C'est le bruit sourd de ton coeur, entrant en colision avec tes côtes au coeur de ta poitrine.
Ta mâchoire se serre douloureusement alors que ton souffle refuse de prendre un rythme régulier. Malgré ses mots, tu as l'impression d'être engloutit dans un tourbillon d'émotions négatives. C'est trop. C'est trop.
C'est trop.C'est trop pour toi et ton esprit encore marqué. Marqué par l'irrationnel, la folie et la violence. Par le désespoir, la tristesse et la peur-
Inspire.Jamais.
Expire.Cet esprit qu'elle tente de guérir avec ses mains douces et son toucher de velours.
Ces yeux remplis d'amour, ils sont pour toi Colton. Cet amour débordant t'es dédié,
alors montre-t-en digne. Relève la tête, ouvre les yeux et dit lui. Dit lui que ses mots sont comme les sons d'un piano bien accordé, transportant le public, le volant son souffle, puis le lui rendant d'un geste délicat.
Que vouliez-vous que je fisse d'elle, puisqu'elle était parfaite ? Demandait Baudelaire.
Chérissez-la. Tu lui aurait répondu.
Alors, les yeux remplis d'étincelles nouvelles, tu observe son visage, tente d'en retenir les moindre traits. Tu embrasses son front, son nez, ses pommettes, espérant lui transmettre combien tu l'aimes, sans jamais le dire.
Tu tentes de rendre l'instant magique, sans jamais prononcer le sort.
Mais elle comprend. Tu le sais. Tu le sais à sa respiration calme, telle une brise balayant tes doutes. Tu le sais à son corps détendu contre le tient. Tu le sais à son léger sourire,
que tu as apprit à adorer, et que tu apprendras à créer.
Tu veux la découvrir. Comprendre le pourquoi et le comment. Apprendre le bonheur et la joie.
Tu veux, enfin, abandonner l'amertume de la colère et l'aigreur de la tristesse.
Tu veux le monde, mais surtout elle.
Inspire.Elle.Expire.Tu peux y croire. Tu as envie d'y croire. En elle. En vous. En toi.
Délicatement, finalement, tu saisis ses lèvres. Un baiser d'or et de plumes.