Sujet: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Ven 3 Mai 2013 - 0:20
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" Punaise, comment il fait trop iech le vieux avec ses retenues alakon... " Traduisez cette phrase dans un langage noble et soutenu et vous découvrirez à quoi pense Gretel ! Haha. Non plus sérieusement, la journée semblait s'annoncer à mer-veilles. Et puis, il a fallut que ce professeur grassouillet et barbu la convoque pour " Laisser-aller en cours ". Elle faisait rien de mal pourtant, à part dormir, mais c'était tellement pas de sa faute... Elle y peut rien si l'odeur de ce cresson que ce []ù$µù^%^@ de jardinier a planté devant sa chambre empeste pendant la nuit et l'empêche de dormir... Bon, excuse de merde, je l'affirme, mais Gretel a le sommeil délicat. Donc après être rentrée dans la classe de le-dit professeur, sa malchance ne s'arrêta pas là, ben non, pourquoi le karma s'arrêterait-il en si bon chemin alors qu'il peut tellement faire mieux ? Mr Grassouillet lui colla un atlas tout neuf tout beau tout colorié à 120 Prism sous le nez, avec comme consigne : " Faites un dissertation sur le déclin économique en Amérique. " Pff, trop facile, même pas besoin d'atlas d'abord, mais Gretel a soif, elle a toujours soif, et ce qui devait arriver arriva, et ainsi, l'atlas ne demeura plus. Sa bouteille de Fanta sembla tomber au ralentit et tout le jus s'étala sur le bouquin comme un jet de pipi de tigre. (Pour dire la puissance...). Mr Grassouillet entra dans une rage noire dont seul Zeus aurait pu rivaliser et la renvoya sur le champs le lui rembourser. Problem, Gretel est fauchée, tout est partit dans sa beuh et ses produits dérivés au cresson. Il lui laisse une semaine pour rembourser avant qu'il ne prenne les mesures réglementaires et... son argent de poche, elle ne le reçoit que tous les mois. Bref, dans la merde profonde maintenant elle est.
C'est ainsi que petite Tchaïkovski se retrouva assise à un guichet nul d'un manège nul à devoir supporter les cris nuls des enfants nuls. Maugréant sa maladresse, affalée sur le rebord, la tête sur le poing, le coude sur la table.
« Eh madame, c'est combien le ticket ? » « 120 Prism gamin. » « Eh maman, maman, la madame elle veut m'arnaquer. »
Punaise, depuis quand les p'tits ont perdu de leur naïveté ? C'aurait tellement pu marcher... Ce boulot à mi-temps est tellement mal payé pour ce qu'elle doit endurer... Elle qui aimait tant le silence et la solitude, uhuhu quelle torture. Tous les enfants assis sagement à leur petit siège décoré en cygne, en poisson et en cresson, la russe se leva mollement de son siège, se dirigea vers le levier et l'actionna avant de retourner s'affaler immédiatement sur sa chaise. La musique nulle et flippante démarra et les enfants souriaient niaisement en appelant leur parent. Mon Dieu que ça donne envie de les taper. Bon, en fait ils étaient mignons, mais Gretel + Enfant = Suicide.
Au loin, elle pouvait percevoir Alec distribuer des barbes-à-papa, lui aussi était de corvée visiblement, ça l'étonnerait qu'il fasse ce genre d'activité de son plein gré... Mais elle n'avait pas encore eu le temps d'aller lui parler, bien que ce n'était pas l'envie de le narguer qui lui manquait. Elle était entrain de réfléchir à un moyen de le titiller un peu sans se faire prendre lorsqu'un bâtonnet vert fluo s'agita gaiement devant elle. Un gamin qui brandissait un fusil à eau. Pwaha le karma n'est pas tout à fait contre-elle tout compte fait. Elle se pencha et le lui emprunta poliment, (de toute façon, s'il refusait il se faisait décapiter) et visa dans une barbe-à-papa, histoire de le liquéfier un peu et qu'il connaisse la douleur d'entendre un gosse pleurer devant sois. Son jet n'atteignit malheureusement pas sa cible et s'arrêta lamentablement à ses pieds. Elle retenta le coup mais se rendit compte qu'elle devait avoir l'air plus ridicule qu'autre chose et finalement, laissa tomber en espérant que personne n'aie rien vu, que ce soit pour le fusil à eau ou pour le tir loupé.
Le manège semblait se dérouler pas mal, tranquillou, jusqu'à ce qu'il y eut un bruit bizarre qui n'avait normalement pas lieu d'être. Un peu comme celui d'un pot d'échappement qui pète. De la fumée s'échappa sous la plateforme tournante où les petits se trouvaient, et qui d'ailleurs, tournaient de moins en moins, et finalement, le manège se stoppa complètement et tous, parents et enfants, prirent un air choqué aux yeux aussi gros que ceux d'une chouette. Ils tournèrent la tête vers la jeune fille qui avait les yeux plongés dans un bouquin et, sans même redresser le bout du nez, sortit sur le ton le plus naturel du monde :
« Ca c'est encore de la faute à Alec j'parie. »
De son indexe droit elle le pointa machinalement du doigt et quelques couples de personnes âgées vinrent se diriger vers lui. En fait, Gretel avait dit ça, mais par automatisme. Elle ne se rendit compte que quelques minutes plus tard que le manège s'était stoppé et qu'il y avait un beug au niveau de l'alimentation. C'était pas la première fois que ça arrivait, mais c'était toujours hyper agaçant de devoir dévisser les 8 vis une à une pour reconnecter les fils correctement.
Elle sortit donc par la porte arrière, tournevis en main, et se dirigea vers le boîtier. Malheureusement, celui-ci semblait être complètement défoncé et les vis toutes tordues. Wtf. La jeune fille poussa un long soupir et se tourna vers Alec.
« Mon Dieu quoi... Mais qu'est-ce que t'as encore fait mec ? »
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Ven 3 Mai 2013 - 1:29
Les enfants, c’est insupportable. Je n’en aurais jamais. Je ne les aime pas, c’est un fait. Blah blah blah, vas-y que ça hurle et que ça pleure et que ca veut monter sur tes genoux, beuuuuuh.
Voilà grosso modo ce que se disait Alec en repoussant pour ce qui lui semblait être la énième fois de la marmaille qui avait le malheur de vouloir s’accrocher à ses jambes. Avec un grand sourire que nous pouvons qualifier d’hypocrite puissance 69 vu que nous savons ce qu’il pensait réellement, le jeune homme rendit le sale gosse à la mère. Il fit genre que tout allait bien, qu’il n’était pas du tout agacé, qu’il n’avait pas envie de lui gueuler « eh, la grosse vache, surveille un peu ton sale môme mal élevé, il y en a qui bossent ici. » Non, non, il fit comme si ce n’était rien, qu’il aimait les enfants et que ca ne le dérangeait pas que son pantalon blanc ait failli être taché par des mains sales de gamin. Et pour remercier cet adolescent de son extrême politesse, de sa sympathie prouvée par son sourire avenant, Madame lui acheta deux barbes à papa. Voila, exactement comme prévu. Alec la remercia avec enthousiasme et attendit qu’elle ait fait demi-tours avec les trolls qui lui servaient d’enfant pour adopter une expression qui correspondait à son état d’esprit. Blasé-tendance-agacé. Bon sang, ce qu’il en avait marre.
Il compta d’un air absent les petites pièces triangulaires que la mère de famille fatiguée lui avait remises. Plus il rapportait de fric, plus il en recevait, c’était de la pure logique mathématique. En voyant tous les grands-parents qui ne demandaient qu’à offrir des friandises aux gosses, abandonnés à leur soin par des parents en manque de temps, afin d’avoir enfin la paix pendant que ceux-ci se baffraient, Alec remonta d’un air satisfait ses lunettes son nez. Oui, ses lunettes. Vous avez bien lu. Ce n’était pas de gaieté de cœur qu’il les portait. Ce n’était pas de gaieté de cœur qu’il bossait ici, non plus. Tout est lié, voilà qui explique l’ensemble.
Son monocle était cassé. A cause d’Edgar. Il avait foiré un de ses atterrissages, un de ceux dont le but était la chevelure d’Alec. Il s’était rétamé PILE POIL sur son précieux monocle. Le jeune A n’avai pu qu’assister, impuissant, à la longue, lente, affreuse chute de son dispositif oculaire si particulier au sol. Le bruit du verre brisé… Il s’en souvenait comme si c’était hier. D’un autre côté, la scène avait eu lieu hier, ha ha. Evidemment, le monocle était inutilisable en l’état actuel des choses. Complètement brisé. C’était une catastrophe. Et le jeune homme savait à quel point ces petites choses coutaient cher –sur l’île du moins. Il lui fallait du fric. Du blé. Du pognon. Et même quand on s’appelait Alec Wellsenstein, qu’on était en classe A et qu’on avait un don, il fallait faire comme tout le monde. Bosser pour en avoir.
Alors non seulement il se mettait les mains dans un truc dégueu tout plein de sucre –bon, ok, Alec aimait les sucreries, toutes, SAUF la barbe à papa, évidemment- avec des enfants tout braillards pleins de saletés sur les mains comme sur la figure et des papis tout gâteux qui se trompaient une fois sur deux dans leurs comptes quand venait le moment de régler l’addition. Et le manège qui tournait non-stop avec sa petite musique agaçante un peu plus loin. Et Gretel Tchaïkoskï au guichet, tant qu’à faire. Alec aurait bien aimé pouvoir travailler incognito. Il ne savait pourquoi Hansel avait besoin d’argent, et il pensait sérieusement ne pas vouloir savoir, mais il se doutait bien qu’elle aimait les enfants autant que lui, et qu’elle n’était donc pas ici pour le plaisir.
Il posa les yeux une minuscule fraction de secondes sur sa chevelure bleue, tandis qu’elle faisait mumuse avec un pistolet à eau. Elle avait du racketter un petit pour l’avoir. Jeune russe à la morale douteuse. Tiens, c’était marrant, mais comme de par hasard, le jet venait dans sa direction –même s’il ne faisait pas une bien longue course... Il ricana d’un air moqueur. Ca devait être la faute du vent. Et il se détourna de mademoiselle aussi sec. Il y avait des gens qui avaient besoin de ses services. Alec leur offrit un grand sourire des plus commerciaux, mais intérieurement il fulminait. Vivement que la journée soit finie.
BOUM-BOUM-BADABOUM-KRASSSH-BZZZZT.
Ce bruit n’était pas normal, nous sommes d’accord, mais l’adolescent ne fit pas attention.
« …à Alec j'parie. »
Cette fois-ci, le sus-nommé releva les yeux d’un air curieux. Si Gretel parlait de lui, il n’y avait qu’une seule et unique raison envisageable. Il s’était passé un truc, et elle disait que c’était de sa faute. Comme d’habitude. Ca ne l’avait jamais réellement agacé, il avait toujours pris la chose avec détachement –bon, plus ou moins, c’est toujours assez agaçant quand un petit B naïf vient te voir pour te demander pourquoi tu as fais en sorte que son poisson rouge meurt, mais bon…- en fait, mais là, ça commencait sérieusement à le blaser.
Surtout quand des viocs qui puent… Le vieux, logique, quelque part, commencent à s’approcher, des questions et des reproches pleins les yeux. Nan mais seriously ? Vous croyez vraiment ce que vous dit cette fille ? Comment Alec aurait pu avoir quoi que ce soit à voir avec le manège alors qu’il vendait depuis une heure des PUTAINS DE BARBE A PAPA COLLANTES ?! Il esquiva les questions avec un petit soupir agacé, et en voyant que le manège semblait avoir définitivement rendu l’âme, il s’autorisa lui-même à quitter son poste pour aller voir ce qui se passait. Heureusement que Gretel s’était décidé à s’emparer d’un tournevis pour prendre ses responsabilités, sinon il lui aurait boté le cul. Alec la rejoignit rapidement, tout ça pour se faire AGRESSER.
« Mon Dieu quoi... Mais qu'est-ce que t'as encore fait mec ? »
Elle était sérieuse, là ? Tout le malheur du monde n’était pas de faute. Son pouvoir, c’était pas de gâcher la vie de l’ensemble de l’humanité –il le faisait très bien sans- c’était la possibilité de leur faire croire qu’il l’avait fait. Enfin bref.
-« Moi ? J’ai juste vendu du sucre en filaments, essayé d’éviter d’imposer à mes vêtements le contact de mains poisseuses de sale gosses mal élevés, et esquivé des attaques au jet d’eau. D’un autre côté, lesdites offensives étaient si faiblardes que je n’ai pas beaucoup de mérite. » répondit-il calmement, à peine moqueur.
Le jeune Wellsenstein fixa les vis complètement tordues, et le boîtier qui s’apparentait plus, à cet instant précis, à une boite à pizza en carton agressée par les intempéries qu’à un cube métallique protégeant des installations électriques nécessaires au fonctionnement du manège. Il ne savait pas qui s’était amusé avec, mais il était sacrément en colère. Hu hu hu.
-« On dirait que tu vas encore avoir des problèmes, Tchaï. »
Alec savait pertinemment que mademoiselle n’aimait pas qu’on l’appelle comme ça. C’était EXACTEMENT pour cette raison qu’il le faisait. Avec un petit sourire narquois, en plus, histoire de bieeeeen en rajouter une couche. Tant que ce n’était pas lui qui avait des ennuis, il était content. Et puis les gens étaient trop occupés à commérer sur le brusque arrêt du manège pour quémander des barbes à papa, heureusement. C’était sa petite pause du jour, voila.
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Ven 3 Mai 2013 - 16:48
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Pffrthihihi... "Des filaments de sucre" dit-il, que cey meugnon... du coin des lèvres, Gretel ne pu s'empêcher de sourire, mais pas un sourire compatissant ou mimi hein, le genre 100% moqueur krr krr krr. Mais son sourire s'effaça aussitôt lorsqu'elle l'entendit dire :
« ...et esquivé des attaques au jet d’eau. D’un autre côté, lesdites offensives étaient si faiblardes que je n’ai pas beaucoup de mérite. »
Elle arrêta immédiatement de rire et se racla la gorge l'air de dire "je vois absolument pas de quoi tu parles". Il l'avait donc vue... La honte.
« On dirait que tu vas encore avoir des problèmes, Tchaï. »
Sans blague ! Merci pour la remarque captain obvious. Elle en tremblait rien qu'à l'idée de devoir l'annoncer à son patron, parce que dans ce genre d'incident c'est toujours l’employé qui endosse la faute, même si c'est genre une météorite qui tombe et qui tue 10 000 personnes, leurs vies étaient sous la responsabilité de Gretel quoi ! En fait, ce qui l'énervait le plus dans cette histoire, c'est que si le patron venait à être au courant de cette malheureuse histoire, adios le flouz, pas de flouz pas d'atlas, pas d'atlas, plus d'heures en compagnie de Mr Grassouillet et plus d'heures en compagnie de Mr Grassouillet... Brrr, elle en a eu des frissons tellement cette idée la répugnait. Elle voulut d'ailleurs le réprimander encore et toujours pour la énième fois sur le fait que son nom, c'était Tchaïkovski, et pas Tchaï, mais se contenta de soupirer, blasée et trop fatiguée pour faire vibrer ses cordes vocales. Elle lui coupera la tête une autre fois.
Bref, intérieurement, les organes de Gretel ressemblaient à un orchestre complètement hors-rythme, mais à l'extérieur, elle se contenta de pester un sifflement agacé et agita sa main pour lui dire de s'en aller.
« Tu me fais de l'ombre, oust. »
Le tournevis était visiblement déterminé à ne pas s'insérer dans la vis, car il ne cessait de glisser, de bouger, de déraper et de grincer. Ookay, il veut se la jouer bourrin ? Gretel retroussa ses manches, planta l'outil entre le mur et le boîtier et s'en servit comme un levier pour faire sauter la plaque. Tout ce qui sauta fut un morceau de plastique qui ornait le bord et vint se projeter sur sa face. Quelle invention débile ce boîtier ! Il protège quand on n'a pas besoin, et protège rien du tout quand on en a besoin. Nul ! Exaspérée par cette rébellion électronique et par ce misérable bout de plastique jaune fluo qui lui avait sûrement refilé le tétanos maintenant, la jeune fille jura autant qu'elle le pu en russe et flanqua son tournevis entre les mains de Walenstein.
« Tiens vas-y, débrouille-toi avec ça ! »
Enervée ? Non, en manque ? Oui. Elle retourna donc dans sa cahute 2 minutes, fouilla son sac et se choppa un joint et un briquet avant de revenir sur les lieux et s'adosser contre le mur pour observer Alec à l'oeuvre. Elle tira sur sa clope un coup et se sentit aller tout de suite mieux, enfin... Mieux, jusqu'à ce que ses yeux remontent au niveau de ceux du garçon, où elle manqua de s'étouffer net, sentant la fumée s'infiltrer par tout où elle ne devrait pas. Elle toussota légèrement jusqu'à la mort et s'éventa avec sa main pour disperser la fumée qu'elle avait recraché de partout.
Alec ! Avec... Des... LUNETTES ?! MOTHAFUCKAH ! Depuis QUAND ? Pourquoi ?! C'était juste hyper méga trop choquant ! C'est clair que ça manquait tout de suite style tout d'un coup. Déjà que un c'était bizarre, mais deux ?! Deux verres ?! Il avait tellement l'air d'un intello hyper sage et studieux maintenant...
« C'est quoi ça ?! C'est super moche ! C'était pour te payer ces horreurs que t'amuses à vendre des filaments de sucre ? »
Même si elle avait du mal à sourire normalement, ça ne l'empêchait pas pour autant de se payer un peu de sa tête. Non mais Alec quoi, allô steuplé ! Il a deux monocles maintenant, il s'est rendu compte que son oeil gauche dépérissait pendant que le droit s'améliorait et a dû équilibrer ses yeux pour raison médicale ou quoi ?
Et comme c'est inscrit dans les gênes de toute personne chiante qui se respecte, lorsque quelqu'un porte des nouvelles lunettes, il FAUT, que la dite personne chiante y chipote, les porte ou tout simplement, mette ses doigts dessus pour y laisser des empruntes. Ouais, c'est nul et complètement immature, mais c'est un comportement inné, ça passe de génération en génération, faut pas lui en vouloir, c'est comme si c'était incrusté dans l'ADN depuis la préhistoire, un genre d'instinct préhistorique quoi !
Bref, en tant qu'anorexique frustrée, Gretel ne pu s'empêcher de foutre son indexe tout noircit d'encre de tampon sur le verre du binoclard et y laisser une emprunte clairement visible.
« Ohh oups, c'était pour voir si c'étaient des vrais verres. »
Krrkrrkrrkkrkrrkrrkrkrkrkrkr. Même si du visage elle rit pas et qu'elle reste impassible, à l'intérieur c'est la jubilation la plus totale. Elle fit un pas en arrière pour laisser libre champs à Alec, histoire qu'il puisse s'occuper du boîtier à toute aise, et croisa les bras en attendant qu'il ait finit de réparer.
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Sam 4 Mai 2013 - 17:58
Le sourire moqueur de l’anorexique n’échappa pas à Alec, oh non. Mais ce qu’il jugea beaucoup plus important, c’était la disparition de celui-ci lorsqu’il avait évoqué les tentatives fourbasses d’offensives à coups de pistolets à eau. Lorsque mademoiselle s’arrêtait de rire, c’était au tour de monsieur de le faire, tout aussi moqueur qu’elle avait pu l’être. Gretel avait honte d’avoir manqué son coup, de ne même pas savoir manier un jouet prévu pour les enfants de cinq ans ? Hu hu hu. Normal. On le serait à moins. Il nota cette information dans un coin de sa tête, histoire de pouvoir la ressortir à bon escient un peu plus tard. Baaaah, après tout, elle était pas douée, elle était pas douée, c’était pas de sa faute, elle était née comme ça. Et la drogue n’avait sans doute rien arrangé. La drogue n’arrangeait jamais rien. Il la regarda soupirer, probablement déprimée à l’avance de tous les problèmes qui allaient lui retomber dessus, avec cette histoire de boîtier complètement détruit, et lui il jubilait. S’amuser du malheur des autres, Alec ? Nooooooooon. Pas du tout. C’était pas digne d’un gentleman. C’était juste drôle. Non, vous ne trouvez pas que c’était drôle ? Ben lui, si. Surtout que c’était à GRETEL que ça arrivait. Pour toutes les fois où il avait dû rattraper les pots cassés de ses « c’est la faute d’Alec, m’sieur »… DIEU S’ETAIT ENFIN VENGE BUA HA HA HA HA.
-« Tu me fais de l'ombre, oust. »
Ouais, c’est ça, arrête de partir dans tes délires de psychopathe, Alec, tu fais peur.
-« Evidemment que je te fais de l’ombre, j’éclipse la présence de tous les gens qui sont à moins de 3 mètres de moi… »
Wahouuuuu, c’te répartie de mec à grosse tête, ca lui ressemblait bien. Il sourit avec un petit air satisfait, ce petit air qui le rendait si insupportable, ce petit air qui montrait à lui tout seul si besoin en était à quel point il était imbu de lui-même. Tout ça pour esquiver la demande de quitter les lieux, hu hu. Il n’aurait échangé le spectacle de Gretel se battant contre un boitier en métal pour rien au monde. Ce qui était assez incroyable, c’est que même avec un tournevis, une arme redoutable pour l’adversaire qu’elle s’était choisie, que disait-il, la faiblesse absolue de celui-ci, même avec un tournevis dans la main, donc, la jeune fille n’arrivait à rien. Alec laissa son rire fuser en la voyant s’arc-bouter de toutes ses forces pour essayer de démonter l’ensemble comme une sauvage. Non, vraiment, on aurait pu lui donner un billet pour la plus belle exposition de peinture au monde, il serait restée ici. C’est un match avec un tel suspense, dont l’issue était si incertaine, impossible de décrocher. Et le clou du spectacle, la russe qui se prend du plastoc dans la face.
Boîtier : 1 – Gretel : 0.
Les mots crachés dans une langue que le jeune Wellsenstein ne comprit pas –plus que probablement du russe et plus que probablement des insultes- n’y changèrent rien. Sa camarade de classe avait été battue par 4 plaques en métal. Lamentable. Elle en était tellement énervée qu’elle lui flanqua d'un coup le tournevis entre les mains avant de quitter les lieux. Eeeeeeeeeh. Poker face. Il s’y était pas attendu, à celle-là. T’as vraiment pensé qu’Alec allait te rendre service comme ça, gratos, pour le fun ? T’as dû le confondre avec quelqu’un d’autre. Quelqu’un de gentil, quelqu’un de serviable, quelqu’un de désintéressé, tout ce qu’il n’était pas, quoi. Jor il va se prendre pour le pro du bricolage juste pour tes beaux yeux, HA HA.
-« T’y as trop cru, toi. » finit-il par marmonner pour lui-même, étant donné qu'il n'y avait plus personne pour l'entendre.
Ce tournevis avait autant sa place dans ses mains que Raphaël-l’ours-polaire sur une plage. Alec déléguait toujours ce genre de tâche, TOUJOURS. Pas qu’il ne soit pas doué en la matière, mais surtout qu’il avait quand mieux à faire de son awesomeness, tcheu. D’un autre côté, il était PEUT-ETRE très mauvais en la matière aussi. Gretel revint au moment où il se demandait s’il la laissait assumer et se demerder avec ses problèmes comme un goujat ou s’il aller lui prouver à quel point le boitier qui l’avait vaincue était en réalité un ennemi on ne peut plus facile à occire -comme un goujat aussi, en fait.
Et en plus, elle revenait avec un joint. Alec fronça le nez lorsque le vent lui projeta cette fumée aussi malodorante que malsaine dans la face. Il ne comprendrait jamais les drogués. Ni les fumeurs. Ni les alcooliques.
-« Eh, va un peu plus loin pour étouffer le monde avec ton truc, tu veux? »
Tout ça pour cracher ses poumons, tchu, lamentable. Quoique... La façon dont Gretel s'éttouffait n'était pas normale, en fait. Même pour une droguée notoire. Aaaaah, c'est bien ce qu'il pensait. C'étaient les lunettes qui faisaient cet effet-là. Il aurait dû s'en douter. S'il y avait quelqu'un pour se moquer de lui à ce sujet, c'était bien elle.
-« C'est quoi ça ?! C'est super moche !
T’as vu tes cheveux, Hansel ? On ne relève pas, Alec, on ne relève pas. Inspiration, expiration, on reste calme en toutes circonstances. Un sourire moqueur ornait toujours ta face, même s'il était dur à maintenir, tu n’allais pas montrer à cette fille à quel point il était frustrant pour toi d’être privé de ton monocle et de devoir porter ces horreurs. Ouais, il était –une fois n’est pas coutume- d’accord avec Gretel, les lunettes c’était super moche, mais il n'avait pas le choix et il n’allait certainement pas le lui dire.
-« C'était pour te payer ces horreurs que t'amuses à vendre des filaments de sucre ? »
Elle est mignoooooooonne.
-« J’ai utilisé une expression trop réfléchie pour toi, tout à l’heure, ça t’a choquée et tu bug dessus, maintenant ? »
Remarque qui sert à rien POWAAAAAAAAH.
Gretel compensa avec un pokage de lunettes qui sert à rien aussi. JUSTE POUR FAIRE CHIER LE MONDE, à tous les coups. Et ça marchait bien. La preuve, le sourire d’Alec disparut. Cmplètement. Elle était stupide ou quoi ? ON NE MET PAS SES DOIGTS DEGUEU SUR DES VERRES DE LUNETTES SPEGMKLSZGMHLJZKGQKJ.
Gretel : 1 – Lunettes : 0.
Il y avait une grosse trace noire dessus, maintenant. C’était quand, la dernière fois que son doigts avaient croisé la route d’un savon ? Quelle sale gosse. Si elle était soupçonnée d’un meurtre quelconque –autre que le fait de salir ses verres, ses beauuuuuuux verres de lunettes, of course- et qu’Alec avait fait partie de la police scientifique, il n’aurait pas eu besoin de lui demander pour récupérer ses empreintes digitales. Il les avait, et en gros plan, même.
-« Oh oups, c'était pour voir si c'étaient des vrais verres. »
Ah ah ah ah, trololololololol, qu’est-ce qu’on se bidonne, elle est drôle, l’anorexique, elle est drôle, elle ira loin dans la vie. Alec se contenta d'un soupir lassé par tant de stupidité humaine. Il remit le tournevis à sa VRAIE place -entre les mains de la russe, donc- et ôta ses lunettes pour les regarder avec une grimace peinée. Il tenait la saleté en horreur.
-« Il faudrait s’appeler Gretel Tchaïkovski pour avoir la stupidité nécessaire au port d’une simple monture. »
Il y en avait qui trichaient, parce qu’ils trouvaient que les lunettes c’était trop seks, ouais. Mais ils avaient au moins la décence de porter des montures dotées de verres transparents. Pas des montures à trous. C'était une des choses les plus ridicules au monde. Même un monocle à trou, c'était ridicule, alors des LUNETTES à trous... Alec prit le petit chiffon prévu à cet effet dans la poche de sa veste -il tenait la saleté en horreur², normal qu'il ait en permanence ce genre de choses sur lui- et nettoya les siennes avec application.
-« Et prends toi-même ta revanche sur ce boîtier, le devenir du manège, ce ne sont pas mes affaires. Prouve que tu es plus douée avec un tournevis qu'avec un pistolet à eau -même si c'est pas gagné. »
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Dim 5 Mai 2013 - 16:00
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« Il faudrait s’appeler Gretel Tchaïkovski pour avoir la stupidité nécessaire au port d’une simple monture. »
Cette phrase ne la vexa même pas, pour la simple et bonne raison qu'elle avait rarement eu l'occasion de contempler Alec dans toute sa splendeur de A exaspéré. Ce qui était fâcheux avec les élèves de cette classe, c'est que comme pour Gretel, la plupart était du genre à rester de marbre même si de l'intérieur, ils en chiaient profondément. Alec était ce genre de gars dont il était presque impossible de savoir si on avait réussit à toucher une corde sensible ou non, étant donné que tout ce qui sortait de sa bouche n'était généralement qu'un soupir blasé. Même lorsqu'elle l'accusait à tort et à travers il ne réagissait pas, et c'en devenait quasiment frustrant. Hors, là maintenant tout de suite, il avait l'air suffisamment agacé que pour réagir, et ça, ça c'était plaisant à voir. D'ailleurs, la jeune fille en jubilait tellement qu'elle n'avait pas vraiment percuté le fait qu'il lui avait remit le tournevis en main.
« Et prends toi-même ta revanche sur ce boîtier, le devenir du manège, ce ne sont pas mes affaires. Prouve que tu es plus douée avec un tournevis qu'avec un pistolet à eau -même si c'est pas gagné. »
Ahaha.... ha.. ahahah... "Prouve que tu es plus douée avec un tournevis qu'avec un pistolet à eau"... "avec un tournevis qu'avec un pistolet à eau" ... "pistolet à eau" "pistolet à eau""pistolet à eau".... Si ses yeux étaient des aiguilles à tricoter, il serait devenu un pull en laine. Ce type ne mérite que la mort. Les lèvres crispées, elle attendit sagement et patiemment qu'il eut finit de nettoyer ses lunettes affreuses pour les remettre sur son nez et refit la même provocation nulle et stupide de remettre son doigt sur son verre mais cette fois-ci, elle frotta vivement pour y laisser une marque en zigzag. Elle aurait bien voulu l’asperger d'eau tant qu'il était à bonne hauteur mais le petit avait déjà récupéré son pistolet depuis belle lurette, à défaut d'inspiration correcte, autant recycler les blagues pourries... De toute façon, la situation était déjà suffisamment désespérante que pour ne l'être encore plus.
Bon, la "plaisanterie" finie, la russe revint à ses moutons, enfin son mouton plutôt. Boiter de merhhde.
« Contente-toi de nettoyer tes lunettes et tais-toi. »
La jeune fille retenta vite fait le coup du levier mais sans plus de succès que la première fois. Les vis étaient indélogeable et le manège, toujours en panne. Y avait pas trente-six mille solutions dans un cas comme ça, où on se casse en furt', ou on appelle un mécano qui saura mieux s'y prendre. Normalement, chaque employé de ce parc possède un vieux talkie-walkie en cas de problèmes, mais... Gretel et l'informatique ça fait le nombre d'étoiles qui se trouvent dans une galaxie. Je vous laisse compter quoi. Elle en avait un, oui, mais elle ne savait pas s'en servir et sursautait à chaque fois que quelqu'un parlait dedans. Il y avait tellement de boutons dessus qu'elle oubliait toujours lequel servait pour répondre -Il y en a que 3 mais ça fait déjà beaucoup-.
« Bon, rends-toi utile, prends ta radio et appelle un mécano. Moi j'ai perdu la mienne. »
Bien sûr que non elle ne l'avait pas perdu mais quitte à passer pour une idiote, autant limiter les dégâts. C'était légèrement plus classe de feinter la perte de ce ridicule objet plutôt que de dire : Ehhh... Talkie-walkie ? A+b=c ? Ma que paquasa ? Nein, cette version était plus classe. Et si il demandait "Hein ? Mais comment t'as fait ?!" Elle répondra : Oh les gosses... Tu sais ce que c'est. Lawl. Oui, elle avait tout prévu la petite. Quand même hé.
« Quelqu'un peut venir me remplacer au stand de tirs le temps que j'aille chercher un truc à boire ? »
Gretel se figea net.
... Ouais, tout prévu, enfin... Elle avait un peu omis le détail qu'aujourd'hui en 2013, on n'utilisait plus des talkie-walkie-walkie de 3m de diamètre, mais une mini radio qui s'accrochait à la poche de la chemise qui constituait l'uniforme des employés de ce parc d'attraction. Autrement dit, ce petit machin hyper discret dont on oublie parfois la présence et qui ne cesse d'émettre les messages généralement useless du reste du personnel sans forcément qu'on le veuille.
Gretel n'était pas con et se doutait qu'Alec l'avait sûrement entendu, et pire, il l'avait certainement cramée. Ne sachant pas trop comment réagir elle haussa les sourcils en regardant partout, sauf vers Alec, comme le faisaient les gosses pris sur le fait. Il lui fallait une excuse, et vite. Si possible, une excuse crédible.
« Ah ben il était là, je l'oublie tout le temps j'ai pas l'habitude. Dépêche-toi quand même d'appeler un mécano sinon je verse de l'eau dans ta machine à barbe-à-papa.»
Mwé. C'était pas classe, mais ça fera l'affaire. Tant que ça tient la route, c'est parfait. Honnêtement, elle n'avait aucune idée du résultat que ferait de l'eau dans la machine à barbe-à-papa, mais elle supposait que ça donnerait un truc pas hyper beau à voir. Genre de la barbe-à-papa méga compact et solide au colorant dégoulinant. Ou bien peut-être que ça donnerait juste rien du tout.
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Mer 8 Mai 2013 - 23:48
L’expression "pistolet à eau" semblait chiffonner Gretel, et cela emplissait Alec d’une immense satisfaction. En bonne A qui se respecte, elle avait du mal à accepter son incapacité à se servir d’un jouet prévu pour les gosses, surtout si elle s’avérait repérée par un camarade capable de la tourner en ridicule. Alec avait ceci de fantastiquement gênant qu’il pouvait très bien la tourner en ridicule, et 15 fois par jour si c’était nécessaire. Sans se lasser, jamais, tant que l’autre serait agacée. C’est évidemment en représailles de ce genre de comportement que la russe ruina avec superbe son IM-PEC-CA-BLE travail de nettoyage de lunettes. De manière encore plus appuyée que la fois précédente.
Le jeune homme péta un gros câble. Dans sa tête, c’était Bagdad, les bombes qui volaient, les maisons dont les murs volaient en éclat, les enfants qui pleuraient leur race. C’était un peu PSOEGKJ QZMLGKQZ GQZMLJZMKJGMSLEGMSE mais en puissance 69, vous voyez. Mais cette fois-ci, il réussit à conserver un calme olympien. Du moins, les traits de son visage réussirent à conserver un calme olympien. Il ôta ses lunettes, mais cette fois ne les regarda pas, et les nettoya encore moins. Pour quoi faire ?
-« Il me semblait que les gosses immatures étaient ceux qui montaient dans le manège, pas ceux qui leur vendaient les billets. Quel dommage que tu n’aies même pas suffisamment d’imagination pour essayer de te renouveler un peu. » se contenta-t-il de lâcher, glacial comme le plus hurlant des blizzards.
Il savait que le but de ces provocations, c’était de l’énerver, et il devait bien avouer que ça fonctionnait plutôt pas mal. Que la première fois, il s’était plutôt pas mal fait avoir, et la seconde fois… Baaah, Alec devait s’avouer à lui-même qu’il rageait de s’être fait avoir comme un bleu et qu’il avait failli lui mettre une beigne, à l’anorexique. Mais comme lui taper sur le système était plus qu’évidemment l’objectif de cette TRES SUBTILE manœuvre –ironie RPZ- il se devait de rester calme, et se contenta d’un sourire blasé devant tant de mesquinerie. Et puis on lui avait toujours dit que, même si elle pouvait soulager, la violence ne résolvait rien.
Enfin… Techniquement, même si on lui avait dit ça, il ne s’en souviendrait pas, donc il ne savait pas d’où lui venait cette phrase, mais le moment était venu de l’appliquer. Et puis, envie de lui en coller une… C’était une façon de parler, il n’avait jamais vraiment envisagé de lever la main sur Gretel. Elle lui faisait trop pitié pour ça, et puis ça aurait été stupide. Contraire au flegme anglais dont il était fervent adepte. Bref. Il la regarda avec un petit air goguenard réutiliser EXACTEMENT la même technique que tout à l’heure pour tenter de venir à bout du boitier, oh, ce terrible boitier, qu’il était vil et cruel.
-« Tu sais, si tu n’y es pas arrivée une première fois, il n’y aucune raison qu’un miracle ait lieu cette fois. »
Et effectivement, le manège était toujours en panne. Alec ricana, moqueur. Et le plus drôle dans l’histoire, c’est qu’elle s’amusait à le prendre pour son larbin en lui ordonnant d’appeler un mécano. Son sourire s’élargit. On aurait décidemment tout vu. Il allait rétorquer un truc bien senti quand.
-« Quelqu'un peut venir me remplacer au stand de tirs le temps que j'aille chercher un truc à boire ? »
… Petit instant de flottement.
AH AH AH. Elle avait perdu sa radio, mais bien sûr. Trahie par un message useless, quel dommage. Vu son air gêné et la brusquerie avec laquelle elle s’était figée, le talkie-walkie n’était pas censé grésiller à cette instant précis, loin de là. Pourquoi avait-elle voulu cacher qu’il était juste dans la poche de sa chemise –cette affreuse chemise qui leur servait d’uniforme et qui était une ode au mauvais gout ? Pour qu’il fasse le boulot à sa place ? Appeler un technicien ne demandait pas un nombre exponentiel d’efforts, pas suffisamment pour que la fierté d’une A lui permette de demander de l’aide de façon détournée.
Demander de l’aide.
-« Ah ben il était là, je l'oublie tout le temps j'ai pas l'habitude. Dépêche-toi quand même d'appeler un mécano sinon je verse de l'eau dans ta machine à barbe-à-papa.»
Loooooool. ENORME BLAGUE. Alec ne se départit pas de son sourire supérieur, loin de là.
-« C’est qu’en fait, les 3 boutons du talkie-walkie sont trop complexes d’utilisation pour toi ? Tu ne m’auras pas avec tes excuses bidon, même un enfant de 5 ans n’y croirait pas. Et avec toi tu vas mettre de l’eau dans la machine ? Un pistolet à eau ? Laisse-moi rire. »
Comme s’il allait se laisser intimider. Il glissa malgré tout ses lunettes encore tachées au sommet de son crâne –il les nettoierait quand l’autre serait occupée, et saisit sa propre radio tout en s’avançant vers Gretel.
-« C’est tellement simple, je ne peux pas te laisser dans l’embarras comme cela. »
Ce qu’il ne pouvait pas s’empêcher de faire, surtout, c’est de ridiculiser la russe en lui montrant qu’une fois de plus, elle échouait dans un domaine fort simple.
-« Tu appuies là, puis là… » dit-il en pressant les boutons concernés, juste sous le nez de l’autre, histoire qu’elle comprenne bien, son ton rappelant celui que l'on utilise vis-à-vis d'un gosse un peu stupide.
On entendit l’appareil crépiter, signe s’il en était besoin que la communication était lancée. Alors, le jeune homme qui tenait la radio tendit le bras pour la mettre juste devant les lèvres de Mademoiselle.
-« Et tu causes. » furent ses dernières instructions.
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Jeu 9 Mai 2013 - 22:13
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Erhh... Ce sourire, mais ce souriiiire qu'il a, là maintenant tout de suite. Pas besoin de faire une équation pour démontrer par a+b qu'il l'avait complètement à 120% cramée et qu'il en jubilait à présent royalement. Il faut lui couper la tête...
« C’est qu’en fait, les 3 boutons du talkie-walkie sont trop complexes d’utilisation pour toi ? »
Dans sa tête, il y avait le petit ange qui hochait vivement la tête, les larmes aux yeux et l’air complètement perdu, et de l’autre côté, le petit diable qui l’envoyait bouler en soufflant. Si elle n’avait pas eu la grosse tête, elle lui aurait certainement tout avoué… « Ohhh Alec tu sais, je ne suis qu’une fille des champs, la seule technologie que je connaisse c’est le vieux téléphone vintage à cadran, et encore… Je devais mettre une cuillère sur ma télé pour capter l’image. » Eeueurkk ! Rien que de s’imaginer tout lui dire lui faisait perdre ses moyens. Hors de question, top secret, privé, Gretel est une A, une Tchaïkovski qui plus est, sa famille est d’une noble descendance, c’too.
« Tu ne m’auras pas avec tes excuses bidon, même un enfant de 5 ans n’y croirait pas. Et avec quoi tu vas mettre de l’eau dans la machine ? Un pistolet à eau ? Laisse-moi rire. »
Pistolet à eau… … Grmblbgl ! FOJDisfoieosjfiosffd. Garde ton calme Gretel, garde ton calme. Il n’a pas fait exprès, ça l’amuse juste de dire ces trois mots parce qu’il s’ennuie… Les bras croisés, elle releva la tête ailleurs un lâchant un « Pfeuh ! », c’était de l’irritation pure, mais elle préférait faire passer cela comme du snobisme du genre « Tey trop con toi vraiment hein. » Elle aurait bien voulu ruiner à nouveau ses lunettes mais bon, comme on dit, les plus courtes sont les meilleures, et il n’avait pas encore nettoyé la tâche.
Lorsqu’il saisit enfin sa propre radio, Gretel se sentit d’abord soulagée pendant une fraction de seconde. Il allait vraiment appeler le technicien ? Il était de bon cœur finalement ce petit… Malheureusement, ses beaux espoirs retombèrent bien vite dans le néant lorsqu’il s’avança vers elle. Instinctivement, la russe recula pour maintenir une distance raisonnable. S’il y a bien UN truc dont elle avait horreur, c’était qu’on perturbe son espace vital. Elle détestait autant les contacts physiques que lorsque l'on s'approche trop près d'elle. L’aura des A, vous voyez… On ne pénètre pas une aura de A comme ça, même si la personne concernée se trouve en A elle aussi.
« C’est tellement simple, je ne peux pas te laisser dans l’embarras comme cela. »
Oooh… Queeeellle beeeelle atttenntiooon… Cey choux… Non, c’est une blague, pas du tout en fait. Ce type est un vrai dragon, il faut vraiment, mais vraiment lui couper la tête avant qu’il ne soit trop tard. Gretel se mordit les lèvres inférieures pour canaliser son agacement, car intérieurement, elle fulminait. Elle écouta ses explications sans rien dire, tentant tant bien que mal de rester concentrée. Quand il eut finit, la jeune fille pesta contre elle-même, ça paraissait teeellement plus simple quand c’était lui qui le faisait. Jusqu’au dernier moment elle avait espéré qu’il fasse la manœuvre jusqu’au bout, et elle s’apprêtait déjà à s’en aller ailleurs, mais visiblement, sa charité avait ses limites et elle le comprit lorsqu’elle vit la radio se planquer à moins de deux centimètres de ses lèvres.
« Et tu causes. »
« … »
En temps normal, la demoiselle n’est pas du genre timide, bien au contraire… mais le fait de parler comme ça, de cette façon et tout et tout… ça l’intimidait un peu, UN PEU HEIN. Alors d’un mouvement sec et brutal, elle choppa la radio des mains de ce dks]ùé^$* de monoclard et le fusilla méchamment du regard.
« Andouille. » Pesta-t-elle faiblement pour elle-même tout en s’éloignant de quelques pas pour effectuer sa requête tranquillement.
Lorsqu’elle pu ENFIN réclamer un technicien et lorsqu’elle pensa ENFIN pouvoir avoir la paix avec tout ceci, il a fallut que le sort s’acharne sur elle et qu’on lui réponde par un : « Ben là le technicien il est partit prendre sa pause, tsé pour rendre visite à sa sœur à l’hôpital parce qu’elle a accouché… ou quelque chose comme ça… Mais t’inquiète pour le boîtier, shoot dedans et il partira tout seul. »
Ha-ha… Ha-ha-ha… "shooter" dedans… Shooterdedans ! Lowl ! C'est pas que ça la dérange à la p'tite Gretel... Ce genre de chose, elle l'expérimente trois fois par jour sur les distributeurs de Prismver qui, jamais, ja-mais n'ont fait preuve de générosité. Pourtant elle en met des pièces ! Mais ces saloperies les bouffent sans rien donner en échange. Ça mérite une baffe quoi ! Dans un cas pareil c'est justifié la violence...
Le souci, c'est que ses "shoots" n'ont jamais, ja-mais marché.... A tous les coups elle est toujours repartie bredouille. Pourquoi ? Elle en sait rien.... Et là, la situation était critique, pourquoi ? Parce qu'il y avait ALEC bien sûr ! Donner un high-kick au boîtier était faisable, MAIS PAS DEVANT LUI ! -en plus elle était en jupe, c'est chiant de lever la jambe quand on est en jupe- Elle était sûre à 75% de ne pas réussir à dézinguer le boîtier du premier coup, et si elle le ratait, qui est-ce qui allait faire son sourire débile et niais ? Mr Whalenstein bien sûr !
Nooo… Hors de question de lui donner une troisième chance pour se moquer ouvertement d’elle ! Il fallait l’éloigner d’ici.
Lorsqu’elle revint enfin à sa hauteur, elle lui tendit sa radio pour la lui rendre tout en regardant autour d’elle, à la recherche d’un appât.
« Bon, tu peux repartir maintenant, le technicien est déjà en route et toi, t’as des filaments en sucre à vendre. Si tu traînes encore t’auras la famille Chiantos sur le dos. »
Mensonge ? Nandutout, jevoipadekoivouparlez ! C'était pas vraiment un mensonge d'abord... Le technicien allait vraiment arriver, mais... pas exactement tout de suite en fait... A vrai dire, ptèt pas avant quelques heures... Pour être franc... Hihi.
« En plus t'as du sucre plein les cheveux c'est dégueux, si j'étais toi j'irais tout de suite me les laver, les gamins sont tellement cons ils sont capables de venir te les bouffer. »
Oppression ? Nandutout....
Elle resta plantée devant lui, le sourire crispé, impatiente qu'il s'en aille pour qu'elle puisse manœuvrer en paix.
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Ven 10 Mai 2013 - 2:53
-« Pfeuh ! »
Alec était suffisamment au point lorsqu’il s’agissait d’interpréter les gestes, les mots, les regards mais aussi les silences des gens pour démasquer leurs véritables sentiments. Comprendre que cette réaction n’était guère ce pour quoi elle voulait se faire passer, savant mélange de snobisme et d’indifférence hautaine, ne lui demanda pas de pousser ses capacités d’observation et de déduction à outrance. Rien que sa façon brutale de croiser les bras, rien que sa moue brièvement irritée, rien que son regard haineux vis-à-vis de ses lunettes –toujours sales, d’ailleurs- et Tchaï s’était trahie. Mademoiselle était une piètre comédienne, pour un œil averti –même lorsqu’à la suite d’un regrettable incident technique, celui-ci était malheureusement privé de monocle.
Evidemment, elle avait compris que s’il lui expliquait le fonctionnement de la radio, ce n’était pas par altruisme. Alec n’était pas, et n’avait jamais été, quelqu’un d’altruiste. Toujours un but derrière ses actions, un profit personnel à récupérer, celui-ci étant le plus souvent de remettre les autres à leur place d’insectes rampant à ses pieds. Ce qui était drôle, c’était que Gretel semblait penser qu’il allait réellement lui faire tout le travail. Non, non, le jeune monoclard de luxe s’arrêtait toujours au moment le plus critique, pile poil celui ou son arrogance aurait pu devenir supportable car elle rendait service à l’autre au final. Alec ne voulait pas être agréable, il lâchait les gens juste au moment où ils étaient sûrs d’être épaulés. Il lâchait l’anorexique juste au moment ou elle pensait être tranquille et tourner les talons. Le jeune homme sourit d’un air hautain, expression faciale qu’il maitrisait le mieux. Allez, il suffit de parler vers la boiboite, Gnetul. Toutefois, malgré la simplicité de ce qui lui restait à faire, il se demanda si elle allait y arriver, en voyant ses yeux fixer avec méfiance la radio.
-« Allez, elle va pas te bouffer. » disait-il encore lorsqu’elle saisit brutalement l’objet.
Enervée ? Sans doute. Hypothèse corroborée par le regard assassin auquel il eut droit. Alec ricana doucement. La question était de savoir contre qui ou quoi elle était le plus agacée. Contre lui, contre elle, contre cette saloperie de radio qui s’était exprimée au mauvais moment ? La nullité de Gretel dès qu’il s’agissait d’objets nécessitant un minimum –très faible- de connaissances en matière de technologies –on ne pouvait même pas utiliser le qualificatif ‘’nouvelles’’- n’était plus à démontrer, pour lui. La russe s’était probablement estimée chanceuse en découvrant le système de messagerie si particulier à Prismver, qui avait l’énorme avantage de lui éviter de devoir recourir aux téléphones portables dont la manipulation devenait de plus en plus complexe.
Alec regarda sa camarade de classe s’éloigner pour prendre la communication. Même s’il n’entendait rien à la conversation, il ne jugea pas nécessaire de s’approcher, et se contenta d’observer mademoiselle. En voyant ses épaules se crisper, il se dit qu’il y avait un problème. Il adorait –sans doute un peu trop- quand les autres avaient des problèmes. Surtout quand ils essayaient de le cacher comme elle s’évertua à le faire, lui rendant son appareil d’un air détaché, parlant d’un air détaché, mais esquivant soigneusement son regard, les yeux à la recherche de quelque chose, quelque chose dont il ne parvint pas à déterminer la nature.
-« Bon, tu peux repartir maintenant, le technicien est déjà en route et toi, t’as des filaments en sucre à vendre.»
… Le technicien arrive, hein ?
-« Tu t’es trompée. Si tu veux me copier, réutiliser mon expression, fais-le bien. Du sucre en filaments, pas des filaments en sucre. La différence est notable. Tu dois être trop perturbée pour t’en rendre compte. »
Trop perturbée, façon magnifiquement subtile de signifier qu’il savait qu’un truc clochait, sans pouvoir encore suffisamment s’avancer pour en parler ouvertement. Mais ça ne tarderait pas.
Gretel mentait mal.
-« En plus t'as du sucre plein les cheveux c'est dégueux, si j'étais toi j'irais tout de suite me les laver, les gamins sont tellement cons ils sont capables de venir te les bouffer. »
Brrrrrrrr. Cette dernière hypothèse suffit à faire naître un frisson d’horreur le long de la colonne vertébrale d’Alec.
-« MOI –bien insister sur le "moi", c'est TRES important-, je fais suffisamment attention à mes cheveux pour qu’il ne leur arrive pas ce genre d’incidents stupides. »
Au fond, le jeune homme en menait nettement moins large que son air impassible pouvait le laisser paraître. LA SALETE. SON PIRE ENNEMI. Il pouvait croire n’importe quoi, dans ce domaine, tant elle l’OBSEDAIT. LA SALETE ETAIT PARTOUT. C’était le fléau de l’humanité, le vrai. Pire que la misère, pire que la guerre, LA POUSSIERE.
Il en était à chercher un moyen à se rassurer sur son état capillaire, mais de façon suffisamment discrète pour ne pas montrer à Gretel qu’il prenait ses paroles au sérieux lorsqu’il se souvint de l’existence de ses lunettes qu’il avait providentiellement glissé… Dans ses cheveux. Ô joie. En les saisissant, apparemment pour les nettoyer, il vérifia l’état de sa précieuse chevelure. Un peu maltraitée par cette atmosphère saturée d’enfants, de sucre et de stupidité, mais rien d’affolant. C’est en nettoyant pour la seconde fois en peu de temps cette affreuse paire de binocles qu’il se demanda pour quelle raison la russe semblait vouloir qu’il déguerpisse, et rapidement, alors que jusqu’ici, elle avait plutôt eu tendance à lui demander de faire le taff à sa place. Bien sûr, son excuse tenait la route. Ce qui ne suivait pas, c’était son insistance.
Alec ricana, remit ses lunettes sur son nez, avant de tourner les talons.
Et comme d’habitude, il se retourna au moment précisément où l’autre triomphait intérieurement, ce moment où on se relâche enfin, où on pensait que c’était gagné et qu’on était enfin tranquille, que tout le reste allait marcher comme sur des roulettes.
-« Ils t’ont dit de faire quoi, en attendant l’arrivée du technicien ? Je ne peux pas croire que dans ce milieu où le temps est très précieux, étant donné que cinq minutes suffisent à se faire un sacré paquet de fric, on ne t’ait pas donné une procédure d’urgence à suivre. »
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Ven 10 Mai 2013 - 20:42
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Sucre en filament… Filament de sucre… Qu’importe, où est la différence ?
« MOI, je fais suffisamment attention à mes cheveux pour qu’il ne leur arrive pas ce genre d’incidents stupides. »
… Sur ce fait, il marquait un point, et c’est pour cette simple raison que Gretel ignora profondément cette dernière remarque, bêtement et simplement... Elle se consola qu'au moins, ses insistances n’auront pas été vaines, le voilà qui s’en allait déjà, les lunettes re-nettoyées sur le nez. La jeune fille s’étira avec presque un sourire de winner en le voyant s’éloigner de plus en plus, un peu surprise que ça ait marché aussi vite. Il y avait un truc qui clochait, c’était trop facile… Mais bon, elle ne va pas s’en plaindre, pour une fois qu’il obéissait sagement.
A peine avait-il le dos tourné qu’elle lança un regard d’affront au maudit boîtier. Position d’attaque, ciblage, évaluation de la hauteur, de la distance, ok parfait. Sa jambe droite s’élança en l’air, le pied droit se projetant vers la cible, qu’est-ce qu’il allait être beau son high-kick. Ses douloureux entraînements sur les distributeurs auront enfin donné leurs fruits.
« Ils t’ont dit de faire quoi, en attendant l’arrivée du technicien ? »
Mayde-mayde. Abort, abort. Sa tête sonna comme dans la cabine d’un avion entrain de crasher. Pétrifiée, son cerveau se vida net et n'avait plus comme seule consigne : changer de cible, changer de cible. Sans réfléchir son pied partit sur le premier objet qui croisa son regard, en l’occurrence, la poubelle, et écrasa avec force la coque toute molle de la nouvelle victime qui se brisa sous l’impact. La poubelle valsa jusqu’à 3 mètres dans le ciel avant de retomber comme une vieille carcasse sur le sol, aux pieds du monoclard. De la même manière que si l’ont avait ouvert les vannes d’un barrage, le flot de déchets dégoulina hors du sac et le jus de poubelle se répandit tout autour avec une couleur peu enchantante et quelques gouttes avaient un tout petit peu éclaboussé le pantalon d'Alec.
Comment se justifier dans une situation pareille... ? Une crise d'épilepsie ? Non... Le mieux, c'était tout simplement de ne pas mettre le pied dans le plat. Si elle ne voulait pas s'enfoncer d'avantages, il valait mieux se taire et rester sereine. Sans dire un mot, Gretel se pencha pour redresser la poubelle et partit chercher un balai (normalement destiné à la poussière de plancher) dans son cabanon. A son retour elle vira de manière pas du tout gracieuse les déchets et flanqua tout dans le sac sans vraiment faire gaffe à ce qui débordait. Un capri-sonne encore à moitié plein s’échappa et en le ramassant de façon un peu trop brusque, la simple pression exercée par ses doigts suffit à projeter un jet de jus d’orange sur sa chemise. Quelle horreur ! Pas besoin d’être maniaque pour que ce genre de scène vous répugne. Il suffisait de jeter un œil à l’état de la paille pour chopper le tétanos. Si ça se trouve, c’était déjà devenu vivant à l’intérieur. Yerk.
Hé… Ca pourrait faire une arme redoutable, surtout contre… A-l-e-c. Elle ne savait pas trop comment évaluer son degré de maniaquerie, mais son banc en cours était toujours clean, autant que ses affaires. Ca contrastait avec les siennes qui baignaient 24h/24 dans le tabac qui gisait au fond de son sac. D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait, il lui avait déjà précisé dans un LMS un jour que sa chambre était toujours clean et que ses coloc’ le trouvaient on n’peut plus maniaque.
C’était tentant… Vraiment, vraiment, vraiment tentant… Genre… Tellement tentant que c’était juste impossible de pas tenter… Cela devait faire une bonne vingtaine de secondes qu’elle fixait le capri-sonne avec un regard mauvais, les sourcils froncés tellement elle était concentrée. Soudain sortie de ses pensées, elle crû l’entendre ou voir bouger du coin de l’œil et automatiquement, elle pointa la paille vers lui, l’indexe et le pousse près à appuyer sur la détente. S’il était aussi maniaque qu’elle avait pu le déduire, cette menace devrait s’avérer encore plus efficace que si elle tenait un vrai flingue.
« Un mot, un seul et je.... »
.. .... ...... ........ Pardon à ses parents qui lui ont offert le cadeau de la vie, pardon à tous ceux qui voyaient en elle un avenir grandiose et pardon à Dame Nature qui avait soigneusement confectionné l’instinct de survie spécialement pour ce genre de situation, mais, non… C’est irrésistible elle ne peut pas se retenir plus longtemps. Elle resta poker face un instant, statique, fixant une dernière fois sa belle cravate encore propre et soyeuse et…. Le jet partit… Sans scrupule, celui-ci s’étala au ralentit sur la fibre indemne qui décorait l’accoutrement du monoclard. La tâche n’était pas définitive, il suffira d’un lavage pour remettre la cravate à neuf, et encore, quand elle aura séché on y verra sûrement presqueplus rien. D’ailleurs il y avait moyen de s’en débarrasser tout de suite s’il se dépêchait d’aller mettre de l’eau dessus.
« Oups… » Bonjour, je m’appelle Gretel et j’ai l’air hyper désolée. « Si j’étais toi j’me dépêcherais d’aller aux toilettes pour la rincer avant que ça ne devienne irrécupérable. »
Ca l’était, quoiqu’il arrive, mais il fallait lui mettre un peu la pression pour qu’il déguerpisse au plus vite. Et plus vite il sera hors de territoire, plus vite elle en aura finit avec le boîtier hin-hin-hin.
Dans le cas où son plan présentait une faille potentielle… Gretel se préparait déjà à courir. Elle n’a pas beaucoup d’endurance, mais elle sait courir très vite dès les premiers secondes. Elle ne l’avait jamais vu courir, mais quelqu’un qui courait avec des lunettes c’était pas crédible, de son point de vue en tout cas, mais ça l’étonnerait qu’il tente quoique ce soit alors que sa cravate est sur le point de décéder dans d’atroces souffrances.
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Sam 11 Mai 2013 - 18:32
Attendre le dernier moment pour revenir à la charge, traitreusement… Cette technique avait fonctionnée encore mieux qu’Alec ne l’avait espéré. Surprenant le mouvement de Gretel, mais aussi son changement d’objectif en cours de route, il ne vit toutefois pas le coup venir lorsque la poubelle se retrouva projetée à ses pieds pour gerber le contenu de ses entrailles. Contenu immonde au demeurant, en même temps c’était des déchets, il n’y avait rien que le A abhorrait davantage que des déchets. Surtout que ceux-ci suintait, baignaient dans leur jus, jus qui, conformément aux lois de la physique élémentaire, vint gicler en goutte jusque lui. Mon pantaloooooooooon. Putain, mon pantalon quoi. Alec serra les dents. Illusion d’optique, rien ne l’avait touché réellement –du moins l’espérait-il. De toute façon, quelle que soit la force avec laquelle l’idée de se balader avec des fringues tachées de liquide poubelleux le répugnait, il n’allait pas se mettre en caleçon pour danser la zumba au milieu de la place. Il faudrait qu’il vérifie l’étendue des dégats ce soir. Cette donzelle était vraiment insupportable. Elle lui aurait tout fait. TOUT.
Il ne savait pas où il puisa le sang-froid suffisant pour lui répondre d’un ton sarcastique ;
-« Ben alors, on est contrariée ? »
Il cherchait comment lui pourrir davantage encore la vie, juste compensation de la façon dont elle pourrissait ses fringues après s’être attaquée à ses lunettes, lorsque Gretel revint, un balai à la main. Ouais, qu’elle ramasse le résultat de ses conneries, maintenant. Il ne put retenir un petit gloussement lorsqu’il vit l’agression caractérisée de jus d’orange sur sa chemise. Quelle horreur. Il ne savait même pas comment elle avait trouvé le courage de prendre la brique entre ses doigts. Lui aurait préféré mourir que d’y toucher.
-« Tu feras attentio… »
Silence, Alec. Ses mots dégoulinants de sarcasme lui rentrèrent dans la gorge lorsqu’il se retrouva sous la menace de Gretel.
« Un mot, un seul et je.... »
Bagdad dans la tête d’Alec, les bombes qui volent, les murs qui explosent, le retour. Au secours, non, cette menace était pire que tout, pour un peu, il aurait levé les mains dans un geste de rédemption soumise. Okay, okay, on se calme, Gretel, pose ton arme, tout va bien se passer. Cette brique de jus de fruit, dont on ne connaissait pas l’origine et encore moins les microbes qui s’y trouvaient joyeusement nichés le terrorisait davantage encore qu’une arme à feu –d’ailleurs, mademoiselle s’y croyait trop et tenait son capri-sonne comme si c’en était une. Pétrifié, c’est le mot ; le jeune homme était pétrifié. Même si son expression restait d’une impassibilité impressionnante, self-control oblige, son côté maniaque restait probablement sa plus grande faiblesse –avec son amnésie, mais ça il faut pas le dire, krr. Ravalant tous les sarcasmes qui lui brulaient les lèvres, du genre « bienvenue en maternelle », il se forca à rester calme. Il avait un tout petit minuscule bébé d’espoir d’échapper à…
Oh, en fait non. Il avait l’impression que l’horrible, l’affreux, le dangereux jet se ruait sur lui au ralenti. Mais on n’était pas dans Matrix ; il ne put pas l’éviter. Il n’eut même pas le temps de réagir, en fait. SMELGQZGLKQZGNQZLGKQZJGKZGJZKFQJMLEGLSKJGBKSLZLKDNBES. Sa cravate. Tachée par une boisson de plouc. FRAICHEMENT SORTIE D’UNE POUBELLE EN PLUS.
-« Putain. De. Bordel. De. Merde. De. Saloperie. De. Jus. A. La. Con. De. Bordel. De. Cul. » siffla Alec d’une voix hachée.
S’il avait jamais été aussi vulgaire dans une simple phrase, il ne s’en souvenait pas. Les mots jaillissaient de sa bouche, incapable qu’il était de les retenir. Il lui fallut un effort qui lui sembla surhumain pour s’arrêter de jurer. Et pourtant, il avait conscience de se donner inutilement en spectacle, il savait que c’était le but de la manœuvre, qu’il ne devait pas tomber là-dedans. Il le faisait quand même.
« Oups… Si j’étais toi j’me dépêcherais d’aller aux toilettes pour la rincer avant que ça ne devienne irrécupérable. »
D’un regard noir, il mit Gretel au point, si celle-ci en avait encore besoin, sur toute la colère que son acte lui faisait ressentir. Elle était prête à s’enfuir, muscles tendus et à l’affut du moindre mouvement de la part de son camarade, c’était un fait. Il serait plus rapide. Petite feinte du genre, ouais, je me calme, tout va bien, je ne vais pas jouer dans l’agressivité et suivre ton conseil directement. Tout ça pour prendre la demoiselle par surprise. Il se dirige vers les toilettes, prend finalement sa victime à revers et lui saisit le bras pour éviter qu’elle s’enfuit. Même pas eu besoin de courir. Il saisit le menton de Gretel entre ses doigts, avant de dangereusement rapprocher leurs deux visages.
-« Si je ne peux pas récupérer im-pac-ca-ble-ment ma cravate, je te préviens, tu me la rembourseras en puissance 69. » cracha-t-il.
Agressif ? Menaçant ? Exactement. En bon britannique, adepte du flegme en toutes circonstances, il était rare qu’Alec s’énerve réellement, se contentant l’immense majorité du temps de manier sarcasme et rire moqueur, mais à cet instant précis, il était si profondément agacé qu’il ne pensait même pas à le cacher. S’il y avait une chose à laquelle il ne fallait pas toucher, c’était bien son côté propre sur lui.
-« Tcheu. »
Il lâcha miss Tchaïkovski d’un coup. L’envie de lui effacer la mémoire était importante, certes ; mais Alec n’en fera rien. Il a une cravate à sauver. De surcroit, une vengeance aussi puérile et facile à exécuter n’est pas de son niveau.
-« Et au fait, tu ne t’y prenais pas correctement pour assommer le boîtier. J’dis ça, j’dis rien. »
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Dim 12 Mai 2013 - 18:27
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« Putain. De. Bordel. De. Merde. De. Saloperie. De. Jus. A. La. Con. De. Bordel. De. Cul. »
Ben alors Whalenstein, on est frustré ? Pwahaha qu’est-ce qu’elle n’aurait pas donné de cher pour le voir jurer ainsi. Alec, LE Alec, l’anglais le plus calme et le plus impassible de Prismver venait de perdre son sang-froid pour quelques malheureuses tâches de jus d’orange. Fûhûhûh ! Si Gretel avait été le genre de pouffe qui roucoule à chaque coin de rue, elle se serait déjà faite un plaisir de balancer ça à tous ses contacts, mais en tant que loyale A, et prise d’une légère compassion, elle préféra tout garder pour elle, histoire de ne pas trop enfoncer le clou qui était déjà assez profond. En le voyant revenir calmement, les yeux toujours rieurs et les lèvres souriant légèrement, elle fit un pas de côté pour le laisser passer, certaine qu’il se dirigeait bien vers les toilettes. Il lui suffisait d’y repenser ne serait-ce qu’un tout petit peu pour qu’elle ait à nouveau envie d’éclater de rire, mais même si c’était le festival dans sa tête, elle resta calme et se contenta d’un sourire en coin.
Sourire qui disparût à la seconde où elle sentit une pression anormale sur son bras. La lueur moqueuse qui brillait jusque là dans ses yeux se substitua brutalement en une lueur de panique. On la touchait. Il l’a touchait. Si Alec avait les saletés en horreur, pour Gretel, c’étaient les contacts physiques. Depuis son arrivée à Prismver, personne, per-son-ne ne l’avait encore touchée de cette sorte, à part Andreah. Mais Andreah était elle aussi anorexique, c’était facile à jarter, et puis c’était une fille. Elle avait moins de soucis avec les filles. On l’avait déjà effleurée, mais effleurer, c’était pas pareil que toucher. Là, on souillait sa belle peau noble de Tchaïkovski, et de A en plus ! Pire encore, l’anglais avait clairement dépassé les limites de son espace vital. La russe s’arrêta brusquement de rire et en une seconde, son cerveau s’était déconnecté, ses yeux s’étaient agrandis et tous ses muscles s’étaient crispés, raidis. Sa réaction était similaire à celle qu’aurait eue une fillette se trouvant face à une araignée. Ou un serpent, comme vous voulez…
Respirer, il fallait respirer profondément et surtout, garder son calme. Quoiqu’il dise, quoiqu’il fasse, elle approuvera d’un hochement de tête, plus vite il aura eu ce qu’il voulait, plus vite il lâchera son bras. En attendant, fallait faire comme avec les scorpions, surtoutpasbouger ! Avec un peu de chance, il n’irait pas plus loin, mais ce n’était que lubies d’espérer une telle chose car en plus de saisir son menton, il avait rapproché son visage du sien, et à cet instant, la jeune fille cru sentir son cœur éclater et se répandre dans ses poumons, l’empêchant d’inspirer correctement. La russe en oublia complètement l’action de respirer, et son souffle devint saccadé. Si ça n’avait pas été une A, et encore moins une Tchaïkovski, elle en aurait sûrement déjà eu les larmes aux yeux, mais c’est pas une lopette Gretel uesh, alors elle déglutit juste hyper bruyamment, les lèvres complètement asséchées et les pupilles encore plus dilatées que lorsqu’elle consomme du LSD.
« Si je ne peux pas récupérer im-pac-ca-ble-ment ma cravate, je te préviens, tu me la rembourseras en puissance 69 »
Sous l’emprise de la panique, elle hocha lentement la tête sans vraiment avoir compris ce qu’il venait de dire, complètement pétrifiée. Aucun autre de ses membres ne répondait à ses ordres, on aurait pu la brûler vif qu’elle n’aurait sans doute pas réagit.
Lorsqu’il la lâcha enfin, sa respiration lui revint d’un coup et elle en eu un léger hoquet. Il lui fallut quelques secondes pour laisser à la statue de glace reprendre vie et que tous ses neurones puissent se reconnecter à nouveau.
« Et au fait, tu ne t’y prenais pas correctement pour assommer le boîtier. J’dis ça, j’dis rien. »
Veuillez patientez un instant, le temps que le cerveau se reconnecte, merci.
« .... Hein ? Le boîtier ?... »
Benwi, le boîtier lul. Com-plè-te-ment à la masse... Elle mit au moins vingt bonnes secondes pour ressusciter correctement et lorsque son esprit redevint enfin clair, Alec se trouvait déjà à une bonne flopée de mètres.
« Vilianzsteyn ! »
Lui lança-t-elle la voix encore chevrotante. S’appliquer sur la prononciation correcte de son nom de famille était devenu le dernier de ses soucis et elle laissa son accent russe hacher menu chacun de ses mots. Elle courut pour le rattraper, et une fois à sa hauteur, l’empoigna brusquement par l’épaule pour le retourner face à elle.
« Crétin ! T’as plus jamais intérêt à refaire ça ! Sinon je te jure que je fais de ton lit le QG des larves pendant ton sommeil, c’est clair ? Et d’ailleurs...»
Elle fit un pas en arrière et tendit son bras pour évaluer la distance qui les séparait.
« Je t’interdis de franchir cette limite. C’est mon espace vital, pigé ? »
Même s’il lui avait dit qu’il aimait tous les insectes du monde, il ne pouvait quand même pas rester indifférent face aux larves… Ces trucs visqueux qui se tortillent dans tous les sens et qui sont signe de décomposition. Et puis c’étaient les bébés des mouches, même si la propreté est vitale pour la vision d’une mouche et qu’elle se nettoie dès qu’elle le peut, ça ne l’empêchait pas pour autant de se balader sur des les crottes de chiens et de traîner autour des poubelles.
« Et si tu t’y connais si bien en mécanique, au lieu de parler pour rien dire t’as qu’à le faire. Sinon je... »
Elle était sur le point de dire une grosse connerie comme quoi elle connaissait maintenant son point faible et pouvait faire pression quand elle le désirait, mais ravala ses paroles lorsqu’elle se rappela qu’il était en A, et que contrairement à lui, elle, elle ne savait pas encore quel était son don, et si ça se trouve, c’était un truc maléfique, sataniste, ou quelque chose dans le genre. Elle se racla donc la gorge et, carrément frustrée de ce qu’il venait de se passer, passa son pouce sur le verre de sa lunette. C’était carrément plus efficace qu’un punching-ball. Il faudrait qu’il mette des lunettes plus souvent…
« Tu nettoieras ça en même temps, tant qu’à faire, Monsieur j’me-la-pète. »
Irritée ? Nanpasdutout.... Juste un peu à bout de nerfs.
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Lun 13 Mai 2013 - 19:01
Souffle courts, yeux écarquillés, posture crispée ; symptômes basiques de panique qui entrainent soulagement de l’autre parti. Alec avait remarqué depuis un moment que la russe faisait toujours soigneusement attention à ne pas se retrouver trop proches de tierces personnes ; c’était le genre de détails qui ne pouvaient lui échapper, lui qui cherchait constamment les plus petites faiblesses des autres, camarades de classe compris. Débusquer le point faible de quelqu’un était assurance d’avoir un ascendant conséquent sur celui-ci ; et s’il y avait une chose que le binoclard appréciait, c’était la sensation grisante de détention du pouvoir. Autant d’armes que l’on pouvait utiliser lorsque les situations menaçaient de virer à son désavantage ; autant d’atouts cachés dans la manche jusqu’au dernier moment, marques de fabriques de ceux qui jouaient véritablement dans la cour des grands. Miss Tchaïkoski détestait qu’on la touche, pire encore, que l’on empiète sur son espace vital ; comme tout un chacun, certes, et Alec le premier, mais à ce niveau-là, cela relevait de la phobie. Toujours enervé mais un tantinet vengé de l’affront que mademoiselle avait fait subir à son être, son égo, son awesomance par l’intermédiaire de sa cravate, le jeune homme s’autorisa un sourire goguenard en entendant l’autre peiner à reprendre son souffle.
Flegme rapidement retrouvé, il regrettait d’ailleurs déjà de l’avoir perdu, ne serait-ce que l’espace d’un instant. Si sa flopée de juron avait eu le mérite de le soulager un minimum, elle avait surtout fait rire l’anorexique et pire, démontré avec brio à quel point les récents évènements lui étaient désagréables ; aurait-il trahi son propre point faible ? Probablement ; il ne tient qu’à lui de rattraper le coup. A la hauteur de sa réputation, il le serait ; l’énervement était passé, pousser le raisonnement pour se sortir sans accroche de cette situation serait désormais on ne peut plus simple. Du moins l’espérait-il ; la russe trouverait probablement d’autres moyens de lui taper sur le système maintenant. Mais il avait trouvé le moyen de compenser la chose. Tournant les talons avec satisfaction après le hochement de tête aussi frénétique qu’affolé de mademoiselle, Alec se dirigea rapidement vers ce qui était censé avoir été sa cible première ; les toilettes, lieu d’exécution de l’opération nettoyage-de-cravate, qu’il commençait déjà à dénouer d’une main experte. Hors de question de rester plus longtemps que nécessaire avec un accessoire tâché, vecteur d’éventuelles maladies, autour du cou.
-« Vilianzsteyn ! »
Si la voix n’avait pas été si chevrotante, si hésitante, si mal-assurée, il aurait probablement protesté sur la façon ignoble dont son nom avait été massacré. Il se contenta de sourire d’un air hautain, sans s’arrêter et encore moins se retourner, laissant la demoiselle lui courir après. De manière générale, Alec aimait qu’on le poursuive, la différence étant que cette fois, il se laissa rattraper. Une main sur son épaule, une façon de lui prouver qu’il doit se retourner ; il obtempère, plus par amusement que par volonté d’obéir à sa camarade en peur d’éventuelles représailles. Menaces qui ne tardent pas à pleuvoir. Des larves ? Et puis quoi encore ? Alec hausse un sourcil perplexe ; Gretel penserait-elle réellement lui faire peur ? On dirait bien. L’anorexique s’autorisait même à lui interdire l’accès en deca d’un certain périmètre autour de son auguste personne ; énorme blague. Il n’aimait guère qu’on lui interdise quoi que ce soit, et si nécessaire, trouvait toujours le moyen de contourner les règles pour lesquelles il avait toujours ressenti un profond mépris. Prouvant que tout ce qu’elle lui disait ne l’impressionnait pas à l’aide d’un ricanement amusé, mais se gardant d’intervenir pour le moment, il laissa la russe finir. Les larves le répugnait, certes. Mais prendre les menaces au sérieux n’aurait fait que leur donner plus de force.
-« Et si tu t’y connais si bien en mécanique, au lieu de parler pour rien dire t’as qu’à le faire. Sinon je... »
Encore des menaces, mais qu’elle n’osera pas formuler. Pourquoi donc ?
-« Sinon, tu ? »
L’intérêt qu’Alec portait à la réponse était sincère ; plus qu’à la réponse, c’était pour comprendre pourquoi elle n’avait pas fini sa phrase qu’il interrogeait. Mais trop tard. Encore un carreau de lunettes taché ; cela commence à devenir lassant. Ca a été agaçant, puis amusant, mais il est temps de se renouveler maintenant. Impossible de louer le génie d’une opération quand elle est répétée à de trop multiples reprises. Avec un soupir blasé, sans le moindre regard pour Gretel, il ôte une fois de plus les lunettes.
-« Tu nettoieras ça en même temps, tant qu’à faire, Monsieur j’me-la-pète. »
Petit haussement d’épaules indifférent, puis Alec relève les yeux. Les deux iris saphirs s’entrecroisent ; une chance qu’elle soutienne son regard.
-« Je ne suis pas du genre à laisser traîner la saleté, moi, Mademoiselle phobique-du-toucher. »
Une simple phrase n’ayant d’autre but d’entériner leur échange visuel. Un, deux, trois. Sans pitié, il jouait avec la mémoire des autres ; pour son plaisir, pour ne pas perdre la main, pour son profit personnel. Qu’importait la raison, s’il avait ce don, ce n’était pas pour le laisser pourrir. Monsieur Wellsenstein se contente pour l’instant du minimum ; faire oublier à Gretel les mots vulgaires que ses lèvres avaient formés était un jeu d’enfant, supprimer les menaces larvaires qui avaient eu lieu, modifier légèrement la réalité pour donner à son visage une expression moins énervée lorsque celui-ci avait été si proche de celui de l’autre également. Le but de l’opération était simplement de faire oublier que les tâches sur sa cravate avait conduit à un pétage de plomb de sa part ; en conservant les menaces et la mise en évidence de la découverte de la faiblesse de la russe toutefois.
Alec se devait de conserver sa réputation, de garder intact l’apparence que son flegme était à tout épreuve, tout en biaisant le jeu ; laisser comprendre aux autres qu’il avait découvert leurs faiblesses pour les rendre davantage vulnérables encore. C’était comme ca que fonctionnait le monoclard de luxe.
- « Et non, je ne m’occuperais pas de ton boitier. Pas dans l’immédiat, en tout cas. En aucun cas je ne te proposais mes services, je me contentais de faire une remarque ô combien justifiée, après tu en fais ce que tu désire. De surcroît... J'ai du lavage à faire. »
Certes, il avait sous-entendu que s'il ne le faisait pas maintenant, il pourrait éventuellement envisager la possibilité de donner un coup de main à Gretel un peu plus tard; solidarité inter-A, volonté de prolonger le jeu, simple pitié, construction d'un faux espoir?
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Mer 15 Mai 2013 - 1:02
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A aucun moment le jeune homme n’avait ôté son sourire de la bouche. Pire, il ricanait ! Elle le menaçait avec des larves, et lui, il ricane ? Gretel dû serrer les poings pour ne pas craquer. L’envie de lui en mettre une lui bouffait l’estomac mais Gret’ ne frappe que lorsqu’elle a besoin de quelque chose de particulier… Note que là, elle avait effectivement besoin de quelque chose, de l’aide, cet infernal boîtier lui mettait la misère et elle voulait vraiment en finir avec, malheureusement, sa fierté l’empêchait de se l’avouer et elle préféra mordre sur sa chique. Il baisse les yeux pour nettoyer ses lunettes, la russe suit attentivement ses mouvements du regard, il paraissait trop calme et ce n’était pas bon signe. Surtout que s’il se foutait clairement de ce qu’elle pouvait lui dire, c’est qu’il devait avoir quelque chose en tête. Elle n’aimait pas qu’on la touche, mais le contact visuel ne la dérangeait pas le moins du monde, au contraire. Lorsqu’il releva la tête vers elle, elle maintint ses yeux dans les siens, tentant de décrypter ses intentions, mais il lui était malheureusement impossible de lire dans le regard des autres.
« Je ne suis pas du genre à laisser traîner la saleté, moi, Mademoiselle phobique-du-toucher. »
Phobique-du-toucher ?!
« Qu... Trop pas ! N'importe quoi ! Tu dis de la merde, arrête de parler. »
Paysanne un jour, paysanne toujours... L’élan qu’elle avait entamé pour lui envoyer un sacré flot d’injures et de menaces composées d’arthropodes, d’asticots et de larves disparût comme d’un simple claquement de doigt. Sa mémoire dorénavant perforée comme du gruyère, elle resta immobile quelques secondes, comme si on l’avait bazardée sur une autre planète et que tous ses repères venaient de s’être déracinés comme les piquets d’une tente au passage d’une tornade. Quelque chose l’avait amusé il y a encore deux minutes, mais impossible de mettre le doigt dessus... Elle se souvenait que c'était hilarant, mais elle avait l'impression d'avoir oublié un rêve après s'être réveillée. D'ailleurs, là dans l’immédiat, elle ne savait même plus pourquoi est-ce qu’elle était entrain de s’énerver sur lui si ce n’était que son sourire mesquin qu’il n’avait cessé d’afficher pendant qu’elle… Pendant qu’elle quoi déjà ? Elle voulait parler, mais pour dire quoi ? Elle ne savait même pas si c'était sa mémoire qui était déficiente ou s’il ne s’était tout simplement rien passé. Sûrement la drogue. Seule la drogue pouvait lui faire cet effet de déjà-vu mais inversé.
En attendant, la jeune fille venait de perdre complètement tous ses repères et en perdit pied. Récapituler vite fait ; Elle lui balance du jus, il lui fait presque calmement comprendre qu’elle n’aurait pas dû et il prend conscience par la même occasion de son aphenphosmophobie –non non cépasuneblague-.
« Et non, je ne m’occuperais pas de ton boitier. Pas dans l’immédiat, en tout cas. En aucun cas je ne te proposais mes services. »
Rrrhh ce mec était vraiment trop insupportable. L’état de la santé mentale actuelle de la pauvre petite A était tout bonnement indescriptible, partagée entre l’envie de lui écraser la face contre le mur et celle de lui arracher les yeux avant de les lui faire bouffer.
« Je me contentais de faire une remarque ô combien justifiée, après tu en fais ce que tu désire. De surcroît... J'ai du lavage à faire. »
Et c’est qu’il en rajoutait une couche en plus ! Grmbgll. Ce mec l’insupportait mais à un point ! ... La jeune fille croisa les bras, s'efforçant de ne pas froncer les sourcils, histoire de ne pas la rendre plus heureux qu'il ne l'était déjà.
« T'es vraimeeent... » Énervant, chiant, un sale type. Quel mot était le plus adéquat ? Qu'importe, l'adjectif resta dans sa bouche car il était hors de question qu'elle ne lâche ce genre de mot, au risque de passer pour ce qu'il ne fallait pas.
A défaut de trouver les mots idéals, Gretel leva son poing et le planta avec toute la force qu'elle pu réunir dans l'épaule du binoclard. Aucune idée s'il aura eu mal ou non, le but étant simplement de clore la discussion sans avoir recours à du blabla philosophique. Chose qu'elle ne maîtrisait pas vraiment. Parler, c'est bien, frapper, c'est mieux, krr krr.
« T'as intérêt à venir m'aider après sinon je balance ton nom, ton prénom et ta classe aux petits vieux pour qu'ils puissent te harceler avec de la barbe-à-papa jusqu'à Prismver. »
Ouuuhh menace qui tue. Nan mais, faut pas prendre ça pour de la rigolade hein hého, ne jamais, jamais sous-estimer la volonté des petits vieux quand il s'agit d'acheter de la barbe-à-papa pour leurs gosses. Sur ce, Gretel fit demi-tour et retourna vers ce grmgblgbl de boîtier. Regard-de-la-mort-qui-tue entre les vis et ses yeux-bleus-trop-beaux. Si elle reconsidérait le "conseil" que lui avait "gentiment" dit Alec, elle ne s'y prenait pas de la bonne manière. Ah ouais ? Pourtant y a pas 36 milles façons pour shooter dans un boîtier, à moins que son collègue se soit simplement foutu de sa gueule...
....
Oh lakon. C'était évident qu'il se foutait de sa gueule ! Comment elle ne s'en était pas doutée ? On ressort la radio, comment ça marchait déjà ? Si on appuie au pif ça fait quoi ? Et ça la ? Ah ? Ca c'était un bouton... C'est normal qu'il soit resté enfoncé ? Quelle merhde cette technologie. Vaincue par un objet de 10cm de diamètre, Gretel baissa la bras, fit le tour du manège les bras ballants en espérant qu'Alec soit rapide. Les mains dans les poches, elle s'approcha du stand de barbe-à-papa désormais inerte et, à peine s'était-elle assise sur la chaise qu'une foule de gamins aux mains dégueulassées par tous les bonbons qu'ils avaient ingurgité vinrent s'agglutiner autour du stand, ticket entre leurs doigts boudinés. Quelle horreur. Oh non mais quelle horreur ! Au moins, lorsqu'elle s'occupait du manège, elle était derrière un mini guichet, et mieux encore, derrière une vitre !
« Madame vos cheveux c'est des vrais ? J'peux toucher ? »
CA VA PAS ?
« Crève. »
Allons bon, pourquoi elle pleure maintenant la gamine ? Au moins elle s'en sera débarrassée. Blasée, Gretel s'affala en soupirant sur la table, la tempe sur son poing. Les gamins étaient vraiment devenus susceptibles de nos jours c'est incroyable quoi.
« Eh madame, il est passé où le monsieur avec les lunettes ? »
Vint lui demander un autre petit morveux miniature, le bâton de barbe-à-papa complètement dévoré en main.
« Hein ? Le monoclard ? Il est partit faire caca. »
Vengeance de bas-niveau, certes, on ne peut pas dire que Gretel fait des prouesses dans le domaine de la maturité, mais bon, elle avait déjà eu le coup une fois, du temps où elle n'était pas encore aussi froide et snob, elle voulait draguer un mec et a filé aux toilettes avant, histoire de vérifier qu'elle n'avait rien entre les dents et des conneries comme ça, quand ce mec en question est venu demandé à sa pote où elle était, son amie n'avait rien trouvé de mieux à répondre que : Elle est partie faire caca. De quoi briser le mythe en milles morceaux. Il fallait bien qu'elle fasse le coup à quelqu'un d'autre aussi, histoire que ce ne soit pas le genre de truc qui n'arrive qu'à elle quoi, de toute façon, il était pas là alors...
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Ven 17 Mai 2013 - 2:28
Modifier discrètement la mémoire de ses interlocuteurs n’était qu’une histoire de dosage minutieux. Raté, il était dénué d’intérêt ; mais correctement effectué, il donnait à Alec une impression de p-p-p-puissaaance. Ce garçon pourchassait le pouvoir avec une telle ardeur que cela en devenait malsain. Quand il se lasserait de changer le rapport au passé qu’avaient les gens, que lui faudrait-il ? Lui-même n’aurait su le dire.
Oh, bien sûr, il pourrait dire que c’était pour compenser la douleur qui pulsait en lui, extérioriser la perte de son histoire, modifier son rapport à ce manque. Il pourrait dire tout cela, mais c’était tellement ridicule, tellement éculé, et ce n’était tellement pas la bonne raison… Alec il lui en fallait plus, toujours plus, il fallait toujours qu’il se prouve qu’il avait le parfait contrôle de la situation, et mieux encore, des gens. Quel que soit le moyen qu’il pouvait trouver pour les manipuler, il le ferait.
-« T'es vraimeeent... »
Un casse-couille vantard et égoïste ? Il sait. Le monoclard sait exactement ce qu’il est, et encore mieux, ce pour quoi il passe. Pas la peine de finir ta phrase, Gretzel. Un coup de poing en disait tellement plus. Il fronça les sourcils, plus pour cause d’interrogation que de douleur –il s’était sans doute mangé bien pire que les faibles coups d’une demoiselle carencée physiquement ; triste lot des vantards à qui on finit toujours par avoir envie de casser la gueule à défaut de réussir à leur faire fermer. Il savait qu’elle était agacée. La question était de savoir ; s’était-elle rendu compte de quelque chose ? Alec observa attentivement la russe, et en l’absence d’élément concluant, il en déduisit qu’il réussissait juste admirablement bien son jeu. Lui prouver que c’était lui qui menait la danse, l’agacer au plus haut point en gommant ses écarts au passage.
Mon Dieu qu’il était doué. Il s’adorait. Il était trop fort.
Se gardant soigneusement de triompher à voix haute, conservant son masque impassible pour faire comme si de rien n’était, il se retint à grand-peine de saisir le poing de l’anorexique rien que pour la voir frémir à ce contact. Il ne remettait plus le doigt sur le nom que portait la phobie du contact physique… Zut, il l’avait sur le bout de la langue…
-« T'as intérêt à venir m'aider après sinon je balance ton nom, ton prénom et ta classe aux petits vieux pour qu'ils puissent te harceler avec de la barbe-à-papa jusqu'à Prismver. »
Raah, voilà, le mot était parti.
Les petits vieux. LES PETITS VIEUX. Alec imagina un moment les bâtiments de Prismver assiégés par une armée de viocs en manque de barbe-à-papa. Des sexagénaires qui hurleraient son nom de leur voix éraillée, qui le pourchasseraient sans relâche dans les couloirs, qui viendrait balancer des cailloux à sa fenêtre, l’empêchant de prendre la moindre minute de repos, acharnés jusqu’au bout… Enfer et damnation. Il en frissonna. Tchaï avait mis le doigt sur la menace ULTIME. Ultime, genre, fin du monde mais puissance 69. Alec croisa les bras avec un petit soupir blasé. Cet après-midi n’en finirait jamais de s’enfoncer dans la puérilité ; et pourtant, c’est ce qui fonctionnait le mieux.
-« Là ou toi tu préviendras des petits vieux, MOI, je préviendrais des enfants. Imagine… Une centaine de petits marmots aux doigts dégoutants qui viennent te monter sur les genoux pendant les cours en espérant que tu leur vende un ticket pour faire un tour de manège… »
Il n’y avait qu’une chose pire que des papis séniles et des mamies gâteuses ; leurs abrutis de petits-enfants. Tous des crétins, les gosses. Collants, bruyants, dégoutants, baveurs, encombrants et incapables de se débrouiller tout seul deux secondes ; pires que des chiens. Alec ne se souvenait plus de l'enfant qu'il avait été, mais il était sûr qu'a son habitude, il avait été au-dessus de la moyenne. Beaucoup plus... Félin. Elegant, distingué, discret, rusé. Ouais. Ce qualificatifs étaient fait pour lui.
-« La prochaine fois que tu enfonce ton petit poing dans mon auguste épaule, je te fais un câlin. Compris ? Ne m’oblige pas à faire ça, s’il te plait ; ce ne serait guère agréable pour moi non plus, loin de là. »
Sur ce, le jeune homme fit ce qu’il était supposé faire depuis deux bonnes minutes ; aller aux toilettes pour nettoyer sa cravate. Faire disparaitre ces fameuses taches de jus de fruit potentiellement tétaniques s’annonçait comme une tâche peu reluisante. Avec des grimaces dégoutées, il fallut d’abord saisir le tissu, mais sans poser ne serait-ce qu’un millimètre de peau sur les saletés à éradiquer –plus compliqué qu’il n’y parait, voila qui lui faisait faire des mimiques étranges et des gestes maniérés commeceux d'une vieille princesse (le petit doigt en l'air, pour prendre la tasse de thé, Marie-Margaret, enfin!). Spectacle intéressant ; heureusement que les toilettes étaient pour l’instant vides. Lorsqu’enfin, la cravate fut posée au fond du lavabo, elle se retrouva complètement noyée sous un puissant jet d’eau. Le niveau monta, et elle fut submergée.
Et après ? Après, Alec ne savait pas. Du savon, pas de savon ? Frotter, pas frotter ?
Bouh, la honte, un A qui ne savait pas faire sa lessive à la main.
En fait, il n’était même pas sûr qu’il réussirait à trouver la volonté nécessaire pour frotter. Toucher ce qui avait été des tâches causées par un produit ayant au préalable effectué un séjour prolongé dans une poubelle… Beuh, ca lui donnait envie de gerber, et il ne put d’ailleurs réprimer un haut-le-cœur. Au fond, la cravate était probablement bonne pour la poubelle ; même si les tâches disparaissaient, elles seraient toujours imprimées dans l’esprit du monoclard. Et dans ce genre de cas, tout un chacun sait que c’était toujours le psychosomatique qui l’emportait. Toujours. Nettoyant ses lunettes, laissant la cravate prolonger sa petite baignade, il réfléchissait. Maintenant qu’elle était trempée, les taches avaient sans doute disparues. Réflexion, réflexion. Prenant sur lui, remettant sa monture aux verres désormais impeccables sur son nez, Alec saisit ce fuckin’ morceau de tissu et l’essora. Brrrrrr, il frissonnait de dégout. LE TETANOS. SI CA SE TROUVE IL ALLAIT CHOPER LE TETANOS.
Même essorée, la cravate était toujours trop humide pour être portée. C’était malin, qu’est-ce qu’il allait en faire, maintenant ? Lorgnant la poubelle, il renonça toutefois rapidement à l’idée. Il avait déjà un monocle à acheter, cette journée avait pour but de le rapprocher de ce but, pas de l’endetter davantage.
C’est donc d’un air peu avenant qu’il quitta les lieux, cravate humide serrée dans le poing. Massacrant du regard ceux dont il jugeait l’attention déplacée, remarquant que le manège ne fonctionnait toujours pas, il rejoignit son poste. Enfin, il voulut, sauf qu’une certaine demoiselle aux cheveux bleus l’occupait déjà. Aaaaah, mais qu’elle lui foute la paiiiiiiix.
Une gosse pleurait ; tellement habituel qu’il ne releva pas. Mais quelques autres le fixaient avec l’air de voir un revenant. Sourcils froncés, il se fraya tant bien que mal un chemin parmi les gnomes qui, une fois n’est pas coutume, eurent tendance à s’écarter de lui –enfin, ses fringues pouvaient rester propres, MIRACLE- pour finalement arriver jusqu’à Gretel.
-« Qu’est-ce que tu leur as dis ? » marmonna-t-il à son intention.
Toute cette attention de la part des morveux était assez désagréable. Oh, l’attention en soi n’était pas le problème, ce qui était problématique, c’était la façon… Inhabituelle, voire particulière qu’ils avaient de le regarder, tous autant qu’ils étaient. Ce n’était pas le regard de gosses qui attendaient avec impatience pour avoir une friandise ; plutôt celui d’enfants perplexfiés et un tantinet dégoutés, pour une raison X ou même Y… Il devait bientôt s’avérer inutile de demander de laquelle il s’agissait.
-« Monsieur, vous étiez vraiment parti faire caca ? »
… Plait-il ? Un regard en coin coulé vers la moue satisfaite de Gretel suffit à lui assurer qu’elle était à l’origine de cette odieuse représentation faussée de la réalité. OBJECTION. Le grand Alec Wellsenstein ne fait JAMAIS caca. Il est au-dessus de ça, voyons. Voilà pourquoi il se permit de donner sa propre version des faits. Avec une voix douce qui contrastait avec le regard méprisant qu’il réservait à celui qui avait osé lui poser cette question.
-« Non, mon petit. J’étais parti entretenir une conversation privée avec mes amis martiens. Parce qu’en réalité, nous projetons d’envahir la Terre. La première étape étant de mettre une puce dans le cou de tout ceux qui ont fait un tour de manège. Tu vois ça ? –il désigna ses lunettes- Contrairement aux apparences… Ce ne sont PAS ce que vous autres humains appelez "lunettes". –et se pencha vers le garconnet pour le fixer droit dans les yeux- C’est ce qui me sert à vous marquer. Et une fois que vous avez la puce dans le cou… On peut vous faire faire tout ce qu’on veut. Vous serez à notre merci quand nous débarquerons tous sur Terre. »
Avec un sourire goguenard pour conclure, Alec se redressa. Raccourcir la liste des futures clients de Gretel; fait. Le regard terrifié du gosse le satisfaisait au moins autant que la moue désapprobatrice des grands-parents du mioche en question. Il se demanda vaguement combien de temps il faudrait à ceux-ci pour convaincre que ce qu’il avait dit n’était qu’un ramassis de sornettes, au mieux, lui faire oublier tout cela, au pire.
Il misait sur du... Hm, une heure. Une heure et quart, allez. Le jeune homme jubilait –très intérieurement, mais il jubilait. Et pourtant il se désintéressait déjà du pauvre petit traumatisé pour se reconcentrer sur la russe qui lui servait de camarade de classe mais aussi d’infortune de fête foraine.
-« Alors, Hansel, qu’est-ce que… »
Il entendit des pleurs paniqués retentir dans son dos. Les enchères venaient de monter à deux heures. Petit sourire satisfait. Pourrir la vie des gens, ca le purifiait, c’était important.
-« Tu fais là ? Il ne me semble pas que le manège fonctionne à nouveau ; ne devrais-tu pas t’occuper de ceci ? Si tu envisages une reconversion dans le sucre en filaments, sache que le poste est déjà occupé. »
krkrkr:
Sur l'image, ca ressemble à de la barbe-à-papa, mais je ne sais pas quelle est l'utilté véritable de ces objets. Des balais à chiottes, non? Je trouve ça fort à propos.... x) Et OUI, le p'ti garçon cause en rose WSG. Bitch plz. Le rose cey fabulous.
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C] Sam 18 Mai 2013 - 0:03
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« Alors, Hansel, qu’est-ce que… »
Petit instant de mutisme, histoire de pouvoir admirer le résultat de son petit baratin avec les E.T. … Au moins, elle ne sera pas la seule à avoir fait pleurer une pauvre âme innocente. Personnellement, elle aurait trouvé ça cool si des extra-terrestres étaient venus lui parler, mais bon, ces gamins sont vraiment des chochottes, ça doit être la barbe-à-papa qui ramollit leur cerveau. Tant de rose, y a de quoi donner la nausée.
De son doigt libre, elle racla une partie de la machine qui servait à enrouler le sucre et goûta. C’était pas mauvais, mais c’était hyper bizarre comme consistance… Genre… On avait l’impression de se fourrer un plumeau neuf dans la bouche. Et puis le fait que ça disparaisse comme ça sur la langue sans même avoir besoin de mâcher… Non ce n’était vraiment pas pour elle la barbe-a-papa.
Une fois les pleurs éloignés, suivis de quelques médisances de la part des parents-chéris, Alec reprit ce qu’il avait commencé.
« ...Tu fais là ? Il ne me semble pas que le manège fonctionne à nouveau ; ne devrais-tu pas t’occuper de ceci ? Si tu envisages une reconversion dans le sucre en filaments, sache que le poste est déjà occupé. »
Blablablabla. Histoire de lui montrer qu’elle n’en avait absolument strictement rien à faire et, par la même occasion, de signer son territoire, elle posa son pied sur la table et y croisa les jambes. Le coude sur le dossier et sa tempe toujours sur son poing.
« Gretel je te prie. Pour ce qui est du manège, je laisse le soin au mécano, il faut bien qu’il soit payé pour quelque chose après tout. Pour le stand, je te le laisse volontiers, mais je garde la chaise. »
La vraie raison était bien évidemment qu’elle n’avait absolument aucune idée de quoi faire avec ce boîtier, mais ce léger détail, elle préféra le passer sous silence. En roulant les yeux, elle avait remarqué qu’un couple de jeune gosse, sûrement un frère et une sœur, patientait devant le stand, ticket en main, fixant intensivement le binoclard des yeux. Elle se pencha légèrement en leur direction, veillant tout de même à garder sa limite sacrée, et souffla à leur attention :
« Ne devenez jamais comme ce type les enfants ou vous ne trouverez jamais de petit-copain-copine. C’est un ingrat. »
Gretel-le-sage. Il faut toujours l'écouter, ses paroles sont réfléchies et pas du tout fondées sur de la simple mauvaise foi.
Cette satané sucrerie lui avait donnée faim. Quelle heure était-il ? Sûrement l'heure de bouffer ! Aux alentours de 15h30 à tout casser. Ouais, c'est bien ce qu'elle pensait, c'était l'heure des... -geeenre totalement au hasard hein-cookies ! Aller-retour éclair à la ninja de son cabanon jusqu'à la chaise pour être sûre qu'on la lui pique pas, la russe revint avec son sac et y sortit sa boîte à cookie. Et 'tention hein, c'étaient pas des cookies de tapettes, c'étaient des vrais, du pur, pour les femmes, les vraies ! Elle savait que Mr Vilianzsteyn aimait particulièrement ces biscuits, -en même temps, qui n'aime pas ça quoi- mais comme pour son degré de maniaquerie elle ne savait pas à quel point (du moins jusqu'à ce qu'on lui vire tristement la mémoire) et l'idée de lui en proposer ne lui effleura même pas l'esprit. Radine ? Huuhuhu si vous saviez....
Spoiler:
CEY COURT PARDON ! Et tes "barbe-à-papa-chépaquoi" sont trop chouuux ! Pi ton rose sur le gris a faillit me rendre daltonienne mais comme c'est du rose je pardonne
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Sujet: Re: C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C]
C'est toujours de la faute d'Alec tfaçon. [PV - A L E C]