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 like a hobo - CYR&ANDREAH

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MessageSujet: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockMer 8 Mai 2013 - 20:21
Les vapeurs d'alcool, ça je les connait bien [...] Je mène ma vie, comme un radeau perdu. A midi je suis dans mon lit, et je rêve de quelque chose. A minuit je suis dans la ville, et je cherche quelque chose.
like a hobo.

Samedi soir, à la rentrée des bars. Ivre. Légèrement. Sa démarche est titubante, il lutte pour ne pas s'emmêler dans ses habits ; quelle idée de porter des trucs aussi longs. Il s'appuie contre un mur pour avancer, histoire d'éviter de se ramasser lamentablement au sol. Cyr, de retour de soirée. Dans toute sa splendeur. Et sans s'en rendre compte, il aurifie la moitié du pensionnat – une fois un certain seuil d'alcool dépassé, l'irakien a tendance à vite perdre le contrôle de son don.

Encore perdu. Trompé de bâtiment. Eh non, les dortoirs ne se situent pas dans l'immeuble principal. Pas la première fois qu'on le retrouvera endormi n'importe où, tiens. Juste le temps de trouver un endroit où se poser. Sans trop s'en rendre compte, Cyr termine dans l'étage des E, affalé sur leur balcon. Ces petits enfoirés pouvaient bien se vanter d'avoir une des meilleures vues du pensionnat. Injuste. Dire qu'il avait failli terminer dans cette classe – le lendemain d'une soirée arrosée. Sans la précieuse alarme de son téléphone portable, sûrement aurait-il fini chez les cancres. Etudes ou soirées, mieux vaut choisir. Pour l'heure, il navigue plus ou moins aisément entre les deux.

Chaud. D'un geste, il enlève son haut, terminant torse nu. Au cours de la manœuvre, un petit paquet tombe de l'une de ses poches ; clopes. Pourquoi pas ? Se coinçant une cigarette entre les lèvres, il se l'allume difficilement, loupant une petite dizaine de fois le coche. Pas facile quand on voit double – oubliez le cliché du fumeur badass. Pour lui, ce sera plutôt un briquet qu'il finira par lancer contre un mur par un dépit tout alcoolisé, ainsi que son concentré de nicotine gâché par son don. Toute d'or recouverte, sa clope – joli, peut-être cher à la vente. Mais tout simplement infumable, donc inutile. Elle rejoint vite le briquet au sol. A cet instant précis, un don spécial décuvaison aurait été bien plus apprécié.

« 'Tain, mal à la tête... »

Dire qu'il ne sait même pas quelle heure il est ; nota bene, penser à s'acheter une montre, ou d'éviter d'oublier son portable et la moitié de ses effets personnels dans un bar. En espérant les retrouver le lendemain – même si il a l'habitude. Lui, tout ça, il s'en fout. 'Suffira de transformer un pauvre bibelot made in china en or le lendemain pour se racheter ce dont il a besoin. Puis, son SMS -Snake message service- devait bien avoir mémorisé toutes les adresses/numéros de filles dans son petit cerveau reptilien. Elle lui restait tout de même plus ou moins fidèle, cette bête-là.

Soupirant, Cyr se laisse couler au sol ; allongé, sa tête reposant dans sa main, ferme les yeux. En espérant que personne ne le dérange – après tout le dimanche, c'est fait pour récupérer.

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockJeu 9 Mai 2013 - 3:28
Le pensionnat Prismver qui scintille sous la lune d’un éclat doré, voilà un évènement suffisamment rare pour être souligné. La version masculine d’Andreah Creighton qui déambule dans les couloirs du même établissement scolaire à 3h13, alors qu’il passe d’ordinaire son temps cloitré au fond d’un lit -d'autant plus en pleine nuit, évidemment-, idem. Alors, quelles étaient les chances que ces deux choses se produisent en même temps ? Sans doute faibles. Ou peut-être pas. Tu n’as jamais été doué en probabilités, Andreah.

Tu ne sais plus trop pourquoi tu t’es levé à la base. Insomnie, sans doute. Insomnie et faim, voilà une addition qui pourrait te forcer à te lever pour te traîner jusqu’aux cuisines, le temps de trouver quelque chose pour combler ce vide qui ne te saisit que rarement les entrailles lorsque tu es déprimé, comme tu as l’habitude de l’être lorsque tu retrouves ton sexe originel. Insomnie, faim et ennui, voilà l’équation qui t’as vraiment conduit à errer sans aucun but à travers le pensionnat.
Les couloirs sont beaucoup plus beaux à la nuit tombée, débarrassés de toute présence.

Du moins pensais-tu être seul, mais l’aurification des murs, elle n’est pas automatique -ou alors Ruthel cache bien des secrets. Et tu ne connais qu’une seule personne qui soit réellement capable de faire cela.
Tu suis la voie qu’il a tracée derrière lui, comme le Petit Poucet des temps modernes qu’il pourrait être. C’est avec surprise que tu te retrouves au deuxième étage ; celui, il te semble, où sont prodigués des cours auxquels tu es censé assister et auxquels tu ne te rends jamais –ou c’est tout comme. Et finalement, tu le vois, allongé à même le sol.

Cyr Kingston.

Il se prend pour un roi, et l’es sans doute, dans une certaine mesure ; alors que fait-il là ?

Tu sais que la version féminine de ton être l’apprécie, un peu trop au gout de l’homme que tu es en ce moment, et qui porte sur l’autre un regard un peu plus averti sur la façon dont ce jeune homme joue avec la moitié des filles –et les garçons, tu les oublies, les pauvres garçons peuvent aussi succomber à son charme- du pensionnat ; il n’empêche que tu l’apprécies. Tu seras donc moins désagréable avec sa personne que tu ne peux l’être avec le reste du monde.
Tu t’approches silencieusement, et t’agenouilles pour finalement légèrement enfoncer l’ongle d’un de tes index dans la joue du jeune homme.

-« Eh, Cyr… C’est pas un endroit où dormir, mon chou. » murmures-tu doucement.

Oups. Le petit surnom mignon à en gerber est sorti tout seul. Ce genre de comportement niais annonce en général un proche retour au féminin, même si tu ne t’en es toujours pas rendu compte. Comme si tu faisais attention à ce genre de trucs.
C’est quasiment à contrecœur que tu lèves les yeux pour observer les alentours. Ton regard accroche en premier lieu sur un paquet de clopes, puis un briquet, avant de coincer sur autre chose.
Tu tends le bras pour ramasser du bout des doigts ce qui a sans doute été cigarette et n’est désormais rien de plus qu’un bâton doré –qui vaut diablement cher, certes. L’or, c’est plus lourd que ce que tu pensais. Tu esquisse l’ombre d’un sourire, spectacle qu’il est rarement donné de contempler lorsque tu as un ensemble trois pièces entre les jambes.

-« Ca brille, c’est beau, on est d'accord. Mais ça ne doit pas être pratique à allumer. »

Magnifique démonstration de l’évidence, Andreah.

Tu ne demande pas ce qu’il a fait pour se mettre dans un état pareil. Il empeste le bar, vague mélange d’alcool, de sueur et de tabac. Tu trouves ça dommage, mais pour passer la majeure partie de ton temps à fumer et à boire, tu serais bien mal placé pour lui adresser le moindre reproche.

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockJeu 9 Mai 2013 - 4:42
Les vapeurs d'alcool, ça je les connait bien [...] Je mène ma vie, comme un radeau perdu. A midi je suis dans mon lit, et je rêve de quelque chose. A minuit je suis dans la ville, et je cherche quelque chose.
my body is a concret heap


Insomniaque ; combien de temps qu'il n'a pas dormi ? L'alcool n'est peut-être pas le meilleur des remèdes, mais il au moins le mérite de le faire dormir une fois sur trois. Même quelques heures ; lui, actuellement, il n'en demande pas tant. Que ce soit sur un arbre, dans sa chambre, ou dans un couloir... L'endroit n'est pas vraiment important. Se laisser couler, enfin.

« Eh Cyr... Ce n'est pas un endroit pour dormir, mon chou. » un léger poids sur sa joue ; il ouvre lentement les yeux et les clignes plusieurs fois de suite, déboussolé. Une chevelure rouge. Trop fatigué pour maudire sa destinée. Andreah. Sûrement la version masculine, vu son calme apparent. Sans rien dire, il se laisse affaler au sol, sur le dos – plissant les yeux pour tenter de préciser le plus nettement possible les contours de la silhouette de sa/son compagnon de chambre, l'esprit toujours autant embrumé. Un éclat doré attire son attention ; il se redresse sur un coude pour avoir une meilleure vue. Ah, sa clope. Il aurait bien aimé la fumer, celle-là. Se laissant à nouveau tomber, il lance d'une voix pâteuse :

« Ouais. Elle s'est éteinte en plein milieu... Vends-là si tu veux, j'men fous. » gardant toujours les yeux difficilement ouverts, il se passe une main sur le front. « Dis, tu veux bien m'allumer une clope ? Plus la force de bouger. Puis toi, tu risques pas de l'auri-... L'aurafier... ? 'Fin, la transformer en or en plein milieu. Hein chéri, tu veux bien faire ça pour moi ? »

Il a le parfum de l'alcool, de la négligence, de la décadence ; son discours sonne pareillement à celui d'un ivrogne. Il l'est d'ailleurs sûrement. Se retournant sur le côté, se concentrant pour tenter de réprimer un début de nausée ; comme si cela allait changer quelque chose. Belle gueule de bois à prévoir. Tant pis – il en a eu des pires. Puis, peut-être que son petit chaperon rouge allait le ramener jusqu'à leur chambre et lui chanter une berceuse pour l'aider à s'endormir. Ouais, ce serait cool.

… T'es définitivement ivre, Cyr.

« 'Tain, j'aurais peut-être pas dû faire tous ces mélanges. C'pas bon. Je crois. Toi t'en pense quoi ? T'as toujours un avis sur tout – même sur les choses qu'on t'a pas demandé... Bordel, j'arrive plus à parler. Même... Même lorsque le n'on t'a rien demandé. Un truc du genre, j'crois. J'divague. » il rit stupidement ; au fond, il s'en fout Cyr, de faire tomber son masque ; il en aura bien une dizaine supplémentaire en réserve. Puis parce qu'au fond, il n'a pas grand-chose à cacher. « C'con. Avant, c'moi qui devait supporter ta présence ; maintenant, c'est l'contraire. C'est ironique, hein ? » nouveau rire. Il lance un regard vague en direction d'Andreah – merde, trompé de direction. Il se détourne de l'ombre d'Andreah pour lancer un regard vague en direction du model original. Ouais. Si sa vue ne lui joue pas encore des tours.

« Même quand j'suis bourré, j'arrive à être pas correct a'c toi chéri. Et du coup t'es bloqué ici avec moi, ah ah. J'suis un beau salaud. »

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockVen 10 Mai 2013 - 0:48
La plus minuscule réaction de monsieur Kingston est bonne à prendre, en réalité. Tu avais peur qu’il ne se soit endormi en plein sur votre balcon –tu continues d’aileurs de te demander ce qu’il fout là. La plupart des gens bourrés tentent de rentrer chez eux en priorité. Qu’il soit HS à ce point-là est étonnant. Il n’aurait sans doute pas été si étrange qu’il ait perdu connaissance.
Fort heureusement, ca ne semble pas être le cas. Il est même en mesure d’aligner une phrase cohérente, dans le sens ou elle répond à ce que tu viens de lui dire -tu sais, la fameuse clope dorée.

« Ouais. Elle s'est éteinte en plein milieu... Vends-là si tu veux, j'men fous. »

Tu fais tourner l’objet entre tes doigts, tes yeux quittant enfin les traits tirés de Cyr. Tes ongles se cognent tout à fait involontairement contre le cylindre dans un petit bruit métallique -sans doute désagréable, mais auquel tu ne fais guère attention. Un minuscule instant de réflexion avant de répondre, sans même regarder celui à qui tu adresse tes mots.

-« J’en veux pas. Elle est à toi, tu la garde. Une clope qu’on ne peut pas fumer, ca m’intéresse pas. »

Qu’il est amusant de se dire que si tu avais été une fille, tu aurais sauté sur l’occasion avec une joie hystérique, te demandant avant même la fin de la phrase contre combien de paires d’escarpins de luxe tu aurais pu troquer ces quelques grammes de matière précieuse.
Mais le garçon ne s’intéresse pas à ses choses là. Le garçon ne s’intéresse pas à grand-chose, à dire vrai. Le garçon ne sera jamais milliardaire. Tu cherches une poche, un endroit quelconque où tu pourrais glisser l’objet dont le sort vient de se décider, afin que son propriétaire le récupère à coup sûr, mais tu n’en trouve pas, alors tu te contentes de le reposer au sol avec indifférence.
Des gens seraient prêts à tuer pour récupérer tout l’argent que représente ce truc, et toi tu t’en débarrasse comme s’il valait moins qu’une simple clope.

Il vaut moins qu’une simple clope, il n’a aucun usage pratique.

Tu exécutes la demande de monsieur Cyr Kingston en silence. Effectivement, toi, tu ne risque pas d’auroriser… aurarifier… aurifier ? –même au maximum de tes capacités intellectuelles, tu ne sais quel mot est le bon- la cigarette que tu as saisie.
Plutôt que de la tendre directement à ce qui est en plein jour un des plus grands séducteurs du pensionnat et qui, une fois la nuit tombée, cuve son alcool étendu à même le sol, tu la porte à tes lèvres et emplis tes poumons de fumée, de nicotine et de goudron. Tu te sers, sans rien demander à personne, sans doute considère-tu qu’il s’agit de la juste rémunération pour ton effort. Et tandis que tu souffles la fumée au-dessus de ta tête, tu écoutes d’un air absent les divagations du jeune homme allongé à côté de toi. Tu l’entends hésiter sur ses tournures de phrases, tu as envie de lui dire que ce n’est pas grave s’il utilise des formulations approximatives ; l’idiot que tu es comprendras toujours mieux ceci qu’un langage trop soutenu.

Mais tu troques en silence ta position accroupie contre une asisse en tailleur plus confortable.

« C'con. Avant, c'moi qui devait supporter ta présence ; maintenant, c'est l'contraire. C'est ironique, hein ? »

Tu ne sais pas si c’est ironique. A vrai dire, tu t’en contrefiches comme de ta première paire de chaussons. L’ironie est censée être drôle, non ? Ce n’est pas drôle.
Ta vision se trouble, tes yeux s'humidifient. Tu ne regarde pas l’autre, ton regard se perd dans les ténèbres du bâtiment, tu serres les dents pour ne pas réagir plus violemment. Tu le sais, que tu es insupportable. Sa cigarette, tu ne la lui rendras pas. Tu juges que tu en as davantage besoin que lui. S’il en veut une, qu’il se débrouille, avec toute sa maitrise de A, pour ne pas l’aurifier en cours de route.

Tu tires une seconde fois dessus. Il te semble qu’une larme t’as échappé. Roulant sur ta joue avant de s’écraser au sol. Tu te jure que ce sera la seule et unique qui te trahiras, mais au fond, tu n’y crois même pas.

-« J'suis un beau salaud. »

Ca te fait du bien de l’entendre. Une fois de plus, tu laisse la fumée quitter ton corps pour disparaître lamentablement à travers les airs.

-« Je te le fais pas dire. » répond-tu avec un calme teinté d’indifférence.

Une pointe de dédain vient saupoudrer le tout, probablement. Tu le déteste.

Mais au fond, tu sais que tu l’aime quand même. Tu te hais pour cela, pour ta faiblesse. Mais tu l’aime, Cyr Kingston. Il pourrait te dire bien pire que tu resterais assis à côté de lui. Et si ce n’est pas toi, c’est la version féminine qui lui courra après demain.
De toute façon, tu n’as que ce que tu mérites.

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockVen 10 Mai 2013 - 1:45
Les vapeurs d'alcool, ça je les connait bien [...] Je mène ma vie, comme un radeau perdu. A midi je suis dans mon lit, et je rêve de quelque chose. A minuit je suis dans la ville, et je cherche quelque chose.
a lion is a lion



S'il avait voulu, Cyr aurait pu vivre dans un château ; quoique la villa de son bellâtre d'oncle s'y apparentait grandement. Un paquet de clope aurifié et il possède déjà l'équivalent du PIB du Lagos entre ses mains. Peut-être est-ce cette certitude qu'il ne manquera jamais de rien qui l'a rendu si peu avare. Lui préfère à l'or l'alcool, les filles aussi. Un sourire rêveur s'étale sur ses lèvres ; il a déjà oublié le produit de son ivresse, son bout de cylindre doré. Qu'il le prenne, qu'il le jette, qu'il s'en serve pour faire fortune lui importe si peu... « Comme tu veux. J'te conseille juste de la jeter si t'en veux pas ; histoire d'éviter l'hystérie d'Andreah. »

Andreah, Christopher. Plus le temps va, plus il dissocie les deux – une belle forme de bipolarité qu'il a là. Cyr ne sait jamais sur quel pied danser ; il prend les deux comme ils viennent, sans se poser plus de questions. Il sera, de toute façon, toujours possible de se rattraper.

Se traînant difficilement au sol, l'irakien fini tout bonnement affalé contre l'autre – à l'image d'un roi qui aurait autant de considération pour son interlocuteur que pour un pouf ; aussi confortable soit-il. Cyr ne demande pas votre avis, le capricieux se sert à la fois aux moments opportuns et inopportuns. Qui viendrait le lui reprocher ? Il fait bien pâle figure, le regard dans le flou et ses gestes imprécis et hésitants. Cyr n'en tient pas compte – il pourra toujours puer l'alcool et la clope, sa beauté plastique n'en fondra pas pour autant. « J'espère que j'taurifiritirai pas par accident. T'sais, l'or, ça fait vulgaire sur toi. » il se moque. Cruellement. Parce qu'Andreah, peut importe son nom ou son sexe du moment lui avait toujours donné cette envie de s'foutre en l'air, de lui fracasser la tête contre un mur. Il n'y peut rien ; il aime le blesser, il se délecte de la voir pleurer, l'amer irakien. Parce qu'il le faut, parce qu'il y a longtemps qu'on l'a pourri de l'intérieur et qu'il lui fallait l'exprimer d'une manière ou d'une autre.

On dit que l'alcool excite les sens. « T'mérites pas qu'on te couvre d'or et d'pierres. Pourtant, j'continue à le faire. En fait... J'crois que ton ridi-rid... Ridiculisme. Ridiculisme m'attire, qu'c'est ça. » et de sa voix faible, il en rajoute une couche - « J'suis étonné que personne ai encore tenté de d'assassinater. Laisser traîner des choses aussi laides pour les yeux, c't'un crime contre l'humanitié ! » il n'est pas particulièrement violent ; simplement moqueur. Simplement méprisant – et il parvient encore à ricaner stupidement à la fin de sa petite tirade. « T'sers à rien chéri. Passe-moi m'cigarette. » il doit s'y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à viser juste et de lui arracher son dû de la bouche ; levant la main vers le haut, le fixant intensément, à l'image d'un paresseux félin. Maladroitement, il se coince sa clope entre les lèvres pour tirer tant bien que mal une latte. Presque à la limite de l'inconscience ; et pourtant, l'écho de ses moqueries résonnent encore. Cyr a toujours particulièrement bien tenu l'alcool ; au point de pouvoir se permettre d'impressionnants cocktails.

« Wesh, ça va ? T'pleure ? Eh, calme toi, faut pas pleurer, c'mauvais pour le teint. Déjà que t'as pas grand-chose pour toi... » il le fixe avec incompréhension ; à cet instant précis, le jeune homme aurait pu vous menacer de mort sans mesurer une seule seconde la portée de ses paroles. Peut-être s'en souviendra-t-il demain.

Sûrement ne regrettera-t-il pas une seule seconde ce qu'il s'était échangé cette nuit-là. Quel Salaud. Il écrase déjà Christopher de son poids ; se permet encore de le faire de tout son être. Pas sûr qu'il réalise seulement la position dans laquelle il se trouve, ou même ce qu'il fait. Loin d'ici, tellement loin.

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockVen 10 Mai 2013 - 3:36

Sans la moindre remarque, tu regarde l’autre se trainer vers toi et t’utiliser comme n’importe quel coussin pour reposer son auguste corps. Tu n’es pas confortable, pourtant. Des angles pointus, des os qui dépassent, et pourtant, il t’utilise comme support. Tu ne réagis pas, à ses premières paroles non plus, tout ceci t’indiffère. Cyr est vraiment dans un sale état, c’est tout ce à quoi tu pense jusque là. Tu regrettes d’avoir laisser une larme couler, certes.
Surtout lorsque les mots arrivent, redoutablement alignés, terriblement rapprochés, d’une cruauté qui te semble sans limite.
Ils te tournent autour, et finalement plongent vers toi pour te mordre de toutes leurs forces. Tu gardes les yeux obstinément fixés sur les profondeurs du pensionnat, tu ne réagis pas, comme si tout ceci était trop loin pour t’effleurer. Tu as envie de partir, certes ; tu ne le feras, jusqu’au bout tu écouteras ce que l’on pense de toi.
Les mots que l’Irakien y met te semblent criants de vérité, tout ceci est admirablement bien formulé.

Tu le laisse récupérer sa clope, tu regardes sa main s’égarer à plusieurs reprises devant tes yeux avant qu’il n’y parvienne. Même tirer une latte, il a du mal, et pourtant, te rabaisser, il y parvint avec un tel aplomb que c’en est impressionnant.
Cyr conclut en parlant de ton teint, grand bien lui en fasse. Toutes les crèmes qui se succèdent sur les étagères, c’est à la version féminine qu’elles appartiennent.

La version masculine se fiche de la texture de sa peau comme il ne devrait pas être permis de le faire.

Et enfin, il se tait. Tu es infiniment soulagé. Ses murmures de serpent sournois, tel un venin qui coulait à travers les airs pour s’insinuer profondément dans ta tête, rien de bon n’en ressortait.
Est-ce que tu pleures ? Non, tu ne pleures pas. Tu ne pleures plus. Tes yeux sont parfaitement secs tandis qu’ils reviennent une fraction de secondes sur cette carcasse appuyée contre toi que tu as tellement envie de cogner.
Tu es trop faible pour cogner. Mais cette foutue larme n’est plus qu’un souvenir, ton regard se lève vers le ciel, vers toutes ces étoiles qui ne sont même pas conscientes de votre pitoyable existence à tous.

-« Je crois que ce qui t’attires en réalité, c’est le sentiment de puissance que tu ressens lorsque tu profite de mon "ridiculisme"-tes longs ongles esquissent des guillemets à travers les airs, même toi tu sais que ce mot n’est pas correct- pour m’humilier. »

Tu n'essaie même pas de réfuter ce qu'il a dit à ton sujet; tu sais qu'il a raison. Tu ne peux pas nier l'évidence, c'est aussi inutile que vain, aussi ridicule que puéril.
Tu laisse passer un petit instant, tu hésite à reprendre une cigarette ; mais même de cela, il t’en a dégouté.

-« T’es comme ces sales gosses qui ne savent pas pisser à la naissance et à qui on greffe une bite ; ils passent leur temps à montrer au reste du monde que maintenant, ils peuvent jouir plus fort que tout le monde. »

Tu repousse l’Irakien d’une main plus ferme que ce que tu pensais être capable de montrer, d’un geste plus distant et assuré que tu ne l’es. Il est déjà amplement suffisant qu’il t’écrase de ses mots, qu’il laisse ton corps d’anorexique stressé par la vie en dehors de cette histoire.

-« Tu es juste pathétique, Cyr Kingston. »

Tu parles avec flegme, et pourtant tu as mal, si mal.

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockVen 10 Mai 2013 - 16:23
Les vapeurs d'alcool, ça je les connait bien [...] Je mène ma vie, comme un radeau perdu. A midi je suis dans mon lit, et je rêve de quelque chose. A minuit je suis dans la ville, et je cherche quelque chose.
i can't wait for you



Somnolant ; à moitié. A peine s'il parvient à garder les yeux ouverts. Une latte supplémentaire et il lâche sa clope, la laissant terminer de se consumer au sol. Un faible sourire joue toujours sur ses lèvres. Son sourire fourbe, sa moue désabusée, celle qu'il montre si peu au grand-jour – invisible mais bien présente. Menace sous-jacente, son âme dépravée qui se montre à qui veut bien chercher. Christopher en a malheureusement capté la majeure partie.

Cyr a trop parlé, Cyr est fatigué. Ce qui pouvait bien l'amuser il y a quelques minutes de cela le lasse à présent profondément ; son bouffon ne lui arrache plus qu'un soupir ennuyé. Il peut le jeter, le frapper, l'écraser, le briser ; c'est comme un jouet, qu'il modèle à son bon vouloir. Il n'y voit aucune autre utilité, il méprise son humanité en toute conscience de cause. « T'sais... Tu devrais peut-être m'être reconni... M'remercier. Les autres, z'en ont rien à battre de toi. Moi, d'une certaine façon, j'te fait exister. »

Il ne le touche pas – il ne l'a jamais touché. « Et. Essaye même pas d'répliquer ; apprend à t'estimer avant d'essayer de... Rha, bordel. Dé-sestimer, ça existe ? Ouais. Désestimer quelqu'un. S'tu vois c'que j'veux dire hein. S'tu veux t'battre, arme-toi d'abord pour. Hein ? » pour la seconde fois de la soirée, Cyr fini étalé au sol. Il ne s'en soucie que peu – il a bien d'autres priorités en tête. « Froid... L'es où ma veste ? T'la vue ? » elle aurait pu se trouver sous son nez qu'il n'en aurait pas plus aperçu la couleur. Plissant les yeux pour tenter de rassembler les quelques morceaux éparpillés de son champ de vision, il tâte le sol, presque à l'aveuglette, à la recherche d'un bout de tissu quelconque. « T'vois, moi... Là, j'sais même pas retrouver mes vêtements. » un gloussement spontané lui échappe. Toujours dans sa recherche, il reprend d'un ton goguenard - « Pourtant, en deux phrases j'te fait presque chialer. » rien à l'horizon. Tant pis ; il se laisse retomber sur le ventre, la tête levée vers Andreah. « Toi, t'es sobre, et t'sais quand même rien faire. Tu m'diras, pas pour rien que t'es en E... Regarde, moi ! » le temps d'une fraction de seconde, cet endroit semble basculer dans un autre temps, se figeant d'or. Quel vantard. Ou tout simplement fier de ses capacités.

Une vague d'épuisement le submerge. Il se tait. Enfin. Sa belle bouche termine de laisser passer toute les cruautés de son propriétaire.

Il en a beaucoup trop dit, ce soir-là. Cyr tâte une dernière fois le sol et à la joie de trouver son manteau. « Yeaaahhh... » dans un dernier geste il l'attire contre lui pour le coincer sous sa tête, s'en faire un oreiller de fortune – puis ferme les yeux, pas coupable pour trois sous de piquer paisiblement du nez après avoir proféré tant de choses à son pauvre interlocuteur.
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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockDim 12 Mai 2013 - 1:00
-« Moi, d'une certaine façon, j'te fait exister. »

Sous-entendu que ton existence n’a aucune légitimité en dehors de l’attention que Monseigneur te porte. Il n’a sans doute pas tort ; cependant tu n’aimes pas l’entendre. Tant pis si son argumentation tient la route, il doit y croire autant que tu es toi-même convaincu de la véracité de ses propos, mais tu ressens un besoin crucial, celui d’intervenir.

-« Oh oui, franchement, je te remercie de tout mon cœur et de toute mes maigres forces. Mais de toute façon, ca ne sera jamais assez pour toi. Tu veux quoi au juste ? Faire de moi ta chose ? Au moins, quand je suis ignoré, je suis tranquille. Je devrais te remercier quand tu me bouffes ma liberté, en faisant passer ça pour un acte de charité ? »

Evidemment que tu l'en remercies. Même si c’est d’on ne peut plus haut, tu as besoin qu’il te regarde.

C’est avec un petit soupir las que tu te tais enfin. Tu parles trop, pire ; tu ne sais même pas ce que tu racontes. Il est complètement vain de s’engager dans ce genre de conversations avec Cyr ; tu finiras inévitablement battu, et à plates coutures. Tu le sais pourtant ; alors pourquoi t’acharnes-tu de la sorte ? Pour défendre une fierté que tu ne possède pas ? Pour que l’autre puisse prendre encore plus de plaisir à te faire taire ? Tu l’ignores, à vrai dire, tu ne cherche pas plus loin que ce besoin que tu ressens, pour une fois dans ta vie, de répliquer, de ne pas laisser les gens tirer sur le mourant que tu es déjà.

Inutile. Il est si facile d’achever les gens comme toi, pourquoi se priver de ce plaisir malsain ?

Tu sens s’infiltrer en toi le venin que ce garçon crache avec tant de facilité. Sûr de lui, il te détruit en quelques mots. Violemment, sournoisement ; brusquement, lentement, tout cela à la fois. Tu as l’impression de n’être qu’une marionnette entre ses doigts experts lorsqu’il fait tomber le masque, et sans doute n’es-tu guère plus que cela. Peu t’importe d’être le seul à voir le roi Cyr dans toute sa splendeur. Ce jeu est trop cruel pour toi.

-« Froid... L'es où ma veste ? T'la vue ? »

Bien sûr que tu la vois. Peut-être même bien que sans lunettes tu la verrais. Tu tends un doigt, ongle manucuré à l’appui, dans la direction de l’objet recherché, mais sa Majesté n’a guère du prêter attention à ton mouvement, à tes divagations de pantin, étant donné qu’elle traine déjà sa royale carcasse dans une toute autre direction pour poursuivre ses recherches.
Il ne trouve pas, et oubliant un instant que tu es encore plus lamentable au quotidien, il te fait vaguement pitié. Ce qui ne l’empêche pas de glousser, de continuer de se gausser à tes dépens, comme si tu n’étais rien de plus qu’un divertissement de passage pour la foire de la ville. Et l’or imprègne les lieux, l’espace d’un instant.

Tu hais ce métal, quel que soit le prix qu’il coute au kilo, tu fermes les yeux pour ne plus voir le dur éclat de la lune s’y refléter avec morgue.
Lorsque l’autre se tait enfin, tu t’autorises un soupir. Tu entrouvres les paupières, tu le vois allongé avec son manteau comme oreiller de fortune –il a renoncé à utiliser ton corps, sans doute trop médiocre pour lui. Qu’il s’endorme, qu’il meurt ici écrasé par une météorite s’il le désire ; tu n’en as cure. Tu t’en fiches. Complètement. Enfin, presque. Quasiment.

… Pas du tout.

La violence pulse en toi, tu ne sais qu’en faire. Tu récupère la cigarette aurifiée de tout à l’heure, tu la serre jusqu’à ce que tes phalanges en blanchissent

-« T’es fier de toi, hein ? Ca doit te couter drôlement cher de tenir le masque à longueur de journée. »

Même lorsque tu traines avec les séducteurs, ceux qui sont les plus doués dans le domaine de la flatterie, il faut qu’ils finissent par te détruire. Comment dire ? Tu n’as besoin que de sympathie, que d’estime, même si elles baignent dans l’hypocrisie la plus crasse. Mais personne ne rend aux idiots leur innocence. Et toi tu te laisse faire ; Kingston a raison, tu ne sais pas te défendre.
As-tu un jour cru le contraire ? Tu n’en es même pas sûr.

Ton bras exécute un arc de cercle aussi superbe que violent, et le cylindre d’or qui fut clope dans une vie antérieure vole, que dis-tu, il s’écrase de l’autre côté du balcon, deux étages plus bas. Si quelqu’un tombe dessus demain matin, il sera riche. Tant mieux pour lui.

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockMar 14 Mai 2013 - 23:54
Les vapeurs d'alcool, ça je les connait bien [...] Je mène ma vie, comme un radeau perdu. A midi je suis dans mon lit, et je rêve de quelque chose. A minuit je suis dans la ville, et je cherche quelque chose.
i can't wait for you




Un bref éclat. Ah, l'or ; il a toujours baigné dedans, au point d'y accorder à présent autant d'importance qu'à de simples babioles en plastique, made in china. L'enthousiasme des autres vis-à-vis de son toucher divin le fera toujours rire. Ils épuiseront toutes les réserves de cette putain de terre puis viendront se prosterner à ses pieds pour avoir ne serait-ce qu'un milligramme de son attention. Andreah le fait déjà. Semblable à tant d'autres filles, pot pourri de vénalité. Christopher, bien plus réservé. Sûrement que la fusion des deux aurait donné une fille -ou un garçon?- à l'intelligence moyenne. Banal. Ennuyant. Puis il se divise en deux, l'humain de base – donne, d'un côté, un monument de stupidité couplé à... De la joie. Joie de vivre. L'autre aura hérité du reste du monde. Too bad. Peut-être aura-t-il plus de chance à la prochaine répartition.

« Eh eh... T'vas hurler demain. » il sourit béatement. L'éclat de ses propres déchets lui faisait mal aux yeux. Suivant le fil de ses pensées, il en vient à murmurer, toujours affalé sur sa veste - « Toi aussi t'me fait mal aux yeux. Mais c'pas très grave en fait... L'habitude, tout ça. Hein ? Toi, t'dois pas t'faire mal aux yeux, tu vois. » philosophie, finesse, esprit. Il a l'air si stupide, décuvant sur ce balcon – dégueulant ses lots de répliques acides. S'enroulant dans son vêtement, histoire de se protéger de ce nouveau vent frais, il murmure d'un ton boudeur - « Puis, c't'ait un cadeau. Pourquoi t'las pas prit ? Andreah, elle prend toujours tout. Toi, t'acceptes jamais rien. Pfft. »

Il parle tellement, Cyr. Presque trop, pour en plus ne rien dire de particulier. Seulement râler ou se moquer, parce que le gars aux cheveux rouges qui le supporte en ce moment-même par on-ne-sait quel miracle s'y prête tellement. Durant un instant, l'irakien se demande si son compagnon du moment ne finira pas par s'écraser en bas ; trop de moqueries tue le moqué. Bref éclair de lucidité. Il a l'air bien triste, celui-là. Ou en colère, peut-être. L'espace d'un moment, il s'était imaginé se faire frapper – peut-être l'éclair de colère sur son visage n'était qu'un rêve. Rêve éveillé. « P'quoi t'ma pas frappé ? » plus rien à ajouter. Une de ces questions dont on ne sait pas si la réponse servira à enfoncer davantage le concerné. « Avec tout c'que j'tai dit, tout ça. » ah non. Parce qu'il faut toujours qu'il termine ses phrases en en rajoutant une autre – les monologues, ça, il connaît. Un peu foireux dans son ivresse, mais bien présents. Si on lui en donne l'occasion ; après tout, il est muet, Christopher. Faut bien qu'on comble les vide, qu'on entretienne cette pseudo-conversation et tout ce qui s'y rattache. Il aime bien, parler avec lui. Ainsi que lui-même.

« C'toi qui t'considère comme tel. Ma chose. Là j'lai dit... » Gloussement. « Mais sinon, j'ai jamais rien dit comme ça. Puis, c'toi qui vient vers moi, hein. J'te tend une perche, tu l'attrapes ou pas. Après, t'peux toujours dire que... Que... Atta' j'ai un trou. Ah oui ! Que si t'avais pas voulu j'taurai quand même poursuivi. Mais ça pourra jamais être prouvaté, ça, pass'ke tu m'es directement tombé dans les bras. »

Aligner plus de deux phrases cohérentes lui bouffe le cerveau ; pas grave, ça le fait sourire. Son articulation est hésitante, ses yeux se ferment d'eux-même – mais s'endormir à ce moment précis de cette... Discussion ? Ouais. Serait plutôt ennuyant. Il en oublie presque qu'en temps normal, il aurait béni ce sommeil qui venait, pour une rare fois, le chercher lui-même.

« Masque, masque... T'en vois, toi ? J'ai seulement p'lsusrieurs persona. Un peu comme toi. »

Il est content Cyr, d'avoir réussi à placer ce mot. Persona. C'est intelligent, ouais.
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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockVen 17 Mai 2013 - 18:17
Le reflet doré de la lune sur la cigarette aurifiée est comme ton sentiment de colère ; un bref éclat brièvement remarqué et aussitôt disparu, dissous dans les airs ou dans la douleur, qu’importe, le résultat reste le même. La colère est pour ceux qui ont quelque chose à défendre ; tu n’as ni la volonté ni de raison valable pour défendre quoi que ce soit, et encore moins ta propre personne.

-« Tcheu. »

Tu n’hurleras pas, demain, loin de là. Parce que demain, tu seras encore cette espèce de chose molle que l’on peut morphologiquement parlant qualifier de garçon. Tu n’en as objectivement aucune certitude, et cependant, tu le sais. Du moins tu l’espère. Tu aimerais en être persuadé ; rester déprimé le temps que cette histoire ne parte aux oubliettes plutôt que d’avoir à supporter tes propres cris désespérés quand la fille y repensera.
Et dans tous les cas, si demain tu es demoiselle, tu hurleras. Pour cette raison ou pour une autre. N’importe quel prétexte est bon pour que cette hystérique donne de la voix.
Les nouvelles remarques acides de monsieur Kingston te font mal, c’est indéniable, mais de moins en moins. Comme il en parle lui-même… Ca doit être l’habitude, tout ça. Ou plus simplement qu’à force, la peine s’est lassée. Il en va de même pour toutes les souffrances, les terminaisons nerveuses sur-sollicitées finissent inévitablement engourdies, voire atrophiées.

Tu ne comprends guère sa moue boudeuse tandis qu’il enroule ses fringues autour de lui –aurait-il froid ? Il te semble qu’il serait plus légitime que ce soit ton visage qui arbore ce genre d’expressions vexées plutôt que le sien ; difficile d’intégrer que tout ceci n’est pour l’autre qu’un jeu parmi tant d’autres. Il est déçu, il est faché ? Tu ne veux pas ; tu en serais prêt à t’excuser d’exister.

Pathétique –un peu. Et pitoyable -tellement.

-« Andreah, elle prend toujours tout. Toi, t'acceptes jamais rien. Pfft. »

Tu mets un petit instant à saisir. Et puis enfin, tu tiltes qu’il parle comme si, plus que deux sexes, c’étaient deux personnalités antithétiques qui se battaient en toi. Il n’a sans doute pas tort, évidemment ; cela veut-il dire que maintenant, tu es Christopher ? Mâchoire crispée, tu te mords la lèvre avec ce geste souvent considéré comme si féminin ; tu déteste ce prénom.
Christopher. Relique d’un passé et d’un état de fait que tu voudrais oublier.
Et pourtant, tu te prête au jeu.

-« Andreah, elle est stupide, il faut pas chercher plus loin. »

Oh, tu ne nieras guère que Christopher, puisqu’il semble de rigueur de l’appeler ainsi, le soit moins. Il l’est juste différemment. Il parle peu ; ce n’est pas pour autant que cela ne se voit pas. Il transpire l’imbécilité à chaque geste. Du moins en est-il persuadé, et Cyr est bien loin de lui prouver le contraire.

Pourquoi tu ne l’as pas frappé ? Mais parce que tu es faible, la réponse est aussi simple que cela. Pas que tu aies peur qu’on t’assomme en retour ; plutôt qu’on t’abandonne sur le bord de la route, comme on le ferait avec un chien indiscipliné.

-« Mes ongles. »

Deux mots sèchement lâchés pour tout explication ; tu te contente toujours du minimum, quitte à sembler incompréhensible. Comme si tu en avais quelque chose à faire, de ta manucure, de toute façon. Mauvais excuse, mais tu serais bien incapable de fournir mieux.
La seule chose qui serait capable de te rassurer, c’est de voir que Cyr se rend compte du mal qu’il te fait, avec ses phrases acerbes. Mais est-ce véritablement rassurant ? Dans le doute, tu préfère ne pas relever.

- « Mais sinon, j'ai jamais rien dit comme ça. Puis, c'toi qui vient vers moi, hein. »

Quelques mots et tu n’écoutes déjà plus.
Les gloussements de dinde alcoolisée commencent à sérieusement te taper sur le système. Mais évidemment, leur propriétaire a raison. Il a toujours raison. Toujours, tellement que c’en devient lassant, voire évident –et en même temps, si nécessaire... Probablement pour cela qu’il est en A tandis que toi tu te traines –et encore, péniblement- en E. Même si les mots sont hésitants et les tournures bancales, tu n’as rien à rétorquer, c’est à peine si tu écoutes la fin de la tirade ; et contrairement à ta version féminine, toi, quand tu n’as rien à dire, tu te tais. Lèvres scellées tandis que l’autre te pose ses questions probablement davantage rhétoriques qu’autre chose.

-« C’était une façon de parler. Tu voulais dire "personnalités" et "persona" n’est qu’un mot craché par quelqu’un qui cuve son jus ou il renvoie à une réalité concrète ? »

Ignorant comme tu es, tu parierais pour la première option ; et pourtant, tu prends soin de demander ce qu’il en est réellement. Cyr avait l’air tellement fier de ce qu’il venait de dire, tu n’avais même pas le cœur à sèchement le rembarrer.
Espèce de chiffe molle.

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockJeu 23 Mai 2013 - 0:45
Les vapeurs d'alcool, ça je les connait bien [...] Je mène ma vie, comme un radeau perdu. A midi je suis dans mon lit, et je rêve de quelque chose. A minuit je suis dans la ville, et je cherche quelque chose.
L'amour brille sous les étoiles





Affalé au sol, le corps emmêlé non pas avec celui d'un autre être de chaire et de sang, mais de sa veste, Cyr darde un regard mi-vitreux mi-blasé sur Andreah. Ou plutôt Christopher. Ah qu'il en a passé des nuits, avec elle... Ou lui. Peut-être plus qu'avec n'importe qui d'autre. Même pas attachante, juste chiante. Même pas intelligent, juste redondant. La scission des deux qui renforce la chose, l'incarnation parfaite de la bipolarité qui s'affronte d'elle-même devant vos yeux ébahis.

Mais cela ne sera jamais plus qu'une aventure ; de ces histoires qu'on peut vivre platement ou passionnément mais qui, au final, n'apporteront rien de plus que du vent. Un joli vent, un vent distrayant. C'est cela, après tout.

« Et ça marche bien... Enfin. Je tue le temps, moi. Et toi, tu fais quoi ? »

Cyr sait cruellement ce qu'il fait ; du lever jusqu'au coucher, à chaque heure de la journée. Et toi, Andreah ? Sais-tu seulement dans quoi tu t'engages entre deux coups de vernis et commentaires de mauvais goût ? « J'pense pas » phrase lancée sans rapport aucune avec la précédente pour qui n'aura pas suivi le fil de ses pensées. Dans lesquelles il se perd lui-même ; l'esprit trop embrumé pour réfléchir correctement. Triste Cyr, heureux Cyr, perdu qu'il est. « On s'est toujours bien amusé, toi et moi. T'trouve pas ? » il lui sourit. Naïvement. A cet instant précis, on aurait presque pu croire qu'une pimbêche aux cheveux rouges éconduisait un pauvre jeune homme bien pensant. Des yeux pétillants, sincères – ne mentir que lorsque cela est nécessaire.

Mais même cette nuit-là revêtait son manteau de tromperie. Et le lendemain, l'un comme l'autre pourraient se demander si telle ou telle parole avait été lancée en l'air ou calculée comme l'arrivée du messie sur ces terres.

Cyr le – ou la – fixe toujours, l'hybride roux. Stupidement, candidement, ou bien les deux à la réflexion. De son sol, les cheveux en bataille, l'air pensif. « Non... Les étoiles bougent... Enfin, on bouge. Puis, chaque nuit est unique... De part ce qu'on en fait. Hein ? » il s'étale sur le ventre, baisse la tête – le monde qui tangue à nouveau. « Bah... J'la fait quand même. T'aimes pas ça, quand j'parle ? »

L'irakien inspire un grand coup. Note à lui-même ; doser sur l'alcool, le soir prochain. « Chéri, avec ou sans e... T'veux bien me ramener à la chambre ? J'tangue. C'est dur de voir. » dans un ultime effort, il se redresse, puis s'appuie contre un mur ; il fait bien pâle figure, Cyr. Avance d'un ou deux pas, puis trébuche et se ramasse pour la énième fois de la soirée au sol. Pitoyablement. Pauvre petit. « Aide-moiiii... »

Une âme charitable pour lui venir en aide ?

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockDim 26 Mai 2013 - 23:23
La frustration retombe, la colère se dissout dans une marée d’indifférence. Ecœuré au quotidien, lassé par avance des passions qui animent le quotidien de tous les autres, tu t’enfonce de nouveau dans ton apathie habituelle. En te demandant jusqu’à quel point Cyr aurait pu continuer à déverser son mépris sur ta modeste personne ; et surtout, à quel point il te dédaigne réellement. Sans doute ne peux-tu même pas l’imaginer.
Tout ceci te rend triste, autant que les sous-entendus débordant de ses nouvelles phrases.

Parfois, tu aimerais être un poisson rouge. Un tout petit poisson. Enfermé dans un minuscule bocal dont tu ferais le tour une vingtaine de fois par jour ; mais au moins, tu ne t’en rendrais pas compte. Redécouvrant sempiternellement et avec joie le même paysage. Mais tu reste un être humain. Ce qui ne t’empêche guère de tourner en rond, mais avec une lucidité blasée qui peut faire mal lorsqu’elle s’impose à toi.
Lorsque tu es Christopher, donc.

-« Et toi demain, tu dégaineras ton sourire impeccable en cherchant à faire tomber dans ton lit la moitié du pensionnat. Chacun ses pitoyables habitudes. »

Evidemment, toi aussi tu chutes face à la dentition parfaite de l’Irakien, plus profondément encore que de nombreuses autres péronnelles. Ta naïveté n’a d’égale que ta stupidité sitôt que tu deviens femme ; normal et purement logique que tu tombes dans le panneau sans aucune superbe, et encore moins de fierté. Cruellement averti lorsque tu es homme, tu ne t’éloigne pas pour autant de l’autre. Nettement moins démonstratif que la femme, beaucoup plus lucide, mais toujours aussi accro.
Pauvre idiot. Faible et sans cervelle.

Tu écoutes l’explication, ce qui pourrait s’apparenter à un compliment si tu osais y croire ; heureusement que tu ne le fais pas. Cyr bat le chaud et le froid sans la moindre pitié pour ton pauvre myocarde qui va lâcher. Ne te prends donc pas à espérer, jeune homme, aurais-tu déjà oublié tous les autres mots fraichement inscrits dans l’air de la nuit ? La mémoire n’a jamais été ton point fort ; la rancune non plus. Une fois de plus, la colère t’échappe, la haine la suit.
Désabusé que tu es, c’est le rire qui se charge de t’irriter à nouveau.
Tu en aurais des choses à dire. Des choses basses et puériles, du genre que malgré toute sa vantardise, sa majesté Kingston est elle aussi terriblement seule.

Tu n’as pas envie de parler. Les mots sont chez toi une denrée rare ; voire unique, même lorsque tu es avec quelqu’un que tu apprécies. De par la stupidité de ton côté féminin, Cyr fait partie de cette catégorie de personne, club très fermé ; et cependant, les quelques phrases que tu as lâchées ce soir te semblent pires que les plus longs des discours.
Une chance que l’Irakien apprécie tant ta propre voix ; ce silence empli de vide ne s’éternise que peu.
Essayons malgré tout de faire intervenir un tantinet la tienne ; histoire de varier les plaisirs.

-« Oh, ouais, c’est l’éclate totale. Réellement. »

Tu vas toujours au plus court tant qu’il est possible. Passif. Jambes ankylosées, tu les déplies doucement, avant de finalement glisser les doigts dans le paquet de cigarettes de ton camarade. Camarade qui ne t’en voudra guère pour ça ; ce n’est pas comme s’il avait des problèmes d’argent.
Tu allumes la clope avec un briquet qui ne t’appartiens pas non plus, te relève, tourne les talons. Accoudé au balcon, frissonnant quand un courant d’air frais traverse le tissu de ton pyjama d’une banalité affligeante, tu observe la fumée que tu crache doucement vers cette nuit supposément belle.

-« Les étoiles sont toujours les même. La nuit aussi. J’te demande pas de faire la conversation. »

Pour la simple et bonne raison que tu es incapable et surtout dénué de la moindre envie de l’entretenir. Quoique. Qu’il s’endorme si ca lui fait plaisir. Tu te débrouilleras pour péniblement le traîner jusqu’à votre cabane.

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockMer 12 Juin 2013 - 1:06
Les vapeurs d'alcool, ça je les connait bien [...] Je mène ma vie, comme un radeau perdu. A midi je suis dans mon lit, et je rêve de quelque chose. A minuit je suis dans la ville, et je cherche quelque chose.
L'amour brille sous les étoiles





Affalé au sol, le corps emmêlé non pas avec celui d'un autre être de chaire et de sang, mais de sa veste, Cyr darde un regard mi-vitreux mi-blasé sur Andreah. Ou plutôt Christopher. Ah qu'il en a passé des nuits, avec elle... Ou lui. Peut-être plus qu'avec n'importe qui d'autre. Même pas attachante, juste chiante. Même pas intelligent, juste redondant. La scission des deux qui renforce la chose, l'incarnation parfaite de la bipolarité qui s'affronte d'elle-même devant vos yeux ébahis.

Mais cela ne sera jamais plus qu'une aventure ; de ces histoires qu'on peut vivre platement ou passionnément mais qui, au final, n'apporteront rien de plus que du vent. Un joli vent, un vent distrayant. C'est cela, après tout.

« Et ça marche bien... Enfin. Je tue le temps, moi. Et toi, tu fais quoi ? »

Cyr sait cruellement ce qu'il fait ; du lever jusqu'au coucher, à chaque heure de la journée. Et toi, Andreah ? Sais-tu seulement dans quoi tu t'engages entre deux coups de vernis et commentaires de mauvais goût ? « J'pense pas » phrase lancée sans rapport aucune avec la précédente pour qui n'aura pas suivi le fil de ses pensées. Dans lesquelles il se perd lui-même ; l'esprit trop embrumé pour réfléchir correctement. Triste Cyr, heureux Cyr, perdu qu'il est. « On s'est toujours bien amusé, toi et moi. T'trouve pas ? » il lui sourit. Naïvement. A cet instant précis, on aurait presque pu croire qu'une pimbêche aux cheveux rouges éconduisait un pauvre jeune homme bien pensant. Des yeux pétillants, sincères – ne mentir que lorsque cela est nécessaire.

Mais même cette nuit-là revêtait son manteau de tromperie. Et le lendemain, l'un comme l'autre pourraient se demander si telle ou telle parole avait été lancée en l'air ou calculée comme l'arrivée du messie sur ces terres.

Cyr le – ou la – fixe toujours, l'hybride roux. Stupidement, candidement, ou bien les deux à la réflexion. De son sol, les cheveux en bataille, l'air pensif. « Non... Les étoiles bougent... Enfin, on bouge. Puis, chaque nuit est unique... De part ce qu'on en fait. Hein ? » il s'étale sur le ventre, baisse la tête – le monde qui tangue à nouveau. « Bah... J'la fait quand même. T'aimes pas ça, quand j'parle ? »

L'irakien inspire un grand coup. Note à lui-même ; doser sur l'alcool, le soir prochain. « Chéri, avec ou sans e... T'veux bien me ramener à la chambre ? J'tangue. C'est dur de voir. » dans un ultime effort, il se redresse, puis s'appuie contre un mur ; il fait bien pâle figure, Cyr. Avance d'un ou deux pas, puis trébuche et se ramasse pour la énième fois de la soirée au sol. Pitoyablement. Pauvre petit. « Aide-moiiii... »

Une âme charitable pour lui venir en aide ?

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockVen 14 Juin 2013 - 0:24
La cigarette se consume ; ta volonté aussi. Quasiment inexistante dès le départ. Ecoutant d’une oreille distraite les mots de ce beau parleur, tu tombes dans le panneau, comme d’habitude ; triste routine vouée à se répéter à l’infini. Comme chacune de tes journées, lesquelles te lassent par avance, cette nuit te semble longue et surtout dénuée d’intérêt au fur et à mesure qu’elle s’écoule.
De bonne humeur au départ, celle-ci laissant probablement présager une transformation prochaine, les phrases de monsieur Kingston se sont toutefois empressées de détruire ce sentiment que le garçon que tu reste ne ressent que rarement.

Et tu ne lui en veux même pas.

Fixant d’un œil morne les cendres balayées par le vent doucement descendre les étages, tu te demande ce que tu regretteras demain. De ne t’être défendu que mollement ? D’avoir balancé ce petit morceau d’or qui t’était servi sur un plateau ? De t’être levé au beau milieu de la nuit ? Sans doute les trois à la fois. Les regrets, c’est ton truc.
Des questions, toujours des questions ; pour quelqu’un qui a du mal à synchroniser ses mouvements, Cyr parle beaucoup. Trop pour toi ? Même pas. Peut-être aimes-tu sa voix, d’autant que maintenant, ses mots ne sont plus qu’un poison à diffuser dans tes veines. Soulagement.
Que fais-tu ? Tu fumes, tu attends que le temps passe. Pas de réponse.

Est-ce que vous vous amusez ?

-« Indéniablement, oui. »

Hypocrisie ; les mots sont neutres, dénués de la moindre intonation ou du plus petit sentiment caché. Vous vous amusez, sans doute ; chacun votre tour, séparément la plupart du temps. Remarque, qu’en sais-tu ? Incapable de prévoir tes propres réactions, tu ne t’avanceras pas à deviner les états d’esprits du A en ta présence.

Chaque nuit est unique ?

-« Quelle bonne blague… »

Pour toi, tout se ressemble, voué à se répéter indéfiniment. Même les mots acerbes disparaitront incessamment sous peu de ton esprit. Vu à travers un prisme de désintérêt notoire et de dégout permanent, l’existence n’a que peu de saveur.

Aimes-tu quand il parle ?
Ton silence est éloquent. Tu doutes qu’il ait l’envie de l’interpréter, toutefois ; sans doute choisira-t-il spontanément l’option qui a sa préférence. Ou aucune d’entre elle, promptement désintéressé.

Une grande inspiration qui te fais frissonner ; tu lui tourne le dos, mais tu n’aime pas ce qui se cache derrière ce soupir. Anticipant de nouvelles remarques acides, de nouvelles remarques qui font mal, de nouvelles remarques susceptibles de te détruire. Le regard posé avec acharnement sur les étoiles, refusant de détourner les yeux, tu attends. Tu attends que monsieur s'exprime, pendu à ses lèvres et surtout à sa volonté.

-« Chéri, avec ou sans e... T'veux bien me ramener à la chambre ? J'tangue. C'est dur de voir. »

Le premier mot te surprends ; et tu ne retiens ni un petit soupir soulagé, ni un petit rire. Moqueur ou simplement heureux ? Probablement le genre de mélange fadasse dont tu as le secret.

Ta cigarette est consumée ; ta volonté aussi. La première s’écrase avec indifférences quelques dizaines de mètres plus bas ; la seconde s’évapore. Faible, tellement. Tu te retourne finalement… Et voit l’Irakien se vautrer. Dénué de superbe, une fois n’est pas coutume.
Même pas le temps de te faire la réflexion ; spontanément, tu t’es précipité vers lui.

-« ‘tention ! »

Avertissement inutile; tout comme ta tentative de le rattraper. Trop lent. Dommage que tu n’aies pas des reflexes de Jedi. Tu le regardes, étendu par terre, écoute son espèce de supplication. Demain, sans doute, il te parlera de dignité. Ce soir, il a juste besoin d’aide.

Doucement, tu t’accroupis, propose ton bras en soutien. Charitable. Trop pour ton propre bien. Naïf, espérant sans doute une quelconque reconnaissance, alors que tu sais très bien qu’elle ne viendra jamais, au fond. Tendant la main, indéfiniment. Ce soir, demain, et le surlendemain, tu continueras à obéir docilement à sa majesté Kingston.

Quoiqu’elle te fasse.
Dépendant. Ou plus simplement, stupide.

-« Fais un effort, j’vais pas te porter, non plus. »

Comme si tu pouvais, pauvre anorexique que tu es.

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MessageSujet: Re: like a hobo - CYR&ANDREAH   like a hobo - CYR&ANDREAH 1400359500-clockLun 1 Juil 2013 - 4:13
Les vapeurs d'alcool, ça je les connait bien [...] Je mène ma vie, comme un radeau perdu. A midi je suis dans mon lit, et je rêve de quelque chose. A minuit je suis dans la ville, et je cherche quelque chose.
Awkward night




Ils n'étaient sûrement pas fait pour s'accrocher ; et peut-être que la moindre bourrasque de vent les sépareraient. Qu'en sait-il ? Cyr, toujours à chercher le plein dans le néant, Cyr qui recule à la moindre responsabilité, le regard fuyant. Ne pas se soucier des autres était peut-être une bonne solution ; a défaut de l'être, elle aura été la sienne. Que faire, sinon ? Pleurer avec l'autre à chaque cœur brisé, se taillader les veines quand l'autre tentait d'en faire de même, redescendre sur Terre et porter dignement sa croix, sa galère ?

« Waw, fait gaffe, tu vas m'faire tomber... » Assumer ? Prendre ses responsabilités ? « Ca tangue. » Sûrement pas. « Mais siiii, sinon je vais tomber j'te dit. » épave du soir, bonsoir. Ou du matin, vu l'heure. Qui termine difficilement de décuver. Ce genre de fins de soirées dont il a pris la mauvaise habitude ; il est parfois de ces brefs moments de lucidité ou l'on se rend compte de sa situation – prendre de bonnes résolutions, se faire saint de corps et d'esprit. « Promis j'arrêterai. C'pas booon ça, t'crois pas ? »

Menteur. Tu ne le sais pas encore, mais tu te seras trahi d'ici la semaine prochaine.
Et il en rira, Cyr, d'avoir déblatéré de telles idioties. Lui, s'imposer une ligne de conduite. Lui qui a pour seule règle de justement, n'en avoir aucune. Vaste blague.

« Cabanon 237, c'est çaaaa ? » de base totalement désorienté ; et là, complètement paumé. Mais super-Andreah sera là pour les mener tous les deux à bon port. Pauvre camarade de chambre qui n'obtiendra sûrement jamais ce qu'elle recherche ; toutes ces quêtes qui ne trouveront jamais de fin. Le sait-elle ? Connaît-elle tous les non-dit de l'irakien, décèle-t-elle ses hypocrisies, jusqu'à quel point reste-t-elle lucide devant son sourire éclatant ? Oh, quel beau salaud, Cyr. Sans jamais se soucier des autres, sans jamais se soucier de rien, qui vous écrase sans faire exprès – persécuter les gens, quel intérêt ? Trop noble pour cela, trop précieux. « J'crois que j'suis fatigué. T'imagines ? Fa. Ti. Gué. Alors j'vais peut-être dormir. » et voilà qu'il décrit ce mot comme on le ferait à un petit enfant ; il n'en a pas vu la couleur depuis longtemps et tente de s'en rappeler.

Etrange qu'Andreah ne se soit toujours pas décidé à le noyer.



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