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 Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.

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MessageSujet: Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.    Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.  1400359500-clockJeu 2 Oct 2014 - 18:17

Baby, I'm sociopath {Fe Orest}.


♤ S. Orest Koslowski et Gabriel Oswald ♤



« J’ai passé ma vie à essayer de détruire mes ennemis. Depuis des mois maintenant que j’ai fondé RTP, je n’ai cessé d’accumuler la discorde. J’ai brisé des relations, j’ai monté des amis les uns contre les autres, j’ai éliminé toutes les personnes que je considérais problématique. J’ai anéanti leur réputation, sans scrupules ni morale, et j’ai manipulé des gens que je gardais sous contrôle pour m’en servir à mon bon vouloir. À quel but ? Me sentir supérieur. Me sentir Maître du monde. Je m’appelle Gabriel Oswald, et je vais vous raconter mon assassinat moral. »

Prismver. 30 septembre. Le soleil se couchait lentement sur le Pensionnat. Gabriel A. Oswald savourait les germes de sa nouvelle victoire. Jamais il ne s’était senti aussi puissant. RED était à genoux, acculé par les problèmes, la Classe S ne se manifestait plus, WIP n’ouvrait plus sa bouche. Le ridicule mouvement pro-A n’était pas une menace en tant que telle, et par surcroît, malgré quelques démissions, le RTP n’avait jamais été aussi soudé et aussi actif. Rien ne pouvait le contrarier. Il ressentait un sentiment d’invincibilité. Pourtant, alors que les étoiles commençaient à briller dans le ciel, une chose le titillait. Une ambition dévorante, une volonté d’aller encore plus loin, toujours plus loin. À partir de maintenant, s’il n’y avait plus aucune opposition politique stable, qu’allait-il faire de ses journées ?

S’avançant jusqu’à la fenêtre de sa cabane, il regarda pendant un moment le ciel. Il se servit jus d’orange dans une petite tasse et prit une profonde inspiration. Oui, tout allait pour le mieux. Et pourtant… Si le karma existait, le britannique aurait dû le sentir. Il l’a senti. Son cœur a frappé plusieurs fois dans sa poitrine. Dans cette apogée ne pouvait se trouver que sa chute. Il se voyait déjà dégringoler les étages, être écrasé par le poids de la douleur et du chagrin. Un échec massif se profilait. Ce n’était pas dans les démissions, ce n’était pas dans les sourires hypocrites qu’on lui adressait chaque jour. La Classe S était beaucoup trop silencieuse, et ce depuis bien longtemps. Une vague d’inquiétude l’immergea. En recoupant les informations, il se rendait compte qu’il avait fait une erreur. Le garçon marcha jusqu’à son placard, et l’ouvrit. Le dossier « Classe S », qu’il conservait précieusement, retraçait toute l’histoire de l’amnésie d’Heath Ackland.

Un large danger venait d’être sous-estimé. Sa charge à l’encontre des S, sur les réactions des lecteurs, avait sans doute été beaucoup trop évidente aux yeux du Ranker. Prenant soin d’éliminer toutes les traces de ces documents, Gabriel reprit son calme. Après tout… Qu’ils viennent. Le jeune homme avait toujours été préparé à ce moment. Jetant un regard à l’horloge, il reprit son verre dans les mains. Se posant sur un fauteuil, il se mit à lire son livre préféré : Le Prince, de Machiavel. Prenant soin à restituer tous les conseils à sa propre situation, il avait peut-être manqué de discernement sur certains points. Mais le temps de l’introspection ne devait pas être très bien choisi.
À présent, plus rien ne pouvait changer le passé. Sauf peut-être un pouvoir d’une rare puissance.

Baby, I’m sociopath

Plus rien ne serait comme avant. Un bruit sourd renvoya la porte contre le mur de la Cabane. Oswald ne leva qu’un œil de son livre. La démarche avait été provoquante, la démarche avait été violente, voire intimidante pour la plupart des élèves de ce pensionnat. Pas pour Gabriel. Pas après tout ce qu’il avait vécu.

« Je m’attendais à un autre faucheur. » Fit le garçon en balançant son bouquin sur son lit. Presque blasé, il émit un faible soupir. En se hissant à nouveau sur ses pattes, il prit le temps de le considérer.

« Sean Orest Koslowski. Celui qui a rendu Heath Ackland amnésique. Nous nous rencontrons enfin. » Gabriel se releva. Il ne souriait pas. Au fond de lui, il savait. Attrapant sa canne, le britannique ferma les yeux.

Chemise violette, veste de barman noire, pantalon noir, Converse violettes. Ta couleur préférée était collée à ta peau.

Quoi qu’il se passe, tu ne te rendrais pas sans combattre.
30 septembre.

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MessageSujet: Re: Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.    Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.  1400359500-clockVen 3 Oct 2014 - 12:10
Baby, i'm sociopath
Pourquoi l’avait-on choisi lui, déjà ? Sans doute parce qu’il était l’élément parfait pour cette mission. Orest n’avait même pas eu la foi de demander, en réalité. Ce n’était pas qu’il s’en moquait, simplement qu’il s’interrogeait à propos de l’utilité de cette mission. Gabriel Oswald n’avait peut-être balayé la plupart des autres grandes gueules, mais il y avait contribué. En ça, le polonais lui en était reconnaissant, lui qui avait mâché une bonne partie du travail des S. Pourtant, lorsqu’il marchait vers la cabane du leader de RTP, Orest n’hésitait pas. Quelques jours plus tôt, c’est Nathaniel qui était tombé sous ses coups, et ils avaient autant blessé l’ex-S qu’Orest lui-même. Il ne l’avait pas seulement battu, mais tabassé, puni, laissé dans un état pitoyable - et il avait beau s’en vouloir horriblement pour cet acte, à présent, il n’hésitait plus.

Entrée d’un coup de pied dans la porte, premier avertissement pour le A qui ne semblait même pas surpris de son arrivée. Peut-être qu’il s’y attendait ? Au fond de lui, Orest s’en moquait - il n’avait jamais été du genre à trop réfléchir, à concocter les plans. C’était lui, la brute, le chien qui exécutait les tâches sans poser de questions, le limier, le bourreau - ou, comme l’anglais l’avait si bien formulé, le faucheur. Sa langue glisse sur ses lèvres, et il s’avance, son regard d’ébène se plonge dans celui de son interlocuteur. Il n’hésitera pas Orest, il a encore l’odeur du sang de son ex-compagnon incrustée dans ses phalanges, la sensation de la chair incrustée dans son esprit. Ca tangue, ça cogne dans sa tête, et ça refuse de sortir - alors il la réveillera de nouveau pour une meilleure cause.

C’était ça la mission. Frapper encore plus fort sur Gabriel Oswald pour oublier la culpabilité de l’acte à l’encontre de Nathaniel. S’écraser à nouveau de culpabilité pour en oublier la première. Il fonctionnait comme ça, lâchement, parce qu’il était incapable d’assumer ses propres actes. Parce qu’il ne pouvait se dire, en regardant son reflet dans le miroir, qu’il avait fait de choses pareilles. Peut-être bien, qu’au fond, il était même incapable de s’y regarder. Orest, c’était le mensonge d’une vie, le temps passé à défouler sur les autres la souffrance qu’il est incapable de s’accaparer. Tout ça pour ne pas avoir mal, tout ça pour ne pas douter - et à chaque instant, il se détestait un peu plus pour ça, se détestait un peu plus de faire du mal autour de lui.

Mais aujourd’hui, face à cet homme dégoulinant de mauvaises intentions, il ne cillait même pas - comme si, au fond de lui, il taquinait la sensation de faire quelque chose de bien.

« Je m’attendais à quelque chose de mieux comme accueil. Sérieux, c’est peut-être les derniers mots que tu seras en mesure de prononcer avant des semaines, et tu me sors ça ? »

Il est cruel Orest, à parler du mal comme d’un jeu, à rire sur la future convalescence de son interlocuteur. C’est peut-être le soldat parfait, à quelques éléments près, parce que lui n’hésitera jamais lorsqu’il sera lancé. Plus maintenant. Ses normes sont la dernière barrière entre lui et l’animal, le positionnant tout de même parmi les S les plus dangereux du groupe. Il est fort Orest, imposant de son mètre quatre-vingt dix, le corps musclé et habitué à ces batailles. Il n’utilisera pas son nouveau don Orest, désireux de le garder secret aux yeux de tous pour encore un moment, mais ses poings seront largement suffisant.

Il n’hésite plus Orest, rompt la distance en fonçant vers lui, saisit son poignet pour rendre sa canne inutile - et c’est son autre poing qui vient s’écraser sur le visage du A. Violence. Frappe frappe frappe Orest. C’est tout ce que tu sais faire de bien. Frappe, sens-toi exister. Ta main glisse sur la canne pour la serrer, ton poing frappe à nouveau son visage sans intervalle, plus fort encore. Tu connais ta force, le regarde ciller, en profite pour lui arracher sa canne des mains. Tu n’as pas besoin d’arme, mais tu lui donnes quand même un coup au niveau de l’estomac avec son propre jouet. C’est tellement inégal que tu soupires, marque une pause en balançant sa canne à l’opposée de la chambre, jette un regard hautain sur lui.

« Je comprends pourquoi tu n’utilises que les mots. L’avantage, c’est que les discussions, c’est pas mon genre, j’capte pas la moitié des plans. Je suis pas stupide, mais je m’y attarde pas, et c’est pour ça que je me laisserai pas embobiner comme cet abruti de Richardson. Sérieusement, je serai curieux de savoir comment tu as fait. »

Profite, profite bien de cette écrasante puissance.
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MessageSujet: Re: Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.    Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.  1400359500-clockVen 3 Oct 2014 - 18:11

Baby, I'm sociopath {Fe Orest}.


♤ S. Orest Koslowski et Gabriel Oswald ♤

Depuis longtemps maintenant, Gabriel avait assumé l’idée de mourir pour ses idéaux. Dans ses problèmes mentaux, rien ne semblait plus important que les idées avant les personnes. Il n’existait plus aucune place pour l’humanité dans son cœur, et cet événement scellerait définitivement cette conviction pathologique. Jamais il n’avait ressenti de peur, seulement un semblant d’anxiété. Et même maintenant, Oswald ne cillait pas. Il restait fièrement dressé sur ses jambes, sans rien que rien ne puisse l’ébranler. Aucune des tirades d’Orest ne parvinrent à l’ébranler. Aussi froid qu’un iceberg, le jeune homme se montrait insensible à son propre sort. En guise de réponse pour sa première offensive verbale, il se contenta d’arquer un peu la tête, en lâchant un petit « mmh » évocateur de toute son indifférence.

Koslowski était un homme cruel, oui. Mais un homme cruel ne pouvait pas blesser un homme sans empathie, tout au plus l’agacer.
Le premier coup plongea le garçon dans les ténèbres. Sa petite structure le fit se désarticuler, comme une poupée qu’un enfant décapiterait. Du sang jaillit de son nez, à mesure que les coups pleuvaient comme une trombe épaisse. Dans le chaos de la situation, une chose étrange se produisait en lui. Elle bouillonnait comme un feu intérieur. Le coup de canne à l’estomac l’envoya par terre, une larme coula sur ses joues, s’entremêlant au rouge vif.

Une quinte de toux le prend à la gorge. Du sang s’imprègne sur le sol. Et ses colocataires qui ne reviennent pas. Et Nathan qui n’est pas là. Dans une situation plus que jamais inquiétante, Gabriel ignorait comment réagir. Une étrange atmosphère imprégna la pièce. Le britannique lui-même le sentait. Il y avait quelque chose, quelque chose de puissant, quelque chose qui n’était pas naturel. Une énergie. Une énergie impressionnante et imposante.

« Pfff… Pauvre sous-merde. Sean… » Il parlait avec une force de convictions en sérieuse inadéquation avec son état. L’ambiance devint pesante. « Dis… ça… ça fait quoi de toujours frapper plus faible… que soi ? Ca fait quoi d’être un petit toutou, un déchet utilisé par un… mégalo ? »

C’était son charisme. À la manière d’une centrale nucléaire en pleine explosion, des fuites de son don imprégnaient la pièce jusqu’à ce qu’il le ressente lui-même. Plus il approchait de la mort, plus cette énergie bouillonnait en lui. Elle ne pourrait pas le sauver, mais jamais Oswald ne regretterait quoi que ce soit. Avachi sur le sol, couché comme un cadavre sur le parquet de sa cabane, incapable de bouger, respirant avec une difficulté inquiétante, on aurait dit qu’il entrait dans une lente agonie. Ses blessures n’étaient pourtant toujours pas suffisantes, bien que sa fragile constitution le rendait incapable du moindre mouvement. Quelle ironie ! Le victorieux chef du RTP prit à son propre piège. Il imaginait déjà les manifestations de joie à l’annonce de son hospitalisation… ou de son décès ?

« Derrière moi… invisible… inconnu… irrité… il y avait Dieu, dont je n’étais que… le mandataire. Et qui n’a pas voulu retenir… la foudre que j’avais lancée. Alors… Alors… Je me suis lancé dans la seule voie qui m’était ouverte. Malheur à ceux que j’ai rencontrés… sur mon chemin. »

À la manière d’une litanie, l’A semblait plus parler à lui-même qu’il ne s’adressait à Orest dans le petit moment de répit qui lui était accordé. Il chuchotait. Sentant sa tension cardiaque baisser. Quelle infamie. Une douleur le priva de sa parole le temps d’un instant.

D’un geste vain, il tenta de fuir sous son lit. Mais ce n’était que pour attraper une boîte qu’il peinait à saisir. Avec beaucoup de difficultés, il ne réussit pas. Se résignant. Ses dernières forces l’abandonnèrent.

Qu’on en finisse.  
30 septembre.

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MessageSujet: Re: Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.    Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.  1400359500-clockSam 4 Oct 2014 - 1:23
Baby, i'm sociopath
Il sourit Orest. Il sourit parce qu’il apprécie, parce qu’il prend plaisir à ce moment plus qu’aucun autre ne saurait le faire. Il sourit, parce que face à ce genre de types, sa conscience ne le rattrapera pas, et la honte ne l’effleure même pas quand ses coups le rapprochent peu à peu d’un animal sans conscience. Il s’en moque au fond. Lion. Tigre. Chien, peut-être, simple canin obéissant. C’est comme ça que l’on l’a qualifié, qu’un élève le voyait - Orest a simplement levé les sourcils face à cette insulte, et réservé le sort qu’il a prévu aujourd’hui pour Gabriel Oswald. Obéir au Ranker ne l’embêtait pas le moins du monde, parce qu’il savait, au fond de lui, qu’il n’était pas que ça. Il n’aurait jamais accepté ça si ce, disons, travail, ne lui procurait pas du plaisir - et en un sens, le monter dans la hiérarchie, ça lui faisait encore plus plaisir.

A son sens, c’était un échange de bons procédés. Le Ranker respectait ses limites, ses normes, ne lui avait jamais demandé de les transcender - et c’était ça, le pacte qu’il avait conclu silencieusement avec l’élève le plus fort de l’école. Une sorte de respect silencieux, les vestiges de son humanité et de sa raison. Le reste, il s’en moquait. Il n’avait qu’à porter de force les regards mauvais sur quelqu’un d’autre ou les rendre incapables, il n’avait qu’à faire comme si de rien était. C’était ça Orest, la lâcheté sur un piédestal, l’ignorance de sa propre faiblesse et le rejet de sa propre douleur sur autrui. Il n’avait jamais su assumer quoi que ce soit, et c’est comme ça qu’il avançait. Ignorant les problèmes, les choses importantes, oubliant sa personne et son honneur.

Et il frappait. Encore et encore. Il l’avait vue, cette vague de pouvoir, ce charisme, qui tentait de le convaincre. Il entendait les mots de Gabriel qui en appelait à sa raison, qui appelaient cette part qu’il rejetait tant. Cette bonté, qu’il enfouissait, au profit de ses besoins. Il faisait tout Orest, pour enfermer sa gentillesse au plus profond de lui-même dans le but d’aller bien. Il n’hésitait plus à présent, plus depuis qu’il avait perdu Nathaniel. Et maintenant il n’avait que Nova, Nova et sa folie contagieuse, Nova l’invincible. Alors, que risquait-il de perdre, lui qui n’était même pas sûr de retrouver Victoria ? Peut-être de gaspiller les bribes restantes de son honneur, peut-être de tomber dans la folie, lui qui tanguait sur le fil de sa raison depuis maintenant un moment.

Rien. Indéniablement, il n’avait plus rien à perdre.
Alors il frappa à nouveau. Cette fois, c’est la mâchoire qu’il visa. Tais-toi Gabriel, tais-toi, ne lui rappelle pas à quel point il est lâche. Ne lui rappelle pas à quel point il est pitoyable à quel point il ne vaut rien. Tais-toi, laisse-lui le plaisir de ce moment, laisse-lui le goût de la victoire au moins cette fois qu’il est sûr de ne pas la regretter. Il sent la mâchoire craquer sous un énième coup dans celle-ci, achevant de l’entendre parler. C’est fini maintenant, il n’est plus un danger. Plus à présent - plus qu’une poupée rampante, désarticulée, qui tente de fuir dans un geste désespéré. Et Orest n’a pas de pitié, attrape les chevilles du leader pour le tirer vers lui de nouveau. Le leader à présent muet, le leader à présent désarmé.

« Je te l’ai dit, je ne m’attarde pas sur les mots. Tu as raison, Gabriel Oswald, raison sur toute la ligne. Le seul problème, c’est que ça m’est complètement égal. »

Il pose sa main sur l’épaule du A pour le retourner, ne prend même pas la peine de le regarder lorsqu’il écrase son pied dans son estomac. Une, deux, puis une troisième fois. Les coups sont violents, portés sans retenue. Et chaque frappe le persuade un peu plus Orest, chaque frappe l’éloigne un peu plus de la réalité de ce qu’il est. Il n’a même plus envie de se battre pour rester lui-même. Il frappe, encore et encore, oublie ces paroles de timbrée, ce pouvoir, le monde, les classes, oublie tout jusqu’à ses sentiments même pour juste apprécier. Apprécier, cette supériorité qu’il a toujours recherché. Probablement la seule chose qu’il lui reste.

Sa main vint saisir les cheveux du garçon frêle pour le soulever, ses pieds peinant à toucher le sol. C’est le pied à nouveau, qui frappe, vient se cogner contre les côtes du garçon. Et puis un autre coup à l’estomac, puis à nouveau dans le visage. Orest s’arrête un instant, entend la voix de Nova qui parle, compare le combat à un affrontement de Pokémon. Elle l’a accompagné par pur plaisir, décrétant qu’elle garderait l’entrée en attendant, mais la voilà qui prenait ça comme un jeu - et cette candeur renvoie Orest sur terre, ramène sa raison l’espace d’une seconde. La frénésie s’arrête. Il soupire, jette Gabriel comme une simple poupée, le regardant s’écraser contre sa propre table de chevet, avec maintenant plus d’intérêt pour sa partenaire que pour le gamin qu’il vient d’écraser. Son regard coule vers le lit du A l’espace d’un instant, puis se détourne, nonchalant, maintenant empli de ce sentiment de plénitude. Il a frappé. Il a frappé si fort qu’il a entendu plus d’un os craquer, frappé si fort qu’il voit l’extrémité de ses poings rougis par les deux sangs mêlés. Et pourtant, ce sont ces mains qui viennent accueillir Nova qui lui saute sur le dos, aussi enjouée qu’à l’accoutumée. Elle aurait pu s’en occuper elle aussi.

Orest s’arrête l’espace d’un moment, jette un dernier regard en arrière. Il voit le chef au sol, incapable de lever davantage les armes, et se contente d’un dernier regard de pitié à son égard.

« OREST LANCE BADASSITUDE, GABRIEL SAUVAGE EST K.O. ! Dommage, il était que niveau 3, y’a que dalle d’xp… viens on s’en va, on va xp ailleurs youhouuuuuu »

Et c'est comme s'il ne s'était rien passé. La routine reprend, et elle reprendra éternellement - pour les fous, il n'y a plus de notion du temps.
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MessageSujet: Re: Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.    Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.  1400359500-clockSam 4 Oct 2014 - 13:46

Baby, I'm sociopath {Fe Orest}.


♤ S. Orest Koslowski et Gabriel Oswald ♤

Gabriel se trouvait assis à côté d’une gare. Ou plutôt, d’une immense voie ferrée, s’enfonçant dans les abysses d’un halo de lumière aveuglant. Outre le chemin de rails, il y avait un petit trottoir sur lequel un banc permettait de s’asseoir, sur lequel il se réveillait péniblement, décollant ses paupières de ses yeux. On aurait dit un Western du XIXème siècle, à ceci près qu’il faisait nuit, une belle nuit étoilée. Au fur et à mesure qu’il reprit conscience, il y avait toutefois des éléments troublants. Son cœur manqua un battement quand il s’en rendit compte : les étoiles s’éteignaient. Les unes après les autres. Le garçon posa ses mains frêles sur sa peau livide, il sentit des croûtes sur son visage. Une forme d’angoisse indicible le prit. Il se mit à haleter, il avait peur. Peur parce qu’il ne savait pas où il était. Peur parce qu’il ne reconnaissait même pas son propre corps.

Gabriel A. Oswald se tenait en face de lui, le regard sombre, en même temps qu’il fût apaisé. Ils se regardèrent mutuellement : c’était lui. Pourquoi se regardait-il lui-même ? Et les petits points lumineux de la voûte céleste continuaient à disparaître, et il avait l’impression, la sordide impression qu’il mourrait en même temps qu’elles.
« Allons. Je ne suis pas sûr que tu doives partir maintenant. Ce train est pour moi, pas pour toi. » Le jeune homme était-il en train de délirer ? Rationnellement parlant, cela ne pouvait être qu’une fantasmagorie de son esprit. Rien de ce qu’il ne voyait ne correspondait à la réalité. Un éclat lui vint soudain aux yeux. « C’est une expérience de mort imminente… » Sans qu’il s’en rende compte, une larme venait de couler de ses yeux.

L’autre Oswald ne cilla pas. Il restait indéniablement fermé, indéniablement insensible. Le jeune homme, celui qui venait de se réveiller, s’effondra subitement de douleur en lâchant un énorme cri de douleur. C’était un cri intériorisé. « En quelque sorte. Pourtant, j’existe vraiment. Je suis ta conscience, ta mémoire. Tu es le seul à avoir entendu ce cri. Je ne suis pas certain que tu veuilles retourner là-bas, mais tu as une mission à accomplir. Et la mission, c’est ça l’important. » Le frêle britannique écarquilla les yeux.
Mais de quoi pouvait-il bien parler ? Frappant le sol, manquant de s’effondrer une bonne fois pour toute, Gabriel usa de ses dernières forces pour se rehausser sur ses jambes.

« Je ne veux pas retourner là-bas. Je ne sais pas ce qu’il y a. Mais c’est froid, dur, éprouvant, meurtrier. » L’autre Gaby esquissa un sourire. Visiblement, il s’était attendu plus que jamais à cette réaction.
« Eh bien… C’est à toi de voir. Deux trains sont sur le point d’arriver. L’un te ramènera là-bas, l’autre… C’est un train de la mort. » La réponse fut immédiate, et l’adolescent lui demanda lequel il prenait. Son interlocuteur pointa vers le train de la mort. Un nouveau battement loupa son cœur. Et les étoiles continuaient de s’éteindre. Le ciel allait bientôt être noir, terriblement noir. Noir dans une mesure terrifiante.

Pour la première fois de sa vie, Gabriel avait peur. Vraiment peur. Puis une lumière illumina soudain son esprit. « Ah… J’ai compris. Tu fuis. Tu m’abandonnes. Tu vas me laisser désarmé dans ce monde, parce que tu es faible, parce que tu es lâche. ». Son
alter ego balança ces remarques d’un revers de main quand le train entra en gare. Il monta dedans. Pas question de reculer. Pas question de s’oublier. Il vint toutefois jusqu’à la fenêtre, et l’ouvrit.

« Tu n’y es pas du tout. Mon train à moi n’est pas un aller-simple. Je vais revenir, Gabriel. En attendant, je te demande de survivre. Et je te demande juste de ne pas oublier cette phrase. Malheur à ceux que j’ai rencontrés sur mon chemin ! »

Le train partit sans qu’il ait le temps de réagir. De toute façon, Gabriel Oswald n’avait plus le choix dorénavant. Il n’allait pas abandonner. Non. Les étoiles cessèrent de s’éteindre. Il ne comprenait pas tout, mais au moins, il avait une conviction : il n’était pas mort. Et il s’en sortirait. Oui. Il se battrait, jusqu’à la fin.


Ses yeux s’ouvrirent alors que son cœur faiblissait. Il n’y avait plus personne dans sa cabane. Mais son corps était détruit par les hématomes. Le sang coulait, sans s’arrêter. Il imprégnait le sol, ses vêtements, ses chemises. Peut-être que personne le verrait, mais avec une force surhumaine, il écrit un S… un O… et un K… Personne ne comprendrait. Peut-être. Puis il sombra, il sombra dans l’inconscience. Ils avaient été deux, oui. Il avait entendu la voix d’une jeune femme. Une jeune femme qu’il ne connaissait pas. Il se vengerait, oui. Il se vengerait.
Et il fit une hémorragie cérébrale.
30 septembre.

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MessageSujet: Re: Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.    Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.  1400359500-clockSam 4 Oct 2014 - 16:36
I promised to protect you
but I missed, again
Les choses se passaient bien en ce moment, très bien, peut-être trop même. Nathan n'avait jamais été du genre à s'inquiéter des conséquences, à réfléchir sur ses actes, bien ou mal. Il pensait, beaucoup, mais ne s'inquiétait pas réellement. Les choses allaient bien, Gabriel allait bien, c'était tout ce qui comptait. C'était tout ce qu'il lui fallait. Et il avait l'impression que pour une fois sa vie était à l'endroit, pas de crasse, pas de connerie, pas d'erreur. Pas de problème à surmonter.

C'était ce qu'il pensait, naïvement.

Mais la vie c'est qu'une pute Nathan, et tu le sais, elle t'en as foutue des coups, ça faisait un bon moment que t'avais compris qu'on pouvait pas lui faire confiance. Et c'était sans doute pour ça d'ailleurs que tu te dirigeais vers la cabane de Gabriel. Parce qu'au fond, tu t'inquiétais pour lui, quand même.

Quelque chose allait se passer, Nathan le sentait. Il avait cette étrange sensation qui le poursuivait depuis un moment, sensation désagréable qui le rongeait. Des S passent, Nathan les regarde à peine, il n'y fait pas attention. Il trace sa route sans se poser de question.

Et il arriva enfin à la cabane, la porte semblait déjà ouverte. Gabriel n'avait-il pas l'habitude de la fermer ? Son inquiétude augmenta d'un cran. Il entra dans la pièce, l'appela une première fois. Aucune réponse. Il déglutit, sa mâchoire se crispa. Il l'appela une seconde fois, espérant à une mauvaise blague de sa part. Mais il n'y avait rien que sa propre voix dans la pièce. Il regarda autours de lui, aucun signe.

Peut-être n'était-il tout simplement pas là ?

Il l'espérait, quand il passa la porte de sa chambre. Son cœur battait vite, et il l'espérait encore lorsqu'il l'a vit complètement en désordre. Fébrile, son regard se posa sur le sol. Et c'est comme un coups qu'il reçu. Allongé, immobile, Gabriel était là, inconscient. Sa respiration s’accéléra, il n'arrivait pas à y croire. Pourtant c'était bien du sang qui jonchait le sol, et son corps qui était ainsi endommagé.

-  Gabriel... ?

Sa voix se brisa dans un souffle, mais celui-ci ne lui répondit pas, il n'allait pas lui répondre. Nathan s'approcha de lui, s'agenouilla à sa hauteur, tremblant. Il fixait ce corps inerte, posa sa main dessus, regardant le visage pâle de Gabriel.

- Gab', ouvres les yeux, fais quelqu'chose... j't'en pries..

C'est ta faute Nathan, si t'avais su le protéger, rien ne tout ça ne se serait passé.

Gorge nouée, il ne savait pas quoi faire en cet instant, il était perdu. Alors il demanda de l'aide, envoyant un LMS pour l'administration. Pour la première fois, Nathan se sentait impuissant, et ça le tuait. Il lui prit la main, la serra, peut-être essayait-il de lui donner une once de sa vitalité. Et c'est à cet instant que Nathan comprit à quel point Gabriel était important pour lui, à quel point il ne voulait pas le voir partir.

Il l'aimait.

Mais il est trop tard pour s'en rendre compte maintenant Nathan, bien trop tard.

Ses yeux quittent Gabriel un instant pour se poser à côté de lui. Il y avait un papier, des lettres. Nathan n'y comprenait rien, il n'arrivait pas à réfléchir convenablement à cet instant. Et c'est alors qu'il l'a remarqua, cette boite dont Gabriel lui avait déjà parlé. Il lui avait dit, que s'il lui arrivait quelque chose, il devrait l'ouvrir. Il lui avait même donné une clef pour ça. Sur le coup il avait rit, sur le coup il n'y avait pas cru. Et pourtant elle était là, belle et bien là. Sa main quitta celle de son compagnon pour la prendre, tremblant. L'ouvrant, il appréhendait beaucoup ce qu'il y avait dedans.

Et il tomba sur une lettre.

Spoiler:

Les derniers mots achevés, une larme coula sur sa joue. Il referma le coffre et entendit des gens arriver. Il s'essuya la joue d'un revers, puis prit sa main, une nouvelle fois, plus ferme cette fois-ci.

- J'te l'promets.
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MessageSujet: Re: Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.    Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.  1400359500-clockSam 4 Oct 2014 - 16:48
FIN DU RP

Conclusions :

  • - Gabriel A. Oswald a été pris en charge par les infirmiers de Prismver, qui ont immédiatement appelé les urgences de l'île.
  • - Jugeant son état beaucoup trop grave, après son admission à l'hôpital, il a été rapatrié de toute urgence au Royaume-Uni, après information du consulat britannique. Son pronostic vital était engagé.
  • - Il a été admis à l'hôpital St Mary's, à Londres, où Nathan C. Richardson l'a rejoint pour toute la durée de sa convalescence.
  • - S. Orest Koslowski n'est pas inquiété pour le moment.
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Baby, I'm sociopath. {Fe Orest}.
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