I'm not paranoid and you must be a terrorist ! || Anaïs L. Whale || ♪

"Les fous avec les fous, quand t'es le moins fou c'est pas très facile."

"Parle ! Qu'est-ce que tu recherches exactement, j'sais que t'es pas clean avec tes cheveux en serpillière !"

Hoy, va falloir remonter un petit peu dans le temps pour comprendre c'qui s'passsss-... Pour comprendre pourquoi j'suis enfermé dans un placard, qui plus est avec une gamine prépubère dans un intérrogatoire à la NCIS. C'pas bien compliqué ! Sisi j'vous assure, c'était un petit peu plus tôt dans la journée... Enfin.. Fin de journée. BWEF, j'étais en train de faire je n'sais trop quoi dans le rez-de-chaussée. Retrouver mon chemin si j'me souviens bien. Nan, j'vous vois déjà venir avec la bouche en cœur, j'connais très bien l'établissement, merci. C'juste que j'étais en train de bader. Pourquoi ? On n'sait pas ! Rolf, moi je sais, mais ça ne concerne que moi et la bâtiment administratif de mon cerveau. Donc, j'avançais paisiblement, ne demandant rien à la vie, parfois mes pas revisitant la danse de la polka. Parfois hein, un peu comme les gens qui s'inventent des marches imaginaires. Comme ça sans raisons... Donc, j'étais en train de marcher, jusque là rien de fou. Puis j'ai eu faim. Ouais, quand tu bad, au bout d'un moment t'as faim. Par chance, il se trouvait qu'il me restait une vieille barre de céréales dans l'une de mes poches. Depuis combien de temps elle était là ? Aucune idée, en tout cas dans l'urgence du moment elle m'était bien utile la vilaine. Tout content de ma fabuleuse trouvaille, les quelques élèves que je croisais pouvaient limite me voir sautiller sur place en vue du festin qui m'attendait, détaillant bizarrement le drôle de type qui s'faisait une joie immense de bouffer une pauvre petit barre de céréales centenaire. Tout content ! Lors du moment crucial, cette-dernière m'échappa des mains avant de s'étaler lourdement sur le sol comme une merde ; et c'est là que le drame se produisit. Qu'elle venait de s'éclater sur un sol plein de bactéries dégueulasses ? Osef. C'était plutôt l'étrange petite chose qui fila à la vitesse de Buz l'éclaire pour s'en emparer sous mon nez alors que j'allais la ramasser. Sur le coup, j'ai pas vraiment compris. A moitié accroupi, la main encore tendue vers le sol, je fixais comme un teubé l'espèce de petit troll qui venait brillamment et avec audace de me troller. J'avais beau tourner ça de toutes les manières possibles et envisageables, la seule chose qui s'afficha sous mes yeux était un énorme et monumentale brain storming error 404 not found. Not found !

"SCHEISE REVIENS ICI TOUT D'SUITE !"

M'écriais-je la voix pleine de rage avant de ma lancer à la poursuite du mécréant. Qui n'était autre qu'un pingouin... Wut ? UN PINGOUIN, nan mais... SCHEEISSEE, on dirait un espèce de gros canard raté grassouillet prêt à se faire bouffer ! Kkh, j'vais en faire de la chair à pâté en prenant un malin plaisir à le déchiqueter ! Et c'est ainsi que je parcouru deux étages entiers, crachant mes poumons et manquant de me latter la gueule à maintes reprises ; tandis qu'intérieurement je révisais toutes les manières possibles de cuisiner un pingouin. Diantre, sacré RunTripe ! Ce que je n'aurais jamais deviné, c'était que ce fucking de voleur à bec rejoignait une sorte de minipuce sur pattes. Qui sur le coup, j'aurais sans doute comparée à une pieuvre. Je m'arrêtais à une dizaine de mètres, hors d'halène, prêt à rendre l'âme. La petite me tournait le dos et je crus bien voir ce sale volatile se foutre de ma fratz une fois arrivée près d'elle. Les mains sur les genoux, tentant tant bien que mal de reprendre mon petit souffle bien limité, je m'imaginais dominé par un pingouin. Ça ne m'a pas plu. Ha ça non ! Mon sang ne fit qu'un tour. Surtout que dans la situation actuelle, tout ce que ma paranoïa me dictait se résumait à ça : "le pingouin appartient à la fillette, t'as vu comme il te prend pour un pigeon ? Elle doit forcément y être pour quelque chose. Ouais, elle est pas claire, ça ne m'étonnerait même pas qu'elle prépare un coup moche, fais gaffe"... HUUUUUUUU, sans m'en rendre compte, je commençai à déverser tout un flot d'ondes négatives sur cette gamine ; quand je pris enfin conscience de l'endroit où nous nous trouvions. Il s'agissait de l'étage des E... Huhu... L'esquisse d'un sourire vola sur mes lèvres quand j'aperçu non loin de là, la salle de classe vide. Un sourire dis-je ? En fait on aurait plus tendance à dire qu'il s'agissait d'une tronche issue d'un croisement entre un T-Rex affamé et celui un homme qui n'est pas allé aux chiottes depuis une semaine. Sans doute ne faisait-elle que passer par là pour se rendre aux étages suivant ? IGNOMINIE TU PAIERAS POUR TES PECHES AIGHT !

Tout se déroula en un laps de temps très court. Je me redressai à la manière d'un homme des cavernes, accélérant le pas muni d'une expression grave et diabolique. Sans prévenir je surgi de nul part, chopant la jeune donzelle par l'arrière de son col avant de commencer à la trimbaler comme un vieux sac à patates pas fraîches. D'une minute à l'autre, je me dirigeai vers le placard du fin fond de la salle de classe, j'arrivais à mes fins ! HAHAHAHA ! Sans grandes attentions de délicatesse je la projetai à l'intérieur tel le vieux bourru pas content que j'étais. Ce qui était plus improbable, c'était que j'y rentre moi aussi, refermant la porte derrière avec tant de douceur qu'un tas d'objets incongrus me tombèrent sur la tête. Dont cette fabuleuse lampe de torche trop Gintamaeisque ! La lampe entre les mains, j'offris à la petite fille mon plus beau sourire de psychopathe dégénéré arrivant à ses fins avant d'allumer l'objet du délit et de m'assurer que la fillette ne manque pas de lumière en lui offrant une bonne dose d'UV gratuite en plein visage. C'est ainsi que ... :

"Parle ! Qu'est-ce que tu recherches exactement, j'sais que t'es pas clean avec tes cheveux en serpillière !"

Effectivement, nous avions élu domicile dans un placard, tandis que je lui foutais de la lumière en pleine tronche sans préavis. N'empêche que j'y croyais vraiment, à c'te mutinerie, j'comptais bien y remédier d'ailleurs.

By Caleb'