Here comes the dragon born. PV R. Ewan Klein

- NOOOOON. REVIENT ICI.

Ceci était le cri d’une Marguerite en pleine panique, devant un dragon de taille moyenne qui, prit d’une soudaine envie d’aventure décida de se faire la malle du toit du bungalow, sur lequel elle glandait en observant les étoiles et, en le caressant comme s’il était un petit chien. Que faire maintenant ? Elle pouvait attendre que le temps de l’invocation arrive à son terme, soit à peu près une heure et demie, mais pendant ce lapse de temps qui sait ce que pouvait faire comme dégâts un dragon pré-pubère. Alors, non, elle réarrangea sa liste des priorités. Premièrement, le poursuivre, moyen-âge style, en plus swagg bien sûr, à dos de licorne. Deuxièmement, prier dieu que personne ne le voit, quoique vu l’heure tardive –il devait être quoi minuit ou une heure du mat’-, peut-être qu’il n’y aura personne dehors, mais. Nop. On est le week-end, alors ne rêve pas trop ma fille et don’t you dare to forget que les rues dehors, sont très animés, autant que les bars et les boites de nuit prises d’assaut, donc si quelqu’un le voit, ça allait être la pagaille. Troisièmement, s’imaginer tous les scénarios catastrophe possible.

Heureusement, le dragon évita le centre-ville et ainsi, la course effrénée à travers l’ile se termina dans les passages secrets, là où elle déambulait en ce moment et pestait intérieurement des insanités peu féminines.  L’adolescente avait invoqué quelques lutins et  des fées pour l’aider, car ils étaient rapides, petits et pouvaient passer n’importe où. Sauf que ça ne menait à rien, et que leur aide devint vite un fardeau, entre remarques sarcastiques et conseilles sur son style d’habille, comme si c’était le moment. Pour couronner le tout, impossible de les réexpédier dans leur dimension, parce qu’il faut avoir autorité sur les dites créatures.

- Je crois qu’on est perdu. Dit le lutin.
- No way, tu crois qu’ch’avais pas remarqué ? Répondit une rousse de mauvais poils.
- Tu sais que le rouge t’irait bien ? Fit une fée qui voletait à côté d’elle.
- Nan mais merde. On cherche un dragon, on est pas là pour dishcuter des couleurs qui vont à mon teint ou pas.

Theresa rageait. Elle allait se mettre à hurler s’ils continuaient comme ça. Non mais ho, sérieusement et puis, tout le monde savait que le rouge allait bien aux rousses. Et puis, elle se ravisa, quelque chose avait attiré son attention, des bruits de pas. Quelqu’un ou quelque chose s’approchait. Et intérieurement, elle priait pour que le soit le dragon.

- Vos gueules, merde.

Pour une fois, les créatures invoquées avaient obéis à Guenièvre. Ils s’étaient tus, et cachés avec elle à l’angle d’un mur. Puis sans prévenir, elle bondit en dehors de sa cachette en hurlant un « je te tiens » sur la créature qui venait. Sauf que petit problème, ce n’était pas sa créature, mais une personne, un adolescent sur lequel elle avait bandit, et auquel elle était encore accrochée comme un bébé à sa maman. Ok, on se calme. Récapitulons. On a un adolescent qui se coltinait une guenguen aux cheveux ébouriffaient, nid de son lézard qui le fixait,  en tong, pyjama constitué d’un short et d’un t-shirt manche longue avec des chatons dessus et, quelques lutins qui les entouraient et des fées qui volaient près d’eux, l’une d’elle s’approcha même du jeune homme pour le détaillé.

- Les dents-crocs c’est de nature ? T’es un croisement Humain-orc ?

Petit moment de blanc où ils se fixèrent dans l’incompréhension.
Quand on disait que Guenièvre était une langue de reptile, c’était vrai, mais à côté des fées, elle passait pour une nana au tact sans équivoque. Puis, elle reprit ses esprits lâcha l’adolescent et empoigna la fée dans sa main.

- Tcha gueule ou ch’t’étripe.
- Tu devrais enlever l’appareil dentaire, tu fais rire quand tu parles avec… Sinon, tu sais que tu ne dois pas utiliser tes pouvoirs devant les mortels ?
- Gni. Retour sur terre, dans sa stupeur elle lâcha la fée qui lui tirait la langue, et fixa le jeune homme. Shalut, pitié dit moi qu’t’es du pensionnat où j’me ferais truchider.

La nuit allait être longue.

- Non, je ne suis pas du pensionnat, non. J'habite ici. Je suis le troll des passages secrets. Avait-il dit, sarcastique.

Et du tac au tac avec un ton tout aussi sarcastique, elle enchaîna.

- Chéri, tu tiens plush de l’orc que du troll, révises tes classhiques.

C’était comme si sa bouche - et plus précisément sa langue-, était devenue un organe indépendant doté de sa propre volonté, de ce fait elle aurait bougé toute seule et les paroles seraient sorties de leur propre grès. Et on n’était pas si loin de la vérité, car depuis bien des années,  la miss langue de vipère qui saupoudrait ses propos de sarcasmes et d’ironies – ses domaines de prédilection, avait arrêté de réfléchir avant de parler et disait ce qui lui passait par la tête, comme ça, au pif, que ce soit quelque chose de blessant ou pas, dans sa tête c’était un service qu’elle faisait aux gens, en leur disant leurs quatre vérités tout sourire, sauf que petit décalage, dans sa tête ce n’était pas méchant et, ça n’avait rien à faire avec l’apparence de l’adolescent, car elle s’en foutait des apparences, elle, enfin presque, ce qu’elle aime, c’est les culs plats. Messieurs, voilà la seule exigence de la reine Guenièvre, avoir un cul plat, on notera qu’elle pousse la barre très haut. Mais ce qui est dit plus haut n’est pas valable aux propos de la fée, hein. Les fées, c’est des salopes de la pire espèce.

Sauf que ce n’était pas le moment pour une joute verbale. Ou une baston. La rousse n’avait qu’une seule chose en tête, retrouver son dragon avant qu’il ne fasse de dégâts, car si l’adage « tel maître tel chien » était plus ou moins véridique, alors, sa variante « tel maître tel dragon » l’était aussi. Quoique, dans un labyrinthe dépeuplé fait de passages secrets, il n’y a rien à craindre me direz-vous. Que nenni mes amis, connaissant le spécimen roux, passé maitre dans la connerie grâce à son unique capacité à créer des catastrophes à partir de rien, ainsi que son incroyable pouvoir à s’attirer les emmerdes, je vous dis qu’il faut craindre le pire. Surtout quand avec elle, le pire que vous pouvez imaginer, est souvent meilleur que ce qu’elle finit par faire.  

L’adolescente s’adossa au mur. Elle avait faim, ce qui voulait dire qu’il devait être 1h30, oui c’est tout à fait normal de pouvoir connaître l’heure grâce à la faim, quand on est un estomac sur pattes. Il lui restait encore une heure avant que l’invocation de la créature mystique ne s’arrête. Pour ce qui était des créatures à ses côtés, comptant 1h30 s’ils ne voulaient pas partir. Plus tôt si elle arrive à les faire obéir. Elle commençait à sentir les effets de l’invocation de nombreuses et différentes créatures, à être fatigué, à vouloir dormir alors que c’était sa nuit mode insomniaque. Elle devait vite mettre la main dessus. « Réfléchit ma fille, réfléchit, si t’étais un dragon en crise, t’irais où ? Hum… Oh les pantoufles du mec sont trop cute. OMGEY M’EN FAUT UNE PAIRE COMME CA…. NON. MARGUERITE. CONCENTRE-TOI SUR LE DRAGON. Alors, j’en étais où ? Hum. J’irais chercher de la bouffe… Mais je ne pense pas qu’il veut bouffer là. Alors, j’cramerais deux ou trois personnes pour le fun et j’me constituerais un trésor ».

- On dirait que ça sent le brulé.

Elle se mit à humer l’air après son traditionnel « Huh ? » interrogatif. C’est vrai qu’il y avait une odeur de brulé. « Ah ben, il doit cramer quelqu’un. Ou quelque chose. WAIT. C’est mauvais pour moi ça » . Très mauvais pour toi ma fille.

- Bon, écoute, j’dois retrouver mon dragon, c’tu veux t’peux venir, comme çha, après l’avoir chopé on pourra chercher une shortie enshemble… mais shi tu reshtes, sache que shi j’trouve la shortie, j’vais pas revenir pour tes beaux yeux, et j’pense pas que t’es la priorité du dirlo, Nemesis peut être, mais pas Ruthel et j’pense pas non plus que tu reverras quelqu’un d’chi-tôt… Donc. Puis elle conclut en souriant de toutes ses dents. We’re going on an adventure.

La rousse se redressa et se prépara à partir. C’était simple, il fallait suivre l’odeur de cramé.

- Et pis quelqu’un t’avais dit que t’avais un beau cul plat ? Ajouta-t-elle en lui pinçant le popotin. Ça serait un crime de le  laisser pourrir ici sans personne pour le reluquer.

Oui, elle l’avait reluqué entre deux coups d’œil vers la direction qu’elle devait prendre. On est une perverse où on ne l’est pas.
Les fées et les lutins ouvraient la marche, alors qu’elle attendait sa réponse. Mais s’il ne se dépêchait pas, elle se casserait sans lui.

Guenièvre s’était mise en route de son légendaire pas traînant.
Elle arpentait ce couloir qui semblait interminable de sa démarche bancale de cowboy, ses pieds se soulevant et s’abattant sur le sol d’un rythme régulier, machinal, trahissant un début de colère. Elle soupira comme pour chasser ces mauvaises ondes, puis passa sa main dans ses cheveux, pour les ébouriffer. C’était un tic régulier, qui apparaissait quand elle était ennuyée ou perdue dans ses pensées, concentrée. Dans ce cas-là, c’était la première proposition qui était la plus juste. Les fées à ses côtés n’arrêtaient pas de pailler juste pour l’agacer, elles connaissaient ses limites de patience, et faisaient tout pour qu’elle les outre passe.

Et ça commençait à marcher.

Elle savait qu’elle ne devait pas leur accorder d’importance où elles empireraient, elle savait qu’elle ne devait pas ouvrir sa grande gueule, c’est pour ça qu’elle leur répondait dans sa tête. « Tu sais tu devrais marcher correctement… » « J’savais pas que j’étais entrain de défiler sur le podium de la fashion week » « Cacher tes cernes aussi, le maquillage existe pour ça… » « Peau sensible, BITCH. Maquillage = kryptonites ». Pourtant, le maquillage, elle l’utilisait, mais pas là où il le fallait. La vie est faite d’ironie. « … Parce que le look zombie c’est pas ce qu’il y a de plus sexy…» « …Et c’est pas avec ça que tu pourras te faire des mecs » « Et puis quoi encore ? J’veux pas être sexy et me faire des mecs, j’veux leur foutre la trouille, les traumatiser, être leur pire cauchemar et les obliger à me faire du yaoi ».
Mais le problème c’était qu’elles continuaient, infatigables, inlassables, impossible à détourner de leur conversation superficielle, aussi utile qu’un bout de terre infertile, et pour s’empêcher de tomber dans leur petit jeu, elle abandonna les réponses mentales et se mit à se répéter en boucle dans sa petite tête rousse de se taire, se taire, se taire. De les ignorer, les ignorer, les ignorer. Elle savait que c’était la seule échappatoire, la seule solution, que si elle ne se retenait pas, elle s’en mordrait les doigts. A bout, d’un geste machinal, elle tendit sa main vers l’une des fées dans l’espoir de l’attraper et l’étriper, mais se fut peine perdue. Etre petite avait des avantages. Et cet acte fut vu tel une victoire par les petites pestes.

Elles avaient gardé une bataille, pas la guerre.

Enième soupire.
Arrêt.

Rendant sa part de terre au roi déchu qu’était devenu le silence, mais qui pourtant essayait de reconquérir son trône, ne serait-ce que l’espace de quelques instants, elle se perdit dans ses pensées, fixant quelques instants la créature volante qui la narguait, imaginant qu’elle se faisait transpercer par des pieux sortit des murs, pour de nouveau reprendre sa route. Ça la fit sourire, cette pensée était jouissive. Effusion de sang féérique et petits morceaux de chairs, quoi de mieux ? Et rien que d’imaginer ce spectacle, elle en était émue par sa beauté. En même temps, cela aurait pu ou peut-être, pouvait arriver, quelles certitudes avaient-ils ici ? Dans un enchevêtrement de couloirs mal éclairés digne d’un décors de film fantastique, parfait pour un remake de donjon et dragon.

S’enfonçant un peu plus dans ce dédale, où l'odeur de brûlé commençait à se faire omniprésente, autant que dans les méandres de son imagination, elle s’imaginait dans un rpg, déambulant dans un donjon pour libérer la princesse/trouver le trésor/ tuer le monstre/dragon… Cela voulait dire qu’elle et le jeune homme à ses côtés étaient les stupides courageux héros, les fées, les buffeurs/healers, les lutins les éclaireurs. Mais si on superposait ça à la réalité, on était loin du compte. Les lutins feraient leur boulot, cela était certain, quant aux fées, elles les regarderaient se vider de leur sang, en sirotant un thé et ne les soigneraient qu’en échange d’un service ou un souhait plus que douteux… Dans ce cas, la mort est meilleure. Et sérieusement, Guenièvre n’avait rien de l’héroïne qui sauverait la princesse. Guenièvre, c’était la nana qui trouvait que le méchant pas beau avait un beau cul plat, et qu’il était totalement son type, c’est-à-dire, louche, tordu, probablement cinglé, mais super touchant après avoir raconté son histoire. Oui, les monstres et les anti-héros sont les hommes de sa life. IN YOUR FACE GOOD GUYS. Donc, elle était plus du genre à se taper un tripe louche avec lui, à lui proposer une bière et à commencer une conversation philosophique et une analyse sur le pourquoi du comment il kidnappe des princesses. Quant à Ewan, sérieusement, il avait plus l’air de la bête qui ferait fuir la princesse que celui qui la sauverait … Irl, méchante ? Même pas vrai ! Et dernier détail important. Dans cette mission, ils allaient sauver le dragon, la princesse pouvait bien attendre son tour.

Et puis, venons-en à Ewan.  La rousse se rappela soudainement qu’elle n’était pas seule, et sans aucune gêne, elle se mit à l’examiner plus en détail, car précédemment, elle ne l’avait fait que de manière superficiele et rapide … Sauf pour le cul, élémentaire mon cher Watson.
Elle s’arrêta, pencha sa tête sur le côté et le fixa, avant d’émettre sa conclusion, qui pourrait laisser pensait qu’elle était sous acide, ou qu’elle avait fumé de la moquette, mais je vous jure. Elle était clean, quoique, Gueny, elle a pas besoin de substance illicite pour planer, son cerveau dérangé suffit.

- T’es beau.

Et la sentence tomba comme ça, sans préavis. Violant une nouvelle fois les terres du roi silence.
Oui il était beau. A sa façon. De toute façon, ne dit-on pas « la beauté est dans les yeux de celui qui regarde » ? Et Marguerite faisait partie de ce genre de personne qui voyait la beauté là où personne ne la voyait. « Et puis, de toute façon, « beau » et « laid » ne sont que des mots assignés à deux notions abstraites qui dépendent des goûts des gens et qui n’ont pas plus de valeur que ça, si on avait qualifié les choses belles de moches et vice versa pour les choses moches, et si on appliquait cette règle à leur variante « sexy » « attirant » « repoussant » « hideux » …etc, on aurait droit au top 100 des personnes les plus repoussantes, moche is the new machin truc et j’en passe et des meilleurs, et en contrepartie, il y aurait des astuces pour ne pas être beau, des masques pour t’enlaidir … Fin bon tu comprends » qu’elle disait, quand on lui demandait ce qu’elle trouvait de beau dans certaines choses qu’elle aimait. Pour elle, tout était beau à sa façon, car chaque chose était différente, chaque chose avait sa propre raison d’être, sa propre splendeur qui s’exprimait de sa propre manière. Pour elle, plus c’était gore, morbide, laid, difforme, plus c’était captivant. Fascinant. Le beau, tel qu’il est défini dans l’éthique sociale, aussi était captivant. Mais un peu moins.
Peu de gens connaissaient la réelle beauté des corps démembré et leur poésie, peu de gens savaient voir dans l’autodestruction une forme d’art, ou peut-être que peu de gens étaient aussi tordus qu’elle...

Elle reprit la parole, les yeux brillants, toujours en le dévisageant, après avoir retiré son appareil et l’avoir mis dans sa petite boite, qu’elle transportait dans la poche de son short, car parler avec c’était plus éprouvant que de faire le parcours du combattant.

- T’es un peu comme le Minotaure… Elle marqua une pause, comme frappé d’une illumination. Ah tiens, lol on est paumé dans un donjon, seuls. Ça le fait grave ‘tain... J’espère que tu vas pas vouloir me faire la peau comme lui LOL…. M’enfin, la j’m’éloigne. Genre, j’veux dire, t’as un corps d’apollon et un visage monstrueux. Bonjour le tact. So tu vois, genre tu dois connaitre le mythe du Minotaure, tout le monde le connait. Corps d’homme, visage de taureau. Et pis ça m’fait penser à autre chose, un roman qui s’appelle une abeille contre la vitre, j’sais pas si tu connais, j’doute qu’il ait été traduit mais bon. Elle s’emportait, gesticulait,  se laissait aller à l’euphorie engendrée par le fait de parler de quelque chose qu’elle aimait. So, c’est l’histoire d’une femme au corps digne d’une sculpture et au visage aussi repoussant que celui de Méduse après avoir été maudite par Athéna. Mais sinon c’est cool. C’est un super roman qui parle du statut de la femme dans la société et de la fausse promotion que la société lui donne, genre il a été publié en 1964 mais il est toujours d’actualité, fin si tu le lis, tu comprendras, genre, on voit pas de grosse différence.

Elle fit une pause, avant d’ajouter un « voilà quoi ». Comme si ces deux mots étaient censés expliquer tout le fond de sa pensée, le pourquoi du comment. Comme si ces deux mots étaient le code pour décrypté son discours brouillons, ses dires archaïques.
Et puis, nouvelle illumination. Elle reprit la parole, avec un grannnnndd sourire.

- Au faite, tu dois être nouveau, non ? Parce que je ne t’ai jamais vu et genre une tête comme la tienne ça se remarque et s’oublie pas quoi. Tact². Ah, j’ai oublié mais moi c’est Theresa Clarissa Marguerite Guenièvre Thorsen. Elle donnait tous ses prénoms, problème ? Tu peux m’appeler Gueny, Guenguene, Tessa, mère Theresa, clary … Fin comme tu veux, lulz. Mais sinon on m’connait aussi sous Batgirl, Thor, Green Lantern … So well, enchantée.

Mot de la fin ? XDEY.