• 24/12 • Le grand bal de noël annuel pour lequel Mag' a gentiment demandé sur l'intranet à Shani' de l'accompagner. ♥ Avant que Gautier vienne niquer l'ambiance en copiant... /pan
•• la rose à la poche de son gilet
Il ne pensait pas avoir bu au point d'en avoir des hallucinations, malgré l'alcool qui continuait lentement de lui monter à la tête, Magnus était certain d'avoir encore une capacité de réflexion disons, plus ou moins normale. Et c'est en se fiant à cette certitude qu'il avait compris avoir été transporté ailleurs, loin de sa cavalière avec qui il passait pourtant un excellent moment.
À présent il courait dans les bois, à la lueur de la seule lampe torche qu'il avait réussi à trouver, pour rejoindre sa partenaire de bal. Il avait la sensation bien encrée de l'avoir salement abandonnée, et bien qu'il n'en soit pas responsable, il se sentait un peu mal et comprendrait aisément que la blonde ait pu quitter la fête pour retourner au bungalow. Mais Mag' il courait parce qu'il espérait intérieurement qu'elle soit encore là, et qu'elle l'attendrait pour qu'ils puissent finir cette soirée aussi simplement quelle avait commencée. C'était la veille de noël après tout, il était dit qu'à cette date se réalisaient des miracles parfois. Et pour le B, le fait qu'elle soit éventuellement restée en était un.
Il avait mit du temps à revenir sur les lieux de la fête, avait manqué à quatre reprises de s'étaler et mettre son beau costume maison en pièces, mais lorsqu'il aperçu le cabanon défraîchit il ne pu s'empêcher un sourire ravi. Ah soulagé il l'était, même s'il se disait que le gardien de porte devait certainement se foutre de lui, il l'était. C'est un peu essoufflé qu'il entra, retrouvant la lumière artificielle et le bruit, un peu assourdissant, des voix et de la musique qui tentaient maladroitement de s'accorder entre elles. Les festivités continuaient dans ce décor féerique et s'il ne su pas tout de suite où chercher la belle Shani, son regard se posa par hasard sur elle, un peu en retrait près du sapin. Magnus s'approcha lentement, hésitant et anxieux malgré tout qu'elle puisse le rejeter pour ça, puis il se posa devant elle, tout simplement, portant son regard azuré dans les siens en même temps qu'une main dans sa nuque.
« Erm. J'suis désolé.. D'avoir disparut comme ça. C'était pas prévu et genre j'veux pas que tu crois que je suis parti parce que j'en avais marre et tout tu sais. C'est euh. Les cupidons j'crois. Ils sont blagueurs ces gens-là haha. Tu m'en veux pas trop ? »
Impossible de soutenir son regard plus longtemps, le B dévia donc le sien à ses pieds en attendant une réponse de la blonde. Peu importe laquelle, au fond il se doutait déjà de ce qu'elle aurait à lui dire et il regrettait de n'avoir pas prit un bon verre d'alcool pour mieux faire passer le futur râteau. Mais bon.
« Si tu veux... On peut sortir aussi. Ou rentrer, ou je sais pas. Mais c'est vraiment comme tu veux hein. »
Il en bégaierait presque, ce genre d'exercice ne lui allait pas du tout.
Il peinait à croire se qu'il se passait sous ses yeux. Pièce sombre dont la seule lumière provenait de dizaines d'écrans tout autour d'eux alors que la seconde d'avant il allait pour sortir du bungalow avec Isalynn, plaisantant avec cette dernière pour tenter de lui faire retrouver un peu de bonne humeur. Enfermés en prison comme de vulgaires insectes, des lions en cage qu'il disait. Faust se dressait face à eux tel le prédateur mal en point qu'il était, parlant de choses que Magnus ne comprit pas, qu'il ne prit même pas la peine d'écouter en réalité, beaucoup trop absorbé par les écrans et tous ces sons assourdissants. Il aurait voulu parler, mais voir le sourire d'Isalynn le coupa dans son élan, il aurait voulu flipper un peu, se sentir aussi peu à l'aise que d'ordinaire dans ce genre de situation mais il n'y parvenait pas. Trop surprit, trop concentré sans doute, mais surtout beaucoup, beaucoup trop blasé par tout ça. Pourtant, n'étant malgré tout pas un homme idiot, il assimilait certains faits, n'ayant pas vraiment besoin d'analyser en détails pour comprendre que le S partait en vrille et que tous ces écrans n'auraient jamais dû être. Des bouts de vie qui le touchèrent un peu au fond, Magnus serra un poing, toujours debout à observer cette scène pathétique. Mais il ne savait plus réellement quoi en penser, ne voulait pas vraiment y songer bien qu'il ne parvienne pas à y faire autrement.
« ... Wow. »
Brusque retour à la normale dans un silence de plomb, et ces cris qui résonnaient encore dans son crâne. Regard au blond qui trébuchait, empreint d'un peu de cette pitié idiote qu'il n'avait jamais réussi à masquer. Sincèrement... Touché, pour ne pas dire bouleversé, il ne savait même plus ce qu'il ressentait réellement, bien qu'il fût certain qu'en cet instant il n'y avait aucune animosité en lui. Ce qui était loin d'être le cas du Lion chancelant qui balança son cadeau avant de claquer la porte. Le brun déporta ses iris sur le sachet d'où une boîte et quelques pierres précieuses dépassaient. Il n'en cru pas ses yeux.
Oh putain. Putain putain putain.
Des étoiles dans les mirettes, il paraissait effaré Magnus, captant à peine qu'Hadès venait de quitter les lieux à son tour tellement il peinait à être certain de ce qu'il contemplait. Bordel de merde, mais il est vraiment vraiment, vraiment sérieux ?
« Pincez-moi je rêve, ce mec a combien po- aïe! »
Regard un peu trop noir à la A qui venait d'exaucer sa demande, se reprenant dans un soupir bruyant tandis qu'il ferma les yeux un court instant. L'essentiel restait de se calmer désormais, pour tenter de passer une bonne suite de soirée, histoire de ne pas pourrir définitivement l'anniversaire de la belle Isalynn. Il ramassa le sac, vérifiant avec grand soin que rien n'était abîmé et repensa à Faust, laissant son regard vagabonder sur la porte d'entrée. Ce mec est un parfait crétin. Mais un riche crétin qui avait du cœur visiblement, ce qu'il souligna à sa précédente pensée en étouffant un souffle, une esquisse légère naissant sur ses lèvres.
« Tiens. » dit-il simplement en tenant le paquet à son amie. « T'as intérêt à le remercier, genre vraiment, même moi j'ai pas de quoi te faire une robe aussi belle tu sais. Bon c'pas lui qui l'a cousue mais j'sais pas si tu te rends compte du travail que c'est, c'est totalement énooooorme quoi. J'en reviens toujours pas. »
C'est à cet instant seulement qu'il se rendit compte d'un petit détail. Regardant alors dans toute la pièce il paraissait chercher quelqu'un qui malheureusement n'était plus là.
« Stone est partit aussi ? Erf.. » Tant mieux, ça lui ferait des tickets resto en plus après tout. Puis il se tourna vers Aiden, n'ayant vraiment rien suivit pendant qu'il s'extasiait sur le cadeau de la rousse. « Tu viens avec nous toi hein ? Genre j'aime bien les têtes à têtes mais ce s'rait dommage pour la Reine de n'avoir qu'un seul cavalier à son bras pas vrai ? » conclu t-il en faisant un clin d’œil à la concernée.
Son regard accrocha ensuite l'horloge qui indiquait bientôt 21h20, il fallait faire vite s'ils voulaient arriver à l'heure. Mais ça le ferait, ça le faisait toujours après tout.
« Bon aller on va se changer, t'as rien contre le fait que j'te l'emprunte pour lui refaire une beauté n'est-ce pas ? On va dîner dans un endroit chic après tout. »
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•• la rose à la poche de son gilet
Il bu sa coupe tranquillement en écoutant la B se satisfaire d'être ici. Ça le rendait vraiment heureux de savoir qu'au final il n'avait pas tout fait foirer. Pas encore du moins, et le brun espérait que ça reste ainsi. Seulement il n'avait pas prévu que le liquide qu'il avalait lui ferait cet effet là, il avait la chaleur qui lui montait à la tête Mag' et pourtant, pourtant dieu seul savait la quantité d'alcool qu'il pouvait s'avaler d'ordinaire. C'était étrange, comme un léger tourbillon qui embrumait son cerveau pour l'endormir doucement. Le champagne le bourrait donc plus vite que de la vodka ou du whisky ? Étrange, il faudrait y faire attention à l'avenir.
« Hmpf.. » bredouilla t-il en posant sa coupe vide pour saisir son assiette et manger un peu. C'était là le seul moyen qu'il avait à disposition pour éviter de finir ivre à en dégueuler sur les chaussures de sa partenaire -qui étaient bien trop belle pour ça soit dit en passant. Il lui souriait sincèrement, prenant une nouvelle bouchée d'un des hors-d’œuvres de son plat improvisé pour l'avaler rapidement avant de grimacer. Ça ne faisait aucun effet, et il n'avait pas très faim finalement. Tant pis. Il reposa le tout sur le buffet pour reporter son attention sur Shanilae qui paraissait en meilleur état que lui, tentant au mieux de cacher sa fatigue soudaine par une nouvelle esquisse amusée.
« Pourquoi attendre de rentrer ? J'ai vu un type avec un polaroid près du sapin quand on est arrivé tout à l'heure, on peut lui demander. » Il désigna du doigt un homme imposant près du dit arbre, portant à son coup ce qui ressemblait fort à l'appareil mentionné. Un photographe venu spécialement pour ça qu'il supposait. « Puis on repartira directement avec la photo en plus, héhé. Aller viens ! »
Nouveau sourire fier alors qu'il lui attrape le poignet pour la tirer à sa suite, se frayant un chemin dans la foule pour atteindre l'homme en noir près de l'immense sapin. Il était dit dans les livres que les personnes portant ce type de vêtements qui restaient en retrait faisaient toujours partit du staff alors Mag' en garçon réfléchit en avait déduit que c'était le cas. Et au final ça l'était vraiment. Tout sourire, le B passa un bras énergique autour des épaules de sa cavalière, levant l'autre main devant lui en faisant le signe de la victoire. Pose simple mais dont la sincérité crevait les yeux : il était vraiment très content d'être là et de partager ce moment avec Shani'. Malgré Julian et malgré l'alcool qui lui montait à la tête au rythme d'une musique déjà plus endiablée. La photo récupérée, il la rangea avec soin dans sa poche pour ne pas l'abîmer en précisant à son amie qu'il la lui donnerait après le bal. Il l'a tira de nouveau à sa suite, les menant tous deux au centre de la piste, la lâchant ensuite car le son ne s'y prêtait pas tellement.
« Maintenant dansons ! » dit-il assez fort pour qu'elle l'entende avant de lui faire un clin d'oeil. « J'suis moins doué à ça que pour les valses mais l'essentiel c'est de s'éclater pas vrai ? »
Il se mit à bouger, exécutant quelques gestes un peu idiot, pas vraiment dans le rythme mais bien décidé à en profiter un max. Regard pétillant à sa cavalière pour l'inciter à le suivre dans sa chorégraphie un poil burlesque, il fallait l'avouer.
• 24/12 • Le grand bal de noël annuel pour lequel Mag' a gentiment demandé sur l'intranet à Shani' de l'accompagner. ♥ Avant que Gautier vienne niquer l'ambiance en copiant... /pan
•• la rose à la poche de son gilet
« Héhé, merci. »
Grand sourire, un peu plus à son aise déjà, il l'emmena galamment sur la piste. Les notes d'un slow résonnaient doucement alors que, mains sur la taille de sa cavalière, ils tournaient, valsaient lentement, lui lâchant une main puis la ramenant à lui, reprenant de plus belle les mêmes gestes. Répétition exquise au son d'une musique qui le laissait pensif bien qu'il n'en montre rien. Il pensait à Julian, Mag', se demandant si au final il n'aurait pas mieux fait de l'inviter. Le C serait venu dans le superbe costume qu'il lui avait fabriqué le mois dernier et ils auraient rigolé des heures durant. Peut-être qu'ils auraient dansés aussi, attendant des airs plus rock'n'roll pour vraiment se lâcher. Mais à défaut de savoir coudre, le B était un froussard, un vrai lâche alors il n'avait pas osé; et finalement Julian n'était pas venu. Adieu le plan à trois avec Willow alors, ils remettraient ça au lendemain. Après tout ils avaient le temps, n'est-ce pas ?
Les notes s'essoufflèrent et leur pas avec. Bien trop courte pour ses trop grandes pensées, elle obligea le brun à redescendre sur terre un peu brusquement. Il porta son regard sur la blonde, un peu perdu certes, il espérait tellement qu'elle ne remarque rien. Lorsqu'il entendit le bruit faible de son estomac malgré la musique qui enchaînait il esquissa un sourire taquin, un peu moqueur avant d'étouffer un rire discret.
« Viens suis-moi. »
Il attrapa son poignet pour la tirer à sa suite tandis qu'il traversa la piste en son long jusqu'au buffet. Gg fût sa première pensée lorsqu'il pu l'observer de plus près, il n'avait pas souvenir de l'avoir vu aussi garni en arrivant plutôt. Le B se saisit de deux assiettes dont une qu'il tendit à sa charmante cavalière pour qu'elle puisse se servir; ne connaissant pas ses goûts il souhaitait vraiment ne faire aucune boulette. Lui fourra dans la sienne quelques hors d'oeuvre au hasard, puis il balança son regard sur la foule présente toute autour d'eux.
« Y a quand même vachement de m- » Être coupé en pleine phrase commençait à devenir une habitude visiblement, mais cette fois force fut de constater qu'il n'y était pour rien et que le fautif se trouvait être Orest. Orest qui entama un genre de rap bien étrange dans le silence d'une salle un peu surprise où tous les regards semblaient tournés vers lui. Et n'en ayant bien sûr rien à faire, il continuait; ce fut d'ailleurs bien trop court à son goût. Prêt à se dandiner comme un asticot au rythme des mots du E, Magnus sourit un peu. Faible esquisse au bord des lèvres approuvant cette chanson un peu débile mais pas si mal au fond. « Ce mec est tellement un génie haha, j'adore ! »
Il riait de bon cœur Mag lorsqu'il se retourna vers la B pour lui redonner toute son attention. Cette petite pause à écouter le E lui avait fait du bien et à présent il paraissait plus que jamais dans l'ambiance, bien décidé à faire passer une merveilleuse soirée à Shanilae. Posant son assiette sans y avoir touché, il se servit deux coupes de champagne avant de lui en tendre une, le lagon de ses yeux se perdant dans les siens alors qu'il laissa échapper quelques paroles enjouées.
• DATE • Mag' s'emmerde seul au bungalow. Quand Willow rentre et qu'il le voit dans tous ses états il commence à flipper un peu. Un peu seulement, hein.
« Erf... »
Il n'y avait guère plus que ça à dire, tu aurais aimé pourtant lui faire comprendre que c'était pas le moment de te faire flipper comme ça. Ou qu'il avait des amis, que t'étais là maintenant et que te parler resterait probablement la meilleure chose à faire ce soir. Mais rien, tu te contentais de rester là, sirotant ton chocolat avec ce regard posé sur lui, ce regard plein de compassion qui ne captait plus rien à la situation. Les larmes sur ses joues ne cessaient de couler, et tu hésitais. Le laisser pleurer pour évacuer ou l'arrêter ? À le voir comme ça tu mettrais ta main au feu qu'il n'évacuait rien du tout, vu la façon dont il te zappait il devait être loin, vraiment loin. Pourtant tu pouvais le toucher et sentir sa chaleur malgré ce non contact, et cette contradiction presque effrayante pour toi te fit soupirer. Cinq minutes qu'il ne bougeait pas, cinq longues minutes pendant lesquelles tu n'avais fait que réfléchir à quoi faire pour ton meilleur ami sans un mot. Un silence de mort ponctué de temps à autres par la respiration soudaine de Willow qui s'élevait et le bruit de vos gorgées de chocolat. Mauvaise idée visiblement.
Puis t'en as eu marre. Marre de réfléchir, marre de le voir se torturer sous ton nez alors que tu aurais pu arrêter ça bien avant. Sans lui laisser le choix tu avais attrapé sa tasse pour la poser sur la table basse, puis tu l'avais regardé. Blasé, inquiet. Tu l'avais observé, tu avais soupiré, long soupir destiné sans nul doute à évacuer ta frustration. Tu l'avais appelé. Une fois, deux fois. Trois fois, mais rien, toujours rien. Alors le poing était partit s'enfoncer sur sa joue à la suite d'une excuse bredouillée dans un grognement totalement insatisfait. Non vraiment, t'aurais préféré ne pas en arriver là mais ce bougre ne t'avait pas laissé le choix. Quel idiot ce Willow.
Mais si c'était le seul moyen alors...
« Allô Pluton ici Magnus de la planète Terre, c'est bon tu redescends ? » Coup d'oeil rapide à ton poing toujours serré sur sa joue, peut-être y étais-tu allé un peu fort mais visiblement ça semblait avoir fonctionné. Dans d'autres circonstances tu aurais tellement ris aux yeux ronds d'étonnement qu'il faisait, et à cette pensée tu grimaças, t'éloignant pour te poser sur la table basse face à lui. Les bras pendants sur tes genoux et le dos courbé tu le fixais, un léger sourire aux lèvres. Un tout petit peu plus rassuré. « Heureux d'te revoir parmi nous, mais sérieusement mec. La prochaine fois que tu me forces à t'frapper je t'en mets deux et j'me retiens pas. »
Tu lui rendis son chocolat, plus tiède que chaud à cause du temps mit à le boire, bougonnant sur le fait qu'il avait intérêt à le finir rapidement sinon il en boufferait pendant trois jours non stop. Tu détestais tellement gâcher la nourriture, et le chocolat encore plus étant donné que tu adorais ça. C'était un peu ta spécialité d'ailleurs, et les gens étaient contents d'apprendre parfois que malgré que tu sois un gros boulet en général, tu saches faire d'aussi bonnes boissons.
« Maintenant si tu pouvais m'expliquer ce qui se passe j't'en serai reconnaissant. C'est une fille c'est ça ? J'doute que tu sois g- ah. Attends bouge pas. »
Tu te redressas rapidement pour t'engouffrer dans la salle de bain avant de revenir à ta place, posant sur tes genoux la boîte à pharmacie que tu venais d'aller chercher. Sans un mot tu en sortis une crème que tu appliquas sur sa joue en le forçant à rester immobile puis ceci fait tu fourras le tout au sol avant d'essuyer ta main sur ton pantalon comme si tout était normal.
« C'est pas grand chose, mais je m'en voudrai qu'un bleu ou une bosse abîme ton joli minois sweetie. » avouas-tu dans un rire taquin. « On en était où sinon ? Ah oui, les explications. Même Martin t'écoute, c'est dire si t'as de l'attention haha. »
Martin ou plus communément le canapé sur lequel il posait ses fesses de dépressif. Tu l'avais nommé comme ça un soir où tu avais fini bourré à danser la macarena à poil avec Julian et William, depuis c'était resté et ce pauvre Martin en avait vu de toute les couleurs. Vraiment. Ce canapé et vous trois c'était bien plus qu'une histoire d'amour en vérité, inséparables jusqu'au bout. Du moins c'était ce que tu t'amusais à raconter aux filles lorsqu'elles se questionnaient sur la présence de ce vieux débris dans un bungalow aussi propre.
• DATE • Mag' revient au bungalow dans l'espoir d'y trouver Julian, et ceci fait il lui saute dessus parce qu'il veut lui fabriquer un costume pour le bal de noël.
Il a l'air content. Tant mieux.
« Bah ouai, j'aurai perdu du temps à te LMS alors j'me suis dépêché. » Tu t'installes sur la chaise à son bureau, faisant comme chez toi, avant de le regarder s'affairer à balancer ses vêtements dans un coin de la pièce. Expéditif comme rangement, mais c'est pas toi qui t'en plaindra, vraiment. « 'Fin c'est surtout que j'y ai pas pensé. Mais bref. Et stop me flatter mec, j'ai plus rentrer dans mes shoes après. Déjà qu'c'est la merde pour trouver la bonne taille en boutique. » Parce que t'es styliste toi, pas vraiment cordonnier.
Ne tenant pas en places, tu t'éclipses dans ta chambre, lui demandant de rester sagement ici le temps que tu reviennes avec un ruban et quelques accessoires essentiels à ton entreprise du jour. Tu laisses le tout tomber sur le lit, en fait de même avec ton postérieur puis tu te tournes vers ton meilleur ami en souriant. Ce même sourire un peu psychopathe des jours où tu prévois de faire une connerie, chose rare étant donné que le C ici présent te devançait à chaque fois. Regard malicieux, tu prends ton temps pour répondre, bien conscient que ça ne sert à rien mais que c'est foutrement amusant. Et finalement tu craques, lâchant dans un rire de bon cœur pas vraiment contrôlé :
« Déjà faut qu'tu te désapes. » Parce que c'est plus pratique pour bosser, et s'extasier sur son corps parfait également. Mais mieux valait ne pas penser à ça non. « Bon, tu gardes le caleçon hein ! »
Quand même.
« Ah et si tu veux j'ferme les yeux regarde. »
Tu joins le geste à la parole, cachant même tes yeux d'une main avec un sourire niai et terriblement moqueur sur les lèvres. Oui tu te fous de sa gueule et tu trouves ça vachement drôle, préférant ne pas penser qu'en réalité il s'agit bien là d'une manière de masquer ce drôle de sentiment qui te parcourt le corps tout entier. Tu devais avouer qu'il était parfois difficile de te contrôler pour cacher tes sentiments envers Julian, mais depuis des années que tu le faisais semblait avoir acquis la technique pour y parvenir au mieux. Tout faire passer par l'humour et partir en mode yolo lorsque ça devenait trop sérieux t'avait évité bien des emmerdes avec ton cœur -et pas que (ifuknowwhatimean), alors comme un grand tu avais décidé de suivre le même exemple aujourd'hui.
« Met pas deux ans par contre s'te plaît, le bal c'est dans un mois hein. »
Non non, pas de blague salace pour le moment. Vaut mieux pas.
HRP // Faust j'espère que l'eau de la baignoire est bonne /pan
Il hésitait tellement sur la réponse à donner.
« Erf.. Techniquement, on a tous été invité. »
Donc il n'y avait pas d'incrustation, c'est ce qu'il essayait de faire comprendre sans vexer. Mais il n'avait jamais su y faire Mag', et c'est en voyant le doré se resservir qu'il comprit qu'il en avait probablement encore trop dit. Aucune remarque sur son discours au A qui manqua tout de même de le faire rire par sa stupidité. Son regard se posa plutôt sur Isalynn qui revint, sans s'être changée finalement, après s'être éclipsée avec le blond -gentil, un peu surprit par la façon dont elle se comportait mais sans un mot. Toutes ces phrases ne lui ressemblaient pas, elle qui restait si fière d'ordinaire paraissait à présent plus dévergondée. Il posa son verre sur le buffet, récupérant la douce dans ses bras alors qu'il tentait de rester serein. Mais il afficha bien vite cette mine embêtée qu'il retenait, beaucoup trop honnête pour être bon acteur en vérité.
« Miss, si tu finis bourrée avant nous ça va pas l'faire tu sais. »
Tendre sourire alors qu'il allait pour lui retirer son verre des mains et l'empêcher d'offrir un spectacle plus navrant qu'il ne l'était déjà. C'était sans compter sur le S qui s'en mêla, tirant la rousse à lui pour l'emmener près de la porte. La scène s'était passée beaucoup trop vite pour qu'il n'ait eu le temps d'assimiler toutes les informations ou d'empêcher la suite. Il y avait Faust qui brusquait une Isalynn voulant s'échapper, cette énigme pour lui alors que tous semblaient comprendre la situation, puis il l'avait poussée dehors et. Wow. Plus impassible que d'ordinaire pour le choc que la vision qui s'offrait à lui produisit, Magnus ne su que dire, le regard rivé sur son amie transformée. Toujours aussi rousse mais avec une queue de poisson à la place des jambes, merveilleuse sirène sous une pluie battante dégueulasse.
Il sentit monter la pression d'un coup, tournant ses iris d'azur vers Aiden qui semblait vouloir faire la peau à un lion qui s'enfuit dans la salle de bain avec la reine de la soirée. Mais comme d'habitude, en bon boulet qu'il était il ne fit rien, se contentant également d'être spectateur de l'action d'Hadès qui par il ne saurait dire quel tour de magie confia Isalynn à son camarade, enfermant Faust dans l'autre pièce. Les yeux un peu ronds d'étonnement, il préféra continuer à se murer dans son silence pour l'instant, soupirant longuement avant de prendre sa coupe pour la siffler en une gorgée. Une chance qu'il tienne bien l'alcool, lui.
« Ouais.. Enchanté. »
Ou pas. Ou peut-être que si. Le brun retenait seulement que le A venait à tous de leur sauver la mise et de protéger son amie; alors il lui devait bien un effort de gentillesse pour cette fois. Et c'est en réalisant doucement les faits, le regard plongé sur la porte de la salle d'eau et son verre vide encore à ses lèvres, qu'il sentit la frustration grimper en flèche.
« J'était sûr que cette soirée allait mal virer, tch. »
Et pas parce qu'il n'avait servit à rien ou parce qu'il se sentait mal de n'avoir pas réagit à l'attaque de la A non. Le sentiment lui était apparut dès lors qu'il avait pu voir que les ennemis du pensionnat tout entier étaient réunis avec lui, dans une pièce et que malgré tous ses efforts à lui seul l'un d'eux en fit de même. Il dévisagea Hadès un instant, le remerciant intérieurement de ne pas avoir contribué au bordel naissant de cette petite fête, se prenant même à penser qu'il n'était finalement peut-être pas si mauvais que ça. Ce qui restait à voir, m'enfin.
Reposant sa coupe sur le buffet et attrapant un hors d'oeuvre au saumon qu'il mangea rapidement au passage, il se détacha du mur pour finalement s'approcher du groupe et entreprendre de sécher doucement Isalynn qui devait quand même avoir un peu froid sous sa serviette.
« Au fait, j'avais réservé une table pour 22 heures, si jamais ça te branche de passer une vraie bonne soirée c'est pas encore trop tard. » Il y avait pensé le matin même en pensant à elle seule dans son bungalow un soir de fête et n'avait pas encore eu le temps d'annuler, mais vu le déroulement des choses c'était une bonne nouvelle. « Bien sûr vous deux êtes invités aussi, ça ne devrait pas déranger de rajouter deux couverts. Et j'ai la blinde de tickets resto. »
Bah oui, c'était pas crésus Magnus. Mais le restaurant était de très bonne qualité, évidement.
• 24/12 • Le grand bal de noël annuel pour lequel Mag' a gentiment demandé sur l'intranet à Shani' de l'accompagner. ♥ Avant que Gautier vienne niquer l'ambiance en copiant... /pan
•• la rose à la poche de son gilet
« Nan bien sûr y a pas de p-. Hein ? »
Il avait pas l'air con là, stoppé en plein mouvement alors qu'il attrapait scrat à bout de bras. Disons que s'il s'était attendu à quelque chose, les paroles de Shani n'avaient pas manquées de le déboussoler, et prit par surprise il n'a su trouver quoi répondre sur l'instant. Alors il s'est contenté de la regarder un peu hébété, de se dire avec toute la sincérité du monde qu'elle était mignonne, vraiment mignonne mais il ne pensait pas qu'elle avait cette capacité à être encore plus désespérante que lui parfois. Et ça le fit sourire après coup. Il étouffe un rire pour ne pas la vexer, un bon partenaire ne s'abaisserait jamais à un tel manquement, avant de reprendre son mouvement pour embarquer la peluche avec lui.
« Contente toi de me suivre miss. Ce soir tu es ma cavalière alors laisse-moi m'occuper de tout ! Grand sourire à la Magnus, vous finissez par sortir du bungalow, et le temps ne semblait pas s'être réchauffé non. Tu peux juste m'prendre mon gilet sur le porte manteau ? Nan parce qu'il caille grave en fait, on est pas noël pour rien la vache. »
Le chemin fut assez rapide, et une fois le cadeau déposé dans la chambre de la belle ils avaient filé tout droit vers le lieu du bal. Il tentait de ne rien en montrer mais il avait du rêve plein les yeux Mag', d'ailleurs il trouvait ça un peu gêne et préférait regarder droit devant lui. Si elle venait à le remarquer alors il mourrait de honte c'était aussi simple que ça. Du coup il parlait, cassait ce romantisme ambiant de la forêt par des mots d'une banalité affligeante, juste pour éviter les blancs. Et ses iris se perdaient dans la nuit alors qu'ils arrivèrent enfin sur les lieux de la soirée. Petite cabane délabrée aux secrets bien gardés qui ne tarda guère à leur en mettre plein la vue. S'il avait hésité à embarquer Shanilae pour rentrer chez eux mater un dvd en arrivant, désormais ça n'était plus le cas. C'est un unique wow plein d'admiration qu'il lâche alors que, tenant la main de la partenaire, ils pénètrent dans la pièce.
Rapide état des lieux, il se reprend, repère les coins de repli stratégiques, le buffet, les toilettes. Il se tourne vers la B un instant, portant sa main à ses lèvres pour y déposer un baiser, puis souriant il ne cesse de l'observer. Parce que c'est amusant de jouer les hommes de temps en temps.
« Vous êtes ravissante, cette tenue vous sied à merveille. Mais ça vous le savez déjà. »
Clin d’œil adorable alors qu'il se retient de rire tellement il se trouvait ridicule sur l'instant. Heureusement que ça ne tuait pas, mais autant reprendre les choses correctement. Jouer la drague ne fonctionnait pas sur Shani' sans qu'il ne sache trop pourquoi, même si tous les deux savaient qu'il n'y avait rien de sérieux lui ne pouvait s'empêcher de se sentir mal à l'aise. Allons bon, tant pis.
« Tu m'excuseras j'voulais trop essayer un truc comme ça au moins une fois. Il rigole de bon cœur Magnus, conscient du haut niveau de sa bêtise parfois. On danse ? »
HRP // Ok je suis à la bourre et en plus je sers à rien, tuez-moi j'vous y autorise.
Inspiration silencieuse du mec qui tente de garder son calme le plus longtemps possible, c'est tellement dommage qu'ils soient là, tellement désagréable d'entendre leurs voix que t'en avais presque la nausée. Mais tu ne relèves pas, te contentes d'un regard en direction des dites John Lobb de Faust pour le reporter sur la belle Isalynn ensuite, un demi sourire au coin des lèvres. Elles sont pas mal c'est vrai, pas mal du tout même mais hahaha. On s'en fiche tellement au fond.
« Ta question est une insulte, évidemment que c'est du fait main t'exclames-tu, un peu vexé. C'est du sur-mesure en plus, hein. »
Tu tairas la façon dont tu as obtenus ses mensurations par contre, vaut mieux pas qu'elle sache. Tu délaisses la femme de la soirée pour t'approcher du buffet et saisir une coupe de champagne, t'adossant ensuite au mur le plus proche, sans un mot. Tu te contentes d'écouter, buvant doucement ton verre, le regard un peu dans le vague. Ça parle du bal au moment où l'insupportable crétin qui servait de parrain à ton amie chargea un peu de son. Oh undertale. Il a de bons goûts l'enfoiré. Oreilles dressées, tu finis ton verre cul sec avant d’enchaîner de façon tout à fait maîtrisée.
« Point au fauve pour les fringues, sinon c'était plutôt sympa. Outre ta frustration pour Julian oubliée t'as vraiment passé une belle soirée. T'aurai pas fait tâche dans le décor tu sais, tous tes copains étaient là aussi, pourtant ça a pas fait boom. »
C'était dit un peu brutalement avec de l'ironie plein la voix mais l'intention était pas aussi mauvaise à la base, tu t'étais juré de pas pourrir cette fête mais visiblement ça allait être compliqué. Tu te sers une nouvelle coupe, retourne à ta place pour balancer tes mirettes agacées sur le A qui t'adresse la parole. Putain mais ta gueule Hadès, grosse blague quoi. On a dit un peu de contenance, aller un effort.
Mais c'est si dur et elle si détestable cette ambiance. Sourire, faut pas montrer quand on veut frapper les gens, il paraît que ça se fait pas.
« Nan pas vraiment, autant être honnête hein, mais on peut toujours discuter du temps pourris qu'il fait dehors, ou trouver un truc à faire. »
Comme dévorer le buffet en matant un film d'horreur ou autre, trouver un jeu de société dans le coin par exemple, quoique cette idée est assez mauvaise au final. Avec Hadès dans le coin et si les rumeurs qui circulaient s'avèrent vraies, toute tentative de win semblait réduite à néant et tu ne voulais aucune source d'énervement possible ce soir. Regard à Faust puis Hadès, tu avales une nouvelle gorgée de champagne, jouant ensuite à faire tourner le liquide dans ta flûte. Sauf eux, évidemment.
« Eh ? Euh.. Magnus, mais Mag' c'bien aussi. Toi c'est Aiden j'crois. »
Un peu prit par surprise parce que ce petit blond à l'air timide tu l'avais un peu oublié à cause des deux autres tarés de la pièce. Tu lui adresses un sourire, un peu gêné pour ça et tous ces compliments là, c'est pas pour toi. Mais c'est cool alors peut-être qu'être sympa n'était pas une si mauvaise option pour l'instant, il avait l'air relativement différent lui. Pas comme eux en tout cas, elle côtoyait tellement de personnes étranges Isalynn.
« Merci au fait, ça fait longtemps que je fais ça alors j'ai un peu prit l'habitude. Mais c'est pas grand chose, haha. »
Les tenues que tu fais à Julian et Willow sont mille fois mieux après tout, c'est ça ? Tu bois encore quelques gorgées, reportant ton attention sur la A qui se pavanait au centre de la pièce. C'était elle qui devrait être au centre de l'attention ce soir, le reste on s'en fiche totalement au fond.
« Je t'aurai bien invitée à danser un peu mais j'doute que ces messieurs apprécient de rester en retrait. Au pire depuis quand ça t'intéresse ? C'est dommage le son est bien, 'fin bon. Madame aurait-elle quelques exigences à combler ? »
À la manière des gentilshommes les plus élégants tu déposes ta coupe vide sur la table pour avancer vers la rousse, une main devant qui vient attraper la sienne alors que tu glisses quelques mots à son oreille, un sourire ravi qui s'étend à tes lèvres.
« Tu devrais aller essayer tes cadeaux sweetie. Et dire à tes gardes du corps de sourire un peu aussi, c'est exaspérant de les voir tirer la gueule comme ça. »
Tu termines les dernières retouches de ton cadeau le sourire aux lèvres alors que tu te dandines gaiement sur you don't knooow oh oh! you don't know you're beautiful! Et là t'espère simplement que ça lui plaira et que t'auras pas l'air d'un gros blaireau avec ton cadeau maison parmi des milliers d'autres -tu n'en doutais pas- certainement meilleurs que le tien. Mais si tout se passait bien ça devrait lui plaire, et pour toi qui ne souhaitait rien de plus qu'un sourire de sa part ce serait une récompense assez énorme. Parce que tu savais de quelques racontars qu'Isalynn n'était pas forcément au meilleur de sa forme et ça t'inquiétait un peu. Pas de nouvelles depuis son dernier lms, depuis le carton d'invitation qu'elle t'avait transmit en fait. T'avait oublié de répondre et ton lézard avait finit par le bouffer alors t'y avait plus tellement pensé, trop absorbé par la vie du pensionnat et les cours séchés pour confectionner ce petit chef d'oeuvre.
Coup d’œil à la montre, tu n'as pas souvenir d'avoir lu une heure la dernière fois mais faut dire que ça remonte à si loin que tu crois pas avoir la mémoire intacte. Alors tu te presses sous la douche, passe par la cuisine grignoter un bout puis par la chambre pour enfiler un t-shirt random et ton sweat à capuche préféré par-dessus (cf le gif ok svp). Jean basique et doc martens, tu finis par recouvrir ton cadeau d'une housse imperméable et sort affronter le temps merdique de l'extérieur, armé de ton fidèle et nouveau parapluie acheté le matin même. Quelques pas rapides en direction des cabanes, tu t'arrêtes soudain, un peu en retrait, en voyant la belle à la porte qui semble discuter avec un petit blond que tu connais pas vraiment.
Ça avait tellement pas l'air joyeux putain. Des bribes remontent à tes oreilles, une voix hésitante, un peu faible peut-être, un genre de lamentation qui n'augure pour toi pas grand chose de bon. Alors tu soupires, fermant les yeux une seconde avant de glisser le pied entre la porte qui se ferme pour t'incruster chez elle et poser ton parapluie dans le panier tout près, la bonne humeur au corps comme souvent.
« Yoooo princesse ! Regard à cette dernière, tu places instinctivement ta main libre sur la tête du blond qui te fait dos, l'observe un instant avant de reprendre joyeusement. Fait pas cette tête là omg, j'croyais que c'était un anniversaire c'est pas censé être joyeux ? Mec tu vas juste la rendre triste là. »
Et ça c'est hors de question, définitivement et peu importe ce qui se passait entre eux. Tu délaisses le garçon pour enserrer Isalynn tendrement, tu sais qu'elle n'aime pas spécialement ça et toi non plus en règle générale mais à chaque instant son exception et là tu réfléchissais pas tellement au pourquoi du comment. Grand sourire alors que tu lui fais la bise avant de t'écarter, la housse toujours dans tes bras que tu lui tends, tout heureux et fier de toi.
« J'avais pas oublié hein. C'est juste que Hook a bouffé l'invitation alors j'ai pas répondu mais bref, joyeux anniversaire miss. »
Tes lèvres s'étirent plus doucement cette fois, alors que tu portes enfin ton attention sur ce qui vous entoure. Tu remarques le buffet qui t'as l'air ma foi fort somptueux et plus sur le coté ces deux garçons auxquels tu n'aurais jamais pensé.
« Oh putain. » Ça t'a échappé sous la surprise et on voit à tes iris qui s'assombrissent que ça te fait pas vraiment plaisir de les voir ici. Mais si ça rend Isalynn heureuse alors pourquoi pas, ouais tu vas faire un effort. T'as pas tellement le choix en fait. « Salut. »
Faust et Hadès en personne, quelle étrange soirée qui s'annonçait.
• 24/12 • Le grand bal de noël annuel pour lequel Mag' a gentiment demandé sur l'intranet à Shani' de l'accompagner. ♥ Avant que Gautier vienne niquer l'ambiance en copiant... /pan
• DATE • Mag' revient au bungalow dans l'espoir d'y trouver Julian, et ceci fait il lui saute dessus parce qu'il veut lui fabriquer un costume pour le bal de noël.
Vite, vite, vite. Tu te presses dans les dédales de prismver, accélère le pas au mieux pour tenter d'atteindre ton bungalow rapidement. C'est pas que t'es pressé, juste que tu voudrais éviter de le louper, parce qu'on t'a dit que Julian y était et t'avait besoin de lui parler. Là, tout de suite oui. T'avais atrocement besoin de lui parler, parce que c'était Julian, ton meilleur ami, parce qu'il était aussi con que toi, qu'il te manquait, et accessoirement parce que tu tenais un trésor entre tes doigts. Que tu devais lui partager, obligatoirement. Alors tu bousculais un peu les élèves dans les couloirs, habitués aux réflexions parce que c'est c'que tu faisais tout le temps. Et tu te dallas une ou deux fois, t'as pas trop fait attention pour le coup.
Toi alors, quand t'as une idée en tête. Ton pied enfonce la porte que tu ne prends pas le temps de fermer alors que tu t'engouffres chez toi en cherchant ton ami des yeux. Et tu gueules un peu aussi, parce que t'es beaucoup trop excité pour faire autrement. Non vraiment, t'as l'idée du siècle dans tes mains et il est où lui ? C'était définitivement pas sérieux.
« Ooooooh bah t'étais là finalement.... » Si t'étais pas aussi essoufflé t'aurais eu l'air plus heureux en débarquant dans sa chambre. « Fais pas cette tête, j'ai frappé en plus t'sais. » Encore heureux. « D'ailleurs ça m'fait penser que j'ai pas fermé la porte d'entrée. Je reviens. »
Et tu t'éclipses donc un instant avant de revenir, le sourire aux lèvres cette fois.
« DONC JE DISAIS ! Je vais te fabriquer un costume pour le bal. Et t'as pas le choix. Mec j'ai tellement une idée parfaite là. »
• DATE • Mag' s'emmerde seul au bungalow. Quand Willow rentre et qu'il le voit dans tous ses états il commence à flipper un peu. Un peu seulement, hein.
Le son de la radio allumée pour combler le silence et la non présence de tes amis, pour tenter d'effacer le bout de solitude qui te bouffait l'estomac à chaque fois que tu restais seul. Parce que depuis vos retrouvailles tu supportais de moins en moins leur absence, et en grand égoïste que tu étais, t'aurais voulu qu'eux deux ne soient qu'à toi. Mais t'avais beau être possessif avec ces deux-là, bizarrement tu l'ouvrais rarement, tu râlais pas assez à ton goût et t'avais beau essayer, t'arrivais jamais à faire plus que ça. Plus que ces blagues idiotes auxquelles ils avaient droit tous les jours, et ces phrases que tu trouvais tellement clichées mais qui sortaient toutes seules : "Bande de lâcheurs", "faux-frères" et t'en passe des dizaines. Tes doigts glissent sur le radiateur brûlant de la cuisine, t'as froid. Parce que tu détestes être tout seul malgré ta nature solitaire ; depuis eux en fait. Rapide passage par le frigo, t'attrapes une canette de coca que t'embarques tranquillement jusqu'au salon, puis tu te laisses tomber salement sur le canapé -qui sera sans doute plus confortable que le rebord de l'évier que t'avais dans les reins depuis bientôt 1 heure.
C'est pas comme si t'avais pas d'amis non plus hein, mais bon. Chacun ses fréquentations.
Ça t'faisait quand même sévèrement chier de rester là sans avoir rien à faire. Rien envie de faire, surtout. Mouvement de doigt habile, tu ouvres la canette pour en boire quelques gorgées et la poser sur la table basse. Puis c'est un soupir las qui fend tes lèvres, soupir long et presque déprimé. Le même que tu sortais en Australie, quand t'était tout seul chez toi. Quand ils n'étaient pas là et que tu te sentais oppressé. Ce même soupir que tu détestais au final.
Idiot Magnus.
1, 2, 3 not only you and me Got one eighty degrees and I'm caught in between Britney en fond et les yeux qui se ferment, tu t'endors sans t'en rendre compte, allongé sur le sofa, mains sous ta tête.
Puis y a la porte qui s'ouvre, ce fracas sourd à tes oreilles, ce bruit de corps qui tombe et des sanglots silencieux. Tu saurais pas dire c'que c'est, à demi conscient seulement de la réalité qui t'entoure. Alors tu bouges pas, t'attends simplement de te rendormir profondément pour avoir une chance de rapidement terminer ta nuit.
Ou peut-être pas. Peut-être pas parce que y a cette voix qui te dit de bouger, celle au fond de toi qui a capté depuis le début que y avait un problème, que ces bruits n'avaient aucune concordance avec le rêve que tu faisais. Même si en soi les chats et les pop-corn pleuraient sans doute, quoique ça restait encore à prouver. Regard fatigué par-dessus le canapé, effort sur-humain pour essayer de capter la situation, ou te prouver que tu t'inquiètes pour rien et que t'as tort au choix. Sauf que finalement t'as bien raison.
Et ça c'est pas normal, pas normal du tout.
« ...Will ? »
Temps de réaction. 1 ... 2 ... 3 ... 4. Et tu te lèves d'un bon, saute par-dessus ton lit improvisé pour te précipiter à son chevet, cette fois bien éveillé. Il a pas l'air bien, tu comprends pas, tu saurais même pas dire où t'es tellement t'es choqué.
« Mec ça va ? Oh Will ! » T'essaie de le secouer mais ça marche pas vraiment, et quand tu veux poser ton regard dans le sien tu vois enfin ses yeux, vides. Vides, vides, vides. Si sombres ses yeux, et t'as cette impression soudaine de sentir ton coeur qui se sert dans ta poitrine, il devrait pas se sentir comme ça. Il a pas l'droit, peu importe pourquoi il le mérite pas. Et puis t'es con toi aussi, pourquoi t'as pas empêché ça ? Parce que t'étais pas là, t'es jamais là Mag.
Putain.
Un peu perdu tu l'aides à se lever pour l'emmener sur le canapé avant de t'éclipser dans la cuisine. « Pas touche à mon coca, sinon j'te mords. » Tu veux rire mais t'as pas vraiment le cœur à ça, et le fait qu'il te réponde pas achève de te mettre mal à l'aise. Quelques minutes après tu reviens dans le salon, deux tasses de chocolat maison en mains dont une que tu déposes devant lui, puis tu t'installes à ses cotés, prenant soin d'éteindre la radio avant de balancer la télécommande sur un fauteuil plus loin. On dit que le chocolat a cette faculté d'apaiser les mots, tu sais pas trop si c'est vrai, juste que c'est délicieux et que tu les prépares très bien. T'as voulu essayer pour voir c'que ça allait donner, pour te calmer aussi parce que vous n'arriveriez à rien comme ça. Et puis t'es pas très doué pour ça alors si fallait pas... Tant pis.
« Bois tant que c'est chaud, c'est dégueulasse quand c'est réchauffé. » Froid aussi d'ailleurs. « Et si tu l'avales pas j'te le fais passer de force par les trous de nez. J'suis sûr qu't'en rêve en vrai. »
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Dim 5 Juin 2016 - 18:28
