Pseudo du joueur : Meriveri Autre(s) compte(s) ? : Matthew J. Adler && Myrcella B. Murphy && Mckenna A. Honeycutt Personnage sur l'avatar : Fumi Ohno - Tsubaki chou Lonely Planet •• Marzia Bisognin
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Sujet: I know nothing {Hadès} Jeu 15 Oct 2015 - 18:47
I know nothing {Hadès} Les vacances séparant ma première à deuxième année de médecine furent les plus compliquées qu'il soit. Pas à cause du travail, j'avais pris l'habitude de réviser beaucoup et le fait de ne pas avoir de réelle coupure pour séparer les semestres n'était pas vraiment un problème. Ce qui n'allait pas, c'était Kei. La perte totale du contrôle de mon pouvoir m'épuisait et mon ami imaginaire m'avait fait les pires crasses possibles au cours des trois derniers mois. Dévisser la porte de la salle de bain pendant que je me douchais, cacher mes affaire, tenter de brûler certains cahiers, continuer son harcèlement habituel, en rajouter une couche sur ma famille… il s'était défoulé. Mais le summum restait la fois où il avait collé un chewing gum dans mes cheveux, me forçant ainsi à en couper une bonne vingtaine de centimètres. Et bien sûr, n'ayant pas de nouvelles sur ce qui avait pu causer cette épidémie de perte de pouvoir, je m'étais dit que la meilleure des choses à faire était toujours de ne surtout pas aller voir mes amis pour ne pas prendre le risque de les contaminer. Si j'étais tout de même bien embêtée par la perte de contrôle de mon don, je continuais de me répéter que je n'étais clairement pas la pire. Après avoir Lhym et ses copies qui pouvaient s'avérer plus que dangereuses, je me disais que Chan et sa télékinésie, Alwine et ses illusions ou Piercy et son don de passe-muraille feraient de bien plus gros dégâts si par malheur, ils finissaient dans le même état que moi. Oui, cet été-là fut le pire de tous.
Avec la rentrée, je m'étais dit que je finirais bien par croiser quelqu'un pour prendre des nouvelles. Alwine fût la première et les autres suivirent, mais je n'avais pas réussi à mettre la main sur Joshua. Je n'avais pas osé frapper à la porte de son bungalow principalement à cause de Kei et Tolkien refusait toujours de lui délivrer le moindre message. Ce fût finalement en octobre que je croisais son chemin en sortant de cours. Depuis la fenêtre de ma salle de cours, je l'observais filer dans les couloirs à toute allure, les traits tirés et portant l'expression la plus dure qu'il m'avait été donné de voir sur son visage. Je n'ai pas pu m'empêcher de le suivre, même s'il semblait évident qu'il n'était pas d'humeur à faire la causette. Je compris que quelque chose n'allait pas quand je le vis franchir la porte de la passerelle des S. Inspire, expire, Leann. Piercy sait ce qu'il fait. Il ne s'engagerait pas dans un combat stupide. Il est fort, certes, mais il a conscience de ses limites. Personne ne peut battre la classe S entière seul. Ça m'a demandé tous les efforts du monde, au point de sentir un peu de sang couler de mon nez, mais j'ai réussi à envoyer Kei voir ce qu'il se passait pendant que j'essayais de reprendre mes esprits, adossée contre le mur de la tour annexe. Quelques minutes plus tard, l'esprit revenait avec une cravate violette entre les mains. Le lendemain, la nouvelle tombait. Il avait rejoint les rangs du Ranker.
C'était inacceptable. Inacceptable d'être idiote et aveugle à ce point. D'être une amie aussi pathétique. D'être aussi inutile. De se sentir aussi bas dans l'échelle de l'estime de soi. Je ne suis même pas allé jusqu'à la salle de classe. A peine eussè-je entendu la rumeur dans les couloirs que j'ai fais demi-tours et suis rentrée dans mon bungalow. J'ai envoyé lunettes et collier valdinguer sur mon bureau avant de me laisser tomber sur mon lit. Je regrettais absolument chaque seconde de mes vacances. J'aurais pu trouver un moyen. J'aurais pu demander le lézard de quelqu'un d'autre pour prendre de ses nouvelles. J'aurais pu laisser un mot sous sa porte. J'aurais pu aller voir quelqu'un de son bungalow. J'aurais pu faire tellement de choses qui m'auraient permis de comprendre. Peut-être même d'empêcher ça, qui sait? Non. Non, je n'aurais rien pu faire. C'était évident. Pour que mon avis compte, il aurait fallu que j’aie un quelconque intérêt pour lui. Il aurait fallu que je sois autre chose qu'une simple ancienne camarade de classe un peu trop émotive. S'il avait eu ne serait-ce qu'un brin d'affection pour moi, il aurait pris la peine de me mette au courant de sa décision et ce n'était même pas le cas. Les mains plaquées sur mon visage, j'essayais de comprendre ce que j'avais pu rater. De trouver une raison à ça. C'est vrai que les dernières fois où nous nous étions vus, il avait plutôt les nerfs à vif et était incroyablement fatigué. Depuis presque un an, il avait en effet une fâcheuse tendance à s'assoupir un peu n'importe où et n'importe comment. Mais ça n'avait aucun rapport ! Comment de la fatigue pouvait-elle changer quelqu'un à ce point-là? Non, il devait y avoir quelque chose. Un plan. Ou de la magie. Une seule façon de le savoir.
Je me levais d'un coup d'un seul, et fonçais vers cette zone. Celle des bungalows des S. C'était non seulement risqué, mais en plus terriblement stupide. Il y avait deux bâtiments, significativement plus grands qui accueillaient, à ce qu'il parait, seulement quatre élèves. Avec Piercy, ça faisait le compte. En toute logique, il devrait compléter cette exacte dernière place du second palais. J'ai foncé sans réfléchir, et ce n'est qu'en arrivant devant l'imposante porte de l'appartement que je réalisais qu'il n'y avait que peu de chance que je tombe sur lui. Au jeu du hasard, j'étais souvent perdante. Les S avaient des effectifs plutôt réduits, dont un certain nombre d'anciens A que j'avais connus au moins de loin. C'était ceux sur qui j'espérais tomber. Il y avait également deux filles, Nova et Anabeth. La dernière arrivait au top des gens que je voulais à tout prix éviter au vu de ce que l'on disait sur son pouvoir. Mais je ne pouvais pas reculer. Plus maintenant, alors que j'étais venue jusqu'ici. Plus maintenant, alors que je regrettais tellement de ne pas avoir pris la peine d'être allé jusqu'à lui ces derniers mois. J'inspirais une bonne fois pour toute et cognais ma main contre le bois glacial de la porte. C'était pas souvent qu'on voyait une cravate bleue par ici… Je restais silencieuse, droite comme un piquet. De loin, j'avais peut-être l'air sûr de moi, mais en vrai, j'étais tétanisée.
Faites que ça soit Piercy. Faites que ça soit Piercy. Faites que ça soit Piercy. Faites que ça soit Piercy.
Des bruits de pas ne tardèrent pas à résonner à l'intérieur. C'était pas sa démarche. C'était pas lui. J'étais une idiote, et je me mettais terriblement en danger. Les S n'étaient pas des tendres, c'était de renommée publique. Et ils n'apprécieraient probablement pas la visite d'une petite B qui vient demander des explications. Il était encore temps de fuir. De prendre mes jambes à mon coup. Cette journée avec Zephiriel pour améliorer mon endurance n'aura peut-être pas été vaine. Mais je tremble tellement que je n'arrive même pas à bouger le petit doigt. J'imaginais déjà mon passage à tabac par Faust, Narcice et Léocade. Je me voyais déjà ressortir d'ici en sang. Dieu merci, j'avais laissé mes lunettes dans ma chambre sur le coup de la colère. Un grincement, puis une silhouette. J'observe mon hôte de bas en haut. Ce n'est pas une fille. Ce n'est pas Faust (beaucoup trop mince) . Ce n'est pas Ezio (beaucoup trop pâle). Ce n'est pas Narcice ni Léocade (pas assez propre sur lui). Hadès.
Hadès Orphée Stone, le démon rouge. C'était quitte ou double. L'ex leader des A avait, certes, une très mauvaise réputation, mais il n'était pas à centre pourcent mauvais. Il y avait toujours eu un truc qui m'avait attiré vers lui sans que je n’aie jamais le courage de lui adresser la parole. C'était dans son regard, je captais comme une étincelle de bonté bien enterrée sous un amas de regrets et de désespoir. Il n'y avait pas grand-chose à faire, mais maintenant que j'étais là, il fallait surtout que je trouve les choses à ne pas faire. Déjà, avoir l'air d'une idiote, et surtout, ne pas avoir l'air d'avoir peur. Vas-y, Leann, joue la femme sûre de toi. Montre un peu ce que tu sais faire. Sauve ta peau.
- Tu sais pourquoi je suis là, j'imagine, supposais-je après quelques secondes de silence.
Faut que tu sois convaincante. C'est maintenant ou jamais.
- Joshua Pierce. Il est dans ce dortoir?
T'as peur de rien maintenant. Tu prend même pas la peine de te présenter. Des B par ici, il y en a pas tant que ça. Des dorés qui en côtoient, encore moins. Et puis c'est ta stratégie. En faisant comme s'il savait déjà tout, tu flattes son égo. Tu lui montres que tu sais à quel point il est intelligent. Et puis même s'il ne capte pas à la première seconde, ça met à l'action son sens de la déduction. Hadès Orphée Stone, l'élève le plus intelligent de Prismver. Ça va lui plaire. Il faut que ça lui plaise.
HRP : Désolée pour le pavé '-'
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Sujet: « » Jeu 15 Oct 2015 - 23:41
I know nothing
Sentiment d'accompli. Sentiment d'ennui.
Tout s'était si vite enchaîné dans la tête de Hadès. Les vagues souvenirs de la veille lui arrachaient un bref rictus satisfait que ce fameux ennui ne tardait pas à effacer. Il avait flâné dans son lit, le corps engourdi, fatigué, flemmard, l'esprit bien vite éveillé. Ses sourires avaient rapidement disparu au profit d'une mauvaise humeur à toute épreuve - l'idée de passer sa journée à chercher une occupation à la hauteur de celle de la veille le rendait malade. Il aurait dû se trouver fier de ce qu'il avait indirectement engendré - la grande part du mérite revenant à Nova - mais c'était tout le contraire. Son envie perpétuelle de se surpasser ne représentait pas que des avantages et ce jour était la preuve-même - ce n'était pas son genre de se reposer sur ses lauriers, bien qu'il aurait aimé, rien qu'une fois, pouvoir se le permettre. Il était sans cesse à l'affut et ce qui suivait un passage en S, la plupart du temps, c'était l'arrivée des proches en quête d'une explication rationnelle.
Cette raison, aussi stupide soit-elle, leur permettrait d'aller mieux. Hadès n'avait eu le droit à aucun accueil hostile des proches de Léocade - il supposait, de ce fait, que ce dernier avait réglé ce problème - mais dans le cas d'une personne comme Joshua, il s'était mit en tête que tout était différent. Il avait toujours été plus altruiste, ouvert, à l'écoute ; tout son inverse.
Pour autant, il ne s'attendait pas à voir quelqu'un arriver dès le lendemain. Lorsqu'une personne frappait chez les S, ce n'était pas un S. Un S ne frappait pas à la porte de son dortoir. Une personne normale avait trop peur pour le faire, ce qui ne laissait que des individus à l'impressionnante stupidité - aka un E perdu ou un proche désespéré. Visiblement, la seconde option fut la bonne : lorsqu'on tombe nez à nez avec une fille qui braque ses yeux verts lourds de sentiments vers nous, ça n'annonce rien de bon. Hadès en était conscient, et comme à l'accoutumée, il balaya son interlocuteur du regard dans un but strictement observateur. Aucune arme, aucune personne présente pour un piège et, bien que son flair fut loin d'être infaillible en la matière, aucune trace de magie.
Il jugeait de ça en se basant sur ses cinq sens mais il n'était pas exclu que son don soit invisible durant son fonctionnement. La vérité, c'est qu'il ne s'en souciait pas : les gens qui venaient ici étaient bien trop rares pour qu'il ne puisse se permettre de les faire fuir en neutralisant leurs efforts magiques, sans compter que prendre des risques rendait le combat plus intéressant. Et puis, il devait l'avouer, cette fille ne donnait pas l'impression de vouloir fuir suite à une intimidation de sa part - de ce fait, il s'épargna la perte de temps que constituerait ce genre d'essais.
« Bonjour. » répondit-il avec patience. « Oui, je le sais très bien. »
Il passa une main dans ses cheveux encore en bataille et réfléchit à ce qu'il pourrait bien ajouter. La vérité c'est qu'il avait juste envie de manger, que la nourriture occupait déjà une trop grande partie de ses pensées et que ces quelques instants de conversation l'agaçaient déjà malgré la tolérance dont il s'était promit de faire preuve vis-à-vis des proches de Joshua. Il n'avait pas de temps à perdre en de vaines politesses, ce n'était pas son genre - mais l'idée de jouer avec les nerfs de cette fille était plutôt tentante, et il mit de côté son propre agacement pour dévier sur un échange plutôt long. Et puis, il devait l'avouer, il n'avait rien de mieux à faire de cette journée.
« En effet, Joshua est dans ce dortoir à présent qu'il a rejoint les S. En revanche, si ta question portait sur sa présence physique actuelle, j'ai bien peur qu'il ne soit pas là. Enfin... je suppose que tu aimerais discuter avec lui de tout ça. »
Tout en terminant sa phrase, il ouvrit la porte plus en grand, faisant un geste de main pour inciter Leann à rentrer. Il n'était pas certain qu'elle accepterait mais tant qu'à discuter, autant le faire dans le confort. Il jeta un regard en biais aux autres dorés présents dans le salon, leur intimant, de part sa seule expression, à ne pas toucher à la jeune femme. Peut-être que tous les défauts du monde collaient à Hadès mais il ne faisait jamais de coups fourrés aux gens qu'il accueillait de la sorte. Indépendamment de la situation, oui, peut-être qu'il finirait par s'opposer à elle, mais pas aujourd'hui.
Plus encore, Hadès avait suffisamment de respect envers Joshua pour garder en tête le fait de ne pas porter la main sur ses proches - ce qu'elle n'avait pas besoin de savoir.
« Joshua a décidé de palier à sa récente instabilité mentale d'une manière peu conventionnelle. » récita-t-il presque en ouvrant la porte de sa chambre, qu'il lui tint. « Il est venu de son propre chef me demander de l'intégrer aux S et compte tenu du fait que tout aurait pu se terminer mal pour lui, ce n'est pas une si mauvaise issue. »
Sa chambre n'était peut-être pas dans le meilleur état mais ça valait toujours mieux que le reste. Si elle était dans l'entrée, un autre doré se serait immiscé dans la conversation - et aurait prit un malin plaisir à finir le travail - sans parler du salon où trônaient plusieurs d'entre eux. Il n'y avait sans doute pas pire endroit pour elle et Leann devait en être consciente. En revanche, la chambre, c'était différent. C'était son espace et Hadès ne laisserait personne empiéter sur son territoire, aussi bonne en soit la raison - l'effraction justifierait, à elle seule, le traitement qu'il réserverait à l'intrus.
« Tu cherches des réponses. Je suis prêt à t'en donner... Leann, c'est bien ça ? Je suis Hadès, mais tu le sais certainement déjà. »
Il ferma la porte, s'asseyant sur le siège de son bureau qu'il fit pivoter vers elle, attendant ses interrogations.
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Sujet: Re: I know nothing {Hadès} Ven 16 Oct 2015 - 22:37
I know nothing {Hadès}- Bonjour, répondit le S avec une sérénité que je n'attendais pas de sa part. Oui, je le sais très bien.
Evidement. Sa réputation n'était pas surfaite. Cependant, j'avais l'impression que ma tactique de le prendre dans le sens du poil marchait plutôt bien. Ou peut-être me faisais-je une idée du démon rouge plus intimidante qu'il ne l'était en réalité. En fait, il semblait presque sympathique. Passant sa main dans les cheveux, il prit même la peine de répondre à ma question.
- En effet, Joshua est dans ce dortoir à présent qu'il a rejoint les S. En revanche, si ta question portait sur sa présence physique actuelle, j'ai bien peur qu'il ne soit pas là. Enfin... je suppose que tu aimerais discuter avec lui de tout ça.
Je n'étais pas sûre d'obtenir une quelconque information de sa part. Après tout, il n'avait absolument aucun intérêt à m'aider. Mais sa façon de me le dire … j'avais comme l'impression qu'il jouait avec moi, appuyant bien sur le passage de mon ami dans sa classe. "A présent qu'il a rejoint les S". Ces quelques mots résonnaient dans ma tête, encore et encore, inondant mes pensées au point que je ne pus m'empêcher de me mordiller ma lèvre inférieure et perdre cette insolence que j'avais si bien réussi à simuler dans mon regard. Ca ne dura que quelques secondes, mais je savais qu'il n'avait pas manqué ce détail et étaient probablement déjà en train de l'analyser. De toute façon, Il n'était pas là. Je n'avais plus rien à faire ici. Je soupirais et m'apprêtais à faire demi-tour quand le jeune homme me fit signe d'entrer. Je lui jetais un regard interrogateur, cherchant à comprendre ce qui pouvait bien pousser Hadès à être si coopératif avec moi. Il y avait définitivement anguille sous roche. Entrer, c'était un peu se jeter dans la gueule du loup. C'était se retrouver au milieu d'un certain nombre de personne qui, statistiquement parlant, avaient de grande chance de m'être plutôt hostile mais aussi bien plus fortes que moi. D'un autre côté, je n'aurais probablement que peu de chances de me retrouver à nouveau face à une occasion pareille. On n’ouvrait pas souvent sa porte aux pacifiste de ce côté des dortoirs, surtout pas pour leur donner les informations qu'ils cherchent. Lentement, je fis glisser mes irises vert forêt vers le corridor et tendis l'oreille. Ils n'étaient pas seuls, et rester dans l'entrée pour discuter était le meilleur moyen d'attirer l'attention sur ma présence. En somme, pas forcément une l'idée du siècle. Je passais le pas de la porte, hésitante comme jamais. J'étais peut-être en train de faire l'erreur de ma vie. Je traversais le couloir, quelques centimètres derrière mon hôte. Les discutions dans le salon s'arrêtèrent net à mon passage devant les autres habitant du bungalow. Leocade Remigton et Nova Dobston. Leur regard se posa quelques instants sur ma cravate avant de glisser vers leur camarade qui ne prit même pas la peine de tourner la tête dans leur direction. Perturbée par la situation, j'avais légèrement ralenti le rythme et me hâtais de rejoindre cet étrange personnage qui m'ouvrait ainsi la porte de sa chambre.
- Joshua a décidé de palier à sa récente instabilité mentale d'une manière peu conventionnelle, remarqua-t-il en me laissant entrer dans son domaine. - Vraiment?
Je n'avais pas la moindre idée de ce qui avait bien pu se passer dans sa vie depuis que nous nous étions vu pour mon anniversaire, mais ce que décrivait le démon n'avait rien de rassurant. Une fois de plus, je me sentie submergée par une vague de culpabilité qui semblait vouloir m'emporter loin de la côte. Mais je devais garder les pieds sur terre. En territoire ennemi, on n'a pas le droit à l'erreur. Je ne manquais d'ailleurs pas de détailler la pièce : plutôt sombre, pas spécialement bien rangée. Il y avait un nombre impressionnant de boîte de jeux vidéo exposés aux quatre coins de la chambre, d'autres au sol. Certains noms m'interpelaient plus que d'autres. Mais je fus arrachée à ma petite inspection par la déclaration de mon ancien camarade
- Il est venu de son propre chef me demander d'intégrer les S et compte tenu du fait que tout aurait pu se terminer mal pour lui, ce n'est pas une si mauvaise issue.
Je restais silencieuse, me contentant d'hocher la tête, un air maussade sur le visage. Je ne comprenais vraiment pas ce qui avait bien pu pousser Piercy à prendre une telle décision. Rien n'aurait pu laisser prédire une telle radicalisation de sa part. Mais surtout, qui aurait pu croire que le Ranker l'aurait intégré à ses troupe "parce que ça aurait pu se terminer mal pour lui" sans?
- Tu cherches des réponses, et je suis prête à t'en donner… Leann, c'est bien ça? Je suis Hadès, mais tu le sais certainement déjà.
Il connaissait mon prénom. Etrange. S'il était évident qu'il déduirait mon amitié avec Joshua, le fait qu'il sache ce genre de détail me surpris. Et qui se soucie vraiment d'un prénom, après tout? Ca n'entre à aucun moment en compte dans ce qu'il pourrait tirer de moi, de ce qu'il pourrait analyser en m'observant. Le démon était peut-être plus humain qu'il n'y paraissait…
- Fort heureusement, je ne suis pas aussi idiote que ce que j'en ai l'air, tu sais? l'informais-je en m'accoudant sur le bord de sa fenêtre. Tu ne me feras pas croire que vous l'avez pris pour lui faire plaisir. Pour l'aider à défouler sa haine.
Je n'arrivais pas à croire que j'osais lui dire ce que je lui disais. Je sentais cette boule dans mon ventre et la peur dans mes veines, mais je restais de marbre. Je pariais sur le culot. Sur le "je n'ai pas peur de toi". Alors que j'avais toutes les raisons de le craindre.
- Tu ne vas pas me dire que tu n'aurais pas trouvé ça suspect? Un A qui était un fervent activiste du WIP il y a encore quelques mois et qui l'a quitté non pas pour rejoindre l'idéologie de sa propre classe, non, mais pour essayer de donner ses chances à tous. Et puis soudain, en quelques semaines à peine, il saute le pas et rejoint les S.
Personne ne l'aurait accepté. Personne ne serait passé à côté de l'hypothèse la plus probable dans ce genre de scénario : l'infiltration. Pas le Ranker, et encore moins Hadès. Le big boss faisait parfois des choix stupides, comme avoir attaqué Warren en plein hall principal pour inciter les élèves à participer à la guerre des classes. Hadès, lui, prenait toujours des décisions sages et censées.
- Alors quelle information as-tu que je n'ai pas? Qu'est ce qui fait que vous êtes tous si sûr qu'il vous sera fidèle? Qu'est-ce qui vous fait croire qu'il est vraiment passé du côté obscur ? m'interrogeais-je à voix haute, les yeux rivés sur le plafond. Le Ranker et son don encore inconnus de nous, les élèves "normaux". Ça sonne tellement cliché. Moi qui m'étais toujours imaginé qu'il n'était qu'un gamin chétif maîtrisant parfaitement le contrôle de la réputation, ça ruinerait ma théorie.
J'avais l'audace de me moquer du Ranker, isolée dans la chambre d'un S. Si l’enjeu n'avait pas été si important, si ça n'avait pas été pour lui, je serais déjà en train de trembler comme une feuille.
- Enfin, il a toujours sa petite armée qui pourrait lui prêter son pouvoir. Alors quoi? Anabeth ferait-elle pression sur lui pour l'obliger à rejoindre vos rangs sous peine de détruire tout ce à quoi il tient? Ou serait-ce Narcisse qui joue avec les dés du destin pour multiplier à l'infini les chances qu'il perde la tête?
Je ne savais pas grand-chose sur les autres dorés, et mes théories étaient déjà suffisamment foireuses comme ça. Je soupirais pour essayer de faire redescendre la pression.
- Mais pourquoi me révèlerais-tu votre plan, après tout? Me demandais-je en m'éloignant du mur. Qu'est-ce que tu cherches à accomplir en m'aidant? Qu'est-ce que ça t'apportes à toi, que je sois au courant de quoi que ça soit?
Puis une dure théorie me traversa l'esprit. C'est le sourire résigné du désespoir qui s'afficha sur mon visage quand je réalisais que ce n'était peut-être rien de plus que ça : mon inutilité absolue.
- Ou est-ce tout simplement parce que quoi que je sache, je ne pourrais rien faire pour lui venir en aide? Tout ce que tu me diras, ça ne sera que des clefs qui ne mènent vers nulle part, une illusion de pouvoir, une impression qu'il y a encore une possibilité, un moyen de le voir revenir. Et puis je réaliserais petit à petit qu'en fait, derrière tous ces mots, il n'y a que la triste réalité : il est parti et il n'y a rien que personne ne puisse faire.
Un autre soupire. Je fixais mes pieds, tentant de réprimer au fond de moi cette sensation d'étouffement, ce tiraillement dans les tempes, ces larmes qui ne demandent qu'à rouler le long de mes joues et surtout cette saloperie de cœur qui s'emballe, qui semble se rétracter, se refermer sur lui-même. Instinctivement, je chercher le collier qu'il m'avait offert autours de mon cou. Lui aussi, était resté sur mon bureau. Je ne savais même pas pourquoi je m'étonnais encore de ce genre de situation. Après tout, qui que ça fût, toutes les personnes à qui j'avais tenues avaient fini par m'abandonner à tel point que j'étais plus surprise de les voir rester que me laisser sur le bas-côté. J'aurais dû me douter depuis le début que Joshua ne serait pas différent. J'aurais dû savoir. Et je n’aurais jamais dû m'y attacher autant. C'est toujours comme ça, après tout, il vaut mieux garder de la distance pour ne pas souffrir tant quand le moment de la trahison arrivait finalement. Est-ce que mes lunettes, mon collier et sa cravate pourpre finiraient eux aussi dans une boîte que je regarderais tristement pendant un an avant de me résoudre au fait que lui non plus, ne reviendrait jamais ? On se rend toujours compte du point auquel les gens que l'on côtoie dans la vie de tous les jours nous sont précieux quand c'est déjà trop tard…
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Sujet: Re: I know nothing {Hadès} Dim 25 Oct 2015 - 0:49
I know nothing
C’était une pensée si stupide qu’il en oublia de respirer, figé par la surprise de cette remarque si simple. Face à elle, dans le noir de sa chambre dans laquelle il était censé être à son aise, il s’interrogeait. Pourquoi l’avait-il accepté ? Pourquoi ne l’avait-il pas laissé baigner dans sa propre douleur, le regardant batailler comme tous les autres élèves ? Pourquoi s’était-il privé d’un spectacle de si haut intérêt, renforcé par la souplesse intellectuelle d’une personne comme Joshua ? Il avait suffisamment confiance en ses capacités pour savoir que ce dernier saurait s’en tirer et c’était peut-être ce qui atténuait son intérêt. Il avait envie de voir quelque chose de surprenant et l’idée qu’un ex membre de WIP se trouve chez les dorés ne manquerait pas de surprendre, lui le premier. A ses yeux, Joshua était une sorte d’alter égo, ce qu’il serait devenu s’il était tombé de l’autre côté de la barrière. Il estimait si bien le comprendre qu’il ne se permettait pas la moindre réflexion pour répondre aux remarques de son amie - certain de ses propres sentiments.
C’était comme s’il tentait de justifier ses propres actes lorsque, serein, il dressait une parade aux remarques de la demoiselle.
« Je sais que tu n’es pas idiote. Et tu sais que je ne le suis pas. »
C’était tout ce qu’il avait à répondre à ses remarques. Peut-être que si, quelque part, il l’avait aidé pour lui faire déverser sa haine quelque part - c’est ce que Hadès faisait depuis toujours. Il était conscient que ce n’était pas la meilleure façon de faire les choses mais c’était la plus sage, à son sens. Il se défoulait, c’était pour ça qu’il était ici. C’était pour ça que Joshua était ici.
S’il avait des raisons cachés, le démon s’en moquait. Il teinterait sa voix de déception, effacerait tout espoir de son esprit pour se dresser en ennemi face à ce dit agent infiltré. Quelle information ? Hadès n’en avait aucune - et c’est ce qui rendait la chose excitante. Pas de plan, pas de prévision, pas de sorties en perspective, juste la certitude bancale qu’il avait un nouvel allié.
Il observa la jeune femme avec un léger sourire à mesure qu’il se remémorait ses paroles pour y répondre d’une traite. Elle avait du cran. Il lui fit un signe de main pour qu’elle n’hésite pas à se mettre à l’aise et se racla la gorge avec impatience.
« Je n’aime pas parler longtemps alors je vais parler vite. »
Il plia l’une de ses jambes qu’il posa sur l’autre et croisa les bras, portant ses yeux rouges vers le mur devant lui. Hadès ne pouvait pas définir quelles conséquences cela aurait de tout raconter mais il avait envie de le faire et c'était pour lui une raison suffisante - sans compter l'amusement que cela lui offrirait.
« Je me moque de raisons de Joshua mais je ne le crois pas non plus, pour peu que je ne fasse confiance à personne. Je n’ai aucune information si ce n’est la similarité entre nous deux qui me pousse à croire que je le comprends. » Il s’arrêta une seconde pour observer son expression. « Et puis, je connais la raison de son changement. Je ne te priverai pas de la satisfaction de la découvrir, en revanche, je me permets de t’informer que tu ne ferais mieux de pas y toucher. » La fin de sa phrase se perdit dans un bâillement avant qu’il ne poursuive : « Mais voici les deux choses que tu dois retenir. La première, c’est de ne pas me ranger avec les autres dorés, parce que je fais mes propres choix et que jamais l’idéologie des S ne me bloquera dans mes décisions. La seconde, c’est que Joshua est ici de son plein gré et qu’il n’est sous l’influence d’aucune magie, alors si tu es ici pour lui hurler ta déception à la figure, un conseil, ravise-toi. Rien ne saurait le persuader davantage que tu ne peux le comprendre et que tu n’es pas prête à l’accepter. »
Il était bien placé pour le savoir. Merveilleusement et tristement bien placé.
Pseudo du joueur : Meriveri Autre(s) compte(s) ? : Matthew J. Adler && Myrcella B. Murphy && Mckenna A. Honeycutt Personnage sur l'avatar : Fumi Ohno - Tsubaki chou Lonely Planet •• Marzia Bisognin
Âge / Classe ou Job : 21 ans - B - 10ème année Messages : 500
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Sujet: Re: I know nothing {Hadès} Dim 25 Oct 2015 - 17:13
I know nothing {Hadès}«Je sais que tu n’es pas idiote.» Venant de sa part, j’étais extrêmement honorée. Pourtant, je n’étais pas d’humeur à me sentir fière. Quoi que l’on me dise, aujourd’hui resterait un jour où je serais au fond du trou. J’avais trop de choses à me reprocher, trop de choses qui faisait que je me trouvais tout ce qu’il y a de plus détestable pour pouvoir me féliciter d’un compliment. Pour pouvoir me féliciter d’avoir su adopter le comportement qu’il fallait pour faire en sorte d’obtenir une sorte de coopération avec le démon rouge. Qui aurait cru que j’en arrive un jour à m’assoir sur le bord du lit d’Hadès Orphée Stone, lui arrachant tout ce qu’il savait sur un plan de sa classe ? Qui aurait cru que j’aurais le cran d’ignorer ses regards, de me contenter de le dévisager froidement avant de tourner la tête comme si de rien était. Je revoyais son petit sourire en coin quand j’avais fait ma réflexion sur le Ranker. Il avait presque l’air amusé. Mais qui était donc ce mystérieux personnage ? Quel genre d’objectif poursuivait-il ? N’étais-ce pas étrange, cette manière qu’il avait de ne jamais tenir compte de ce qu’un S devait faire ? Il n’était définitivement pas comme les autres de sa classe. Il avait son propre but, qu’importe celui que pouvait bien poursuive cet élève si doué qu’on lui avait accordé sa propre classe. C’était peut-être ma chance. Bien assise sur le matelas de mon hôte, jambes serrées, le dos droit, j’essayais de larguer tout mon stress en m’agrippant discrètement à ses draps. - Je n’aime pas parler longtemps, alors je vais parler vite, expliqua-t-il en croisant ses jambes. Il avait l’air particulièrement diabolique, dans cette position. Ca tournait presque au cliché. Sourire satisfait, ses yeux rouges comme brillant dans l’obscurité, j’avais l’impression d’avoir vendu mon âme au diable pour les informations qu’il allait me fournir. J’étais comme pendue à ses lèvres, mes yeux émeraude étincelant d’espoirs probablement vains. Je n’étais malheureusement pas assez naïve pour encore pouvoir penser qu’à l’issue de cette conversation, j’aurais toutes les clefs en main pour pouvoir refaire redescendre Piercy sur terre. - Je me moque des raisons de Joshua mais je ne le crois pas non plus, pour peu que je ne fasse confiance à personne. Vous vous ressemblez tellement que ça en est presque effrayant. L’un comme l’autre, vous êtes deux petits génies incapables de vous confier à qui que ça soit. Vous pensez que votre intelligence vous suffit, que vous et votre cerveau, c’est tout ce dont vous avez besoin. Vous faites comme si vous n’aviez aucun sentiment, vous les inhibez jusqu’à ce que vous les pensiez disparus. Pour vous, la théorie, c’est tellement important. Les possibilités, les scénarios possibles, c’est tout votre monde. Mais il n’y a rien d’autre. Ça semble tellement rassurant, au premier abord. Un monde de raison, où l’on ne prend que la décision la plus efficace. La plus avantageuse. C’est tellement simple, quand on voit ces lignes qui relient un élément à un autre, et cet autre élément à un nouveau jusqu’à prévoir un futur lointain. Mais vient le moment où le choix qui est à faire n’est pas forcément bon. C’est là, qu’on se perd. Le meilleur? Ou le juste ? L’un comme l’autre, vous avez privilégiés la raison : qui se soucie du regard des autres ? Qui se soucie de ce qu’il est bien vu de faire, si ça n’amène pas le meilleur ? C’est votre égo qui vous perd, pas votre différence du commun des mortels. - Je n’ai aucune information, si ce n’est la similarité entre nous deux qui me pousse à croire que je le comprends. Les yeux rivés sur mes oxfords beiges, je ne peux m’empêcher de sourire. Bien sûr que tu le comprends. N’est-ce pas pour ça que tu me raconte tout ça ? N’est-ce pas parce qu’au fond de toi, tu aimerais que je l’aide ? Que je le sorte de là ? N’est-ce pas parce que toi aussi, tu aimerais pouvoir laisser tomber ta cravate doré ? - Et puis, je connais la raison de son changement. Je ne te priverai pas de la satisfaction de la découvrir, en revanche, je me permets de t’informer que tu ne ferais mieux de pas y toucher. Alors quelqu’un qu’il connaît. Plus que ça, quelqu’un à qui il tient. Hadès, ou Joshua, difficile à dire. Quoi qu’il en soit, il y a bien quelqu’un derrière tout ça. - Mais voici les deux choses que tu dois retenir. La première, c’est de ne pas me ranger avec les autres dorés, parce que je fais mes propres choix et que jamais l’idéologie des S ne me bloquera dans mes décisions. La seconde, c’est que Joshua est ici de son plein gré et qu’il n’est sous l’influence d’aucune magie, alors si tu es ici pour lui hurler ta déception à la figure, un conseil, ravise-toi. Rien ne saurait le persuader davantage que tu ne peux le comprendre et que tu n’es pas prête à l’accepter Je fixais le jeune homme, un sourcil levé. Quelqu’un est à l’origine de son changement brutal de personnalité, mais aucune magie ne l’influence ? Etrange, je n’imaginais définitivement pas mon ami se faire influencer par de simples mots. Il était suffisamment intelligent et conscient du danger qu’étaient la classe dorée pour ne pas se laisser embarquée dans un tel plan. Ou alors… quelqu’un des classes normales l’ayant tellement agacé ou déçu qu’il s’était simplement mit à haïr tout le monde ? Hadès semblait presque amusé. « La satisfaction de a découvrir », son petit sourire. Je lui répondis avec la même expression, m’abaissant pour ramasser une pochette inconnue dont le nom ne me disait rien. - Alors c’est un jeu tout ça, pour toi ? interrogeais-je en parcourant le résumé au dos. Je me laissais tomber sur le lit, le jeu entre les mains. Si c’était moi contre Hadès, je n’avais tout bonnement aucune chance. - Ahha … C’est comme si j’avais déjà perdu … Il était imbattable. Quoi qu’il arrive, il gagnait toujours. D’une certaine manière, j’aurais espéré pouvoir être une adversaire de taille. J’espérais que dans sa partie, je serais autre chose qu’un de ces chauves-souris et araignées de niveau cinq que l’on détruit par centaines dans chaque grotte et donjon. J’espérais que, pour de bon, je puisse être quelqu’un capable de me dresser contre lui. Je fixais le plafond, les yeux dans le vide. C’était tellement frustrant de se savoir incapable d’aider ceux qui nous sont proche. Mon incisive s’enfonçait de plus en plus profondément dans ma lèvre, jusqu’à ce qu’un petit flux de sang s’en dégage. C’est en sentant le liquide chand couler sur mon menton que je me décidais à l’essuyer du bout de mon index. Je regardais ma main ensanglantée, de marbre. Tout ce que je trouvais à faire, ce fût de frotter mes doigts les uns aux autres pour estomper le rouge écarlate qui les salissaient. - Mais ma conscience ne supportera jamais le fait de savoir que je n’ai rien fait pour lui. Je me relevais lentement, m’appuyant seulement sur ma main gauche pour ne pas prendre le risque de salir son linge et essuyais rapidement l’autre sur ma jupe. Kei était au fond de la salle, un petit rictus sur le visage. - Ça, je te ne le fais pas dire, approuva mon ami imaginaire. Une fois debout, je m’avançais avec assurance vers le démon rouge et le dévisageais. Fallait pas douter. Le regard plein de confiance, plein de culot et de la flamme du duel dans les yeux. - Ne compte pas sur moi pour laisser tomber. Je ne te laisserais pas gagner cette partie, le défiais-je en posant mon doigt sur son front. Wow, Leann. Tu sais plus ce que tu fais. A quel point compted-tu te mettre en danger ? Je reculais de quelques pas, d’un pas léger, les yeux brillants. What you gonna do, Hades?
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Sujet: Re: I know nothing {Hadès} Lun 26 Oct 2015 - 21:31
I know nothing
Il n’était pas certain d’avoir une meilleure façon de présenter les choses, fait qui, en plus de lui rappeler la facilité avec laquelle les gens parvenaient à cerner son image, appuyèrent ce qui n’était jusque là qu’une hypothèse : le fait, presque indéniable, que cette fille était intelligente. Ce n’était pas en pensant bêtement à son amour pour les jeux et à son statut de gamer plutôt hardcore qu’elle avait émit cette supposition, mais au terme d’une longue réflexion sur sa façon de pensée et par rapport aux réponses qu’il avait donné. Il ne s’en cachait pas, pour Hadès, tout ceci tenait davantage du divertissement que d’une réelle inquiétude à l’écart de cette fille. Elle représentait le point d’encrage de Joshua à son ancienne identité - c’était tout du moins la déduction que lui avaient permit ses maigres connaissances en terme de relation humaines. Le démon ne prétendait pas saisir le lien qui unissait la bleue au sociopathe, mais il était certain d’une chose : les sentiments de la demoiselle lui échappaient. Il n’aurait pas su définir pourquoi elle tenait tant à le rattraper - n’avait-il pas pris cette décision lui-même ?
N’était-il pas mieux de le laisser se débrouiller ? La décision la plus logique à la place de la demoiselle serait de le laisser agir à sa guise, mettant en avant la confiance qu’elle éprouvait à son égard. Pour quelqu’un comme lui qui était très similaire à Joshua, il ne pouvait comprendre, et plus encore, il se sentait presque vexé qu’elle agisse en ce sens. D’un côté, la plus grande part de son cerveau lui rappelait qu’en dépit de son lien avec l’anglais, il se moquait totalement des états d’âme de ce dernier et par conséquent, il fit montre d’une parfaite impassibilité.
« Stupide, mais humainement compréhensible. » marmonna-t-il.
Et c’est dans un parfait manque d’empathie qu’il aborda les phrases suivantes, les pensées défilantes, qu’il songea à ce qui n’était plus une possible alliée mais bien une jeune femme stupide guidée par des sentiments aveuglants et un désir idiot. L’attache était si forte qu’elle estimait mieux connaître Joshua qu’il ne le faisait lui-même - et c’est ce genre de délires absurdes qui persuadaient le démon qu’il n’avait pas besoin de proches.
Raisonnement absurde. Il restait enfermé dans ses pensées tout en suivant la demoiselle des yeux, son seul regard témoignant de ce qu’elle voulait dire.
La plupart des gens voulaient le défier en raison de son invincibilité comme si cette victoire impossible représentaient le trophée ultime, d'autres s'en moquaient totalement, mais au final, il éveillait chez chaque personne cet esprit de compétition. Il s’attendait à des paroles idiotes, et aussi fous étaient ceux qui désiraient arracher de lui une défaite, il le supportait. Ce qu’il n’appréciait pas, en revanche, ce fut le contact qu’elle créa entre leurs deux corps - ce doigt contre son front, comme la limite qu’elle ne devait pas franchir. Le puissant choc électrique qui éveilla presque sa malfaisance - et alors qu’il écarta d’un geste patient le doigt qui s’était aventuré au contact de sa peau glacial, il se redressa. Le déséquilibre de taille évoquait la différence qui les séparait et ses iris de rubis brillèrent d’une colère glaciale.
« Peut-être que je me suis trompé au sujet de l’intelligence, finalement. » lâcha-t-il avec froideur. « Ta méfiance et la certitude naïve que tu es la seule à pouvoir aider Joshua t’ont conduit à me considérer comme un ennemi. Ce n’est pas juste un acte idiot, c’est aussi la fin de cette étroite collaboration. Dommage. On aurait pu faire des trucs sympas. »
Il enfouit ses mains dans ses poches, le regard toujours cadenassé sur la jeune femme. C’était bien naïf de penser que la colère l’envahissait. Il n’était pas vraiment touché par ce qu’il venait de se passer ; la situation lui avait juste prouvé qu’il avait raison sur toute la ligne - et quoi qu’elle choisisse de faire, il ne la laisserait pas interférer avec la situation actuelle.
Sans un mouvement, Hadès activa son pouvoir et dans la seconde, un nouveau monde apparut. La teinte rouge était ce qui frappait le regard en premier. L'ancien bungalow de Joshua, à la différence près qu’il y régnait une ambiance malsaine : l'éclairage écarlate, la froideur, et le concerné, immobile, adossé au mur, le regard rivé devant lui. Hadès n’avait aucun scrupule à recréer son entourage et son absence de faiblesse morale n'était que le premier message qu’il tenait à lui faire passer.
« Je peux le tuer cent fois sous tes yeux. Je peux te faire entendre les cris de tous les gens que tu n’as jamais côtoyé, je peux les faire se détruire entre eux, je peux m’emparer de tes cauchemars et en modifier chaque élément pour le rendre pire que tu ne l’as jamais imaginé. Et je peux, sans que tu n’y fasses rien, faire subir la même sentence à tous tes proches. Alors si après cette démonstration, tu as encore la prétention d’attenter à la victoire, j’espère que tu viendras avec plus de préparations qu’un peu de culot et cette détermination stupide. »
C’était prononcé d’un calme olympique. Et sous le joug de cette malveillance sans égale, devant tout ce qui semblait enfin représenter le démon rouge après ces innombrables élans d’une incompréhensible gentillesse, sa compassion paraissait bien mince. Après ces paroles, ces menaces sincères, toute sa gentillesse s’évaporait jusqu’à ce qu’elle ne tienne plus que d’une vague pitié. Il était sérieux. Il avait fini de jouer les gentils, il avait fini d’aider cette fille au nom de son lien avec elle et de l’intérêt qu’il pouvait bien porter à l’égard de ce qu’elle tenterait de faire par la suite. Il avait fini de laisser sa chance à cette humanité aussi pitoyable que dénuée de sens - et il était certain, sans avoir à rajouter davantage que les deux mots de la conclusion d’un acte absurde, que le message était passé.
Des éclats de sa magie encore active présents dans ses yeux, un sourire sarcastique et moqueur bien dessiné sur ses lèvres, il conclut le tout avec une phrase connue mais qui se suffisait à elle-même. Comme une déclaration de guerre.
Pseudo du joueur : Meriveri Autre(s) compte(s) ? : Matthew J. Adler && Myrcella B. Murphy && Mckenna A. Honeycutt Personnage sur l'avatar : Fumi Ohno - Tsubaki chou Lonely Planet •• Marzia Bisognin
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Sujet: Re: I know nothing {Hadès} Mar 27 Oct 2015 - 18:56
I know nothing {Hadès}Il a fallu que ça arrive. Je ne pouvais pas avoir tout bon. Je ne pouvais pas faire un sans-faute. A l’instant où il a touché ma main, l’atmosphère a changée du tout au tout. Ce qui était une discussion calme prit tout à coup l’apparence d’un conflit de mauvais augure. Mes muscles se raidirent en une fraction de seconde tandis que j’encrais mes deux pieds au sol pour ne pas perdre l’équilibre. Son regard, c’était maintenant celui d’une véritable créature des enfers. Il était là, le fameux démon rouge. Ses orbes écarlates brillant dans la nuit, sans la moindre expression sur le visage. Son teint blafard son aura meurtrière. J’avais fait une terrible erreur.
- Peut-être que je me suis trompé au sujet de l’intelligence, finalement.
L’intonation de sa voix me donnait la chair de poule. Chacun de ses mouvements, de ses mots me faisaient comprendre à quel point ma réaction avait été mauvaise. Que j’avais poussé le bouchon un peu trop loin. Plus d’assurance sur mon visage, plus de courage, juste une vague sensation de regret qui brille dans mes yeux et un peu de peur sur mes lèvres tremblantes. «Ta certitude naïve que tu es la seule à pouvoir aider Joshua» Comme tu te trompes, Hadès. Si tu savais à quel point je me sens inutile. Ou plutôt je me sais inutile. Si tu savais à quel point j’avais pleinement conscience de mon incapacité à pouvoir l’aider. Si tu savais à quel point je manquais de cette confiance que tu as cru lire dans mes actions. Tu te trompes encore en pensant que je te considère comme un ennemi. Tu trouverais ça si stupide, si je t’avouais que je te voyais plus comme une victime. J’ai comme l’impression que tu es incapable de lire en moi comme tu le fais si bien avec les autres. Pas étonnant. Tu ne pourrais pas comprendre. Tu ne pourrais pas appréhender ma manière de voir les choses, ce n’est pas assez rationnel pour toi. Ces sentiments qui me poussent à agir, ce ne sont que des déchets dont je devrais me débarrasser au plus vite à tes yeux. Mais pourrais-tu au moins les percevoir ?
Puis en un éclair, le décor se transforme. La pénombre qui habitait la chambre du S se transforme en une lumière morbide qui éclaire un endroit qui me semble familier. Sous mes doigts, juste derrière moi, un bureau trop bien rangé. Un lit fait au carré, une petite fenêtre dont les volets fermés enferme avec nous un parfum que j’ai l’impression de connaître. Ooh. Je m’en souviens maintenant. C’est cette odeur étrange dont parlait Kei, n’est-ce pas ? Aucun doute, c’est sa chambre. Il me suffit d’un regard sur la petite boîte en métal derrière ses cahiers pour m’en assurer. Comme si de rien était, je me retourne et ouvre le fameux contenant. Ça sentait encore le thé dedans. Romarain… J’en avais mis dans une des tisanes, peut-être ? Pourtant, tu n’aimes pas ça. Combien de choses il y avait-il encore que je ne savais pas à ton sujet ? J’écoutais les menaces du créateur de ce petit univers d’une oreille distraite. Il pouvait tout faire ici, après tout. J’étais peut-être une idiote, pas assez pour croire qu’il m’avait emmené ici pour qu’on fasse des gaufres pour le goûter.
- Basically… run.
Ça, pour avoir envie de courir, de m’enfuir… Mais tout le monde savait que l’on ne s’échappait pas des univers d’Hadès sans son consentement. Je voulais me tourner vers lui, lui dire que je ne fuirai pas. Que je ne n’étais pas là pour prendre mes jambes à mon cou. Mais s’était impossible.
- Peut-être est-il temps pour moi d’arrêter de jour à la dure… murmurais-je en prenant appui sur le meuble devant moi … vu que j’arrive à peine à tenir sur mes jambes.
Je tremblais comme une feuille, mais j’étais incapable de dire depuis quand. Depuis le tout début, peut-être ? Ou depuis que nous étions dans cette salle ? Depuis que j’avais senti cette odeur ? Depuis que j’avais ouvert la boîte ? Le contrecoup de ma tentative de rester sereine. Impossible de faire face au doré derrière-moi. Il n’avait pas besoin de me voir pleurer. De toute façon, je ne voyais rien de plus que de grosses larmes flouter l’entièreté de mon champ de vision. De toute façon, j’avais perdu la partie. De toute façon, il n’y avait rien de plus que je pouvais faire. J’essayais comme je pouvais d’étancher les flots qui s’écoulaient de mes yeux, mais il y en avait toujours plus pour prendre leur place. Ce n’était pas tant les menaces du démon qui me faisaient peur, mais la réalisation qui en avait immédiatement suivi que jamais, dans l’état actuel, je ne pourrais lui tenir tête. Il se dresserait sans aucun doute entre moi et Piercy, et je ne pourrais tout bonnement jamais le sortir de là. Rien que d’y penser, j’en arrivais à un nouveau seuil de découragement et me laissais mollement tomber sur le plancher du bungalow. Je défoulais ma haine envers moi-même et mon impuissance sur le tissus de ma jupe qui, ma fois, n’y pouvait strictement rien. Les héros, les héroïnes, tout ça, ça n’existe pas. Et même s’ils existaient, je n’en serais pas une. J’étais trop faible. J’étais définitivement incapable de pouvoir aider qui que ça soit. J’étais déjà incapable de me gérer moi-même. Alors Hadès, que vas-tu faire ? Quel horreurs vas-tu me montrer en premier ?
- Vas-y… suppliais-je entre deux sanglots.
Je me retournais fébrilement, toujours au sol. S’il fallait passer par là, que ça se finisse vite. Kei avait tiré la chaise du bureau et s’y était confortablement installé. Il était prêt à contempler le spectacle à mes côtés.
- Tu sais que ça va faire mal, mais ne ferme pas les yeux, me conseilla-t-il avec la voix la plus sérieuse qu’il n’ait jamais eu. Si tu veux devenir forte, commence par affronter tes faiblesses. Mais tu le sais déjà, n’est-ce pas, Leann ?
- Vas-y, répétais-je d’un ton plus déterminé. Tu veux que je te dise, tout ce que je crains ? Tu veux que je te les raconte, mes plus grandes peurs ? Je vais tout te dire, si ça peut t’inspirer ! Si… si ça peut te faire comprendre que je n’ai pas l’intention de laisser tomber… Dans une grande inspiration tremblante, j’essayais de résumer tout ça dans ma tête de façon aussi synthétique que possible.
- J’ai peur du changement, du temps qui passe. Je ne suis d’ailleurs jamais retourné hors de Prismver pour cette raison. J’ai peur du regard des autres, et j’ai peur de perdre ma place dans le classement. Ma seule certitude, c’est que je suis une bonne élève… J’ai peur du noir et des piqures. Peur de faire mal les choses, et surtout, plus que toutes les autres, peur d’être abandonnée.
Je lui racontais ça comme s’il pouvait en avoir encore quelque chose à faire. L’abandon, c’est pourtant devenu une habitude. Quand papa est parti, quand maman a arrêté d’écrire, quand Pandora m’a tourné le dos, quand Aiden m’a promis des LMS régulier… Quand Joshua est parti sans rien dire.
- Mais pas besoin d’être dans un univers parallèle pour le vivre. Tu vois, la personne à laquelle je tenais le plus a encore disparu de ma vie …
Même plus assez de force pour pleurer. Peut-être même plus assez de larmes. Adossée contre le bureau, j’attends que ça passe. J’attends, les yeux grands ouverts. Qu’est-ce que tu attends, Hadès ? Montre-moi toutes ces horreurs dont tu es capable. Montre-moi le vrai visage du démon rouge. Justifie-moi la couleur de ta cravate. Explique-moi comment c’est, un monde sans émotion, où l’on a que sa cruauté comme passe-temps. Met-moi fasse à toutes mes plus grandes craintes. Et le jour où je me relèverais, je ne pourrais dire que « Je ne suis plus faible ». Et le jour où je me relèverais, peut-être qu’alors je ne m’effondrais pas comme aujourd’hui face à lui.
Vas-y, Hadès, montre-moi ce que tu sais faire.
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Sujet: Re: I know nothing {Hadès} Jeu 29 Oct 2015 - 0:56
I know nothing
Il ne comprenait pas. Il ne comprenait juste pas.
Il ne comprenait pas comment ça pouvait faire mal de voir une amitié s'envoler. Comment les échos de l'hypocrisie pouvaient la faire souffrir autant. Comment tout ça avait pu en arriver là alors que ça ne partait que deux personnes à la croisée d'un même chemin, de deux vies entrechoquées. Ça paraissait fou, complètement démesuré de voir les raisons s'envoler au gré des sentiments qu'on ressent, d'une façon d'être aussi ridicule que contraignante juste pour le plaisir d'entrer dans le moule d'une société inutile. Il ne s'était jamais contraint à porter quoi que ce soit qui soit une entrave à sa façon d'être et quand bien même, il n'était pas fait pour ça. Les amis, les sorties, les discussions, ça n'était pas pour lui. Le mode de vie habituel des gens épanouis.
Il ne comprenait pas Leann. Il ne comprenait pas le moindre mot mot qui composait la détermination stupide à laquelle il ne voyait pas de débouchée. Ce n'était que l'expression des sentiments qui composait son esprit présentement. Abattue par la perte d'un ami, réduite aux pires actes possibles - aux folies qu'elle regrettait lorsqu'elle se retrouverait incapable d'en mener le bout.
Il ne comprenait pas. Il ne comprenait juste pas.
Et c'est dans ces mots que se trouvaient la réponse. C'est parce qu'il la voyait de cet oeil vide de sens, démon au coeur de pierre, qu'il pouvait s'en donner à coeur joie. C'est parce que ce ressenti lui échappait qu'il frapperait sans honte, sans remords, effacerait la moindre détermination de ce visage d'espoir. Elle estimait être intouchable du fait qu'elle était au fond du trou, invincible de part la douleur éprouvée. Il y avait toujours pire et c'est qu'il n'aurait aucun scrupule à montrer. Il n'avait pas de limite et c'est ce qu'il n'avait cesse de prouver.
Il ne comprenait pas et il s'en moquait. Il ne comprenait pas, et c'était parfait comme ça.
Observant son corps tremblant, les mots en tête, les faiblesses enregistrées. Il ne lui laisserait pas le loisir de surmonter ses peurs. C'était ce qu'elle voulait, c'était ce qu'elle lui faisait comprendre - et si elle n'aurait jamais le loisir d'effleurer sa défense, il n'en menait pas large non plus. Hadès n'était pas dos au mur mais privé de toute offense à présent qu'elle avait révélé ses failles pour mieux les surmonter. Un coup brillant qui le laissa sceptique durant quelques secondes, cette expression pensive sur son visage assombri, se demandant que faire.
...Mais cette situation difficile était tout ce qu'il aimait.
Il se contenta d'un soupir. Dans le silence d'une pièce à l'atmosphère glacée, il s'autorisa un rictus. D'instant en instant, l'ennui et l'arrogance ressenti à l'égard de cette fille se transformaient en un intérêt que son amusement démultipliait, lui inspirant un peu plus de patience et de respect.
Peut-être que tout s'envolerait en un instant lorsqu'elle prendrait une décision stupide, peut-être que son estime éclaterait lorsqu'elle dévoilerait un acte tenant d'une réflexion idiote. Peut-être, les suppositions auxquelles il ne voulait pas penser. Et l'idée qu'il ait raison, pour une fois, lui semblait insupportable.
« Bien pensé, Leann. Remarquable façon de faire. Mais ne t’en fais pas. Il ne se passera rien ce soir. »
Il s'avança vers sa console de jeu qui tournait encore. Passant son index sur le bouton pour le dépoussiérer, il l'éteignit - le jeu se terminait ici. Parfaite métaphore de la situation.
« Je ne donnerai pas à Joshua une bonne raison de penser qu’il a mal fait de rejoindre les S. De surcroît, tu as tort de croire que tu n’as rien de pire à attendre de cette situation - et j’ai bien envie de te voir le comprendre. »
Et non pas de le lui faire comprendre lui-même. Le démon voulait observer. Les démons s'agitaient, en proie à une brutale impatience, l'esprit qui s'affûtait, au devant de problèmes que son manque d'humanité lui empêchait de vraiment comprendre. Ce qu'il détestait ça, l'esprit. Ce que tu le détestais. Ce que tu détestais tout ce qui sortait de ton domaine d'apprentissage, de ta compréhension si large. C’était une anxiété qui t'échappe, c’était une gentillesse que tu ne pouvais voir autrement qu'avec des yeux emplis de mal.
« Bon courage. » souffla-t-il avec amusement.
Et, coupant court à sa propre magie, il la fit réapparaître non pas dans sa chambre mais au milieu du salon des S. Un petit déplacement comme celui-ci lui prenait un peu plus d’énergie mais pour autant qu’il aille dormir juste après, ça ne le dérangeait pas. Il lui adressa un sourire en coin, un signe de main et tourna les talons pour rentrer dans sa chambre, la laissant au milieu des autres dorés. Le jeu commençait dès maintenant.
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Sujet: Re: I know nothing {Hadès} Jeu 29 Oct 2015 - 23:33
I know nothing {Hadès}Je m’étais déjà imaginé que la première fois serait la pire. Que ça serait la fois où j’aurais le plus de mal à regarder. Que la première fois que je verrais son sang couler à grand flot, je serais obligée de fermer les yeux. Je m’étais dit qu’au vu du personnage qui créait se monde, les fois suivantes seraient probablement plus cruelles, plus dures, plus violentes. Mais au fond, je savais que je serais plus à-même de les voir. Que la cinquième fois, ça ne serais toujours pas facile, mais que je commencerais à pouvoir rester face au spectacle du début à la fin. Que la dixième fois, je ne détournerais pas les yeux. Que la vingtième fois j’arrêterais de pleurer. Puis qu’au bout d’un moment, je resterai comme ça, les yeux dans le vide, à voir le brun s’effondrer au sol comme si c’était une habitude. J’en oublierai presque de compter combien de fois ça faisait. Encore combien de fois il resterait. Mais rien de tout cela n’arriva. Dans face silence assourdissant de cet espace imaginaire seul un rire sournois résonnait. Pas de désastres, pas de meurtre à répétition. Pas d’horreurs. Juste Hadès et son rictus intéressé. A nouveau, j’avais attiré son attention. Pour la deuxième fois aujourd’hui, j’avais cette impression qu’il ne me considérait pas comme la plus part des autres élèves. Il n’allait pas le faire. Il n’allait pas utilise son pouvoir. La souffrance, ce n’était pas pour cette fois. J’essayais de reprendre un rythme respiratoire correct tout en estimant à l’aide de petits coups de doigts sur mes cuisses s’il me serais possible de tenir debout. Visiblement oui, car en quelques secondes en prenant appui sur le bureau derrière moi, je reprenais une position un peu plus honorable pour faire face à mon adversaire.
- Bien pensé, Leann. Remarquable façon de faire. Mais ne t’en fais pas. Il ne se passera rien ce soir.
Impossible de dire si le S était sérieux ou pas. Ses yeux trahissaient le besoin sadique de me voir souffrir et pourtant, il semblait honnête. S’avançant tranquillement vers un écran télévisé, il en éteignit la console qui y était relié dans le plus grand des calmes.
- Je ne donnerai pas à Joshua une bonne raison de penser qu’il a mal fait de rejoindre les S. De surcroît, tu as tort de croire que tu n’as rien de pire à attendre de cette situation - et j’ai bien envie de te voir le comprendre. - J’en suis parfaitement consciente, murmurais-je
Je savais que j’avais eu énormément de chance de tomber sur Hadès. Vraiment. Parmi toutes les cravates dorées, c’était clairement celui qui était le moins dangereux, bien que loin d’être le moins puissant. J’avais eu un drôle de feeling en voyant cette Nova dans le salon, et Léocade était typiquement le genre de personne avec qui ça n’aurai jamais pu marcher. Il se serait contenté de fermer froidement la porte en me voyant à l’entrée. Au mieux. Pourtant, malgré mes larmes, malgré ma terreur face à ce qu’il me promettait de voir, je pensais qu’il l’avait compris. C’était étrange cette sensation que j’avais de totalement passer au travers du filet de son analyse réputée si parfaite. Pourtant, il était loin d’être un mystère pour moi. Sans avoir la prétention de pouvoir prédire chacun de ses gestes, je voyais son raisonnement. Je comprenais vaguement où il voulait en venir. Lui et Piercy, il se ressemblait beaucoup plus que je ne voulais bien l’admettre. Changement de décor soudain. L’éclairage écarlate de la chambre de Joshua disparaît, ses meubles se transforme, la boîte à thé s’évapore devant mes yeux. En un instant, tout change. Mais l’endroit où nous arrivons ne me semble par inconnu cette fois encore. Pourtant, ce qui me fait réaliser où nous sommes, ce sont les visages. Léocade et Nova. Le fameux salon de tout à l’heure. Je jetais un coup d’œil interrogateur à mon hôte qui tournait sur ses talons pour faire demi-tour. Qu’est-ce que tu prépares Hadès ? Est-ce au moins la réalité, ici, ou une autre de tes illusions ? Trop réaliste pour être le fruit de son imagination… Mais rien ne disait qu’il n’en était pas capable… Cela dit, rien ne disait non plus qu’il pouvait déplacer qui que ça soit dans l’espace en passant par son monde imaginaire non plus. Mais dans sa façon de sourire. Son signe de main. Son calme en se retournant. J’ai encore les yeux rouges d’avoir trop pleuré, mais j’envoie un regard strict et direct aux deux habitants du bungalow.
- Désolée, mais j’ai clairement pas de temps pour vous, là.
Qui aurait le temps pour deux S et leur suspicion à peine dissimulé après tout ? Je me précipitais vers la porte, poursuivant le démon rouge qui était sur le point d’entrer dans sa chambre.
- T’as perdu, Hadès. A force de pas te donner à fond ! C’était un duel, si tu fais appel à tes potes, ça ne marche plus.
Je lui hurlais ça du bout du couloir en me hâtant de gagner la sortie. Une fois à moitié hors du bungalow, je lui lançais une dernière pique avant de m’enfuir.
- Sois plus sérieux la prochaine fois !
Je claquais la porte à toute vitesse avant de courir jusqu’à mon chez-moi sans m’arrêter une seconde. A peine devant l’entrée que je m’adossais au bois frais de la maisonnette pour reprendre mon souffle. Il fallait que je me rince le visage avant de rentrer dans ma chambre. Et fasse dégonfler les poches sous mes yeux avec du thé. Au cas où Lhym soit là… Qu’elle ne s’inquiète pas… Sois honnête avec toi-même une seconde Leann. Elle ne passera pas à côté de ça. Elle sait ce que c’est, Lhym, un chagrin d’amour. Oh, wait.
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Sujet: Re: I know nothing {Hadès}
I know nothing {Hadès}
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