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 A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]

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MessageSujet: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockDim 29 Déc 2013 - 19:06

   

   
   à force d'errances
Humiliée.
Les larmes aux yeux et les lèvres pincées, elle traverse le couloir d'un pas vif. Une ride se creuse entre ses sourcils et ses oreilles rougissent alors que le souvenir lui revient, mais elle ne le repousse pas. Elle ne cherche pas à y échapper. Elle laisse les images, les odeurs, les sons l'envahir. Elle laisse la honte lui brûler les joues et le creux du ventre, elle laisse la colère planifier sa vengeance. Elle laisse le doute s'insinuer et elle sent son ego trembler, son ego vaciller, elle sent son monde intérieur se craqueler. Mais elle n'y fait rien. Elle ne lèvera pas le petit doigt. Elle veut souffrir la moindre perte, l'entendre résonner dans tout son être. Elle veut contempler l'étendue des dégâts. Elle veut comprendre jusqu'où va sa propre faiblesse.

A force d'errances, elle atteint le jardin. Alors que le ciel se couvre peu à peu, elle reste là, plantée sur l'herbe. Des bourrasques de vent font claquer ses cheveux et le froid transperce le tissu de ses vêtements, mais elle refuse de partir. Lentement elle desserre les poings, desserre les dents. Elle attend que son rythme cardiaque redescende. Elle se donne une minute pour adoucir son regard. Puis elle passe une main dans ses cheveux, les attache. Lisse le tissu de sa jupe. Tire sur le bas de sa chemise. Époussette les épaules de son pull. Elle prend le temps d'arranger sa tenue, le temps de retrouver comment sourire. Le temps de reconstruire sur des ruines récentes. Elle cherche des mots pour consoler son ego ébranlé. Elle s'invente de nouveaux royaumes sur lesquels régner, elle réécrit ses légendes, elle redore ses blasons. Elle aligne ses armées.
Harriet appelle ça « stopper l'hémorragie ».

Enfin elle se détourne. Elle n'a plus rien à faire ici. Mais alors qu'elle s'apprête à quitter les lieux, elle capte un regard. Une silhouette. Une ombre qu'elle reconnaît. Elle croise les mains derrière le dos et s'avance vers l'homme.
« Bonjour monsieur. »
Elle lui sourit avec distance.
« Justement je vous cherchais. »

C'est faux mais il n'a pas besoin de le savoir. Elle n'attend pas de lui qu'il la réconforte. Elle n'attend pas de lui qu'il comprenne. Elle attend de lui qu'il donne le change. Qu'il la distraie un peu de l'épisode de cet après-midi. Elle se sent d'humeur à parler des heures pour ne rien dire, à baratiner quelqu'un pour le plaisir.
Elle se sent d'humeur mélancolique.

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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockDim 29 Déc 2013 - 22:08

Ne rien dire. Être simplement là pour écouter

Feat : Harriet Lincoln





J'avais appris à me faire une raison sur les jours qui passaient et qui repassaient inlassablement. J'avais l'impression qu'ils se ressemblaient tous même s'ils avaient chacun leur part d'imprévus mais, pour moi, c'était du pareil au même.
Ce qui pouvait être amusant était que j'étais sûrement le seul professeur qui n'avait pas beaucoup de travail. En même temps la matière que j'enseignais était loin d'être amusante mais, que voulez vous, quand il s'agissait de quelque chose que vous vouliez perpétuer, autant le faire jusqu'au bout et ce, malgré les obstacles et les embûches.
En ce moment cependant, je m'accordais une petite pause dans les jardins du pensionnat, histoire de réfléchir à tout et à rien en même temps. Surtout à rien parce je voulais réussir à me poser mais, avec tout ce qui me passait par la tête, cela me paraissais impossible. Heureusement, pour ces moments là, je pouvais compter sur mon pouvoir qui m'apparaissais très utile dans le sens où je pouvais m'évader grâce à mes histoires.
D'ailleurs, toutes les personnes que je croisais n'étaient pas surprit de me voir débarquer avec mon habituelle mallette et mes habituels livres dans la main. Cependant, j'étais loin d'imaginer ce qu'il allait se passer. Évidemment, j'avais conscience que ces jardins étaient publics et que tout le monde avait le droit de s'y promener mais lorsque je croisais cette jeune fille qui me dis qu'elle m'attendais justement, j'avouais être un peu surpris.
D'ailleurs, il me fis quelques minutes pour remettre un nom sur ce visage. On ne pouvait pas dire que je voyais vraiment beaucoup d'élèves mais il était vrai que ce souvenir du nom de chacun d'entre eux était une tâche ardue. Heureusement que cela ne dura pas longtemps avant que je prenne la parole :

Lloyd : « Bonjour Miss Lincoln, comment allez vous. Pardonnez moi, j'ignorais que vous m'attendiez... »

Je devais avoir l'air d'un parfait idiot mais je ne disais que la vérité vraie. En effet, j'ignorais que j'avais un quelconque rendez vous avec cette jeune fille que je ne connaissais que parce qu'elle venait de temps en temps à mon cours mais sans plus. D'ailleurs, je n'avais pas le souvenir d'avoir reçu un lézard... Peut être était ce moi qui n'avait pas été très attentif ?
Quoi qu'il en soit, si nous avions, effectivement rendez vous, Harriet avait certainement quelque chose à me dire même si j'ignorais si c'était quelque chose d'important :

Lloyd : « J'imagine que vous aviez quelque chose à me dire Miss Lincoln alors allez y je vous en prie, je vous écoute attentivement »

Dis je en affichant mon sourire le plus rassurant qu'il soit tout en invitant la jeune fille à venir s'asseoir sur un banc à coté de moi, refermant mon livre de Fables et le rangeant à sa place c'est à dire, dans ma mallette
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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockDim 29 Déc 2013 - 23:19

 

 
  à force d'errances
« Bonjour Miss Lincoln, comment allez vous. Pardonnez moi, j'ignorais que vous m'attendiez... »

Elle a un sourire ambigu. Elle a toujours trouvé adorables les gens qui s'excusent pour des fautes qu'ils n'ont pas commises. Elle n'ajoute rien cependant.

« J'imagine que vous aviez quelque chose à me dire Miss Lincoln alors allez y je vous en prie, je vous écoute attentivement »


Je vous écoute attentivement. Étrangement cette phrase la réconforte. Elle voudrait qu'il la répète mais elle ne lui demande pas. Elle ne veut pas le perturber davantage, le pauvre homme. Elle le pense vraiment, un court instant. Puis l'envie reprend le pas sur la raison, le défi reprend le pas sur les convenances.

« Je vous attendais parce que j'ai désespérément besoin de vos conseils. Vous comprenez, plus je prends de recul, plus je me rends compte à quel point mes manières sont exécrables. »


Elle hoche la tête d'un air coupable et laisse le silence faire écho à ses paroles. Elle écoute la façon dont résonnent ses mots – narcissisme. Elle n'a pas pour habitude de parler si pompeusement, mais Lloyd l'a alors elle s'amuse à l'imiter. Elle adapte sa présence à la sienne. Elle calque le rythme de sa respiration sur le sien.
C'est le même jeu que celui de l'enfant qui copie l'adulte.


« Imaginez plus tard, face à mon employeur... Que va-t-il penser ? Pire, devant mon fiancé ! »


Elle prend un air effaré. D'accord elle l'avoue, elle exagère un peu. Elle n'a pas besoin de poser comme au théâtre. Mais Lloyd dégage si fort cette impression de cliché qu'elle ne peut pas s'en empêcher. Elle a failli rire quand elle l'a vu approcher avec sa mallette et ses livres. Sa grande littérature. Ses références classiques. Harriet crache sur tout ce qui a un nom célèbre parce qu'elle aurait voulu que ce soit le sien. Il aurait fallu que ce soit elle qui invente la poudre.

« Vous avez quelqu'un dans votre vie, Lloyd ? »


Elle teste son culot sur cette question.

« Je peux vous appeler Lloyd, bien sûr ? Entre nous. »


Entre nous. Entre adultes.
Elle plante son regard dans le sien, fière comme un paon. Elle cherche la reconnaissance attendue, méritée, au fond de ses prunelles. Elle est persuadée de la trouver. Bêtement, obstinément, elle est persuadée de la trouver. Elle ne parie jamais mais si quelqu'un l'avait contredite à ce moment-là, elle l'aurait fait. C'est idiot pourtant, elle n'aurait pas pensé que ce soit si important un autre jour. Mais aujourd'hui, alors qu'elle a été humiliée, alors qu'elle sent encore ses fondations trembler, c'est presque un besoin.
Le besoin compulsif de l'enfant d'être approuvée par l'adulte.

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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockLun 30 Déc 2013 - 10:32

Avoir un devoir de conseil

Feat : Harriet Lincoln







L'attitude de cette jeune fille me paraissais étrange mais, après tout, elle avait sûrement ses raisons pour agir de la sorte et, même si je n'avais pas le pouvoir de détecter les mensonges ni les sentiments des autres, je pouvais deviner que quelque chose n'allait pas. Cependant, comme elle n'avait pas l'air de vouloir en parler, je ne disais rien, attendant sagement que ce soit elle qui prenne l'initiative de me parler.
D'ailleurs, c'est ce qu'elle fis. Désespéramment besoin de conseil ? N'en faisait elle pas un peu trop ? Ne jouait elle pas un peu trop la comédie ? Encore une fois, je ne me permis pas de dire quoi que ce soit, lui trouvant toujours quelque chose qui excuserait son attitude. Avec du recul, elle trouvait ses manières exécrables ? J'eus un doux sourire en prenant la parole :

Lloyd : « Voyons Miss Lincoln, cessez d'avoir une attitude aussi négative je vous prie et rassurez vous, vous n'êtes pas la seule dans ce cas là. Vous avez simplement l'avantage d'en être consciente et puis vos manières ne sont pas aussi mauvaises que vous le dites. La preuve en est que vous avez prit la peine de me saluer. J'en connais certains qui ne l'aurait pas fait. Même moi je n'ai pas la prétention de dire que mes manières sont parfaites puisqu'il m'arrive aussi de faire des erreurs sachez le »

Ce que je disais était la pure vérité même si j'espérais réussir à rassurer la jeune fille. Après tout, nous étions tous deux humains et les humains n'ont jamais pu atteindre la perfection et n'y arriveront sans doute jamais. Puis, je vois la jeune fille hocher la tête d'un air coupable et j'avais comme l'impression qu'elle essayait de m'imiter mais je la laissais faire même si j'étais conscient que cette attitude n'était pas la bonne.
Après tout, si je pouvais être utile au moins une fois. Peut être pas avec mes cours mais au moins en essayant de donner des conseils justes et censés à ceux qui, comme Harriet, en avait besoin. Puis, quelques instants plus tard, elle reprit son rôle de comédienne de théâtre en parlant de son employeur et de son fiancé. Toujours debout, je pris juste la peine de déposer ma mallette et mes livres sur le banc se trouvant à coté pour, ensuite, remonter élégamment mes lunettes sur mon nez avant de prendre la parole :

Lloyd : « Vous savez Miss Lincoln, vous avez vos propres qualités et vos propres défauts. Dans le cas où vous auriez un fiancé, il devra vous accepter telle que vous êtes et cela ne devrait pas être négociable. Si j'ai un conseil à vous donner, éviter de devenir « celle qu'il voudrait que vous soyez ». Souvenez vous simplement de qui vous êtes, Miss Lincoln, c'est le plus important. Pour ce qui serait de votre employeur, vous aurez les compétences que vous aurez, ne vous amusez pas à en inventer d'autres pour lui plaire. À mon avis cela jouera plus en votre défaveur qu'autre chose »

Après tout, je ne faisais que remplir mon rôle puisque la demoiselle m'avais demandé de la conseiller alors c'était ce que j'étais actuellement entrain de faire et j'espérais simplement réussir ma mission et ne pas l'embrouiller d'avantage. Soudain, une question que j'avais déjà entendu dans la bouche d'une certaine jeune fille de classe A. Avais je quelqu'un dans ma vie ? Dis donc, pourquoi diable toutes les jeunes filles de ce pensionnat semblaient elles vouloir me poser la même question ? Seraient elles intéressées ?
Ce que je trouvais le plus amusant dans l'histoire était que je savais qu'une jeune fille serait intéressée mais c'était la seule qui ne m'avais pas encore posé cette question. Pourtant, là où je fronçais les sourcils, ce fut à l'annonce de mon prénom. Aucune élève ne m'avais encore appelée de cette manière. Pour Kelya c'était « Monsieur Politesse » et pour Enma c'était « Professeur Lloyd » mais jamais « Lloyd » tout court.
Laissant quelques instants de silence pour me permettre de réfléchir à ce que j'allais dire, je finis par prendre la parole :

Lloyd : « Pardonnez mon impolitesse. Je ne voudrais pas vous offenser Miss Lincoln mais, selon moi, l'information que vous me demander est de l'ordre du privé et je ne pense pas qu'il soit nécessaire que vous sachiez si j'ai, ou non, quelqu'un dans ma vie. Vous pourriez avoir vous même un ou une fiancé(e), cela ne me regarderais pas mais comme je n'ai rien à cacher je suis célibataire. »

Je n'aimais pas trop être autant proche de mes élèves. Selon moi, les professeurs devaient avoir une certaine distance pour que tout ce passe bien et que chacun sache où se trouve sa place même si ce n'était pas facile. M'appeler Lloyd, la traiter comme mon égal. Entre adulte. Je ne savais pas quel âge elle avait exactement mais elle avait l'air d'être plus sur ses 18 ans que sur ses 12 ans donc oui, je pouvais peut être me permettre de la traiter comme une adulte.
Cependant, je me permis un nouveau conseil :

Lloyd : « Cela ne vous dérange pas de vous traiter comme mon égal Miss Lincoln puisque, en effet, vous êtes une adulte à présent. Cependant, si cela ne vous embête pas, je préférais que vous continuiez à m'appeler « professeur » ou bien « monsieur » et non pas « Lloyd ». Si je me permet de vous demander cela, ce n'est absolument pas parce que je vous dénigre mais nous sommes encore au sein du pensionnat et il y a une notion de respect à respecter. Rassurez vous, le respect est aussi valable de mon coté puisque je continuerais à vous appeler « Miss Lincoln » et non « Harriet » »

Je ne réprimandais pas la jeune fille, j'essayais juste de lui faire comprendre la notion de respect entre une élève et son professeur
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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockMer 1 Jan 2014 - 18:32

 

 
  à force d'errances
Elle l'écoute parler. Elle l'écoute vraiment. Mais elle ne retient rien. Tous les conseils, le discours d'adulte, glissent sur elle sans l'atteindre. Elle comprend uniquement qu'il ne veut pas qu'elle l'appelle par son prénom. Cette réalité l'éclabousse, frémit à l'orée de sa conscience et c'est tout. Ça n'a tout de suite plus d'importance. C'est ce qu'elle décide aussitôt. Ça n'a plus d'importance. Elle refuse de s'attarder. Pressée. Trop pressée. Elle va à l'essentiel et l'essentiel est là, sous-jacent. Qui se laisse deviner.
Il n'apprécie pas son jeu de comédienne.
C'est ce qu'elle, elle a compris – c'est qu'elle, elle a senti. Elle a passé trop de temps à décrypter les messages codés qu'envoyaient sa mère pour se tromper. Il est temps de laisser tomber ce masque. Temps de passer à autre chose.
Elle a un rire.
Pas un rire doux, pas un rire moqueur. Un rire un peu soulagé, un peu forcé.

« Vous avez raison, monsieur Lloyd. »


C'est une constatation.

« Je sais que vous avez raison.»


C'est un regret.
Elle détourne le regard. Ses yeux se perdent dans le vide, mais ses mains s'agitent. Elles réajustent sa queue de cheval.

« Oh, et ne vous inquiétez pas... »


Elle marque un temps d'arrêt, rattrapée par le souvenir. Mais comme je n'ai rien à cacher je suis célibataire... Son regard revient à la réalité alors qu'un sourire s'épanouit fragile sur son visage. Elle ne pensait pas qu'il allait réellement lui répondre. Elle se demande de ce qu'elle pourrait faire d'une telle information.

« Je ne suis pas intéressée par vous. » conclut-elle.

Puis elle hésite, elle se corrige :

« Pas romantiquement parlant, je veux dire. »


Elle expire.

« Et sinon, comment a été votre journée ? »


Elle hausse les sourcils, sincère.

« La mienne a été horrible. »


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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockJeu 2 Jan 2014 - 19:05

L'important n'est pas d'avoir raison ou tord

Feat : Harriet Lincoln







Je sens qu'à son attitude, Harriet est distante, comme si elle se détachait volontairement de la conversation et même si je trouvais cela étrange, je ne disais rien puisque mon devoir n'était absolument pas de juger la jeune fille. Après tout, encore une fois, ce qui se passait dans sa vie personnelle n'était pas de mon ressort.
Cependant, j'eus un peu de mal lorsqu'elle me dis, en répétant que j'avais raison. En quoi avais je raison au juste ? Sur la question de respect ? « Monsieur Lloyd » voici comment elle m'appelle à présent, affichant un rire un peu forcé même si je la sens légèrement plus soulagée. Je sens qu'elle se cache sous cette attitude de comédienne mais, pourquoi ? Je ne suis pas curieux mais j'aimerais tout de même comprendre.
Pendant qu'elle détourne son regard pour ajuster sa queue de cheval, j'en profite pour prendre la parole :

Lloyd : « Miss Lincoln, l'important n'est pas de savoir si j'ai raison ou non. L'important est d'essayer de comprendre la notion de respect dont je vous ai parlé mais cela ne change absolument rien au fait que je doive vous considérer comme une adulte et donc, vous parler comme telle »

Je la sens également un peu surprise lorsque je lui réponds honnêtement que je suis célibataire. Certes, elle m'a posé une question que j'aurais pu trouver indécente mais il y avait quand même une limite au style « vieux jeu » n'est ce pas ? Donc, je lui avais répondu assez normalement, sans trop m'étendre.
Elle me répondis alors qu'elle n'était pas intéressée par moi. En mon for intérieur j'en fus soulagé puisque j'avais encore en tête l'histoire compliquée que je vivais avec Enma, une élève de classe A. à la différence d'Harriet, Enma m'avais avoué son amour ce qui fit qu'à présent, je me retrouvais à ne plus savoir quoi en penser.
Cependant, Harriet marqua un temps d'arrêt avant de reprendre, en hésitant, qu'elle n'était pas intéressée romantiquement par moi. Là, ce fut à moi d'être surpris :

Lloyd : « Vous savez Miss Lincoln, vous n'aviez pas besoin de préciser. Il est vrai qu'en temps normal, vous n'auriez pas dû me poser cette question mais j'ai moi même décider de prendre le parti de vous répondre. De plus, je ne vois pas en quoi vous seriez romantiquement intéressée par moi mais là n'est pas la question »

Autant clore le sujet tout de suite avant que je ne m'embrouille moi même pour finir par ne plus savoir ce que je disais. Puis, une nouvelle question sorti de la bouche de la jeune fille : elle voulait savoir comment était ma journée, m'annonçant sincèrement que la sienne avait été horrible. Une nouvelle fois... Que répondre ?
En temps normal, d'autres professeurs auraient certainement parlé de leur journée avec enthousiasme, parlé des matières qu'ils enseignaient avec fierté. J'aurais également pu le faire, le soucis était que, même en étant au même niveau qu'eux, j'avais une manière bien différente de fonctionner.
Cependant, cela ne m'empêcha pas de répondre :

Lloyd : « Ma journée ? Ma foi.... Il est vrai que je n'ai pas eu une journée extraordinaire mais j'ai l'avantage de savoir m'occuper avec ce que j'ai. Excusez moi cette question Miss Lincoln mais pourrais je savoir en quoi votre journée a été horrible, exactement ? Que s'est il passé ? »

La curiosité était sans nul doute un vilain défaut mais il fallait bien poser des questions pour savoir ce qui allait ou non

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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockVen 3 Jan 2014 - 23:32

 

 
  à force d'errances
« Excusez moi cette question Miss Lincoln mais pourrais je savoir en quoi votre journée a été horrible, exactement ? Que s'est il passé ? »

Elle lève le regard vers lui, fronce les sourcils. Elle met plusieurs secondes à considérer la question. Elle se demande si elle a envie de lui répondre. Elle ne se cachera pas sous un mensonge car elle considère qu'il n'y a rien à cacher. Harriet ne se définit pas comme une dissimulatrice. C'est une metteuse en scène. Elle choisit précisément ses mots en fonction de la situation, s'essaie à prévoir l'impact qu'ils auront. S'essaie à prévoir les réactions des autres autour d'elle. Elle n'y arrive pas souvent, mais ses échecs la confortent dans ses habitudes. Plus la nature humaine se montre imprévisible, plus elle s'enfonce dans des jeux sans queue ni tête qui lui donnent une vague sensation de contrôle. Elle ne parviendra sans doute jamais à cerner complètement un individu. Il faudrait qu'elle prenne le temps de le connaître et Harriet n'a de temps pour personne. Elle court après l'image de l'adulte qu'elle voudrait devenir sans se rendre compte que sa jeunesse flétrit. Harriet a grandi trop vite. Harriet a grandi de travers. Harriet voit le monde à l'envers.
Ah, peu importe.
Que lui répondre ? Elle ouvre enfin la bouche.

« Juste le bizutage ordinaire. »


Son humeur s'assombrit alors qu'elle dit ces mots. Par ordinaire, elle ne signifie pas régulier mais courant. Elle n'est pas sûre qu'il comprenne le bon sens et tant pis. Pour une fois elle ne se pose pas en martyr. Elle n'en ressent pas le désir. La seule chose qui lui fasse envie à l'heure actuelle, c'est tabasser un mannequin en mousse. Utiliser son don à tort et à travers jusqu'à s'en évanouir. Se défouler tout simplement. Elle a besoin d’extérioriser toute cette violence contenue. Cette rage sous-jacente. Elle en a besoin mais le professeur n'est pas en mesure de l'aider sur ce point. A moins qu'il n'accepte qu'elle le gifle deux, trois fois.
Quatre fois ?

« Mais ne vous avisez pas de me prendre en pitié. »


Il n'y a pas de menace dans sa voix, juste une hésitation. Elle détesterait profondément qu'il s'apitoie sur son sort, même pour un court instant. Elle a toujours trouvé quelque chose de détestable aux gens compatissants. C'est sans doute dû à un traumatisme d'enfance. Elle a trop souvent surpris les femmes de sa famille jacasser sur le malheur des autres pour l'apprécier comme une qualité.

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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockSam 4 Jan 2014 - 18:03

La vie étudiante et son lot de problèmes

Feat : Harriet Lincoln




Je sentais bien que ma question dérangeait la jeune fille au vue de son comportement. Ses sourcils froncés m'indiquèrent que quelque chose n'allait pas mais je dû faire preuve de patience pour réellement connaître la raison de cet étrange comportement.
Après quelques instants d'hésitation, elle lança une phrase qui sembla de nouveau lui déplaire. Bizutage habituel ? J'aurais dû y penser plus tôt et savoir que les étudiants ne sont généralement pas tendres entre eux et j'eus un petit regard d'excuse. Comment aurais je pu le savoir sans poser la question ? Cependant, du coup je me sentais coupable de l'avoir posé.
De plus, je connaissais ce dont elle parlait puisque je l'avais moi même vécu. Enfin plutôt subi puisque la plupart des étudiants le subisse et, apparemment, c'était le cas pour cette demoiselle. J'allais ouvrir la bouche lorsqu'elle me dissuada de dire ce que j'avais envie de dire. Évidemment elle ne voulait pas de ma pitié, c'était normal.
Le problème était que je ne savais pas trop quoi dire de peur que mes paroles de réconfort ne soient mal interprétées. Du coup, je répondis autre chose :

Lloyd : « Bien que cela ne soit pas d'aujourd'hui, je peux comprendre ce que vous pouvez ressentir Miss Lincoln »

Tout simplement. Cela n'allait pas vraiment aider la jeune fille mais c'était tout ce que j'avais trouvé pour que cela ne soit pas synonyme de pitié. D'ailleurs, j'en venais à me poser des questions et à me demander si le sentiment de vouloir aider autrui pouvait être considéré comme un sentiment de pitié ? Je haussais légèrement les épaules avant de regarder autour de moi.
Le jardin était magnifique en cette période de l'année. J'avais tout de même un peu froid mais je le mettais sur le compte de mon léger malaise. En tout cas, cet environnement était apaisant. Puis, prenant la décision de parler d'autre chose, je repris la parole :

Lloyd : « Loin de moi l'idée de vous prendre en pitié Miss Lincoln. Laissez moi simplement vous féliciter du fait que vous veniez me raconter vos problème, parce que je trouve cela courageux de votre part mais passons. Dites moi, avez vous quelque chose à faire ? À moins que vous ne vouliez rester avec moi au moins pour cet après midi »

J'affichais un sourire que je voulais rassurant et qui, j'espérais, n'était pas enclin à la pitié. Quoi qu'il en soit, j'étais réellement curieux de savoir ce que Harriet voudrait faire même si j'imaginais que la perspective de se retrouver avec un professeur ne l'enchante guère. D'ailleurs, dans le cas où elle accepterais de rester, je réfléchissais à ce que je pourrais bien faire.
Après tout mon don me permettais de donner vie aux histoires que je racontais alors peut être que... Pour en être certain je posais la question à la demoiselle :

Lloyd : « Si vous me permettez cette proposition, Miss Lincoln, je pourrais peut être vous proposer de vous changer les idées parce qu'il se trouve que j'ai le pouvoir de donner vie aux histoires que je raconte donc et si toutefois cela vous intéresse, je pourrais vous en raconter une »

Je doutais que ma proposition soit acceptée mais bon, cela ne m'empêchais pas de garder espoir
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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockSam 11 Jan 2014 - 18:15

 

 
 à force d'errances
Elle a aimé sa réponse.
Son aveu, le fait qu'il lui dise qu'elle est courageuse alors qu'elle est la personne la plus lâche qu'elle connaisse, sa proposition de la distraire. Son cœur d'enfant bat plus fort à l'idée qu'il utilise son don. Pour le moment elle se sent apaisée. Elle sait que lorsqu'elle se retrouvera seule, après qu'ils se soient dit au revoir, dans une heure ou peut-être moins, toute la douleur de sa différence reviendra la harceler. Mais pour le moment elle est satisfaite. Elle apprécie la tolérance du professeur qui reste à ses côtés après qu'elle ait changé tant de fois de comportement – revêtu tant de masques. Ordinairement leur relation n'est pas si paisible. Elle ne peut pas s'empêcher de l'agresser de façon plus ou moins hypocrite en demandant des conseils pour améliorer ses manières – trop enthousiaste. Elle a une soif d'apprendre immense comme elle a pour toute chose un appétit de glouton. Ce n'est pas de la passion pour la matière, plutôt un trait de caractère. Harriet ne sera jamais repue. Il aurait fallu pour ça que sa mère s'inquiète un peu plus.

- D'accord, dit-elle. Mais si je ne trouve pas l'histoire intéressante, c'est moi qui utiliserais mon don.

C'est une plaisanterie – sans doute ? Qu'importe, il n'est pas de ceux à s'effrayer pour si peu. Et il sait très bien lui refuser un caprice, on l'a vu tout à l'heure. Il n'y a pas l'ombre d'une menace dans cette phrase sinon un brin d'espièglerie. Elle a toujours aimé jouer, Harriet. Des jeux idiots, inventés sur le vif ou réfléchis de longues heures. Des jeux qu'on joue en solitaire, pour son plaisir personnel, égoïste. Des jeux qui n'incluent les autres que pour s'en moquer. Pour s'en nourrir aussi. Pour éviter de mourir de froid peut-être.
Elle tend une main devant elle, vérifie la courbure de ses ongles.

- Ne choisissez pas une histoire triste, monsieur. J'ai toujours eu du mal à me laisser émouvoir.

C'est pour ça que le professeur est précieux à ses yeux. Il l'émeut. Il l'émeut de toute sa simplicité d'homme, elle à la mécanique si compliquée. Il l'émeut parce que même s'il ne la cernera jamais aussi bien que d'autres qui lui ressemblent plus, c'est celui qui l'acceptera malgré tout. Celui qui saura lui pardonner quand même elle aura échoué.

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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockDim 2 Fév 2014 - 10:30

Le professeur racontant une histoire

Feat : Harriet Lincoln




Quel idiot avais je été de lui proposer une telle chose ! Lui raconter une histoire mais nous n'étions pas à l'école primaire que je sache ! J'avais devant moi une jeune fille avec des problèmes que seuls les adultes pouvaient avoir et je lui proposais de lui lire une histoire.
Alors que je me maudissais intérieurement, ma proposition eut l'air de faire l'unanimité chez la demoiselle ce qui me fis légèrement sourire. Cependant, je l'entendis tout de même répliquer quelque chose avec une certaine espièglerie : si mon histoire ne lui convient pas, elle utilisera son don. Certes mais... :

Lloyd : « Puis je vous demander de quelle nature est votre don, si cela n'est pas indiscret Miss Lincoln ? »

Histoire de continuer à essayer d'en savoir plus sur le fascinant personnage qui se trouvait en face de moi même si je pouvais deviner, grâce à l'espièglerie de son ton, que ce serait un don assez particulier. Puis, ensuite, je la vie tendre la main et observer ses ongles, se détachant à cet instant, totalement de moi, faisant même comme si je n'existais pas, ce qui ne me vexa absolument pas, contrairement à ce que les autres pourraient penser.
Cependant, cela se termina rapidement dans le sens où la jeune fille m'avertit qu'il fallait éviter que je choisisse des histoires tristes. J'essayais alors de me remémorer les livres que j'avais emprunté à la bibliothèque. Je savais qu'il y avait un polar, un roman romantique et une Fable qui se terminaient toujours par une morale.
Cependant, comme je ne connaissais pas les goûts de la demoiselle, je me permis de demander à nouveau :

Lloyd : « C'est entendu. Je privilégierais dans ce cas les histoires qui se terminent bien. Cependant, puis je vous demander quel genre de livre vous préférez entre : un polar, un roman  de nature romantique et une Fable ? Sachant que les personnages prendront vies devant vos yeux puisque mon don est de donner vies aux histoires que je raconte »

à voir à présent si elle préférait se retrouver face à un inspecteur de police, deux amoureux transis ou bien des animaux dans leurs décors imaginaires à moins que je me concentre assez pour pouvoir matérialiser leurs habitats. Cependant, pour la suite, à présent, tout cela ne me regardais plus. Je me contenterais simplement de faire le lecteur pour la demoiselle qui, elle seule, décidera de l'histoire que je conterais.
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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clockSam 22 Fév 2014 - 14:13
Où en est ce rp ?
Merci d'ignorer ce message si vous souhaitez continuer ce topic.
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MessageSujet: Re: A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]   A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron] 1400359500-clock
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A force d'errances [PV LLoyd S. Aaron]
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