Sujet: Les Danois ; virils hommes des cavernes. Mer 27 Fév 2013 - 20:54
PREBEN & SKYGGE
vieille amitié ne craint pas la rouille
Tu erres sans bruit, telle la brise du soir qui fait frémir les gens. Tu restes à l’ombre de chaque bâtiment, chaque arbre. Personne ne te remarque. Car tu ne veux pas l’être. Car tu n’as pas besoin qu’on vienne te voir, te parler. T’as pas envie de côtoyer les gens. Tu fuis la foule comme la peste car tu t’y sens oppressé. Ton don est ton fardeau. Un don qui t’empêche de te lier aux autres. Un don ennuyeux et pesant. Du moins, c’est ce que tu penses. Rares sont les personnes qui peuvent t’approcher sans risquer de se faire incendier par tes douces paroles pleines d’amour. Entendons par là que tu es tellement glacial et cruel dans tes propos que les gens n’osent pas t’approcher. Et ça t’arrange. Tu ne tolères que si peu de personnes, alors pas besoin d’avoir les autres emmerdeurs.
Il y a déjà Voltaire. La jolie Voltaire que tu considères comme une petite sœur. Que tu protèges. Et que tu aimes. Tout ceci malgré toi. Qui aurait pu penser que tu te lierais de la sorte avec elle ? Pas toi en tout cas. Y a aussi Quasimodo. Ta meilleure amie. Une métisse, comme toi. Un peu déjantée, mais tellement attachante. Elle aussi, on aurait jamais pu croire que tu t’entendrais avec. Les gênes rapprochent à ce qu’il paraît. Et n’oublions pas Alexander. Lui, c’est une perle. Un partenaire tout aussi sadique que toi. On dit de vous que vous êtes terrifiants. Vous vous amusez à faire peur aux gens. Drôle de passe-temps.
Mais y a surtout ce type. Un mec un peu con et très excentrique mais horriblement horripilant. Preben. Un Danois, tout comme toi. Il était donc évident que tu te lies à lui. Avec lui, tout est tellement plus simple. Pas besoin de parler des heures. Vous vous posez après vous être tapés sur la gueule et voilà. C’est assez virile comme relation. Mais ça te convient. Tu te défoules clairement avec lui. T’as pas peur de lui faire mal. Son don à lui c’est la régénération. Donc pas de soucis. Et en plus, il a autant horreur de son don que toi du tien. Bref, Preben c’est le frère parfait. Et d’ailleurs…
Je me demande bien où est-ce qu’il est ce con. Sérieux. On avait dit « rendez-vous à 14h30 au parc ». Il est 15h enfoiré. T’es où ? Encore avec Winifred ou quoi ? Non mais j’te jure. Ce mec est irrécupérable. Alors j’attends là, allongé dans l’herbe, comme un gros con depuis 30 minutes. Je soupire et me redresse, attrapant un caillou pour le balancer dans l’étang. Je suis pas patient. Il a pas le droit de me faire attendre cet enfoiré. C’est moi qui devrait le faire poireauter pour l’emmerder, pas l’inverse. J’vais le noyer.
Si ça se trouve, il m’a oublié. Super. J’ai l’air de quoi maintenant ? J’suis là, planté dans l’herbe comme si j’avais pris racine, un ballon de foot à côté de moi. Mec, je vais te cogner si tu ramènes pas ton cul ici. Il me préviendrait même pas qu’il est en retard ce con. Preben, je vais te faire bouffer ce ballon. J’inspire puis expire. Garder mon calme. C’est le plus important. Il manquerait plus que l’autre dingue se ramène et me voit en train de péter un câble tout seul. Je regarde l’heure. Bon. Il m’a oublié. Je vais le tuer.
Je m’allonge, bras derrière la tête. Tant pis. À défaut de me dépenser avec lui, je vais roupiller à l’ombre des arbres. Et si je chope une pneumonie, je lui enverrais les frais de médecin. Voilà. Je ferme les yeux en soupirant. Soudain, je pressens l’arrivée de quelqu’un. Petite foulée puis ralentissement. Il se déporte et tente de marcher sans bruit. Je sens qu’il se rapproche. J’ouvre les yeux et le visage de Preben m’apparaît.
▬ T’es aussi bruyant qu’un troupeau de buffles, t’es au courant ?
Je me redresse et me lève pour observer son sourire. Ce mec il sourit tout le temps. Je sais pas comment il fait. Il a toujours l’air de bonne humeur. Je regarde ma montre et lui indique l’heure en la pointant de mon index.
▬ T’es en retard, connard. T’es prêt à prendre ta punition pour m’avoir fait poireauter ?
Je m’approche et lui chope l’oreille pour le traîner jusqu’à l’étang. De là, je le balance à la flotte avec enthousiasme. Je prends la photo ou pas ? Winifred pourrait me payer cher pour l’avoir. À méditer. Je m’accroupis et le regarde barbotter.
▬ Elle est bonne, bror ?
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Sujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes. Ven 1 Mar 2013 - 9:44
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Sujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes. Ven 1 Mar 2013 - 14:31
PREBEN & SKYGGE
vieille amitié ne craint pas la rouille
Je vais pas nier quand sa petite baignade dans l’eau vaseuse de l’étang m’amuse énormément. Mais, en toute honnêteté, je pensais pas qu’elle était vaseuse. A la surface, on aurait pensé qu’il s’agissait d’un point d’eau bien entretenu. Grâce à Preben, le mystère est résolu. Il va refouler la déjection, pauvre de lui. Je prévois les mouvements, pas l’état de l’eau à côté de laquelle je poireaute depuis plus d’une demi-heure.
Il se débat comme une mouche prise dans une toile d’araignée. Je devrais sérieusement prendre la photo pour Winifred… non. Ce serait trop méchant. Pauvre bror. Sa jambe se plie et se déplie, il tente de m’asperger d’eau. Bien tenté mon petit, mais c’est loupé. J’avoue que, depuis que je le connais, mon don m’est bien utile. Mais, ça pourrait être de bonne guerre de le laisser m’avoir une ou deux fois. Histoire que ça puisse le soulager un tantinet.
▬ Ok, ok, on se calme. Elle est immonde cette eau, je veux sortir et je ne recommencerais pas. Pousse toi, bror. ▬ Oui dépêche-toi. Histoire que les sangsues ne viennent pas se coller à ton cul.
Je lui aurais bien tendu la main pour l’aider, mais il n’aurait pas eu confiance en moi. Alors je me contente de reculer. Je retourne prêt de mon ballon et attrape la serviette juste à côté. Quand on se donne rendez-vous avec Bror, il faut se préparer à dépenser ses calories. On transpire comme des bêtes donc autant prévoir une serviette pour éponger tout ça. Ses muscles se contractent puis ils se tendent. Il me balance un truc. Je fais quelques pas sur le côté et observe l’objet du délit. Son t-shirt.
▬ Sympa ton t-shirt couleur marais puant. Très tendance.
Il passe une main dans ses cheveux, essorant son short de l’autre. Quel spectacle. J’ai réellement envie d’immortaliser ce moment. Mais il risque de le prendre mal. Surtout qu’il sait que je pourrais donner la photo à Winifred.
▬ Bordel, t'es pire que Fred quand tu t'y met bror, me balancer à la flotte pour une quarantaine de minutes ! ▬ Estime-toi heureux. J’aurais pu faire pire. Et tu le sais.
Il relève la tête, m’offrant son sourire. Sourire que je lui rends. C’est assez bizarre je dois dire. Il sourit pas des masses, ou jamais. Comme moi. Mais quand on est ensembles… j’sais pas, ça vient naturellement. Je peux pas l’expliquer en fait. Ça n’a pas réellement d’importance au fond. On se comporte de façon très naturelle l’un avec l’autre. On a pas de tabou. Enfin presque…
▬ Et quand tu demandes si elle était bonne... tu parles de la flotte ou de Fred ?
Qu’est-ce que je disais ? J’ai absolument rien contre Winifred, loin de là. C’est souvent moi qui sert de lézard pour transmettre des messages à l’autre. Winifred me pète des câbles au sujet de Preben. Et Preben me parle de… Winifred de façon… bah. Comme une mec parle d’une fille quoi. Je soupire, un semblant de sourire aux lèvres et lui balance ma serviette dans la tronche.
▬ Tiens. Essuie-toi au lieu de raconter des conneries. Tes ébats virils avec Winifred ne me regardent pas et je veux rien savoir. Espèce d’obsédé.
Je le regarde un instant puis détourne la tête. À ce train là, ils vont finir par se foutre ensemble officiellement non ? Oui parce que bon. À les voir tous les deux… on pourrait penser qu’ils font que se chamailler comme des gosses. Mais c’est différent. Je vois bien ce qu’ils ressentent. Même moi je peux le voir, c’est pour dire. Ils sont juste trop fiers pour se l’avouer pour le moment. Je pense. C’est le jeu du « je t’aime, moi non plus ». L’un d’eux finira bien par craquer. C’est assez puissant entre eux, je me l’explique pas. Et j’ai pas envie de savoir pour le coup.
▬ Bon. Au moins je sais où t’étais fourré. Ce que t’y faisais… je veux pas savoir. J’ai pas tellement envie de m’imaginer mon meilleur ami à l’acte… dis-je en esquissant une mine faussement dégoûtée.
Je m’étire de tout mon long, laissant s’échapper un bâillement. Si je suis fatigué ? Je le suis tout le temps, dude. Mais Preben va m’aider à me dépenser un peu. C’est lui qui m’évite de m’encrasser. S’il n’était pas là, je serais déjà tout rouillé. J’ignore quel est le programme aujourd’hui. J’ai machinalement pris un ballon, mais je sais pas à quoi m’en tenir. Je lui jette un regard, le détaillant de haut en bas.
▬ Tu t’habitueras à ton nouveau parfum ou tu préfères prendre une douche avant qu’on commence à se dépenser ? Je marque une pause. Oh, et en parlant de Winifred, ça avance vous deux ? Qu’on puisse fêter ça quoi.
Ça ne me dérange par de parler de l’évolution de leur relation. Du moment qu’il aborde pas l’aspect sexuel de cette dite relation.
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Sujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes. Sam 9 Mar 2013 - 1:53
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Sujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes. Dim 10 Mar 2013 - 17:47
PREBEN & SKYGGE
vieille amitié ne craint pas la rouille
Preben est un mec en or. On en trouve rarement des comme lui. Et je regrette pas de l’avoir rencontré. On est tellement naturels l’un avec l’autre que je me suis sérieusement posé la question de savoir si on était pas jumeaux dans une autre vie. Non mais sérieusement. Il est parfait. Excentrique, marrant, énergique, con, et la liste est longue. C’est le meilleur bror à des kilomètres à la ronde. Étant fils unique, j’ai jamais connu les joies d’avoir un petit frère ou une petite sœur. Enfin, j’ai un aperçu avec Voltaire que je traite comme ma petite sœur. Mais avec Preben, c’est carrément plus exceptionnel. Il a qu’un an de moins que moi, mais c’est comme si on était vraiment jumeaux. Je radote je sais, mais c’est ce que je pense.
▬ Te fous pas de ma gueule bror, j'ai pas de poitrine, alors on s'en fiche royalement de mon odeur. Je m'en vais pas peloter Fred là devant un film, je veux jouer au ballon. ▬ Encore heureux que t’as pas de poitrine. C’est pas viril du tout ça.
Il y a toujours cette histoire de virilité qui est remise sur le tapis. Je sais même plus d’où ça sort. Toujours est-il qu’on se considère comme des ours. Quoi ? Comment ça « vous êtes cons » ? On est Danois, nuance. Y a que nous qui pouvons comprendre cet état des choses. C’est un lien indissociable, immuable. Bref, Preben c’est mon bror. Point final.
Il me prend le ballon des mains et commence son petit rituel pour s’assurer de la fermeté du ballon. J’ai déjà vérifié mais il arrive parfois que le ballon ne soit pas assez bien à son goût. Alors on change. Je suis moins difficile que lui. Tous les types de ballons me conviennent. Particulièrement les ballons de basket. La texture granuleuse permet une bonne adhérence à la main et ça va tout seul. Je sais que Preben n’est pas tellement basket. D’autant plus que, aujourd’hui, le terrain ne laisse pas de manœuvre possible pour un match de basket. Mais le foot ça me convient.
J’engage ensuite la conversation au sujet de Winifred. C’est franchement une fille bien. J’ai rarement l’occasion de qualifier les gens de cette façon, alors si je le fais, c’est qu’il y a une raison, pas vrai ? Elle est un peu spéciale, c’est sûr, mais personne n’est parfait. Winifred est juste… particulière. Moi elle m’amuse énormément. J’ai jamais eu de moments aussi wtfesques dans ma vie depuis que je l’ai rencontré et que je la fréquente. Et elle et bror sont un couple comme un autre. Preben sans Winifred c’est comme un ours sans poil. Et Winifred sans Preben c’est comme un gâteau au chocolat sans chocolat. C’est nul quoi. Mais bror n’aime pas tellement parler de sentiments. Comme moi j’aime pas parler de sexe. Enfin, c’est pas que c’est un sujet tabou. Mais je préfère éviter de parler de ça.
▬ On fêtera rien du tout, dis pas de connerie. On est qu'amis et c'est parfait comme ça, j'ai pas besoin d'avoir une nana sur les bras pour me dire quoi faire ou me foutre plus en retard que je le suis déjà. Je finirais noyer dans ce fucking étang là sinon ! ▬ …hm.
J’aime pas quand il est comme ça. Il espère me faire croire qu’il ressent rien, qu’il a pas besoin d’elle. Mais bordel, ça crève les yeux qu’ils peuvent pas vivre l’un sans l’autre. Même moi je le vois. N’importe qui serait capable de le voir. Il est incroyable ce mec, sérieusement. Il l’a dans la peau cette fille. Il imagine pas une seule seconde sa vie sans elle. Et je suis persuadé que c’est réciproque. Je soupire et me masse la nuque. Ils sont tellement désespérants. C’est affligeant.
Il choisit justement ce moment pour me balancer le ballon. Je tends la main et le rattrape sans difficulté. Il aime pas mon don. Moi non plus. Mais quand je suis avec lui, je l’aime bien. Ça le fait rager autant que ça m’amuse de le voir râler. Un vrai danois. Il enfile ses chaussures et s’étire avant de m’indiquer les arbres derrière moi. Il plante les conditions, les buts, comme d’habitude. Je préfère que ce soit lui qui décide de ce genre de choses. Moi ça me fatigue de réfléchir à tout ça.
▬ Okay! Dépassé cet arbre, c'est ton but, moi le mien est près de la fontaine à eau, dans mon dos. C'est la guerre, enfoiré ! Je vais te défoncer ! ▬ On verra. Le lion pourra toujours rugir, la panthère aura déjà un tour d’avance sur lui, dis-je pour le narguer.
J’ai souvent fait cette comparaison. Il est le lion. Puissant, majestueux, bourrin. Je suis la panthère. Agile, perfide, rusée. Enfin, ma ruse est due à mon don, naturellement. Le ballon crise un peu sur le sol, mélange de pelouse et de terre battue. Le pied posé sur le ballon, je l’observe. Il sautille sur place pour se réchauffer. Quand il est prêt, je hoche la tête pour l’informer du début de la partie.
Tu t’élances alors vers lui telle un félin fonçant sur sa proie. Il ne te quitte pas des yeux, observant attentivement tes mouvements dans l’espoir de pouvoir de voler le ballon. Tu devines un mouvement sur le côté droit et pivotes donc sur la gauche, le dribblant avec une frustrante facilité. Il te talonne bien vite, cherchant à te voler le ballon. Petit saut pour éviter ses tacles, nouveau pivot pour le contourner. Tu armes ta jambe et tu shootes dans le ballon qui attires dans les invisibles filets du camp adverse. Tu esquisses un sourire pour ton presque jumeau. Tu es heureux. Tu pourrais perdre, ou gagner. Ça n’a aucune importance. L’essentiel c’est que ce soit lui et toi. Rien de plus.
Après une bonne heure et demie de jeu, on est affalé dans l’herbe. Le silence et le chant des oiseaux est brisé par notre respiration de porc essoufflé. Je suis épuisé, vidé. Pire que d’habitude. On s’est bien dépensé aujourd’hui, c’est hallucinant. À croire qu’on a été enfermé durant plus d’un mois. J’ai envie de dormir.
▬ Bror… je vais crever… j’ai faim. Va me chercher à bouffer, dis-je en faisant rouler mollement le ballon pour qu’il touche sa tête. Dors pas enfoiré. T’es déjà aussi sec qu’un pruneau séché au soleil. Bouge ton cul, j’ai soif aussi.
Et je me mets à rigoler. Comme un abruti. Sans aucune raison. Je vis un peu plus chaque jour grâce à lui. Je me dépense, je revis. J’ai l’impression d’avoir retrouvé mon moi d’il y a quelques années. Celui qui était insouciant, qui riait tout le temps. Si seulement il savait tout ça ce connard de Preben. Je le remercierais jamais assez. Je me redresse et parviens à me lever je ne sais trop comment. Je m’approche de lui et me penche au dessus de son corps dégoulinant de sueur autant que le mien.
▬ Allez bror, debout, on va prendre une douche. C’est pas parce que je t’ai encore mis une branlée qu’il faut déprimer hein, dis-je en riant.
Il sait que c’est pas méchant. Il va m’insulter à la limite. Mais Preben c’est un type en or. Et puis, on est bror. Alors ça résume tout.
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Sujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes. Jeu 14 Mar 2013 - 2:15
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Sujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes. Mer 27 Mar 2013 - 21:50
PREBEN & SKYGGE
vieille amitié ne craint pas la rouille
Preben c’est un peu le numéro complémentaire de ta grille. La cerise sur le gâteau. La viande hyper bonne avec les infâmes petits pois sans goût de la cantine. Bref, t’es pas entièrement toi-même s’il est pas là. Oh bien sûr, quand tu es avec lui tu es toi-même, naturellement. Mais Preben c’est le mec sans qui tu peux pas te défouler, sans qui tu peux pas mettre les choses correctement au clair dans ton esprit. T’as besoin qu’il soit là, ça t’apaise. T’as parfois même pas besoin de son avis. Sa présence te suffit. Preben c’est le meilleur ami en or.
▬ Vu comment tu t'excites du clapet, ce serait dur de dormir ducon. ▬ T’as besoin de faire la sieste à ton âge ? Pire qu’un ours en hibernation. Bouge ton cul ou je te balance encore dans l’étang.
Bref, Preben, c’est Preben. Un ours mal léché avec le cœur sur la main. Enfin, pas avec tout le monde cela va s’en dire. Il se relève à ma suite, prenant un soin particulier à me donner une bourrade avec son épaule. Je le laisse faire, malgré mon anticipation du mouvement. Je vais pas toujours l’éviter le bougre. Il finirait par se vexer.
▬ C'est pas toi qui m'a foutu une branlée connard, c'est ton putain de don additionné à tout le jus que Fred m'a tiré plus tôt. ▬ N’accuse pas Winifred pour justifier ta défaite, bror. Avoue que t’es juste nul.
J’aime le taquiner. Même si ça en vient aux mains. On ne s’est jamais battu sérieusement. C’est toujours en déconnant. Si j’étais pas un mec, j’aurais souvent pleuré contre lui. Mais comme j’en suis un, on a autre chose pour se vider la tête : le sport. Et la baston accessoirement. Les filles versent des larmes lorsqu’elles ont accumulé trop de choses. Nous, les mecs, on se tape dessus. C’est plus vivant. Et moins chiant. À noter que Winifred, elle, elle serait capable de se battre pour évacuer. Je l’ai jamais vue pleurer. Honnêtement, j’espère que ça n’arrivera jamais. Il y a de fortes chances pour que la personne qui l’ait fait pleuré se retrouve entre quatre planches de bois sans passer par la case hôpital. Preben récupère ses affaires et reprend.
▬ D'ailleurs, ça te dit que je te présente Scarlet ? Bon, à te voir haleter comme un phacochère, je ne sais pas si tu saurais tenir plus d'une heure avec elle, mais... ▬ Scarlet… pourquoi tu veux me la présenter ? Et si j’halète comme un phacochère, toi t’en as l’odeur. Alors ta gueule, dis-je en riant.
Je l’observe. On dirait qu’il a encore balancé un truc sans réfléchir. Ça se voit dans ses yeux. Il est en train de peser le pour et le contre de l’idée. Quel con je vous jure. Passant mes bras derrière ma tête, j’avance, le laissant réfléchir en regardant ailleurs. Me présenter à Scarlet… Si je ne m’abuse, c’est sa meilleure amie. Je l’ai déjà aperçue plusieurs fois avec lui, mais elle et moi n’avons jamais eu l’occasion de nous parler, faute de temps. Elle est plutôt belle. De longs cheveux d’un noir de jais et un visage sympathique. Je devine sans mal à présent pourquoi il souhaite me la présenter…
▬ Sérieux, t'as pas envie de voir une nana ? Elles ont beau être chiantes, elles ont quand même quelques qualités... suffirait de te trouver une Winifred, bref de trouver une irlandaise au pire, vu que les danoises ne courent pas les autoroutes. ▬ …hm.
Il se venge, je le sais. Il sait pertinemment que j’aime pas ce genre de conversations. J’suis pas le genre de mec qui plaît aux filles. Danoises ou non. Avant, oui, à la limite. Mais plus maintenant. J’ai conscience d’avoir changé. J’ai conscience que le gamin souriant et plein de vie est loin derrière moi. Maintenant je suis comme je suis. Et c’est pas ce que les filles recherchent. Et même si c’était le cas, je m’en moque totalement. C’est pas ce dont j’ai le plus besoin à l’heure actuelle.
▬ Tu te la joues site de rencontres Meetic toi maintenant ? Je lui colle une tape dans le dos. Plus sérieusement. Tu sais bien ce que je pense de tout ça non ? Pourquoi tu tiens absolument à me caser ? Avec Scarlet en plus. T’as encore pas réfléchi à ce que t’as dis. Fais pas l’innocent.
Je secoue la tête et me penche pour ramasser le ballon que je cale sous mon bras puis je me redresse. Je crois que je suis trop attaché à ma liberté. Ou peut-être parce que je ne connais strictement rien à l’amour. Au choix. J’aurais peut-être tendance à opter pour la seconde option à long terme. Il m’arrive parfois d’envier Preben et Winifred, ou un autre couple. Je me gratte la nuque.
▬ J’pense pas que je sois prêt à tout ça. Quand je vois le bordel que ça fait entre toi et Winifred… enfin. Vous êtes pas une référence. Avec ton tact d’ours et l’hyperactivité de puce de Winifred, ça ne peut être que chaotique. Mais…
Tu regardes le ciel, un sourire absent aux lèvres. Tu as quelqu’un en tête, mais tu ne dis rien. Ça te surprend que ce soit son visage qui s’impose à toi dans un moment pareil. Tu secoues la tête et portes ton attention sur ton frère de cœur. Ton sourire veut tout dire. Tu l’envies. Tu as beau le nier, tu ne demandes qu’à aimer. Tu te braques toi-même, te trouvant des prétextes pour fuir la réalité. Es-tu seulement conscient que Preben, même s’il n’insiste pas, n’en sera pas dupe ? Libre à toi de lui cacher des choses. Mais dans ces moments là, pourquoi ne lui en parles-tu pas ? Il est là pour toi autant que tu l’es pour lui.
▬ …non rien, oublie. On va la prendre cette douche ?
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Sujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes. Sam 20 Avr 2013 - 5:13
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Sujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes. Sam 27 Avr 2013 - 12:44
PREBEN & SKYGGE
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J’aurais préféré qu’il ferme sa gueule pour une fois. Nous voilà engagés sur un terrain que je sais miné. J’ai horreur de ce genre de conversation. Enfin, surtout quand ça m’atteint. Les affaires de cœur et moi, ça fait franchement mille. J’y connais rien, absolument rien. J’suis presque persuadé que je sais même pas embrasser. J’vais pas prendre bror comme cobaye pour tester dans tous les cas. Il faut sérieusement que je trouve un prétexte pour qu’il me lâche la grappe. Qu’il oublie cette conversation et qu’on passe à autre chose.
▬ On va la prendre cette douche ? ▬ À d’autres oui ! On va la prendre cette douche, mais tu vas me raconter ce qui te court en tête, mon vieux.
Eh merde. Quelle sangsue quand il s’y met cet enfoiré. J’y couperai pas cette fois apparemment. Fais chier. Pourquoi il a fallu que ça se termine comme ça ? Il va me poser des questions auxquelles je n’ai pas de réponse moi-même. Je soupire discrètement, le laissant me donner une claque dans le dos et me balancer son t-shirt nauséabond dans la tronche.
▬ Trop aimable de m’offrir ton t-shirt champion. Je vais le nettoyer. A ma façon.
Je lui adresse un demi sourire. Je vais le brûler. On pourra plus jamais le récupérer tellement il pue. Mais il me le reprend, comme s’il avait deviné que je voulais m’en débarrasser. Dommage. Il espère quand même pas pouvoir le récupérer quand même, si ? Pauvre t-shirt. On arrive alors dans les vestiaires. Je me dirige vers le fond de la pièce alors qu’il me balance une serviette. Tendant la main, je la récupère sans surprise. J’avais, encore une fois, perçu ses mouvements. Je dépose la serviette sur le banc avant de m’asseoir pour ôter mes chaussures. Il en fait de même et s’adresse de nouveau à moi.
▬ Alors, qu’est-ce qui se passe hein ? T’es nerveux, parce que t’as pas des masses d’expérience avec les filles ? Tu sais, au bout du compte, ça compte pas des masses…
Je tourne mon regard vers lui, sourcil arqué. C’est lui qui dit ça ? Je soupire sans discrétion, détournant la tête d’un regard blasé. Il connait parfaitement la réponse, pourquoi me le demander ? Sérieusement, j’ai l’impression qu’il le fait exprès parfois. Je sais qu’il cherche à me faire cracher le morceau par simple amitié. Pour m’aider, tout ça. Mais j’suis même pas sûr moi-même de ce qu’il se passe. Je lui jette un coup d’œil puis me lève, attrapant le bas de mon t-shirt.
▬ Sexy la tenue pour aborder ce genre de sujet. Tu veux me séduire pour que je devienne gay ? Dis-je en ricanant.
Je retire mon t-shirt d’un mouvement rapide et le balance sur le banc. Je sens son regard posé sur moi. Je préfère ne pas commenter. Je sais qu’il ne mate pas. Il doit simplement se demander pourquoi j’attire pas les filles. Je suis métisse, j’ai l’air peu sympathique, je frôle presque les deux mètres… rien de bien attirant en somme. Généralement, les métisses attirent, d’après ce que j’ai entendu. Mais on peut pas vraiment dire que j’ai du succès. Je soupire imperceptiblement et me met à bailler sans retenue.
▬ T’as peur de toute la merde qu’une meuf apporte dans son sac à main ? Non, parce que c’est certain qu’elle en aura, les filles aiment les accumuler, même celles pas trop superficielles. Tu ne peux pas y échapper bror.
Je le regarde, sourcils froncés. Qu’est-ce qu’il raconte encore ?
▬ …je vois pas le rapport là, honnêtement. T’es con ou tu le fais exprès ? Je me débarrasse de mon short puis de mes chaussettes et de mon caleçon avant de me diriger dans une douche. Le contenu du sac d’une gonzesse ne me regarde absolument pas. Du moment qu’elle ne me force pas à le porter, je m’en fous moi.
Me voilà en train de parler de nana avec mon bror. Putain j’suis tombé bien bas.
▬ Allez, ramène ton cul, avant que je me mette à vomir sous ma propre odeur. ▬ J’suis déjà dans la douche, connard. Toi, dépêches-toi. Note que j’aurais franchement dû immortaliser ce moment. Et en faire part à Winifred.
Je ferme le loquet de ma cabine et suspend la serviette au dessus de la porte pour lui éviter d’être mouillée. Je suis conscient que la conversation n’est pas terminée, mais bon. Je tourne les robinets et laisse l’eau se répercuter sur ma peau. Mes muscles se détendent peu à peu. C’est toujours libérateur de prendre une douche après m’être dépensé avec bror. Généralement, on se pose ensuite quelque part. Il me parle et je finis par m’endormir. Puis il me frappe. Je souris à cette idée. Jamais ça ne changera entre nous. Même si mes choix lui déplaisent. Je pourrais même tuer quelqu’un, il m’aiderait à planquer le corps. Ma main se pose machinalement sur la paroi nous séparant. Je ne veux pas le décevoir. Depuis quelques temps, c’est réellement celui sur qui je me raccroche. Heureusement pour moi, il ne l’a pas remarqué. Et je ne veux pas qu’il le remarque. Il a pas besoin de savoir qu’un trouble m’habite.
▬ Pourquoi tu cherches à savoir pourquoi je suis célibataire ? Pourquoi tu tiens tellement à me caser ? T’as peur de quoi, sérieusement ? Je marque une pause durant laquelle je commence à me savonner, puis je reprends, plus bas cependant. Je ne mérite pas d’avoir de petite amie.
Mon caractère en est la principale raison. Je regarde mes mains couvertes de mousse. J’ai changé à cause de ce don. À cause de ce putain de don, j’ai quitté mon Danemark natal, mes amis, ma passion… Je soupire, laissant mes mains retomber le long de mon corps, levant la tête pour que l’eau éclabousse mon visage. Parallèlement, j’ai rencontré des personnes que je chéris plus que je ne l’aurais imaginé un jour. Mais ce don a pourri ma vie, et continue de me la pourrir. Mon poing s’écrase dans le mur en face de moi. Et ça me sort de mes rêveries. Je cligne des yeux et regarde mon poing. Preben n’aura pas manqué d’entendre ce bruit, certainement.
▬ Ah… ça fait mal tiens.
Et, tu mets un instant avant de comprendre que quelques larmes roulent sur tes joues, se mêlant à l’eau de ta douche. Est-ce la douleur qui te picotte les phalanges qui a donné naissance à tes larmes ? Où est-ce les regrets ? Tu ne saurais pas le dire. Tu finis par te frotter le visage à l’aide de tes mains. Il ne faut SURTOUT PAS que Preben comprenne que des larmes se sont échappées de tes yeux. Ce serait une honte pour toi. Tu coupes les robinets et attrapes ta serviette, la nouant autour de ta taille. Puis tu sors avant Preben, rejoignant tes affaires.
▬ J’ai fini bror. Reste pas trop longtemps sous l’eau, même si tu pues le phacochère. Sinon ta peau va être aussi fripée que celle d’une vieille grand-mère.
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Sujet: Re: Les Danois ; virils hommes des cavernes.