Was afraid to try and afraid i'd fall again crashing down from the sky. You know ? [PV Flinn]

Six. Oui six heures à rester assise à un bureau dans une salle d'examen. Il n'en restait à présent plus qu'une. Et tu te mets à accélérer comme une hallucinée afin de finir le plus vite possible. Aucune erreur n'est possible. D'ailleurs, tu es pratiquement sûre que tout ce que tu as écrit sur ta copie depuis le début de l'épreuve est exact. Il semblerait que tu vises la perfection. Aucune rature, aucun gribouillis, pas même une minuscule trace de blanco effaceur. Ta feuille reste clean du début à la fin comme d'habitude. Un délice pour les yeux de ton futur correcteur. Tout est clair, net est précis. Tu l'as vite assimilé, le fait qu'il faut aller droit au but de manière pertinente et éviter de passer par cent cinquante chemins. Malgré le fait que tu sois très douée, tu restes tout de même en compétition avec certains élèves tout aussi talentueux. Talentueux certes, mais qui peuvent peut-être s'avérer être de véritables obstacles écorchant ton existence. Les éviter ? Les affronter ? La question ne se pose pas voyons. C'est évident que tu te battras sans aucun remord afin d'obtenir ce que tu désires le plus. Quelques secondes après que le dernier mot soit couché sur la feuille de papier, un énorme goong se fit entendre. C'était la cloche. L'épreuve était enfin terminée. Pas une minutes de plus ni une minute de moins. Tu t'aranges toujours pour exploiter le maximum de ton temps et terminer exactement à l'heure prévu. Tu ferais une très bonne livreuse dis donc. Mais ce n'est pas ce que tu cherches. Toi, tu es plus attirée par les métiers ayant les statuts les plus élevés au sein de la société.
Après avoir rangé scrupuleusement tout mon matériel scolaire, je m'empressai de sortir du bâtiment afin d'alimenter mes poumons d'air frais. L'hivers n'était pas loin d'arriver. Tout ces petits arbres commençaient à ne plus avoir de feuilles en stock à offrir au sol. La brise légère quotidienne s'était rafraïchie quelques jours auparavant. J'avais aussi d'ailleurs pris l'habitude de me vêtir plus chaudement. Sage décision me diriez-vous. De toute façon, sage ou pas sage, mieux vaut prévenir que guérir. Ce n'était vraiment pas le moment de tomber malade. Au diable tout ceux qui osent me jeter à la figure que je suis une frileuse de premier rang. Ils ne savent ce que c'est que d'être obliger de rester cloué au lit pendant des jours voire des semaines.
J'avais décidé exceptionellement de faire un détour par le parc pour fêter en quelque sorte ma probable réussite à l'examen. Un peu de relaxation de temps en temps ne me fera certainement aucun mal. Une dominance de couleurs chaudes au niveau de la végétation du parc. En même temps, il évident qu'on ne croisera pas un arbre verdoyant sur sa route à la fin de l'automne. Seulement des feuilles oranges, rouges et jaunes et rien que des feuilles. Il y en a tellement au sol que je serai même partante pour faire un herbier. Mais bon je ne vois pas vraiment l'utilité de faire sécher des feuilles pour ensuites les mettre dans des pochettes transparentes. Inutile !
L'air étant agréable en cette fin d'automne, j'usai de mon pouvoir en toute liberté. Vous vous promenez dans le parc sous la lumière faiblarde du soleil. Soudainement, vous vous voyez au sol une ombre gigantesque passer au-dessus de vous. Vous levez les yeux au ciel. Une étrange silouhette s'y dessine. Celle d'un serpent ailé. Et c'est là que tout le monde s'empresse de prendre des photos et de pousser des cris d'étonnement, d'émerveillement ou encore de frayeur. Que peut bien donc fabriquer une telle crétaure dans un endroit pareil ? Mais surtout, les animaux mythologiques ne sont-ils pas censés exister uniquement dans les contes de fées ?
Je survolais le parc dans toute sa longueur. D'ici, le monde paraît bien minuscule. Je tournoyais, allais ici et là dans les airs sans me soucier de la réaction des gens tout autour. Puis je fonçai en ligne droite vers le sol passant à quelques centimètres d'un jeune inconnu. À cete vitesse, il a certainement dû ressentir une brise lui caresser la peau. Une énorme plume multicolore tomba juste devant lui. Oui, il n'est pas rare que des plumes s'échappent de mon plumage lorsque je suis en train de voler. Celle qui avait atteri devant l'inconnu brillait d'un éclat bleu azur et rouge avec des reflets multicolores. Elle ne pouvait qu'être remarquée avec une telle brillance. Impossible de passer inaperçue ou alors j'étais tombée sur un aveugle sans le faire exprès.
Des bruits légers et rapides ici et là autour du jeune inconnu. Je tourbillonnais autour de lui à grande vitesse afin qu'il ne puisse distinguer qu'une silhouette. J'arrêtai ensuite mes figures aériennes pour me poser tranquillement. Mais j'avais oublié un petit détail. Le jeune inconnu était toujours là et je me retrouvai alors nez à nez avec lui ...

J’aime tout particulièrement l’automne. C’est à ce moment que la nature revêtit ses plus belles couleurs, donnant son dernier spectacle avant de s’endormir jusqu’à l’année prochaine. La couleur des feuilles sont chatoyantes, du jaune à l’ocre. C’est une pure merveille pour les yeux. Certains oiseaux ont commencés à quitter la région et je les regarde partir en immigrations de là ou je suis. Et je soupire… j’aimerais passer cette fenêtre et les rejoindre dans le ciel. Cette pensée m’as toujours obséder. A chaque fois que je regarde par la fenêtre de la salle de classe. Le flot de paroles du professeur me semble lointain, il n’est pourtant pas si loin, elle se rapproche même, mais je n’arrive pas à en comprendre son contenu, je n’y fait même pas attention trop absorber par ma contemplation, mes rêveries aussi légère que le toucher qu’une plume. Je dois avoir un sourire un peu bête sur le visage alors que mon regard regardent ce que d’autres ne peuvent voir.


« Hartløfsen ! C’est sur terre que ça se passe ! »

Je sursaute légèrement, et je tourne rapidement mon regard vers le reste de la classe. Devant moi se tient notre professeur. Légèrement hagard je bégaye des excuses et replonge mon attention sur le manuel devant moi. Je regarde les pages perdus. Alors je jette un coup d’œil derrière moi, sur mon voisin. Celui-ci s’en rend compte et m’indique en murmurant l’endroit exact où le cours en était. Je n’ose plus redresser la tête, et la fin du cours se finit sans aucuns autres incidents. A l’entente de la sonnerie des fins de cours, je range rapidement mes affaires. Il me manque tout un passage et je sais que je devrais le rattraper au plus vite. Mais à l’instant je voulais juste prendre l’air.

L’air est frais, et la brise me fit un grand bien. L’hiver approchant, le temps se rafraichissait malgré le soleil toujours présent. Je laissais mes pas me mener jusqu’au parc, ou les arbres plus nombreux recouvraient maintenant le sol de leurs feuilles mortes. Je marchais tout en observant la lente descente des feuilles. J’en ramassais une et la tourna entre ses mains délicatement. Elle avait une jolie couleur orangé se dégradant vers un jaune pâle aux extrémités. Je souris et continue mon chemin la feuille toujours en main. J’aime l’automne. Mais j’aime la nature en général. En fait, j’aime beaucoup de choses et je déteste trop peu de choses. Je souhaite souvent que les autres voient les choses comme je les voit. Si paisible…
Tout s’assombrit légèrement. Tien il n’y avait pourtant pas de nuages ? Alors que je redresse la tête vers le ciel, et… fiuuuuu, quelque chose de grand, passa tout près de moi, faisant s’envoler tout autour de moi un tourbillon de feuilles mortes. Les cheveux en bataille, les yeux écarquiller de surprise et une feuille morte sur le haut de la tête, je reste ébahi. Puis je voie cette plume, glissant doucement vers le sol, longue et colorée. Elle semble soyeuse, alors je l’attrape avant qu’elle ne touche le sol et la touche doucement. C’est la première fois que je vois une plume d’oiseau aussi belle et ces reflets… est-ce juste possible ? Le vent soufflait toujours autour de moi et ne voulant pas perdre ce petit trésor, car oui pour moi une plume aussi belle ne peut être qu’un trésor, je la serre contre moi, la tenant fermement tout en essayant de ne pas abimer la délicate plume.


Des bruits d’ailes me parvenaient autour de moi, et je vis que l’étrange créature était toujours là. J’essayais tant bien que de mal de la suivre du regard, mais je ne voyais que sa silhouette aux couleurs de l’arc-en-ciel. J’étais alors partager entre la curiosité et l’émerveillement. Et bien que cette créature soit immense et elle ne me semblait pas agressive, je ne ressentais aucune peur et je voulais voir quel était cet animal aussi beau. A l’aise dans le ciel son balai aérien me laissa bouche-bée. C’est alors qu’elle se posa enfin sur le sol, me permettant de la distinguer… enfin. Elle se posa proche de moi, et bien que seul un petit mètre nous sépare je ne sentais toujours aucune peur. Comment quelque chose d’aussi beau pouvait être effrayant de toute façon ? les yeux toujours écarquiller, la bouche entre ouverte, et figer devant elle, mes pupilles en prenait pleins les yeux. Son plumage de tous les couleurs se reflétaient légèrement sous les rayons blafard du soleil, entourés par les couleurs de l’automne, le tableau était juste splendide. Tout ce qui sortit de ma bouche fut une exclamation émerveillé.

« waaaaaaa »

Puis je me débloque soudainement. Je ne devais pas rater cette occasion ! Avant qu’il ne s’envole et s’en aille je devais faire quelque chose ! Je m’approche d’un pas, et dit gentiment et impressioné.

« A-attend ne bouge pas s’il te plait ! Reste immobile ! »

Je fouille rapidement dans mon sac de cours, et j’en sors… une boite de crayons et un calepin. Je prends d’abord un crayon de papier et me met à dessiner rapidement une esquisse de la créature. J’essayais d’être rapide, même si je ne pouvais pas reproduire une telle chose aussi facilement. J’étais si concentrer que je me mit à parler dans ma langue maternelle.

« Herrlich… unglaublich… schnell! Ich muss mich beeilen! »
(magnifique… incroyable… vite! Je dois me dépêcher!)

Tu étais figée sur place comme-ci on t'avait transformée en gargouille. Ton poul s'était subitement mis à participer à un marathon. Il aurait d'ailleurs dû concourir pour les Jeux Olympiques car il aurait certainement gagné avec une telle vitesse. Tu demeurais immobile, intriguée par la future réaction du jeune inconnu. Allait-il crier haut et fort qu'il était en ce moment même en face d'une créature toute droit sortie de la mythologie aztèque ? Tu le regardais droit dans les yeux, espérant qu'il n'attire guère l'attention des autres sur toi. En vérité, tu avaiss toujours eu l'habitude de te faire discrète quand tu te trouvais sous la forme de Quetzalcoatl. Que penseraient les autres s'ils te surprenaient à virevolter dans un tel lieu. Ils te traiteraient sûrement de monstre. Toi, tu n'as jamais voulu être une créature de foire ni même effrayer les autres. Tout ce que tu désires, c'est de pouvoir sortir librement sans créer une once de terreur dans le coeur des personnes qui te croiseraient par hasard sur leur route.

~ Waaaaaaa ~

La surprise se faufilait à travers mon corps tout entier. Elle avait réussit à tout envahir sans même laisser aux petits soldats de notre organisme le temps de riposter. Pourquoi ne s'enfuyait-il donc pas ? Tous les gens que j'avais rencontrés jusqu'à maintenant n'avaient pas pu tenir plus de trois secondes à demeurer en face de moi. C'était d'ailleurs tout à fait normal. Qui voudrait converser avec un serpent géant originaire du folklore aztèque ? Ce serait de la pure follie me diriez vous.
Des crayons de pastels, un carnet de croquis fraîchement sortis d'un sac. J'observai l'inconnu s'empresser de griffonner ici et là intriguée. Que pouvait-il bien faire ? C'était bien la première fois que je me retrouvais confrontée à quelqu'un tout à fait différent des stéréotypes que j'avais fini par établir au fil du temps. En effet, à force de voir se répéter les mêmes réactions, j'avais fini par acquérir la capacité de deviner leurs futures actions à mon égard. En premier lieu, une sorte de fascination mélangée à de la crainte qui se transforme par la suite en terreur. Un cri d'agonie suivi d'une fuite achevant notre rencontre. J'avais tellement été marquée par ces enchaînements redondants que je pouvais encore entendre tout ces hurlements résonner à l'intérieur de ma tête tel un fracas de conssonnances non uniformisées.

~ A-attends ne bouge pas s’il te plait ! Reste immobile ! ~

Je compris immédiatement ce qu'il s'appêtait à réaliser. Mais j'ignorais quel était le véritable but de ses actions. Fascination et rien d'autre. La terreur s'était évaporée depuis longtemps. Pourquoi ? Cet inconnu paraît pourtant si faible, si innoffensif, si doux. L'approcher ? J'aurais vraiment apprécié le faire. Toutefois, quelque chose semblait me retenir. La peur de l'effrayer ? À vrai dire, je ne voulais pas le faire fuir, qu'il s'en aille comme tout ceux avant lui. De nombreuses pensées immergèrent mon esprit. Que se serait-il passé si je l'avais rencontré sous ma forme humaine ? J'aurais sans aucun doute fait le premier pas pour lui adresser la parole. Puis nous aurions passé pendant de longues heures à discuter sans se soucier des autres comme-ci nous étions à l'intérieur de notre bulle, transcendant le temps.
Je repris mes esprits. À trop rêver on finit par se perdre dans les méandres de son propre coeur. Je le contemplai de nouveau. Une de ses mains réalisait des gestes inhabituels ressemblant davantages à une succession de figures acrobatiques. J'écarquillai subitement les yeux.


Je masquai ma face avec mon aile droite en tendant légèrement la tête vers le sol. Comment un monstre comme moi pouvait-il être une oeuvre d'art ? La saison d'automne à elle-même me surpassait en terme de splendeur. Ces tons chaleureux, la cadence et vacillement de gauche à droite des feuilles offertes au sol semblable à une valse de l'ancienne époque, murmure de la brise lorsque celle-ci nous caresse furtivement. Tant de beauté impossible à ignorer. Pourquoi perdait-il son temps avec une créature aussi imposante et effrayante que moi alors que le monde regorge de magnificience et de richesses visuelles ?
Je n'avais toujours pas relevé la tête. Je ne voulais pas lui faire perdre son précieux temps à essayer de redessiner un monstre mythologique ...

Cette rencontre était plus qu’étrange, voir totalement romanboresque. Ma réaction aurait surement été tout autre chose si la créature fasse à moi aurait été présente sous une forme plus immonde. Je ne suis pas très courageux et surtout face à une telle mâchoire et de telles griffes je ne suis rien, aussi fragile qu’une brindille. Un petit encas allemand croustillant et juteux. Oui en d’autre circonstance j’aurais surement pris mes jambes à mon cou. Je me serais envoler aussi vite et aussi loin que possible et me serait réfugier dans l’école, espérant échapper à la bête. Mais en cet instant même j’étais bien trop éblouit par la beauté de la créature, mes émotions étaient tout sauf frayeurs. De l’émerveillement, de l’excitation face à cette découverte, l’intimidation aussi, je me sens si petit face à lui et si fragile, pourtant il ne m’attaque pas et j’en profite donc pour faire son portrait. Peut-être est-il gentil ? Tant de questions dans mon esprit que j’étais bien tenter de poser, mais je ne pense qu’il me répondrait. D’ailleurs ? Est-ce une femelle ou un mâle ? A-t-il ou a-t-elle un nom ? Et d’où sort il ? Toutes ces interrogations je les gardes pour moi, me contentant de dessiner pour immortaliser cette rencontre incroyable. D’ailleurs je suis assez surpris que la créature n’ait toujours pas bougé. C’est comme si elle comprenait ce que je faisais. Je continue mon œuvre quand je vis la créature se mouvoir enfin, j’eus légèrement le souffle coupé, appréhendant ce qu’elle allait faire, mais fut rassurer qu’elle ne fasse que se cacher derrière son aile en se défendant d’une voix forte mais féminine. C’était donc une fem…. attendez. Une voix ? J’en lâchai mon crayon de stupeur, alors que j’essayais de me convaincre que ce dragon venait tout juste de parler. C’est assez déstabilisant il faut le dire.

Devant moi se tenait un dragon, qui comme si elle pouvait ressentir la timidité, camouflait sa face derrière une aile splendide. Ce même être qui me parlait d’une voix certes forte et puissante mais qui semblait aussi gênée ? Une petite voix dans ma tête me soufflait que ce fût impossible. Flinn ! Tu t’es encore endormi sur un banc ! Réveil toi ou tu louperas le prochain cours ! Mais je suis certains d’être éveillé. ceci n’étant pas un rêve c’est alors la plus incroyable expérience que j’ai eu dans ma courte vie. Je regarde encore choqué l’animal et mon expression change doucement, redevenant douce et souriante. Après tout, je suis dans un établissement accueillant tout genre de personnes à dons. Alors ou était les limites du possible ? Peut-être est-ce une invocation ? Je me mis à rire quelque peu nerveusement, et ramassa le crayon qui était tombé à terre. Je range mon croquis non terminé dans mon sac et me relève toujours doucement, essayant de ne faire aucun geste brusque qui pourrait braquer le dragon face à moi.


« hoo, tu sais parler ! ça m’a surpris ! tu… heu… qu’est-ce que tu es au juste ? Quel est ton nom ? »


Je ne suis pas sûr de ce que je suis en train de faire. Parler à une sorte de dragon ? Ce n’est pas comme m’extasier devant un oiseau ou une coccinelle. Non, cette créature est immense et pourrait bien m’avaler en une bouchée si l’envie lui prenait. Mais encore une fois, elle ne m’inspirait pas la crainte. J’osais alors faire un pas hésitant vers « elle ». Je suis sûr que c’est une femelle ! Puis un autre. Je m’avance très lentement, réduisant le mètre qui nous séparait, je n’avais qu’à tendre le bras pour la toucher, mais ça je n’osais pas. Le cœur battant à toute allure dans ma poitrine, je priais pour ne pas avoir creusé ma tombe en ayant approché la dragonne.

« Ne…. Ne te cache pas… tu es magnifique, je voulais juste immortaliser les couleurs de tes plumes… je suis désoler, je ne voulais pas t’offenser. »


Aussi proche j’avais l’occasion de voir toute les nuances de couleur, chaque reflet de chaque plume de sa magnifique parure. J’étais fasciner et craintif à la fois. Hypnotiser par ces couleurs pures, je tendis lentement la main et du bout des doigts toucha une grande plume de son aile, avant de la retirer d’un geste brusque, persuader qu’elle le prendrait mal.

« D-Désoler ! ne me mange pas ! … »

Tu faisais le vide dans ta tête, enfermée dans ta bulle, oubliant tout ce qui provenait de la réalité. Tu ne percevais même plus la douce mélodie jouée par la chute des feuilles automnales. Tu te renfermais sur toi-même non pas par lâcheté ou peur mais seulement pour essayer de reprendre tes esprits. Après tout, tu te trouvais peut-être au coeur d'une onirie, perdue dans les méandres de tes désirs les plus profonds. Serais-tu en quête de vérité ? Tu te crois certainement confrontée à un mensonge. Tu penses que cet illusionniste est en train de tirer ses cartes une à une, t'impressionnant avec ses tours de magie et t'ennivrer de béatitude. Mais ce que tu es incapable de comprendre, c'est que tu es dans la réalité la plus ultime, tellement véridique qu'elle te fait en quelque sorte perdre tout tes moyens. Tu n'étais pourtant pas du genre à être aussi aisément destabilisée. Peut-être commençais-tu à éprouver de l'affection pour cet inconnu qui te considérait à ta juste valeur. À vrai dire, tu étais tout simplement émue par sa fascination à ton égard. Une larme réussit à se libérer de ta prunelle, laissant son empreinte sur ta joue.
Finalement, tu entendais de petits bruits très furtifs comme-ci quelque chose était en train de s'approcher de toi. Leur cadence semblait ralentir au fur et à mesure que leur intensité croissait. Tu les assimilais à des battements de coeur. Un petit coeur tendu sans toutefois être effrayé.

~ Hoo, tu sais parler ! Ça m’as surpris ! Tu… heu… qu’est-ce que tu es au juste ? Quel est ton nom ? ~

Tu dois sans nul doute être quelqu'un de spécial pour avoir pris les devants et m'adresser la parole jeune inconnu. Pardonne moi si je ne te réponds pas. Il est encore un peu trop tôt pour te révéler qui je suis réellement. Tu l'ignore peut-être mais je suis tout aussi fascinée par toi que toi envers moi. Une sorte d'alchimie synchronisée. Tu ne peux malheureusement pas discerner les pensées. J'aurais aimé que tu saches le faire. Tu aurais tout de suite eu conscience de mes véritables sentiments. Tu crois être rejeté mais ce serait plutôt tout le contraire. Le seul problème ? Ne pas t'effrayer quoi qu'il en coûte. Je réfléchis trop me dirais-tu ? La faute à ma nature trop consciencieuse. Je ne voulais pas laisser échapper cette chance m'eut été offerte. Celle de pouvoir faire la connaissance de quelqu'un. Tu sembles d'ailleurs être une personne très attachante, douée de sincérité, dénuée de méchanceté. Les anthropologues ainsi que les scientifiques affirment que le coeur n'est rien d'autre qu'un muscle constitué de tissus graisseux, d'artères et de veines. Tu es pourtant un fabuleux contre-exemple. Tu as certainement hérité d'un coeur en or.

~ Ne ... Ne te cache pas … Tu es magnifique. Je voulais juste immortaliser les couleurs de tes plumes … Je suis désolé, je ne voulais pas t’offenser. ~

C'est en réalité toi qui es le plus magnifique de nous deux. Es-tu sûr de ne pas être un ange descendu sur Terre venu accepter ma rédemption ? Ne serais-tu pas toi aussi tout droit sorti d'une légende. Tu ressembles à un conte de fées à toi tout seul. Ne t'évapores pas. Ne disparaît pas non plus comme ont l'habitude de faire ces êtres magiques après avoir accompli leur devoir. Ne me laisse pas comme les autres l'ont fait, insensibles à ce que je pouvais ressentir.
Une caresse timide qui me fit frémir de stupeur. Il avait même la bravoure de venir effleurer mes plumes afin de prendre conscience de leur texture soyeuse et douce. De la curiosité ? Sans doute, à mon grand étonnement.
Je cessai de cacher ma face à l'aide de mon aile droite. Pas le droit à une réponse, je fis à vive allure une figure acrobatique de sorte qu'il se retrouve sur mon dos en un clin d'oeil et m'élançai dans les airs tout en gardant un rythme rapide. Je faisais des loopings, fondait entre les maigres feuillages des arbres sans me soucier des autres personnes qui devaient certainement nous scruter du regard d'un air ébahi. Je faisais en sorte qu'il ne puisse pas tomber. Je traversai le parc dans toute sa longueur ainsi que dans ses moindres recoins, exécutant mon spectacle aérien ...

C’est comme si sans m’en rendre compte j’étais tombé dans le trou du pays des merveilles. Cette rencontre était digne du plus grand livre de fantastique. Un jeune héros faisant la rencontre d’une grande créature pour bien souvent en faire un compagnon animal de voyage fidèle ou alors ces créatures souvent pleins de sagesses guidaient l’aventurier dans le chemin qu’il doit entreprendre. Oui un truc comme ça. Mais Je n’étais ni un héros, ni un aventurier, d’ailleurs, je n’étais que dans le parc de l’école, pas dans une forêt inconnus dont la faune et la flore défiait toute imagination. Et cette réalité rendait cette rencontre encore plus incroyable. Et elle n’avait pas le profil du fier compagnon ou du sage vieux dragon. Elle semblait être la plus méfiante, la plus apeurée des deux ? Comme si s’était la première fois qu’un humain l’approchait. Peut-être est-ce le cas ? Peut-être suis-je le premier ? Alors je devrais être encore plus doux si je ne veux pas l’oppresser n’est-ce pas ?

Enfin elle retira sa grande tête de son aile, se montrant de toute sa splendeur. Elle est majestueuse et surement unique. Il n’avait jamais entendu parler d’un tel animal, mais peut-être venait-elle de vieilles légendes d’un peuple ? Dans l’une de mes mains, je tenais toujours la plume que j’avais ramassé au sol. Je voulais la garder précieusement pour me rappeler toujours de ce plumage aux couleurs de l’arc-en-ciel, et de ces grands yeux pénétrants, hypnotiseurs. Je le nomme dragon, mais en fait je ne sais pas ce que c’est. Elle refuse de parler de nouveau ne serais-ce pour me dire son nom. Elle ne me fait sûrement pas confiance ? Se serais normal après tout. Soudainement la créature bougea.

Je poussais un cri de surprise mêlé de peur. Sans prévenir, elle avait déployé ses ailes et avait foncé sur moi, accomplissant une figure acrobatique. Une seconde à peine avait passé, mais j’eu le temps de ressentir la terreur lorsqu’elle fondit en ma direction. Je pensai un instant qu’il en était fini de moi. Pourtant sous mes doigts je pouvais sentir ce plumage doux. Je ne touchais plus le sol et en tâtant de mes mains et en ressentant les mouvements du corps qui me portait il me rassura de ne pas avoir été avalé, mais encore plus surprenant, il semblait que j’étais affalé sur son dos. Le vent me fouettais le visage et mes cheveux partaient en tous sens portés par le vent, la même sensation que lorsque je m’élançais dans le ciel. Alors j’osai ouvrir un œil, puis l’autre, mes yeux chocolat furent bien vite écarquillés de stupeur me voyant chevaucher l’animal mythique dans les cieux. J’eux le souffle coupé et je m’agrippais par réflexe a ses plumes délicates quand je sentis une soudaine poussée. Je vis la terre tourné, je crus apercevoir le sol, et le toit de l’académie avant de retrouver le ciel. Nous venions de faire une boucle, chose que je faisais lorsque je volais de moi-même mais qui étais bien plus impressionnant accrocher à cette magnifique créature. Toute peur s’envola comme une poignée de papillons, ne me laissant qu’avec cette sensation formidable et familière de voler. Je me stabilisai un peu mieux sur son dos et profita des figures aériennes le corps redressé, le visage face au vent un sourire conquit aux lèvres. Mes yeux pétillaient d’un bonheur que je ne pouvais qualifier et je me sentis transporter dans une euphorie sans précédent. Emporter par cette joie, je poussais un cri heureux pendant un looping. Elle nous fit passer entre les arbres avant de remonter et de continuer son spectacle Aérien.


Alors qu’elle stabilisait un peu notre position parcourant le parc de tout son long, je me penchai contre son long corps et posa ma tête contre sa chair chaude et recouverte de son doux plumage et enroula mes bras autour de lui n’arrivant pas à faire tout le tour, j’enlaçais la créature pour lui montrer toute mon affection et ma joie de partager ce moment avec elle. Puis je me redresse de nouveau et alors qu’elle s’élevait plus haut dans les airs je me laissai tomber de son dos, plongeant en piqué vers le sol, avant de me redresser après une chute haute de plusieurs mètres, pour remonter dans le ciel à ses côtés. Les bras écartés pour une meilleur stabilité je riais à gorge déployés et posa mon regard amusés sur la créature. Je l’avais surement surprise et je n’ai jamais aussi fier de mon pouvoir. Je fis quelques tours dans le ciel en poussant des « youhous », avant de me reposer sur son dos avec délicatesse. Je riais toujours, n’arrivant pas à stopper cette euphorie. Tout semblait sortir d’un de mes plus beaux rêves, et pourtant s’était si réel que je ne souhaitais que cette journée ne finisse jamais. Me raccrochant doucement à son plumage, je la laissais me porter à sa guise dans les cieux.

Grosse boulette de ma part aaarf T.T Sorry Flinn T.T

Un moment ou l'on oubli que le monde tourne encore. Il n'y as que nous deux, toi et moi dans cette étendue de nuage se colorant aux couleurs du crépuscule, l'un après l'autre, nous enveloppant de couleur chaleureuses et chaudes. Le vent est maitre ici et les bourrasques font de mes cheveux un désordre et me demande des efforts pour ne pas être emporté. Mais je n'y pense pas, non, je suis comme dans une transe, nos sentiments se rencontrent et se mélangent, aussi haut dans le ciel, loin des soucis pendant un instant, une osmose c'est créer, une connexion unique qui n'as pas besoin de mots. Je t'accompagne dans les airs, suivant ta danse aérienne de mon corps bien petit par rapport au tien. C'est comme un ballet, un langage pour nous qui savons voler. Et maintenant je connait ton nom. Origami. Je trouve ce nom très joli. Il est unique, comme toi, ce nom original te correspond très bien. Et je sais qu'en dépliant chaque facette de ta personnalité, j'y découvrirais en son centre un trésor, posé là, cacher sous ta forme mythologique. Je te souris chaleureusement, heureux de pouvoir t'appeler par ton nom et non par le nom de ton espèce dont je ne suis même pas sûr l'origine. Car tu es bien plus qu'un animal je le sens bien. Mais alors je me souvins qu'elle ne connaissait pas le mien.

- C'est un très joli nom ! Moi je me nomme Flinn, je n'oublierais jamais notre rencontre Origami !

Ça non et même si je l'aurais voulu une telle chose aurait été impossible. La plume coloré était toujours à l'abri, je l'avais glisser dans ma poche il y a bien plus tôt, je prit encore un peu d'altitude, me retrouvant au dessus d'Origami, je me laissais porter par un courant d'air. Je n'étais jamais allez aussi haut, je n'avais jamais oser, sûrement tirailler par l'angoisse de ne pouvoir redescendre à temps d'avoir un soucis en plein vol et de tomber de si haut.... la chute serait mortelle. C'est la première fois que je touchais les nuages, que je les traversais sans crainte, encouragé par la présence rassurante d'Origami. A ses cotés je pensais que rien ne pouvais arriver, mais je sut que quelque chose n'allait pas lorsque je l'ai vu perdre de l'altitude aussi vite.

Elle montrait des signes de soudaine fatigue, et soudain ce fut comme le douzième coup de minuit, le comte pris fin, mais ce n'est pas la citrouille qui apparu à la place d'Origami, mais bien une jeune fille, bien humaine comme lui qui chutait librement aspirer par la gravité traîtresse vers le sol. C'est la panique qui me prit, le cœur manquant un battement, une puissante et soudaine adrénaline qui fit mouvoir mon corps. J'avais peur, horriblement peur pour la demoiselle, pour Origami, et je fonçais en piquer vers le sol, plus préoccuper par le corps qui tombait face à moi et le sol qui se rapprochait à une allure folle que ma propre sécurité. Je devais l'attraper, la main tendu devant moi, l'autre coller à mon corps pour éviter de ralentir ma descente je m'obligeais à garder les yeux ouvert, malgré l'angoisse qui me tiraillait alors. Je n'entendais que les battements affolés de mon cœur, et le vent sui sifflait furieusement à mes oreilles, tout semblait s'être refroidit d'un coup alors que l’utopie se changeait en cauchemars. Je la rattrapais, et mes doigt frôlait ses vêtements. Avec un gros effort, je usais de mes dernières forces pour me propulser plus vite vers le bas et parvint enfin à attraper sa main, puis sa taille, je la tenais fermement maintenant contre moi, et dans un geste désespérer la serra tout en essayant de freiner à présent notre chute. Je parvins à nous redresser a quelque mètre du sol, et vola quelque seconde encore, pour épuisé, m'écrouler dans un atterrissage chaotique, sur la pelouse de l'école. Après un petit dérapage dans l'herbe, nous étions sains et sauf sur terre.



Mon souffle était erratique, j'avais encore bien du mal à réaliser les dernières minutes de nos vies, et mes membres tremblait de la tension de l'instant que je relâchais à présent que je la savais sauvé. Légèrement blessés, égratignés avec quelques contusions par atterrissage que je n'avais pas réussit à maîtriser, surtout conduit par l'instinct et la panique, mais ce n'était rien en rapport a ce qui aurait put arriver si … non n'y pensons pas. Elle est là et sauve. Enfin ma respiration reprit un rythme normal et je me redressais encore étourdis à genoux aux cotés d'Origami. Les autres élèves se tassaient autour de nous, mais tout ce qui m'importait était Origami, la voix tremblotante d'émotion j'appelais son nom, espérant la ramener parmi nous.

- Origimai, Origami... réveille toi...

Les sons diminuaient progressivement jusqu'à en devenir sourds au fur et à mesure que tu te rapprochais du sol. Une sorte de coma transitoire où tout élément extérieur était omis. Tout tes sens avaient rendu les armes, de guerre lasse. Tu ne percevais plus que les prondeurs abyssales de ton esprit. Tu te croyais toujours dans les cieux, flottant librement au gré du vent en compagnie de Flinn. Tes éclats de rire ne cessaient de résonner en toi, s'insinuant dans les moindres recoins de ton psychisme délaissé jusqu'à présent. Il y avait en effet une partie de toi que tu t'efforçais de ne pas révéler au grand jour du fait de sa latente noirceur.
Le décor avait soudainement pris une toute autre tournure. Un lit de rivière haut d'à peine quelques centimètres jonchait le sol. Les arbres dénaturés et privés de leur feuillage t'entouraient désomais d'un mauvais oeil. Et là, juste en face de toi, une silhouette illuminée par une lumière artificielle. Tu étais horrifiée de constater que l'autre partie de toi te faisais face. On aurait dit ton double comme-ci un miroir invisible s'amusait à réfléchir ton reflet sous tes yeux. Mais seul l'aspect du regard était à même de distinguer les deux parties disjointes de ton subconscient. Celle qui se trouvait en face de toi arborait des prunelles inondée de haine et de cruauté.
C'était mon combat intérieur. Il était arrivé à son apogée. Cette partie démoniaque de ma personne ne cessait d'inciter l'autre toujours emplie de bonté et d'affection à sombrer dans les ténèbres de la vengeance. Faire payer tous ceux qui m'avaient jadis traitée de monstre ? Pourquoi ne pas les décapiter sur le champ ? Ils étaient si faibles après tout annonçait ma partie gangrénée par la rancoeur. L'autre moité quant à elle, ne savait que répondre à tant de violence, elle qui avait toujours été si aimable et gentille tout au long de sa vie. Elle luttait de toutes ses forces afin de ne pas basculer du mauvais côté et ainsi se retrouver prisonnière d'une perpétuelle colère.
Mon âme avait toujours été, hélas, torturée, balançant d'un côté à un autre bien qu'elle avait été jusqu'à présent légèrement penchée de la bonne moitié. Ainsi, j'avais toujours essayé de faire de mon mieux concernant mes intéractions sociales. Être agréable et gentille avec ceux qui m'entouraient, voilà ce que je m'efforçais de réaliser depuis tant d'année. Pourquoi fallait-il que cette autre part de moi refasse surface ? Et pourquoi à ce moment précis ? Quelle en pouvait bien être la raison ? Ma sombre moitié avait laissé s'échapper un de ses rires machiavélique faisant trembler l'endroit imaginé de toutes pièces par mon insconcient.

~ Tu ne pourras pas éternellement échapper à ta destinée ... ~

Cette dernière phrase au caractère fataliste que m'avait lancée ma mauvaise moitié me fit frisonner sur l'instant. Echapper à ma destinée ? Suis-je donc finalement vouée à un destin tragique ? Je tremblais rien qu'à l'idée de songer à un quelconque échec.


Cette voix, je la reconnaîtrais entre mille. Elle comportait toutefois une once d'irréalité. Étais-je de nouveau perdue au beau milieu de ces quelques songes ?
Tout se troubla en mon esprit. Mes deux moitiés s'étaient évaporées aussi vite qu'elles étaient apparues. Il sembleraient toutefois que mon mental n'avait subi aucune modification. Ma bonne moitié aurait donc finalement réussi à demeurer dans le droit chemin ? Sans doute.
J'ouvrai alors les yeux, embrumés par l'enchaînement bien trop vivace des évènements les plus inattendus les uns autres ...