Non je t'assure je pleure pas, ca va passer! (PV Thalia)
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Sujet: Non je t'assure je pleure pas, ca va passer! (PV Thalia) Sam 1 Juin 2013 - 12:08
Le lycée est le cimetière de la jeunesse, on y désapprend tant de choses...
Thalia & Samuel
Plus que deux minutes. Je bâille. Deux minutes à tenir encore. Deux interminables minutes. Pourtant, ce n'est rien comparé aux deux heures d'affilées de maths que je viens de subir. Et des saoulantes heures de je sais plus quelle matière avant. A quoi bon ça sert de bosser hein? Les seuls cours que je juge pratiques, ce sont ceux où j'apprends à utiliser mon fichu don. Enfin don qui fait de moi un dieu. Un dieu de la mythologie gréco-romaine. Etre Cupidon ne me rend pas peu fier.
Plus qu'une minute. Yes! Dès qu'on sort de cette fichue salle de torture, j'embarque ma planche j'ai deux longues heures de skate devant moi! Z'imaginez la grande classe? Je vais m'éclater, y a pas à dire! Je suis trop heureux que dans ce pensionnat on nous autorise à amener nos skateboards. Et qu'on ait le droit d'en pratiquer surtout! Là où j'étais à Stockholm, c'était un simple bahut tout minable et on avait même pas le droit de venir en cours en rollers!
DRIIING! Yep les cours sont terminés! Azy je suis trop content j'ai passé ma première journée à Prismver sans m'endormir une seule fois sur mon cahier! C'est Steffie qui serait contente que j'ai surmonté ce challenge. Steffie… Oh soeurette si tu savais comme tu me manques… J'aimerais tellement qu'un miracle surgisse, qu'il te guérisse et que tu sortes de cette malsaine maison de rééducation! J'ai tant envie de me confier à nouveau à toi, de te conter tout ce qui m'est arrivé depuis l'accident, ces longues dernières années, l'indifférence de papa et maman vis-à-vis de moi, la découverte de ce don… Oh comme tu m'écouterais avec patience et attention, le soir, comme avant! Mais tout ceci est vain, malgré toutes mes supplications, mes prières et mes désirs, tu es coincée à jamais dans ce bâtiment délabré, condamnée à ne jamais retrouver la mémoire et à ne plus te souvenir de moi. Mais tu resteras à jamais dans mon coeur Steffie.
Je jette pêle-mêle mes affaires dans mon sac, sans même prendre la peine de noter les devoirs sur mon agenda. A quoi ça me servirait de toute façon hein? Ca va pas m'aider à relever le défi que j'ai lancé à Jack la semaine dernière. Il pariait que j'étais pas cap' d'utiliser le bord d'une fontaine comme rampe sans me casser la figure et tomber dans l'eau. J'avoue ne pas avoir encore testé mais c'est ce que je compte faire! Et j'aurais qu'à installer la caméra pour filmer, puis envoyer un mail à Jack.
Jack est le seul pote de mon "ancienne vie", si on peut qualifier une vie qui avait lieu il y a moins de deux jours, avec qui j'ai gardé contact. Les autres, je les ai pas gardés. C'était juste des hypocrites opportunistes, qui trainaient avec moi pour m'observer avec mes figures de skate et me les voler, ou bien bénéficier de mes invitations aux partys. Jack, je le connais depuis la maternelle, c'était mon bro', il avait rien à m'envier. Et c'était le seul à jamais dire "T'as de la chance d'avoir de beaux yeux j'aurais aimé avoir les mêmes que toi." Oui parce qu'on me répétait ça à longueur de journée, j'y peux rien si j'ai des yeux gris profond ou si j'ai l'air d'un petit ange tombé du ciel, j'ai pas demandé à être beau ou mignon moi! C'est comme ceux qui me disaient qu'il fallait que je passe plus souvent un coup de peigne parce que une bataille de cheveux blonds roux était gâchée. Jaloux. Et si moi je les aime quand ils sont en bataille ça pose un problème?
Bon je reconnais que pour le coup de l'ange, ils avaient pas tord. Mais ils peuvent pas savoir que je suis un ange. C'est trop tard, et puis s'ils le savaient, soit ils me croiraient pas, soit ils se mordraient la langue. Mais j'ai décidé avant de partir de leur jouer un vilain tour: tous ceux qui se prenaient pour des BG irrésistibles sont tombés amoureux des filles les plus ringardes. D'accord ça ne durera pas plus de quelques heures grand maximum, mais je suis assez satisfait. Ca leur apprendra tien. Un joli cadeau d'adieu!
Arrivé dans une cour que j'avais remarquée hier à mon arrivée, où trônaient fièrement plusieurs fontaines, je m'accroupis et sortis l'appareil photo de mon sac, un cadeau de Steffie. Envahi par la nostalgie, au lieu de l'installer et de me préparer à relever mon défi, je faisais défiler les photos où nous sourions tous les deux. Celle à la plage, nous faisant la grimace, Steffie sur mon skate board, la voiture des voisins que nous avions repeinte en jaune fluo…Tous ces souvenirs me firent mal au coeur. Autant avant, à Stockholm, je pouvais aller la voir et prendre de ses nouvelles, et espérer qu'elle se souvienne de moi, autant là, je suis à plusieurs milliers de kilomètres et je ne la reverrais sans doute jamais. Une larme coula, que j'essuyais brièvement. Je suis pas un gars faible moi. Y a que quand on parle de Steffie que je pleure, pourtant je suis pas sensible sur les autres sujets. peut être parce qu'elle me manque.
Je me détournais brusquement de l'appareil pour reprendre mes esprits. Un peu de nerfs sinon tu réussiras jamais ce pour quoi tu es venu! Mais je n'avais prévu que je rencontrerais cette jeune fille sur le chemin de mon regard. J'essaie de me rappeler où je l'ai vue. Vaguement, sa tête m'évoque quelqu'un, peut être une D dans ma salle précédente, je n'en sais trop rien. Quoiqu'il en soit, je vais devoir reporter mon expérience à demain, et surtout, j'espère qu'elle ne m'a pas vu pleurer. Sinon je suis fichu.
Sujet: [b][color=violet]« »[/color][/b] Dim 2 Juin 2013 - 23:16
Non, je t'assure, je pleure pas, ça va passer. avec Samuel E. Dahlberg
Tu les envies, Thalia, toutes ces personnes. Dès le matin, alors que beaucoup se plaignent, dorment encore, rient entre eux ou courent déjà, tu sembles être la seule personne abondante de tristesse en une heure si matinale. Tu regardes le monde et tu deviens curieuse, tu regardes les personnes et tu deviens jalouse, tu regardes ton lit et tu sens tes yeux s'alourdir, tu regardes tes cours et tu sembles déprimée, à l'idée de devoir supporter encore d'apprendre tant de choses inutiles. Tu regardes autour de toi, tu soupires, ennuyée, agacée, pourtant impassible, le regard las, l'expression de marbre, tu te contentes de faire comme d'habitude. Tu te laves, t'habilles, tu déjeunes, tu ne parles à personne, ça t'arrive de toute façon rarement. Tu n'as pas envie de te coltiner des hypocrites ou autres types qui auraient vu dépasser un bout de billet de ta poche. Tu restes enfermée dans ta solitude, tu en a l'habitude, tu n'es même plus triste à cette simple idée.
Tu t'es cependant déjà résignée à ton sort, déjà résignée à cette nouvelle journée inutile, mais tu n'en éprouves rien, pas même du dégoût, tu assumes ta vie que tu désignerais volontiers comme misérable. Tu es consciente qu'il y a pire, tu le sais et tu aurais presque honte de te plaindre de cette façon si tu ne pensais pas sincèrement que l'argent ne fait pas le bonheur. Même ayant une vie aisée, même ayant un pouvoir des plus incroyables, tu ne considérais pas une existence dénuée de bonheur comme étant acceptable, tu estimais que le simple fait d'être pauvre et de s'accrocher à la vie était une preuve d'amour pour celle-ci - et ça, peu de gens pouvaient le comprendre. Tu es tellement bizarre, tellement spéciale, que, pénétrant dans la classe, t'asseyant à ta place sans un mot, personne ne t'accordait la moindre attention. Personne ne faisait le moindre effort pour essayer de te comprendre, et d'un côté, c'était la même chose pour toi.
C'était ainsi, et sans un mot, sans une plainte, sans un son, sans une affirmation, cette journée fila, tous indifférent à toi, comme si tu n'étais qu'une simple partie du décor. Tu n'en avais que faire, habituée à ça, indifférente, et même parfois, tu préférais que ça se déroule de cette façon. Ton regard traversait la salle de fond en comble, la détaillant, observant les habitudes des gens, leur façon de parler, leur physique, les tâches, les épis du matin, les coiffures, les pulls à l'envers, ce genre de choses auxquelles personne ne faisait attention. Tu soupirais, t'étirais même - un geste qui pouvait paraître grossier pour quelqu'un comme toi. La fatigue, sûrement, et lorsque la sonne clocha, un sourire s'étira sur tes lèvres et tu sortis dans le plus grand silence. Comme toujours, tu sortais dans la cour, mais cette fois, tu y vis un jeune garçon. Assis, appareil photo à la main, une larme roulant sur sa joue ; toi qui t'approchait, tu ne pus retenir une exclamation.
« Que... »
C'était plutôt une sorte de murmure, une interrogation que tu t'accordais à toi-même. Le garçon ne l'avait sûrement pas entendu du fait qu'une brise plutôt forte avait soufflé au même moment, noyant ton peu de voix. Tu l'observais longuement, tenant son objet fermement, le visage exprimant du scepticisme, comme s'il cherchait à savoir si oui ou non tu avais remarqué sa larme rouler. Tu remarquais un skate près de lui qui attirait ton attention, mais cela mis-à-part, tu demeurais stoïque, impassible, le visage glacial comme incapable de comprendre ce qui semblait être une émotion inconnue. C'était faux, c'était tout le contraire de ce que ton visage montrait, tu savais parfaitement ce qu'il ressentait, une sorte de vide, et il avait beau essayer de paraître fort, de cacher sa larme, son expression ne trompait personne. À présent, tu avais suffisamment d'expérience pour savoir qu'il ne valait mieux pas interroger les personnes sur ces trucs-là.
Sujet: Re: Non je t'assure je pleure pas, ca va passer! (PV Thalia) Mar 4 Juin 2013 - 22:43
La passion est le fil fragile qui relie la réalité au rêve
Thalia & Samuel
Raté. Elle m'a vu. Bah moi qui espérait pouvoir être un garçon normal, c'est fichu. J'étais été pris en flagrant délit de nostalgie, et rapidement, ça fera téléphone arabe. Et tout le pensionna sera au courant. Il me reste plus qu'à tenter cette jeune fille aux cheveux blancs de ne rien répéter. Sinon je suis mort. Je suis sûr qu'elle peut comprendre elle me semble intelligente. Pourquoi je pense ça? Parce qu'elle a l'air différente. Déjà, au physique. En général, ça influe sur le caractère, je le sais d'expérience, les gens sont plus matures intérieurement. Et justement, je préfère les gens différents, il en a toujours été ainsi. Pourquoi ça changerait maintenant?
Elle est immobile, elle ne dit rien, ne bouge pas. Elle a de longs cheveux d'une teinte blanche et ses yeux sont rouges. Et ce n'est pas l'effet des lentilles. Je ne suis pas certain, mais je crois qu'elle est albinos. Il me semble avoir étudié ceci en troisième, mais après tout, les études et moi, c'est disons...une histoire qui ne se termine pas bien. Âmes sensibles s'abstenir, que les conservateur des fins heureuses d'histoires d'amour s'enfuient loin. Elle sort de mutisme et elle me demande à ma grande stupéfaction, impassible:
« C'est amusant le skate ? Ou c'est... triste ? »
Alors, moi qui m'apprêtais à intervenir, pour tout lui expliquer, je suis tombé des nues. Parce que si je m'attendais à ça! Le skate, être triste? Impossible. Le skate, c'est ma passion, c'est ma vie, l'unique raison qui me fait vivre, le lien qui me rattache à la réalité, mon monde imaginaire, mon moyen de m'évader, mon confident, ma plus grande aventure. Le skate en gros, c'est juste TOUT. Dans le mot "tout", tout est exprimé. Le skate c'est ma life, et plus encore. Et je défend quiconque d'affirmer le contraire.
Je devais avoir l'air d'un poisson rouge, à rester ainsi coi. Là, je m'enfonçais encore plus, et l'inconnue n'allait pas tarder à me trouver fou. Et si je l'étais? Non en fait, j'crois pas. Si j'étais fou je le saurais, c'est sûr à 100%. Bon vu qu'on n'est jamais sûrs de rien sur Terre, disons 99%. Histoire de paraître plus crédible. Mais bon faudrait peut-être que je stoppe mes inepties et mon baratin stupide. Je ne tiens pas à devenir idiot. J'ai un très mauvais souvenir de mon ami Erik qui à force de dire des idioties est devenu idiot. C'était vraiment pas joli à voir. Du coup, j'ai fermé la bouche, je suis devenu tout rouge, la routine quoi, et j'ai balbutié, comme d'habitude, en ne trouvant pas les bons mots, pas surprenant:
« Le skate? Triste? Tu...tu plaisantes j'espères? Le skate c'est...c'est ma raison de vivre, donc...c'est loin d'être triste je t'assure. »
Puis je me sentis gêné et je rangeais rapidement l'appareil. Tant pis de toute façon et puis, pas la peine de m'éterniser sur le sujet de cette bille d'eau sur mon visage. Moins les gens en savent, mieux c'est. pas la peine de savoir que je suis un sentimental, pas la peine qu'ils aient pitié de moi à cause de Stef. Je veux pas de ça. J'attrape mon skate et le lui tends:
« Tu...veux essayer? »
je suis prêt à lui apprendre. J'aime partager ma passion. Il faut être généreux dans la vie, c'est la base de toute amitié.