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 Les Danois ; virils hommes des cavernes.

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Anonymous
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MessageSujet: Les Danois ; virils hommes des cavernes.   Les Danois ; virils hommes des cavernes. 1400359500-clockMer 27 Fév 2013 - 20:54


PREBEN & SKYGGE

vieille amitié ne craint pas la rouille

Tu erres sans bruit, telle la brise du soir qui fait frémir les gens. Tu restes à l’ombre de chaque bâtiment, chaque arbre. Personne ne te remarque. Car tu ne veux pas l’être. Car tu n’as pas besoin qu’on vienne te voir, te parler. T’as pas envie de côtoyer les gens. Tu fuis la foule comme la peste car tu t’y sens oppressé. Ton don est ton fardeau. Un don qui t’empêche de te lier aux autres. Un don ennuyeux et pesant. Du moins, c’est ce que tu penses. Rares sont les personnes qui peuvent t’approcher sans risquer de se faire incendier par tes douces paroles pleines d’amour. Entendons par là que tu es tellement glacial et cruel dans tes propos que les gens n’osent pas t’approcher. Et ça t’arrange. Tu ne tolères que si peu de personnes, alors pas besoin d’avoir les autres emmerdeurs.

Il y a déjà Voltaire. La jolie Voltaire que tu considères comme une petite sœur. Que tu protèges. Et que tu aimes. Tout ceci malgré toi. Qui aurait pu penser que tu te lierais de la sorte avec elle ? Pas toi en tout cas. Y a aussi Quasimodo. Ta meilleure amie. Une métisse, comme toi. Un peu déjantée, mais tellement attachante. Elle aussi, on aurait jamais pu croire que tu t’entendrais avec. Les gênes rapprochent à ce qu’il paraît. Et n’oublions pas Alexander. Lui, c’est une perle. Un partenaire tout aussi sadique que toi. On dit de vous que vous êtes terrifiants. Vous vous amusez à faire peur aux gens. Drôle de passe-temps.

Mais y a surtout ce type. Un mec un peu con et très excentrique mais horriblement horripilant. Preben. Un Danois, tout comme toi. Il était donc évident que tu te lies à lui. Avec lui, tout est tellement plus simple. Pas besoin de parler des heures. Vous vous posez après vous être tapés sur la gueule et voilà. C’est assez virile comme relation. Mais ça te convient. Tu te défoules clairement avec lui. T’as pas peur de lui faire mal. Son don à lui c’est la régénération. Donc pas de soucis. Et en plus, il a autant horreur de son don que toi du tien. Bref, Preben c’est le frère parfait. Et d’ailleurs…


Je me demande bien où est-ce qu’il est ce con. Sérieux. On avait dit « rendez-vous à 14h30 au parc ». Il est 15h enfoiré. T’es où ? Encore avec Winifred ou quoi ? Non mais j’te jure. Ce mec est irrécupérable. Alors j’attends là, allongé dans l’herbe, comme un gros con depuis 30 minutes. Je soupire et me redresse, attrapant un caillou pour le balancer dans l’étang. Je suis pas patient. Il a pas le droit de me faire attendre cet enfoiré. C’est moi qui devrait le faire poireauter pour l’emmerder, pas l’inverse. J’vais le noyer.

Si ça se trouve, il m’a oublié. Super. J’ai l’air de quoi maintenant ? J’suis là, planté dans l’herbe comme si j’avais pris racine, un ballon de foot à côté de moi. Mec, je vais te cogner si tu ramènes pas ton cul ici. Il me préviendrait même pas qu’il est en retard ce con. Preben, je vais te faire bouffer ce ballon. J’inspire puis expire. Garder mon calme. C’est le plus important. Il manquerait plus que l’autre dingue se ramène et me voit en train de péter un câble tout seul. Je regarde l’heure. Bon. Il m’a oublié. Je vais le tuer.

Je m’allonge, bras derrière la tête. Tant pis. À défaut de me dépenser avec lui, je vais roupiller à l’ombre des arbres. Et si je chope une pneumonie, je lui enverrais les frais de médecin. Voilà. Je ferme les yeux en soupirant. Soudain, je pressens l’arrivée de quelqu’un. Petite foulée puis ralentissement. Il se déporte et tente de marcher sans bruit. Je sens qu’il se rapproche. J’ouvre les yeux et le visage de Preben m’apparaît.

▬ T’es aussi bruyant qu’un troupeau de buffles, t’es au courant ?

Je me redresse et me lève pour observer son sourire. Ce mec il sourit tout le temps. Je sais pas comment il fait. Il a toujours l’air de bonne humeur. Je regarde ma montre et lui indique l’heure en la pointant de mon index.

▬ T’es en retard, connard. T’es prêt à prendre ta punition pour m’avoir fait poireauter ?

Je m’approche et lui chope l’oreille pour le traîner jusqu’à l’étang. De là, je le balance à la flotte avec enthousiasme. Je prends la photo ou pas ? Winifred pourrait me payer cher pour l’avoir. À méditer. Je m’accroupis et le regarde barbotter.

▬ Elle est bonne, bror ?


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MessageSujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes.   Les Danois ; virils hommes des cavernes. 1400359500-clockVen 1 Mar 2013 - 9:44
Calm down bror
It's a friendly meeting, not a fucking date.
Je cours comme un con entre les cabanes, j'ai à peine prit le temps d'embrasser Winifred avant de filer. Sérieux, il ne peut pas être réellement 15h hein ? C'est pas possible ! J'arrête pas de me le dire alors que je détale comme un lapin -surement pas une gazelle et pas aussi vite qu'un guépard, et pis ça fait gay un guépard- entre les cabanes. Bordel de merde ! Pourquoi Wini ne m'a pas avertie hein ?! Bon, je sais pourquoi et je n'ai qu'à m'en rappeller pour sortir comme un idiot, ouais pour une fois je veux bien prendre tout le blâme pour ce retard. Enfin, ça me fait quand même suer d'avoir prit du retard. Normalement je m'en ficherais, assez peu de gens mérite que je me montre à l'heure -pratiquement personne en fait-, mais il fallait justement que ce soit l'une de celles-là qui mattendent, alors que j'étais avec une autre. Quoi que... non, Winifred aurait attendu. Les nanas, sa mérite d'être dompté de temps à autre, donc d'être ignorer et remise à leur place, sinon ça s'enfle la tête.

Je vois le parc, ça va, j'ai couru relativement vite. Je jette un autre coup d'oeil à ma montre, tout en ralentissant mes pas -hors de question que je me pointe devant bror en haletant comme un gros porc, il serait trop fier-. Je me pose donc contre un arbre, reprenant mon souffle, tout en remarquant que j'ai maintenant quarante-cinq minutes de retard. Merde. Il ne va pas apprécier, mais en même temps si ça se trouve, il ne sera même plus là. Je ne sais pas si c'est vraiment mieux et ça m'agace. Je déteste faire passer ma nana, enfin Fred n'est pas vraiment ma nana encore -mais c'est plus qu'une question de temps à ce stade franchement-, avant mes frères, surtout bror. Skygge mérite quand même mieux que ça et je décide de me montrer discret alors que je m'approche du point de rendez-vous. Eh bah, il est là et je fais tout mon possible pour bouger le moins possible, que les jambes en fait -j'ai l'air bien con tien, les bras collés contre mon corps, me contentant de plier les genoux et d'avancer lentement-. Je déteste son don, je le hais, pire que le mien quoi -moi qui croyait que c'était impossible- et encore une fois, on me donne raison, parce que j'ai tout juste le temps de me trouver devant bror, qu'il ouvre les yeux. Merde encore.

T’es aussi bruyant qu’un troupeau de buffles, t’es au courant ?

Je grimace sur sa remarque, il est forcé de me rappeler que son don fait de moi un putain d'attardé incapable d'être discret -bah, pas comme si c'était un de mes atouts à la base mais...-, puis je souris. Il a l'air bien agacé et même si quelque part je me sens PRESQUE coupable de mon retard, ça m'amuse aussi de le voir allongé là. Enfin, il y reste pas longtemps, sauf que j'y peux rien, je souris moi. Encore plus maintenant qu'il m'indique sa montre, il est marrant bror et je croise les bras, le défiant presque du regard.

T’es en retard, connard. T’es prêt à prendre ta punition pour m’avoir fait poireauter ?
Et toi, t'es trop sensible bror.

Évidemment, ce n'est pas ça qui va le détendre. Je le sens attraper mon oreille et déjà je tente de me débattre, sauf que bien sur il a droit à un pouvoir lui assurant le dessus sur ma personne. Parfois je me dis que c'est vraiment injuste que ce soit lui qui ait ce don là, ce qui lui assure souvent la victoire sur moi -quand on voit venir tous les coups, c'est assez difficile de perdre quand même enfoiré-, et d'autres où je me compte chanceux de m'en tirer avec seulement la régénération comme don. Au moins, moi je ne suis pas toujours aux aguets et je peux roupiller tranquille sous un arbre -si je me décidais un jour a essayer, donc ça ne me sert à rien... bien entendu.- Sauf que aie, il m'attrape l'oreille et je grogne, tentant de le repousser, sauf que se débattre contre bror, c'est comme se débattre dans l'eau, ce qu'il me fait rapidement essayer réellement. Génial, je suis trempé, le cul dans la vase et un gout de merde dans la bouche. Je redresse une main hors de l'eau avec dégoût, observant avec les sourcils froncés l'eau légèrement brune qui se trouve dans ma paume. Génial, en plus l'étang est loin de sentir la tulipe.

Elle est bonne, bror ?

Ce mec à le chic de tourner le fer dans la plaie, toujours. C'est un talent chez lui, je vous jure. Je grogne donc et le fixe avec agacement, aussi bien dire que je ne souris plus, au contraire. Je me redresse lentement, histoire de ne pas retourner a la flotte en glissant dans le sol, assez instable.

À ton avis ?

Et j'essai de le surprendre en balançant un coup de pied dans l'eau, histoire que ça éclabousse partout, dont son visage -si possible oui-, sauf que bien entendu quand je suis avec bror, je deviens un empoté. En fait, avec son putain de don, je me sens toujours empoté et je me retrouve le cul dans la vase à nouveau. J'écarquille les yeux, mes cheveux me retombe sur le front et je finis par sourire, me redressant a nouveau, levant une main devant moi, en signe de main. Bror pourrait me refourger a l'eau, trois fois c'est bien peu pour me punir, je le sens.

Ok, OK, on se calme. Elle est immonde cette eau, je veux sortir et je ne recommencerais pas. Pousse toi, bror.

Je grogne, sort enfin de l'étang et grimace en observant les dégâts. Je peux dire au revoir a mon idée de repasser voir Winifred après notre après midi entre bror, je sens la merde. Quant à mes vêtements, bon mon short tien encore sur mes hanches, c'est toujours ça de pris ! Mais mon haut, non ça ne le fera pas, alors je le retire en vitesse et je le balance sur Skygge, sans regarder, parce que de toute façon je vais le rater et je me donne le droit de rire, secouant la tête. Mes cheveux sont dans un sale état aussi et je les remet en place à l'aide d'une main, essorrant mon short de l'autre.

Bordel, t'es pire que Fred quand tu t'y met bror, me balancer à la flotte pour une quarantaine de minutes !

Je redresse alors les yeux sur lui et je souris un peu plus, dur d'être vexé longtemps avec bror, sauf quand on se bat bien sur -là il me fait bien chier, on s'entend.-

Et quand tu demande si elle était bonne... tu parles de la flotte ou de Fred ?

Ça, c'est ma tentative de paix, aucune idée de si ça va fonctionner, de toute façon je suis bien trop occupé à me débarrassé de mes chaussures pour en vider l'eau et retirer mes chaussettes, mon cul se posant dans l'herbe. Je me vengerais plus tard, ou bien bientôt, le temps qu'il oubli, qu'il me croit hors course. De toute manière, ce ne sera jamais que temporaire, mais je garde espoir, un jour je l'aurais ce grand con et je lui montrerais qui est le patron ! -Pas sur que ce soit moi, mais hey on ne sait jamais !-
YOU DIDN'T EVEN BRING ME FLOWERS, SO SHUT THE HELL UP
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MessageSujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes.   Les Danois ; virils hommes des cavernes. 1400359500-clockVen 1 Mar 2013 - 14:31


PREBEN & SKYGGE

vieille amitié ne craint pas la rouille

Je vais pas nier quand sa petite baignade dans l’eau vaseuse de l’étang m’amuse énormément. Mais, en toute honnêteté, je pensais pas qu’elle était vaseuse. A la surface, on aurait pensé qu’il s’agissait d’un point d’eau bien entretenu. Grâce à Preben, le mystère est résolu. Il va refouler la déjection, pauvre de lui. Je prévois les mouvements, pas l’état de l’eau à côté de laquelle je poireaute depuis plus d’une demi-heure.

Il se débat comme une mouche prise dans une toile d’araignée. Je devrais sérieusement prendre la photo pour Winifred… non. Ce serait trop méchant. Pauvre bror. Sa jambe se plie et se déplie, il tente de m’asperger d’eau. Bien tenté mon petit, mais c’est loupé. J’avoue que, depuis que je le connais, mon don m’est bien utile. Mais, ça pourrait être de bonne guerre de le laisser m’avoir une ou deux fois. Histoire que ça puisse le soulager un tantinet.

▬ Ok, ok, on se calme. Elle est immonde cette eau, je veux sortir et je ne recommencerais pas. Pousse toi, bror.
▬ Oui dépêche-toi. Histoire que les sangsues ne viennent pas se coller à ton cul.

Je lui aurais bien tendu la main pour l’aider, mais il n’aurait pas eu confiance en moi. Alors je me contente de reculer. Je retourne prêt de mon ballon et attrape la serviette juste à côté. Quand on se donne rendez-vous avec Bror, il faut se préparer à dépenser ses calories. On transpire comme des bêtes donc autant prévoir une serviette pour éponger tout ça. Ses muscles se contractent puis ils se tendent. Il me balance un truc. Je fais quelques pas sur le côté et observe l’objet du délit. Son t-shirt.

▬ Sympa ton t-shirt couleur marais puant. Très tendance.

Il passe une main dans ses cheveux, essorant son short de l’autre. Quel spectacle. J’ai réellement envie d’immortaliser ce moment. Mais il risque de le prendre mal. Surtout qu’il sait que je pourrais donner la photo à Winifred.

▬ Bordel, t'es pire que Fred quand tu t'y met bror, me balancer à la flotte pour une quarantaine de minutes !
▬ Estime-toi heureux. J’aurais pu faire pire. Et tu le sais.

Il relève la tête, m’offrant son sourire. Sourire que je lui rends. C’est assez bizarre je dois dire. Il sourit pas des masses, ou jamais. Comme moi. Mais quand on est ensembles… j’sais pas, ça vient naturellement. Je peux pas l’expliquer en fait. Ça n’a pas réellement d’importance au fond. On se comporte de façon très naturelle l’un avec l’autre. On a pas de tabou. Enfin presque…

▬ Et quand tu demandes si elle était bonne... tu parles de la flotte ou de Fred ?

Qu’est-ce que je disais ? J’ai absolument rien contre Winifred, loin de là. C’est souvent moi qui sert de lézard pour transmettre des messages à l’autre. Winifred me pète des câbles au sujet de Preben. Et Preben me parle de… Winifred de façon… bah. Comme une mec parle d’une fille quoi. Je soupire, un semblant de sourire aux lèvres et lui balance ma serviette dans la tronche.

▬ Tiens. Essuie-toi au lieu de raconter des conneries. Tes ébats virils avec Winifred ne me regardent pas et je veux rien savoir. Espèce d’obsédé.

Je le regarde un instant puis détourne la tête. À ce train là, ils vont finir par se foutre ensemble officiellement non ? Oui parce que bon. À les voir tous les deux… on pourrait penser qu’ils font que se chamailler comme des gosses. Mais c’est différent. Je vois bien ce qu’ils ressentent. Même moi je peux le voir, c’est pour dire. Ils sont juste trop fiers pour se l’avouer pour le moment. Je pense. C’est le jeu du « je t’aime, moi non plus ». L’un d’eux finira bien par craquer. C’est assez puissant entre eux, je me l’explique pas. Et j’ai pas envie de savoir pour le coup.

▬ Bon. Au moins je sais où t’étais fourré. Ce que t’y faisais… je veux pas savoir. J’ai pas tellement envie de m’imaginer mon meilleur ami à l’acte… dis-je en esquissant une mine faussement dégoûtée.

Je m’étire de tout mon long, laissant s’échapper un bâillement. Si je suis fatigué ? Je le suis tout le temps, dude. Mais Preben va m’aider à me dépenser un peu. C’est lui qui m’évite de m’encrasser. S’il n’était pas là, je serais déjà tout rouillé. J’ignore quel est le programme aujourd’hui. J’ai machinalement pris un ballon, mais je sais pas à quoi m’en tenir. Je lui jette un regard, le détaillant de haut en bas.

▬ Tu t’habitueras à ton nouveau parfum ou tu préfères prendre une douche avant qu’on commence à se dépenser ? Je marque une pause. Oh, et en parlant de Winifred, ça avance vous deux ? Qu’on puisse fêter ça quoi.

Ça ne me dérange par de parler de l’évolution de leur relation. Du moment qu’il aborde pas l’aspect sexuel de cette dite relation.


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MessageSujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes.   Les Danois ; virils hommes des cavernes. 1400359500-clockSam 9 Mar 2013 - 1:53
Keep calm
and bro on.


Skygge a un putain de don pour m'agacer, je vous assure -et là c'est même pas grâce à son don, il fait tout seul comme un grand-, parce que bon déjà éviter le tee-shirt que je lui balance c'est relativement chiant, mais quand en plus il lance des remarques... je dois me convaincre de garder mon calme. Alors j'essore mon short, je replace mes cheveux, tout pour ne pas me lancer sur lui, pour ne pas me ridiculiser davantage oui. Normalement, je foncerais dans le tas sans trop y réfléchir, mais je ne fais pas face à n'importe qui, alors je suis forcé de penser un peu avant d'agir -chiant, je sais-. Le truc en fait, c'est que je sais qu'il aurait RÉELLEMENT pu faire pire, dieu sait ce qu'il pourrait faire oui! J'ai pas trop envie de savoir, notre amitié est comme ça, de temps à autre on laisse l'autre gagné et aujourd'hui, comme je suis en tort... mouais okay, je ne relance pas. J'ai autre chose à lui balancer et voilà, attaque Fredienne! Bon, normalement je ne suis pas le genre de type à se vanter de ses réussites 'intimes', je trouve ça bien con et puis ça ne prouve rien -et ça donne raison à Peter, le pire frère du monde, qui ne pense qu'avec sa banane à la pêche-, mais avec bror, c'est drôle. On est un peu pareil sur ce sujet, on ne veut pas savoir ce que l'autre fiche -quoi que lui, ça a l'air mort- et puis ça n'a rien de prude, on appelle ça le respect de l'intimité.

Tiens. Essuie-toi au lieu de raconter des conneries. Tes ébats virils avec Winifred ne me regardent pas et je veux rien savoir. Espèce d’obsédé.

Je me prend sa serviette et au lieu de râler, ça me fait rire. C'est l'effet bror -j'ai même droit à l'odeur, vu que sa serviette sens meilleur que moi, merde...- Je m'essuie rapidement le visage, pareille pour mon torse, mais je ne le quitte pas du regard, amusé. Parfois je me dis que le plus gêné de nous deux, c'est le plus grand, donc lui. Il faut bien une justice en ce monde après tout.

Bon. Au moins je sais où t’étais fourré. Ce que t’y faisais… je veux pas savoir. J’ai pas tellement envie de m’imaginer mon meilleur ami à l’acte…
J'irais pas jusqu'à dire 'fourré', mais ouais, ha ha, tu sais avec qui j'étais!

J'aime bien le chercher et après tout, il n'a que ce qu'il mérite pour m'avoir balancer à la flotte. Je lui relance sa serviette, fragrance étang poisseux, la chance. Je ne me sens pas propre, je suis loin de l'être quoi, mais ça va, j'ai connu pire. On est des danois, alors ce n'est pas une odeur de merde -au sens littéral- qui va m'arrêter de m'amuser. On s'amuse déjà tellement peu dans cet endroit -putain d'école de fou, à peine moins taupette que l'école de Harry Potter, ce sale petit con-, il faut profiter de chaque occasion -sauf si elle se trouve au fond de l'étang, ça je le retiens-.

Tu t’habitueras à ton nouveau parfum ou tu préfères prendre une douche avant qu’on commence à se dépenser ?
Te fous pas de ma gueule bror, j'ai pas de poitrine, alors on s'en fiche royalement de mon odeur. Je m'en vais pas peloter Fred là devant un film, je veux jouer au ballon.

J'ai grogné sans même le réaliser, mais en même temps vu sa question, ça me semble normal. J'ai vraiment une gueule à devoir me laver tout de suite? Franchement, on est entre homme, un peu de saleté et de sueur, voir d'odeur de chiotte, ça ne nous fera pas de mal. De toute manière, j'aurais quand même sentis la merde après notre petit rendez-vous entre bror -de quelques mètres à la ronde en moins, mais c'est un détail-. Je m'approche donc et lui reprend le ballon des mains, le tâtant -la fermeté d'un ballon, c'est comme les nichons d'une femme, faut que ce soit ferme, mais pas trop, le sillicone c'est mal- alors qu'il reprend la parole.

Oh, et en parlant de Winifred, ça avance vous deux ? Qu’on puisse fêter ça quoi.

Parfois Skygge me surprend, mais plus souvent il me fait marrer ou il m'agace. Là, j'hésite entre les deux, il ne veut pas réellement parler de 'ça' hein? Je n'aime pas en parler moi, enfin ça dépend des jours je suppose, mais le truc c'est que je me prend trop la tête avec cette fille. D'accord, c'était mon premier véritable amour -parce que le gamin que j'avais pris pour une fille si longtemps ne compte plus, je le renie ce petit connard-, mais je ne sais pas quoi en faire. On se touche, on s'embrasse, récemment on a même fait des trucs que bror ne veut pas connaître -j'ai presque envie de le choquer tien-, mais au final rien n'a changé. Alors on fait du surplace et hors de question que je sois celui qui s'approche le premier de l'autre, c'est la faute de Winifred si je l'ai quitté alors qu'on était encore que des mômes -un peu de la mienne aussi évidemment, mais rien qu'un peu- et je suis trop fier, trop Nielsen pour me lancer le premier. Donc tant qu'elle ne fera rien, elle n'aura rien de plus, voilà comment je vois les choses. Alors je grimace à mon tour, vachement amusant comment c'est le sexe qui fait grimacer bror et les sentiments qui me font grimacer moi. Des jumeaux que je disais, des putains de jumeaux, mais opposés -comme pour les cheveux tien-.

On fêtera rien du tout, dit pas de connerie. Ont es qu'amis et c'est parfait comme ça, j'ai pas besoin d'avoir une nana sur les bras pour me dire quoi faire ou me foutre plus en retard que je le suis déjà. Je finirais noyer dans ce fucking étang là sinon!

Fin de la discussion, parce que je lui balance le ballon dessus, évidemment il l'attrape le salaud. Putain de don! Je ne souris plus, cette histoire avec Fred me trotte en tête -comme quoi les cons pensent auss-, mais je fixe le ballon. Ça, ça va me faire du bien, j'ai envie de courir, de me dépenser et je recule un peu. Je ne sais pas pourquoi il a amené autre chose qu'un ballon de basket -peut-être parce qu'on se trouve sur de l'herbe et que dribler là-dessus c'est de la merde-, mais ça me va. Le foot, ça me connait bien aussi et je m'empresse d'enfiler mes chaussures, au diable les chausettes. Puis je m'étire brièvement, lui indiquant l'arbre derrière lui.

Okay! Dépassé cet arbre, c'est ton but, moi le mien est près de la fontaine à eau, dans mon dos. C'est la guerre, enfoiré! Je vais te défoncer!

Ça nous donne une bonne distance, un bon terrain, ses deux points de repères et je sautille sur place pour me réchauffer alors que le ballon touche le sol. Je sais fort bien que je suis en désavantage dans une partie contre Skygge, il va voir venir tous les coups, toutes mes feintes, mais hors de question que je l'avoue. Non, je préfère me faire ridiculiser encore et encore par lui, plutôt que de lui donner un quelconque avantage sur moi. Il a sa taille, ça suffit. Et tant pis si dès qu'il lance le jeu, je manque de m'étaler sur le sol, parce qu'il me dérode le ballon dès le départ. Ça me donne des ailes de jouer avec lui, ça me demande de me dépasser au maximum. C'est pas humain de se battre contre lui, mais c'est bror et ça résume tout.
I'M COMING AT YOU BROR
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MessageSujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes.   Les Danois ; virils hommes des cavernes. 1400359500-clockDim 10 Mar 2013 - 17:47


PREBEN & SKYGGE

vieille amitié ne craint pas la rouille

Preben est un mec en or. On en trouve rarement des comme lui. Et je regrette pas de l’avoir rencontré. On est tellement naturels l’un avec l’autre que je me suis sérieusement posé la question de savoir si on était pas jumeaux dans une autre vie. Non mais sérieusement. Il est parfait. Excentrique, marrant, énergique, con, et la liste est longue. C’est le meilleur bror à des kilomètres à la ronde. Étant fils unique, j’ai jamais connu les joies d’avoir un petit frère ou une petite sœur. Enfin, j’ai un aperçu avec Voltaire que je traite comme ma petite sœur. Mais avec Preben, c’est carrément plus exceptionnel. Il a qu’un an de moins que moi, mais c’est comme si on était vraiment jumeaux. Je radote je sais, mais c’est ce que je pense.

▬ Te fous pas de ma gueule bror, j'ai pas de poitrine, alors on s'en fiche royalement de mon odeur. Je m'en vais pas peloter Fred là devant un film, je veux jouer au ballon.
▬ Encore heureux que t’as pas de poitrine. C’est pas viril du tout ça.

Il y a toujours cette histoire de virilité qui est remise sur le tapis. Je sais même plus d’où ça sort. Toujours est-il qu’on se considère comme des ours. Quoi ? Comment ça « vous êtes cons » ? On est Danois, nuance. Y a que nous qui pouvons comprendre cet état des choses. C’est un lien indissociable, immuable. Bref, Preben c’est mon bror. Point final.

Il me prend le ballon des mains et commence son petit rituel pour s’assurer de la fermeté du ballon. J’ai déjà vérifié mais il arrive parfois que le ballon ne soit pas assez bien à son goût. Alors on change. Je suis moins difficile que lui. Tous les types de ballons me conviennent. Particulièrement les ballons de basket. La texture granuleuse permet une bonne adhérence à la main et ça va tout seul. Je sais que Preben n’est pas tellement basket. D’autant plus que, aujourd’hui, le terrain ne laisse pas de manœuvre possible pour un match de basket. Mais le foot ça me convient.

J’engage ensuite la conversation au sujet de Winifred. C’est franchement une fille bien. J’ai rarement l’occasion de qualifier les gens de cette façon, alors si je le fais, c’est qu’il y a une raison, pas vrai ? Elle est un peu spéciale, c’est sûr, mais personne n’est parfait. Winifred est juste… particulière. Moi elle m’amuse énormément. J’ai jamais eu de moments aussi wtfesques dans ma vie depuis que je l’ai rencontré et que je la fréquente. Et elle et bror sont un couple comme un autre. Preben sans Winifred c’est comme un ours sans poil. Et Winifred sans Preben c’est comme un gâteau au chocolat sans chocolat. C’est nul quoi. Mais bror n’aime pas tellement parler de sentiments. Comme moi j’aime pas parler de sexe. Enfin, c’est pas que c’est un sujet tabou. Mais je préfère éviter de parler de ça.

▬ On fêtera rien du tout, dis pas de connerie. On est qu'amis et c'est parfait comme ça, j'ai pas besoin d'avoir une nana sur les bras pour me dire quoi faire ou me foutre plus en retard que je le suis déjà. Je finirais noyer dans ce fucking étang là sinon !
▬ …hm.

J’aime pas quand il est comme ça. Il espère me faire croire qu’il ressent rien, qu’il a pas besoin d’elle. Mais bordel, ça crève les yeux qu’ils peuvent pas vivre l’un sans l’autre. Même moi je le vois. N’importe qui serait capable de le voir. Il est incroyable ce mec, sérieusement. Il l’a dans la peau cette fille. Il imagine pas une seule seconde sa vie sans elle. Et je suis persuadé que c’est réciproque. Je soupire et me masse la nuque. Ils sont tellement désespérants. C’est affligeant.

Il choisit justement ce moment pour me balancer le ballon. Je tends la main et le rattrape sans difficulté. Il aime pas mon don. Moi non plus. Mais quand je suis avec lui, je l’aime bien. Ça le fait rager autant que ça m’amuse de le voir râler. Un vrai danois. Il enfile ses chaussures et s’étire avant de m’indiquer les arbres derrière moi. Il plante les conditions, les buts, comme d’habitude. Je préfère que ce soit lui qui décide de ce genre de choses. Moi ça me fatigue de réfléchir à tout ça.

▬ Okay! Dépassé cet arbre, c'est ton but, moi le mien est près de la fontaine à eau, dans mon dos. C'est la guerre, enfoiré ! Je vais te défoncer !
▬ On verra. Le lion pourra toujours rugir, la panthère aura déjà un tour d’avance sur lui, dis-je pour le narguer.

J’ai souvent fait cette comparaison. Il est le lion. Puissant, majestueux, bourrin. Je suis la panthère. Agile, perfide, rusée. Enfin, ma ruse est due à mon don, naturellement. Le ballon crise un peu sur le sol, mélange de pelouse et de terre battue. Le pied posé sur le ballon, je l’observe. Il sautille sur place pour se réchauffer. Quand il est prêt, je hoche la tête pour l’informer du début de la partie.

Tu t’élances alors vers lui telle un félin fonçant sur sa proie. Il ne te quitte pas des yeux, observant attentivement tes mouvements dans l’espoir de pouvoir de voler le ballon. Tu devines un mouvement sur le côté droit et pivotes donc sur la gauche, le dribblant avec une frustrante facilité. Il te talonne bien vite, cherchant à te voler le ballon. Petit saut pour éviter ses tacles, nouveau pivot pour le contourner. Tu armes ta jambe et tu shootes dans le ballon qui attires dans les invisibles filets du camp adverse. Tu esquisses un sourire pour ton presque jumeau. Tu es heureux. Tu pourrais perdre, ou gagner. Ça n’a aucune importance. L’essentiel c’est que ce soit lui et toi. Rien de plus.

Après une bonne heure et demie de jeu, on est affalé dans l’herbe. Le silence et le chant des oiseaux est brisé par notre respiration de porc essoufflé. Je suis épuisé, vidé. Pire que d’habitude. On s’est bien dépensé aujourd’hui, c’est hallucinant. À croire qu’on a été enfermé durant plus d’un mois. J’ai envie de dormir.

▬ Bror… je vais crever… j’ai faim. Va me chercher à bouffer, dis-je en faisant rouler mollement le ballon pour qu’il touche sa tête. Dors pas enfoiré. T’es déjà aussi sec qu’un pruneau séché au soleil. Bouge ton cul, j’ai soif aussi.

Et je me mets à rigoler. Comme un abruti. Sans aucune raison. Je vis un peu plus chaque jour grâce à lui. Je me dépense, je revis. J’ai l’impression d’avoir retrouvé mon moi d’il y a quelques années. Celui qui était insouciant, qui riait tout le temps. Si seulement il savait tout ça ce connard de Preben. Je le remercierais jamais assez. Je me redresse et parviens à me lever je ne sais trop comment. Je m’approche de lui et me penche au dessus de son corps dégoulinant de sueur autant que le mien.

▬ Allez bror, debout, on va prendre une douche. C’est pas parce que je t’ai encore mis une branlée qu’il faut déprimer hein, dis-je en riant.

Il sait que c’est pas méchant. Il va m’insulter à la limite. Mais Preben c’est un type en or. Et puis, on est bror. Alors ça résume tout.


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MessageSujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes.   Les Danois ; virils hommes des cavernes. 1400359500-clockJeu 14 Mar 2013 - 2:15
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I On verra. Le lion pourra toujours rugir, la panthère aura déjà un tour d’avance sur lui.

Encore cette comparaison animale hein ? Je lui décoche un regard sceptique qui en dit long, merde ont es pas des félins, ont es des ours, il devrait le savoir depuis le temps. Enfin, pas grave, je m'échauffe, puis j'acquiesce. Ont as pas besoin de parler, bror et moi, ont as dépassés ce stade depuis un moment. En fait c'est pas tellement qu'on se connait depuis toujours, mais plutôt qu'ont es fait pour s'entendre, qu'ont sors d'un moule relativement semblable -les cheveux blonds en moins-. Et il s'élance, comme pour me rappeler que le mental ce n'est pas mon fort, qu'il suffit que je cours, que je pivote, que je me donne aussi. Le sport, c'est une façon de vivre et bientôt mon rythme cardiaque accélère, mon torse se recouvre de sueur et mes lèvres ébauchent autant de sourire que de grimace. Jouer contre Skygge, peu importe le domaine, relève du masochisme, mais je me donne quand même. Je me jette au sol, je tente de lui voler le ballon et même si je rate plus du trois quart de mes tentatives -dans un sport que je connais pourtant mieux que cet enfoiré hein-, ce ne sont pas tellement ce que j'en retiens. Ce sont les interceptions réussie, le ballon qui passe a côté de son arbre à but et ses grognements que je garde en tête. Mon père n'aimerait pas ça -mais au fond il aime tellement peu de chose que je m'en balance un peu beaucoup-, mais à force de jouer avec mon jumeau spirituel, j'ai appris a accepter un peu mieux la défaite. Bon, je bosse encore sur ma perfection et je continu de croire qu'un jour je lui botterais le cul à tous les coups -c'est beau de rêver, ça garde le coeur jeune, donc je dois avoir dans les 4 ans...-

Puis on arrête, pas tellement parce que ça me plait -Skygge est une pute de vouloir arrêter alors qu'IL mène, mais je me vengerais, si je ne l'oubli pas bien entendu-, on joue depuis près d'une heure trente et il semblerait que la panthère ne supporte plus. Bon, le lion souffle comme un porc aussi, mais je suis trop orgueilleux pour le dire moi, je me contente donc de sourire avec amusement, me laissant tomber le cul dans l'herbe, à côté de lui. Il respire plus fort que moi, du moins j'essaie de m'en convaincre, parce que si perdre contre lui n'est plus aussi terrible -comme quoi quand on apprécie une personne, on lui passe ses caprices, comme celui de gagner dans le mauvais sport, GROS CONNARD-, ça n'en reste pas moins légèrement vexant. Toujours même. On ne change pas comme ça et puis je n'en ai pas envie. C'est ma fierté qui fait de moi un vrai sportif, ça aussi bror il le comprend, lui non plus il n'aime pas perdre, même s'il fait toujours mine de mieux s'en tirer -faut dire que c'est assez rare, à la limite il se dit qu'il me fait plaisir l'enfoiré-. Bref, je me console comme je peux et je m'allonge sur l'herbe en fermant les yeux, quand il me sort sa grosse connerie, une phrase typiquement brorienne -ouais ça existe, vos gueules-.

I Bror… je vais crever… j’ai faim. Va me chercher à bouffer.
I Crève alors.

Avant j'aurais cru qu'il se foutait de ma gueule, non parce que sincèrement j'ai tout sauf la tronche d'un coursier ou d'un serveur -je sais, parce que j'ai déjà essayé il y a deux ans et j'étais a chier-. Je l'ignore donc, me concentrant sur ma respiration qui se calme peu à peu et voilà, il me fiche son ballon contre le front et je fronce les sourcils, ouvrant les yeux sur le motif blanc, rouge et noir.

I Dors pas enfoiré. T’es déjà aussi sec qu’un pruneau séché au soleil. Bouge ton cul, j’ai soif aussi.

Sec ? Bordel, il hallucine celui-là, je suis tout SAUF sec. Mes chaussures n'ont pas séchés, alors mes orteils doivent ressembler à ceux de mon pépé, il est mort d'ailleurs -je me demande si je dois m'inquiéter maintenant- et ne parlons même pas de mon torse luisant sous les rayons du soleil. Ouais, je ne vois pas où je suis sec, même mes putains de mèches blondes me collent au front.

I Vu comment tu t'excite du clapet, ce serait dur de dormir ducon.

Le tout accompagné d'un grognement réprobateur, qui ne colle pas du tout à mon sourire. Va chier connard, ouais, mais ça reste drôle comme connerie. Puis il lève son gros cul et je n'en perd rien, on dirait une larve, de ce côté on est différent, lui il aime paresser, moi je ne suis pas fan. En fait je dois presque faire des efforts pour rester en place, je déteste perdre mon temps -et dormir en fait partie, ça me semble normal-. Évidemment, là où pas mal de gens voit une bonne façon de tenter de nous distancer l'un de l'autre -ouais il y a toujours des biatches qui se domptent, dans le genre se dresser hein -j'essaie d'utiliser plus de vocabulaire mental-, contre les demi-dieux, c'est bien connu-, moi j'y vois plutôt un juste ordre des choses. C'est comme la pluie et la neige, ça ne peut pas tomber ensemble -fuck la grêle que je dis, on va pas faire des bébés bordel-, bah pareille pour nous. Si on était aussi énergique l'un que l'autre, on aurait vachement moins de temps à offrir aux communs des mortels -déjà qu'on fait un effort là hein-. BREF il se penche sur moi et je lui rend son sourire. Il est bien essoufflé le bror.

I Allez bror, debout, on va prendre une douche. C’est pas parce que je t’ai encore mis une branlée qu’il faut déprimer hein.

Salaud, comment il ose utiliser ça contre moi ! Je plisse les yeux, fronce les sourcils et me redresse sans plus attendre, faisant bien attention à lui bousculer l'épaule avec la mienne. Normalement j'aurais tapé le premier connard osant me sortir ce genre de vacherie, y compris Artus -pourtant je l'aime bien-, mais c'est Skygge, alors je me contente de grogner tout bas en secouant la tête, bientôt je vais sourire à nouveau alors bon.

I C'est pas toi qui m'a foutu une branlée connard, c'est ton putain de don additionné à tout le jus que Fred m'a tiré plus tôt.

Voilà, je souris a nouveau et lève les bras dans les airs, me débarrassant ainsi de toutes mes responsabilités face au problème actuel : soit ma défaite. C'est toujours la faute d'autre chose, sauf quand c'est sérieux. Là, c'est une autre paire de manche -comme si les problèmes étaient des pulls, expression stupide va-. Comme je sais que ça le perturbe ce genre de conversation, je continu, tout en allant prendre rapidement mes affaires -qui ont eu le temps de sécher, mais qui sentent toujours comme mon pépé mort-.

I D'ailleurs, ça te dit que je te présente Scarlet ? Bon, à te voir haleter comme un phacochère, je ne sais pas si tu saurais tenir plus d'une heure avec elle, mais...

À mon tour de me marrer, mais au moins moi j'ai une raison de le faire. Je me trouve très drôle d'ailleurs et je me frotte le front avec mon tee-shirt sale, avant de le laisser pendre sur mon épaule droite. Je réfléchis a l'idée de présenter bror et darling depuis un sacré moment, mais je n'arrive toujours pas à me décider. Deux personnes que j'adore, ça me semble un bon plan, mais en même temps j'ai peur. Ouais, moi j'ai peur, la belle affaire -bientot je vais porter du rose et glousser putain-. Et si elle lui plaisait et qu'ensuite je n'ai plus de temps libre avec Scar hein ? Je tiens bien trop à elle pour devoir m'en passer, putain je dors avec elle la plupart du temps ! Quant à lui... suffit que je lui jette un coup d'oeil pour savoir que ça me rendrait vraiment agressif de devoir me contenter de miette de temps lui appartenant. Mouais, je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, mais bror est seul et même si moi aussi à quelque part, ont sais aussi très bien que Fred me tient par les couilles -pas que par là mais bon-. Je calme mon éclat de rire, je regrette presque mon offre et je soupire, alors que nous gagnons l'entrée du parc.

I Sérieux, t'as pas envie de voir une nana ? Elles ont beau être chiantes, elles ont quand même quelques qualités... suffirait de te trouver une Winifred, bref de trouver une irlandaise au pire, vu que les danoise ne cours pas les autoroutes.

Parce que ça, c'est un truc qu'on a en commun : l'amour de la patrie. Le Danemark il te bouffe le cul Ranker, Dieu aussi et puis vos gueules voilà. Mais ça, y'a que Skygge pour le comprendre. Ont es bror, ça résume tout, encore.
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MessageSujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes.   Les Danois ; virils hommes des cavernes. 1400359500-clockMer 27 Mar 2013 - 21:50


PREBEN & SKYGGE

vieille amitié ne craint pas la rouille

Preben c’est un peu le numéro complémentaire de ta grille. La cerise sur le gâteau. La viande hyper bonne avec les infâmes petits pois sans goût de la cantine. Bref, t’es pas entièrement toi-même s’il est pas là. Oh bien sûr, quand tu es avec lui tu es toi-même, naturellement. Mais Preben c’est le mec sans qui tu peux pas te défouler, sans qui tu peux pas mettre les choses correctement au clair dans ton esprit. T’as besoin qu’il soit là, ça t’apaise. T’as parfois même pas besoin de son avis. Sa présence te suffit. Preben c’est le meilleur ami en or.

▬ Vu comment tu t'excites du clapet, ce serait dur de dormir ducon.
▬ T’as besoin de faire la sieste à ton âge ? Pire qu’un ours en hibernation. Bouge ton cul ou je te balance encore dans l’étang.

Bref, Preben, c’est Preben. Un ours mal léché avec le cœur sur la main. Enfin, pas avec tout le monde cela va s’en dire. Il se relève à ma suite, prenant un soin particulier à me donner une bourrade avec son épaule. Je le laisse faire, malgré mon anticipation du mouvement. Je vais pas toujours l’éviter le bougre. Il finirait par se vexer.

▬ C'est pas toi qui m'a foutu une branlée connard, c'est ton putain de don additionné à tout le jus que Fred m'a tiré plus tôt.
▬ N’accuse pas Winifred pour justifier ta défaite, bror. Avoue que t’es juste nul.

J’aime le taquiner. Même si ça en vient aux mains. On ne s’est jamais battu sérieusement. C’est toujours en déconnant. Si j’étais pas un mec, j’aurais souvent pleuré contre lui. Mais comme j’en suis un, on a autre chose pour se vider la tête : le sport. Et la baston accessoirement. Les filles versent des larmes lorsqu’elles ont accumulé trop de choses. Nous, les mecs, on se tape dessus. C’est plus vivant. Et moins chiant. À noter que Winifred, elle, elle serait capable de se battre pour évacuer. Je l’ai jamais vue pleurer. Honnêtement, j’espère que ça n’arrivera jamais. Il y a de fortes chances pour que la personne qui l’ait fait pleuré se retrouve entre quatre planches de bois sans passer par la case hôpital. Preben récupère ses affaires et reprend.

▬ D'ailleurs, ça te dit que je te présente Scarlet ? Bon, à te voir haleter comme un phacochère, je ne sais pas si tu saurais tenir plus d'une heure avec elle, mais...
▬ Scarlet… pourquoi tu veux me la présenter ? Et si j’halète comme un phacochère, toi t’en as l’odeur. Alors ta gueule, dis-je en riant.

Je l’observe. On dirait qu’il a encore balancé un truc sans réfléchir. Ça se voit dans ses yeux. Il est en train de peser le pour et le contre de l’idée. Quel con je vous jure. Passant mes bras derrière ma tête, j’avance, le laissant réfléchir en regardant ailleurs. Me présenter à Scarlet… Si je ne m’abuse, c’est sa meilleure amie. Je l’ai déjà aperçue plusieurs fois avec lui, mais elle et moi n’avons jamais eu l’occasion de nous parler, faute de temps. Elle est plutôt belle. De longs cheveux d’un noir de jais et un visage sympathique. Je devine sans mal à présent pourquoi il souhaite me la présenter…

▬ Sérieux, t'as pas envie de voir une nana ? Elles ont beau être chiantes, elles ont quand même quelques qualités... suffirait de te trouver une Winifred, bref de trouver une irlandaise au pire, vu que les danoises ne courent pas les autoroutes.
▬ …hm.

Il se venge, je le sais. Il sait pertinemment que j’aime pas ce genre de conversations. J’suis pas le genre de mec qui plaît aux filles. Danoises ou non. Avant, oui, à la limite. Mais plus maintenant. J’ai conscience d’avoir changé. J’ai conscience que le gamin souriant et plein de vie est loin derrière moi. Maintenant je suis comme je suis. Et c’est pas ce que les filles recherchent. Et même si c’était le cas, je m’en moque totalement. C’est pas ce dont j’ai le plus besoin à l’heure actuelle.

▬ Tu te la joues site de rencontres Meetic toi maintenant ? Je lui colle une tape dans le dos. Plus sérieusement. Tu sais bien ce que je pense de tout ça non ? Pourquoi tu tiens absolument à me caser ? Avec Scarlet en plus. T’as encore pas réfléchi à ce que t’as dis. Fais pas l’innocent.

Je secoue la tête et me penche pour ramasser le ballon que je cale sous mon bras puis je me redresse. Je crois que je suis trop attaché à ma liberté. Ou peut-être parce que je ne connais strictement rien à l’amour. Au choix. J’aurais peut-être tendance à opter pour la seconde option à long terme. Il m’arrive parfois d’envier Preben et Winifred, ou un autre couple. Je me gratte la nuque.

▬ J’pense pas que je sois prêt à tout ça. Quand je vois le bordel que ça fait entre toi et Winifred… enfin. Vous êtes pas une référence. Avec ton tact d’ours et l’hyperactivité de puce de Winifred, ça ne peut être que chaotique. Mais…

Tu regardes le ciel, un sourire absent aux lèvres. Tu as quelqu’un en tête, mais tu ne dis rien. Ça te surprend que ce soit son visage qui s’impose à toi dans un moment pareil. Tu secoues la tête et portes ton attention sur ton frère de cœur. Ton sourire veut tout dire. Tu l’envies. Tu as beau le nier, tu ne demandes qu’à aimer. Tu te braques toi-même, te trouvant des prétextes pour fuir la réalité. Es-tu seulement conscient que Preben, même s’il n’insiste pas, n’en sera pas dupe ? Libre à toi de lui cacher des choses. Mais dans ces moments là, pourquoi ne lui en parles-tu pas ? Il est là pour toi autant que tu l’es pour lui.

▬ …non rien, oublie. On va la prendre cette douche ?


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MessageSujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes.   Les Danois ; virils hommes des cavernes. 1400359500-clockSam 20 Avr 2013 - 5:13
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Stop faking it
And try a new position bror
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Il n’y a pas à dire, dans le genre me changer les idées, alors que j’angoisse à propos de ce que je viens de balancer sur Scar et une potable rencontre entre eux, il n’y a que bror pour détendre l’atmosphère. Un ta gueule bien sentie, une remarque sur mon odeur et voilà, je me renifle en grimaçant, pour enfin en rire. Je sens le mort, c’est infect ! Franchement je plains celui qui est de corvée de lessive cette semaine –putain mais c’est moi non ?!-.

I …hm.

Ah tien, c’est sa réponse à ma question sur les nanas, se hm ? Je tourne aussitôt la tête vers lui, alors que nous quittons lentement le terrain. Dans le genre réponse courte, Skygge est un véritable pro et ça me rappel presque les débuts de notre amitié, quand il me répondait à peine. Évidemment, ça n’a pas duré, on est fait pour s’entendre tous les deux, mais quand il évite les réponses, ça me rappelle cette distance. J’aime pas ça, pas que je sois gay –je peux dormir sans lui, je vous assure-, mais putain je n’aime pas quand il se détache comme ça, quand il redevient le type distant et froid. Bref quand il est pareil avec moi, qu’avec les autres. Je vaux mieux que les autres cons du coin quand même, idem pour lui, sinon je ne serais surement pas là à me diriger vers les douches communes avec lui. En fait, avec bror je peux me permettre de faire des trucs qui frôlent la gaititude sans que ce soit vraiment gay, c’est ça d’être frère après tout –quoi que je ne ferais pas ça avec mes frères de sang, aussi cons que ce soit…-.

I Tu te la joues site de rencontres Meetic toi maintenant ? Plus sérieusement. Tu sais bien ce que je pense de tout ça non ? Pourquoi tu tiens absolument à me caser ? Avec Scarlet en plus. T’as encore pas réfléchi à ce que t’as dis. Fais pas l’innocent.

Meetic ? Je cligne des yeux en le fixant. Je ne connais pas, mais je suppose que c’est un truc chiant ? Ou avec des nanas mignonnes et funs ? On parle quand même de Scarlet hein ! Mais oui, je sais ce qu’il pense de tout ça, je sais que bror et les filles, ce n’est pas encore ça, mais je sais aussi que c’est le type le plus génial que j’ai jamais connu et qu’il mérite une chouette nana. Pas parce que je veux me mettre avec Fred et que ça m’arrangerait qu’il ait aussi une meuf, pour les sorties à quatre ou juste pour l’occuper, pour envoyer la mienne avec la sienne faire dieu sait quoi entre nana, ni parce qu’en fait c’est peut-être de le savoir seul qui me retient moi-même de faire le pas qui manque entre moi et Fred, après tout il y a Scar aussi dans le lot, mais j’aimerais le voir sourire davantage. C’est tout con, mais ouais, j’aimerais que bror soit heureux –quand je dis que ça me fait faire des trucs gays sans que ce le soit vraiment… vouloir faire sourire un mec, enfin-. Sauf qu’il a raison, même si je pense qu’il serait bien avec une nana, que ça lui ferait du bien, je ne crois pas que cette ‘fille’ ce doit nécessairement être Scarlet. Je suis égoïste, je l'assume tien, mais je n’ai pas envie de les partager ensemble. Je hausse donc les épaules à sa question, je ne me vois pas lui dire que c’est pour son sourire –bonjour le malaise, tuez-moi quelqu’un-. Quant à ne pas avoir réfléchi, je me contente de grogner et de hausser les épaules à nouveau –comme quoi, c’est de nature ours de ne pas parler des masses-.

I Mouais, mais de toute manière, c’est pas forcé d’être elle...
I J’pense pas que je sois prêt à tout ça. Quand je vois le bordel que ça fait entre toi et Winifred… enfin. Vous êtes pas une référence. Avec ton tact d’ours et l’hyperactivité de puce de Winifred, ça ne peut être que chaotique. Mais…

J’acquiesce lentement alors qu’on approche lentement du côté des cabanes de notre niveau et des douches communes. Ne pas être prêt, je connais bien, moi-même je ne me sens pas encore ‘prêt’ et pourtant, j’ai eu de la pratique avec Winifred, je la connais même et c’est bien ça le problème. Mais au fond, toutes les filles sont le problème, Leen ou Scar y comprit. Les filles elles me font peur au final. Bror a peur aussi donc ? Je l’observe alors qu’il se gratte la nuque, qu’il parle de Fred et de moi, qu’il me compare à un ours et quelque part, je souris aussi. Voilà, c’est bien plus facile d’être comme ça, entre frère, entre pote. Avec Fred je ne sais jamais sur quel pied danser –en même temps, la danse ce n’est pas mon fort vous me direz- et encore moins comment je dois la traiter, c’est chiant les filles voilà ! Fred y comprit ou surtout Fred même. Je lui donne raison, encore et j’acquiesce, puis il a ce sourire, cet air étrange et je m’arrête presque alors qu’on se trouve à environ une dizaine de pas de notre destination finale : les douches. Je connais ce regard, ce sourire, qu’est-ce qu’il me cache ce grand con hein ? Je fronce déjà les sourcils, mon sourire ne disparaissant toutefois pas.

I Mais ?
I …non rien, oublie. On va la prendre cette douche ?

Ah le salaud, il essai de changer le sujet de conversation, mais je ne suis pas dupe et c’est plutôt mon tee-shirt au parfum étang mortel qu’il se prend sur la gueule, la claque qui retentit dans son dos n’est qu’un bonus que je lui distribue avec générosité. D’ailleurs, il doit avoir la tête ailleurs s’il me laisse le toucher hein ! Connard va… il me cache des trucs encore. S’il croit pouvoir m’avoir avec sa réponse merdique, c’est raté – je suis con, mais jusqu’à un certain point, je ne suis pas non plus demeuré, mais si ça se trouve il a seulement oublié-.

I À d’autre oui ! On va la prendre cette douche, mais tu vas me raconter ce qui te cours en tête, mon vieux.

Non, parce que avec moi, les pensées elles ne trottent pas dans les têtes, elles courent plutôt, trotter c’est pour les cons. Nous, ont es pas cons, juste plus lent que la moyenne et encore, je vois pas le mal. Il nous fallait bien un défaut putain ! Je le pousse donc dans les douches communes, tout en reprenant mon tee-shirt, au cas où il voudrait le jeter. Bon, l’odeur semble être irrécupérable, mais le savon fait des merveilles de nos jours, en plus c’est un de mes préférés, alors je le met à l’écart dans un coin où il ne nous embêtera pas trop. Je nous attrape chacun une serviette et je lui balance la sienne au visage, nuance j’essai, parce qu’il l’attrape sans mal le con. Du coup je lui offre un grand sourire, content de le voir ‘normal’. Je lui indique les cabines d’un hochement de tête, mais déjà je retire mes chaussures.

I Alors, qu’est-ce qui se passe hein ? T’es nerveux, parce que t’as pas des masses d’expérience avec les filles ? Tu sais, au bout du compte, ça compte pas des masses...

Ouais, ça vient de moi ce genre de connerie, mais je le pense. Au final, tant qu’il ne se met pas à mordre la langue de la fille ou de la peloter comme un obsédé, voir à lui aspirer les amygdales, ça ira. Les types comme Skygge ont normalement du succès, il a une aura de mystère que disent certaines nanas, bon moi je le vois surtout somme un gros ours un peu con et sympathique, mais chacun sa version. Bon, il fait un peu peur, y’a qu’à le voir retirer son haut avec sa taille de géant, sa peau foncé et ses longs bras, mais merde, y’a qu’à le voir sourire pour savoir qu’il ne risque pas de violer qui que ce soit demain. En fait il enverrait balader la fille avant non ? BAH OUAIS TIEN ! Mais c’est pas le problème… Je me redresse donc lentement, tire sur mon short pour me retrouver en sous-vêtement et croise les bras sur mon torse pour le fixer avec attention, fronçant les sourcils.

I T’as peur de toute la merde qu’une meuf apporte dans son sac à main ? Non, parce que c’est certain qu’elle en aura, les filles aiment les accumuler, même celles pas trop superficielle. Tu ne peux pas y échapper bror.

Je soupire, ça me déprimerait presque et je tire sur mon sous-vêtement. Bon, y’a pas de gêne à avoir, bror est un type aussi et puis c’est mon frère quoi. Je me fiche pas mal d’être à poil devant lui, alors je balance mon boxer plus loin et ma serviette poser autour de mon cou, je tire sur les deux bouts, tout en attendant Skygge. On va se doucher dans deux cabines voisines quand même, la conversation n’est pas terminée.

I Aller ramène ton cul, avant que je me mette à vomir sous ma propre odeur.
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MessageSujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes.   Les Danois ; virils hommes des cavernes. 1400359500-clockSam 27 Avr 2013 - 12:44


PREBEN & SKYGGE

vieille amitié ne craint pas la rouille

J’aurais préféré qu’il ferme sa gueule pour une fois. Nous voilà engagés sur un terrain que je sais miné. J’ai horreur de ce genre de conversation. Enfin, surtout quand ça m’atteint. Les affaires de cœur et moi, ça fait franchement mille. J’y connais rien, absolument rien. J’suis presque persuadé que je sais même pas embrasser. J’vais pas prendre bror comme cobaye pour tester dans tous les cas. Il faut sérieusement que je trouve un prétexte pour qu’il me lâche la grappe. Qu’il oublie cette conversation et qu’on passe à autre chose.

▬ On va la prendre cette douche ?
▬ À d’autres oui ! On va la prendre cette douche, mais tu vas me raconter ce qui te court en tête, mon vieux.

Eh merde. Quelle sangsue quand il s’y met cet enfoiré. J’y couperai pas cette fois apparemment. Fais chier. Pourquoi il a fallu que ça se termine comme ça ? Il va me poser des questions auxquelles je n’ai pas de réponse moi-même. Je soupire discrètement, le laissant me donner une claque dans le dos et me balancer son t-shirt nauséabond dans la tronche.

▬ Trop aimable de m’offrir ton t-shirt champion. Je vais le nettoyer. A ma façon.

Je lui adresse un demi sourire. Je vais le brûler. On pourra plus jamais le récupérer tellement il pue. Mais il me le reprend, comme s’il avait deviné que je voulais m’en débarrasser. Dommage. Il espère quand même pas pouvoir le récupérer quand même, si ? Pauvre t-shirt. On arrive alors dans les vestiaires. Je me dirige vers le fond de la pièce alors qu’il me balance une serviette. Tendant la main, je la récupère sans surprise. J’avais, encore une fois, perçu ses mouvements. Je dépose la serviette sur le banc avant de m’asseoir pour ôter mes chaussures. Il en fait de même et s’adresse de nouveau à moi.

▬ Alors, qu’est-ce qui se passe hein ? T’es nerveux, parce que t’as pas des masses d’expérience avec les filles ? Tu sais, au bout du compte, ça compte pas des masses…

Je tourne mon regard vers lui, sourcil arqué. C’est lui qui dit ça ? Je soupire sans discrétion, détournant la tête d’un regard blasé. Il connait parfaitement la réponse, pourquoi me le demander ? Sérieusement, j’ai l’impression qu’il le fait exprès parfois. Je sais qu’il cherche à me faire cracher le morceau par simple amitié. Pour m’aider, tout ça. Mais j’suis même pas sûr moi-même de ce qu’il se passe. Je lui jette un coup d’œil puis me lève, attrapant le bas de mon t-shirt.

▬ Sexy la tenue pour aborder ce genre de sujet. Tu veux me séduire pour que je devienne gay ? Dis-je en ricanant.

Je retire mon t-shirt d’un mouvement rapide et le balance sur le banc. Je sens son regard posé sur moi. Je préfère ne pas commenter. Je sais qu’il ne mate pas. Il doit simplement se demander pourquoi j’attire pas les filles. Je suis métisse, j’ai l’air peu sympathique, je frôle presque les deux mètres… rien de bien attirant en somme. Généralement, les métisses attirent, d’après ce que j’ai entendu. Mais on peut pas vraiment dire que j’ai du succès. Je soupire imperceptiblement et me met à bailler sans retenue.

▬ T’as peur de toute la merde qu’une meuf apporte dans son sac à main ? Non, parce que c’est certain qu’elle en aura, les filles aiment les accumuler, même celles pas trop superficielles. Tu ne peux pas y échapper bror.


Je le regarde, sourcils froncés. Qu’est-ce qu’il raconte encore ?

▬ …je vois pas le rapport là, honnêtement. T’es con ou tu le fais exprès ? Je me débarrasse de mon short puis de mes chaussettes et de mon caleçon avant de me diriger dans une douche. Le contenu du sac d’une gonzesse ne me regarde absolument pas. Du moment qu’elle ne me force pas à le porter, je m’en fous moi.

Me voilà en train de parler de nana avec mon bror. Putain j’suis tombé bien bas.

▬ Allez, ramène ton cul, avant que je me mette à vomir sous ma propre odeur.
▬ J’suis déjà dans la douche, connard. Toi, dépêches-toi. Note que j’aurais franchement dû immortaliser ce moment. Et en faire part à Winifred.

Je ferme le loquet de ma cabine et suspend la serviette au dessus de la porte pour lui éviter d’être mouillée. Je suis conscient que la conversation n’est pas terminée, mais bon. Je tourne les robinets et laisse l’eau se répercuter sur ma peau. Mes muscles se détendent peu à peu. C’est toujours libérateur de prendre une douche après m’être dépensé avec bror. Généralement, on se pose ensuite quelque part. Il me parle et je finis par m’endormir. Puis il me frappe. Je souris à cette idée. Jamais ça ne changera entre nous. Même si mes choix lui déplaisent. Je pourrais même tuer quelqu’un, il m’aiderait à planquer le corps. Ma main se pose machinalement sur la paroi nous séparant. Je ne veux pas le décevoir. Depuis quelques temps, c’est réellement celui sur qui je me raccroche. Heureusement pour moi, il ne l’a pas remarqué. Et je ne veux pas qu’il le remarque. Il a pas besoin de savoir qu’un trouble m’habite.

▬ Pourquoi tu cherches à savoir pourquoi je suis célibataire ? Pourquoi tu tiens tellement à me caser ? T’as peur de quoi, sérieusement ? Je marque une pause durant laquelle je commence à me savonner, puis je reprends, plus bas cependant. Je ne mérite pas d’avoir de petite amie.

Mon caractère en est la principale raison. Je regarde mes mains couvertes de mousse. J’ai changé à cause de ce don. À cause de ce putain de don, j’ai quitté mon Danemark natal, mes amis, ma passion… Je soupire, laissant mes mains retomber le long de mon corps, levant la tête pour que l’eau éclabousse mon visage. Parallèlement, j’ai rencontré des personnes que je chéris plus que je ne l’aurais imaginé un jour. Mais ce don a pourri ma vie, et continue de me la pourrir. Mon poing s’écrase dans le mur en face de moi. Et ça me sort de mes rêveries. Je cligne des yeux et regarde mon poing. Preben n’aura pas manqué d’entendre ce bruit, certainement.

▬ Ah… ça fait mal tiens.

Et, tu mets un instant avant de comprendre que quelques larmes roulent sur tes joues, se mêlant à l’eau de ta douche. Est-ce la douleur qui te picotte les phalanges qui a donné naissance à tes larmes ? Où est-ce les regrets ? Tu ne saurais pas le dire. Tu finis par te frotter le visage à l’aide de tes mains. Il ne faut SURTOUT PAS que Preben comprenne que des larmes se sont échappées de tes yeux. Ce serait une honte pour toi. Tu coupes les robinets et attrapes ta serviette, la nouant autour de ta taille. Puis tu sors avant Preben, rejoignant tes affaires.

▬ J’ai fini bror. Reste pas trop longtemps sous l’eau, même si tu pues le phacochère. Sinon ta peau va être aussi fripée que celle d’une vieille grand-mère.


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