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 Hold your breath and count to ten [Solveig]

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Anonymous
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MessageSujet: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clockVen 25 Avr 2014 - 20:22


 

 Hold your breath and count to ten

 feat : Solveig
Hear my heart burst again
Le balcon. Encore et toujours. Elle y revenait, comme attirée. Fascination. Ce n'était pas vraiment son choix, juste que la, perchée sur le rebord, entre vide et réalité, elle se sentait étrangement apaisée. Elle inspira, expira, ferma les yeux et porta la main à sa poitrine. Il paraît qu'on l'avait retrouvé en bas, quelques étages plus loin, sur le sol, à moitié morte. Il paraît qu'elle avait sauté. Ou qu'elle avait été poussé. Ou quelque chose comme ça. Mais Clove ne se souvenait de rien. Mais Clove ne voyait que du brouillard et des ombres. Aucun souvenir. Rien. Cette journée avait été effacée de sa mémoire en même temps qu'une partie de sa vie.
Hercule.
Elle avait son nom inscrit dans sa main, et ça la brûlait. Des lettres gravées au stylo plume, l'encre avait coulé un peu. On lui avait dit, et pourtant cela sonnait le déjà-vu, va le trouver il pourra t'aider. Alors Clove était allé le voir, de loin pour repérer l'ennemi. Il était grand. Mais elle était bien plus forte. Et ça l'avait énervée. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Elle avait eu juste envie de se précipiter vers lui et de lui marteler de coup jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer avec son nez brisé.
Et Clove avait tourné les talons pour s'enfuir.
C'est comme ça qu'elle s'était retrouvée face au balcon, comme un fait inévitable, elle ne pourrait jamais fuir. Et ça faisait mal. Et c'était doux. Cette torsion dans son ventre et dans son cœur au contact de la pierre. Clove s'était hissée, les jambes dans le vide elle avait retiré sa capuche pour apprécier le contact du vent. Au fond tout aurait été tellement plus simple si elle avait sauté correctement.

« putain »

Ouai putain Clove. Putain. T'étais tellement un déchet, une raclure, un détritus qu'on devrait nettoyer de la surface de la terre. Et ça te faisait rire.
Les doigts tremblant elle tira une cigarette de son paquet qu'elle plaça entre ses lèvres. Quelques secondes plus tard la fumée circulait dans son corps et les tremblements se calmaient. Elle finirait sûrement avec un foutu cancer des poumons, à crever dans un lit à l'hôpital, peut être qu'elle claquerait sur le ring avant ou finirait tétraplégique comme dans le film. Elle n'aurait sans doute jamais le droit à son happy end. Les déchets n'avaient jamais d'happy end.
Et puis un bruit.
Clove soupira. Elle n'était pas d'humeur à argumenter avec un pion. Ou qui que ce soit de toute façon. Encore moins elle.

« Serieux. Degage Solveig. J'ai pas envie de devoir supporter ton visage aujourd'hui. »
 
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MessageSujet: Re: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clockVen 25 Avr 2014 - 23:33

Strong mind & strong body


Aujourd'hui était un beau jour, un grand jour.
Solveig avait décidée d'aller esquisser la ville depuis le balcon du second étage. Oui, sur le balcon, c'est à dire à l'extérieur, loin des murs et des toits protecteurs du pensionnat, à la merci des cieux si vides, si immenses.
Ou presque, on était quand même qu'à moitié dehors... Ouais, ça va, on progresse chacun à son rythme. Un petit pas pour l'homme et tout ça... D'ailleurs c'est presque sifflotante et sautillante dans une gravité lunaire qu'elle arriva devant l'endroit en question.
Ne tentant pas le diable, elle respira un grand coup, vérifia et revérifia l'orientation de sa gravité vers le sol et l'augmenta pour retrouver une intensité terrienne.
Prenant son courage à demain, elle sortie sur le balcon.
Elle ferma les yeux au changement de lumière, appréciant le léger vent. Elle était dehors et tout se passait bien. Un sourire s'étira sur ces lèvres.

« putain »

Le juron au ton amer la tira da sa rêverie, la faisant prendre conscience qu'elle n'était point seule en ce lieu.
Elle avisa alors un autre élève qui était dangereusement assise sur la balustrade, les jambes pendant dans le vide.
Solveig allait lancer une remarque d'avertissement, mais se retint : déjà, mieux valait éviter de surprendre quelqu'un en équilibre au bord du gouffre. Ensuite, l'autre élève pouvait avoir un don comme le sien, qui rendait l'idée de hauteur ou de chute ridicule.
L'autre jeune fille, car en s'approchant Solveig avait constaté cela, alluma une cigarette les doigts tremblant.
Ceci était une violation flagrante du règlement, même si on était en extérieur. Bien que peu pointilleuse là dessus, l'odeur aurait suffit à déranger Solveig, qui comptait bien profiter pour une fois d'un petit air frai et pur.
S'agissant de tout autre élève, même plus âgée, Solveig y serait allée d'une petit remarque sarcastique.
Mais là, sa gorge était sèche et elle était paralysée. Elle avait reconnue la jeune fille. Clove Mac Doherty. Oh le manque de bol !

Depuis qu'elle avait malencontreusement envoyé bouler la farouche E contre un mur suite à une erreur de manipulation de son pouvoir, chacune de leurs rencontres avait été... mouvementé.
Allez savoir pourquoi, Clove s'arrangeait toujours pour se trouver sur le chemin de Solveig, pour la bousculer, pour lui renverser ses affaires ou lui coller un coups de coude "par mégarde".
Solveig ne savait pas s'il s'agissait d'une sorte de taquinerie un peu brutale ou d'accident réels.
Ou bien qui sait, c'était peu être une sorte de code de l'honneur tordu qui la poussait à faire ça ? Genre j'ai été humilié par ma chute, je dois absolument te rendre la pareille ?
La blonde au regard de glace impressionnant et agressif n'était pas spécialement engageante, alors lui réclamer une explication...

Solveig aurait pu tourner les talons, se réfugier à l'intérieur.
Comme une lâche. Magnifique, ses ancêtres Vikings riraient tellement d'elle. Et puis elle avait décidé de changer, de sortir dehors... Ce n'était pas pour reculer au premier obstacle !
Et puis, qui sait, peut être que cette fois enfin, les deux jeunes filles pourraient tirer leur différent au clair...
Et puis il y avait quelque chose qui troublait Solveig, dans l'attitude présente de Clove. Le ton de son juron, sa position en équilibre, ses petits tremblement avant qu'elle eut tirer nerveusement les premières bouffées de sa cigarette...
Sans trop savoir pourquoi, cela l'inquiétait.

Rassemblant son courage, elle émit un petit raclement de gorge discret.
Elle n'était pas sur que ça allait suffire, mais Clove se retourna, la vrillant de son regard bleu perçant

« Serieux. Degage Solveig. J'ai pas envie de devoir supporter ton visage aujourd'hui. »

Et voilà, déjà agressive... Solveig avait eut tord de s'inquiéter. Mais bon, maintenant qu'elle avait son attention, elle pourrait au moins discuter. Ou au moins s'ignorer.
Pas question de lui laisser le balcon, après tout, un peu de fierté !

"Désolé de te déranger." répondit la norvégienne, un peu nerveuse tout de même. "Mais le balcon est à tout le monde. Et si tu ne veux pas voir mon joli minois, admire tout simplement la vue !"

Solveig réalisa trop tard ce qu'elle venait de dire. Et à qui elle venait de le dire.
Vite, comment rattraper ça ? Clove était tellement facile à énerver et elles étaient seules ici... Vite, trouve un truc à dire pour détourner la conversation.

"J'imagine qu'il est inutile que je te dise qu'il est interdit de fumer dans le pensionnat, ni quel effet désastreux ça a sur ta santé ?" lança-t-elle trop rapidement.
Oh oui, bravo ma Solvi, accuses-là, c'est la meilleure façon de pas de faire tabasser, hein ?

Très vite, elle enchaina.
"Non pas que j'critique ou que je m'en soucie, mais c'est un poil dérangeant pour les autres. Bon, tu étais là avant, alors aucun problème, mais si tu pouvais ne pas en allumer une autre, j'apprécierai assez."
Mouaip, pas mieux... Mais il aurait sans doute mieux valut au contraire lui taxer une clope ou dire que tu aimais l'odeur... Car par pure contrariété, elle va surement en rallumée une pour te faire chier...

"Et tu devrais faire gaffe, c'est cool de se poser sur la rampe, mais c'est un poil dangereux, y'a quand même un peu de vent. Bon, faut dire qu'avec moi dans les parages tu risques pas grand chose, mais..."
Solveig s'arrêta. Rien n'y faisait, elle ne faisait que faire des remarques bateaux et que l'agressive E ne manquerait pas d'interpréter comme paternaliste... Ce qui immanquablement aller l'énerver.
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MessageSujet: Re: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clockSam 26 Avr 2014 - 21:12


 

 Hold your breath and count to ten

 feat : Solveig
Hear my heart burst again
Clove n'aimait pas Solveig.
Pourquoi ? Elle n'en savait rien. C'est con comme les rancunes peuvent être tenaces, même à travers les jours et le brouillard des médicaments. La jeune B l'avait tout simplement envoyer dans le mur un jour de pouvoir mal maîtrisé. Et ca, Clove ne l'avait pas supporter. Ce qui était quand même assez ridicule vu qu'elle était la première à ne pas savoir comment faire pour contrôler son don. La blague. Mais se faire projeter comme ça, sans préavis ni rien, devant une marée de regard amusés ? Le truc à ne pas faire.
Alors Clove avait décidé de haïr Solveig.
Parce que c'était tellement plus simple de frapper que d'embrasser, de détester que d'aimer. Et Clove choisissait toujours la facilité. Sauf quand il s'agissait de certaines personnes. Mais ça c'était une autre histoire.
Alors, oui, Clove avait trouvé ça drôle de s'en prendre à Solveig. Parce que Clove était une brute, parce que Clove était un déchet. Parfois elle aimait recevoir et parfois elle aimait donner. Et dans le cas de Solveig elle ressentait le besoin d'affirmer sa supériorité. Ridicule pas vrai ? Oui. Clove était d'un ridicule.
Et puis Solveig lui avait répondu, peut être avait elle avalé quelque chose de mauvais ce midi et qu'elle délirait mais c'était vraiment pas le moment de venir l'emmerder. Clove n'avait pas envie de devoir entendre sa voix, de devoir supporter son visage, de devoir tout simplement se tenir dans la même pièce qu'elle. Bien sur elle aurait pu partir, mais partir signifiait abandonner et Clove avait besoin de victoire pour se rassurer. Pas de défaites. Elle avait déjà trop perdu cette semaine.

« Sérieusement tu t'entends parler ? Hein ? Non. Sans doute pas. Parce que sinon tu fermerai ta grande gueule tout de suite et tu sauterais par le balcon. »

Bien Clove. Bien. Pourquoi est-ce que tu crache ta haine envers toi même sur les autres ? Pourquoi leur souhaites-tu un sort qui te fait si peur hein ?
Alors Clove était repassé du côté des vivants, pieds sur le sol, stable. Elle s'était avancée vers Solveig, cigarette à la main, elle écrasa le mégot entre ses doigts. Aucune douleur. Juste de la chaire brûlée et une légère odeur dérangeante. Il y avait longtemps que Clove ne se souciait plus de sa santé. Il y avait longtemps que Clove avait arrêté d'espérer.
Un pas, deux pas, elle plaqua la jeune fille contre le mur. Solveig la dépassait un peu. En même temps c'était pas bien compliqué de faire plus grand que Clove. Mais qu'importe. Solveig, elle pouvait la briser comme elle voulait. Si elle arrivait à mettre Yvan ou Marwin au sol, pourquoi pas la jeune B.

« Tu sais Solveig, on t'as jamais appris à ne pas déranger les gens ? Et franchement t'avoir dans les parages ça me rassure pas trop non. Pas spécialement envie de me retrouver propulsé au sol deux étages plus bas si ton don déconne encore. »

C'était tellement facile Clove, d'accuser les autres. Tellement facile de hurler un peu plus pour surpasser la voix qui hurlait en toi. T'étais tellement stupide Clove, avec tes grands airs de méchantes et tes muscles en aciers. Tu ne savais même pas te protéger toi même.
Clove soupira et relâcha la pression qu'elle exerçait sur Solveig et sorti une nouvelle cigarette qu'elle porta à ses lèvres  et qu'elle alluma. Elle tira une bouffée, rapide, avant de reposer son regard sur Solveig et de se souvenir de ses paroles. Clove était peut être conne, mais embarquer les autres dans ses conneries c'était pas son genre. Elle éteignit la cigarette entre ses doigts et la rangeant dans le paquet.
 
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MessageSujet: Re: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clockDim 27 Avr 2014 - 0:28
^
Choc & Resolution


Alors que Solveig tournait et retournait sa langue dans sa bouche, se maudissant intérieurement de sa grande gueule, Clove l'apostropha vertement.

« Sérieusement tu t'entends parler ? Hein ? Non. Sans doute pas. Parce que sinon tu fermerai ta grande gueule tout de suite et tu sauterais par le balcon. »

Prévisible. Mais au moins pour l'instant l'agressive jeune fille ne lui avait pas directement sauté dessus.
Elle musela donc cette fois avec succès sa voix qui lui clamait de renchérir avec une remarque idiote. Sauter par le balcon n'avait en effet guère de sens pour quelqu'un comme Solveig, mais la norvégienne sentait qu'éclaircir ce point de détail lui vaudrait sans doute un poing dans la gueule.

Elle cherchait vainement un truc à dire. Une excuse qui ne sonnerait ni comme une provocation ni comme un accès de faiblesse (les prédateurs sentent la peur) quand l'autre jeune fille s'avança, faisant reculer instinctivement Solveig.
Clove écrasa alors sa cigarette entre ses doigts, se brulant au passage sans apparemment ne rien ressentir.
Ce geste, un peu écœurant, plus que les paroles et l'attitude agressive de la E troubla profondément Solveig. Quel pouvait en être la raison ?
Un démonstration ? Une provocation ? Mais pourquoi donc ? Ce n'est pas comme si Solveig constituer une menace ou quelqu'un à intimider (lui crier dessus suffisait).

Perdu dans ces réflexions, la norvégienne ne réalisa que trop tard que Clove s'avançait vers elle.
"Elle est rapide..." eut à peine le temps de penser la norvégienne avant de se faire saisir au collet et violement plaquer contre le mur. Tant d'énergie, de vivacité, de force dans un si petit corps. Elle était si... concentrée ! Quelle moteur interne, quelle motivation pouvait alimenter Clove ? Etait-ce juste la haine, la colère ?
Ses dents s'entrechoquèrent violement, balayant ses interrogations hors de propos et elle eut le souffle couper par l'agression.
Instinctivement, elle ferma les yeux, attendant un coup de poing ou autre.
Voilà, elle avait pousser sa chance un peu loin, cette fois...

Mais celui-ci ne vint pas. Clove se mit à lui hurlait dessus en la maintenant broyer contre le mur.
« Tu sais Solveig, on t'as jamais appris à ne pas déranger les gens ? Et franchement t'avoir dans les parages ça me rassure pas trop non. Pas spécialement envie de me retrouver propulsé au sol deux étages plus bas si ton don déconne encore. »

Bien évidemment, sous la poigne d'acier de la boxeuse, Solveig fut bien en peine de répondre... Et elle n'était même pas certain que cela soit une bonne idée.
Dans son état d'énervement, Clove pouvait se mettre en tête de réellement la tabasser...
Solveig constata avec horreur qu'il y avait une partie de son être qui lui soufflait "Qu'elle essaie pour voir..."
Elle frissonna, repoussant cette pensée mesquine. Clove avait parlé de l'instabilité de son don... La norvégienne savait ce qui pouvait arriver si la colère la gagnait elle aussi. Elle s'était juré de se contrôler en tout instant. Et bien, s'il fallait prendre un ou deux gnons pour tenir cette promesse, cela faudrait le coup.

Elle ouvrit la bouche, prête à s'excuser encore, même si c'était probablement pas une bonne idée et demander à la E vindicative de la lâcher.
Peut-être concéderait-elle même cette victoire absurde à la boxeuse et la laisserait tranquille, seule sur le balcon.
Mais une fois de plus, avant qu'elle n'est pu ânonner quoi que ce soit, Clove la surpris et la relâcha après un soupir.
La jeune fille s'alluma une autre cigarette, comme pour défier la norvégienne, avant de l'observer de son regard de glace.
Elle sembla hésiter ou réfléchir un instant, avant d'éteindre à nouveau sa cigarette entre ses doigts, écopant d'une nouvelle brulure, et la ranger.

Comportement on ne peut plus étrange. Suivait-elle un des conseils, une des exigences de Solveig ?
C'était... complètement inattendu. Ridicule !
Et pourquoi écrasait-elle toujours ces clopes entre ses doigts ? Comme si elle n'avait aucun respect pour son propre corps.
Ce n'était surement pas juste une sorte de vantardise de voyou. Il aurait été tellement plus menaçant de l'écraser juste à coté de la tête de Solveig, voir de la menacer avec le bout brulant...
Et pourquoi ne l'avait-elle pas réellement frappée ? Elle avait prouvé qu'elle n'aurait aucun mal à le faire...
Ce pouvait-il que Clove ne souhaite pas réellement rester seule, après tout ?

Mouaip. A la fois troublant, un peu inquiétant mais surtout trop tenue comme hypothèse.
Mais la curiosité insatiable de Solveig était bel et bien éveillée. Essayer de comprendre un peu mieux la E valait bien quelques risques. Et si elle prenait une rouste... Et bien tant pis.

La norvégienne toussota nerveusement pour s'éclaircir la voix. Elle se força à chasser toute peur de sa voix et à adapter un ton calme et posé, comme si la situation était parfaitement normale.
"Rapide." souffla-t-elle. "Tu bouges vraiment vite, j'ai rien eut le temps de faire...Et quelle poigne ! Mais même si ça t'agace, même si je suis désolé de t'avoir déranger... Je suis là et j'y resterais. Même si tu ne m'apprécie pas, c'est assez grand pour nous deux..."

Elle avait fait en sorte de ne mettre aucune provocation dans son ton, ne souhaitant pas attiser davantage la colère de l'autre. C'était juste une pure constatation, un fait établis (à moins que Clove ne la balance par le balcon).

"Pour mon don, je m'excuse pour la dernière fois... J'ai fait des progrès depuis. Beaucoup." poursuivit-elle, essayant vaguement de gagner la confiance de la E. Elle n'était pas certaine que Clove eut réellement peur de son don, mais bon... Une petiet idée lui vint alors, histoire de peut-être s'éviter un pain dans la tête...

"Mais bon, si on me frappe ou me blesse, ce sera toujours plus délicat de me contrôler." annonça-t-elle son demi-bluff.
Le ton était celui de la semi-plaisanterie un rien sarcastique. Solveig espérait juste que la E ne le prendrait pas pour de la pure provocation.

D'un regard elle désigna les répugnantes brulures sur les doigts de Clove.
"Tu devrais faire gaffe avec ça." déclara-t-elle, sincèrement inquiète. "J'ai des pansements quelque-part dans mon sac, si tu veux. Don, murs, plafonds, on est jamais trop prudent, si tu me suis. Je ne m'en sers plus trop depuis que je maitrise mieux mon pouvoir."
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MessageSujet: Re: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clockSam 3 Mai 2014 - 18:20


 

 Hold your breath and count to ten

 feat : Solveig
Hear my heart burst again
Elle aurait pu la massacrer sur place. Après tout juste un coup de poing bien placé et tout était terminé. Elle ne connaissait ça que trop bien, les K.O sur le ring et le flou du réveil douloureux. Mais quelque chose la retenait. Peut être qu'elle se détesterait juste un peu plus après avoir laissé la jeune fille étendue sur le sol, et que cette haine dirigée vers elle même devenait petit à petit insupportable. Solveig n'était pas vraiment fautive, sauf peut être d'avoir franchi la ligne qui les séparaient. Mais là encore tout était relatif.
Clove regarda un instant ses doigts, roses, presque rouge, la brûlure promettait d'être sévère mais elle attendait ça presque avec impatience, que la douleur la frappe comme un couteau dans le dos, la prenant par surprise et lui arrachant des larmes. Parce que c'était ce qu'elle voulait. Parce que c'était ce qu'elle désirait.
Et à la place de sa cigarette elle plaça une sucette dans sa bouche. Cadeau d'un gars. Eryk peut être, toujours à la suivre avec des bonbons. Finalement aujourd'hui c'était bien tombé. Et pendant qu'elle froissait le papier avec une certaine hargne, elle entendit Solveig parler à nouveau. Elle la complimentait ? Sur sa vitesse ? La blague. Cette nana était vraiment suicidaire non ? Quand une personne comme Clove vous laissait filer avec juste quelques frissons et des insultes bien senties, on ne revenait pas demander quelque chose en retour ! Et qu'elle parle encore et encore évoquant son droit légitime de se trouver là. Mais si tu savais Solveig combien tes droits elle s'en tape royalement ?

« Non mais. Faut te le dire en quelle langue ? La prochaine c'est pas ma vitesse que tu vas tester mais mon poing. »

Juste à temps pour que Solveig lance une menace dissimulée dans sa phrase suivante. Oh ? Oh ? Oh ? Un sourire amusé traversa rapidement le visage de la jeune fille. Elle voulait se battre ? Elle voulait se mesurer à elle ? Qu'elle vienne. Elle était prête à recevoir. Bon, c'est vrai que si Solveig décidait de faire déconner toute la gravité autour d'elle Clove serait plutôt désavantagée mais et alors ? Un défi était un défi.

« J'attends de voir ça. Vraiment. Quand tu seras sonnée et à quatre pattes le nez entrain de pisser le sang tu pense pouvoir arriver à faire quelque chose? Moi j'ai bien du mal généralement dans ce genre de cas. J'ai plutôt envie de crever. »

Yeux dans les yeux, elle fit craquer ses doigts pour bien lui faire comprendre qu'elle ne rigolerait pas et qu'elle était prête à la mettre au sol avec un uppercut.
Et puis ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Peut être que Solveig voulait être gentille, peut être qu'elle voulait juste lui faire remarquer que ses doigts allaient pas bien et devait penser que Clove se mordait la langue pour ne pas hurler de douleur, que c'était un truc pour « faire genre ». Mais non. Pourquoi se mêlait-elle de ce qui ne la regardait pas ?

« Mais. Sérieux ? »

Plus d'avertissement. Plus rien. Rapidement faucha les jambes de Solveig et la plaqua au sol. Tête contre tête Clove inspira pour se calmer. Mais sans réel succès. Ses doigts encerclaient les poignets de la jeune fille, serrant sans doute un peu trop fort mais qu'importe Clove ne le savait pas. Clove ne le sentait pas. Clove ne sentait plus rien de toute façon, elle était dans sa bulle anesthésiante à longueur de journée et c'était pas une brûlure ou deux qui la sortirait de son enfer personnel.

« C'est pas facile tu sais Solveig. Pas facile du tout. Surtout quand y a des gens comme toi qui viennent mettre un peu plus de sel dans les plaies. Et pourtant t'aura beau en rajouter du sel j'hurlerais jamais. Parce que je suis une putain d'insensible Solveig. »

Poing contre sol elle frappa aussi fort qu'elle pu. Peut être que l'os serait fêlé, peut être que l'os serait même brisé. Au fond c'était comme jouer à la roulette russe avec son propre corps : un jour elle appuierait sur la gâchette et tout partirait en vrille. Tout.

« J'ai pas mal même si j'en rêve la nuit. »
 
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MessageSujet: Re: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clockLun 5 Mai 2014 - 19:50

Choc & Colère


Solveig se remettait du choc initial de son placage indélicat contre un mur, écoutant Clove lui répondre, toujours aussi agressive.
Combien de haine et de colère pouvait contenir le petit corps de la blonde ?
Pourtant, elle l'avait vaguement écouter, échangeant clope contre bonbon (était-ce son  moyen de lutter contre l'addiction ? Ma foi, pourquoi pas).

La norvégienne grimaça lorsque Clove se rengorgea et commença à la menacer à nouveau, un sourire mauvais aux lèvres. Visiblement, elle n'avait pas mordu à son semi-bluff.
Son esprit s'égara un instant, imaginant se qui se passerait vraiment si l'autre la tabasser sérieusement.
Pas sur qu'elle est le temps de réagir : Solveig n'avait rien d'une combattante et elle connaissait ses propres défauts, sa tendance à tout analyser avant d'agir. En un rien de temps, Clove la mettrait au tapis... Le problème serait de savoir si elle sombrerait dans l'inconscience ou pas. Sinon, elle risquait de riposter par réflexe avec son don, avec les risques que ça comportait en étant à demi-assommé... Il lui fallait donc calmer le jeu.

Elle réfléchissait encore quand Clove réagit à son innocente proposition.
Un douleur explosa dans ses jambes et elle eut la surprise choquante de basculer en arrière, elle pour qui les notions de haut et de bas étaient toutes relatives.
Solveig heurta violemment le sol, ses dents s'encre-choquant dans un bruit de boules de billard et elle vit trente-six chandelles pendant un instant.
Plus surprise que réellement blessée, malgré un gout métallique de sang dans sa bouche, elle contempla le ciel éberluée, tentant de comprendre se qui lui était arrivée.
Clove la saisit brutalement, la ramenant illico au présent et plongea son regard de glace enragée dans le sien, vague et perdu.
La boxeuse de E lui broyait les poignets, ce qui lui arracha une grimace supplémentaire.

Elle avait été idiote de proposer son aide. Les gens comme Clove prenait sans doute ça comme une insulte, un doigt moqueur pointés sur leur faiblesse ou leurs tords.
La E recommença à lui crier dessus.
D'abord Solveig n'écouta pas réellement, trop occupée à calmer son coeur et à hésiter : devait-elle riposter ? Bon, sa position n'était pas fameuse pour ça, mais petit à petit, la douce norvégienne sentait montait la colère et l'envie d'envoyer valser l'autre à son tour. Il y avait des limites à la gentillesse et elle n'était pas candidate à la sainteté...

Mais avant qu'elle n'ai pu prendre sa décision, la harangue de Clove la surpris, révélant par ailleurs son pouvoir, ce qui chassa pour un temps ces pensées de vengeance de son esprit.
Et pour appuyer ses dires, Clove expédia violemment son poings non pas dans le visage de Solveig, mais sur le sol. Durement et sans la moindre retenu.
Le bruit fut horrible et écœurant.

Solveig resta silencieuse un moment, toujours allongée, contemplant le poing martyrisé de Clove et, car elle ne pouvait s'en empêcher, analysant ses paroles.
La norvégienne déglutit goutant ainsi son propre sang : elle s'était légèrement mordu la lèvre en tombant. Et elle avait mal au jambes, de beaux bleus s'annonçaient, et au dos. Elle souffrait, elle... Mais elle n'en dit rien, ne se plaint pas. Pas le moment de faire sa mijaurée, ça serait railler le don de Clove et surement gagner un aller-simple pour l'infirmerie.

"Insensible." répéta-t-elle. Son ton ne montrait curieusement aucune animosité, mais encore plus étrange aucune trace de pitié. "Vu. Merci de l'info et désolé si j'ai appuyé par mégarde sur un point sensible."

"Insensibilité... Vraiment pas le plus sympa des pouvoir." murmura-t-elle à nouveau. "Seulement physiquement, j'imagine, vu la facilité avec laquelle tu montes sur tes grands chevaux. Tu résous toujours tout par la violence ? Tu ne t'exprimes que comme ça ?"
Le ton n'était même pas accusateur, il sonnait plus comme une constatation.

"Est-ce parce que tu ne peux souffrir physiquement que tu agresses les autres, que tu leur fait mal avec tant d'entrain ?" enchaina-t-elle, toujours de son ton neutre et inquisiteur à la fois.  "Ou bien est-ce pour ressentir un plaisir coupable, jouir de ta supériorité et nier le problème causée par ton pouvoir ? Ou bien te fais-tu souffrir mentalement en faisant souffrir physiquement autrui, dans une espèce de compensation perverse ?"

Solveig soupira. Sa curiosité et sa façon de toujours analyser les gens allait la tuer un jour...
Vu qu'elle n'était pas trop amochée, elle décida d'utiliser son don, diminuant fortement la gravité autour d'elles. Clove ne la tenait plus que d'un bras après sa...démonstration et elle avait l'avantage d'être au sol. Et elle était somme toute plus grande et plus lourde.
Un coup de hanche et un sautillement ridicule suffirent à la faire se redresser, entrainant Clove avec elle. Dans sa zone de microgravité, c'était à peine si elles pesaient dix kilos à elles deux.

Solveig hésita. Balancer Clove au loin lui était possible. Une banale poussée dans cet environnement l'enverrait voler au loin, puis s'écraser contre la rambarde du balcon.
Mais elle n'en fit rien. A quoi cela servirait-il ? Elle n'était pas venu chercher la guerre, même si la E semblait s'obstiner à vouloir la faire. Cela cadrait avec ses penchant auto-destructeurs, remarquer...
Elle annula donc la microgravité, abandonnant cette protection et laissant ainsi tout loisir à Clove de la frapper à nouveau.
Solveig croyait fermement au vertu du dialogue et même si les deux adolescentes se détestaient, il lui fallait mettre les choses au clair...

"Et désolé si je te fais chier, mais quand je vois quelqu'un se faire mal, volontairement ou non, je veux l'aider, même si je ne l'aime pas, même s'il est insensible, même s'il régénère ou whatever..." enchaina-t-elle, laissant pour une fois voir sa colère. "J'y peux rien, je suis comme ça et on appelle ça la civilisation, si ça te parle..."

Elle désigna d'un doigts le poing martyrisé de Clove.
"Pourquoi t'infliges-tu ça ? Tu m'as donnée une leçon, même si des mots auraient suffit. Pourquoi abimes-tu ton corps comme ça ? T'es pourtant une sportive apparemment et surement fière de ce qu'il peut accomplir... Aussi, malgré tout et même si ça te balance du sel et du vinaigre sur tes plaies, je réitère ma proposition : laisse moi t'aider à soigner tout ça. Prends ça comme une excuse pour ma propre insensibilité ou comme un racket de mes fournitures médicales, je m'en fous. Mais soignes ta main !"

La diatribe la laissa pantelante, la calme Solveig était peu habituée à crier et à se confronter à d'autres. Habituellement, elle se réfugiait dans les hauteurs, fuyant les problèmes du monde et des autres... Mais pas aujourd'hui.

"Et si tu rêves de souffrir, va voir un télépathe qui pourra te transmettre toute sa douleur ou un gars qui peut modifier les rêves pour en faire un cauchemar de masochiste !" ne put-elle s'empêcher de rajouter, son esprit tordu ayant réfléchit au problème du don de la E et cherchant un moyen de le contourner.
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MessageSujet: Re: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clockDim 11 Mai 2014 - 3:25


 

 Hold your breath and count to ten

 feat : Solveig
Hear my heart burst again
Clove aurait voulu fuir. Son cerveau était binaire ; donner ou recevoir, mais elle ne savait pas patienter. Elle était à deux doigts, deux tout petit doigts de perdre la tête. Elle aurait aimé entendre Yvan derrière elle, sa voix moqueuse et ses yeux rieurs, sa présence rassurante. Il aurait su l'aider, il aurait su la contrôler. Mais Yvan n'était pas là. Et elle était seule avec Solveig, comme un loup affamé enfermé avec une pauvre brebis. Une brebis vraiment chiante qui plus est. Quelques secondes après le choc initial de la chute la jeune B recommençait à parler, encore et encore et encore. A la questionner sur son foutu don. Clove jura entre ses dents, jamais elle n'aurait du parler de ça, elle aurait du tout simplement se barrer, aller autre part, dans son lit, dormir. Mais voilà, elle était la, les genoux rappant le sol et les mains cerclant les poignets de sa proie. Tout son être hurlait au carnage, à la destruction. Mais les grand yeux rougeâtres de Solveig la ramenait bien trop vite à la réalité, ses paroles encore plus.

« Ouai tu vois je suis pas très intelligente. Je sais que parler avec mes poings c'est beaucoup plus simple la vie comme ça »

Elle était honnête Clove, quoi qu'un peu trop sarcastique, sa propre bêtise l'avait toujours faite rigoler. Oui Clove ne cherchait pas plus loin que le bout de son nez, de nature pas très futé elle préférait se fier à son instinct plutôt qu'à son cerveau. Alors oui, Clove reglait beaucoup de choses avec la violence et si Clove était aussi soupe au lait c'était qu'elle n'en pouvait plus.

« Je suis fatiguée Solveig. Fatiguée de devoir supporter à longueur de journée des personnes comme toi, des personnes comme moi. Je n'ai aucune explication à te donner quant à mes agissements tu sais ? »

Et pendant qu'elle terminait sa phrase, Clove sentit tout son corps s'alléger et soudain Solveig se releva, l’entraînant à sa suite. Gravité hein ? Elle commençait à en avoir l'habitude avec Hoyt, si bien qu'elle ne fut pas vraiment surprise, juste un poil énervé mais pas mécontente non plus ; Après tout Solveig n'était pas si ennuyante qu'elle le paraissait : elle venait d'agir, de faire quelque chose pour changer la situation. Pouvait-elle avoir de quoi se divertir finalement ? Un os à ronger pour patienter ? Clove testa son corps, appréciant la nouvelle légèreté de sa masse corporelle. Et puis soudain tout se stoppa. Retour à la vie réelle, Solveig venait d'annuler les effets de son don. Pour reprendre ses foutus discussions à deux balles. La calme jeune fille se mit tout d'un coup à hausser le ton en parlant de son poignet sans doute foulé ou brisé à l'heure qui l'était. Pourtant cette fausse démonstration de considération ne fit qu'agacer la jeune fille un peu plus à chaque mot sortant de sa bouche. Elle n'apprenait vraiment rien. Comment pouvait elle se retrouver en B avec un cerveau si réduit ? C'était encore pire que Clove !
Mais la dernière remarque fut de trop. Encore une fois. Les phrases appuyèrent au mauvais endroit, celui où ça fait mal, celui où ça brûle quand on y parle. Sans réfléchir Clove abattit son poing brisé sur le visage de Solveig. Par réflexes elle atteignit la jeune femme à la pommette droite. Ce n'était pas un coup puissant, juste de quoi sonner un peu, juste de faire comprendre que c'était terminé.

« Je ne te permets pas. Tu ne connais rien Solveig. Tu ne sais pas ce que c'est de ne plus pouvoir sentir les vêtements que tu portes sur toi, de plus sentir le vent sur ta peau, de plus sentir la terre sous tes pieds. Tu voix mon genoux ? Je me le suis ouvert hier en trébuchant sur une racine parce que je ne l'ai pas sentie. Tu vois cette paume, je me suis brulée parce que je n'avais pas vu que le manche de la casserole était chauffé. Imagine que tu sois amoureuse, imagine que tu désire être touchée, être embrassée. Impossible. Il aura beau poser ses lèvres sur toutes les parties de ton corps pas un seul frisson ne te traversera »

La rage la faisait trembler, et lorsque les premières larmes touchèrent sa peau, la douleur explosa dans tout son corps. Clove tomba au sol, le souffle coupé. Les brûlures, les coupures, les os broyés. Jake aurait du boulot ce soir pour la reconstituer. La jeune femme leva la tête vers Solveig et se mit à rire entre deux sanglots. Elle devait avoir l'air d'une folle, comme ça. Elle était folle.

« Et puis parfois, sans que tu t'y attende ton corps se fout de ta gueule. Alors juste. Ne parle pas de choses que tu ne connais pas Solveig. »
 
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MessageSujet: Re: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clockLun 12 Mai 2014 - 20:07

Dark side & Light bruise


Comme Solveig s'en doutait, Clove répondit à l'une de ses remarques par une provocation agressive, se vantant de tout régler avec ses poings.
Le ton était acide, mais le sarcasme bien présent, aussi la norvégienne se demanda si finalement ses mots n'avaient pas enfin touchés la A.
Peut être après tout pourraient-elles discuter un peu plus sereinement, certes en s'envoyant des piques et en se critiquant, mais ça serait déjà un progrès dans leur douloureuse relation.

Elle écouta Clove se plaindre, se calfeutrer dans sa coquille d'agressivité, refuser le dialogue avec (trop ? )véhémence. Pourtant chaque mot que la A prononcée était une ouverture pour Solveig, une vue sur sa façon de penser, si étrange et si éloignée de la sienne.
Si elle n'était pas à la merci de la boxeuse, Solveig aurait sourit. Renâcle, Clove, mais laisses-moi te comprendre...
Mais la colère de Solveig, qu'elle essayait pourtant de contenir finit par lui en faire trop dire après qu'elle se soit relever. Défier Clove n'était probablement pas la chose à faire, mais elle n'avait pas pu se retenir et lui balancer ses quatre vérités.
Solveig pensait que Clove apprécierait l'honnêteté et le fait qu'elle, la faible victime osait lui répondre franchement.
Elle n'avait pas anticipé la réaction violente de l'agressive A.
Le coups de poing fut brutal, bien que la boxeuse n'y ai pas mit toutes ça force et utilisait son bras blessée.
Cela suffit pour renvoyer Solveig par terre, les larmes aux yeux.
Elle se releva péniblement, lentement, semblant voir le sol tituber sous elle. La douleur était telle qu'elle avait du mal à ouvrir l'oeil droit, pourtant pas touché, tant sa pommette (était-elle brisée ?) la lançait.

Clove se tenait devant elle, lui envoyant à la figure les cruels désagrément de son don non maitrisé. Et encore, désagrément n'était qu'un doux euphémisme.
"Je sais, Clove..." aurait voulut dire Solveig, mais aucun son ne sortit de sa bouche, la douleur et le choc l'en empêchant. La norvégienne avait bien imaginée tout un tas d'inconvénients de ce genre là, quand elle avait réalisé quel était le don de l'autre jeune fille.
Cela n'aurait été sans doute qu'une provocation pour la boxeuse, en plus. Elle ne l'avait pas vécue, cette situation et en ça, Clove avait raison.

Mais au final, ce n'était pas la peur de se prendre encore un coup, ni la froide raison de son esprit qui jamais ne s'arrêtait qui retint la langue de Solveig, qui sentait le gout métallique de son sang dans sa bouche.
Ce fut se contre quoi elle luttait, ce contre quoi elle était en train de perdre.
La colère.
Rendre la monnaie de sa pièce à cette connasse qui l'avait frappé. A plusieurs reprise. Au visage.
Jamais personne n'avait frappé Solveig. On était loin des taquineries habituelles, des bourrades, coups de pieds hasardeux et crocs en jambe.
C'était des coups qui faisaient mal. Et voir quelqu'un refuser volontairement le dialogue, refuser son aide, mettre par sa seule existence, son seul style de vie, en doute les fondements de tout ce en quoi croyait Solveig était insupportable.

La douleur éclatait en pulsations enflammées dans ses jambes, dans ses poignets et surtout sur sa joue. Un œil clôt, elle vrilla un regard vengeur dans les yeux bleus glaciers de Clove.
Inconsciemment, la gravité augmentait peu à peu, d'abord autour de Solveig, la rendant plus lourde, accroissant sa douleur, accroissant sa colère.
Devant elle, la défiant, Clove tremblait d'une rage contenue, comme en attente.
Fin des discours, adieu la subtilité et la diplomatie, l'autre n'attendait que ça elle aussi sans doute.
Jamais Solveig n'avait usé de son don volontairement contre quelqu'un. Mais puisqu'elle osait affirmer ne comprendre que ça...
"Il y a un début à tout, dit-on..." songea-t-elle, un sourire mauvais lui barrant les lèvres. Voilà donc ce que ressentait Clove avant de briser les os de quelqu'un, cet adrénaline, ce feu intérieur...
Solveig leva une main tremblante devant elle, péniblement. La zone d'hyper-gravité n'était pas grande, n'englobant pour l'instant que la norvégienne, mais son intensité augmentait de minutes en minutes. Un feu dévorant de fureur, alimentait le pouvoir de Solveig comme jamais.

Et, au moment de riposter, de déchainer ses dons (inutilement, Solveig le savait, même si elle assommait ou blessait Clove, s'était purement puéril et méchant vu qu'elle ne ressentirait rien), Clove s'effondra en pleurs et en tremblements.
Entre sanglots et rires, la A ironisa et Solveig comprit : le pouvoir de Clove venait brutalement de la lâcher. La norvégienne lut la douleur, la colère et presque de la folie dans ses yeux embuées de larmes.
Oh douce ironie.
Elle était vulnérable pour un temps. Vaincue par avance par son corps traitre et son don maudit et instable.
A sa merci.

L'envie d'écraser la menace, de rendre la monnaie de sa pièce à Clove était là, palpable. Le pouvoir affluait en vague de plus en plus forte et irrésistible.
Solveig ne dit rien, sentant la gravité de plus en plus intense lui courber l'échine. Elle plongea son regard pourpre dans celui de Clove. E, brutalement, y vit une sorte de miroir.
Non.
Elle n'était pas comme ça.

Ne disant mot, elle banda sa volonté, rejeta la colère et la haine. La norvégienne baissa le bras.
Mais elle ne pouvait s'arrêter comme ça. La douleur alimentait sa fureur, qui a son tour nourrissait son pouvoir.
Solveig avança, lentement, s'écartant de Clove alors que sa zone d'hyper-gravité s'accroissait tant en taille qu'en puissance.
Courbée en deux, ses muscles à la limite de la tétanie pour lutter contre son propre don, elle s'appuya contre la rambarde du balcon. Heureusement, c'était du solide, car la norvégienne pesait maintenant plusieurs fois son propre poids.

"RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAhhhhh !" hurla-t-elle dans le vide, libérant sa frustration et son pouvoir d'un coups.
En face d'elle, un arbre qui n'avait rien demandé se courba sous la claque gravitique, ses branches les plus faibles se brisant sous le choc et provoquant une tempête de feuilles qui tombèrent en accéléré.
Solveig s'effondra contre la rambarde, en sueur, et vomit une bile acide en contrebas.
Son poids était revenu à la normale.
A son tour, elle éclata d'un rire à la limite de la folie, avant de fondre en larmes.

"Bordel, j'crois que j'ai buté deux piafs." maugréa-t-elle d'une manière totalement incongrue en contemplant le désastre dans les jardins. "La faute à leur squelette creux..."
Titubante, elle se releva et se traina jusqu'à son sac et en sortit la trousse qui contenait ses pansements.
Mais ses mains tremblaient trop pour ça, aussi elle contenta de se trainer auprès de Clove.

"Ouais, je ne connais pas et connaitrait jamais ce que tu ressens. Je peux l'imaginer, juste un peu. Je peux essayer. C'est pas la même chose, je sais et ça va t'agacer. Je ne suis pas toi, j'ai pas ton passé, ni ton pouvoir. Mais je peux essayer de comprendre, quitte à me prendre des pains dans la tronche parce que tu confonds pitié et compassion."

Solveig eut un petit sourire torve en s'asseyant face à Clove.
"Y'a qu'un truc que je pige pas. Pourquoi t'as abandonnée ? Pourquoi tu t'es enfermées dans cette spirale autodestructrice : Ouais, mon corps est pourri, mon don est pourri, ma vie est pourrie, deal with it et cassons la gueule à ceux qui osent prétendre le contraire, vivent différemment ou tentent de m'aider ? T'es pourtant une battante. Enfin, on dirait."

D'assise, Solveig s'allongea dans un soupir, accueillant avec plaisir la froideur du sol.
"Bon, tu vas surement pas me répondre, me dire que c'est pas mes oignons, que je pige rien à rien ou me tabasser encore. Je m'en fiche... Enfin presque. Je suis vidée là... Bordel, si j'étais fumeuse, j'aurais envie d'une cigarette."
La norvégienne laissa se perdre son regard dans le ciel, au loin.
C'était pour ça qu'elle était venu, à la base, pour confronter l'une de ses peurs. La tournure des événements était plus qu'étrange et elle n'avait même plus pensé à son agoraphobie. Un sourire mi-figue, mi raisin lui barra le visage.
Elle avisa la trousse de médicaments qu'elle tenait encore à la main. D'un geste las, elle l'envoya entre elle et Clove, tournant son visage fatiguée et tuméfiée vers la boxeuse.

"Et ouais, j'ose. Encore." marmonna-t-elle. "Tu crois qu'on va jouer longtemps à qui est la plus têtue ?"
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MessageSujet: Re: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clockSam 17 Mai 2014 - 17:52


 

 Hold your breath and count to ten

 feat : Solveig
Hear my heart burst again
Depuis le début Clove aurait pu juste partir. Après tout trouver un endroit pour se défoncer était pas compliqué. Mais Clove avait voulu affirmer sa dominance, le fait qu'elle était et resterait encore pendant un moment la femelle alpha. Et tout avait basculé, et maintenant Clove avait juste envie de crever pendant que Solveig tremblait. Elle l'avait envoyé au sol d'un coup bien placé. Elle n'avait pas mis toute sa force, ça aurait été injuste pour Solveig, de la brutalité à l'état pur. Elle regarda la jeune fille aux cheveux verts tenter de se relevait pendant qu'elle même lui crachait toute sa rancœur au visage.
Au fond Clove n'attendait qu'une chose : que Solveig se décide à balancer toute sa puissance, qu'elle l’envoie valdinguer contre un mur si fort que ses os se briseraient, sa nuque par exemple, que tout devienne noir. Elle voulait sentir la pression l'écraser, la presser contre le sol, ses organes imploser dans son corps trop compressé. Et lorsque la jeune blonde posa son regard sur cette dernière, elle se dit que... Peut être ? Après tout elle avait un de ces regards, un de ces sourire, du genre à vous faire frissonner quand on s'appelle Clove et qu'on aime tellement s'en prendre plein la gueule.Et puis non.
Pendant ce temps la douleur avait décidé de regagner son corps, comme une douce délivrance, ça la brulait, ça la détruisait. Son poignet droit plus que tout, ça lui rappelait sa rencontre avec Jake quand elle s'était pété le pied de la même manière, en frappant de toutes ses forces contre la pierre. Inutile, et à peine libérateur. Alors que la jeune femme essuyait ses joues, elle observa Solveig se déplacer vers la barrière. Comptait-elle sauter ? Avait-elle trop peur ? Et puis soudain elle hurla et ce fut comme si une tempête était passé. Rire et larmes, la jeune B était complètement folle. Et quand elle la vit se glisser jusqu'à elle, Clove n'émit pas d'objection. Au fond elles étaient juste deux nanas cinglées épuisées par leur don et l'injustice de leur situation. Ou du moins c'était ce que Clove voulait croire.

« C'est con les piafs de toute façon. »

Murmura Clove avant de s'asseoir un peu mieux à même le sol. Entre temps Solveig avait commencé un de ses monologues dont elle avait le secret. Mais Clove était bien trop fatiguée pour râler. Elle se contenta de lever les yeux au ciel.

« Je ne suis pas une battante. Je suis un déchet Solveig. Qui essaye de faire croire qu'elle est toujours aussi forte. Pourquoi est-ce que je me suis enfermée dans cette spirale ? Parce que je e complais dans mon malheur. Parce que c'est plus simple. Bien plus simple que de chercher une solution. »

Clove attrapa la trousse de Solveig et de sa main gauche commença à se soigner. Après tout pourquoi pas. La douleur l'avait déjà quitté à nouveau, mais elle reviendrait, comme toujours. Et puis elle avait un match bientôt. Elle avait besoin d'argent et ne pouvait pas de permettre de tout faire foirer. Puis elle se mit à rire en entendant la remarque sur la cigarette. Soupirant elle sorti une deuxième sucette de sa poche et la lança sur le visage de Solveig.

« Pour les pansements. »

D'un bon elle se releva et fit jouer ses doigts blessés. Plus rien, pas même le vent sur son visage ou la raideur de ses muscles. Juste une bulle anesthésiante comme toujours. Rabattant sa capuche sur sa tête elle se dirigea vers la sortie en soupirant.

« Je crois que on peut se permettre une pause aujourd'hui. Mets un truc froid sur ta joue et dans deux jours y aura plus rien. Et tu pourras te vanter de m'avoir fait quitter le balcon. »

Clove était juste fatiguée.
 
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MessageSujet: Re: Hold your breath and count to ten [Solveig]   Hold your breath and count to ten [Solveig] 1400359500-clock
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