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 Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]

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MessageSujet: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockSam 13 Juil 2013 - 21:02
La plage. 16h.
Pour une fois, Selphie avait décidé d’aller faire un tour à l’extérieur  du pensionnat, histoire de s’aérer un peu l’esprit, d’être au calme, loin de la frénésie ambiante qui régnait à peu près constamment à Prismver. Elle aurait bien passé un peu de temps avec Cohen, toujours calme il était capable de l’apaiser rien que par sa présence, mais elle n’avait pas réussi à le trouver et personne n’avait eu le temps de la porter à travers les étages pour qu’elle cherche un peu partout ; alors elle s’était tout bêtement dirigé vers la plage.

Un soupir s’échappa de ses lèvres en voyant qu’il y avait déjà pas mal de monde sur le sable, elle qui cherchait le calme, elle s’était raté. Ceci dit, elle aurait dû s’en douter, avec le soleil, au vu de l’heure qu’il était, il était plutôt évident que les gens allaient venir jouer dans l’eau ou au moins à côté pour tenter d’être un peu plus au frais. Avançant vers le sable, elle se dirigea donc vers l’endroit où elle trouvait qu’il y avait le moins de monde, puis elle s’arrêta dans un coin plutôt calme et sortit un livre qu’elle avait emprunté quelques jours plus tôt ; quelques secondes plus tard, la voilà partit dans un monde imaginaire.

19h30.
Point finale. Retour sur terre. Une fois plongée dans l’univers décrit par les pages qu’elle tournait, la blonde en avait oublié le bruit causé par les gens autour d’elle, profitant seulement du cadre qui l’aidait à s’introduire d’autant plus facilement dans ce monde créé par l’auteur. Elle ferma le livre, le rangea dans son sac et jeta un œil autour d’elle : la majorité des élèves, habitants et touristes qui trainaient auparavant sur la plage s’étaient évanouis dans la nature, laissant le lieu tranquille à la petite dizaine de personne qui étaient encore présentes.

L’envie de s’asseoir à même le sol prit soudain la jeune fille et elle se mordit la lèvre, hésitante. Elle pourrait sans trop de soucis se déplacer elle-même du fauteuil à terre mais remonter à la force de ses bras serait bien plus compliqué, il faudrait que quelqu’un soit encore là pour l’aider … Un mouvement à son doigt lui rappela la présence de son lézard et la balance pencha en faveur du sable qui la tentait trop, Ouroboros se chargerait d’appeler à l’aide si elle se retrouvait seule sur la plage.

Alors elle s’appuya sur ses bras et se contorsionna comme elle put pour s’extirper de sa chaise, dérapa et se retrouva sur les fesses, laissant échapper un petit « Aïe » et se frottant le haut de la cuisse. Avec ses mains, elle étendit ses jambes dans le sable puis joua avec les grains entre ses doigts ; sensation grisante à son goût, qu’elle ne connaissait que trop peu. Nouveau regard vers la mer, l’immensité qu’elle lui faisait ressentir, le sentiment d’être comme ces grains de sables qui coulaient dans sa main : minuscule ; et elle n’était pas la seule à trouver ça beau à priori, puisqu’un jeune homme était présent lui aussi, non loin, et prenait des photos de l’infini.

« C’est beau, hein ? »

Bavarde enfant. Il ne se rendrait peut-être même pas compte que c’est à lui qu’elle parle, mais tant pis, elle l’avait pensé et l’avait dit. Et puis, c’était toujours agréable d’avoir l’impression que quelqu’un d’autre peut ressentir le même sentiment que vous, face à une même scène.

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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockSam 13 Juil 2013 - 23:57

Straightforward


.DREW & SELPHIE // FLASHBACK.

Assis. Comme bloqué à terre. Impossible de se relever. Il avait l’impression d’être paralysé. Ses muscles ne lui répondaient plus. Il était un infirme.
Son coeur. Son coeur était brisé. Et ni son corps ni son esprit n’arrivait à faire face. Jambes pliées, pieds au sol, son coude était posé sur son genoux, et sa main, cramponnée à ses cheveux. Sa tête baissée, aux traits tendus, était noyée sous les larmes. Mâchoire serrée, muscles tendus, la seule sensation qu’il pouvait encore sentir était cette main puissante, gigantesque, qui semblait broyer son coeur. Assis au pied de son lit, seul, il pleurait. Souffrait. Sur son torse nu, une peau rougeâtre, comme brûlée. Incandescent. Il brûlait littéralement. Il brûlait de douleur. Sa maladie. Sa peine. La combinaison de ses deux souffrances l’avaient, aujourd’hui, fait plier. Il avait cédé, glissant ici, craquant. Autour de lui, elle était partout. Souriante. Belle. Froide. Sexy. Enjouée. Triste. Les photos s’accumulaient autour de lui. Elle était partout. Partout, sauf ici. Sarah.

Un vieux carton déballé. Il n’aurait pas dû. Il le savait bien. Mais Zephyliss l’avait quitté. Elle l’avait quitté, lui rejetant à la figure qu’il aimait encore Sarah. Il avait voulu se prouver le contraire, en affrontant ces photos. Il avait eut tort.

Et puis, les jours, les semaines, les mois étaient passés.Sarah avait regagné le fond de ses souvenirs. Zephyliss était redevenue l’amie qu’il espérait. Car en effet, il ne l’avait jamais réellement aimé. Et pourtant, elle le méritait.Elle méritait tout l’amour du monde. Mais Drew ne voulait plus laisser place à quiconque dans son coeur. Du moins, il essayait de s’en convaincre. Se forger une carapace. Oui, il devait y parvenir. Il ne voulait plus souffrir. Il ne voulait plus jamais ressentir cette main de géant sur son coeur.

Clic. La photographie. Laisser son esprit devenir léger. Si léger, qu’il ne voit plus que la beauté du monde. Plus aucun soucis. Plus de problème. Plus de souffrance. Juste la beauté. Il aurait aimé. Il aurait aimé que le monde voit à travers ses yeux. Que les gens aient la chance de voir le monde tel qu’il le voyait. Car il y avait là un trésor insoupçonné.

Drew n’était pas un jeune homme optimiste. Il n’était pas de ces gens heureux, qui croquent la vie à pleine dent. Mais la photographie lui apportait ce regard. Ce regard qui sait voir la beauté de ce qui l’entoure, la beauté de la vie. La photographie était la lumière de son esprit.

Clac. Il baissa son appareil, observant l’instant capturé sur le petit écran. Satisfait, il fit quelques pas. Ses yeux bleus glissaient sur l’horizon, mais également sur ces petites choses insignifiantes, ces petites choses invisibles au yeux du monde. Un reflet sur le sable. Une écume persistante sur le sable. Une ombre. C’était ça, son pouvoir. Ce n’était pas de la magie, et pourtant. Pourtant c’était sa magie à lui.
Il était simplement capable de voir la beauté là où les autres ne la voyaient pas.

Il s’arrêta, son regard perdu dans l’horizon rosé. Depuis son arrivée, il n’avait pas prêté attention aux gens. Une nouvelle fois, il leva l’objectif devant sa rétine. C’était lui, son véritable oeil. En regardant ses photos, on pouvait lire son âme. Une âme invisible derrière ce visage fermé, derrière ce garçon solitaire, distant. Ce chien abandonné, effrayé, agressif. Oui, Drew était beaucoup de choses. beaucoup trop de choses réunies en un seul être.

C’est toutes ces choses qu’il essayait d’exprimer à travers ses clichés. « C’est beau, hein ? »  Drew abandonna sa prise, tournant la tête, glissant son regard au sol, sur elle, puis sur son fauteuil. C’était elle. La fille en fauteuil.
Elle était là, le sable glissant le long de ses jambes fines, et entre ses doigts. Ses cheveux brillaient de mille feux. A part. Cette fille avait toujours été à part, dans l’esprit de Drew. Non, ce n’était pas son handicap. Du moins, pas de façon négative.
C’était plutôt ce qu’elle dégageait. Quelque chose de phénoménal. D’une grande beauté. C’était quelque chose de lumineux. De calme. De bon. Elle était la fille à part. Celle qui brille au milieu des autres. Ce n’était ni du charisme, ni de la beauté comme il avait pu en trouver chez d’autres filles. Non, c’était quelque chose de différent.
C’était de l’Art.

il l’avait observé plus d’une fois. Et lorsqu’il posait les yeux sur elle, ce n’était pas son regard de chien, ce n’était pas son oeil de bâtard, agressif ou éteint. C’était son oeil d’artiste, son oeil de photographe. Son oeil magique. De ce fait, elle lui avait toujours parue inaccessible - il n’avait jamais non plus fait le moindre pas vers elle. Elle était comme une prise de vue; belle, intrigante, parfaite. Et pourtant, l’artiste la photographie, mais ne la touche pas. C’était la même chose ici.
Et pourtant, sur cette plage, à cet endroit là, ils n’étaient que tout les deux, et elle lui avait adressé la parole. Que dire. Bien-sûr, que c’était beau. C’était splendide. Il ne pû s’empêcher de sourire; ça ne l’étonnait pas que elle aussi la voit, cette beauté. Il reporta son regard vers l’horizon. “Oui.” Souffla t-il simplement, laissant retomber son appareil photo sur son torse, retenu par la bandoulière. Il était bien, ici. il avait glissé ses mains dans ses poches sans s’en rendre compte, et souriait doucement alors que le vent lui caressait le visage, ébouriffait doucement ses cheveux. Il finit par détourner le regard vers elle. Visage vers le ciel, yeux clos, elle souriait aussi sous cette brise. Photo. Une photo parfaite. Pourtant, il ne saisit pas cet instant. Il l’observa une seconde, puis vint s’asseoir à ses côtés. Un instant, leurs regards fixaient l’horizon. Une minute s’écoula. Lente. Calme. Drew avait les jambes pliées, pieds nus enfoui dans le sable, bras croisés sur ses genoux. il posa sa joue contre eux, tournant son visage vers elle. Ses yeux bleus glissèrent dans les siens.

“Je peux te demander... pourquoi ?” Glissa t-il doucement, son regard désignant le fauteuil. Pourquoi ce handicap. Pourquoi ce fauteuil. Mal poli ? Ca ne se faisait pas ? Si. Drew détéstait l’hypocrisie, les détours. C’était une fille en fauteuil, bien-sûr qu’avant tout, on se posait la question. “T’es pas obligée d’en parler.” Ajoutait-il inutilement. Drew n’avait pas envie de faire de manières. Il était là, avec une handicapée. Les choses sont comme elles sont. Il ne faisait pas parti de ceux qui faisaient semblant d’ignorer cela, ou de ne pas s’y intéresser. Son regard bleu la fixait. Allait-elle partager son point de vue, ou se sentir outrée ? Allait-elle rire, pleurer ? Qu’importe. Il s’était approché de l’oeuvre d’art, et désormais, il voulait la comprendre.




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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockDim 14 Juil 2013 - 1:07
Elle eut brièvement l’impression de l’avoir dérangé au moment où il laissa retomber l’appareil qu’il avait porté à son œil ; et puis il se tourna vers elle. Elle lui adressa un sourire, simple et amical, un de ceux qu’elle distribuait à tour de bras, même si elle ne connaissait pas les gens, même si elle n’avait aucune idée de comment ils allaient réagir à sa curiosité, à sa manie d’être bavarde ou à son fauteuil. Juste parce qu’aussi loin qu’elle se souvienne, depuis qu’elle avait décidé de se reprendre en main, il fallait qu’elle soit vraiment triste ou fâchée pour arrêter de sourire.

Plutôt grand – au moins de son point de vue, pas très objectif étant assise au sol – brun et les yeux bleus … bleus. Elle l’avait sans doute déjà croisé, mais il ne lui semblait pas l’avoir déjà remarqué vraiment. Etrange. Peut-être faisait-il généralement simplement en sorte de se faire discret ? C’était un tort aux yeux de la demoiselle, sans le connaître, elle avait le sentiment qu’il en valait la peine ; ce qui ne voulait pas dire grand-chose pour le moment, le côté optimiste de Selphie ayant toujours tendance à lui faire voir le bien chez tout le monde.

Il finit par détourner le regard de nouveau vers l’horizon, puis souffla son accord aux mots que la blonde avait prononcé un peu plus tôt, arrachant alors un nouveau sourire à celle-ci. Elle observa l’observateur quelques secondes, drôle de mise en abyme, puis ferma les yeux un instant pour profiter de la légère brise qui vint jouer dans ses cheveux. Elle prit une nouvelle poignée de sable, la laissa s’échapper entre ses doigts et reporta son attention vers l’étendue d’eau alors que le jeune homme venait de s’asseoir auprès d’elle.

Sa tête posé sur ses genoux repliés sur son torse, le brun posa sur elle un regard qu’elle sentit, la faisant se tourner vers lui, puis il prit la parole de nouveau.

“Je peux te demander... pourquoi ?”

Son regard posé sur le fauteuil derrière elle, la question n’avait pas besoin d’être plus complète pour qu’elle sache exactement ce que ça voulait dire. Un court instant s’écoula, puis de nouveau sa voix.

“T’es pas obligée d’en parler.”

Rire. Elle n’avait pas pu l’empêcher de se glisser entre ses lèvres celui-là. Oh, rien de méchant, elle était loin de se moquer de lui, ne nous méprenons pas, c’était juste qu’elle trouvait ça amusant. Soyons honnête, tout le monde se pose cette question, rien de plus normal ; bien moins nombreux sont les gens qui osent la lui poser. Pour l’instant elle dénombrait trois catégories : ceux qui finissent par ne plus se retenir, les innocent qui ne voient pas où est le mal, les “je-m’en-foutiste” qui préfèrent être honnêtes au risque de vexer.

Elle se pencha vers l’avant, enleva un peu le sable qui trainait sur ses jambes, la faute au vent, et les replia un peu sur le côté dans une position plus naturelle. Puis elle se tourna vers lui et avec un sourire un peu plus triste elle prit la parole.

« Accident de la route. Route verglacé, chauffeur incompétent, 2 blessés graves et 10 mineurs. Que des gosses dans ce bus. J’ai jamais compris comment on avait pu lui confier le volant d’un bus scolaire en Suède si il savait pas conduire sur route enneigé »

Elle haussa les épaules avec un nouveau rire, une étincelle amusée remplaçant la légère colère qui avait pu transparaitre à la fin de sa réponse. Malgré tous ses efforts, elle lui en voulait toujours à ce chauffeur sans qui tout aurait été normal pour elle, alors elle se débrouillait juste pour l’effacer de sa mémoire et garder juste le positif qui avait pu ressortir des suites de cet accident – parce que, oui, il y en avait !

Toujours le regard pétillant, elle continua à fixer le jeune homme un instant puis lui adressa un sourire. Pour être honnête avec elle-même, il fallait bien dire qu’elle aurait pu tomber sur une compagnie bien moins agréable et sympathique.

« Selphie, 7ème année en B. Trevligt att träffa dig! »

Il ne parlait surement pas suédois mais elle se disait qu’il pourrait peut-être deviner, contextuellement, qu’elle se disait ravie de le rencontrer ; et sinon il n’aurait qu’à lui poser la question !

« Tu passes souvent ici ? »

Elle pointa l’appareil photo.

« Sensible aux belles choses ? »

Un sourire, encore un. Et sans doute pas le dernier pour peu qu’il reste discuter avec elle encore un petit peu, ce qui serait loin de déplaire à la demoiselle.

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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockDim 14 Juil 2013 - 8:56

DIFFERENT


.DREW & SELPHIE // FLASHBACK.

Il ne pu s’empêcher d'esquisser un sourire lorsqu’elle rit à sa question. Cristalline. Un diamant.
Il y a des gens qui brillent. Des gens qui ont cette aura de bonheur, qu’elle se fasse par le rire, l’optimisme, la gentillesse. Elle est là, et vous la ressentez.
Et puis il y a ces gens qu’on sent en souffrance. Ces âmes solitaires, qui le seront à jamais, qu’importe qu’ils soient accompagnés ou non, qu’importe qu’ils aient la plus belle vie ou non. Drew ressentit leur rencontre comme une rencontre du troisième type, entre ces deux espèces. “ Accident de la route. Route verglacé, chauffeur incompétent, 2 blessés graves et 10 mineurs. Que des gosses dans ce bus. “ En une fraction de seconde, tout avait changé. Le regard du jeune homme était devenu dur, froid, glacial même. Parce-qu’il était beaucoup plus expressif qu’il ne le pensait. Il s’imaginait froid, blasé, mais non, Drew. La vérité c’est qu’on lit en toi comme sur un pancarte publicitaire.

La rage. La rage face à ses propos.” J’ai jamais compris comment on avait pu lui confier le volant d’un bus scolaire en Suède si il savait pas conduire sur route enneigé “ Il était resté silencieux, mais sa mâchoire était crispée. Si il avait un jour à faire face à une telle situation, ce type ne s’en sortirait pas vivant... Après tout, les SuperHéros agissaient ainsi. ils allaient d’abord se défouler sur le méchant, lui cassant la bouche, et après, le remettait à la justice. Oui, c’est la façon dont Drew agirait. Mais pas elle. Elle, elle avait rit. Drew l’observait désormais avec toute la curiosité du monde. Ils n’étaient pas de la même espèce.

Le rire. la plus grande force positive. Elle en riait. C’était ça, la force mentale. Il y avait ceux qui l’avaient, et ceux qui ne l’avaient pas. Ces derniers se laissaient sombrer.
Ses yeux azur glissèrent sur ses jambes. Elles étaient fines, et légèrement arquées dans une ligne qui n’était pas naturelle. Pas normale. Drew songea à sa situation. Elle s’était relevée, s’était adaptée, et riait. C’était ça, finalement, l’intelligence humaine. S’adapter pour survivre.

Et pourtant, d’autres en étaient incapables. Il y avait les forts, et il y avait les faibles. Drew avait parfaitement conscience qu’il faisait partie de la seconde catégorie. Faible. Son esprit était combatif, mais pas fort. Alors il extériorisait cette souffrance de façon exagérée. Oui, tout était exagéré en lui. La beauté le transcendait,  mais il en était de même pour toutes les émotions. Il était très expressif, car il vivait toutes les choses, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, de façon intense. Malheureusement, il était de ceux qui voient le verre à moitié vide.

Valait-il la peine de vivre dans cette situation ?  Sur un fauteuil,  quand le moindre de tes mouvements te rappelle que tu ne peux plus jouir de la vie pleinement ? Les animaux blessés ne survivent pas. Ils se font bouffer par les prédateurs. Et quand le sommet de la chaîne alimentaire est lui-même blessé ?
Il se bouffe lui-même.
A cet instant, Drew posa son menton sur ses bras croisés, reportant son regard sur l’eau.  Il se demanda alors quand est-ce que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue. Il en conclu rapidement que, le jour ou il ne pourrait plus voir, oui, ce jour là, il lui serait inutile de rester.


« Selphie, 7ème année en B. Trevligt att träffa dig! » Arraché de ses pensées, il laissa filer un sourire en reposant le regard sur elle. Un bus scolaire en Suède - elle venait donc de là-bas. Quelle drôle de langue. “Drew, 6ème C. Ravi de te rencontrer.” Quiconque écoutait Drew comprenait vite qu’il n’était pas anglais pure souche. Même si il avait tendance à le perdre, son accent écossais était toujours assez présent pour signifier son origine. On se fouttait de lui, avec ça. Ce n’était pas personnel, c’était... anglais. Au moins, dès les premiers mots, il avait sentit qu’elle aussi n’avait pas l’accent parfait. Du moins, qu’il était teinté d’un petit quelque chose. « Tu passes souvent ici ? ... Sensible aux belles choses ? » Drew porta son regard vers l’eau. “Non, j’aime pas la plage. Trop de monde. Et côté photo, je suis plus axé portraits. Mais bon, une envie passagère ce soir.” Il tourna son regard vers elle. La lueur violette de ses yeux était vraiment spéciale. “Quand aux belles choses... Disons que j’ai tendance à les voir là où on ne les voit pas forcément.” Il sourit, se détendant, changeant de position. Il tendit ses longues jambes, se pencha en arrière, maintenu par ses bras. Il leva les yeux au ciel. “Au fait, si tu sens quelque chose de spécial du côté de ton pouvoir, c’est moi. Je fais évoluer le pouvoir des gens. C’est souvent déstabilisant, mais ça s’arrêtera si tôt que je serais parti.” Inutile de dire que, rien qu’à cause de ça, il  était souvent une compagnie désagréable. Sans rien dire, sans rien faire, il gênait. Les gens n’aimaient pas perdre le contrôle de leur don. Drew l’avait vite compris, et imposait rarement sa présence aux autres.

Après, il y avait ceux qui aimaient ce changement. Grâce à Drew, Connor ne souffrait plus de son don. Et puis il y avait ce type qu’il venait de rencontrer, Anshu, qui n’en devenait que plus puissant. “C’est quoi ton pouvoir ? Et... tu sens du changement ?” L’eau devenait glace. Un conduceur électrique devenait isolant. Celui qui lisait les pensées était capable d’y communiquer. Celui qui voyait parfaitement pouvait voir... différemment. Sentir des auras, ou voir dans le noir. Ce n’était pas une amélioration, c’était une évolution. Le pouvoir s’intensifiait, mais changeait aussi. Et le changement pouvait être différent d’une personne à l’autre possédant le même pouvoir. Bref, dans tout les cas, il était difficile, en tout cas, anormal d’avoir à gérer cette évolution, alors on ne l’appréciait pas. Car ce qui est anormal est toujours écarté, pas vrai ?





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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockDim 14 Juil 2013 - 13:06
Le récit de son histoire eu l’air de plonger le jeune homme dans ses pensées ; et elle le regarda, curieuse de savoir à quoi il pouvait bien penser. Toutes sortes d’expressions passaient sur son visage, ponctuant sans doute le chemin que prenaient ses réflexions et la jeune fille trouvait ça amusant. Ignorant tout du contenu des pensées du jeune homme, elle se remit à jouer avec le sable. Prendre une poignée, la laisser couler entre ses doigts et recommencer.

Puis sa rapide présentation eut l’air de le faire réagir et un sourire passa sur ses lèvres, auquel la blonde répondit sans attendre. Drew. Un léger signe de tête lorsque lui aussi lui dit être ravie de la rencontrer. Puis lorsqu’elle lui demanda s’il passait souvent ici, il regarda l’eau de nouveau. C’est qu’elle était hypnotisante cette vaste étendue bleutée, rosée par le soleil qui descendait doucement pour aller se coucher.

“Non, j’aime pas la plage. Trop de monde. Et côté photo, je suis plus axé portraits. Mais bon, une envie passagère ce soir. Quant aux belles choses... Disons que j’ai tendance à les voir là où on ne les voit pas forcément.”

Un sourire, de nouveau. C’est drôle comme un visage peut s’éclairer par un simple étirement de lèvres, pour peu qu’il soit sincère. Ce qui était le cas, elle n’en doutait pas, le sourire touchait jusqu’aux yeux quand il était réellement l’expression d’une certaine joie.

Donc il photographiait plutôt les gens que les choses. Et sa dernière phrase lui déclencha un sourire à elle aussi. Pas toujours simple comme exercice que de voir du beau où les gens ne voient que du simple, du banal ; arrivait-il à montrer aux gens ce qu’il voyait quand il prenait des photos ? Question intéressante après tout, même en cadrant parfaitement ce qui rend quelque chose ou quelqu’un beau plutôt que banal, les gens n’y sont pas toujours sensibles.

« Certains peuplent amérindien pensaient qu’on leur volait leur âme quand on les prenait en photo … Peut-être qu’ils n’avaient pas tout à fait tort. Si le photographe est bon, il peut capturer toute la beauté de l’âme de son sujet je suppose … »

Plus une réflexion à elle-même qu’adressée au jeune homme, une hypothèse émise à mi-voix, une expression de ses pensées pas tout à fait contrôlée. C’est ce genre de chose aussi qui la rendait toujours soucieuse de la façon dont les gens allaient réagir, cette manie de dire ce qu’elle pensait avant de réfléchir à ce que ça pouvait impliquer. Tant pis.

Les mouvements qui se firent à côté d’elle attirèrent son attention et elle tourna de nouveau la tête vers le brun qui changeait de position.

“Au fait, si tu sens quelque chose de spécial du côté de ton pouvoir, c’est moi. Je fais évoluer le pouvoir des gens. C’est souvent déstabilisant, mais ça s’arrêtera si tôt que je serais parti.”

Sa bouche formant un “o” d’étonnement, elle réfléchit aussitôt à la question qu’il lui posa après, à savoir si elle sentait le changement. Elle observa tout autour d’elle, se concentrant sur sa vision ; a priori pas de changement, elle voyait toujours aussi bien les mouvements de la mer au loin, un élastique à cheveux qui flottait sur l’eau non loin, troublant le reflet du soleil couchant et de la lune montante et … en sekund. Le soleil couchant ? La lune ?

Elle avait beau voir mieux que tout le monde, jusqu’à présent elle n’échappait pas à cette règle qui fait que, lorsque la luminosité baisse, elle y voit bien moins clair. Dans un geste qui pourrait sembler étrange d’un point de vue extérieur, elle posa ses mains sur ses yeux pour se plonger dans le noir et … Bingo. Elle voyait les lignes qui parcouraient ses mains et ses doigts sur ses yeux. Et elle rit. Encore.

« Je vois dans le noir ! »

Un jour peut-être, elle songerait à grandir, mais pas ce soir. Oui, certes, elle savait être mature quand il le fallait, mais il était tellement plus agréable d’être sensible à toutes les petites choses, comme un enfant qui découvre le monde. Alors elle continua à rire quelques instants, ôtant ses mains de ses yeux.

« Habituellement, je vois très bien. Bien mieux qu’à peu près tout le monde en  fait. Et ce soir, je vais voir clair dans la nuit tant que tu resteras à côté. C’est amusant. »

Bon c’était perturbant en fait, aussi. D’habitude quand elle concentrait son don, elle pouvait presque voir terre de l’autre côté de l’eau. Ce soir, en insistant, elle ne pouvait pas ; ce n’est pas pour ce qu’elle s’en servait que ça allait la déranger vraiment, elle n’utilisait son don que quand il pouvait lui être utile, ce qui n’était pas le cas la majorité du temps. Ce soir, si elle se concentrait, elle y voyait aussi clair qu’en plein jour et ne put s’empêcher de faire la comparaison avec les chats ; pas étonnant qu’ils aiment se balader la nuit s’ils y voient aussi bien, aussi simple que de jour et bien plus calme !
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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockDim 14 Juil 2013 - 14:23

INSIDE


.DREW & SELPHIE // FLASHBACK.

Drew avait les yeux clos. Il sentait le sable sous ses mains. Rugueux. Il enfonça ses pieds dans le sable, jouant à le faire glisser sur eux. Il faisait une température idéale en cette fin de journée.

Il était vêtu d’un tee-shirt gris-bleu, délavé, et d’un sort long noir. Il laissa tomber sa tête en arrière, songeant à ce qu’elle lui avait appris sur les amérindiens. Capturer l’âme par la photo. C’est exactement ce qu’il tentait de faire lorsqu’il prenait des portraits. Il espérait réellement que les gens ressentent quelque chose en les observant.
Soudainement, le tirant une nouvelle fois de ses pensées, la jeune fille se mit à rire. Haussant un sourcil, il baissa la tête, l’observant, un demi-sourire aux lèvres. « Je vois dans le noir ! » Sourire. La voila surhumaine. Là où les autres seraient aveugles, elle verrait. Elle serait valide là où les autres seraient handicapés. Juste retour des choses. Il était heureux qu’au moins, ça la fasse rire. “Et ce soir, je vais voir clair dans la nuit tant que tu resteras à côté. C’est amusant. “ Tant que tu resteras à côté. Drew n’avait aucune envie de partir. Aucune envie de retrouver son cabanon, sa solitude. Ses pensées noires. Non. Ici, il était serein. Ici, il ne pensait à rien. Peut-être qu’être avec une handicapée lui faisait prendre conscience de la chance qu’il avait. Même si, lui aussi, supportait une faiblesse chaque jour. Il fixait l’horizon sans vraiment le voir, redevenu silencieux et songeur. Il hésita une seconde.

“Je suis allergique à la magie.” Finit-il par dire, sans oser poser les yeux sur elle. C’était, à part Wood, la seule à le savoir désormais. “Elle est partout, et depuis que je suis à Prismver, j’ai besoin de soins importants, quotidiens.” C’était la première fois qu’il en parlait. C’était son secret, sa honte. Etre un magicien, dans un pensionnat, et être allergique à la magie. Quelle ironie, quelle situation minable. Il se sentait si faible. Mais c’est pour cette raison qu’ici, il parvenait à en parler, à elle. “C’est une allergie très lourde. Elle me brûle la peau. Si elle est trop puissante ou qu’elle me touche, mes voies respiratoires enflent et je m’étouffe.” Il déglutit. C’était difficile, d’en parler. Mais il ne réfléchissait pas aux conséquences. Il avait juste besoin d’en parler. “Elle peut me donner des nausées. Des vertiges. L’infirmière m’a demandé de quitter l’école, parce-que je peux faire une crise trop brutale et y rester. Mais il en est hors de question.”

Il fixait l’horizon, fièrement, refusant de baisser les yeux à cette pensée et, à la fois, n’osant regarder Selphie. Sa décision était stupide, mais c’était la sienne. Personne ne le savait. Et si il était en C, c’est uniquement parce-qu’il séchait la plupart des cours de Contrôle du pouvoir magique. Soit il les séchait, soit Wood s’arrangeait pour poser leurs rendez-vous à ces heures là. Car c’était leur secret. Elle se devait, pourtant, d’en parler à la direction, mais il lui avait fait promettre de ne pas le dire. “Je ne risque pas grand chose, je passe la plupart de mon temps seul. Et si je sens trop de magie, je m’éloigne.” Acheva t-il, inspirant longuement, amer. Cette situation était ridicule. Il était ridicule. Un faible. Un faible sur toute la ligne. “Bref, j’voulais juste le dire, mais j’ai pas envie d’en parler plus.” Se reprit-il rapidement, saisissant du sable dans ses mains pour jouer avec, d’un air léger, insouciant. Vas-y Drew, fuis. Tu grognes, tu frappes, mais quand il est question de vrais problèmes, tu fuis toujours. Il avait reprit son air farouche habituel. Il se laissa finalement tomber en arrière, allongé, les mains derrière la tête, jambes croisées, observant le ciel. Il soupira. Il ignorait pourquoi il lui en avait parlé, ignorait si c'était une bonne idée. Dans tout les cas, le mal était fait.




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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockDim 14 Juil 2013 - 20:32

“Je suis allergique à la magie.”

Choc. La jeune fille failli s’exclamer « Pardon ?! » mais elle se contenta de tourner la tête vers lui si vite qu’elle aurait pu jurer entendre son cou craquer. Allergique à la magie ? Les yeux écarquillés, elle écouta les confessions du jeune homme. Plus il avançait dans son histoire, plus son regard sur lui se faisait insistant ; elle espérait que ça ne le dérangerait pas trop, ce n’est pas comme si il était vraiment simple de parler de ce genre de chose. Elle attendit, patiemment, qu’il ait fini de parler, avant d’ouvrir la bouche à son tour.
« Pourquoi à moi ? »

Elle se doutait bien qu’il ne devait pas crier ce genre d’information sur les toits du pensionnat, d’autant plus si l’infirmière lui avait conseillé de partir d’ici. Mine de rien, ça voulait dire beaucoup et surtout que la plupart du personnel devait ne rien savoir, ou ils l’auraient renvoyé chez lui de force. Enfin elle supposait, elle n’en savait rien après tout.

Toujours est-il qu’ils devaient être rares, les gens qui en savaient autant qu’elle sur ce garçon qu’elle ne connaissait que depuis quelques minutes. Alors elle se supposait en droit de poser la question. Son fauteuil ? Elle savait bien qu’il mettait les gens en confiance mais tout de même.

Elle reporta son regard vers Drew. Allongés, mains derrière la tête, le regard résolument fixé sur le ciel qui s’assombrissait visiblement de minute en minute. Son cœur se serra brusquement à la pensée que cette allergie, c’était son handicap à lui, dans un établissement où les gens sont réunis par celle-ci ; et personne ne méritait d’être handicapé, de quelque façon que ce soit.

Elle se mordit la lèvre, légèrement, hésitante. Et puis elle soupira. Elle ôta une nouvelle fois le sable que la brise s’obstinait à déposer sur ses jambes morte. Les bougea légèrement. Reporta son regard sur Drew.

« On se ressemble un peu en fait. »

Vu le silence qui venait de se créer suite à l’annonce du jeune homme, le son de sa propre voix la surprit à chacune de ses prises de paroles. Elle pensait ce qu’elle venait de dire ; sans le connaître vraiment, elle pouvait jurer qu’ils avaient des points communs : le don de voir la beauté cachée, la malédiction d’un handicap. Oh, elle n’irait pas jusqu’à dire qu’ils étaient vraiment semblable, mais au moins assez pour qu’elle ait envie de briser le masque qui se posait sur le visage du brun, lui donnant cet air renfermé et déprimé.

Un handicap, ce n’est pas une mort morale. Il suffit de savoir le surmonter. Bien sûr, le sien le blessait encore quand le sien avait cessé de lui faire mal – physiquement – huit ans auparavant. Mais elle avait entendu dire que la soif de vivre était un remède, si non auto-suffisant, au moins nécessaire et efficace. Alors c’est à  cet instant précis que Selphie décida d’apprendre à vivre à Drew, en dehors de ses clichés. Naïve et optimiste enfant, elle était persuadée sans même le connaître vraiment, qu’elle finirait par y parvenir, même si elle devrait y passer tout le temps qui lui restait dans ce pensionnat à s’y acharner.

Un sourire doux accroché aux lèvres, comme dans un encouragement, elle attendit donc tranquillement que le jeune homme lui réponde. Il ne voulait pas parler de sa maladie, soit ; elle respectait.  Ca ne l’empêcherait pas d’essayer de l’aider à la surmonter pour autant ! Alors autant s’y mettre dès maintenant.
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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockDim 14 Juil 2013 - 22:47

NOT SO COLD


.DREW & SELPHIE // FLASHBACK.

« Pourquoi à moi ? » Drew fit une petite moue d’une seconde, haussant les épaules. Ca paraissait évident. Du moins, ça l’avait été pour lui. Il esquissa ensuite un sourire. “Tu n’es pas vraiment en position de te moquer de mon état de santé.” Il leva les yeux vers elle, souriant. Il n’y avait rien de méchant, il tenait à ce qu’elle le comprenne. C’était de l’humour osé, un peu vache, mais vrai. Au pensionnat, nul ne pouvait être plus compréhensif qu’elle, à propos d’un handicap... Il releva les yeux au ciel. “Et puis je n’sais pas. J’ai pas vraiment réfléchi avant de parler.” Elle soupira. « On se ressemble un peu en fait. » Oui. C’est aussi ce qu’il ressentait, bien qu’il soit encore très tôt pour juger. Le silence s’était réinstallé. Il faisait bon, encore. Il faut dire qu’il avait fait très chaud aujourd’hui. Le jeune homme se redressa sur les coudes. Son regard azur se porta une nouvelle fois sur l’eau. Il eut envie d’y aller. Et pourquoi pas. Il tourna son regard sur elle.

Elle regardait l’eau avec envie. Une mélancolie certaine, aussi.  Assurément, elle ne pouvait plus nager. Depuis qu’elle était petite, elle ne connaissait plus ce bonheur... Il déglutit. Puis il se leva soudainement, ôtant son appareil de son cou, qu’il replaça soigneusement dans sa housse protectrice. “Allez. A l’eau. Si t’y vois pas d’inconvénient. Et si t’en vois, je suis navré de vous dire que vous n’avez pas le choix, mademoiselle.” Il fit quelques pas pour poser son appareil sur le fauteuil de Selphie. En revenant, il ôta son tee-shirt qu’il jeta à côté d’elle. Par ce geste, il dévoilait deux choses. La première était flagrante : des bandages. partout autour de son ventre, son torse, ses homoplates.
La seconde était un haut de corps joliment dessiné, forgé par ses années de sport. Ce n’était pas un corps d’Apollon, mais pour un jeune homme de son âge, c’était tout à fait satisfaisant.

Il lui sourit, se positionnant devant elle. Son visage était illuminé. Ses yeux pétillaient presque, à cette idée, toute simple, d’aller se baigner. Le quotidien de tous, et pourtant. Il ne pouvait garder son masque face à elle. Ce visage constamment enjoué, ce regard émerveillé, ce sourire permanent. Comment rester de marbre face à tant de bonheur ? Qu’importe, il ne se posait plus la question.
Cette fille arrivait à faire sortir ce qu’il y avait de bon en lui. Car il y en avait. Il y avait en lui un trésor. Il était seulement... très bien caché.

Le jeune homme se pencha en avant, la saisissant sous les bras pour l’aider à se redresser, et aussitôt, avant qu’elle n’ait à s’appuyer sur ses jambes, il saisit celles-ci le plus délicatement possible, lui disant de se cramponner comme elle le pouvait autour de son cou. Son coeur battait fort, par peur de la blesser, mais il finit par la maintenir fermement, un bras dans le dos, l’autre sous ses jambes. Elle faisait un poid plume, et il avait des bras puissants, il n’y avait pas de soucis à se faire. De plus, une fois dans l’eau, il n’y aurait plus de question de poids. Il lui adressa un sourire rassurant, voyant que, bien que souriante, elle avait dans le regard une lueur différente, maintenant qu’elle ne touchait plus le sol. “Hey, faut manger un peu hein.” Souffla t-il, histoire de la rassurer plus encore.

Il s’approcha de l’eau, regardant droit devant lui, et surveillant qu’il n’y ait aucun obstacle au sol. L’écume vint s’échouer sur ses pieds nus. Elle était fraîche, mais bon, pas de quoi effrayer un écossais et une suédoise. Il avança, soufflant et riant légèrement sous ce froid qui lui grimpait les mollets. “Ca va, elle est bonne.” Il serra les dents lorsque l’eau atteint son bas ventre. “Tu devrais te mouiller un peu.” Assura t-il dans un semi rire, avant qu’elle ne touche l’eau de sa main pour se mouiller légèrement le corps. Après quoi, il posa son regard dans le sien. “Prête ?” Sourire. Il avança, et l’eau s’engouffra sur les jambes, le ventre et la poitrine de la jeune fille, qui se cramponna à son cou en riant. “Mmh ? Quoi, j’ai dis qu’elle était bonne ? Ah zut. J’ai menti.” Sourire. Il lui adressa un clin d’oeil, alors que tout deux, mâchoire serrées, attendaient que leurs corps ne s’habituent au froid. Ils riaient. Drew fit quelques pas, la regardant alors qu’elle jouait avec l’eau. Elle était belle. Une beauté pure, parfaite, comme une princesse de Disney. Il détourna le regard lorsqu’elle tourna le sien vers lui, cillant. Dans cette posture, leurs visages étaient très proches, et Drew préférait éviter le contact visuel. Il marchait doucement, libéré de la maigre contrainte de poids qu’elle imposait. portée par l’eau, elle flottait presque, même si Drew assurait une prise rassurante. Ils discutèrent de la température de l’eau, des plages américaines que Drew avait visité. Ils enchaînèrent sur leurs voyages, puis la Suède. Au bout d’un bon moment que Drew ne pouvait évaluer, il la déposa sur le sable, mais dans l’eau, de façon à ce qu’elle soit assise, dans une position sûre et confortable, mais toujours dans l’eau. Il resta face à elle, faisant quelques pas, l’eau lui arrivant à la taille, tandis que ses doigts en effleuraient la surface.

“Quand est-ce que t’es arrivée en Angleterre d’ailleurs ? Et pourquoi tu as déménagé ? Tes parents sont là aussi ?” Il n’y avait plus de timidité. La proximité physique leur avait fait franchir cette barrière de l’inconnu. Du moins, Drew gardait toujours une distance, une résèrve face aux gens. Il ne parlait pas beaucoup, observait beaucoup; Mais ce soir, car, la nuit était tombée, il avait envie de discuter. Envie de la connaître. il passait un moment agréable, très agréable. Il avait beau faire nuit, n’avoir aucune idée de l’heure qu’il était, il voulait rester, encore.



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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockLun 15 Juil 2013 - 2:06
Aller … Dans l’eau ? Elle observa Drew ôter son appareil photo de son cou, le ranger et le poser sur son fauteuil. Il semblait penser sérieusement à aller se baigner et Selphie se mit à sourire ; la dernière fois qu’elle s’était retrouvée à patauger dans l’eau, c’était dans la piscine de Prismver, en compagnie son poisson préféré – aussi nommé Cohen – mais elle n’avait jamais eu l’occasion de se baigner ici, dans la mer.

Elle détourna les yeux un instant lorsqu’il ôta son t-shirt, adorable fillette, apercevant du coin de l’œil les nombreux bandages qu’elle supposait lié à sa maladie au vu de ce qu’il lui avait dit ; et elle préféra taire tout commentaire interne autre que ceux-là pour sa propre assurance. Son regard se porta alors vers la vaste étendue dans laquelle elle allait pouvoir entrer et de nouveau, son regard s’illumina.

Le brun se retrouva de nouveau dans son champ de vision, se pencha et la porta. Elle déglutit. C’était toujours assez gênant de se retrouver dans les bras des gens, alors quand elle les connaissait à peine … Surtout dans cette position : la plus simple pour porter quelqu’un qui ne peut user de ses jambes pour se retenir, mais aussi sans doute celle dans laquelle elle est le plus proche de celui qui la soulève.

“Hey, faut manger un peu hein.”

Rire. Elle n’avait aucune idée du poids qu’elle pesait – comment voulez-vous monter sur une balance sans jambes ? – mais vu qu’elle ne faisait aucun sport et qu’elle avait un appétit de moineau, elle se doutait qu’elle ne pesait pas trop trop lourd non plus.

Après être rentré dans l’eau, Drew lui assura que l’eau était bonne, mais lui conseilla de se mouiller un peu. Plongeant la main dans l’eau pour en recouvrir son corps, elle commença à douter légèrement de l’affirmation du jeune homme. Puis il se baissa et l’eau recouvrit son corps. Froide. Dans un réflexe,  elle s’agrippa d’autant plus à son cou en éclatant de rire. Elle avait raison de douter.

“Mmh ? Quoi, j’ai dis qu’elle était bonne ? Ah zut. J’ai menti.”

Elle continua à rire et glissa une main dans l’eau pour l’éclabousser. Vengeance ! Et elle répondit à son clin d’œil par un puéril, mais mérité, tirage de langue, puis elle attendit que son corps se fasse à la température. Aussitôt que ce fut fait, elle joua, de la main qui n’était pas resté accroché à l’épaule du brun, avec la mer. Elle était bien, là.

Souriante, elle tourna la tête vers lui. Sourire qui se fit amusé quand il détourna le regard. Et puis elle parla. Parce qu’elle aimait parler, parce qu’elle était bien, parce qu’elle avait de connaitre ce jeune homme qui la tenait actuellement dans ses bras, lui permettant de profiter de la mer sans risquer d’y dériver. Et ils parlèrent. De tout. L’eau, qui était froide mais pas trop non plus, Drew qui comparait ça aux plages qu’il connaissait. Les voyages. Son pays, qui lui manquait parfois, mais actuellement pas franchement.

Il finit par la poser sur le sable, assise dans l’eau, restant face à elle. Et il enchaîna avec son arrivée ici ; c’est toujours souriant qu’elle lui répondit.

« Je suis arrivée y a 6 ans, pour venir au pensionnat. Et ma famille est encore en Suède. »

Du bout du doigt, elle traça des arabesques dans le sable, que le sable effaçait presque aussitôt qu’elle les avait creusées. Une pensée pour sa petite Kaysa, son soleil de petite sœur, et pour Mickaël, son agaçant petit frère – un ange avec elle, mais avec elle seule – et elle sourit.

« Je retourne les voir quelques semaine en août, quand mon frère et ma sœur sont en vacances. »

Oh oui, ils lui manquaient parfois. Ainsi que les longues discussions avec son père, ses câlins ou les bêtises qu’elle pouvait raconter avec sa mère. Mais ça restait très largement raisonnable, elle communiquait par lettre, sa mère prenait soin de mettre des photos avec et sa sœur y glissait un dessin par mois. Alors tout allait bien.

« Et toi ? Tu es là depuis longtemps ? Et ta famille ? »

Vrai curiosité. Elle avait envie de savoir et envie de dire. Partager et apprendre, les bases d’une amitié qu’elle avait envie de tisser avec Drew  – et que le futur lui apprendrait qu’elle avait eu raison de le faire.

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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockLun 15 Juil 2013 - 18:48

AGAIN


.DREW & SELPHIE // FLASHBACK.

“Quand est-ce que t’es arrivée en Angleterre d’ailleurs ? Et pourquoi tu as déménagé ? Tes parents sont là aussi ?”
« Je suis arrivée y a 6 ans, pour venir au pensionnat. Et ma famille est encore en Suède.  Je retourne les voir quelques semaine en août, quand mon frère et ma sœur sont en vacances. »
Oh, alors elle était au pensionnat depuis toutes ces années... Elle y avait passé son adolescence. Elle devait en connaître du monde. Elle devait se sentir chez elle. « Et toi ? Tu es là depuis longtemps ? Et ta famille ? » Le jeune homme sourit légèrement, écartant les bras, paumes vers le ciel. “Je suis chez moi.” Il fit courir ses mains sur la surface de l’eau, posant son regard sur elle, même si désormais il avait du mal à voir ses traits dans l’obscurité. “Je suis né en Ecosse, mais on est venu habiter ici quand j’étais bébé. Mon père bossait sur le chantier du pensionnat. On avait un bungalow du côté nord de l’ile. C’était petit, mais ça nous suffisait pour être proches de mon père pendant les 8 ans de construction du pensionnat.” il marqua une pause, pendant laquelle ils se fixèrent en silence. Leurs regards étaient brouillés par la distance et l’obscurité, du moins pour Drew, mais il ressentit tout de même le besoin de détourner le regard après quelques secondes. “Une fois le chantier terminé, on est resté vivre près de l’île, et j’y revenais souvent. Le pensionnat a ouvert, et j’ai rencontré... des amis qui y étaient.” Sarah. Pas des amis. Bien plus que ça. “Alors je m’introduisais dans le pensionnat pour les voir. Et un jour, l’année dernière, Nemesis m’a choppé. On a compris à ce moment là que, si les élèves voyaient leurs pouvoirs changer de temps à autre, c’était à cause de ma présence dans le pensionnat. Alors j’y suis resté. Mes parents sont retournés en Ecosse, et j'y vais le plus souvent possible. Ne serait-ce que pour entretenir mon accent.” Clin d'oeil. Il lui sourit. “Donc... Je ne suis ici que depuis un an, et en même temps, je pense être le premier élève a avoir posé les pieds sur cette île...” Son regard fut attiré par un petit groupe d’élèves qui remballaient leurs affaires. Mmh, il était peut-être sage de rentrer, d’autant plus que la fraîcheur de la nuit ne tarderait pas à s’installer.

Et pourtant, il n’en avait pas envie. Ce n’est qu’après un instant qu’il se rendit compte qu’ils étaient arrivés tôt et que, par conséquent, ils n’avaient pas mangé. Du moins, lui. “J’ai un petit creux. Je t’offre une pizza ?” Proposa t-il, désignant du menton les lumières de la ville, à quelques pas de la plage. Il s’approcha d’elle, la saisissant comme tout à l’heure pour la hisser hors de l’eau, la tenant à la fois fermement et avec délicatesse. Mmmh, c’était un peu stupide, de s’être baignés sans serviette. Il ne pu que se sentir gêné de la déposer ainsi, trempée, dans son fauteuil. “Mmmh, peut-être qu’une pizza à emporter aux cabanons serait une meilleure idée, j’suis pas sûre qu’on nous accepte en pizzerias dans cet état.” Sourire, il se mordit la lèvre. Il fit quelques pas pour retrouver son tee-shirt. Il était resté au soleil, sur le sable, il était chaud. Drew le donna à Selphie, lui demandant de l’enfiler, qu’elle n’ait pas froid. Drew, il avait de nombreux défauts. Mais il était intransigeant sur la galanterie. C’était son côté old school. Appareil photo en main, poussant le fauteuil de la jeune fille, ils se mirent en route, demandant finalement à Selphie ce qu’elle préférait pour manger ou si, au cas ou, elle préférait rentrer chez elle. Mais il devait avouer que cette perspective le décevait légèrement.



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MessageSujet: Re: Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew]   Rappelle toi, le début d'une histoire ... [Flashback ; Drew] 1400359500-clockMar 16 Juil 2013 - 20:09
Sa main effleurait tranquillement la surface de l’eau, la faisant clapoter légèrement de temps à autre, tandis qu’elle écoutait le jeune homme lui parler de sa vie. Son arrivée sur l’île, dès sa plus tendre enfance, son père qui travaillait sur le chantier et lui qui, dès la construction du pensionnat, s’y introduisait clandestinement. L’idée la fit sourire, amusée, tandis qu’il enchaîna en expliquant comment il avait finalement fini par devenir élève de Prismver.

“Mes parents sont retournés en Ecosse, et j'y vais le plus souvent possible. Ne serait-ce que pour entretenir mon accent.”

Il lui adressa un clin d’œil. Elle répondit par un rire. Que pouvait-elle redire à un accent, elle qui venait d’un pays où l’anglais n’était même pas la langue maternelle. Lorsqu’il détourna la tête, elle suivi son regard vers les rares élèves qui peuplaient encore la plage et qui étaient en train de ranger leurs affaires, à priori dans l’optique de rentrer au pensionnat.

“J’ai un petit creux. Je t’offre une pizza ?”

« Ce serait avec plaisir ! »

Ce n’est en effet qu’au moment où le jeune homme avait prononcé le mot pizza, qu’elle se rendit compte qu’elle commençait à avoir faim. Son ventre émis un petit gargouillement et elle pouffa légèrement en posant la main dessus. Puis il se pencha vers elle pour la porter et elle noua docilement ses bras autour du coup du brun, pour lui faciliter la tâche.

Lorsqu’il la déposa sur son fauteuil, son premier réflexe fut d’attraper le bas de sa jupe pour tenter de l’essorer, avant de faire pareil avec son chemisier ; le second fut de bénir son choix pour un chemisier bleu plutôt qu’un blanc. Elle releva la tête lorsqu’il reprit la parole, et elle se mordit la lèvre avant de hocher la tête en approuvant ; c’est sûr que trempés comme ils étaient, on pouvait très bien leur refuser l’entrée … C’était même quasiment certain à vrai dire.

Tandis qu’il s’éloignait un peu, elle continua à tenter de se sécher un peu en attrapant ses longs cheveux pour essayer d’enlever le plus d’eau possible. Un t-shirt fit soudainement son apparition et Drew lui demanda – pour ne pas dire ordonna – de le porter pour être au sec ; et elle eut beau protester que lui aussi était trempé et que c’était son t-shirt à lui, elle se retrouva tout de même avec ce dernier sur le dos. Elle flottait dedans, il lui faisait tunique, mais elle devait avouer qu’elle était mieux comme ça que ses vêtements trempés exposés au vent ; alors elle marmonna un léger « Merci. » embêtée de piquer son t-shirt au jeune homme quand-même.

Il se mit derrière elle et poussa son fauteuil, lui demandant ce qu’elle voulait manger, ou si elle voulait rentrer dans son cabanon. Rentrer ? Elle fit une grimace qu’il ne pouvait voir, étant face à son dos ; elle avait tout sauf envie de rentrer, là. Elle appuya sa tête contre le dossier et ferma les yeux, profitant du fait de se laisser pousser.

« Oh non, je n’ai pas franchement envie de rentrer. Et l’idée de la pizza m’allait très bien ! »

Sourire aux lèvres, cela devait s’entendre dans sa voix, elle tourna la tête vers lui, se contorsionnant un peu pour se faire.

« Sauf si, toi, tu as changé d’avis ! »

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