Le "presque-royaume" du reptile

Le "presque-royaume" du reptile

"Un trésor bien gardé"

C'est la seule cabane où il règne une ambiance plutôt contrasté par rapport à un des propriétaires des lieux. James Douglas, l'imbécile marginal, celui qui passe pour un abruti, cache dans cette cabane, de nombreux trésors, c'est assez impressionnant de voir que ce qu'il a en sa possession ne s'accorde pas énormément avec sa personnalité, encore plus avec son look. Elève de classe E, il ne faut pas s'étonner que ce soit un cancre, qui ne fait pas ses devoirs, qui ne va pas en cours et qui arrive en retard aux examens. Il peut être considéré comme un homme réellement libre, bien qu'il n'a jamais essayé de fumer, de se piquer ou on ne sait quoi, la seule chose qu'il a à portée de main, c'est l'alcool.

Pour en revenir à ses trésors, James est secrètement, un amateur de la vie, un amateur des femmes aussi, bien qu'il sache tout cacher par une façade tellement optimisée, qu'il est impossible de discerner si il ressent quelque chose ou pas. Enfin, il ne ressent pas grand chose, mais ça, c'est un autre problème.

Pour parler de la littérature, James aime la poésie, plus que tout, Baudelaire, Rimbaud, les auteurs qui se droguaient à l'absinthe lui plaisent énormément. Céline, l'auteur tant controversé à cause de ses idées, pourtant génie à ses débuts, malheureusement, le nazisme a réussi à le conquérir.

James n'aime pas les sciences, les lettres sont plus appropriés pour lui, voilà peut être pourquoi il préfère faire sécher tous les cours de mathématiques, chimie et autres matières barbantes, alors qu'il va une fois toutes les deux semaines en cours de littérature.

Musicalement parlant, James est un sosie, une copie conforme. Préférant par dessus le psychédélique, il a une légère tendance à écouter du flamenco, parfois, il s'engouffre aussi dans ses pensées, accompagnées par une mélodie de ska.

Voilà ce qu'est James, un génie incompris, avec sa cabane qu'il partage avec Morgane, où son coin est jonché par des livres posés à même le sol, pareil pour les albums.

Un joyeux bordel, silencieux, qui est maintenant perturbé par les deux pensionnaires qui vivent dans cette cabane...

Le "presque-royaume" du reptile

"Une nouvelle voisine"

James était arrivé quelques minutes plus tard, à la suite de Morgane. Devant l'entrée de sa cabane, il s'était saisi de ses clés pour ouvrir son habitat. Bizarrement, il arrive juste à fermer la porte en voulant entrer, il fut surpris, pourtant, il était sûr d'avoir fermé la porte en partant ce matin pour rejoindre le pensionnat. Peut être que quelqu'un s'était introduit pour lui voler quelque chose, mais concrètement, il n'y avait rien de bien intéressant à voler, pas d'objets de valeurs ou peu.

Il réenclencha donc la clé dans la serrure pour ouvrir la porte, il tomba face à face avec Morgane, qui enlevait quelques morceaux de verre, au début il ne réfléchit pas, bien trop occuper à regarder, il était en plus torse nu avec le haut de son uniforme posé comme un chiffon sur son épaule gauche, il décida ensuite de prendre la parole.

- Tu as toujours la bouteille ?

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Faire comme si de rien n'était

Une réponse plutôt convaincante, en voyant les petits morceaux de verre incrustés dans la peau de Morgane. James ne répondit pas, il aurait bien voulu l'aider mais non, ça le dégoûtait de devoir faire ça. Alors, il lança son haut sur son lit où un tas de livres et de vêtements prenait une place important, et il s'avança vers son petit habitat dans une démarche presque féminine, il savait se faire désirer et jouer son petit numéro de charme, même si dans ce cas là, c'était plutôt inconsciemment si il adoptait cette démarche.

Il s'assit donc sur son lit, regardant Morgane faire, il avait envie d'aller se laver, mais en même temps il avait encore toute la journée pour le faire, il décida alors de ranger son lit. Si tout pousser à terre était acceptable...Enfin, pour lui, le terme ranger voulait dire aussi "mettre encore plus le bazar". Il attrapa juste quelques vêtements à lui et les plia, un pantalon en cuir noir et une chemise en soie longue, des vêtements de saison.

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Pourquoi je bois ? Pour pouvoir écrire de la poésie

Quelle question, James sembla réfléchir un instant. C'était pourtant assez logique non ? Morgane avait su par les paroles du roi lézard qu'il arrivait à contrôler l'alcool, c'est à dire changer son volume, son degré et tout le bordel. Il pouvait très bien transformer une bouteille de whisky en quelque chose d'aussi inoffensif que de l'eau, et changer une bière en bouteille de vodka. Le principe était simple, et adapté aux fêtards, même si James n'est pas attiré par ce genres d'évènements. Il pouvait tout aussi bien intoxiquer quelqu'un en transformant un alcool comme du vin en alcool à quatre-vingts-dix degrés voir plus, mais c'était risqué et ça pouvait amener en plus des représailles.

- A ton avis ? Pour la siffler bien sûr.

James aimait l'alcool, il n"était pas non plus un espèce d'alcoolique dépendant. Il tenait déjà bien l'alcool si ce n'est énormément bien, et il trouvait dedans un espèce de refuge, un bunker où personne ne pouvait venir le capturer.

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Une autre planète

- Je viens d'une contrée de merde, qu'on appelle les Etats-Unis.

Oui, James ne supportait pas son pays d'où il était originaire, il s'était déjà forgé un avis propre à lui. Il n'aimait pas la mentalité belliqueuse des américains, leur naïveté, et leur assurance sans limite, qui leur fait croire qu'ils sont les meilleurs au monde, alors que des pays en voie de développement arriveront bientôt à leur tenir tête. Et puis, cette politique aussi... Enfin, il n'était pas là pour exposer son avis. Il bu une fois de plus une gorgée de vin rouge, ça lui brûlait légèrement la gorge, c'était bon.

- Et toi, tu viens d'où ?

Une discussion s'était directement enclenchée, même si James pensait que Morgane était une française, avec le chant breton qu'elle avait fredonné. Enfin, ce qui était sûr, c'est qu'ils venaient tous les deux d'un continent différent, l'Europe et l'Amérique du Nord ne se ressemblaient de toute façon pas, c'était comme dire que les mandarins avaient les mêmes façons de penser que les congolais.

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Allons faire un tour dehors

James finit alors son verre, il reboucha la bouteille de vin rouge. L'alcool l'avait légèrement rafraîchi avec le temps dehors. Il se dirigea dans la salle de bain, avec de nouveaux vêtements. Il referma la porte derrière lui, se déshabilla et se regarda dans le miroir de la salle d'eau, il n'avait vraiment pas un physique imposant, mais au moins, ça pouvait plaire à des gens.

Il enfila donc une chemise longue en soie blanc et un pantalon en cuir noir. Puis il ressortit de la salle de bain, il secoua sa tête quelques secondes, essayant de remettre avec succès ses cheveux.

- Et bien, je te propose de partir vers le balcon.