Sexe, drogue & Vodka.

Jolie soirée de printemps. Le bar, la musique, la fête. Tu ris, tu t'amuses. Tu dragues. Dansant, caressant, murmurant. Tu prends plaisir à passer ta lentement langue dans le coup de tes partenaires, à faire tinter fièrement chaque verre de vodka que tu avales cul sec la seconde qui suit et ton corps ondule gracieusement au rythme de la musique, se frottant dans toute sa luxure contre ces messieurs pour mieux les exciter. Et tu refuses les invitations, les mots glissés dans les poches de ton short en jean, parce que tu ne veux pas. Et tu ne fais l'amour avec tous ces affamés que lorsque tu en as le plus besoin, c'est-à-dire pas maintenant.

02:35. Dernier verre, dernières minutes avant que tu ne t'éclipses silencieusement en compagnie de quelques soûlards avec qui tu avais fais la route. T'es défoncée, complètement déchirée et tes pas ne sont que titubements. Et ton corps n'est que folie. Tu ne sais plus ce que tu fais et les mains de cet homme sur tes cuisses, tu ne les retires pas. Tu l'encourages même, dans ta perte d'esprit. Tu l'encourage à les passer sous ton T-shirt, à jouer avec ta poitrine, à poser ses lèvres sur ta peau. Tu veux qu'il la souille et qu'il soit tien pour le reste de la nuit. Mais tu ne sais pas ce que tu fais. T'es bourrée comme jamais tu ne l'as été auparavant et tellement faible. Tellement. Soupçon de lucidité dans le regard, tu le pousses mollement alors que son emprise sur tes poignets se fait douloureuse, lui n'a pas perdu la tête. Il sait exactement ce qu'il fait. Et c'est au clair de lune qu'il te plaque violemment contre le mur à la sortie du bar, approchant son visage puant l'alcool, la drogue. Un habitué.

02:55. Te voilà à moitié désapée sur la place publique, à courir on ne sait trop où. Mais tu cours, tu tombes, te relèves, continue de courir. Et tu ne t'arrête pas parce que tu sais qu'il te suit et l'alcool ne fait qu'accentuer ta sensation du danger qui t'entoure. La peur dans le regard, tu franchis les rues, tourne à gauche puis à droite et après quelques dizaines de minutes, tu aperçois enfin les grilles du pensionnat. Le mouvement fébrile, tu agrippes les barreaux, tentes d'escalader avant de tomber lamentablement sur le sol. Et il te rattrape, te projette au sol, te supplie de ce ton pervers de ne pas hurler. Et tu hurles, bien évidement. Bourrée mais pas complètement tarée. Tu hurles pour que l'on te vienne en aide, à toi, la salope la plus connue de tout Prismver. Tu mords la main qui vient te recouvrir la bouche avec force, alors que ton regard se floute un instant. Tu entends tu bruit, des cris mais tu ne trouves pas la force de réagir lorsque tu sens ton corps se relever doucement. Ton esprit se vide, tu perds lentement connaissance. C'est une caresse sur ta joue qui te fait ouvrir les yeux, constatant alors que tu volais, portée telle une princesse par ton grand et fidèle ami. Qu'est-ce qu'il faisait ici, Pytha ? Tu ne sais pas vraiment, et à vrai dire, la question ne t'es même pas venue à l'esprit. Pauvre Alessandra, t'es pitoyable.

« Pythaaaaaaaaaaaaaaaa... »

Complainte amusée alors que vous entrez dans le bungalow et qu'il te dépose sur le canapé. Personne. Et Skygge il est où ? Et Ashley elle est où ? Rien à foutre. Le rouquin t'adresse quelques mots que tu n'entends pas, trop occupée à enlever mollement tes chaussures et tes chaussettes pour les balancer plus loin et commencer à jouer avec tes ongles. Tu rigoles un peu, souriant comme le ferait quelqu'un d'un peu fou. Tu n'es plus toi-même, totalement dépassée.

« J'suiiiiiiiis bourrééééééééééééééééee guhigiihiiguu j'suiiiiiis ... Regard au E, comme si tu venais d'avoir une illumination. Pythaaaa ... Fais moi un câliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin ... »

Tu te lèves et tente quelques pas en sa direction, te ramassant comme une pauvre chose. Pauvre chose que tu es, Alessandra.

Ça aurait pu être une bonne soirée pour lui. Il faisait plutôt bon, assez chaud. Et les gens autour de lui s’amusaient, danser et buvait non-stop. Mais Pytha il est assis au bar à soupirer et grogner dans son coin. Ce dernier n’était plus vraiment d’humeur à faire la fête depuis quelque temps déjà. À cause d’Entropy et les emmerdes que ça lui a apporté. À cause de Charlie qui s’en est pris plein la gueule par sa faute. Et il ne voulait pas d’alcool pour se détendre ou simplement oublier l’espace de quelques heures. Dieu sait quelles conneries il était encore capable de faire sous l’emprise de l’alcool. Alors finalement, le jeune homme se lève, s’en va. Il a pris la peine de rester jusqu’à pas d’heure en espérant trouver quelque chose de divertissant. Rien. Tant pis. Il se contentera d’une bonne nuit de sommeil. En espérant qu’elle utile. Reposante. Parce que voilà plusieurs nuits qu’il ne parvenait pas à dormir paisiblement.

Cette dernière avait perdu conscience. C’était bien sa veine. Le jeune homme l’avait donc prise dans ses bras, la ramenant au Bungalow en espérant la dessaouler un peu une fois là-bas. « Pythaaaaaaaaaaaaaaaa... » Il pose son regard sur elle et hausse un sourcil. Puis il l’allonge sur la canapé avant de s’asseoir sur un fauteuil. « J’sais pas comment je fais pour toujours croiser la route d’une fille en détresse. » Mauvaise endroit au mauvais moment? Pour être honnête, le jeune homme était plutôt satisfait d’être passé par là à ce même moment. Il n’avait pas répété la même erreur qu’avec Charlie. Bien que ce ne soit pas sa faute. La première fois, tout du moins. « T’es bourré, ouais. J’avais remarqué. » Elle empestait l’alcool en même temps. Venant d’Alessandra, ça ne l’étonne pas le moins du monde. C’est Alessandra, quoi. « Pythaaaa ... Fais moi un câliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin ... » Il la considère en riant brièvement. Jusqu’à ce qu’elle s’écrase au sol. Alors le roux quitte son fauteuil pour la prendre prendre dans ses bras et la redresser. Il tapote son dos. « Le voilà ton câlin. T’es contente? »

Il est doux le sol, vraiment très doux. Pytha pourquoi l'a tires-tu de là ? Laisse-là donc embrasser le parquet avec passion et ronfler tel un chaton endormi dessus. Un chaton bien gras et enrhumé, mais soit.

Il te tapote le dos alors que tu le serres contre toi comme si tu ne voulais plus jamais qu'il parte. Lasse d'ivresse, tes gémissements heureux lui font comprendre que tu es parfaitement à ton aise dans ses bras. Tu marmonnes quelques phrases incompréhensibles avant de te mettre à lui raconter ta soirée. Tu lui parles du bar, de la musique et d'un peu tout ce que tu as bu, entrecoupant tes phrases de quelques hoquets malchanceux. Et tu ris, tu ris à en pleurer, à t'en crever l'estomac. Parce que t'es bourrée et que "yaaaaaay putain mais c'est trop génial quoi !". Tu t'éloignes de lui, brassant l'air comme pour attraper l'invisible, et tu te manges le sol une nouvelle fois, manquant de peu la table basse. Tu veux boire encore et encore, tu veux jouer, chanter, bouger. Vivre simplement ta vie en planant H24.

« J'veux me doucheeeeeeer avec toiiiii my LOVEEEEEEUUUUUUUH ♫♪ »

Mélodie fracassante qui envahie la pièce, pour illustrer tes dires tu l'attires jusque dans la salle de bain avant d'entrer dans la cabine de douche en dansant la caramel dansen sur un air des plus ridicules. Tu tournes le robinet d'eau froide à fond et te sers du jet en guise de micro, achevant de te tremper de la tête au pied. Tu es complètement bourrée Alessandra, mais tu t'en fou tu le vies bien.

« Aller viiiiiiiiiiieeeeeeens ! On eeeeeeest biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiien ! »

Brusquement tu empoignes son T-Shirt que tu tires vers toi, te rattrapant sur les parois de la douche pour ne pas tomber. Tu prends soin de fermer gaiement la porte glissante avant de déhancher ton corps, pommeau de douche toujours en mains, devant ton ami. Tu l'arroses avec entrain, l'invitant à te rejoindre dans ton délire, riant comme une folle parce que maintenant "ah bah c'est cooooooool il est tout mouillé comme toiiiiii ♥". Lui ne doit sans doute pas apprécier, mais bon que veux-tu. Demain t'aura tout oublié et tant mieux.

Puis sans savoir pourquoi, tu balances le pommeau de douche derrière toi, devenant soudain plus sérieuse ? Non pas vraiment. Tu te colles de nouveau ta fine silhouette glacée contre la sienne, enfouissant ta tête dans son coup. Il sent si bon Pytha.. Il est tellement désirable Pytha.. Tellement. Un léger sourire s'étire sur tes lèvres alors que tu recules la tête pour attraper son regard. Quelque chose a changé. Tu n'es plus vraiment pareille tout à coup, serait-ce l'alcool qui s'en va ? Tu ne sais pas, au fond tu ne veux pas savoir. Tout ce que tu sais à l'instant, c'est que bizarrement, tu le veux pour toi le reste de la nuit. On lit la passion dans tes iris enflammés, l'envie et le désir aussi. Un désir ardant, brûlant lentement chaque partie de ton corps de femme.

« Tu veux bien coucher avec moi diiiit ? »