Sometimes we need to cry [feat Tae]

« Feat Tae Ackerman

Sometimes we need to cry

Je poussais un long soupir et me laissais tomber sur un des fauteils du salon dans lequel je me trouvais qui par chance était vide. Pas de gens qui te demandaient sans arrêt : bah pourquoi t'as l'air triste ? Pourquoi tu fais la gueule ? Par de gens qui s'énervaient après toi en disant : Oui bon bah ça va on a compris, t'es pas la seule a avoir un pouvoir foireux, on y est pour rien nous on pourrait faire un effort. Non. Il n'y avait que moi. Moi et les délicieux cookies préparées, bien que ça ne réussisse pas vraiment à ma remonter le moral. Parfois mon don me pourrissait vraiment la vie parce que bien sur quand j'avais pas de bol j'avais le moral dans les chaussettes pendant toute la journée. Quand j'avais du bol ça durait pas. Et quand j'avais vraiment vraiment pas de bol, même si je trouvais ce qui avait déclenché mon pouvoir, ça n'aidais pas. Par exemple, apprendre que le mauvais pressentiment que j'avais depuis que je m'étais levée associé a cette envie de pleurer toutes les larmes de mon corps était due au fait que ma grand mère avait eu un accident et était tombée dans les escaliers. Ce qui a son âge n'était pas du tout du tout recommandé. Heureusement pour moi sa vie n'était pas en danger mais elle avait douillé. Jambe cassée, hanche fracturée et pas mal d'égratignures, de bleu et un légère commotion cérébrale. On lui avait dit que ses long escaliers c'était une mauvaise idée, on lui avait dit d'installer un de ces fauteuils pour monter les escaliers ou de changer de maison parce qu'ils étaient dangereux, mais non. 'Je suis peut-être vieille mais pas infirme !' qu'elle disait. Ou encore 'J'ai monté ses escalier pendant 20 ans et j'ai jamais eu un seul problème pourquoi y en aurait maintenant ?'. Ce a quoi mon père avait répondu que le bout des escaliers, avec l'usure étaient devenu rond et lisse ce qui faisait glisser si on ne marchait pas en crabe pour descendre les escaliers. Elle était bornée ma grand-mère, très bornée.

Je poussais un nouveau soupir, c'était pesant et frustrant de savoir quand quelque chose de grave allait arriver mais de ne pas savoir quoi. J'étais bien loin du super pouvoir de Lydia dans Teen Wolf, moi en plus d'avoir les yeux rouges a force de pleurer j'avais le nez rouge et plein de morve dégueulasse si le malheur était trop grand. Tsss. J'attrapais un cookie que je me mis a grignoter petit à petit sans trop d'entrain. J'aurais aimé pouvoir en parler ouvertement de mon pouvoir mais j'y arrivais pas et je voulais pas qu'on ai pitié de moi ou un truc du style. Je voulais juste en discuter parce que c'était ça qui me bouffait autant. Le fait que je sois incapable de trouver quelqu'un avec qui je pourrais être suffisamment à l'aise pour parler de mon pouvoir. Parce que même si je plaisantais souvent a propos de mon pouvoir et m'en servait pour me défendre, lorsque j'avais ce que j'appelle des crises, je m'enfuyais dans un endroit sans personne le temps que ça passe. Comme j'avais fais aujourd'hui.
Un bruit se fit entendre, me sortant de mes pensées morose et je levais la tête. C'était quelqu'un qui entrait dans le salon. C'était Tae et même si je l'appréciais beaucoup, j'aurais préféré évité qu'elle me voit comme ça...

« Oh... Hello.... »

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

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Sometimes we need to cry

Le côté positif, enfin si on pouvait dire ça comme ça, c'était que Tae avait l'air aussi mal à l'aise que moi. Enfin non moi j'étais pas spécialement mal à l'aise j'étais plus triste et en colère et blasée, enfin tout sauf mal à l'aise en fait mais bon passons. Je l'aimais bien et elle était trop chou a me faire passer un mouchoir et a s'inquiéter, ça m'arracha même un sourire. Chose que je regrettais rapidement puisque les larmes coulèrent sur mes lèvres laissant un goût salé dans ma bouche. J'attrapais son mouchoir et entrepris de me moucher sans me soucier du bruit que je faisais, de toute façon j'étais déjà pas élégante donc un peu plus ou un peu moins ne changerait pas grand chose.

« Merci et t'en fais pas ça ira. Enfin je te dirais bien que ça va mais c'est pas vraiment le cas cette fois ... »

J'hésitais, j'aurais pu tout lui balancer d'un coup, le pourquoi du comment, ce qui c'était passé aujourd'hui en particulier mais outre le fait de ne pas aimer m'étendre sur le sujet peut être qu'elle ne voulait pas particulièrement savoir ? Peut être qu'elle aurait pitié ou qu'elle ne comprendrait pas ? J'étais rarement pessimiste et la je ne me considérais pas vraiment comme pessimiste, j'étais juste consciente des risques, consciente des réactions qu'elle pourrait avoir. Après jusque la on s'était très bien entendue, surtout quand il fallait faire des conneries ou s'amuser et peut être qu'elle comprendrait ? Peut être qu'elle m'écouterait. J'aimais croire que les amitiés n'étaient pas juste des façades, un jeu auquel on jouait pour ne pas être seul, auquel on jouait le temps d'en trouver un plus intéressant pour mieux jeter l'ancien. Et puis de toute façon ça pouvait pas être pire, je ressemblais déjà à rien a pleurer dans mon coin avec mes malheureux cookies. Sérieux c'était pathétique. Je me retins de rire de cette scène foireuse et levais la tête vers Tae pour lui adresser un maigre sourire.

« C'est juste que parfois mon don me pèse et pleurer fait du bien... mais je suppose que ça finira par partir ça fini toujours par partir faut juste attendre... »

Attendre encore et encore. Attendre seule dans un coin avec de la bouffe que je ne touchais quasiment pas mais que j'amenais en me disant que cette fois j'allais me forcer. Attendre que ça passe en essayant d'oublier que j'allais mal en jouant mais le coeur n'y étant pas généralement j'abandonnais. Et j'attendais, blottit dans mon lit, entourée de mes peluches.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

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Sometimes we need to cry

Silence gênant. Je voyais bien que Tae était pas à l'aise, qu'elle savait pas trop comment réagir mais pour le coup je n'avais aucune idée de quoi faire. Ni aucune envie même si je me gardais bien de dire ça. J'avais juste envie de pleurer et me morfondre, pour une fois. Après elle y pouvait rien non plus et si je ne faisais pas un effort pour lui parler un peu histoire qu'elle comprenne on n'allait pas aller loin du tout. Vraiment pas du tout. Pour preuve elle s'était trompé, après encore une fois, elle n'avait pas tord. Enfin un peu mais pas totalement, c'est juste que je m'en foutais des autres et qu'ils se fichent de moi, ou plutôt je m'y étais habituée alors ça me dérangeais plus.
Par contre le coup du j'aime bien ton don me surprenait. A tel point que je gardais mon mouchoir dans ma main et la fixait avec de grand yeux. J'aurais même pu avoir la bouche grande ouverte tellement ça m'avait choqué. Mais bon continuer à la fixer comme ça ça ne se faisait pas vraiment alors je me repris et lui répondis.

« Euh... Personne se moque de moi et même si c'est le cas je m'en fous par contre le don... tu voudrais pas non... »

Mouais bon réflexion faite, j'aurais peut être pu répondre différemment, histoire de pas la casser comme ça sans le vouloir en plus. Aussi je lui souris en guise de pardon, des fois les mots sortaient trop vite de ma bouche.
Son don à elle c'était musculature sur-développée et ça devait effectivement pas être pratique du tout. Je voyais déjà les avantages à savoir pouvoir frapper ceux qui m'embêtaient du style Geneviève mais d'un autre côté ça devait être pas pratique du tout quand on voulait être douce. Ça devait pas être pratique non plus en cas de grosse colère, ça devait être facile de blesser les autres. La galère quoi.
Par contre le coup de la main sur la tête, la proposition d'aider en cas de besoin ça me fit fondre en larmes et je fini rapidement à court de mouchoir pour finir par sourire et rigoler en même temps. N'importe quoi.

« Pareil pour toi si tu as besoin ! Après c'est vrai que ton don te gâte pas non plus mais le don banshee à ses mauvais côté parce que moi perso je prédis, si on peut dire, les malheurs mais je ne sais pas qui ça va toucher ni ce qui va se passer et quand sa touche la famille c'est juste affreux... »

Sans parler du nez rouge, des larmes qui font couler le maquillage, de la voix cassé un fois qu'on a crié, du mauvais pressentiment qui te fou généralement de mauvaise humeur pour la journée tout entière. Ah et bien sur quand ça arrivait la nuit c'était absolument impossible de dormir sinon c'était pas drôle. On se sentait obligé de chercher ce qu'il pouvait arriver sans réussir à trouver quoi. Évidemment.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia