Une journée au soleil.. [PV Neal]

La vie est trop dur et si triste parfois, elle nous pousse au désespoir, au dégoût de toute chose et tout semble alors fade et gris comme un jour d'orage ou la pluie ne cesse de tomber.. Cependant, aujourd'hui le soleil dardait de ces chauds rayons sur l'ensemble de la grand place. Il y avait foule aujourd'hui, des couples profondément amoureux se pavanaient main dans la main, des familles riaient au éclat en mangeant une glace, des jeunes hommes draguaient ouvertement des jeunes femmes en tenue légère et des enfants couraient à perdre haleine entre les gens. Tout les magasins étaient plein à craquer et les affaires semblaient très bien marcher pour tous.. Au centre, la fontaine accueillait tout les genres de volatiles pour qu'ils viennent se désaltérer car oui, il faisait chaud, très chaud. C'était une chaleur peu supportable, les femmes se ventilait avec se qu'elles pouvaient et les enfants ne faisaient que boires des boissons colorées en tout genre en croyant un tant soit peu que cela allaient les rafraîchir.

Non loin de ces enfants se trouvait une jeune femme, elle se promenait depuis un petit moment déjà et commençait à regretter de ne pas avoir pris d'argent avec elle. Soufflant péniblement, elle traînait des pieds en ruminant sa misère.. C'était une élève du pensionnant voisin. Elle avait fini ces cours il y a environ une heure, et avait vite fait de troquer son uniforme contre une tenue très légère. En effet, elle portait une espèce de robe noir très fine qui remontait au dessus des cuisses sans qu'on puisse apercevoir sa culotte, son dos était nu et le « bout » de tissu (on peut appeler ça comme ça maintenant) était maintenue par deux ficelles noires sur les épaules. Elle avait des barrettes vertes dans les cheveux et ces tongues claquaient au rythme de ces pas, très lent et irrégulier. Soudain une voix interrompit ces râles.

Moëra ! Cria une voix derrière son épaule.

C'était une petite fille qui courait après elle, ces couettes lui donnaient un air innocent. La jeune femme se retourna à l'appelle de son prénom avec un large sourire béant. La jeune fille commença à lui parler de son chat (elle en avait absolument rien à faire) et, voyant qu'elle ne l'écoutait pas, réussit à deviner que Moëra était en train de mourir de chaud. La jeune femme lui implora de lui offrir à boire mais l'enfant n'avait pas d'argent sur elle (plutôt gonfler). L'adolescente expliqua par la suite qu'elle avait voulue se baigner dans la fontaine mais des policier avait réussit à la surprendre avant..

« Ah ! Mais je sais ! Tu n'a qu'à te promener sur la plage, le vent y est plus fraie et tu pourrais tremper tes pieds dans l'eau » fit la jeune enfant en lui portant un grand sourire.

Moëra n'y avait pas penser. Du vent fraie, il lui fallait du vent fraie et au plus vite car le vent présent ici était chaud et étouffant à mourir. Elle n'arrivait même pas à être satisfaite des petites bourrasques qu'elle provoquait pour s'aérer. Sans plus attendre elle remercia la petite fille du conseil et se précipita comme une furie dans une ruelle, ces cheveux mi-long et brun dansant à chacun de ces pas. Elle bouscula plusieurs personnes, grimpa sur des lampadaires pour essayer d’apercevoir la mer et de savoir dans qu'elle direction il fallait se rendre. Elle tomba plusieurs fois, se relevant en se plaignant comme d'habitude et fini par réussir à sentir le vent marin. Il s'engouffrait dans les rues les plus étroites et elle suivie alors ce courant pour enfin se retrouver près de la plage.

Tout lui semblait étrange pendant sa course, elle se moquait du monde, des gens, des chiens errants et de la joie qui émanait des rues. L'adolescente avait quitter le pensionnat très vite, elle avait grand besoin de sortir et de se faire oublier un peu. Juste, de courir, de se sentir vivre juste un peu en cette fin de journée qui soit dit en passant fut royalement désastreuse. Elle n'avait absolument rien écouter des gens qui essayaient de se faire entendre autour d'elle, elle observait juste le ciel sans nuage, si bleu et si parfait qu'il en devenait même agaçant.


Elle sauta dans la sable et souffla un bon coup pour récupérer. Ces grands yeux verts scrutèrent avec ravissement tout cet étendue bleu qui brillait comme des millier de petit diamant sous le soleil. Moëra plaça ces mains dans son dos et scrutait avec attention tout le bord de mer où, étonnement, il y avait peut de monde. Elle avançait en souriant bêtement, sentant le vent de la mer sur ces joues.

Elle alla jusqu'au bord de l'eau ou elle pris ces tongues dans la main et où elle laissa les vagues refroidir ces pieds brûlants. Elle s'amusa même à créer de bonnes vagues pour les surfeurs avec le vent qui venait de l'océan. Elle s'avança dans l'eau jusqu'à être trempée jusqu'au cuisse, laissant ainsi le bas de sa robe mouillée. Moëra profitait agréablement de ce moment même si son estomac (comme d’habitude) commençait à crier famine. La jeune femme se demanda même si elle n'allait pas commencer à faire trempette..

« Il y a longtemps que mon cœur me faisait désirer de venir ici et mes yeux me font désirer d'y rester toujours » Fit elle les yeux mi-clos avec un léger sourir sur ces lèvres maintenant salées.

La demoiselle entendit des rires derrière elle, c'était des adolescentes de son âges qui était en train de se moquer de la phrase qu'elle venait de dire et elles commencèrent à lui faire regretter d'avoir parler..
Moëra pris immédiatement la mouche et commença à bouder. Elle était agacée par toutes ces personnes qui n'ont qu'un pois chiche en guise de cerveau et qui juge trop vite. Elle sortie donc de l'eau, sa robe à moitié trempée faisant ruisseler des perles d'eau de mer sur ces jambes, et se dirigea un peut plus loin de ces commères en maillot de bain avant de s'asseoir tout près de l'eau.

Elle avait les genoux remontés jusqu’au menton et elle regardait les surfeurs se délecter du vent qu'elle leur offrait. Ces maigres bras enlaçaient ces jambes et elle scrutait les petites vagues qui semblaient vouloir la faire entrer dans l'eau. Le soleil était très fort, le vent violent jouait avec ces cheveux et ces yeux roulait d'un extrémité à l'autre du panorama que la mer lui offrait...
Et elle commença à parler un peu pour se sentir moins seule, pour échapper à cette solitude qu'elle appréciait d'habitude, mais qui aujourd'hui lui semblait abominablement insupportable et douloureuse.

« Pourquoi songe à cela ?  La solitude est utile. Il faut parfois ne parler qu’avec soi-même. On entend alors de dures vérités ou d’agréables mensonges .. »