heure. Il éteint la télé d'un geste rapide et brisa le silence.
"Je crois que je vais y aller, oui."
Lou ne dit rien de plus et essaya de pousser le chat comme il put sans se faire griffer. Puis, sans crier gare, il passa ses bras sous les genoux de Phoebe et sous son dos et voulut la soulever comme une princesse. Le premier essai ne fut pas très concluant, vu sa force de mouche et la mauvaise prise qu'il avait et il finit face dans le canapé, rigolant aussi discrètement qu'il put.
"Je vais y arriver, laisse-moi faire. Ce soir, tu seras une princesse et je serais le boulet qui te portera jusqu'à la chambre royale. Enfin qui va essayer, hein."
Ce n'était pas gagné mais en jaugeant le peu de distance qu'il y avait entre sa chambre à lui et le canapé qui se trouvait pile dans l'axe de la porte ouverte, Lou se dit intérieurement qu'il pourrait y arriver. Serrant les dents, il retenta une nouvelle fois de porter Phoebe en gardant son sérieux au maximum et réussit finalement à la soulever et à tituber jusqu'à la chambre, où il pivota pour lui éviter de se prendre l'encadrement de porte dans la tête et les jambes - c'est un gentleman, s'il vous plaît. Arrivé près du lit, Lou ne prit pas de gants et déposa la rouquine sans ménagement sur le lit, se jetant à ses côtés juste après en haletant comme un sportif qui venait de faire un marathon.
"Je suis vraiment une chochotte, j'ai pas un poil de force… On a eu de la chance de pas se casser la figure en plein milieu du chemin, on aurait eu l'air malin ! Du coup je t'ai amené dans ma chambre vu que c'est la plus proche mais si tu veux retourner dans la tienne, fais donc."
S'il y avait une chose qui ne gênait pas vraiment Lou, c'était que Phoebe dorme avec lui. C'était quelque chose de naturel à ses yeux, alors que dormir avec une autre personne, peu importe laquelle, l'aurait embarrassé au plus haut point. Alors que là, avachi sur le lit en observant le visage de la jeune femme, à la lumière qu'il venait d'allumer, il souriait comme un gosse heureux en attendant de savoir si elle resterait ou non.
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Sujet: One beer please • Lou 
Mer 19 Aoû 2015 - 16:58
