Friendship never end (PV BAE)

Tu as un RDV avec Lysandre.
C’est un élève de classe C, qui a le même âge que toi et c’est aussi ton colocataire. Français tout comme toi Bérénice, tu t’es très rapidement entendu avec lui, bien que parfois il soit un peu awkward.
Boire un thé sur le balcon du second étage est un espèce de rituel que vous entretenez. Par moment ça t’effraie à quel point tu as l’impression d’être là depuis des années, alors que… certains jours tu te sens ici comme une étrangère.
Tu gravis les marches et c’est légèrement essoufflée que tu arrives au second étage. Aujourd’hui tu n’es pas aussi bien habillée qu’à ton habitude, pas aussi bien que quand tu vas boire un thé avec ton meilleur ami, loin de là. Ta seconde plus vieilles salopette en jean, ainsi que ta seconde plus vieilles paires de converses, les originales étant resté en 1711 et un vieux t-shirt troué et beaucoup trop large de l’iconique groupe Queen. Tes cheveux en queues de cheval, c’est ainsi que tu te présentes face à Lys, avec ton trépied et une toile sous le bras.

▬ Salut Lys ! Moi aussi ça me fait trop plaisir de te voir. Je vais très bien et toi ?

Tu t’installes tous ton matériel.
Un petit sourire étire tes lèvres, Lysandre doit vraiment se demande ce que tu trafique, alors tu t’empresse bien rapidement de le lui expliquer, le tout en sortant ta palette et en y déposant de la peinture.

▬ J’avais une grande envie de peindre Lys et je me suis dis, pourquoi pas un portrait. Monsieur Lecomte doit obligatoirement avoir un tableau le représentant !

Cette dernière phrase tu la dis dans votre langue natale et bien rapidement tu t’arme de ton crayon à papier, pour esquisser le début de ton œuvre en attendant que ton thé infuse et refroidisse un peu au passage.

️️ solvia

S’il y a bien quelque chose que tu apprécies avec Lysandre et avec Athena au passage, ta meilleure amie, c’est le plaisir de pouvoir parler dans ta langue natale. Tu n’as jamais perdu l’accent, bien que tu as beaucoup voyagé avec ta mère et que maintenant tu vives en Écosse avec ton père.
Parfois, il arrive que la France te manque, mais tu peux toujours compter sur ton oncle pour t’envoyer une bouteille de vin et du fromage quand l’occasion se présente. Oui, c’est terriblement cliché, mais s’il y a bien un truc qui te manque sur cette île en plein milieu de la Manche, c’est le fromage et le vin français ; chose que tu apprécies partager avec Lysandre, comme deux grands bourges, alors que tu es loin d’être aristocratique… contrairement à lui.
Alors que tes traits sont légèrement tirés à cause de la concentration, ton meilleur ami ne peut s’empêcher de s’inquiéter.
Ça te fait sourire.
Tu relèves la tête vers lui et c’est en cet instant qu’il se lance dans un compliment à ton égard… puis il s’est emmêlé les pinceaux, sans mauvais jeux de mots.
Il est vrai que tu ne sais pas vraiment comment prendre son compliment, comment le gérer autrement que par un rougissement léger de tes pommettes et un faible « Merci » à peine murmuré. Tu as beau te rappeler que c’est ton meilleur ami, les compliments tu n’en as pas vraiment l’habitude Bérénice, ou du moins jusqu’ici on ne t’en as jamais autant fait.

▬ Éh, stresse pas, ça va aller t’inquiète ! Tu lèves tes deux pouces en l’air. La peinture n’a rien de fatigant pour moi, c’est assez relaxant en fait…

Sauf quand bien sûr, tu ne trouves pas ce qui ne te plaît pas sur ta toile une fois achevée. Là, tu peux rapidement monter en pression. Ce qui est carrément idiot soit dit en passant.
Tu allais faire une remarque, gentille bien sûr, mais signaler à Lysandre que ça serait mieux s’il pouvait éviter de trop bouger dans un premier temps… sauf que quand il revient face à toi, il pousse sur la table dans ta direction un paquet cadeau.

▬ C’est pour moi ?

Question débile Bérénice ; non, c’est pour la voisine.
Surprise, tu t’assois sur ta chaise pour regarder le paquet un instant, juste avant de te décider à l’ouvrir. Tombant nez à nez avec la reliure d’un bouquin d’histoire, de bonne qualité, ça c’est sûr. Le premier truc que tu fais, autre que le feuilleter l’air admirative, c’est fourrer ton nez dedans pour en sentir l’odeur des pages.

▬ Il est génial, merci beaucoup Lys !

Dis-tu en relevant la tête, pour en suite te pencher vers le C et lui faire une petite étreinte. Tu trouves soudainement que ton idée de tableau tombe à pic, comme ça, il aura aussi un cadeau de toi.

️️ solvia