And it's all fun and games, 'Til somebody falls in love, But you've already bought a ticket, And there's no turning back now
Te voilà Malice, au coeur d'un tout nouveau jour. Tes grands yeux bruns ouverts sur l'avenir, tu profitais de ton samedi après-midi sur cet écrin de roche au creux de la mer qu'était Prismver. L'été approchait doucement, et en attendant, le printemps battait son plein. Profitant des premiers rayons de soleil, tu avais ressorti un de tes tee-shirt préféré, la bleu ciel avec la silhouette mauve de petite étoile sur le devant, que tu avais marié avec un simple jean noire et une veste à capuche, mauve elle aussi. Tes petons glissés dans une paire de tennis en toile, hautes, assorties à ton tee-shirt, tu avais franchi le pas de ton cabanon avec une joie non dissimulée. Peu importait si personne ne voulait venir avec toi, Malice, tu n'arrêterais pas de t'amuser pour autant ! Ainsi, ton sac préféré sur le dos, tu avais emprunté le chemin de la place principale, un but bien clair dans ta petite tête blonde.
Les manèges, tu avais toujours adoré ça, et ce depuis toute petite. Souvent, tu y allais avec ton grand-frère lorsque tu le pouvais, dès que tu le pouvais, ou encore avec tes parents. Les attractions et les parcs d'attractions avaient meublé ton enfance comme les jouets meublaient ta chambre. Tu avais évidemment tes petits péchés-mignons parmi les attractions, comme notamment les machines à pinces pour attraper des peluches, la pêche au canard, la maison hantée, et la grande roue. Et si à chaque fois ton grand-frère était là pour te gagner des trucs au tir à la carabine, tu te retrouvais seule sur cette île. Sans aller assez loin pour pouvoir parler de mal du pays, tu restais jeune, et ta famille te manquait. Pas leurs cadeaux, tu en profitais toujours, mais les attentions quotidiennes. Lorsque ta maman te préparait ton plat préféré, lorsque tu attendais ton grand-frère le week-end pour aller te balader avec lui. Au final, privée de l'amour fraternel, tu te sentais un peu comme avec une partie de toi en moins.
Mais voilà, tu étais quand même là, au milieu des manèges. Tu t'étais déjà un peu amusée, gagnant assez de parties de pêche au canard pour avoir une peluche d'écureuil que tu avais hâte d'animer en rentrant à l'intérieur du pensionnat, ainsi qu'un joli ballon doré, en forme d'étoile, scintillant et gonflé à l'hélium. Le long ruban brillant, rouge, qui tenait le ballon, était entortillé autour de ta main droite. Ta main gauche, elle, tenait une jolie barbe à papa de plusieurs couleurs, dont du rose et du bleu, ainsi que du jaune. C'était une barbe à papa fraise - banane - bubble-gum, et c'est en en prélevant un joli petit morceau de coton coloré et sucré que la tragédie se produit. Alors que tu rapprochais le coton de sucre de ta bouche, ton index bougea légèrement, et le petit ruban écarlate échappa à ton emprise. Lâchant un petit cri de surprise, tu tentas de le rattraper, mais il s'envola rapidement au dessus de ta tête. Tu pensas l'espace d'un instant qu'il allait s'envoler, et une petite scène défila dans ta tête. Ton ballon, récupéré par une autre personne, qui le crèverait cruellement. Ton ballon, empalé sur une branche d'arbre. Mais avant que tu ne puisses te permettre de défaillir, tu remarquas derrière toi une ombre, et le ballon qui se stabilisa dans les airs, maintenu par une main. Joyeuse, Malice, tu te retournas avec un grand sourire.
▬ Merci beaucoup d'avoir attrapé mon ba-
Le reste de la barbe à papa sur le bâton de bois - heureusement peu - tomba au sol alors que ta mâchoire chutait, sur ton petit visage bouche bée. C'est quoi ça, un masque ? Non.. tu avais déjà vu ça quelque part. Ces oreilles pointues. C'est pour mieux t'entendre mon enfant ! Ce sourire carnassier. C'est pour mieux te manger mon enfant ! Non... Tu savais où tu avais déjà vu tout ça. Reconcentre toi un peu !
▬ ... llon. Vous.. tu.. viens de Prismver ? C'est... une sorte de malédiction ou quelque chose ? Comme dans la Belle et la Bête ? Tu dois trouver une chérie cutie avant un certain laps de temps ? Parce que je connais des filles jolies si tu veux hein.
et j'aime voir ma réussite car c'est le reflet d'ton échec
As I walk through the valley of the shadow of death, I take a look at my life and realize there's none left, 'Cause I've been brassing and laughing so long that, Even my mamma thinks that my mind is gone, But I ain't never crossed a man that didn't deserve it, Me be treated like a punk, you know that's unheard of.
► Hazel est un cancer aux traits de poupée, qui répand sa pourriture partout où la mènent ses pieds. Elle a surement séjourner en Enfer avant de venir sur Terre, et il n'est pas idiot de penser que son unique but est de commettre chaque péché. Difficile de dire si elle préfère violenter les autres ou sa propre personne, mais il est certain que la demoiselle à un goût pour les choses cruelles et sanglantes. C'est à se demander si Dieu n'a pas voulu se moquer de ses fidèles, en donnant au monstre le plus abjecte le visage d'une femme parfaite.
► Hazel a besoin de gens à dévorer et corrompre, de personnes qui lui résistent et l'irritent, d'hommes à dépuceler et de femmes à humilier. Hazel a besoin d'amour (à sens unique), d'emmerdes, de choses interdites, de règles à violer, d'esprits à pervertir, de défis insurmontables, de secrets à divulguer, de clopes à fumer.
Il veut vraiment savoir ça, lui ? Ce que ça fait d'être en bas de l'échelle alors qu'on en a jamais vraiment connu le haut ? Ce que ça fait de mettre du rouge à la place d'une cravate violette à en gerber -c'est mieux le rose tout le monde le sait- ? Ce que ça fait quoi d'en avoir rien à foutre alors que t'as un tendu du slip qui essaye de t'enterrer et que t'étais censée profiter de ta pause cours pour digérer ? Mon Dieu s'il savait il te poserait pas la question, mais faut croire que finalement, pas mal de choses échappent aux A. Alors autant jouer la bonne âme pour lui éclairer la lanterne. Autant jouer la lueur au bout du tunnel. Celle qu'on ne voit que quand on décide d'aller voir ailleurs si l'herbe se fume mieux.
« C’est juste un peu plus chaud. ça change pas beaucoup comme tu dis. C'comme se prendre une dizaine de K.O par Teemo sur lol. C'vrai quoi, c'est emmerdant, mais au final y'a pas grand chose à faire de plus que de lui rendre le centuple hmm ? C'pas comme si on arrêtait de jouer après tout. On est toujours là tu vois. Et t'es au même endroit, faut croire que t'aimes bien trainer en bas de l'échelle monsieur le violet. »
Putain de belette troll quand on y pense ce Teemo. Ce personnage est ridicule, stupide, mais il a le mérite d'être souvent use par des joueurs qu'on une bonne tchatche. ça rattrape le tout on va dire, alors que là, pour le coup, c'est pas gagné. Mais bon, on la connais Chelsey, elle se rebute pas pour si peu, ça l'atteint pas ce genre de propos, ça lui passe au dessus, déconnectée qu'elle est. Alors elle revient à la charge la rouge, le crayon du voisin tourbillonnant autour de son index, car oui, mademoiselle n'a pas sa trousse, comme la plupart des jours. Et elle parle, elle parle, alors que d'autres se fâchent. Après tout, Chelsey elle signe bien des pétitions pour des tortues, sauver un A et lui expliquer la vie c'est pas grand chose à côté.
« Par contre man, si t'es là pour rabâcher les mêmes choses chiantes qu'on entend tous les jours en boucle, j'pense que c'est pas vraiment la peine ahah. Si t'as des questions, à la limite tu m'écris un lms, comme ça ça me fera plus de petits bouts de papiers pour remplir ma corbeille tu vois »
Prendre conscience que l'heure à venir risque d'être d'un ennui cadavérique si ce gars continue de poser des questions aussi sérieuses, ça l'afflige un peu Chelsey. Il en a d'autres au programme ou merde ? Faut qu'il détendre son zgeg lui, qu'il arrête de suivre ses cours et qu'il stop le café le matin. Oui c'est bien connu, les buveurs de café sont tous aussi chiants. Oui c'est un fait. Quoi que non. Peut-être.
Prismver, c'est la cohue dès le matin, on a beau essayer de l'éviter, on se retrouve toujours dans une flopée massive d'élèves, à tenter au bon vouloir de dieu de se frayer un chemin dans les couloirs. Certains avec plus de persistance que les autres, ces derniers préférant se laisser pousser au lieu de pousser une gueulante alors que la journée vient à peine de débuter. Quant à la grande didiche du milieu, son sac perché sur l'épaule histoire de ne pas perdre la moitié du contenu en chemin, vu que l'ouverture du bidule est hs depuis un bon moment déjà, elle vaut clairement pas mieux que les bourrins qui poussent les brindilles devant eux pour s'amuser. Et puis elle tire une sale gueule, à devoir patienter que les miss aux sacs contrefaits toutes réunis en troupeau pensent enfin un peu aux autres pour aller se déplacer sur le côté. Rien que de ce point de vu là, c'est clairement pas la joie. Alors si en plus, la veille, les coloc' oublient de faire la machine alors que c'était leur tour, et que l'on se retrouve à devoir emprunter un tee-shirt à son demi frère, bah ça l'est encore moins. Ouai ouai, c'est toujours de la grande perche aux cheveux roses bonbons. En plus d'une coupe courte teintée on ne peut plus scrupuleusement, elle est clairement fringuée comme un ovni. Remarque aujourd'hui, vu qu'on a pas affaire à ses tee-shirt nique rétine, ça reste supportable. C'est sobre, on va dire. Et assez comique. A croire que porter un haut game over en période de contrôles, ça relativise la situation. A voir si la famille a le sens de l'humour où si elle est réaliste, on n'sait plus trop quoi penser des Koslowski m'voyez. Fin c'est pas comme si on était habitué à des actes réfléchis de leurs parts vous m'direz, mais bon.
pf, vraiment, pour traverser le rez-de-chaussée illico après le repas, faut en avoir dans l'pantalon. Après, quand t'as passé la porte du second étage, la circulation se fait bien plus tranquillement. Limite comme quand tu quittes la place de Clichy à Paris pour te retrouver à la station Robinson, c'est juste clairement pas le même monde. Passé cette porte, on se presse plus, ça tourne au ralenti, et les retards en cours s'accumulent. Et oui, c'est scientifique, la porte qui mène chez les E, c'est celle qu'on a le plus de difficultés à ouvrir, et celle qui s'abîmerait le moins vite si les élèves ne s'amusaient pas à la taguer, bousiller, tamponner, un peu comme tout le matériels à leurs dispositions. Bref, c'est chez les E et la décoration le prouve bien.
En avance, elle s'assoit sur sa table et discute avec le gratin présent, les rares dernière années qui arrivent encore à l'heure. Elle peut se le permettre elle, par contre la grosse blonde en jupe avec ses cuisses immondes qui se sape comme si elle était bonnasse alors que c'est une vache, et il lui aura fallut pas mal d'année pour arriver à oublier la couleur de la culotte de l'intervenante. Rose, Noir, ou rose et noire, le doute commence à occulter ses souvenirs. Et à vrai dire, pour le coup c'est pas plus mal. Cet événement n'a fait que la conforter dans son idée de remplir son armoire de jeans et jogging à gogo, rien de plus. D'autres camarades commencent à affluer dans la salle, au compte goutte, du coup elle rejoint le fond de classe pour retrouver son bureau et sortir son calepin et son lot de stylo de couleurs dont elle se sert pour prendre ses notes et accessoirement dessiner lorsqu'elle n'a plus envie de se prendre la tête à essayer de capter des choses qui ne lui semble pas nécessaire pour ce qu'elle compte faire. C'est vrai quoi, puis si elle change d'avis, elle a les capacités pour redoubler sa dernière année, largement. Y'a pas le feu comme elle dit.
Dans le flux de personnes qui rentrent, elle aperçoit une couleur qui détonne un peu par ici. Une cravate violette. Celle qui passe first à la cantine, le top de la crème. Elle en voudrait bien, deux trois amis dans ce lot là, histoire de bénéficier de cet atout que son estomac estime des plus importants. Mais d'autres jours elle mange avec la compotée de dits-abrutis qui lui servent d'acolytes de bureau depuis de nombreuses années, et dont elle ne se plaints pas de faire partie. Elle, elle se sent bien, avec les E, même si elle n'a jamais pris le temps de faire connaissance avec tous. Même sa cravate rouge et la façon dont certains la regarde avec mépris, bah elle s'en fiche, elle continue de l'arborer avec fierté. Quitte à être nulle, autant l'être jusqu'au bout, pas de raison de cacher ça. Puis bon, une fois qu'on t'as vu avec une couleur un jour, c'est comme si elle était sur ton front pendant toute ta scolarité. Si t'as été rouge un jour, ça se sait, et c'est pareil pour les hautes classes, c'est comme ça que ça marche ici.
Mais du violet, c'est vrai qu'on a tendance à pas beaucoup les voir dans ce coin. Et c'est plutôt intrigant, surtout quand le garçon prend la place du voisin habituel et qu'il va passer l'heure à côté. Y'a plus qu'à espérer qu'il soit pas du genre à la boucler pendant tout le cours, sinon ça risque d'être plus emmerdant qu'autre chose. Mais pour l'instant Chelsey se contente d'observer les regards de certains envers "l'intrus". Faut dire que ce n'est pas n'importe quel A, et que c'est même un S, mais bon, avoir une ambiance aussi tendue alors que y'a pas grand chose qui change de d'ordinaire, c'est quand même presque comique. Le professeur chargé du cours finit par se pointer. C'est le genre de gars qui fait un peu motard bêta mais pas méchant, et puis il a le mérite de pas être chiant, du genre à pas vouloir à tout prix lobotomiser les E pour leurs rentrer des informations concrètes dans le crâne. Pas comme l'intervenante tendance catho d'ultra droite qu'ils ont eu pendant un certain temps. A chaque fois qu'elle arrivait, on avait l'impression qu'elle se retrouvait à devoir se farcir deux heures de french cancan, sauf que là c'était juste deux heures de cours avec une catégorie d'élèves déplorables, rien de bien méchant.
Bref, ce prof est cool, donc c'est possible de papoter, donc ça lui va à Chelsey. C'est comme ça qu'elle en arrive à discuter avec la fille de l'autre côté d'Hadès, la célébrité des S -comme si les S n'étaient pas tous célèbres mdr-. Les autres ils parlent aussi, que ce soit avec le prof ou entre eux, alors bon elle va pas se fatiguer à écouter dans la cohue. Elle aura juste à bosser à part ou à demander les cours à quelqu'un d'une classe supérieure. Fin bref, faut bien se plaindre un peu pour compenser et ressembler un peu aux autres nanas.
« Pff, ce midi, la viande était aussi sèche que les couilles à robinson, sérieux j'en ai encore entre les dents dude »
Bien qu'il n'y ait pas masses de nanas pour sortir des trucs pareils. C'est pour ça qu'on la regarde bizarre en E, pas pour ses cheveux. Et tout le monde en profite, vu sa tonalité de voix, aussi bruyante qu'un moteur de voiture endommagé. Mais on a appris à ne plus y faire attention, c'est Chelsey quoi, pas banale mais si on y fait pas attention on peut la zapper facilement, même si elle grignote le bout de ses stylos à longueur de temps. L'autre fille elle rigole, plus par habitude que parce que c'est drôle. Mais elle rigole quand même, et ça réchauffe le cœur alors qu'on s'ennuie comme des morts.
« Et toi t'en penses quoi le pruneau ? C'est plus goutteux quand on mange plus tôt ? »
Taquiner un type pareil alors qu'il a mauvaise réputation, c'est bien son genre à elle. Faire fit des aprioris, se forger ses propres opinions, et surtout, savoir s'il y aurait moyen, avec lui, de manger plus tôt.
Alors, ça me va =) Je te propose donc ce lien. Il te convient ?:
Candice B. Mattei - the exuberant roommate
Et de trois... Trois A pour mener la vie dure à une ex-A. Enfin, j'aurais pu tomber plus mal (espoir, quand tu nous tiens). J'aurais pu avoir trois Adler et là, ça aurait signé mon départ de Prism. Mais, mon troisième coloc est 1) une fille et 2) moins condescendante. Bon, c'est vrai que Candice a ses petites manies et son exubérance ferait presque regretter le mépris made in class-A... presque. Je suis très contente qu'elle soit une coloc entre guillemets "normale" (elle se balade quand même en soutif dans le Bungalow et parle toute seule ! Hum, sur ce deuxième point, je ne suis pas mieux). On se parle de temps à autre mais bon, on a pas vraiment les mêmes centres d'intérêts. Moi je suis nulle en couture et elle pige rien à mes codes. Il nous arrive malgré tout de discuter... ou plutôt, je pianote sur mon clavier et elle reste là (je sens son regard fixe derrière mon épaule mais je n'y fais plus attention) ; après, elle me parle et je réponds sans vraiment me retourner... et elle part, lasse. Oui, on peut pas dire qu'on a de grandes discutions passionnées ! Enfin... On pourrait, depuis que la future couturière s'est mise en tête de me relooker, soit disant que c'est dommage que je fasse des chignons à l'arrache et que je me laisse aller dans mon vieil ensemble jean-sweat. Dans mes bons jours, je me laisse faire... Sinon, je la repousse gentiment. Car oui, elle est gentille la Candy, mais elle devient un peu agaçante... et quand elle déballe des trucs en usant de sa mauvaise foi, j'en parle même pas.
Voilà le lien, il un peu court mais on pourra développer en RP:
Bradley J. Sanders - the arrogant
J'ai l'impression que depuis que j'ai quitté la classe A, je me retrouve à être bloquée au milieu d'eux alors que la majorité m'insupporte. Quand je suis entrée au Bungalow 7, j'ai eu le déplaisir de devoir faire face aux sarcasmes de Matthew... Et puis après ça a été des regards méprisants. Le propriétaire de ces sympathiques regards n'est autre que Bradley. Il a mon âge ? M'en fout, c'est un A(rrogant). Il fait de l'Informatique ? Il fait surtout des Maths, ce qui me gonfle : je suis pas en Lettres pour rien. Il est peut-être un petit génie, mais il méprise tous ce qui n'est pas A. Donc moi. En plus, quand il a appris que j'avais de mon plein gré décider de quitter "l'élite", il a commencé à me balancer des brimades. De quel droit, bon sang ?! J'en ai assez que les A se croit tout permis ! Mais bon, au moins, par rapport à Matthew, on reste à distance respectueuse la majorité du temps. Heureusement, sinon je pense que je l’étriperai. Et ne me dites pas qu'on pourrait s'entendre parce qu'on vient tous les deux des States : il vient du Sud et moi du Nord. Voilà la différence. Et elle est importante. Quand je subis son mépris, similaire à de nombreux A, New York me manque encore plus...
C'est parfait alors o/ Je pense en plus que ça peut faire de bons trucs sur le long terme en rps, entre cours, salle commune, baseball, fêtes... ! Je développe ça et je t'ajoute sous peu =D
EDIT: Voilà ton lien =)
Spoiler:
Julian T. Sullivan - the player
Mes parents m'on fait découvrir jeune le Baseball et la Littérature et je n'ai jamais cessé d'aimer ça ! Et oui, je suis une geek, une L mais aussi une sportive : c'est possible ! Certains de mes camarades font d'ailleurs tout pour que je délaisse mes machines et que je sorte plus... Et en tout premier, il y a Julian. Depuis environ deux ans, on est dans la même classe, notamment en Littérature, et il ne cesse de m'embêter. Gentiment, hein ! Ce mec est vraiment collant mais attachant, le genre de personne que l'on ne peut pas envoyer balader quand il vous fait le coup des puppy eyes... De toute façon, maintenant il est trop tard : il a bien trop pris l'habitude de m'envoyer des LMS pour tout ce qu'il oublie à propos des cours (c'est à dire pas mal de choses), mais je lui en veux pas, j'aime lire ce qu'il fait en Litté. Mais Julian, c'est plus que ça à présent : après m'avoir vu jouer au Baseball, il m'a recrutée dans son tout nouveau club. J'ai accepté (ne pouvant pas lui refuser) mais sans me forcer non plus : je sais à quel point le sport est bon pour moi. Bien sûr, plus j'affiche un sourire enthousiaste, plus il ose m'inviter à rencontrer de nouvelles personnes... et je ne parle pas seulement de ceux en entraînements ! Il a quand même réussi à me faire danser à une soirée, moi, l'asociale ! C'est vrai que j'affiche une moue boudeuse, mais au fond de moi, j'apprécie me laisser embarquer par ce gars qui a toutes les qualités sociales que je n'aurai jamais. Et puis, je crains toujours que ma prochaine crise soit celle de trop pour lui, alors je profite de sa présence joyeuse comme je le peux.
Si la stupidité de ce directeur avait cessé de me surprendre, ses idées n’en demeuraient pas moins étonnante. Il fallait être à la tête d’une pension de suicidaire ou totalement taré pour créer un programme d’aide des élèves en difficulté. Pourtant, ça paraissait évident : les mauvais étaient les E, les meilleurs étaient les A. L’inévitable guerre des classes était peut-être mise de côté récemment, mais elle n’en restait pas moins omniprésente dans les esprits de chacun. Le mien y compris, bien que la majorité du peu de place dont il disposait était principalement occupé par mes jeux du moment. Véritable champion du monde du sport virtuel, ça tombait sous le sens.
Les études, c’était autre chose. J’avais beau faire mon maximum pour ne branler absolument rien, on trouvait encore le moyen de m’aider pour des soit-disantes difficultés qui n’étaient rien de plus qu’une flemme un peu trop marquée. Est-ce que le personnel le faisait exprès ? C’était ce que je me disais, parfois, en observant le ridicule enthousiasme avec lequel ce cher Ruthel nous avait proposé ce projet idyllique. Personne ne pouvait croire à une telle folie, et pourtant, cet abruti de directeur semblait à fond dans son idée de soutien. Quelle disgrâce, vraiment. Mais ça partait d’une bonne intention, simple pensée qui me motiva à briser la distance entre la salle des A et des E pour me rendre auprès de ce qui allait être mon professeur particulier. Victoria Hatfields, c’est ce qu’on m’avait dit… à part le gros écriteau rose clignotant sur le mur de mon hôtel aux Etats-Unis, ce nom de famille ne me disait rien. D’un côté, dans la catégorie des noms les plus bizarres du pensionnat, celui-ci arrivait sans mal dans le top 5 - un champ de chapeau, c’était peut-être le régime alimentaire le moins sain de toute une vie.
Je m’étais tout de même résolu à voir cette tutrice autrement que comme une grand-mère sénile, plantant de multiples chapeaux dans son jardin pour espérer en tirer une nouvelle forme de vie se manifester. Peut-être qu’il s’agissait d’une charmante demoiselle serviable et à l’écoute, mais pour être honnête, c’était hautement improbable. La première raison se traduisait par mon habituelle poisse légendaire, et la seconde, c’est qu’elle ne pouvait pas être à l’écoute puisque je n’avais rien à lui dire. C’était pour moi davantage une occasion d’organiser un meeting avec une élève sérieuse du pensionnat et peut-être improviser une soirée nocturne entre nous. Bon, le dernier point était davantage une frime qu’une entreprise sérieuse, mais ça restait un point envisageable. Espoir qui s’effondra dès lors que je franchis la porte d’entrée - regards noirs, interlocutés, parfois et même majoritairement méprisants. L’étrange sensation d’être comme un incontrôlable animal sauvage lâché au milieu d’une dangereuse jungle, m’asseyant au bureau qu’on m’avait indiqué et sans chercher les problèmes. Cependant, à voir la tête des élèves, ils savaient ce qui se déroulerait ici - et très honnêtement, moi, j’en moquais. Les A arrogants, moins, visiblement.
- Qu’est-ce que tu fous-là ? aborda poliment l’un d’eux. - Cours de soutien, ça te pose un problème ?
Je quittais ma position pour m’adosser à ma chaise dans le but d’être plus à l’aise, tournant la tête vers un fauteur de troubles bien trop téméraire à mon goût. Forme de courage qui s’envola d’ailleurs, lorsqu’il croisa mon regard. En général, il suffisait de ça pour que les gens comprennent qu’ils n’avaient pas à faire à un petit branleur. Quelques fois, peut-être que si, mais la plupart du temps je restais abordable pour un adulte avec une intelligence certaine.
- Salut, lançais-je à la demoiselle fraîchement arrivée.