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 [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam

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MessageSujet: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 1:57



C
omment en étiez-vous arriver là ? Une question bien simple qui pourtant lui semblait trop obscure pour pouvoir y répondre convenablement. Il plissa les yeux alors que son sourire se faisait toujours plus grand et son envie de rire lui tordait l'estomac ; au point de lui refiler des crampes.

Depuis quand ne vous étiez-vous pas retrouver seul tout les deux ? Des heures ? Des jours ? Des semaines ? un mois exactement. Un mois depuis l'accrochage avec Jack et depuis le reste. Un petit mois qui pourtant, s'était déroulé étrangement tranquillement, malgré ton éloignement, malgré tes distances, malgré les non-dits. Un mois où il n'avait pipé mot, où il s'était risqué à ne rien dire, à se taire - comme convenue.

on le disait pas patient,
et il le faisait pour toi
on le disait intransigeant,
et il se calmait pour toi
on le disait rancunier,
et il laissait couler pour toi


Toujours est-il, qu'à présent, vous vous trouviez-là. Alors même que tout semblait être fait pour que vous vous évitiez, vous n'aviez jamais été aussi proche depuis ce jour-là, depuis cette dernière accroche, depuis ce dernier A plus tard qui durait bien trop longtemps à son goût - étiez-vous donc, plus tard, maintenant ?

Il avait bu. Peut-être que cela éclairait le fait qu'il semblait plus joyeux que d'habitude ou peut être était-ce tout simplement un réel ressentit. Lui-même n'en avait aucune idée, il se sentait juste bien à cet instant, rien n'embrouillait son esprit, rien ne l'étouffait, rien ne lui semblait infaisable ou irréalisable - c'était définitivement l'alcool.

Il portait un t-shirt délavé trop large, déçu de délaisser ses pulls pour l'été qui s'était imposé, un pantalon noir en rien exceptionnel ainsi que ses éternelles converses, bien ancrés dans le sol. L'air dans l'habitacle lui semblait particulièrement agréable, loin d'être étouffante ou écrasante - non, il n'y avait pas à dire, il se sentait vraiment bien.

Lassé d'être éternellement debout, il sautilla légèrement pour s’asseoir sur l'étagère basse qui se trouvait derrière lui, déposant ses deux mains sur le rebord de celle-ci sans te lâcher du regard ; fort heureusement, c'était loin d'être un ridicule placard, plus proche d'une pièce fourre-tout qu'autre chose, alors faiblement éclairée par les éclairages aux murs tandis que le brouhaha incessant de la fête continuait à battre son plein derrière la porte.

Soudainement, il dégaina son téléphone, s'éclairant brutalement le visage avec la luminosité trop forte mais il semblait que s'éclater les yeux ne lui faisait ni chaud ni froid, fixant tout simplement le cadran qui lui indiquait l'heure.

- encore 6 minutes eeeet... 26... 25... secondes avant qu'on puisse filer... 23, maintenant. fit-il finalement en brisant le silence, toujours aussi jovial avant de redresser la tête, quelques mèches lui barrant la vue, l'air étrangement espiègle.

- je t'assure que j'y suis pour rien pour ce coup de poisse, poursuivit-il en levant les mains en l'air après avoir glissé son smartphone dans sa poche. Tout en disant ses paroles, il cherchait réellement la poisse qu'il pouvait trouver dans cette situation, qui, il fallait l'avouer, y voyait une chance.

- enfin, tu devrais remercier le ciel que ce soit moi et non pas une de ces connes, fit-il dans une moue, réfléchissant véritablement à la question avant de retrouver un temps soit peu son sérieux. en plus, ça tombe bien, je me faisais hyper chier perso, râla-t-il en laissant son dos s'adosser contre le mur derrière-lui.

Puis le rire qu'il retenait depuis le début de votre entrée ici, finit par éclater, clair, distinct, alors qu'il balançait négligemment ses jambes dans le vide, plongeant dans tes prunelles grises sans la moindre hésitation, alors que son visage se faisait mutin, lui donnant un air coquin.

- et puis, personne ne peut rêver de mieux que moi pour passer les sept minutes aux Paradis les plus intenses du monde.

et sa voix n'avait jamais été aussi ironique.

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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 12:01



Now we are both here and we're lonely
feat. Ezéchiel Prince
date. début juillet



La même question vous taraudait tous les deux : comment en étiez-vous arrivé là ? La réponse est si simple, Killiam, tu as eu peur, tu n'étais pas prêt à faire face et tu avais cette impression que tant que tu ne savais pas ce qu'il se passait dans ta tête, dans ton esprit abîmé et dans tes pensées emmêlées, tu ne pouvais pas t'approcher de lui, de peur de profiter de lui. Profiter de sa présence, profiter de sa tendresse, de ses regards. Tu avais peur de profiter de lui, de manière égoïste et intéressée, insensible à ce qu'il ressentait. Alors tu avais préféré t'éloigner, de peur de lui refaire du mal sans même t'en rendre compte, en attendant d'être sûr de ce que tu voulais, en attendant d'être sûr de ce que tu souhaitais. Tu en avais passé des nuits à réfléchir, à te tourner dans ton lit, à te tourmenter. Tu en avais passé des nuits à faire des pompes et de la corde à sauter pour épuiser ton corps, pour que tes pensées cessent et pour que tu puisses t'endormir sans réfléchir. Tu en avais passé des nuits entières à penser à lui, à tenter de mettre des mots sur ce que vous étiez, sur ce que tu ressentais. Puis, il y a eu l'acceptation, de ce vous un peu bizarre. Puis, il y a eu l'acceptation d'être attiré par un autre mec. Puis, il y a eu un début d'acceptation, de ces sentiments que tu ne contrôles pas, mais que tu comprends un petit peu, à peine.

Comment en étiez-vous arrivé là ? Dans cette petite pièce où tu as l'impression de ne pas pouvoir faire beaucoup de mouvements, où tu te sens à l'étroit, presque claustrophobe. Comment en étiez-vous arrivé à être dans la même soirée alcoolisée sans vous croiser, tout en continuant de vous éviter alors que, pourtant, tu avais accepté ? Peut-être ne savais-tu pas comment l'aborder, peut-être ne savais-tu pas comment lui dire que de ton côté, tu savais ce qu'il se passait dans ta tête, que tu avais compris, et que tu avais accepté. On t'avait tiré en arrière, t'emmenant vers cette petite pièce et tu avais râlé, marmonné que c'était pas ton truc. Puis, seul dans cette pièce minuscule et dans le noir où tu avais tâtonné pour trouver un interrupteur... Ezéchiel était entré. Ou plutôt, on avait poussé Ezéchiel comme on t'avait poussé. Et c'était providentiel. Même avec l'alcool dans le sang, même avec les substances illicites que tu avais fumé, tu savais que c'était providentiel.

Tu te mordilles la lèvre et tu le regardes bouger, comme toujours, parce qu'Ezéchiel ne fait que bouger, parler, tout le temps. La lumière de son téléphone te fait plisser les yeux et tu peux distinguer un peu plus son visage, qui semble amusé par ce qu'il se passe. Toi aussi, finalement, tu es amusé par ce qu'il se passe. C'était une drôle de façon de vous retrouver, une drôle de façon de vous revoir après ce mois de silence radio de ta part. Je t'assure que j'y suis pour rien pour ce coup de poisse. Était-ce vraiment de la poisse, Killiam ? Tu ne voyais pas ça comme ça de ton côté, vraiment pas, mais tu restes silencieux, ton esprit embrumé par l'alcool pense encore que c'est la meilleure chose à faire alors autant suivre cet instinct.

Enfin, tu devrais remercier le ciel que ce soit moi et non pas une de ces connes. En plus, ça tombe bien, je me faisais hyper chier perso.

Un sourire vient étirer tes lèvres, parce qu'il y a cette jalousie en lui, cette possessivité qui reste et tu es heureux de savoir qu'il n'a pas laissé tomber, qu'il n'est pas passé à autre chose en l'espace de quelques semaines : ça te faisait peur, imaginer qu'il n'attende pas, qu'il se lasse, qu'il se rende compte que ça n'en valait pas la peine... Son rire te fait sourire et tu continues de l'observer, de le détailler, et quand son regard trouve le tien, tu ne peux que sourire un peu plus, qu'être heureux de le retrouver. Tu ris à son ton ironique et tu t'appuies à ton tour sur le mur le plus proche, évitant au passage de te cogner la tête contre une étagère.

— Tu m'as manqué.

L'aveu est lancé d'une voix douce, comme si de rien n'était. Il t'a manqué, oui, mais c'est un peu beaucoup de ta faute. Il t'a manqué et tu n'es pas vraiment capable de lui dire pourquoi tu n'es pas retourné le voir au long de ces quelques semaines passées. Il fallait juste que tu fasses le point sur toi-même, et l'alcool qui coule dans tes veines t'aidera sûrement à lui faire comprendre : tu as toujours été plus bavard après quelques nombreux verres d'alcools, et quelques petits joints roulés en cachette.

Tu cherches de nouveau son regard dans la pénombre et tu lui souris, ta tête appuyée contre le mur. Tu ne sais pas trop quoi dire d'autre, peut-être devrais-tu t'excuser ? Oui, c'est ça, que tu devrais faire.

— J'sais que, c'est ma faute tout ça machin, mais fallait que genre, t'sais, que j'réfléchisse sans profiter de toi, tu vois ? Et puis... aaah, un long soupir t'échappe avant que tu ne continues : fallait que j'accepte tout ça.

Et c'est un peu une façon de lui dire que tu es désolé.
Un peu une façon de lui dire que tu as accepté.

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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 16:26



I
l y avait quelque chose de confortable dans la pièce, différemment de l'ambiance perpétuelle qui vous collaient à la peau quand vous restiez habituellement ensemble,  alors que l'air se faisait toujours plus lourd, comme plongé dans un malaise opaque. A cet instant, vous étiez simplement là et la justesse de la situation balayait tout le reste.

- tu m'as manqué.

Peut-être que si ça n'avait pas été toi, il t'en aurait voulu.

Oh. Certainement qu'il t'en aurait voulu et sa rancune aurait amené vengeance. Peut-être qu'il aurait tiqué à tes mots, qu'il aurait grimacé, peut-être qu'il t'aurait engueulé. Or, c'était toi et ça changeait tout. Ça changeait toujours tout quand c'était toi Killiam, toujours et ça l'énervait comme ça l'amusait. Au lieu de ça, il papillonna des yeux avant de se mordre la lèvre pour éviter à son sourire de se faire plus grand. Au lieu de ça, ça lui fit plaisir, énormément plaisir, peut-être un peu trop - surement ; et il s'en fichait.

Il aurait bien voulu te dire que c'était ta faute si c'était le cas. Il aurait bien voulu pointer du doigt ta façon d'agir qui l'avait blessé plus qu'il ne voulait bien l'avouer, qui l'avait énormément déçu, qui l'avait peiné. Mais il ne dit rien, parce qu'il en avait marre. Marre des accusations, des prises de tête, des engueulades et de tout le reste. Il en avait marre et il avait fait son deuil de tout ces sentiments, Killiam.

Oh - Pas de ceux qui faisait battre son cœur toujours plus vite, mais de ceux qui le rendaient malade, qui lui foutaient la trouille.

Depuis cette éloignement forcé, il s'en était tenu à l'écart, il avait réussit à se défaire de tout ce drama et maintenant que tu étais là, devant lui, malgré son état d'euphorie et l'alcool qui circulait dans son sang, il ressentait à nouveau cette peur et cette angoisse qui se profilaient entre vous ; cet état habituel d'un entre deux qui n'aboutissait jamais à un juste milieu.

- j'sais que, c'est ma faute tout ça machin, mais fallait que genre, t'sais, que j'réfléchisse sans profiter de toi, tu vois ? et puis... aaah... fallait que j'accepte tout ça.

Il y a un ange qui passe et il t'observe longuement, plus longuement que la décence veut bien octroyer habituellement. Il finit par s'animer, t'offrant un de ses sourires qu'il ne dévoilait qu'à toi, un de ses sourires qui montrait qu'il souriait vraiment, que sur l'instant il était comblé. Acquiesçant lentement de la tête alors qu'il se décollait un peu du mur - te dévorant du regard comme à son habitude - il s'affala un peu en déposant sa tête dans la paume de sa main, le coude sur sa cuisse.

- oh.

Et ça semblait vouloir tout dire. Il te détailla avec un intérêt tout nouveau, comme s'il te redécouvrait, comme si ces semaines d'absences avaient finalement du sens, comme si sa patience venait de porter ses fruits ; et ça lui faisait tout drôle. Son rythme cardiaque s'intensifia alors qu'il percutait un peu plus la signification de tes paroles, pourtant, sa posture n'indiquait pas son trouble et c'était peut-être sa façon à lui de se replier pour éviter... - quoi ? la déception ? peut-être bien.

- tu... acceptes ?

Mais accepter quoi, au final ? Ça le taraudait - l'affection ? les sentiments ? l'attirance ? La vérité c'est que tu venais de déballer ça et pour la première fois il ne savait pas quoi dire ni comment agir - parce que lui, c'était de l'amour qu'il éprouvait et durant ce laps de temps, il l'avait digéré. Tu lui disais que tu avais fait tout ça pour ne pas profiter de lui et dans un sens, il t'en remerciait et dans un autre il te maudissait ; parce qu'il savait ta raison honorable, que c'était celle qu'il fallait prendre mais ça lui avait fait beaucoup, beaucoup trop de mal.

- euh... merci ?

Et il se sentit profondément idiot alors qu'il te remerciait pour - pour quoi, au final ? Peut-être pour ta considération envers lui. Peut-être pour ne pas être partit. Peut-être pour le supporter encore. Peut-être pour le fait que tu ais accepté ; il ne savait quoi.

et il était de plus en plus perdu.
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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 17:40



Now we are both here and we're lonely
feat. Ezéchiel Prince
date. début juillet



Tu te mordilles la lèvre, soudain un peu plus gêné que tu n'aurais pu le penser, soudain plus timide que tu ne l'es et tu déglutis en quittant le mur. Les secondes s'écoulent bien trop vite, tu as l'impression que la porte va s'ouvrir d'une seconde à l'autre alors que tu aimerais la garder fermer jusqu'à ce que vous ayez cette conversation que tu attends depuis quelques jours maintenant. Et sa question te fait sourire alors que tu observes toujours la poignée de la porte qui risque de s'abaisser. Oui, tu acceptes. Tu acceptes ce vous, tu acceptes d'être attiré par lui et, petit à petit, tu acceptes de l'aimer bien plus que tu ne le devrais. Puis il te remercie et tu ne peux empêcher un rire de s'échapper par la barrière de tes lèvres. Tu redresses la tête vers lui, beaucoup plus détendu que lorsque tu as passé le pas de la porte, beaucoup plus détendu que tu ne l'as jamais été avec lui, peut-être.

— En vrai, j'pensais que te forcer à attendre aller te faire fuir, ça m'a un peu fait flipper.

Il te faut être honnête envers lui, Killiam. Ta main vient trouver ton crâne, emmêle tes cheveux et tu te rapproches de lui, sans trop savoir quoi faire. Il est toujours assis sur cette étagère et toi, tu es assuré sur tes jambes malgré ce stress que tu ne comprends pas qui fait trembler tes mains. Tu avais peur qu'il t'abandonne, qu'il s'en aille, qu'il en ait marre d'attendre, qu'il se dise que tu n'en valais pas la peine, que vous n'en valiez pas la peine. Et à sa place, tu l'aurais sûrement pensé, t'aurais sûrement laissé tomber, tourné la page, tu ne sais pas vraiment, mais dans tous les cas, tu sais que tu n'aurais pas attendu.

Et les secondes s'écoulent encore, bien trop rapidement, vraiment trop rapidement tu le sais. Tu as l'impression que tout va s'arrêter au moment même où la porte s'ouvrira sur les prochaines victimes de ce placard. Tu sais que tu n'auras pas le courage de lui parler de tout ça devant les autres, que tu profites de cet instant d'intimité forcé pour lui dire ce que tu penses, pour lui montrer, peut-être. Tu aimerais lui montrer à quel point tu as accepté. Mais peut-être que lui, maintenant, veut y réfléchir ? Peut-être que lui, maintenant, il veut voir si ça en vaut la peine. Alors tu te contentes de rester éloigné de lui, assez pour qu'il doive tendre le bras s'il veut te toucher, assez pour qu'il puisse partir sans t'effleurer.

Et tu lui laisses le choix, l'alternative de partir ou de rester. Tu lui laisses la possibilité de vous créer ou de vous laisser tomber, parce que tu as pris une décision tellement égoïste ce dernier mois que tu lui dois bien ça.

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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 18:21



I
l ne peut s'empêcher de déglutir en saisissant ta gêne à travers tes paroles et ces dernières explosent son palpitant d'un sentiment tout nouveau ; qui le rends soudainement fébrile, volubile. Sans réfléchir plus longtemps, il glisse sur le sol pour abandonner son perchoir, les yeux rivés vers toi sans pouvoir - sans vouloir - te lâcher du regard.
- tu m'as manqué aussi.

Parce que peut-être que c'était ce qu'il fallait répondre ; il n'en savait rien, il ne savait plus, tout ce qu'il savait c'était que c'était la pur vérité. Tu lui avais énormément manqué. Le dire était un euphémisme, il n'y avait pas de mot pour ça, pas de mot assez fort pour l'exprimer clairement.

Il avança d'un pas, comme dans un rêve, sans vraiment avoir conscience de ce qu'il faisait, alors que l'ampleur de la situation le percutait de plein fouet. Il se tenait là, devant toi et semblait avoir oublié le reste, oublié la porte, oublié les autres, oublié qu'il ne restait peut-être que quelques minutes, oubliés tout ce qui n'avait pas de rapport avec toi. Et peut-être que pour la première fois, c'est lui qui instaura une caresse, avançant sa main comme au ralentit pour venir frôler tes doigts. Redressant la tête pour te regarder à travers les cils, reprenant la parole alors que les mots semblaient de trop à cet instant précis.

- je t'en veux pas.

Parce que ça aussi il fallait le dire, il le sentait ; il le savait. Et alors qu'il aurait pu partir, claquer la porte, tourner la page, il restait résolument ici sans la moindre intention de fuir - parce que fuir, c'était tout son contraire. Il ne savait pas fuir, Ezéchiel, il fonçait dans le tas ou stagnait bêtement, mais il n'arrivait pas à tourner les talons parce qu'il était peut-être trop têtu, trop insupportable, trop lui ; sans doute.

- ça veut dire... qu'on est... bien ? qu'on est... ok ?

Et comme toujours, des mots maladroits qui ne voulaient rien dire et qui, pourtant, étaient porteur de tellement, tellement de choses. Délaissant tes doigts pour te regarder plus franchement alors qu'il avait l'impression que son cœur battait à une vitesse vertigineuse, alors qu'il sentait ses tempes vibraient toujours plus fort, toujours plus vite, alors que l'air semblait lui manquer et qu'il se retenait plus que tout de t'enlacer.

- j'comptais pas fuir... de toute façon. laissa-t-il échapper dans un murmure, qui, si tu n'avais pas été aussi près, tu n'aurais pu en saisir le sens.

et par là, il te dévoilait énormément de choses.
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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 18:39



Now we are both here and we're lonely
feat. Ezéchiel Prince
date. début juillet



Tu m'as manqué aussi.
Et ça sonne comme une évidence.
Et ça sonne comme une providence.

Il s'avance vers toi et tu le regardes faire, tu ne le quittes pas des yeux. Tu es un peu perdu, mais pas de la même façon que tu as pu l'être tout le mois passé. Tu es perdu parce que tu as envie de tellement de choses que tu ne sais pas ce qu'il faut faire en premier, tu ne sais pas par quoi commencer, tu ne sais pas quoi lui dire, comment le lui dire, mais tout n'est que du positif. Et ses doigts vient frôler les tiens et tu te détends encore plus, comme si c'était possible, et tu lui rends sa caresse tendre, tu réponds à son effleurement par une pression et tu aimerais tellement, tellement qu'il soit encore plus prêt de toi. Tu as envie de redécouvrir toutes ces sensations, tous ces sentiments. Tu as envie de les redécouvrir et de les accepter pleinement, sans honte, sans crainte. Et il ouvre de nouveau la bouche et tu hoches la tête, lentement, pour lui dire que tu as compris. Il ne t'en veut pas d'être parti, il ne t'en veut pas d'avoir fui. Peut-être même qu'il te comprend, et ça te soulage, ça enlève un poids sur tes épaules, un poids sur ton cœur, ça le libère et tu respires plus profondément, plus calmement. Sûrement a-t-il entendu tes poumons se remplir entièrement et se vider lentement.

— Ça veut dire... qu'on est... bien ? Qu'on est... ok ?
— Ouais... on est bien, on est okay... réponds-tu sur le même ton.

Et il ajoute qu'il ne compte pas fuir. A la différence de toi, Killiam, Ezéchiel ne compte pas fuir, il compte rester là, avec toi, ici, sans partir, sans te tourner le dos. Tu te mordilles la lèvre, peut-être un peu trop fort et tu t'approches d'un pas, d'un petit et minuscule pas et tu es dorénavant assez proche pour que ton front vienne trouver le sien, s'y poser avec lenteur et tu fermes les yeux, tes mains jouant avec les siennes, ton pouce caressant l'intérieur de son poignet ou le dos de sa main. Tu aimerais rester comme ça un temps indéfini. Tu pourrais rester comme ça une éternité entière. Peut-être oses-tu l'être parce que tu as bu, parce que l'alcool te désinhibe ? Tu es bien heureux de pouvoir le faire, de pouvoir lui montrer que tu veux le faire. L'alcool aide, c'est vrai, tu n'aurais pas osé faire ça sobre... être si proche de lui, si intime avec lui après un long mois d'absence, un long mois d'éloignement, un long mois de manque. Alors finalement, c'est une bonne idée que vous vous revoyiez ce soir et non pas un autre jour, parce que tu as pu dire ce que tu souhaitais sans en avoir honte, tu peux faire ce que tu veux sans en être effrayé, sans avoir peur de sa réaction, sans être terrifié du rejet.

Tu profites des secondes qui s'écoulent comme les grains de sables sur une dune, tu écoutes les battements de ton cœur qu'il doit entendre aussi tellement ton muscle cardiaque bat fort, si fort, tellement fort. Tu écoutes sa respiration, si proche de la tienne, et tu sens sa peau contre la tienne, sous tes doigts. Et tu as envie de glisser ton visage dans son cou comme la dernière fois, tu as envie de l'enserrer dans tes bras. Et tu as cette envie, cette irrésistible envie de l'embrasser, de lui montrer tout ce que tu ressens, tout ce que comprends, tout ce que tu acceptes, tout ce que vous êtes.

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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 19:15



E

t ses paupières s’affaissèrent en sentant ton contact contre lui, tandis que ta tête reposait sur la sienne et que tes mains lui procuraient des caresses si douces et si justes qu'elles semblaient lui donner le tournis. Il entendait ton palpitant pulser aussi vite que le sien et ses épaules s'affalèrent, comme si toute la tension de ces dernières semaines avaient disparue, comme si tout les problèmes s'étaient envolés.
Il n'avait jamais été aussi bien depuis longtemps, peut-être depuis toujours car il n'avait jamais ressentit tout ça. Il avait beau avoir eu quelques relations avec certaines filles, ça n'avait jamais été comme ça. Jamais il n'avait ressentit quelque chose d'aussi fort avec un autre que toi. Il se demanda un instant, si tout cela n'était pas un rêve, tant le moment semblait parfait - alors que pour la première fois de sa vie, il se sentait à sa place comme jamais il ne l'avait ressentit auparavant.

i n d e s c r i p t i b l e

Délicatement, comme s'il avait peur que tu t'en ailles, comme s'il essayait d'apprivoiser un animal sauvage, il finit par se rapprocher tout - tout - doucement. Collant son nez contre le creux du tien dans un touché léger alors qu'il gardait les yeux résolument fermés, trop effrayé de les ouvrir pour découvrir que tout ceci n'avait été qu'un mirage. Ses lèvres étaient à présent si proche des tiennes qu'il sentait ton souffle chaud sur les siennes et pourtant, il ne fit aucun autre mouvement pour signifier que là, maintenant, il crevait d'envie de t'embrasser - depuis quand le désirait-il ? il avait arrêté de compter.

Toute les fois où tu les malmenaient, toute les fois où tu les mordillaient, où tu te les mangeaient, ces fois aussi où tu laissais ta langue s'y balader. Il s'en remémorait, avec tant d'envie, qu'il se sentit trembler. Pourtant, comme dit plus tôt, il n'en fit rien.

Parce qu'il avait pas la moindre idée de ce qu'il faisait, en réalité. Il n'arrivait pas à comprendre que tout ceci appartenait à la réalité, que tout ceci était réellement entrain de se passer et que, pour éviter l'angoisse ou la panique, il préférait ne pas réfléchir, au risque d'être mortifié de trouille sur ce qu'il demandait silencieusement.

Parce que ce geste, c'était une demande, loin d'être imposé, loin d'être supplié. Il t'offrait une occasion, l'occasion de boucler la boucle, d'aller jusqu'au bout. L'occasion de te laisser le choix et surtout, de savoir, de juger, où tu en étais vraiment mais aussi, de t'indiquer jusqu'où, lui, était capable d'aller - ce que lui, voulait. C'était une invitation, une invitation silencieuse qui te soufflait tout bas c'est quand tu veux.

Parce que tu pouvais te décaler, tu pouvais ignorer et simplement l'enlacer, tu pouvais y répondre, t'avancer et t'y délaisser, tu pouvais partir ou rester, tu pouvais l'embrasser ou lui parler. Qu'importe ce que tu ferais, qu'importe ta décision, qu'importe ce qu'il se passerait ensuite, il ne t'en tiendrait pas rigueur ; il l'accepterait.

parce qu'il jugeait qu'il devait arrêter de s'imposer.
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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 20:21



Now we are both here and we're lonely
feat. Ezéchiel Prince
date. début juillet



Ton souffle se coupe en même temps que ton cœur rate un battement. Il est si proche de toi, d'un coup, vous êtes si proche l'un de l'autre. Tu as l'impression que si tes lèvres bougent pour parler, elles vont effleurer les siennes. Tu as l'impression qu'un seul mouvement te rapprocherait définitivement de lui, qu'un seul souffle pourrait vous réunir et tu en tremblerais presque d'impatience.

Tu n'as jamais fais ça, Killiam, avec personne. Il est le premier qui fait battre ton cœur si fort, qui fait trembler tes mains, qui liquéfie tes jambes. Il est premier que tu as envie de serrer contre toi, de câliner. Il est le premier que tu as envie d'embrasser. Il est le premier qui te fait avoir toutes ces émotions, tous ces sentiments incontrôlables. Il est le premier qui te rend si vulnérable et si puissant en même temps. C'est quelque chose que tu ne comprends, quelque chose que tu n'arrives pas à décrire avec des mots. Les mots te manquent, te semblent vide de sens.

Tes lèvres s'entrouvrent, laissent entre l'air dans tes poumons et en ressortir, se fracassant sur ses lèvres. Et tu te les mordilles, les humidifies, te les mordillent encore. Et tu bouges à peine, légèrement, doucement, ton visage se tourne légèrement, tes paupières se soulèvent à peine et tu aperçois vos mains liées, un instant, et tu fermes de nouveau les yeux. L'air te semble si lourd, si tendre, c'est une sensation que tu ne comprends pas, que tu ne connais pas, que tu n'as jamais connu et que tu n'as jamais voulu connaître jusqu'à aujourd'hui. Et une de tes mains abandonne la sienne, remonte avec lenteur le long de son bras ; tes doigts y laissent quelques caresses non voulues et tu frissonnes d'avance. Tu frissonnes d'impatience. Tu en meurs d'envie. Et il t'en donne l'autorisation, n'est-ce pas ?

Enfin, tes doigts arrivent à son cou, se glissent dans sa nuque, y laissent une caresse. Tu sens ses cheveux sous le bout de tes doigts, la peau de sa joue sous ton pouce et enfin, enfin, après ce qui t'a semblé une éternité, tu combles cette si petite et minuscule distance entre vos lèvres. Enfin. Et tu ne sais pas vraiment si l'allégresse qui te parcourt est dû au manque que son absence t'a fait ressentir, si c'est d'enfin avoir ce que tu désirais depuis plusieurs semaines sans arriver à te l'avouer, si c'est de pouvoir l'étreindre un peu plus, pouvoir resserrer tes doigts sur sa nuque, sur les siens et d'avoir tes lèvres contre les siennes, les flattant d'un baiser timide, gêné, mais horriblement amoureux.

Et ton cœur tambourine si fort, Killiam, si fort que tu as l'impression que tout le monde peut l'entendre à des kilomètres à la ronde.

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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 22:03



S
i on lui avait dit plus tôt ce que l'on éprouvait dans ce genre de moment là, si on lui avait dit que son cœur finirait par battre si fort que le bruit en serait agaçant ; lancinant. Peut-être - peut-être - qu'il t'aurait embrassé bien avant, surement n'aurait-il pas hésité autant.
Bordel - il t'aimait et jamais ça n'avait été aussi vrai.

Le temps semblait s'être arrêté. C'était doux, c'était chaud, c’était froid, c’était tiède, brûlant et pourtant - pourtant - si simple, si chaste, qu'il avait envie de fondre en larme. C'était tes lèvres contre les siennes, c'était un baiser, un vrai. Il avait la furieuse impression que ses neurones venaient de griller, que son cœur avait explosé dans sa cage thoracique, que ses veines tambourinaient contre sa peau, que tout son être, que son enveloppe elle-même était bien trop petite, comme s'il avait la furieuse envie d'y sortir, de s'y échapper.

Avec cette impression d’être un aveugle, il tâtonna un peu contre ton bras avec cette impression que ta peau lui cramait les doigts, puis, c’est une caresse qu’il te prodigua avant de remonter vers ton visage pour y poser sa paume contre ta joue - comme s’il t’explorait d’une certaine manière tout en se convainquant que tout cela était réel.

Tu venais de l'embrasser. A ce simple constat, il sentit son visage s'embraser jusqu'à la racine de ses cheveux, tout en se suppliant au calme pour ne pas trop trembler, pour ne pas tout gâcher, pour inscrire au fer rouge cet instant volé qui n'appartenait qu'à vous, qui faisait ce vous. Il avait envie d'échapper un sentiment de peur, de joie, de frayeur, de bonheur, mais il se retint, il se retint parce que rien, rien ne devait briser ce qui était en train de se passer.

Le fait qu'il était entrain d'embrasser un homme lui effleura l'esprit durant une demi seconde, en se rendant bien compte que ça n'avait rien, absolument rien à voir avec ce qu'il avait déjà connu ; que tout le reste, avait été bien fade, maussade comparé à tout ce que tu lui apportais et, ça le complut dans l'idée. L'idée que malgré les prises de têtes impossibles, malgré les engueulades, malgré les faux pas, les erreurs, ça en valait la peine.

tu en valais la peine

Bien malgré lui, il finit par se décaler pour reprendre sa respiration mais il se dégageait à peine que vos lèvres se caressaient toujours, que vos souffles se mélangeaient encore, tout vous liaient - comme en suspend.

Légèrement, il ouvrit les paupières, semblant te regarder sans vraiment te voir et il se sentait tellement bien, Killiam, tellement bien qu'il avait envie de craquer, de tout lâcher, de lâcher prise - et peut-être l'avait-il déjà fait.

Son autre bras s'anima à son tour et se déposa sur ton épaule, ses doigts venant caresser tes cheveux alors qu'il refermait les yeux, s’imprégnant de ce tout, de ce vous. Il ne réfléchissais plus, il vivait simplement l'instant avec l'impression de le vivre à mille à l'heure, avec l'impression vertigineuse d'être bien, d'être ok.

- je t'aime.

et pourtant, il restait silencieux.
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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 22:33



Now we are both here and we're lonely
feat. Ezéchiel Prince
date. début juillet



Tu en trembles presque. Tes doigts sur sa nuque se serrent, tirent peut-être sans le faire exprès quelques mèches de cheveux et tu sens à peine sa main se poser sur ta joue tellement tu es concentré sur ces lèvres contre les tiennes, qui se meuvent lentement, tendrement, tellement tu es concentré sur ce cœur qui bat si vite dans ta poitrine et qui t'empêche de penser, tellement tu es concentré sur toutes ces émotions nouvelles, sur tout ce qu'il t'apporte en ce moment même.

La peur a disparu, laissant place à toute une allégresse, toutes ces émotions nouvelles, toutes ces envies qui te font tourner la tête, toutes ces sensations que tu découvres en même temps et dont tu ne pourras définitivement plus te passer. Tu pensais pouvoir vivre sans lui, tu pensais pouvoir passer outre, ignorer tout ce qu'il se passait dans ta tête, tout ce qui t'obligeait à réfléchir... et maintenant que tu venais de détruire les dernières limites, de briser les dernières barrières, tu sais que tu ne pourras pas revenir en arrière, tu sais que tu ne veux pas revenir en arrière. Et l'ambiance est si douce entre vous, si tendre, si douce, si délicate que tu en frissonnes de nouveau. Tu es définitivement bien, tu es dans une plénitude bien différente de celle quand tu fumes, de celle quand tu bois, de celle quand tu utilises ton don. Tu es dans une plénitude que tu apprends à connaître, que tu apprends à dompter, que tu apprends à aimer. Une plénitude à laquelle tu es déjà dépendant.

Et il se recule.
Et malgré toi, tu as du mal à quitter ses lèvres.

Tout est tellement nouveau pour toi, tu es perturbé par cette exultation, cette satisfaction, cette euphorie. Tu viens de l'embrasser. Ce n'est pas lui qui a initié le mouvement, ce n'est pas lui qui a comblé les quelques centimètres, c'est toi. C'est toi qui viens de l'embrasser, c'est toi qui viens de le faire. Et tu décides de ne pas trop réfléchir à ce que ça implique, à ce que ça signifie, il n'y a rien à discuter, tout est plutôt clair, n'est-ce pas ? Tu ne sais pas, mais ce n'est pas grave, tu t'en fous. Tu es trop bien pour ne serait-ce que penser à ce que ça implique.

Sa main lâche la tienne pour se poser sur ton épaule et tu souris, les yeux toujours fermés, pas très sûr de vouloir les ouvrir, de peur de briser l'instant, de briser le moment. Ta main, au lieu de rester ballante, vient glisser sur sa taille, et la seconde, toujours sur sa nuque, coule doucement le long de son corps, trouve l'autre côté de sa taille et tu te surprends à en apprécier le toucher, à apprécier les lignes qui prennent forment sous tes doigts malhabiles. Et peut-être que tu te rapproches de lui, peut-être que tes mains resserrent leur emprise sur sa taille et le rapprochent de toi avec une tendresse qui ne te ressemble pas, avec une douceur qui lui montre à quel point tu es bien.

Un léger, très léger, très doux rire t'échappe. Un rire bienheureux qui ne dure qu'une seconde ou deux, peut-être trois. Et vos lèvres se frôlent encore, et tu ne sais pas si c'est lui, ou si c'est toi ; mais c'est toi qui recherches de nouveau le contact, une nouvelle fois, qui appuies tes lèvres de nouveau sur les siennes pour un baiser moins timide, plus assuré ; pour un baiser où ta langue vient chercher la sienne.

Et peut-être que tu es déjà trop dépendant de lui, déjà trop attaché.
Déjà trop amoureux.

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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockJeu 6 Juil 2017 - 23:34



C
'était à ton tour de lâcher prise et c'était extrêmement grisant, presque effrayant, avec un mélange de toute les passions. Il aimait ça et te voir plus entreprenant, il aimait ça tout en sachant que ça serait sûrement exceptionnel, il aimait ça, il aimait tout, il semblait suffoquer de bonheur, se complaire dans ce sentiment si doux, si chaud, si agréable.
Il avait envie que tu le serres encore plus fort contre lui, il avait envie de sentir ta peau contre la sienne, il avait envie de plus, de tellement plus. Puis ta langue vient s'y mêler et ce fut comme si tu venais d'allumer un brasier, comme si tu venais de tout déclencher, comme si, là, maintenant, il lâchait prise. Il lâchait tout, sans plus réfléchir, sans plus rien comprendre alors que la pièce semblait tanguer sous ses pieds, alors que son cœur venait de se louper et que sa respiration venait de s'arrêter.

Il se colla si fort contre toi qu'il te percuta, te plaquant brutalement contre le mur qui se trouvait derrière toi, ses mains glissant dans ta chevelure pour s'y perdre et s'y emmêler alors qu'il répondait plus que favorablement au baiser. Attrapant ta langue de la sienne tout en plaquant ses lèvres contre les tiennes, la caressant avec tant de tendresse, tant d'amour que cela contrastait avec la violence passionnel qu'il venait de t'offrir.

Il aurait presque été capable de se mettre sur la pointe des pieds pour explorer ta bouche encore plus, toujours plus. Il était dans un tel état qu'il tremblait sans se soucier de si tu pouvais le remarquer ou non, trop épris, trop fougueux, trop impatient. Il traduisait par-là toute l'attente interminable qu'il avait enduré, que vous aviez endurés et ça le prenait aux tripes, ça le retournais à tel point qu'il se sentait plus fébrile que jamais.

Il aurait pu t'embrasser pendant des heures et des heures, il aurait pu aller encore plus loin ; la vérité c'est qu'il était prêt à n'importe quoi - il ne réfléchissait plus, n'avait plus aucune cohérence. Il avait envie de rester là à tout jamais, de t'enlacer encore plus fort, de t'arracher les lèvres, de glisser contre ton corps. Malgré lui, il laissa échapper un gémissement étouffé, quelque chose comme une plainte, une plainte de tout ce qu'il ressentait, beaucoup trop fort pour être formulé par les mots, beaucoup trop précieux pour être sous-entendu par le reste.

Et on toqua à la porte.

- les gars, c'est fini, vous comptez pioncer ici ? on avait dit sept minutes, pas sept heures. fit une voix féminine.

Son cœur rata un battement alors que ses yeux s'ouvrirent si grand que si le moment n'avait pas été si inapproprié, il aurait pu en être comique. Il s'arracha à tes lèvres si vite en se décalant, qu'il eu un vertige durant une demi seconde, comme s'il se rappelait finalement de où il se trouvait et surtout, de ce qu'il était entrain de faire.

Il te regardait de façon effaré, comme surpris de son propre comportement alors que son palpitant semblait s'être fait la malle, tant la pression de l'instant le pris de court. Il jeta un coup rapide à la porte alors que ses sourcils se fronçaient, sa bouche se tordant en un rictus qui lui était typique alors que sa langue venait claquer contre son palais.

- quelle bande de connes.
- j'ai entendu...
- on arrive.

Il se désintéressa de la porte, te regardant avec appréhension tout en déglutissant bruyamment, puis il sortit à nouveau son téléphone pour se donner contenance, regardant l'heure sans réel intérêt avant de le remettre dans sa poche, tout en ouvrant la bouche alors qu'il avait juste envie de mourir de honte face à toi ; face à son comportement, face à tout ça.

- on devrait y aller...

et le on était très important.
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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockVen 7 Juil 2017 - 0:08



Now we are both here and we're lonely
feat. Ezéchiel Prince
date. début juillet



C'est avec surprise que ton dos rencontre le mur, un peu fort, propulsé légèrement par Ezéchiel que tu colles un peu plus contre toi, sans réfléchir, instinctivement, indépendamment de ta volonté. La position est confortable, agréable. Tu sens Ezéchiel contre toi, tu le sens trembler, aussi, peut-être autant que tu ne trembles toi, tu n'en es pas sûr. Vous êtes tous les deux dans cet état de découverte, tous les deux dans cet état indescriptible et bordel Killiam, tu es tellement heureux de ne pas réfléchir, tellement heureux de te laisser aller, tellement heureux de ne pas penser aux conséquences, de ne penser qu'à vous pendant ces quelques instants. Tu aimerais que ça dure encore plus longtemps, que ce moment ne cesse qu'après quelques heures, le temps que tu comprennes ce qu'il se passe, le temps que tes pensées se calment, le temps que ton cœur arrête de battre si fort, tellement fort, le temps que tu t'habitues à ses lèvres... t'y habitueras-tu seulement un jour ?

Tu veux juste l'embrasser, apprendre à le serrer contre toi sans en flipper, découvrir son odeur, le confort de ses étreintes. Tu veux juste apprendre à vous connaître un petit peu, que cet instant dure encore un moment. Non pas pour aller plus loin, l'idée ne t'effleure même pas l'esprit, ne germe même pas encore, mais seulement... seulement pour vous connaître un peu plus, pour ressentir encore toute cette nouveauté, tout cet amalgame de sentiments qui fait battre ton cœur si vite, si fort, qui te fait trembler, frissonner.

Et puis, cette voix, féminine, cassant, brisant tout ce que vous veniez de faire, le faisant se reculer de toi avec une violence qui te dérange et qui te rassure en même temps. Tu écoutes l'échange, les épaules et le dos toujours appuyés sur le mur, tu détailles Ezéchiel, son rictus, son regard empli d'appréhension quand il ose te regarder enfin, avant de sortir son téléphone pour faire tu ne sais quoi. Tu as cette désagréable impression qu'il a honte, cette désagréable impression qu'il n'est pas fier de ce qu'il venait de se passer et, au fond de toi, ça te rend un peu malade. Mais tu laisses couler, parce que ce n'est peut-être pas la honte de ce vous, mais la honte de se faire attraper, remarquer, repérer. Et toi non plus, d'un certain côté, tu ne voulais pas que ça se sache, ce qu'il se passait, ça ne regardait que vous. On devrait y aller, qu'il te dit et tu te mordilles les lèvres, ces mêmes lèvres qui étaient embrassées par les siennes il y a moins d'une minute. L'idée te rend fébrile.

Et finalement, c'est sans avoir honte, sans une seule once d'hésitation que tu tournes le verrou si proche de ton bras tendu, que tu vous enfermes dans cette petite pièce, dans cette bulle d'intimité que tu n'étais pas encore prêt à faire éclater. Tu ne réfléchis pas. Tu ne réfléchis plus, à vrai dire, tu as juste envie de profiter de l'instant, profiter de ce qu'il était en train de se passer, qu'importe ce que les gens penseraient, qu'importe si ça sortait de là. Tu es même persuadé qu'ils allaient vous oublier d'ici dix minutes, qu'ils oublieraient qu'il y avait des gens à l'intérieur de cette petite pièce, minuscule, dans ce petit débarras.

— Laisse-nous dix minutes, lâches-tu sur un ton qui n'accepte aucune réponse pour cette voix féminine que tu ne connais pas, pour cette personne que tu ne veux pas connaître.

Laisse-nous tranquille. Et peut-être que tu viens de casser un peu ce qu'il se passe, encore plus que ce que tu pourrais le penser. Tu n'es pas très sûr. Ta main vient chercher la sienne, la trouve et tu lies vos doigts avec lenteur avant de glisser ton visage dans le creux de son cou.

Tu veux juste profiter encore un peu de ce vous qui se forme.

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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockVen 7 Juil 2017 - 0:36



E
t il ne s'y attendait pas alors qu'il te regarde, plus que surpris, verrouiller la porte dans un cliquetis si précis qu'il en sentit chaque grincement dans ses tympans. Y a son cœur qui fait une envolé alors qu'il percute ce que tu es entrain de faire, alors qu'il saisit toute l'ampleur de la situation que tu venais d'initier - vous enfermant tout les deux, rien que tout les deux.
- laisse-nous dix minutes. fis-tu sur un ton étrangement autoritaire qui ne laisse place à aucune contestation. Il te détaillait, comme dans un rêve alors que tu le surprenait de plus en plus et peut-être que la jeune fille répondit, peut-être qu'elle s'en alla, il n'en avait aucune idée et il s'en fichait éperdument, seulement subjugué par l'intensité du moment, la force de tes paroles et la délicieuse et terrible décision que tu venais de prendre.

Puis tu retrouves sa main, tu entrelaces vos doigts alors que lui-même y réponds sans hésitation avant que tu ne laisses ta tête s'enfouir dans son cou et, par automatisme, il se pencha légèrement pour te laisser plus de place. C'était extrêmement doux, à l'image d'une caresse et il fixait la porte en papillonnant des yeux alors qui sentait ton souffle chaud contre sa peau, lui refilant des frissons incontrôlables. Son pouce vint caresser le haut de ta main et son second bras se leva pour laisser ses doigts agripper ta taille dans un geste étrangement possessif.

- je me sens bien.

Et c'était sa façon à lui de te dire qu'il n'y avait aucun problème, que justement, il se sentait bien, là, si proche de toi et qu'en vérité, il n'avait jamais été aussi bien. Il ne rajouta rien cependant, toujours effrayer de briser l'instant alors même que tu venais de le réparer. Peut-être que par-là il voulait te rassurer, il n'en savais trop rien - il était surement plus probable qu'il essayait de se rassurer lui-même.

Il se rapprocha un peu plus avec beaucoup de délicatesse, totalement en opposition avec la fougue qui l'avait animé il y a de ça quelques minutes. Se collant un peu plus contre toi, caressant ton oreille avec son nez, refermant les paupières avant d'inspirer cette odeur boisé qui te caractérisait.

Il avait à nouveau envie de t'embrasser, de recommencer, d'explorer cette nouveauté qui se découvrait à lui alors que plus rien n'avait d'importance, à part toi. Toi et tes mains trop douces, toi et ta respiration trop profonde, toi et ton corps trop chaud, toi, toi et encore toi. Il se permit un sourire en se disant que c'était encore mieux que ce qu'il avait imaginé tout en se disant qu'il tairait à jamais, ce qu'il avait, justement, imaginé.

et ses lèvres venaient malicieusement s'écouler sur ta joue.
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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockVen 7 Juil 2017 - 0:55



Now we are both here and we're lonely
feat. Ezéchiel Prince
date. début juillet



Et il y a ce silence qui s'installe, ce silence que tu apprécies à sa juste valeur, qui te fait un peu peur quand même... Ezéchiel n'était jamais silencieux bien longtemps. Puis sa voix arrive à tes oreilles et tu laisses échapper un soupir soulagé contre sa peau. Il se sent bien, il n'a pas honte, il ne regrette pas. Toi aussi, tu te sens bien, toi non plus, tu n'as pas honte, tu ne regrettes pas. Tes gestes se suffisent à eux-même, tu en es persuadé. Tu es sûr que tu n'as pas besoin de lui dire que toi aussi tu te sens bien. Ton souffle s'écrase contre son cou et tu restes les yeux fermés un moment, profitant de la caresse sur ta main, profitant de sa prise sur ta taille. Tout est nouveau pour toi, et tu as l'impression que tes sens sont décuplés, que toutes tes sensations sont multipliées par mille.

Un, deux petits baisers déposés sur ta joue, aussi léger que les ailes d'un papillon et tu souris alors que tes mains glissent sur ses hanches. Non plus sa taille, ses hanches, fines, que tu serres entre tes doigts, que tu rapproches des tiennes, que tu apprends à connaître. Tu as une infinité de choses à apprendre sur lui, Killiam. Sa fougue, sa tendresse, sa douceur, son empressement, ses étreintes, son amour. Toutes ces choses qui te sont inconnues, que tu n'as jamais reçu, que tu n'as jamais donné. Et à chaque baiser qu'il dépose sur ta joue, tu en déposes un dans son cou, remontant petit à petit, lentement, sur sa mâchoire. Et tu ris un peu quand vos nez se rencontrent de nouveau, tu ris un peu, amusé et tendre, un peu enfantin soudain, amusé par vos gestes candides comparés aux minutes précédentes. Ce rire, un peu trop heureux, un peu trop innocent, secoue doucement tes épaules, empli ta gorge et tu soupires d'aise contre lui, une de tes mains glissant sur son visage, caressant du dos des doigts les lignes de sa joue, de sa mâchoire, comme si tu voulais les apprendre. Tu as tout un temps pour les apprendre, tu n'es pas obligé de les apprendre ce soir, cette nuit. Tu as tout ton temps pour le faire, n'est-ce pas ?

— On peut sortir quand tu veux...

Un murmure contre ses lèvres plus douces que tu ne l'aurais pensé aux premiers abords, pour lui dire que lui aussi, il mène la danse, que lui aussi, il peut tout arrêter quand il le souhaite, quand il le désire. Il y a ce on, si important, qu'il a déjà utilisé, que tu utilises de nouveau, qui dit bien qu'il y a ce vous que tu acceptes, ce vous que tu désires, ce vous que tu es prêt à construire. Ce vous que tu as mis tant de temps à comprendre.

Peut-être veux-tu avant l'embrasser encore... mais tu as peur d'amorcer encore le geste, une nouvelle fois, de prendre les rênes alors que tu veux qu'il décide lui aussi, alors que tu veux qu'il se laisse aller comme toi tu le fais. Parce que finalement dans cette intimité tendre, Killiam, tu t'abandonnes à lui, tu te laisses aller, tu es vulnérable. Et tu ne t'autorises à l'être que pour lui, alors peut-être que, d'une manière égoïste, tu aimerais qu'il en soit de même pour lui.

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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clockVen 7 Juil 2017 - 1:40



P
uis il y a ton rire qui survint, un rire qui fit rater les battement de son cœur, un rire clair presque cristallin qu'il n'avait encore jamais entendu - un rire qui démontrait clairement l'état euphorique dans lequel tu étais, un rire qui prouvait mille et une choses et qui le fit chavirer - un rire pour lequel il était prêt à tout, qui le rendait de plus en plus fou.
Toujours aussi surpris, il se laissait doucement faire entre tes mains alors que la chaleur qui se propageait lui enflammait l'intérieur semblable à un feu de forêt. Tes mains sur ses hanches et ça lui suffisait pour manquer d'air et lui embrouiller le cerveau alors que tes baisers se multipliaient ; il ne savait plus trop où donner de la tête, totalement confus par un Killiam qu'il ne connaissait pas, qu'il redécouvrait et qui, si cela pouvait être possible, lui plaisait d'autant plus.

Ses lèvres caressèrent ta peau pour répondre à chacun d'eux, embrassant avec une douceur infini pour essayer d'y inscrire sa trace - peut-être à tout jamais. Il y avait cette possessivité qui ne le quittait pas mais qui, à cet instant, s'était décuplé à ton encontre. Il avait cette envie de te garder tout à lui, de ne jamais, jamais, sortir d'ici et c'est peut-être ça qui précipita son rire quand tu finis par lui indiquer que, c'était possible.

- parce qu'on est obligé ? chuchota-t-il amusé alors qu'il ouvrait les paupières pour t'observer, alors que cet éclat de joie n'avait été qu'un chuchotis trop bas comparé au tien. C'était une phrase complice, une phrase qui sous-entendait plein de chose, le genre de phrase qu'il désirait te délivrer à présent, dans votre intimité.

Il avait aussi saisit ce qu'impliquait ta phrase, dans tout les sens du terme et il avait sentie sa poitrine se gonfler d'une allégresse toute nouvelle, d'un bonheur qu'il découvrait peut-être bien en même temps que toi. Puis il fini par lâcher ta taille pour laisser ses bras crocheter ta nuque, alors que tu le tenais toujours contre lui et que ton autre main ne délaissait pas son visage - et il en soupirait d'aise.

Il vit alors ce geste qui signifiait que tu en avais encore envie, que lui aussi désirait continuer ce que vous veniez de commencer, autant cette relation que ce baiser. Pourtant, tu te retins de les prendre, tu lui laissais le choix et au fond de lui, ça l'amusait autant que ça lui plaisait et, sans plus attendre, il plaqua ses lèvres contre les tiennes avec une rudesse à l'image de votre dernier baiser, tandis qu'il souriait sans pouvoir s'en empêcher - de bonheur, de joie, de tout.

Parce que par-là, il t'indiquait qu'il le voulait, que tout cela il le voulait et qu'il l'attendait, qu'il en crevait d'attendre en réalité. Il t'embrassait avec une furie furieuse, une passion débordante qui lui embrasait les reins, il t'embrassait comme on embrasse lors de retrouvailles amoureuses - parce que c'était des retrouvailles, dans un sens. Vous vous découvrez, vous vous retrouvez, vous vous explorez, vous vous aimez.

Parce que par-là, il t'indiquait aussi qu'il était pleinement conscience de tout ce que cela impliquait, de ce vous, de vous qu'il désirait plus que tout. Il y avait dans ce baiser, tellement de sens, porteur de tellement de sentiment, qu'il sentait tout le reste tournoyer ; il avait eu peur d'agir mais en faisant le premier pas, tu avais balayé tout ses doutes, toutes ses peurs, toutes ses angoisses et il était plus que prêt.

- qu'ils aillent se faire foutre. poursuivit-il dans un murmure en se détachant de toi une demi seconde avant de revenir te voler un baiser, peut-être plus doux, plus tendre, plus amoureux - trop amoureux.

il n'y avait pas à dire,
c'était les "sept minutes" les plus intenses qu'il n'avait jamais connu
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MessageSujet: Re: [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam   [FINI] NOW WE'RE BOTH HERE, AND WE'RE LONELY. feat Killiam 1400359500-clock
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