Chose promise chose due, les médecins avaient laissé sortir Cassandre un jour avant la Jim's. Ca se voyait dans leur regards qu'ils étaient contre, qu'ils voulaient refuser. Mais Cassandre voulait vivre au moins une dernière fois, quitte à crever quand l'horloge sonnera minuit et que la magie disparaîtra. Sans bruit, elle n'avait prévenu personne, sauf peut être les plus importants, et était rentrée dans sa chambre. L'absence de Felicia se faisait cruelle et sa robe suspendue dans son armoire lui rappelait combien la jeune blonde lui manquait. Levée tôt le matin après une nuit sans rêve, Cassandre avait quitté l'école pour la ville, bien décidée à s'occuper d'elle aujourd'hui. Elle n'avait pas beaucoup d'argent mais sans doute assez de quoi s'offrir une dernière soirée de rêve. Peut être même qu'elle se laisserait même aller et boirait un verre ou deux. Qui sait. De longues heures plus tard la jeune islandaise franchit à nouveau les portes de sa chambre et quand elle se regarde dans le miroir elle ne se reconnaît pas. Abandonné le rose de ses cheveux, elle est revenu au châtain sa couleur naturelle. Peut être voulait-elle marquer, peut être voulait elle faire comprendre aux autres qu'elle avait changé. Évolué. Relevés en chignon élaboré, ses cheveux semblent disciplinés, rentrés dans le rang, dégageant son petit visage habituelle enfantin. Mais pour une fois, Cassandre fait ses 19 ans. Elle a l'air plus mature, plus sur d'elle, plus confiante. Sans doute aidée par son maquillage, elle s'observe avec amusement. Sourcils parfaitement épilés, soulignés, paupières recouvertes de paillettes de diamants, à chaque mouvement elle semble briller comme une étoile. Léger trait d'eye-liner, mascara discret. Blush rose pour redonner un peu de couleur à son visage fatigué, lèvres subtilement rosées, recouvertes d'un gloss translucide argenté. Elle a l'impression d'être une fée. Et quand elle terminer d'enfiler sa robe sur son corps trop maigre, après quelques minutes de combat avec la fermeture, Cassandre est fière. Satisfaite. Putain ce qu'elle se trouve belle. Oh, bien sur elle n'est pas le genre femme fatale qu'elle croisera ce soir, son absence totale de formes ne le lui permettait pas. Non. C'était plus scintillant, plus magique. Un ange. Pas vrai Spencer ? Dernière touche, elle dépose des paillettes dans son décolleté, illuminant sa cicatrice et la fleur de Jasmin qu'elle a tatoué. Ce soir elle se montrerait au reste de l'école. Elle assumerait tout, ses tatouages, son corps abîmé, son cœur brisé. Rapide message à Thomas pour le prévenir qu'elle était ptêtre, Cassandre enfile ses chaussures et laisse son masque pendre autour de son cou, attache son bracelet au poignet et sort. Dans les couloirs elle croise des gens, des visages, elle salue mais ne s'arrête pas. Tout le monde est beau, bien habillé et maquillé, tout le monde parfait. Et Cassandre sent son cœur se serrer. C'était un de ses vœux sur sa liste, participer à une fête aussi magique. Le froid la frappe et Cassandre frissonne. Elle aperçoit Thomas qui se tient un peu plus loin, il est beau Thomas avec ses cheveux blonds et ses yeux brillants. Il a l'innocence de l'âge, de celui qui va vivre encore des dizaines d'années. Il est beau Thomas, et Cassandre essaye de ne pas pleurer. Bon sang ce qu'il va lui manquer. Accélérant légèrement le pas, elle le rejoint et passe un bras sous le sien.
« Hey beau gosse. Tu pense que ta cavalière va râler si je te vole à elle ? Mais t'es tellement magnifique que je peux pas m'empêcher. »
Se hissant sur la pointe des pieds elle dépose un baiser rapide sur sa joue. Pardonne la Thomas, mais l'idée de l'adieu imminent la rend soudain plus affective, elle a besoin d'être rassurée et ta présence est comme un baume pour son petit cœur atrophié. Mettant son masque sur son visage elle l'attrape par la main et le tire pour suivre le flux d'élèves. Impatiente, elle ne parle pas trop pendant le trajet, espérant que Thomas n'aborde pas le sujet de l’hôpital. Ce soir c'était la fête et rien ne pourrait la faire changer d'avis. Une fois arrivée, Cassandre se faufile avec Thomas pour observer. C'est magnifique, magique, et elle a envie de pleurer. Merci Jim pour avoir réalisé un de ses rêves. « Merci de m'avoir accepté comme cavalière... »
Murmure-t-elle doucement. Car sans Thomas elle ne serait sans doute pas là. Et puis soudain tout explose, tout implose, le show commence et elle serre un peu plus la main du jeune homme. Elle ne pleurera pas. Et quand tout se termine, Cassandre le regarde.
« Tu veux commencer par quoi ? Tu as des amis à voir ? On fait ce que tu veux ce soir Thomas, c'est toi le roi ! »
Et pendant qu'elle parle, une fumée s’immisce entre eux et Cassandre se sent séparée de son cavalier. Un instant elle panique et le calme revient, la jeune femme est seule. Sans cavalier, perdu dans une foule de gens masqués. Bien. Super cool. La soirée commençait de façon plus que géniale.
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Sujet: Re: Boom Clap the sound in my heart | Thomas Sam 13 Déc 2014 - 22:43
Ce matin, il s’était levé anxieux. Rien à voir avec ses mauvais rêves, comme d’habitude il n’avait pas réellement dormi. Assis juste devant son écran, il n’avait pu s’empêcher de jeter des regards furtifs sur sa droite. Là où, suspendu à la porte, se trouvait sa tenue pour le soir du bal. Oui voilà, le bal. C’est ce qui le tracassait. Il devait normalement s’y rendre avec Cassandre qui était sortie de l’hôpital la veille. Et la soirée se devait d’être parfaite pour elle, Thomas lui faire passer un bal inoubliable. Parce qu’il était son cavalier, elle avait accepté de s’y rendre avec lui alors qu’elle aurait sans doute pu trouver bien mieux. Puis mine de rien, il tenait à elle. Le blond avait beau être jeune, il se rendait bien compte que cette soirée pourrait bien être la dernière de Cassandre. Aussi tragique que cela puisse être. Alors il a décidé de faire des efforts. Il a quitté son écran plus tôt que d’habitude pour se préparer. Être le plus présentable possible.
Thomas ne savait même pas combien de temps il avait passé dans la salle de bain, à se débarbouiller, tenter de se coiffer, s’habiller, se juger, à tenter une nouvelle fois de se coiffer à cause de quelques mèches rebelles. Le temps qu’il soit enfin satisfait de son apparence, il était déjà l’heure d’y aller ce qui avait le don de le stresser plus qu’il ne l’était déjà. Du calme Thomas, tu vas bien. Tu prends tout ça trop au sérieux. Pour une fois qu’il prenait quelque chose au sérieux. Il a été voir Chloé, il a bien vu qu’elle était aussi anxieuse que lui. Alors le suédois a souri, il a masqué son stress afin de détendre la jeune fille. Sans succès. Au moins, elle n’avait pas ressenti son appréhension. Puis elle était parti. Il s’était retrouvé seul, à regarder tout autour si sa cavalière n’était pas dans les parages. Il sursaute légèrement en sentant une main passer sur son bras, quelqu’un qui l’interpelle. Le E se tourne vers elle et un sourire étire ses lèvres lorsqu’il la reconnaît. « Salut Cass’. » Ça lui fait plaisir de te voir, tu sais. Il a eu peur que tu ne puisses pas venir. Il a eu peur pour toi, tout simplement.
Puis ce baiser sur la joue, il s’y attendait pas du tout. D’abord surpris, il finit par faire la moue. Non Cassandre, ça ne le dérange pas au contraire. Il fait juste la comédie, c’est encore un gamin dans sa tête, tu sais. Bien sûr que tu sais. Tu le connais. « T’es jolie toi aussi. Si ça se trouve, les gars vont pas arrêtés de te regarder. » Et il la suit sans broncher Thomas, il regarde à droite, à gauche. Il admire, observe. Puis il affiche un air triomphant et déclare : « Je suis fier d’être ton cavalier. » Vrai de vrai, la vérité pure et dure, sinon sans doute ne lui aurait-il pas proposé de venir avec lui à ce bal. Peut-être n’y serait-il pas allé, tout simplement. Il y a beaucoup de gens, le E n’a pas vraiment l’habitude. C’est la première fois qu’il se rend à une Jim’s alors un peu près tout l’impressionne.
Elle s’arrête finalement, il fait naturellement de même. La tête levé, le regard posé sur elle. Puis il entend son murmure, il comprend ses remerciement. Alors il s’apprête à répondre, entrouvre les lèvres, mais le show commence et le coupe dans son élan. Il reste ainsi quelques secondes, à l’observer sans un mot. Puis le jeune homme reporte son attention sur le show, abandonnant l’idée de lui répondre. Puis il sourit Thomas, il rit légèrement. Et il se demande comment Jim fait pour être aussi joyeux, si populaire et avoir toujours l’air aussi parfait. Le blond continue de regarder droit devant malgré le fait que le show soit terminé. Il sort finalement de ses pensées lorsque Cassandre lui adresse la parole. Tout sourire, il s’apprête alors à lui répondre. « Et si on- » Trop tard, il n’a même pas le temps de devenir qu’il se voit déjà séparé de sa cavalière. Eh bien, ça aura été rapide. Et extrêmement frustrant.
Il est adorable Thomas. Le genre de petit frère qu'elle n'aura jamais, mais qu'elle aurait toujours voulu avoir. Le genre de personne avec qui elle aurait voulu former une famille. Putain ce qu'il va lui manquer. Elle avait pas prévu ça, Cassandre, de s'attacher autant à des gens. Ca émoussait sa volonté à partir sans faire de vague, sans chercher à se battre un minimum. Parce qu'elle réalisait maintenant, là, sous les lumières, les conséquences de ses actes durant toutes ses années. Ils allaient souffrir. Tellement souffrir à cause d'elle. Dès que son cœur cesserait de battre, se crispant dans un ultime effort, le leur aussi aurait mal. Et l'idée qu'elle puisse être à l'origine de la douleur chez un garçon aussi génial la brisait un peu plus. « hahah moi jolie ? Si seulement grâce à ça je pouvais rencontrer mon prince charmant ce soir. ce serait bien non ? »
Elle ne répond pas à sa deuxième phrase. Mais son cœur se réchauffe, un peu, beaucoup. Elle aussi elle fière d'être à tes bras ce soir Thomas. Elle est fière et elle sent la plus forte du monde si t'es là pour la soutenir. Pour l'aider à affronter cette soirée si terrifiante. Parce que bon sang ce qu'elle a peur. Peur de tomber sur eux. Gautier, Olympe, Spencer. Ces gens qui lui ont menti jusqu'à la moelle, ces gens qui n'ont jamais détourné le regard quand elle s'enfonçait un peu plus. Instinctivement elle se serre un peu plus contre son cavalier pendant le show, pour se rassurer qu'il est bien là lui aussi, qu'il ne la laissera pas tomber. Mais c'était rêver. Quand Cassandre se retrouve seule au milieu de la foule c'est son rêve qui se brise en un instant. Putain. Jim. Elle avait beau l'adorer, les règles du jeu de ce soir étaient loin de lui plaire. Inspirant un bon coup, elle relève sa robe et se met à la recherche de l'adorable tête blonde qui lui sert de cavalier.
« Thomas ? Thomas ! Thomaas ? »
Elle hurle, elle crie, arrêtant les gens pour leur demander s'ils n'ont pas vu le jeune homme en question. Négations sur négations, elle commence à perdre espoir. Putain. Déjà son corps fatigue à force de s’énerver à chercher dans la foule. Elle a envie de pleurer. De tout abandonner et de rentrer. C'est injuste comme soirée, tellement injuste. On lui avait promis des rires, de la joie, de la putain de musique. Et là, elle se retrouve dans le froid, au milieu de gens tout aussi perdus qu'elle, sans vraiment savoir où regarder. Et puis soudain son regard tombe sur un joli costume blanc, chapeau sur la tête. Ok. Soit il y en a deux qui ont le même goût ce soir, soit Cassandre à enfin retrouvé celui qu'elle cherchait. Se frayant un chemin jusqu'à sa cible, elle pousse un soupire de soulagement quand elle se rend compte que c'est bien Thomas qui lui fait face. Et sans prévenir,elle l'attire contre elle, nichant sa tête dans sa poitrine, laissant enfin ses émotions s'exprimer.
« J'ai eu tellement peur Thomas. J'ai eu tellement peur de me retrouver seule. Je ne veux plus jamais ressentir ça. Plus jamais... »
Elle s’agrippe à lui, et c'est la tension qui se relâche, larmes le long des joues elle hoquette. Non. Elle ne veut plus jamais être seule. Plus jamais. C'est bien trop douloureux pour elle. Ça la met en face de ce qui sera son futur. Un néant total. La mort. Se reculant légèrement, mais sans lâcher la veste de Thomas, Cassandre essuie du mieux qu'elle peux ses larmes en évitant de ruiner son maquillage. La soirée commençait bien. Vraiment bien.
« Pardon. J'ai. Légèrement paniqué je crois. »
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Sujet: Re: Boom Clap the sound in my heart | Thomas
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Sujet: Boom Clap the sound in my heart | Thomas 
Mer 3 Déc 2014 - 17:20
