Je rive mes yeux sur l’écran, les débuts du domaine qui ont été dessinés. Les formes simples, efficaces, le message résumé au milieu, clair et précis, naviguant entre les différentes esthétiques de la page comme une parole indéfectible. Mes yeux se plissent devant cette luminosité presque surprenante lorsque je le relis une seconde fois pour vérifier que rien n’a été oublié, un mot, une lettre, une mauvaise formulation, que tout est bien parfait dans ce début de règne. Le corbeau s’envolera, et j’en distingue les ailes ici, sur ce logo si bien dessiné, un icône si fier qui fait honneur à des idéaux solidaires.
Alors, mon regard bascule sur un autre écran. Un message. Une invitation.
Je ressens de la fierté, une bouffée d’adrénaline. Le message est bien passé et il continuera à se transmettre. Ce n’est que le début de son odyssée et je ne tiens déjà plus en place, impatient quant à la réponse que m’apportera sa publication. Le message a été passé lors de l’incendie, faisant l’objet de quelques articles, un nom si vite effacé qu’il avait pris l’allure d’une blague. L’autorité se montre, s’arrête, observe, nous invite à partir - et les prisonniers quittent leur cellule pour une balade programmée où aucun geste d’écart n’est toléré.
Je suis patient. Je connais mes atouts.
Le repas se passe sans encombre. J’agite ce corps, observe de l’intérieur, guette la moindre occasion et malgré les tentatives de retenue pour nous faire perdre du temps de visite et éviter les problèmes, je suis bien vite repu et nous passons à la phase tourisme. Mais nous ne sommes pas repus. Il nous faut plus, il nous faut agir, il nous faut satisfaire cette soif que la discussion a fait naître. Il nous faut répondre à ces désirs qui tambourinent depuis l’incendie, comme une envie délicieusement mauvaise dont nous assumions la nature.
Nous cherchons. Nous prétendons. Nous jouons.
C’est une délectation, au milieu d’émerveillement parfaitement feint et d’achats divers, les outils nécessaires sont récupérés. Il ne suffit que d’un peu de tissu, un marqueur noir et le tout est joué. Les achats sont dissimulés au milieu de cette masse d’inutilité envers laquelle je ne porte pas le moindre intérêt. L’œil administratif ne remarque rien. Les préparations se poursuivent, sous la couverture d’une préparation unique qui semble déceler un stress indéfectible - c’est la manifestation d’un envol qui s’amorce. Je suis prêt. Mon don s’active, alterne l’espace nécessaire à ma poche pour renfermer l’entièreté de ce que j’ai préparé - et dans une poche de pantalon qui semble plat se trouve l’étincelle d’une révolution. Le poids est là, pourtant, car agrandir ma poche n’en retire par le fardeau - pour autant, le plus lourd se trouve au niveau de mon cœur qui bat la chamade.
Tout ira bien, j’en suis persuadé. Tout ira bien, nous en ferons une certitude.
***
Lors du dernier trajet en taxi, Miles portait un costume parfaitement repassé, une tenue qui servait aux grandes occasions - la même depuis toujours. Malgré ce manque de moyens, elle était dans un état parfait, comme neuve, car lorsque sa famille lui offrait quelque chose, l’américain en prenait toujours le plus grand soin. La respiration rapide mais silencieuse, parfaitement droit, Miles semblait contenir son stress avec un impeccable sang-froid. Pourtant, il était prêt à imploser - et Myrcella, connaissant ses intentions, devait le sentir.
Cette gamine était intelligente : elle était habituée au succès et aux gens et elle devait sans doute outrepasser sa maturité dans plusieurs domaines. Il ne s’y attendait pas, mais le corbeau éprouvait un profond respect pour elle. Ça n’avait rien à voir avec l’admiration d’un fan ou le fait d’être impressionné par son talent musical, bien que, si elle disait vrai, il ne pourrait nier son existence. En tant que personne, Myrcella avait du mérite, et bien qu’elle semble se donner une image fausse de temps à autres, sa véritable nature était agréable. Miles aurait aimé en discuter plus longtemps avec elle, mais l’heure n’était pas aux paroles.
L’heure était à la musique - et, leader d’un mouvement ou non, Miles respecterait ça. Il lui fallait agir vite. S’il voulait prouver son innocence, il resterait aussi innocent que possible : volontairement, il s’installa dans le champ de vision de son professeur et resta immobile. Ce dernier lui adressa un maigre sourire, signe qu’il partageait son stress - et cette part de lui n’avait rien de faux. Miles avait peur. Il voulait que tout aille bien, mais au-delà de toute cette crainte se dressait un amour inégalable de la musique. Avant tout autre sentiment, il y avait la curiosité et l’impatience de découvrir le talent de Myrcella.
Le concours commençait. Dans l’ombre, le corbeau agitait ses ailes d’impatience.
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Sujet: Re: envol — myrcella Jeu 8 Juin 2017 - 0:39
Concours & Liberté ─ MilesLes deux musiciens avaient rejoint le restaurant dans le plus grand calme, évitant minutieusement le sujet, se contentant d'échanger quelques regards complices de temps à autre. A vrai dire, Myrcella était curieuse, mais elle ne voulait pas prendre le risque de faire échouer leur petite mission. Et une fois le repas terminé, elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce que Miles avait pu préparer pour le concours. En déambulant dans les rues, elle s'imaginait déjà quelques scénarii, et tentait de les transposer pour son roman. Mais elle devait commencer par façonner le personnage de Miles pour ça, mais elle en savait finalement bien trop peu sur son camarade pour arriver à créer ce nouveau protagoniste. Mais la brune ne se laissa pas aller. Elle était dehors. C'était le moment idéal pour profiter des boutiques Londoniennes. Le quartier n'était peut-être pas le plus attractif, mais la demoiselle prit tout de même le temps de flâner dans quelques enseignes que l'on ne trouvait que dans des vraies villes. La foule, la vie, les rues bondées, les publicités criarde, tout ça avait tellement manqué à la petite citadine. Ainsi, elle ne vit pas le temps qu'il lui était alloué passer et se rentra à l'hôtel à contre-cœur.
La jeune fille se dépêcha de se changer, troquant son t-shirt et sa jupe décontractée pour la fameuse "tenue correcte" exigée dans ce genre de situation. Elle avait pris avec elle sa petite robe noire tout ce qu'il y a de plus classique ainsi qu'une paire de sandales à talon assortie. Son reflet était tout ce qu'il y a de plus formel. Elle avait même abandonnée ses habituelles couettes et barrettes colorées pour un chignon tiré dont seules quelques mèches descendaient bien sagement autour de son visage. Pas de lentilles colorée, pas de bijoux fantasy. C'était à peine si Myrcella se reconnaissait dans le miroir. Poussant un dernier soupire, la musicienne attrapa son violon et un manteau de toute sobriété avant sortie de sa chambre.
L'ambiance des concours n'avait pas changé depuis qu'elle était partie pour Prismver. Les candidats étaient toujours aussi concentrés, essayant tant bien que mal de trouver un peu de tranquillité dans cette agitation latente pour s'essayer à quelques notes. Certains, incapables de faire face au trac, se mettaient à pleurer tandis que d'autres se réconfortaient dans les bras de leurs parents. On retrouvait aussi toujours les même têtes. "Murphy !" Elle avait à peine eu le temps de se débarrasser de son manteau qu'une voix qu'elle reconnaissait bien trop bien l'interpella. Tout à coup, les chuchotements s'arrêtèrent dans les loges. Murphy? Myrcella Murphy? "Reid." reprit-elle sans grand enthousiasme. "Alors comme ça les concours de ce genre sont autorisés aux monstres?". Elle lève les yeux aux ciel, se contentant d'extérioriser son énervement en écrasant la hanse du sac de son violon un peu plus fort sous ses doigts. "Eh bien j'imagine qu'on a préféré faire venir un monstres de l'île aux Sorcières plutôt que de donner un autre trophée à un incapable comme toi." rétorqua-t-elle sans un regard. "Maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'ai un morceau à revoir." Difficile de masquer son petit sourire narquois. Non seulement elle était sûre de gagner, mais surtout elle savait qu'il allait se passer quelque chose d'assez gros ce soir pour faire fermer son clapet à cet abrutit de Lucas Peter Reid.
Sans plus de formalité, Myrcella s'isola un peu plus loin, sorti son violon de son étui et commença à faire glisser quelques notes sur les cordes de son instrument. Ca lui avait presque manqué, cette boule au ventre qui s'installe avec le tic tac de l'horloge de la salle d'attente, avec l'agitation des participants, avec les mélodies s'échappant des violons des autres candidats. Le rythme de la sonate des trilles du Diable Allegro s'accélère sous l'archer de la violoniste, prise par le stress. Cela fait trop longtemps qu'elle n'a pas eu cette montée d'adrénaline pré-concert, et elle n'a pas choisi le morceau le plus simple pour son grand retour sur scène. C'était le morceau que sa mère aurait aimé qu'elle joue, et elle était là ce soir. "Trop rapide". Arrêt soudain de sa répétition, elle se mordille les lèvres avant de reprendre quelques mesures avant son erreur. Trop tard.
Un vent d'agitation parcours la salle. 16h00. Une figure emblématique du conservatoire de Londres traverse la pièce, annonçant le début de l'audition. Myrcella ne passait peut-être qu'en troisième position, mais sa mère lui aurait probablement taper sur les doigts si elle l'avait surprise dans une dernière révision si tard. Depuis les coulisse, la jeune italienne écoutait les premiers candidats. Concerto 23 en sol majeur de Viotti Concerto pour Violon en ré majeur op. 35, premier mouvement de Tchaikovsky. Etais-ce le stress qui faisait penser à la brunette que le niveau avait considérablement augmenté cette année ou son manque d'entraînement depuis qu'elle avait rejoint Prismver? Applaudissement. Pourtant, il y avait quelques erreur de rythme notamment, et Amelia Jenkins avait même été jusqu'à la fausse note dans son interprétation. Silence dans la salle. La gamine prend une profonde inspiration et souffle une bonne fois pour toute avant de poser ses talons sur le plancher de la scène. Projecteur. Et la poussière qui danse sous ses lumières aveuglante. Le silence règne dans l'amphithéâtre. Archet en place. Elle retient son souffle avant de se laisser aller à la musique. Les couleur de ses notes semblent s'enchaîner sous le regard calme de l'adolescente. Sans jamais réellement perdre la maîtrise des cordes qui vibrent sous ses doigts, elle a le regard fixe, plongé dans le vide entre son visage raidit par la concentration et son violon qui se perd dans les teintes et textures de la mélodie.
Dernier son, dernière image, et alors que la dernière note traine en longueur, l'archet se défait lentement de la corde. Un court silence avant que la jeune prodigue ne fasse un pas en avant et salut. Tonnerre d'applaudissement. La musicienne avance fièrement vers les coulisses ne manquant pas de jeter un regard électrique à son principal concurrent avant de rejoindre le côté public. Son père l'y attendait, debout, face à la porte de service. "Papa!" chuchotât Myrcella en apercevant la silhouette de l'acteur dans la pénombre. "Tu as aimé? C'était bien ?" Se contentant d'une tape sur la tête, son père lui exprima toute son admiration en se dirigeant vers son siège. "Maman n'est pas là?" fini par demander la brune à mi-mot. "Non, ton frère avait un concours à passer, elle devait l'accompagner. Mais j'ai tout enregistré, ne t'inquiètes pas. Je suis sûre qu'elle va adorer." Déception. Si elle avait su, elle aurait joué In the mood for Love, de Shigeru Umebayashi. La gamine adressa un petit sourire compréhensif à son père avant de s'arrêter au troisième rang. "Je comprends… Mais je dois rejoindre mon professeur et mon camarade. On ne nous accorde pas beaucoup de temps. J'espère pouvoir te présenter à la fin du concours. A tout à l'heure." Elle s'esquive rapidement, la petite avant de trouver un siège près de son ami pianiste. "Alors? Tu es … prêt de ton côté?"
Chacune des notes est jouée avec une précision implacable, le rythme est parfaitement maîtrisé, le morceau connu sur le bout de ses doigts et la mélodie se déverse avec une finesse si personnelle et entraînante ; et c’est à ce moment, tandis que Miles prend conscience de sa situation au milieu de ce piège musical, comme un éveil unique au milieu de toutes ces personnes envoûtées, qu’il réalise l’étendue du talent de Myrcella. Ses yeux rouges rivés sur elle, entre admiration et envie, cette impatience incontrôlable de jouer, à son tour, guidé par cet amour de la musique, il s’avance sur sa chaise et écoute un peu plus profondément, n’éprouvant aucune difficulté à retourner dans ce monde parallèle dans lequel la musique arrive à nous glisser - comme un univers submergé par les pensées et l’imagination ; la prestation est si précise que malgré son instant de réflexion, il fait parti des derniers à remarquer la fin du morceau. Miles cligne des yeux, applaudit sans retenue, constatant, non sans surprise, qu’elle est bien au-dessus du niveau des autres concurrents. Elle n’a pas dû jouer autant qu’à l’accoutumée, pourtant ; Myrcella est en E et ses problèmes de pouvoirs doivent sûrement la garder occupée.
Il n’y a aucune chance qu’elle ait maintenu un niveau d’exercice régulier durant toutes ses années - et le talent apparait comme une réponse évidente, écriée depuis le début par son titulaire, et Miles se voit obligé d’admettre son existence. Par son caractère, elle l’avait conquit, et maintenant, par sa musique, elle le persuade. L’américain jette un coup d’œil à la loge où résident les juges, qui semblent, à première vue, partager son avis - il s’autorise un maigre sourire tandis que Myrcella leur revient avec quelques instants de retard, cependant.
Elle a peut-être croisé quelqu’un en chemin. Miles lui adresse un clin d’œil sans rien ajouter et observe la suite du concours qui lui semble désormais bien fade - certains concurrents se sont démarqués auparavant mais après le passage de sa camarade, l’épreuve semble être bien plus difficile. Ce n’est pas étonnant, il faut dire, et le temps parait long voire interminable - entre la déception contenue et l’impatience de mener à bien son projet. Lorsque la pause survient, Miles se lève aussitôt, vacille sous le poids de sa poche - son pouvoir va bientôt céder. Son professeur lui jette un regard inquiet, amorce un geste pour se lever, à la fois altruiste et méfiant, mais Miles lève la main, comme pour le retenir d'intervenir.
"Le trac.", ment-il avec un sourire timide. "Je vais aux toilettes."
Sa performance semble si crédible, et pourtant, la vérité est là, la fatigue pèse, la masse dans sa poche devient un peu plus difficile à supporter. Une fois dans le couloir, Miles fait volte-face et prend l’escalier jusqu’au premier étage. Pour avoir monté des pièces de théâtre depuis un moment, il sait comment marche le revers de la scène et il connait parfaitement les endroits cachés pour les futurs décors. Ce qui l’intéresse, en l’instant, c’est de faire tomber un rideau sur scène afin que le créateur en devienne connu de tous. Cette salle est gigantesque et il y a des gens de prestige, assez pour qu’un incident fasse écho dans le pays, voire davantage.
Miles l’a bien compris en voyant les concurrents : ils viennent de tous les coins, et le niveau est incomparable. Il a beau jouer le jeu, il commence à ressentir le trac d’une compétition qu’il n’attendait pas à un niveau international - et tandis qu’il sort de sa poche tous les outils qu’il a préparé, les attachant au-dessus de la scène, il revient finalement à sa place. Son pouvoir a alterné l’espace autour de la banderole, de telle sorte qu’elle y est bloquée, et lorsque l’américain relâchera son pouvoir, elle se dépliera dans toute sa splendeur. À la pensée d’un futur dans lequel il se bat, Miles oublie tout - il ferme les yeux, pose sa tête contre sa chaise et attend sagement.
Son tour viendra. La compétition continuera. Et son heure, comme celle de Raven, finit par arriver ; et à ce moment, Miles disparait dans les coulisses à l’arrière. Il a beau lancer une révolution, son quotidien n’attend pas. Il respire, tente de se calmer, et lorsque vient son tour, après une attente interminable, un tourbillon de sentiments si puissants qu’il s’en sentait oppressé, comme noyé dans une masse liquide trop épaisse pour qu’il n’en soit capable de bouger.
Et alors, la magie opéra.
C’est surprenant comme une passion peut changer un état d’esprit. Sitôt que ses mains se posèrent sur le clavier de l’instrument dans l’interprétation d’un morceau qu’il connaissait par cœur. L’instant fut court certes, mais empli d’une intensité telle qu’il en sortit avec un sourire sincère, légèrement en sueur, et même s’il n’avait personne à voir après, il alla à l’encontre de sa camarade et du professeur avec un soulagement sincère - mais de courte durée.
Miles était l’un des derniers à passer. Deux concurrents plus tard, alors que, au terme de quelques minutes de pause, les juges prenaient place sur la scène pour annoncer les résultats, Miles relâcha son pouvoir. Ce n’était pas volontaire - il avait juste eu un coup de fatigue et alors, la banderole s’était déroulé au-dessus de la tête des juges, dévoilant le message en avance.
Miles n’avait jamais voulu gâcher le cérémonie. Il aurait voulu connaitre le résultat de ses efforts, avoir la confirmation, comme Myrcella, qu’il n’avait pas fait tout ça pour rien - mais il avait suffit d’un instant d’inattention pour que ça arrive. Il ne l’avait pas remarqué de suite, à vrai dire. Il ne l’avait même pas remarqué quand le public avait poussé des cris légers, murmuré son incompréhension, faisant face à ce message si bien préparé. Non, c’était le cri du professeur qui l’avait alerté, le « FINCH ! » plein d’amertume, de doute, de peur, comme s’il s’y était attendu - et Miles avait préparé son jeu d’acteur, parfaitement calculé la réaction qu’il montra alors, l’incompréhension pareille à la sienne, incapable de comprendre ce qu’il avait lui-même créé de A à Z.
Chacun visiterait le site de Raven, apprenant des maigres informations écrites le but du mouvement. Chacun visiterait les réseaux sociaux accordés, bien que Miles n’aurait presque jamais l’occasion de les visiter - et d’ici ce soir, certainement, Twitter serait empli, à l’instar des journaux, d’informations au sujet de ce nouveau conflit magique, ou de l’arrêt qu’il signifiait.
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Concours & Liberté ─ MilesRegarder les participants, ça la stress un peu. Elle a confiance en elle d'habitude, mais cette fois, ça semble tellement différent. Elle essaye de rester stoïque, mais elle a du mal. Il y a cette petite torsion sur ces lèvres qu'elle arrive pas à effacer, et cette boule au plus profond d'elle qui ne semble jamais vouloir disparaître. Et si cette fois elle n'était pas première? Et si son père était témoin de son échec? Que dirait sa mère quand elle l'apprendrait? Machinalement, elle commence à se ronger les ongles, elle se dit qu'ils ont progressé plus vite qu'elle, elle a peur. Quand le rideau se ferme pour annoncer la fin du concours junior, elle essaye de détourner son attention sur le blond. Il se lève d'un pas fébrile avant de justifier avec un conviction qui aurait réussi à la convaincre si elle ne savait pas ce qui était sur le point de se passer, qu'il s'agissait du stress. La petite musicienne le regarde disparaître au milieu du public qui sort de l'amphithéâtre pour l'entracte, se demandant bien ce qu'il peut être en train de préparer.
Le passage des plus âgés fascine la violoniste qui se laisse aller par les mélodies plus agréables les unes que les autres. Le niveau de Miles est tout aussi remarquable. Elle commence à comprendre pourquoi ils ont été choisi pour cette prestation. C'est juste, c'est animé, y a quelque chose dans son toucher qui rend la musique magnifique. Elle est presque déçue quand le présentateur annonce la fin du concours et appelle les participants à regagner les coulisses pendant les délibérations. C'est là que ça a péter. Elle était sur le point d'aller rejoindre les autres musiciens, prête à se confrontant avec une fausse fierté à leur regard fuyard. Miles était un peu plus loin, et il semblait épuisé. Elle a voulu s'approcher, lui demander s'il allait bien, mais y a eu ce bruit, cinglant, comme les éclats d'un pot de peinture rouge renversé sur la toile floue et légère du brouhaha ambiant. Puis la voix de leur professeur qui est sorti de nulle part, plus aigüe que jamais. Il y avait de la haine, et surtout de la peur et de la surprise. "Finch!"
Sur la scène, l'énorme banderole au corbeau attire tous les regards. Elle est sincèrement surprise, la gamine. Elle ne s'attendait pas à ça maintenant. Miles à l'air tout aussi à l'ouest. Le mouvement de ses yeux suit mollement celui de la foule, découvrant sa propre œuvre d'un regard tout aussi étonné. Les E, tous les même. Leur professeur traverse la salle en un rien de temps, attrapant l'italienne à l'épaule en une poigne plus serrée que jamais et la tire jusqu'à son camarade. Le père de la gamine observa la scène avec un regard paniqué. Il ne peut rien faire dans la situation actuelle, il y a trop d'agitation dans la salle, et malgré sa volonté d'arracher sa fille à cette situation, il n'avait pas la possibilité de faire quoi que ça soit.
"Vous deux, préparez-vous à ne pas remettre les pieds hors de prismver pour les dix prochaines années!" hurla l'homme une fois la porte de l'amphithéâtre franchie. Mais malheureusement pour lui, le trentenaire n'était pas au bout de ses surprises. Depuis le hall complètement insensible à l'agitation qui régnait dans l'auditorium, c'était le chaos de foule qui campait à l'extérieur qui régnait. Comme mit sur silencieux par l'épaisseur des vitres de du palais des congrès, la monomageia observait avec une certaine forme d'amusement dissimulée les visages déformés des pro et anti mages se hurler dessus derrière une barrière de quelques policiers dépassés par les évènements. La petite peste fait glisser ses iris noisettes vers son camarades, lèvres pincées pour retenir le sourire de sa petite réussite personnelle jusqu'à ce que le professeur se rende compte de l'affrontement qui prenait place un peu plus loin, ralentissant ses menaces jusqu'à l'arrêt définitif, le visage saisit par une expression qui traduisait à quel point le pauvre homme avait été dépassé par les évènements.
Myrcella avait de plus en plus de mal à retenir le rire qui montait dans sa gorge et sentait qu'elle commençait à trembloter. Camouflant cet excès d'hilarité derrière un visage apeuré, elle se détacha de l'emprise de l'homme qui la retenait, reculait de quelque pas, les mains devant sa bouche tordue par l'amusement que lui procurait cette situation. "Je savais que ça arriverai… Je savais qu'on ne pouvait pas faire confiance à tous ces gens dehors…"
Je suis empli d’une énergie nouvelle, pure, une fierté immense envers moi-même et dont je n’osais pas toucher la résonance du temps où mes efforts ne payaient que pour moi. La musique passe au second plan. Qu’importe les études. Le théâtre me parait aussi faux que les histoires qu’il raconte. Raven est là, présent, agit, il engloutit chaque pan de ma vie et efface mes passions comme mon identité. Raven est moi. Nous sommes Raven, je l’ai dit une fois, et ce constat se rapproche de plus en plus de la réalité. Raven s’étend, cause la panique, l’inquiétude, et dans ce processus dangereux, je ressens un plaisir malsain. Tout cela est de mon fait et il devient difficile de continuer à jouer le jeu de l’inquiétude malgré cette adrénaline grandissante. Les jurys sortent, les bavardages résonnent, chacun panique et le professeur nous sort d’ici en vitesse - encore bouillant sous l’effet d’une colère qu’il ne sait pas contre qui diriger. Il a beau nous avoir menacé, il devient hésitant lorsque son regard se pose sur nous - sur ces deux façades si bien mises en place. C’est le chaos, dehors. La chose a prit une tournure désastreuse et je soupçonne Myrcella d’avoir aidé - le concours n’a plus d’importance, plus rien n’a d’importance car le principal est fait.
Raven existe. Et j’existe, car Raven existe.
Il faut quelques instants à Miles pour se remettre de ses émotions. Trainé par son professeur, observateur presque inconscient de tout ce qu’il venait d’engendrer, il s’était longuement délecté de toute cette vue avant de reprendre ses esprits. Il ne devait pas se laisser engloutir par ses efforts. Il ne devait pas perdre de vue le fait qu’il ne pouvait pas se permettre de se sacrifier pour cette cause et son comportement devenait de plus en plus inquiétant. Prenait-il son combat trop à cœur ? Il avait tout le temps d’y penser, à vrai dire : ils n’étaient pas près de sortir d’ici. Les policiers bloquaient la sortie et une nouvelle brigade vint les rejoindre à l’intérieur pour les protéger - ou pour protéger les autres personnes, étant donné qu’ils prirent soin de les tenir à l’écart des autres personnes.
Miles serait incapable de dire combien de temps avait prit l’opération. Il avait fallu calmer la population dont la manifestation avait prit différentes formes : comme rien n’avait été organisé, il n’y avait pas de panneau, mais les gens rassemblés avaient fait valoir leur mécontentement de différentes façons. Après avoir compris qu’il était totalement impossible de passer les forces de police, ils avaient hurlé des insultes en chœur pendant des heures et même chanté des chansons en tout genre. C’est assez tardivement dans la nuit que les groupes s’étaient dissipés et les forces de police avaient eux-même raccompagné les trois mages à l’hôtel, allant jusqu’à monter la garde devant vos chambres.
Votre liberté, dans ce séjour, était terminé.
Le lendemain (il faut dire qu’il n’y a pas grand chose à raconter d’une soirée dans une chambre d’hôtel surveillée de l’extérieur par des policiers), Miles avait publié des premiers messages via les réseaux sociaux de Raven et il avait reçu énormément de réactions, de toutes sortes. Le mouvement était lancé, c’était une certitude, mais pour qu’il puisse en discuter avec Myrcella, il avait fallu attendre jusqu’au train de retour. Le professeur avait surveillé chacun de leurs faits et gestes lors de la soirée d’hier et ils étaient repartis dans la matinée (Miles ne se souvenait plus vraiment du programme, mais il soupçonnait le voyage d’avoir été écourté, en toute logique). À vrai dire, il n’aurait toujours rien pu communiquer à sa camarade si le professeur ne s’était pas endormi durant le voyage en train.
"Alors, pourrai-je enfin avoir ton avis sur notre soirée d'hier ?"
Car il importe, quoi qu'il en dise.
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Concours & Liberté ─ MilesLe chaos était total. Derrières les mines confuses des deux élèves, y avait tout de même pas mal de fierté. Le professeur était complètement dépassé par les évènements, le regard perdu dans le vide avant de s'ombrager de colère. Impossible de sortir et sans les forces de l'ordre pour faire barrage, probablement auraient-ils tous les trois été au beau milieu de cette foule de manifestants défendant leur avis sur le sort devant être réservé aux gens comme eux. Dans leur dos, la salle de concert commençait à se vider, laissant un public découvrir le bazar extérieur avec une certaine surprise. Comme si cette bannière gigantesque n'était pas déjà suffisamment surprenante.
On ne tarda pas à faire évacuer les deux monomageias de l'entrée pour leur réserver une partie des loges. Après de longues réprimandes, de cris et de promesses de punissions pour le restes de leurs vies, l'attente a commencé. Longue et ennuyeuse, privée de tout moyen d'accéder à internet évidement. Combien de temps cela a-t-il duré? La petite brune aurai dit qu'elle avait passé des jours enfermé dans cette pièce où un terrible voile de méfiance et de tension régnait en maître. Des dizaines de minutes s'écoulaient sans le moindre mot, puis un toussotement gêné.
On libéra les trois habitants de Primsver dans la nuit, une fois les agités de dehors évacués, ne laissant derrière eux que bouteilles vides et autres déchet de leur après-midi de campement. Dans le taxi qui vous menaient directement à l'hôtel, Myrcella observait non sans un brin de mélancholie dans le regard les rues de la ville qu'elle avait si fréquemment fréquenter défiler dans l'obscurité. Elle était épuisée par les évènements de la journée. L'aventure, défier toutes les règles, c'était sympa, mais le contre coup était de taille.
En rentrant à l'hôtel, elle sorti un carnet de son sac. Au vu de la protection rapprochée des policiers, il y avait fort à parier qu'elle ne soit pas prête de pouvoir discuter avec son complice, même sur le chemin du retour. L'extravertie qu'elle était n'aurait jamais supporté un retour tout aussi tendu que ces interminables heures d'attente dans les loges, alors il était bon temps d'essayer d'utiliser son don. La monomageia saisi un stylo et conta la façon dont, quelques temps après le démarrage du train, le professeurs des musiciens s'était endormi, exténué suite à la nuit blanche passée entre surveillance et téléphone avec l'administration. Ainsi, fière de son travail, l'italienne alla se changer pour la nuit, profitant des quelques minutes avant de s'endormir pour écrire un message d'excuse sur son blog pour tous ses followers s'étant retrouvés dans une situation tant dangereuse que gênante par sa faute et en profitant pour déplorer le comportement des antis.
Le lendemain, les mages repartirent pour leur petite île plus tôt que prévu. C'était une situation bien complexe qu'avaient engendré Miles et Myrcella requérant un retour rapide pour éviter les vagues et appliquer les punitions. La gamine ne cessais d'ailleurs de fixer son référant, attendant avec impatience que celui-ci pique du nez. Quart de chemin, ses yeux commençaient à clignoter. Quelques minutes plus tard, il était endormi.
- Alors pourrais-je avoir ton avis sur notre soirée d'hier? - A mon avis, tu me dois un trophée.
Un sourire malicieux sur les lèvres, l'adolescente croisa les bras, faussement agacée. Elle ne l'aurait pas volé, mais elle voulait l'entendre dire de la bouche du blond.
- Mais… Cette petite démonstration valait bien ce prix-là. C'était plus que distillant. J'ai hâte de voir ce que les autres vont en dire en entendant parler de ça aux infos.
Ca la laisse un peu rêveuse, de se dire qu'elle a implicitement participé à un tel évènement. Au fond, c'est sa réflexion sur le chemin allé qui a déclenché tout ça. Un certain sentiment de fierté s'empare alors de la petite diablesse alors qu'elle réalise toute l'ampleur de ses actes tout en restant dans l'ombre.
- Et toi, qu'as-tu pensé de ce comité d'accueil? Etais-ce un public suffisant pour ton petit spectacle? "
Miles était tout excité à l'intérieur malgré son air impassible. Il avait cette boule joyeuse à l'intérieur, cette fierté qui émanait de lui et le mettait dans une bonne humeur et d'énergie survoltée. Miles était enfin fier de lui-même. Il pouvait enfin se regarder dans une glace et se dire que, à présent, il n'était pas inconnu au monde extérieur - bien qu'il n'agisse pas pour son égo personnel, ni par culpabilité, mais pour changer les choses. Certes, c'est son inactivité qui le déplorait et l'avait poussé à penser à une action. Au-delà de ça, Miles avait constaté. Miles avait observé le monde, les rumeurs, la population, la tournure des choses, la possible fin que tout le monde détesterait.
Miles avait compris que les mages attendaient quelqu'un à même de mettre les choses au clair, un porte parole, si violent ou sombre soit-il, un porte-parole qui puisse exprimer toute la dangerosité des mages sans omettre celle des humains. Quelqu'un qui montre l'égalité de la situation et toutes les solutions possibles. L'extrémisme n'avait pas à être la première réflexion. L'inactivité n'avait pas à être le refuge. L'action était la réponse - une protestation, une solution, une opportunité. C'était ainsi que Raven était né, au milieu du chaos, d'un mélange de frustration et d'envie. Raven était l'expression cachée de tous, ce qui les caractérisait. En soi, les envies cachées n'étaient pas faites pour être dévoilées et Miles s'attendait très bien à ce que le mouvement ne marche pas aussi bien que prévu.
C'était parfait ainsi.
Il ne voulait pas devenir un leader charismatique public - le statut de hors-la-loi lui convenait très bien. Si c'était sur eux que tout revenait à la fin, ça lui convenait très bien. Son propre avenir n'était pas la priorité. Il ne voulait pas d'un bon avenir dans un monde détruit - le contraire, en revanche, lui allait très bien.
"Un trophée bien mérité. Tu as fait ta part - et elle n'était pas mince."
Il lui répondit du tac au tac avec un maigre sourire. Il était fier d'elle et il ne tenait pas à le cacher. Ce n'est pas au nom de son caractère spécial qu'il devait adopter ses réactions à Myrcella - d'autant qu'avec elle, elle faisait montre d'une maturité exemplaire. Il avait un monde entre leur discussion de l'allée et celle du retour. Il ne savait pas pourquoi le professeur avait eu la bêtise de laisser de quoi écrire à Myrcella mais elle avait exploité son don assez habilement pour leur donner un moment pour discuter. Seraient-ils séparés plus tard au nom de l'administration ? C'était peu probable, mais dans le doute, ce moment était le plus adapté à leur discussion, et Miles était heureux d'avoir pris la décision d'agir.
"J'imagine que notre association ne durera pas mais je suis fier du résultat. Je te suis reconnaissant, Myrcella. Tu peux compter sur moi si tu as besoin de mon aide un de ces jours."
Myrcella, Miles ; leur duo n'était sans doute pas fait pour durer. Leurs caractères explosifs auraient fini par semer la zizanie entre eux. Quelque part, c'était sans doute mieux que tout se passe ainsi. Parfois, en un moment précis, un endroit précis, une association parfaite se créait, aidée des circonstances - et le résultat plaisait à tous et aidait à construire un monde qui en satisfasse les habitants. Quelque part, des coïncidences presque miraculeuses arrivaient, et Miles aimait à croire qu'il en avait vécu une.