Jour décisif [PV TONTON]

C’en était suffit de repousser l’échéance.
Aujourd’hui, ils feraient ce qu’ils avaient à faire. Felicia et Hercule le savaient : ils ne pourraient pas fuir plus longtemps. La suédoise le savait dès qu’elle s’était extirpé de son lit, le matin-même. Elle s’y était résignée, quand elle avait posé son pied sur le sol de sa cabane. Un mouvement de tête pour repousser ses cheveux en arrière, un reniflement par habitude et elle fila vers la douche pour s’habiller. Coup d’oeil au réveil : 10h42. Elle avait peu de temps, et elle devait se dépêcher si elle voulait mener sa mission à bien. Si elle voulait sauver leur expédition. Elle se hâta dans sa préparation, fut lavée en une vingtaine de minutes et habillée après un petit quart d’heure de plus, comprenant le temps qu’il lui avait fallu pour se sécher les cheveux.

Enfin, quand elle eut prit son sac, ses affaires, posé son lézard sur sa tête et enfilé les lunettes d’aviateur que tonton lui avait donné sur le front, elle s’estima prête. Elle n’avait pas le droit à l’erreur, elle le savait, alors elle enfila des tongues pour aller vite et fila dans les couloirs à toute allure. Plus de vol, c’était terminé : son don avait sans conteste changé. Elle était incapable de dire lequel était le nouveau, toutefois elle n’avait pas envie de se prendre la tête avec ça maintenant. Plus que tout, elle ne le pouvait pas. Hercule et Felicia ne pouvaient pas se permettre d’écarts aujourd’hui, pas avant d’avoir assuré la survie de leurs proches. Ils étaient le pilier du groupe, les seuls qui étaient en mesure de sauver les cheerleaders.

La situation pouvait devenir grave, pire que jamais si les choses n’étaient pas faites de façon convenable. Tous deux en était conscients. Elle ne fut pas surprise de voir Hercule à l’heure, avec son habituelle machine, et tous deux marchèrent vers le lieu de rendez-vous. L’endroit où les choses seraient enfin terminées, où le destin de leurs amis seraient enfin décidés. Ici et maintenant, selon leurs actes, selon ce qu’ils feraient, tout pouvait basculer. La suédoise attendit que les portes du bâtiment coulissent enfin dans un bruit sourd pour se détendre, soulagée de voir que tout était libre d’accès. Elle avança timidement jusqu’aux deux barrières d’acier qui ne tintèrent pas à leur passage, fort heureusement, pour enfin se permettre de monter dans l’engin.

Elle baissa ses lunettes devant ses yeux, inspira fortement et se prépara pour le choc.
Signe à Hercule - enfin tout pouvait débuter. Les courses pour le camping des cheerleaders, dans le caddie truqué d’Hercule. Non vraiment, j’espère que vous ne vous attendiez pas à quelque chose de vraiment sérieux ?