Sujet: Une froideur qui résiste au soleil Sam 26 Aoû 2017 - 3:47
Une Froideur qui résiste au soleil
Alexander se dirigeait vers la fontaine de la cour intérieur tandis que le soleil offensant d'un début d'après midi d'été avait déjà fait fuir toute forme de vie humaine aux alentours. Pour certains, cette chaleur est insoutenable. Cependant pour Alexander, cela n'était certes pas agréable mais vivable. Ayant l'habitude de se tenir à proximité d'une source de chaleur, il aura bien plus de facilités à supporter un été sec plutôt qu'un hiver enneigé.
Cela étant dit, le jeune homme venait en ce lieu pour se passer de l'eau sur le visage, souhaitant ensuite poursuivre son chemin tant que la chaleur retient la foule hors de ces lieux. Le foulard noir attaché au niveau de sa ceinture se balançant à chacun de ses pas, il atteint ainsi la fontaine avant de retirer son chapeau et de retrousser les manches de sa chemise dont la couleur blanche semblait être accentuée par les rayons du soleil. Il plongea doucement ses mains dans l'eau avant de pencher sa tête et d'humidifier finalement son visage. Quand il releva la tête, il put apercevoir un banc. Tout de même irrité par ce qu'on aurait tendance à penser être une absence d'air, comme si le soleil l'avait emporté sur son passage, il décida de se diriger vers ce banc, son chapeau à la main, afin d'y faire une courte pause.
A sa grande surprise, avant même qu'il n'atteigne le banc, il put apercevoir la silhouette d'une personne marchant vers lui. Qui cela pouvait-il bien être? Lui qui pensait enfin pouvoir se retrouver à l'extérieur du pensionnat tout en étant seul. Il se tourna alors de manière à faire face à la personne qui l'approchait, restant immobile à côté du banc.
—Cherches-tu l'entrée de la piscine? C'est par ici.
Le jeune homme pointait un chemin qui se situait de l'autre côté de la cour tout en essayant de lui faire comprendre par l'intonation de sa voix qu'il attendait d'elle qu'elle ne s'éternise pas en ce lieu. Cependant, il n'avait toujours pas réussi à distinguer la silhouette de cette personne qui se faisait de plus en plus nette. Qui était-ce?
By Shanilae
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Sujet: Re: Une froideur qui résiste au soleil Dim 27 Aoû 2017 - 21:12
C'est une atmosphère lourde et pesante qui accompagne ce soleil éclatant. Aujourd'hui, l'été semble être à son point culminant, et les mollusques qui m'entourent fondent dans une puanteur que mon nez délicat ne peut supporter. Il semblerait que couches et surcouches de déodorants ne suffisent pas à couvrir leurs terribles odeurs corporelles, que cette chaleur étouffante semble s'amuser à capturer. C'est une horreur, je pars d'ici.
Je marche à l'ombre, profitant du moindre semblant de brise qui puisse rafraîchir mon esprit échauffé. La longue robe blanche et sans manches que j'ai choisi de porter aujourd'hui flatte chacun de mes pas, comme pour me féliciter d'avoir fait un choix vestimentaire léger et adapté. J'arpente le pensionnat à la recherche d'un endroit calme, où je pourrai profiter de la seule compagnie que j'apprécie : la mienne. Hélas, l'été, il est souvent plus difficile de trouver du répit à l'extérieur, et je dois ainsi marcher longtemps, avant d'arriver dans la cour intérieure. Elle est déserte comme je l'espérais, et pour cause : le soleil y est cuisant. Vicieux, vicieux soleil : ton feu ne me fait pas peur. Le feu du soleil n'est rien face à celui de ma sœur. Il est fade, insipide, sans âme et sans but. Peu importe sa force, ce n'est pas cette stupide chaleur qui me privera de ma précieuse tranquillité. D'un pas impérial, je me dirige vers un banc – celui que je préfère dans cette cour, celui vers lequel personne jamais ne va, ce banc qui est un peu comme moi. C'est le moins excentré, le moins accessible.
Alors pourquoi cet imbécile va précisément là-bas ? Je l'avais repéré du coin de l’œil, mais je ne pensais pas qu'il aurait l'insolence de me disputer mon territoire. Je m'approche, mécontente, puis je me plante devant lui pendant qu'il m'indique négligemment la piscine. Son insolence ne passe pas inaperçue, mais pour l'instant, je mets ça sur le dos de l'inconscience – un peu comme son style vestimentaire. Je le dévisage, et mes yeux hurlent « dégage ». Je remarque que les siens aussi, mais cela m'est égal : je ne suis pas décidée à bouger, et il peut bien rêver s'il croit me déraciner. Peu importe sa taille, sa force, ou les humeurs qui peuvent l'agiter. Je lui réponds avec un certain dégoût dans la voix, sans lâcher ses yeux des miens.
- Non, ça ne m'intéresse pas.
Je devrais le punir sur le champ, mais peut-être que ce serait un peu expéditif de ma part. Je vais déjà attendre qu'il me reconnaisse, et que ça le remette à sa place. J'ai rarement croisé le regard d'un insecte aussi sûr de lui, et je dois vous avouer que cela attise légèrement ma curiosité. Présenterait-il un quelconque intérêt ? Cela ne m'empêche pas cependant de lui rendre la monnaie de sa pièce, c'est à dire le même sous-entendu, toujours avec le même type de regard, et cette intonation méprisante qui caractérise tant mes interactions avec ce bétail qui m'encercle jours et nuits.
- Va donc à la piscine, toi, puisque tu connais si bien le chemin. J'aimerais m'asseoir et tu me gênes.
Et il va de soi que je ne compte pas, mais alors certainement pas, m'asseoir auprès de toi. Mais ça, c'est dans mes yeux que tu le comprendras. Je place une mèche derrière mon oreille et j'attends qu'il dégage, comme je le lui ordonne silencieusement depuis mon arrivée.
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Sujet: Re: Une froideur qui résiste au soleil Dim 3 Sep 2017 - 15:09
Une Froideur qui résiste au soleil
Alexander comprenait désormais à qui il avait à faire. Qui ne la reconnaîtrait pas? Il était face à Nina Victor, la femme aux mille rumeurs. Alexander a régulièrement entendu parlé d'elle quand il se promenait dans les couloirs. Elle était connue pour son pouvoir peu commun, mais le jeune homme ne croit que ce qu'il voit. Cependant, il était conscient que ces rumeurs ne pouvaient pas naître sans que Nina soit une personne dangereuse.
Il ne savait lui même pas si c'était sa curiosité ou sa folie qui le poussait à faire cela, mais le jeune homme se leva alors qu'un sourire sournois s'affichait sur son visage. La jeune femme se montrait sèche et froide, mais Alexander voyait à quel point elle pourrait s'enflammer de l'intérieur. Si les personnes parlent tant d'elle, c'est qu'elle doit utiliser son pouvoir un certain nombre de fois. Cela signifierait ainsi qu'elle s'emporte facilement.
Oubliant la chaleur, il déposa une cigarette entre ses lèvres et l'alluma sans difficultés. Il ne la quittait désormais pas des yeux. Un air moqueur, il prit enfin la parole.
—Très bien. Je te laisse avec plaisir le banc.
Il marchait lentement vers elle avant de croiser son chemin. Il l'a frappa volontairement avec son épaule de manière à ce qu'elle s'écarte de son chemin, son sourire ne s'échappant pas de son visage. Il souhaitait voir si elle se montrerait à la hauteur de sa réputation. Tout de même conscient du dangereux chemin qu'il empruntait, il gardait son clipper à la main au cas où il devrait à son tour lui faire un démonstration de force.
Elle correspondait à ce qu'on disait des membres de la classe A. Alexander, lui, ne correspondait pas forcément à ce qu'on disait des B. Il avançait ainsi, dos à elle comme si il n'avait rien à craindre. Allait-elle s'écraser face à sa provocation, il en doutait fort. Elle pourrait néanmoins le surprendre, le jeune homme ne la connaissait pas.. Du moins pas encore.
By Shanilae
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Sujet: Re: Une froideur qui résiste au soleil Sam 16 Sep 2017 - 16:12
Si c'est de ce type de regard perçant là qu'il souhaite me fixer, qu'il le fasse. Je suis loin d'être étrangère à ce genre de facéties. Ces œillades-là, je les échange avec ma sœur, avec mon père, avec ma mère, avec tous ces damnés que je croise tous les jours, avec mon reflet dans le miroir qui me les rend tous les matins. Je les connais, ces yeux-là : je suis née avec, en même temps qu'est née la souffrance en moi – cette douleur que je ne peux que partager, par secondes, par minutes, par instants. Cette douleur qui, par son intensité, étire le temps jusqu'à ce qu'il s'arrête. Pour l'autre, bien sûr : moi, je ne fais que les regarder. Dans le reflet de ses yeux de bronze, je me vois le lui rendre. Intéressant. Se croirait-il à ma hauteur ? Se croirait-il digne, digne de me contempler du même piédestal que celui d'où je le contemple, digne de me résister ? Ou peut-être qu'il ne me reconnaît simplement pas. Ce n'est pas comme si je pardonnais l'un ou l'autre, de toute façon. Ce n'est pas comme si je pardonnais le moindre affront.
Je le fixe pendant qu'il allume sa cigarette. Cette marque là ne m'intéresse pas, et l'odeur m'en devient désagréable. Ou peut-être que je ne suis juste pas d'humeur à ce que cela me flatte le nez. Je grimace intérieurement, et je sens l'agacement monter. Est-ce qu'il le fait exprès ? Est-ce qu'il pourrait avoir eu vent des mes nostalgies, de mes états d'esprit ? J'en doute : je suis bien trop secrète. Mes pensées, personne ne les pénètre. Alors ce serait du hasard ? J'en doute. Je ne crois pas au hasard.
Il s'active enfin, et m'obéit et m'outrage à la fois. Comment suis-je censée le prendre ? C'est un cafard, un rat, inférieur à moi en tout et pour tout. Mais n'aurais-je pas fait la même chose, à sa place ? Peut-être aurait-il, finalement, une raison moindre et invalide de s'imaginer comme moi je m'imagine. Je lui laisse le bénéfice de ce seul doute, que je me sens obligée de vérifier.
- Tu es inconscient ou téméraire ?
Sans m'en rendre compte j'utilise le même ton que lui. Mon vocabulaire est désossé, plus simple et plus franc que d'habitude. Ce n'est certainement pas lui que ça dérangera. Ou plutôt, ce n'est certainement pas pour lui que je ne me le permettrai pas.
Je garde cependant le sentiment qu'il y a un ego en trop dans cette cour, et que je me dois donc de l'ébranler. Parce que ce n'est pas tout, mais si vous pensez que je vais laisser passer cette provocation impunément, c'est que vous n'avez jamais rien lu de ce que je raconte. Par décence, je m'attarde cependant à l'avertir. S'il ne prend pas les premières mesures pour excuser son geste, alors j'en arriverai à le punir.
- Tu ne sais pas vraiment devant qui tu te trouves, en fait, c'est ça ?
C'est un avertissement tendre et délicat, venant de quelqu'un comme moi. Ce sont des mots durs et menaçants, mais pas forcément malveillants. C'est un ordre de repli, une perche tendue vers l'excuse. S'il est malin, il s'excusera et disparaîtra, drapé dans son embarras. S'il ne l'est pas, eh bien, ma foi. C'est lui même qui sonnera son propre glas.
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Sujet: Re: Une froideur qui résiste au soleil Sam 16 Sep 2017 - 17:29
Une Froideur qui résiste au soleil
Alexander stoppa sa marche en entendant sa réflexion puis il se retourna vers elle. Il ne pouvait supporter les personnes qui, tout comme lui d'ailleurs, regardaient les autres d'un air hautain. Pensait-elle que son pouvoir pouvait justifier sa manière d'être? Cela le faisait bien sourire, tout comme sa réflexion d'ailleurs.
"A quoi cela t'avancerait-il de le savoir?"
Le jeune homme s'identifiait cependant à certains comportements que pouvaient montrer Nina. Il ne l'appréciait pas pour autant. Il savait très bien devant qui il se trouvait. Curieux, fou, ou alors les deux à la fois, ils voulaient vérifier si elle était si terrifiante que cela. Tout le monde a ses faiblesses, et cette règle n'échappe pas à Nina Victor. En quelque sorte, il était en train de la tester, même si cela n'en valait surement pas la peine.
Ainsi, relâchant un grand nuage de fumée qui entoura la jeune femme, il prit un air sérieux alors que ses yeux ne quittaient toujours pas les siens.
"Tu es Nina Victor c'est bien cela? Je m'appelle Alexander Walsh."
Elle se montrait plus intelligente qu'il ne le pensait. Elle contrôlait finalement bien ses émotions, mais n'importe qui réagirait à un tel affront. Alexander commençait à douter de son choix, mais le mal était surement déjà fait. Quoi qu'il en soit, il ne pouvait pas même supporter le regard de Nina, et c'est aussi cela qui le poussait à être encore plus provoquant que d'habitude. D'ailleurs, l'expression de son visage restait d'une froideur impressionnante, malgré l'agacement et le doute qu'il pouvait ressentir.
Sa cigarette entre ses lèvres, ses mains dans la poche et son clipper dans sa main droite, il restait immobile et la scrutait. Une goutte de sueur coulait le long de sa joue, que cela soit dû à la chaleur ou non.
By Shanilae
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Sujet: Re: Une froideur qui résiste au soleil Lun 27 Nov 2017 - 12:52
Droite et impassible dans la fumée qui se dissipe autour de moi, je ne flanche pas. Puisqu'il semble avoir décidé de se mettre à la même hauteur que moi, c'est de cette hauteur là que je le considère. Tous deux drapés d'un blanc rendu éclatant par la lueur du soleil, nos yeux échangent leurs regards impitoyables et sans pitié. Si j'avais des doutes jusque là, je commence à lui deviner une histoire compliquée, point commun aux esprits alourdis par le fardeau d'une vision réaliste de notre monde.
- C'est bien mon nom.
Il semble faire exprès d'ignorer ce qui accompagne ce nom. Je vais prendre le parti de lui dire les choses comme elles sont, de manière claire. Je me reprends en main, afin de ne pas glisser dans une colère impulsive et parasiter ma tirade par une erreur de vocabulaire. Pour autant, je me prête au jeu dont les règles semblent s'écrire au fur et à mesure que nous nous attardons l'un pour l'autre, et décide que ces explications seront loin d'être gratuites.
- Nous serons amenés à nous recroiser, Alexander, et tu devrais savoir ce que cela implique. Je n'ai aucune tolérance pour les sous-êtres qui se mettent sur mon chemin, et si j'apprécie effectivement que tu le quittes, tu dois être conscient que notre différence de statut ne te permet pas cette insolence, peu importe ton nom et peu importe d'où tu viens.
Chaque mot est choisi avec soin, et chacun sera final. Je ne vois pas comment être plus claire quant à ma position. Je n'en sais pas assez sur lui pour appuyer vraiment sur nos « statuts », à vrai dire, mais étant donné que je ne l'ai jamais vu avant, je ne prends pas beaucoup de risque à partir du principe que je lui suis supérieure. Nos chemins se seraient croisés avant si ce n'était pas le cas. Je poursuis et conclus ma tirade, et mes doigts s'agitent alors que je réfléchis à comment en préparer son prix. Pauvre petite chose qui ne sait pas ce qui l'attend.
- Plus encore, j'estime qu'il est nécessaire que les individus dans ton genre fassent le travail nécessaire sur eux-mêmes pour comprendre que certaines mises en garde sont loin d'être superflues, ou dans mon cas, inoffensives, puisque tu sembles avoir déjà entendu parler de moi.
J'ai la patience d'une sainte, d'une déesse j'oserais même dire. Ce ne serait pas chercher trop loin, je suis déjà vêtue comme telle. Je m'aperçois un peu trop tard que mon accent californien a légèrement resurgi sur la fin, comme pour m'avertir moi aussi que je perds trop de temps avec ce rat, et que je gaspille mes mots. Je décide d'illustrer mon propos, et d'un regard, c'est une dizaine de secondes de douleur que je lui inflige. Une douleur physique, brute, une douleur qu'il a peut-être déjà connu s'il se permet cette attitude avec n'importe qui, une douleur qu'il découvrira plus en détail s'il continue de me provoquer. Car je ne répondrai pas à son prochain défi par les mots, mais par ce regard.
Et celui-ci sera bien plus long, poignant, épuisant et, j'ose le dire : cruel.
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Sujet: Re: Une froideur qui résiste au soleil Lun 4 Déc 2017 - 16:39
Une Froideur qui résiste au soleil
Alexander l'écoutait, fronçant les sourcils. En effet, il était légèrement surpris par la patience de Nina. Il aurait sans aucun doute déjà réagi à sa place. Elle semblait d'ailleurs vouloir mettre fin à leur échange. Il se sentit alors rassuré, que ce soit parce qu'il allait bientôt rentrer chez lui, ou alors parce qu'il pensait pouvoir échapper à son déchaînement. Cependant, cette patience qu'il remarqua chez elle était la première qualité qu'il lui trouvait. Était-elle ce genre de personne qu'on apprend à apprécier avec le temps? Alexander ne saurait déterminé ce qu'il pense d'elle. Quoi qu'il en soit, une chose est sûr, il déteste qu'on le prenne de haut.
Sa confiance en elle le fit sourire, mais il n'eut pas le temps de lui sourire longtemps. Quand son regard croisa le sien, le temps sembla s'arrêter. Ses yeux écarquillés, aucun son ne voulait sortir de sa bouche. Il sentit tous ses membres se crisper puissamment pendant que sa cigarette s'échappait d'entre ses lèvres. Ces dix secondes parurent interminables. Un de ses genoux désormais au sol, son clipper lui glissa des mains et s'écrasa sur le sol à un mètre de sa position. C'est ainsi que, les dents serrés, les sourcil froncés, un de ses deux poings serrés, il se précipita vers son clipper qu'il semblait considérer comme son sauveur. Sans attendre, une flamme contrôlée en jaillie et entoura rapidement la jeune femme tandis que son déchaînement continuait à s'abattre sur le jeune homme. L'atmosphère se fit alors davantage chaud, on pourrait même dire insoutenable.
L'une de ses deux mains levée, son regard désormais agressif, la tête redressée en direction de celle de la jeune femme. Ce regard qu'il lui adressait semblait vouloir lui faire comprendre qu'il serait capable de la brûler, mais avec une froideur impressionnante. Pensant que c'est ce regard qui l'a fait arrêter la douleur alors qu'elle avait juste décidé d'utiliser son pouvoir dix secondes, il laissa les flammes s'éteindre dans l'air et se releva, en profitant pour ranger son clipper dans sa poche en soupirant. Les dernières lueurs des braises se reflétant dans son regard plus sérieux que jamais, il prit la parole avec légèrement moins de confiance que précédemment.
"Si tu penses pouvoir me faire peur ainsi, tu te trompes. Que l'on soit amené à se recroiser ou non, ce n'est pas cela qui me fera changer de manière d'être. Ici, on connaît beaucoup de toi, mais tu ne sais rien de moi. Et je prends cela pour un avantage, tu ne sais pas vraiment à qui tu as à faire."
Durant un cours silence, il resta immobile en la scrutant. Un léger vent, le premier de la journée, vint alors caresser sa peau, ce qui apaisa légèrement l'atmosphère.
By Shanilae
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Sujet: Re: Une froideur qui résiste au soleil Lun 11 Déc 2017 - 22:24
Le voilà, la tête basse, la queue entre les jambes. Son insolent sourire n'aura pas duré. Moi, des sourires, je n'en fais pas. Pas pour les autres, en tout cas. Je les ai échangé pour ce regard, et pour le nom qu'il m'a fait. Je les ai troqué contre cette jubilation intérieure, qui m'anime et qui fait battre la chamade à mon cœur. Mon sourire se devine : il est évident. Mais il n'est pas pour vos yeux pour autant.
Inflexible, j'attends une réaction de sa part. Celle-ci ne se fait pas attendre – je l'imagine à l'aise avec son pouvoir. C'est une surprise familière, et je me surprends à repenser à ma sœur et à nos disputes « enflammées » pendant les vacances d'été. Sa gestuelle ne m'a pas échappé et j'ai vu son briquet. J'y reconnais une distinction quant aux capacités magiques de ma sœur – c'est un feu de gaz. « C'est un feu de manufacture », je chuchote pour moi-même, plus intéressée par la nature de cette magie que par son possible danger. Ce n'est pas le premier feu que je côtoie, mais je n'en avais jamais vu de si bien contrôlés. Il manipule.... le feu ? Je devine à mon interlocuteur une maîtrise aisée, puisqu'il a également été capable de réagir avant la fin de sa « sanction » (si j'ose dire).
Son petit tour de passe-passe semble lui avoir rendu confiance en lui-même, puisqu'il me répond comme s'il avait repris le contrôle de la situation. Sa façon de me parler m'irrite, et je lui réponds du tac au tac.
- Je ne crois que ce que je vois.
Marquant une pause pour retenir son attention, je m'assieds avec élégance et manières. La brise caresse mes joues et j'apprécie sa douceur. Je poursuis.
- Tu m'as donné ton nom, ton pouvoir, ainsi qu'un aperçu de ta maîtrise et de ton mauvais caractère. Ca me suffit : je n'ai pas vraiment l'intention d'écrire ta biographie, tu sais.
Je soutiens son regard sans difficulté. Il est dur, et tenace, mais il ne m'impressionne pas. Puisqu'il semble vouloir me provoquer, qu'est-ce qui m'empêche de faire de même ? Je ne suis pas une victime, moi.
- En fait, tu es plutôt en désavantage si tu es assez idiot pour te fier aux on-dit alors que tu viens d'arriver. Sur ce point, la plupart des première année ont plus de jugeote que toi.
Satisfaite, je ponctue ma remarque d'un regard suffisant. S'il souhaite que je me sente menacée, c'est un raté : la magie du feu ne m'est pas inconnue, et je n'ai aucune raison de trembler devant elle. La douleur, la peine que j'inflige, en revanche, me permet de garder l'avantage. Prismver est et a toujours été mon territoire. Y chasser, mon habitude.
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Sujet: Re: Une froideur qui résiste au soleil Mar 26 Déc 2017 - 15:27
Une Froideur qui résiste au soleil
Elle était donc de ceux qui, tout comme lui, ne se font pas marcher dessus sans riposter. Quel caractère, elle ne lui laissera donc pas ce banc. Ses dernières répliquent lui firent hausser un sourcil. Alexander avait beau la trouver insupportable, nul ne pourrait s'empêcher de la trouver intrigante. Il l'avait testé et avait vu ce qu'il voulait voir. Cependant, si il voulait sortir indemne de cette conversation et des autres si il y en a, il devrait davantage faire preuve de vigilance que de peur. Car, en effet, on peut se montrer vigilant sans avoir peur, du moins pour Alexander. Ce dernier soupira alors calmement en laissant apparaître à nouveau un demi-sourire.
"C'est surement parce qu'ils ont plus de jugeote que moi que je perds ainsi mon temps à adresser la parole à des personnes inutiles."
Alexander avait l'impression de parler avec elle comme deux gamins qui se lancent des pics continuellement. Il n'avait plus de temps à perdre ici. Elle veut son banc, qu'elle le garde. Cette rencontre avait juste été un moyen pour lui de voir de quoi elle était réellement capable, mais il ne souhaitait pas pour autant spécialement croiser à nouveau son chemin. Il n'avait finalement que faire de ce lieu. C'est ainsi qu'il lui adressa un dernier regard méprisant avant de sortir une cigarette de sa poche et de lui tourner le dos pendant qu'il l'allumait. Il s'en alla alors lentement et prit le chemin du retour.