I didn't want this [PV Ashley]

La version officielle pour justifier que,
je boitille très légèrement,
manque un poual d’équilibre
et que j’ai des égratignures sur la jambe cachées sous quelques pansements aux allures enfantins… :
Je me suis joliment cassée la binette dans les escaliers.
Et Pytha a ramassé, à la petite cuillère, la vieille chaussette qui trainait là.

J’ai séché et fuit le monde Je me suis reposée 3-4 jours le temps de pouvoir poser le pied et être en mesure de tenir plus qu’un stylo dans la main. On a tous déménagé dans des bungalows en carton contre-plaqué bois. J’ai découvert mes nouveaux colocataires que je connais déjà bien, très bien, trop bien pour certains. Et me voilà, presque comme neuve. Aussi souriante que d’habitude.

Ok.
En fait, ce matin, je me suis forcée à me lever et à me bouger les fesses. Juste pour faire bonne figure et m’éloigner des E installés dans le bungalow.
Mais finalement, ça m’a fait du bien de retrouver l’agitation extérieure et de revoir ces têtes rieuses. Wind in mind.
Au fil de la journée, le foulard a remplacé la fine écharpe, le gilet long a pris place au détriment de la veste de l’uniforme. Et très naïvement, j’ai rejoint le club de sports pour récupérer mes fonctions de manager, abandonnées aux mains du président par un simple LMS.

Bon d’accord.
Ceux qui me connaissent, les observateurs… Deep down, je sais qu’ils ne sont pas dupes. Ils doivent se douter qu’un truc cloche, même si ils ne doivent pas mettre le doigt dessus. Et j’espère qu’ils en sont loin. La honte et l’humiliation d’avoir été cognée par un mec que je connais à peine et que j’ai laissé venir à moi se plaquent au fond de mes entrailles. Mais l’appétit reviendra, soyez-en sûrs.

L’entrainement s’est terminé sans encombre pour tout le monde. J’ai capté le regard inquiet-quoique-effrayant de Pytha, mais l’ai balayé d’un sourire et me suis retenue d’aller lui tirer la joue. Respire grand lion, je ne vais pas me briser et tu ne vas tuer personne.
Je suis devenue très douée pour esquiver les câlins-rafales de Ashley. Enfin je crois.
Mais malgré tout, je suis un petit peu lente. Même pour rétorquer à mon président dont l’esprit amoureux l’a bien vite fait déguerpir du complexe. Lucky me.

Les agités du sport se dispersent et j’en profite pour découvrir un bazar monstre dans un des vestiaires.
__ Sérieux… Il est pas croyable.
Il semblerait que Gautier se soit vengé de mon abandon de poste et ait pris un malin plaisir à inverser tous mes rangements. Ça me fait sourire plus qu’autre chose. Il me le paiera de toute façon. Reprise du poual de la bête à leur contact : still in progress.

Transformée en Miss Rangement depuis une dizaine de minutes, je m’attèle doucement à la tâche, oubliant parfois que mon bras et ma cheville sont encore un chouïa faiblards. Mon esprit est hyper concentré sur ce rituel des plus basiques, et ça m’arrange. Sauf que…
__ Aahaa... J’ai chaud.
D’un mouvement, j’ôte gilet et foulard que j’abandonne sur un des bancs. Et le t-shirt à col bateau reprend naturellement sa place en glissant sur mon épaule. Et j’en profite pour faire tomber le bandage trop serré de mon avant-bras. Libération. Je ne fais même plus attention aux marques de main encore un peu visibles qui se transforment maintenant en hématomes.
Et puis il n’y a personne dans le coin, alors je ne crains rien. Une main sur ma nuque. Je ferme les yeux, soupire. Vraiment chaud et fatiguée. J’envisage de m’attacher les cheveux en queue de cheval sur le côté. Je les réunis d’une main, extirpe l’élastique de la poche de mon short d’une autre, tout en sautillant en mode crabe vers le miroir. Et c’est à cet instant que je détecte Ashley.

Sursaut. Je lâche tout.
__ Putain, Ashley ! J’ai failli avoir une crise cardiaque. Pause. Je me retourne pour lui faire face et mon bras marqué se dissimule dans mon dos. Tu as besoin d’un truc ? Il y a un soucis ?

Au vu de son regard, j’opterais pour la deuxième solution. Je déglutis. Pitié…

#ff6633 HRP : LUV ♥

__ Te fiche pas d'moi, Charlie.
J'arque un sourcil. Elle avance de quelques pas. Je recule d'autant. D'instinct.
__ C'est quoi tout ça ? T'as pas pu te faire ces bleus en ratant une marche et je n'crois pas que tu sois maso au point d'te faire ça toute seule. C'est qui ?

Ses questions me déplaisent. M'agressent. Ashley et ses foutues questions. Ashley et ses inquisitions qui me mettent mal à l'aise. Si elle ne finit pas danseuse, elle pourra être flic.

Je me braque. J'hésite un instant sur le discours à adopter. Mais tanpis.

Ma tête vrille sur l'ensemble de la pièce, je glisse nonchalamment la main de mon bras marqué dans la poche arrière de mon short tandis que l'autre main s'agite dans le vide, désignant vaguement les objets.

__ Bah, je range. Et malheureusement, je ne suis pas encore maso, mais je n'ai pas raté qu'une seule marche.

J'esquive royalement la dernière question. Mais je suis bien consciente d'une chose : je vais passer pour une mauvaise menteuse et elle va croire que je la prends pour une conne.

Je suis désolée Ash', je ne veux pas de ça, mais je ne veux pas non plus que tu t'en mêles. Alors, oui. Je me fous ouvertement de toi.

Nos regards se croisent. Instant.
Je sais que tu as capté. Mais fais comme les autres, fais semblant de ne comprendre. Pour une fois, contente-toi de ça. S'il te plaît. Ne cherche pas à savoir. Ne regarde pas. Détourne les yeux. Et même si c'est une manie commune : ne t'inquiète pas.

__ Morgan et sa poisse m'ont contaminés. Rien de plus. Et tu sais que quand je le veux, je peux être aussi maladroite qu'une patate chaude.

Je me mords la joue. Pardon Momo'.
Bon. Allez, allez. Brouille les pistes. Dis de la merde.
J'ai toujours eu du mal avec les filles lorsqu'elles ne sont pas des mères. Mais je ne sais pas d'où ça vient. J'associe Johanna à de la famille au même titre qu'Inès. Mais Sarah et Ashley sont à part. Sarah, presque une siamoise avec quelques défauts et qualités d'écart. Nous pourrions peut-être même être plus proches. Mais Ashley... Ashley s'expriment tellement à cœur ouvert -ou du moins c'est comme ça que je le perçois- que ça m'effraie. J'ai peur de ce qu'elle verrait alors qu'elle en a déjà vu bien assez. De ternir son éclat. De la décevoir. Bref, je ne sais pas. J'idéalise certainement son honnêteté. Et je l'évite volontairement. Pour ne pas y être piégée.

__ Franchement Ashley, ne te fais pas de films.

Pardon.
Tu ne peux rien faire. Et je ne veux pas que tu t'en rendes compte. Tu es bien trop sensible pour ça.
Je me recule à nouveau, reprenant des affaires ici et là, en posant soigneusement une partie sur mon bras, déplaçant le reste ailleurs. Vaine distraction.

__ Tu sais, je suis une grande fille. Je tombe, je me relève. Il n'y a pas à chercher plus loin.

Tentative de détendre l'atmosphère avec un rire, malheureusement contrit. Je sais pertinemment que ça ne marchera pas, à moins qu'elle n'accepte de reculer.

__ Tu n'as pas à jouer les mamans avec moi.

J'ai déjà la mienne et j'ai passé l'âge de rendre des comptes. Ma force d'indépendance ne me vient pas de n'importe qui. Et j'y ai toujours été attachée.

Obstination.

#ff6633 HRP : yétem quand même ♥

Elle te fait face, elle se braque, se cache derrière un tas d'excuses totalement bidon. Et tu écoutes, silencieuse, le poing serré et la rage dans les yeux. Parce qu'elle te ment. Elle ment très mal, et peut-être d'ailleurs qu'elle le sait ça. Mais Charlie est une actrice et Charlie se cache, ça a toujours été comme ça. Elle a toujours été comme Heath, à garder sa douleur pour elle seule sans vouloir la partager. Égoïste ? Masochiste. Un peu. Sans doute. Elle range, bouge, recule. Elle recule bien plus qu'elle ne fait autre chose, et tu l'as remarqué. Tu voudrais la secouer, lui hurler dessus et lui demander pourquoi. Pourquoi tant de conneries pour fuir la réalité ? Mais tu te tais, tu n'oses pas. Et tu écoutes, tu enfouis en toi toute la colère et la frustration qui te font frémir.

« Morgan et sa poisse m'ont contaminés. Rien de plus. Et tu sais que quand je le veux, je peux être aussi maladroite qu'une patate chaude. »

Sa craque silencieusement, tu as serré tellement fort que tu t'en es presque brisé l'os. Une grimace étire légèrement tes lèvres alors que tu clos violemment les yeux, te retenant de lui gueuler dessus. Tu serais indigne de faire ça, c'est pas à toi de t'occuper de ses problèmes. C'est pas à toi de juger ses blessures, pas à toi d'aller foutre ton poing dans la gueule du connard qu'elle couvre. Parce que tu sais qu'elle ment pour quelqu'un, c'est marqué sur son front. Tellement facile. Et pourtant elle continue à nier alors qu'elle se sait démasquer. Elle continue de se battre, de faire semblant. Et toi tu restes plantée-là, un peu idiote, hésitant entre abandonner et continuer. Parce qu'au fond tu peux comprendre qu'elle ne veuille pas en parler. L'aurais-tu fait, toi ?

Doute.

Tu ne sais pas, tu ne sais plus. Tu ne sais plus rien, et ce sont ses mots qui te ramènent à la réalité. Tu sais, je suis une grande fille. Je tombe, je me relève. Il n'y a pas à chercher plus loin. Non non, y a pas à tortiller, c'est dans la logique de la vie. Evidemment. ... Charlie, combien de connerie inventeras-tu encore ? Son rire parvient jusque tes oreilles. Un rire jaune tellement peu sincère, elle n'en croyait pas un son. Mensonge. Mensonge. Mensonge. Arrête Charlie, ne fait pas comme moi. S'il te plaît. Une complainte sourde alors que tu poses tes iris océans dans les siens, durs. Frissons. Tu craques et ton poing s'abat sur le mur le plus proche de toi.

« Tout ça n'est qu'un ramassis de conneries et tu l'sais très bien ! Arrête Charlie, par pitié ARRÊTE DE TE FOUTRE DE MOI. »

Tu cris, hurlerais presque au scandale, révoltée. Et c'est l'adrénaline qui te fait avancer dangereusement vers ton amie, cette même adrénaline qui t'empêche de lui en mettre une, reportant ton poing sur le miroir au-dessus de sa tête que tu brises sans ménagement. Jamais tu ne t'étais énervée comme ça et toi-même ne sais pas vraiment ce qu'il se passe mais au fond tu t'en moques un peu. La douleur pimpante et le sang qui coule doucement de ta main sont là pour te rappeler que tu n'es pas là pour toi. Tu es là pour savoir la vérité peut importe si tu l'effraie ou si tu te blesse. Parce que tu pourrais te faire encore bien plus mal en découvrant ce que la rousse te cachait. Immobile, la main perdue dans les débris de verre sur le mur et l'autre perdue le long de ton corps tremblant. Souffle. Tu serres les dents sous la pression, grimace sous la douleur. Et c'est minime comparé à ce qu'elle a dû subir. Tu ouvres la bouche pour parler lentement, insistant sur la moindre de tes syllabes, le regard sombre toujours plongé dans le sien.

« Je veux la vérité, la vraie. Silence. 1 seconde, 2 secondes, puis 3. 4. 5. Qui. T'as. Fait. Ça. »

Ta main libre va empoigner son bras, l'attirant à la lumière pour mieux observer les bleus qui s'y logeaient. Ou du moins essayer. Et tes mirettes enragées ne la lâchent pas. Menaçantes. Serpent au regard perçant, tu n'abandonneras pas.
Finalement.




HRP // COUCOU ♥
C'est court, c'est nul & c'est en retard je suis désolée ;w;

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Passe la souris sur l'image ♥

__ Tout ça n'est qu'un ramassis de conneries et tu l'sais très bien ! Arrête Charlie, par pitié ARRÊTE DE TE FOUTRE DE MOI.

Soubresaut. Mes muscles se crispent. Je recule encore, mais je succombe à son assaut.
__ Ash…
Comme si je l’avais senti venir. Ma peau a frémis, sensation similaire à la chair de poule, avant même que la voix d’Ashley ne claque. Ne claque contre le carrelage. Ne claque contre le métal des casiers qui nous entoure. Me gifle moi. Ne frappe le mur.

Et le miroir se brise. Fissurant le reflet de nos âmes avec.
__ Je veux la vérité, la vraie. … Qui. T'as. Fait. Ça.
Mon palpitant qui tambourinait depuis son cri du cœur vient de se stopper net. Panique.
__ ASHLEY ! MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS ?!
Mais elle fait fît de la douleur, comme si ce n’était rien. Non, au lieu de cela, elle se saisit de mon bras. Le tire à elle, comme si elle voulait s’approprier ma douleur.
__ ARRÊTE ASHLEY !!
Et je tire pour récupérer mon bras et me saisir de sa main ensanglantée.
__ Qu’est-ce qui te prend ?! Pourquoi tu te mets dans un état pareil ?!

Le sang bat à tout rompre dans mes tempes. J’ai peur sans savoir pourquoi et pourtant, le tour de force s’inverse. C’est moi qui la tire vers l’évier. Heureusement, il n’y a pas de morceaux de glace plantés dans sa main. Je fais couler l’eau froide et l’y entraine dessous. Tout aussi tremblante qu’elle. Ébranlée.

__ Franchement, je ne te comprends pas. Pourquoi tu tiens tant à savoir ?! Qu’est-ce que ça va t’apporter ?

Instabilité. Incompréhension. Son geste contre le miroir prend en tenaille mes sentiments. Je l’ai déjà blessée pas vrai ? C’est trop tard… Et ma voix s’envole au même rythme que mon cœur qui se craquelle.

__ Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?! Que je me suis laissée séduire par de belles paroles ? Que j’ai laissé le mauvais gars m’approcher ? Que j’ai été assez idiote pour le pardonner après qu’il m’ait giflé une première fois ? Et que je m’étonne encore qu’il ait essayer de me briser le bras avant de m’étrangler dans une ruelle sombre digne d’une série policière ? Hein ! Qu’est-ce que tu veux encore savoir ?

Je lâche sa main brusquement, je m’éloigne, brusquement essoufflée. Parce qu’en parler ravive tout. Comme si j’y étais.

__ Tu veux que je te dise que je me suis sentie faible ? Parce que oui. C’est le cas. J’ai à peine réussi à m’échapper de lui, sans me péter la cheville. Je n’ai même pas eu les couilles de me défendre correctement. J’ai dû ramper au sol pour sauver ma peau. Mais tu sais quoi. Le pire ça été de faire face à Matt. Quand tu n’as qu’une seule envie c’est de disparaître et d’attendre que ça passe, que ça ne fasse plus mal et que non. Quelqu’un te voit. Un proche. Où tu lis sur son visage de la pitié alors qu’au fond, ce n’est peut-être que de l’inquiétude. Et même ça, je ne l’accepte pas ! Je suis faible. Je n’ai qu’à m’en prendre qu’à moi-même pour ce qui est arrivé, et pourtant, je l’ai impliqué dans mon merdier. Et je culpabilise. Je me sens encore plus nulle, encore plus coupable de me montrer comme ça. De décevoir. De vous faire vous sentir impuissant face à mes blessures.

Mon regard qui ne l’avait pas quitté s’intensifie à chaque mot. La tension et l’anxiété m’emportent crescendo dans une frénésie de mots et de gestes que je ne cherche même plus à contrôler.

__ Tu veux regretter de n’avoir rien vu venir et de ne pas avoir été là pour m’aider ? Tu veux finir comme moi Ahsley, aussi blessée ? Alors regarde la vérité.

Je relève mes cheveux, passe une main rapide sous l’eau et la glisse sur mon cou pour en effacer le fond de teint. Le plafond dans le viseur quelques secondes. Regarde Ashley. Profite du spectacle. Je me retourne, Tire sur mon t-shirt pour révéler l’omoplate recouverte d’un pansement aussi large que la main de Pytha. Puis je relâche tout.

__ Oh et ça aussi. Je déboutonne mon short et en fait glisser le pan droit pour dénuder le violet de l’hématome qui s’étale sur ma hanche. Satisfaite ? Parce que si ce n’est toujours pas le cas, je peux te dire encore des tas de choses qui te feront te sentir mieux. Je hausse les épaules, mains ouvertes avant de m’emparer à nouveau de sa main pour improviser maladroitement un pansement de fortune avec un maillot. Comme… Comme le fait que je dors mal ou pas du tout. Parce que je revis la scène où j’étais à sa merci dès je ferme les yeux. Et que je me demande ce que j’ai fait pour provoquer cette violence. Je cherche une quelconque réponse dans ces souvenirs que je me repasse. Oh. Ou aussi. La peur. Oui. J’ai peur quand je suis seule. Ca me prend parfois jusque dans les veines quand un type plus grand passe à côté de moi. J’ai envie de fuir, mais là encore, je ne fais qu’un pas en arrière et je reste pétrifiée. Et je viens de me rendre compte que j’éprouve ça même pour les garçons de l’équipe. Et tu sais ce que ça me fait ? Ça me dégoûte. Je me dégoûte.

Et j’ai tout craché. Et à cet instant, je la méprise pour m’avoir fait tout lâché.

__ Alors ? La vérité te plaît tant que ça ?

Et je m’en veux un peu plus pour ça. J’ai envie de vomir tout à coup. Je me sens mal. Sueur froide qui me rappelle combien les amis aussi peuvent se faire souffrir alors que leurs désirs cuisants sont certainement tout l’inverse…

Seuls faces à nos démons, la réplique est injuste. 'cause I'm selfish.

« ARRÊTE ASHLEY !! »

C'est comme une claque que tu te prends en pleine figure sans comprendre pourquoi. Ça sonne effrayé, effaré, horrifié. Et c'est ton cœur qui se brise lorsque tu te rends compte que tu es allée beaucoup trop loin.

Trop tard.

Des flash, des sons, des cris. Tu vois des bleus, du sang, tu ressens la honte et la peur, l'envie de fuir. La volonté de mourir. Sa volonté. Tu ne comprends plus rien, te voilà dans la tête de Charlie, à fouiller son esprit pour découvrir ce qu'elle te cachait, à découvrir des choses que finalement tu aurais préférer ne jamais savoir. C'est sombre et douloureux, figée. C'est sale, c'est dur, c'est.. Froid.

Froid... ?

La scène se floute un instant, et tu reviens alors à toi brusquement, cherchant Charlie du regard, paniquée. Tu la trouves près de toi, ses mains posées sur la tienne blessée, sous l'eau. Tremblantes comme les feuilles gelées d'un hiver sans fin, une peu perdues dans la vérité. Un peu beaucoup.

« Je suis désolée... »
« Franchement, je ne te comprends pas. Pourquoi tu tiens tant à savoir ?! Qu’est-ce que ça va t’apporter ? »

J'en sais rien, je sais pas.. C'est la seule réponse qui te vient alors que tu n'oses plus la regarder dans les yeux. Assume Ashley, assume ta colère, assume tes peurs. Assume bon sang ! Et tu te forces violemment sans que rien ne vienne, tu es pétrifiée par sa vérité. Elle te parle de sa honte, de sa stupidité et tu voudrais lui demander de laisser tomber. Tu veux qu'elle se taise, autant pour elle que pour toi. Parce que tu sais déjà tout. Mais les mots ne sortent pas, bien trop faibles face aux siens. Vos mains se quittent alors que par le ton de sa voix, elle te force à écouter sa honte, elle te force à contempler les blessures que l'on lui a infligées. Des bleus violets, encore noirs pour d'autre, des pansements ... Un esprit détruit, totalement vidé. C'est sans doute ce qui te fait le plus mal, savoir que Charlie ne sera plus la fille joyeuse d'avant. Plus autant qu'avant du moins. Parce que les bleus s'estompent mais l'esprit n'efface jamais complètement.

« Ca me prend parfois jusque dans les veines quand un type plus grand passe à côté de moi. J’ai envie de fuir, mais là encore, je ne fais qu’un pas en arrière et je reste pétrifiée. Et je viens de me rendre compte que j’éprouve ça même pour les garçons de l’équipe. Et tu sais ce que ça me fait ? Ça me dégoûte. Je me dégoûte. »

Tes iris s'écarquillent un instant sous la surprise de ses mots. Elle se dégoûte ? Non Charlie, non. C'est pas ta faute. Tu n'as rien fait, c'est pas ta faute... Tu te répète cette pensée mille fois, espérant qu'elle le comprenne et qu'elle te dise en rigolant que tout ceci n'était qu'une grosse blague. Mais rien. Alors tu continues de penser, t'enfermant dans une bulle, tes yeux embrumés ne voyant plus le lavabo. Une spirale infernale de sentiments qui te prennent jusqu'aux tripes. C'est pas ta faute Charlie. C'est pas ta faute...

« Alors ? La vérité te plaît tant que ça ? »
« C'est pas ta faute... C'est pas ta faute Charlie. »

Et la colère monte d'un coup. Trop de tension, trop de choses à dire. Trop de trop, insupportable. Tes mirettes se plantent de nouveau dans les siennes, pleines de rage. Parce qu'elle n'avait pas à se sentir coupable de ça. Tes gestes sont brutaux, tu parles avec force et hargne, ne faisant aucunement attention à ta main blessée.

« Putain mais Charlie, pourquoi est-ce que tu te sens coupable à cause de ce connard !? T'y es pour rien, absolument pour rien dans tout ça. Alors pourquoi merde ! T'as pas à avoir honte pour c'que ce dérangé t'as fait. T'as pas à avoir honte d'avoir été aidée par Pytha non plus ! Ouai il t'a croisé à ce moment-là, mais tu t'es demandée ce qu'il se serait passé s'il n'était pas intervenu ? C'est pas pour autant que t'es pas faible Charlie, alors pourquoi tu crois que tu l'es ? Te dénigrer c'est lui donner raison. Faut que tu sois forte merde ! Et c'est pas en cachant la vérité à tes amis que tu le seras ! »

Tu t'éloignes sans un mot de plus, passant l'encadrement de la porte pour disparaître, laissant une dernière phrase en suspend.

« J'vais à l'infirmerie. Tch.. »



HRP // PARDON POUR LE RETARD JTM ♥ ;;
Si jamais tu veux la retenir fais donc, sinon ce sera mon dernier post rp ici.

Merciiiii ♥♥♥♥

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