I tend to be a little too honest — ft. Cassiopea

C’était le week-end et décidément je détestais ça, car grosse flemmarde que je suis, je ne faisais rien. Il faisait beau dehors pourtant je restais sous ma couette à ne rien faire et bizarrement ça me mettait hors de moi. A quoi je pensais ? Rien non plus, étonnant. On aurait dit une débile mentale. Regardez cet être inoffensif qui hiberne sous sa couette, les cheveux en batailles, on dirait presque un yéti tellement il y a longtemps qu’elle n’a pas touché ne serait-ce qu’une bande de cire. Aïe, c’en était trop.
Je ne sais pas quelle mouche m’avais piqué – certainement aucune car on est en hiver – mais je fus prise d’un élan de motivation qui me fit sortir de mon lit. Tel un robot  je me dirigeais vers la douche, exploit de la matinée. Cependant, mieux aurait valu que j’évite le miroir. Ce reflet… C’était vraiment moi ? Mouais, une bonne douche s’imposait, de toute urgence. C’était limite si les mouches ne me volaient pas autour – mais encore une fois, Emily, il n’y a pas de mouches en hiver. Bref, on frôlait le film d’horreur.
Après une bonne demi heure j’étais... mieux. Bon, j’avais une tête de demeurée, mais ce n’était pas ma faute, j’avais mal dormi. Ouais bon ok, j’aurais du me tenir éloigné de mon téléphone cette nuit, peut-être que j’aurais mieux dormi. Bref, restait à savoir ce que j’allais faire de ma journée, ce qui n’était pas chose facile.
Pourtant je savais que j’avais quelque chose à faire… Mais quoi ? A cause ma mauvaise habitude de ne rien noter, j’oubliais la plus part du temps ce que j’avais prévu. Je me  torturais l’esprit... Attendez… torturais, torturer… Et merd-… la semaine prochaine c’était Halloween, et évidemment je n’avais pas de costume. Bonjour Emily la boulette. Bon et bien je savais ce qu’il me restait à faire, chercher un costume, et je n’avais absolument aucune idée de quoi.

Je m’étais finalement rendue dans une boutique du quartier marchand, qui vendait toutes sortes de vêtements, mais ce qui m’intéressais le plus, des costumes flippants. Étant une grande trouillarde, je savais pertinemment que ce ne serait pas moi la plus terrifiante de la soirée, mais peu importait, autant jouer le jeu.
Je parcourais les quelques rayons, et je choisissais au passage quelques pièces, ou plutôt deux, un costume du fameux film d’horreur Scream, et un autre de fantôme, plus classique. Je n’avais pas fait très original non plus, mais ça ferait l’affaire. Je passais devant un grand miroir en dehors des cabines, avec mon costume de Scream. A côté de moi, une fille qui me semblait familière. Je la connaissais surement du pensionnat et décidais d’engager la conversation, à ma manière.
— Eh, tu es du pensionnat il me semble ? Tu sais si je devais te donner un conseil, c’est peut-être pas ce qui t’irait le mieux. Emily, enchantée.
Je lui tendais une main assurée, tout en soulevant mon masque de l’autre.