Torse. Torse. Torse. SUEUR.

Torse. Torse. SUEUR.
feat. Evans Landway

Dix heures dix passée. On entendait dans le parc des bruits de choc, depuis les grandes étendues d’herbes où les étudiants aiment se prélasser pendant les longues journées de printemps chaudes et humides qui annonçaient l’été. C’est à ce lieu ci que Belpheus avait pris le pli de s’entraîner, en dehors du cadre du complexe sportif, à la pratique du club dont il avait adhéré, le club de Capoeira. Et en sérieux élève de A, il n’allait tout de même pas se laisser aller et il faisait en sorte de garder une masse musculaire assez importante pour ne pas finir totalement crampé et épuisé à la fin d’une de ses séances hebdomadaire. On l’entendait alors haleter dans les jardins, faisant une bonne vingtaine de pompes d’affilées, pour « se maintenir en forme ». Il eut pratiqué le tir à l’arc quand il était chez sa famille, mais comme l’école ne proposait pas ce sport, il se dirigea vers ce sport-ci. Le jeune homme appréciait la proximité, le partage, la rivalité et la force qui alimentaient la Capoeira. Son camarade de chambre, Evans, ainsi que son ami le plus proche, avait même rejoint ce même club suite à l’enthousiasme certain du jeune blondinet.

Evans qui part ailleurs était en retard de…
« Dix heure onze, maître Austen. »
Onze minutes selon ce que la poupée monocorde de Belpheus. Concrètement il savait parfaitement quelle heure il était, mais faire dire cette information par une autre bouche que la sienne était comme une épine à son agacement, et une sorte de parole rassurante. Il n’était pour le moment pas seul. Il attendait avec sa poupée, et gardait son éternel comportement légèrement schizophrénique avec elle.

Faire des pompes tout en la faisant parler et tenir debout n’était pas un problème. Maîtriser cela était un jeu d’enfant. Attendre que son cheeer ami daigne sortir de la douche pour le rejoindre s’en était une autre. Et il eut même le temps de terminer ses pompes, tiens ! Toujours pas de Evans en vue.

Bien, ça en devenait agaçant ma foi. Belpheus se redressa, et recommença des étirements pour que son corps soit correctement échauffé. Mieux vaut trop que pas assez, en sport. Belpheus était déjà torse-nu, portant un bermuda comme seul bas –pied nu dans l’herbe grasse-, et ce peu de tissus lui permettait d’être libre de ses mouvements pendant son entraînement. Il faisait chaud, le tatouage du jeune homme  était caché par son bermuda qu’il ne laissait pas traîner comme un vulgaire wesh-wesh dont on verra la raie des fesses, donc, de ce fait, il ne se sentait pas du tout honteux d’être un peu découvert et torse-nu devant les passants. Ça se voyait qu’il faisait du sport, faites pas chier les gens.

Gardant son sérieux légendaire, Belpheus attendait l’arrivée de son ami.
Déjà vingt minutes de retard.

…Qu’est-ce qu’il foutait.

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feat. Evans Landway

Belpheus tourna brièvement le regard vers le jeune homme, visualisant où il se trouvait et voyant qu’il commençait déjà ses étirements et échauffements (surtout étirements pour le moment). Le jeune blondinet se met sur ses deux bras, les pattes en l’air, et tentait de tenir le mieux possible en équilibre, imitant du mieux qu’il peut quelques mouvements acrobatiques propres à la Capoeira. Et, avec tout son calme exemplaire, il contrôlait sa jeune marionnette qui se mit à courir vers Evans pour pouvoir l’engueuler un petit peu.

« Oui, tu nous as fait attendre Evans. Tu as vingt-deux minutes de retard. Quand tu seras dans le monde professionnel ça ne va pas t’aider de ne pas être ponctuel, tu sais. »

Alice avait une voix totalement monocorde où aucun sentiment ne se dégageait d’elle. Elle n’était même pas vivante, à vrai dire. Mais elle se comportait comme une petite fille, se tenant les genoux, baissée, pour mieux engueuler le jeune homme qui s’étirait du genre « c’est pas très très bien, je te gronde ». Les sentiments et le comportement assez gamin d’Alice semblait avoir pris le dessus par rapport à ceux de son « maitre » et Belpheus restait le plus calme, le plus serein possible, tirant une tronche pas possible comme il a l’habitude.

La jeune poupée se mit à courir autour de Evans, et se mit à rire d’un rire assez effrayant, totalement plat.

« Pour te faire pardonner, cours un peu. Faut que tu t’échauffes aussi. »

Et prenant les mains de son ami, la petite poupée se mit à tirer sur Evans pour l’obliger à trottiner. Elle n’avait aucune force dans ses bras, mais sautillait et tirait comme si elle allait effectivement y arriver. Une sorte de poussée de vitalité qui se dégageait d’elle, alors que Belpheus restait dans son coin à ne même pas regarder la scène. Ayant une maitrise parfaite de sa créature, il n’avait pas besoin de regarder pour savoir ce qu’il fallait faire. Et il paraissait également assez froid et distant de ce fait.

Mais Evans est l’ami de Belpheus depuis un moment, alors il devrait être habitué à ce comportement qui peut s’avérer assez désagréable. Puis, quand l’entrainement commun allait commençait, c’est là que Evans allait pouvoir de profiter du réel Belpheus, sans cet ornement sentimental qu’était Alice.

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feat. Evans Landway

C'est bon, le jeune homme avait retrouvé sa joie de vivre. Alice se mit à courir derrière Evans qui se mis à courir, puis faire des pirouettes. Belpheus avait légèrement tourné le regard vers Evans et vit qu'il recommençait à faire ses roulades... jusqu'à venir pile en face de sa tronche. Belpheus ne put s'empêcher d'esquisser un sourire, alors que Alice proche de lui se mit à tomber, étant donné que Belpheus avait -temporairement- annulé sa maîtrise sur elle. Il n'y avait donc au final que lui et Evans, qui faisait le grand écart à l'envers.

...La souplesse de son camarade surprenait toujours Belpheus qui enviait cette partie de lui. Certes il n'était pas très musclé, mais il était souple, lui, au moins. Et le jeune blondinet se disait à chaque fois qu'il voyait Evans faire des acrobaties que, quand même, il voudrait bien être aussi souple que lui. On est jamais content de ce qu'on a, n'est-ce pas ?

Alors que le rouge commençait à monter au crane de Belpheus qui refusait de revenir debout normalement, son blondinet de camarade de chambre continuait ses entraînements. Et vint le moment crucial. L'endroit qu'il appréciait le moins, où il échouait à chaque fois... Les pompes. Belpheus se remit droit et regardait son camarade faire. Accroupit, il détaillait son corps et tout ce qui n'allait pas dans ses mouvements. Il remarqua d'ailleurs quelques blessures à son torse... il a encore du se faire du mal avec son pouvoir. Belpheus nota dans un petit coin de sa tête qu'il allait devoir lui foutre de la pommade après la séance d’entraînement.

Evans tomba. Il avait tenu quelques maigres pompes et il déprimait déjà de ne pas avoir réussi cet exercice de force. Le blondinet inspira un bon coup, Alice se redressa et laissa échapper un petit « Attends, je vais te montrer comment on fait. Fais-en cinq parfaites et ça suffira. » . Elle retomba et Belpheus vient par dessus Evans. Il glissa ses mains vers les bras de Evans, le fit se remettre en positions de pompes et laissa couler sa main vers son ventre... et tapotait dessus. Comme pour dire ''c'est ici que cela fonctionne''. Il fallait que ses muscles à l'intérieur de son buste fonctionne tout autant que ceux des bras. Qu'il forme une planche à pain avec son corps, et non pas garder le cul à l'air. Muscler ses bras, Evans avait visiblement du mal. Mais l'entrainement pouvait clairement être plus simple s'il se concentrait sur autre chose que ses faibles et agiles membres supérieurs.

« Allez, un. … … Deux. ... »

Et Alice comptait le nombre de pompes qu'il faisait tout en l'aidant à les accomplir. Il appuyait parfois sur le bas de son dos, pour le pousser à plier des bras, et, au contraire, il appuyait légèrement sur le bas de son ventre pour qu'il puisse se redresser plus facilement. Cette aide était plus factice qu'autre chose, mais un soutien psychologique est plus efficace que faire l'exercice à sa place.

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feat. Evans Landway

Et l'exercice fut un échec. Il ne tint pas à la troisième pompe et se mit à tomber en disant, sous un ton presque enjoué, souriant, qu'il était un cas désespéré. Mais non, ta masse musculaire, mon cher Evans, est juste aussi insignifiante que celles d’un mannequin anorexique. Tu es souple, c'est déjà ça.

Joues prises en otage. Belpheus laissait son ami les tripotait alors qu'il tenait, penché au-dessus de lui, ses mains sur ses genoux. Il se laissa patiemment faire, admirant le sourire éternel aux lèvres d’Evans, avec une patience qui perdurerait à toutes épreuves. Ses joues ne lui faisaient pas mal, il était plutôt délicat le jeune homme. Belpheus se laissa tomber sur les genoux puis ne pas que Evans tende les bras comme un con, et s'approche un peu de lui.

Ca y est, le blondinet de camarade de chambre avait totalement perdu le monde réel. Il semblait transporter dans un autre monde, celui des pensées, distrait assez rapidement pour un rien. Belpheus avait l'habitude. Le jeune anglais vint ne tenir que sur un bras et se mit à tripoter la joue droite de Evans. Rendre la pareille est quelque chose de très important dans les relations amicales ! Enfin, cela dépend bien entendu du contexte, mais il n'y avait pas réellement de raisons, dans ce cas-ci, à ne pas rendre le geste mignon et innocent de son ami qui essayait de lui rendre le sourire. Belpheus sourit, rarement, en compagnie de ses amis, il esquisse des sourires. Et au plus profond de lui, il savait que M'sieur Landway désirait plus qu'un sourire camouflé. Mais éclater de rire -silencieusement- serait contre ses principes et le self-control qu'il s'imposait, alors il restait relativement neutre.

Une jeune poupée brune entra dans le champ de vision d'Evans et Belpheus. Tapotant doucement la joue gauche de son ami, Alice se mit à lui mordre le bout du nez, pas très fort, pour réussir à l'enlever du monde des rêves.

« N'oublie pas l’entraînement Evans. Tu vas te refroidir à ne plus bouger comme ça. »

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feat. Evans Landway

Il fallait donc commencer, à ce que le jeune Evans disait. Belpheus ne répondit pas à la question par l'intermédiaire de sa marionnette, il hocha sobrement la tête avant de tout de suite se remettre à faire l'équilibriste, donnant des sortes de coups de pieds lents dans l'air, penché vers l'avant ou vers l'arrière. Dans pas plutôt important dans la pratique de ce sport. Il prit une sorte de malin plaisir à faire durer le mouvement, le rendant le plus esthétiquement parlant intéressant, en imaginant cet adversaire invisible qu'il combattait.

Evans, de son coté, s’entraîner en silence. Jusqu'à ce qu'il se mette à... attendre quelque chose certainement. Peut-être qu'il ne l'avait pas vu hocher la tête lorsqu'il avait posé sa question. Et vu la face de carpe de Evans, oui, il ne l'avait effectivement pas vu. Belpheus vint s'approcher de son ami, du genre « toi tu attends là », puis tourna des talons et se mit proche d'un grand arbre proche d'eux, où il avait déposé son sac rempli d'affaires. Affaires comme son lézard qui grignotait une pomme, trois autres pommes, des barres céréalières et aussi du thé vert sucré, tout ça pour après ou pendant l'effort, si l'un d'entre eux sentait ses forces le quitter (ça n'étonnerait pas Belpheus que son colocataire ait zappé la case petit déjeuner et il ne pouvait s'empêcher d'offrir ce genre de petites attentions pour son bien-être. Une vraie mère poule), ou bien des cours à réviser, des prisms, et pour finir, ce qu'il cherchait... un mp3 à clapet.

Le jeune A vint se rapprocher à nouveau de son camarade et mit une musique en route. La suite de l’entraînement ? Combattre, tout simplement. Et il le fit comprendre en mettant de la musique formée de tambour, et une sorte de flûte au son étouffé, pour les guider dans la pratique de ce sport. Pas une musique actuelle, avec une voix, non, juste ces trois instruments. Ces tambours et cette flûte. L'introduction semblait bien commencer alors Belpheus se recula, emportant Evans contre lui... faut pas lui écraser son mp3 à enceintes intégrées quand même. Et il fit quelques pas arrières pour s'éloigner encore de lui, se mit en position de commençait, et fit un lent coup de pied pour qu'il puisse commencer à entrer dans la danse sans plus de chichis. Il avait fait déjà plusieurs années, il allait savoir quoi faire.

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feat. Evans Landway

Oui, concrètement ça coûtait une petite fortune ces mp3 là, mais ce n'était pas réellement parce qu'il avait coûté cher que Belpheus avait fait reculer Evans. Juste parce que... parce que même si on a un mp3 à cinq livres, on marche pas dessus, question de principe. Puis Belpheus n'avait pas trop l'habitude de sortir hors de l'enceinte de Prismver, même pour aller dans la ville d'à coté. Par flemme, peut-être pas. Mais sa vie d'étudiant lui semblait déjà pas mal remplie, donc pas la peine de s'en aller pour vagabonder en ville sans raisons. Et quand il y allait, c'était pour faire sa réserve de barres céréalières, de canettes en tout genre, de bonbons et de gâteaux (bref, le guide du survie de l'étudiant moyen). Ou acheter des romans. Et rien d'autres. Il faisait vite, emballé c'est pesé.

D'ailleurs la bouffe qu'il y avait dans son sac cela venait de là. Et quand leur entraînement sera terminé, c'est de cette nourriture qu'ils mangeront. Mais l’entraînement semblait loin d'être terminé. La musique durant à elle seule onze minutes, une bonne séance donc, ils n'étaient pas prêt de terminer de si tôt. Et cela ne dérangeait pas Belpheus qui gardait un œil sur son adversaire en appréhendant ses gestes, et même s'il se trouvait dos à lui, il avait le réflexe, l'instinct, d'agir de telle ou telle manière. Ses mains se mirent à toucher l'herbe, et il se mit à redresser des jambes comme pour lui donner un coup de pied... Mais sans le toucher. Il gardait une certaine distance de sécurité et se redressa dans un sursaut assez vite, pour laisser son adversaire rendre lui aussi le coup.

Tous leurs coups semblaient s’enchaîner de manière fluide, et Belpheus, plus expérimenté que son camarade, faisait en sorte que malgré les petites erreurs de Evans, le combat continue. Il n’enchaînait pas les coups à une vitesse grandiose, même s'il se laisser emporter par le son de la musique de temps à autre, à taper le pied au bruit d'un tambour. Mais Belpheus n'était pas le seul à faire des petites fautes par-ci par-là, et n'était pas le seul à les corriger. Plus expérimenté, certes, mais Belpheus se voyait parfois perdre l'équilibre et il appréciait que son camarade laisse une micro-pause dans son mouvement pour qu'il puisse se redresser, ou bien il allait de lui-même en arrière pour ne pas stopper son camarade dans son mouvement. Belpheus le ressentait ainsi.

On pouvait comparer cela à une sorte de dialogue par les corps, dont le blondinet ne se laissait pas encore. Il ne savait pas exactement depuis combien de temps il dansait, et ne s'occupait même plus de l'endroit où il se trouvait ni les autres étudiants pouvant passer dans le parc, les simples piaillements des oiseaux ou bien l'horloge qui indiquait le dix-heure quarante-cinq. Tout cela lui était désormais inconnu, et son inconscient avait décidé de lui faire s'investir totalement dans ce combat avec Evans, à ses gestes, à cet échange qu'il appréciait. Il n'y aurait que la musique s’arrêtant qui pourrait le faire sortir de son petit nuage, ou bien que son camarade se casse totalement la figure ce qui briserait le rythme.

Un coup de pied par dessus la tête du blondinet alors que son adversaire se baissait, Belpheus en profita pour repartir en arrière, formant un pont avec son corps, pour ensuite se redresser, partant en arrière et se reculer un peu de Evans. Leur pieds se croisèrent alors qu'il essaya de le frapper (sans jamais avoir l'intention de le toucher), même si Belpheus, moins souple, levait moins haut la jambe que son camarade. Il ne le remarqua pas réellement, ou du moins pas de suite, car contrairement à son ami qui, au début du combat, matait quand même pas mal, Belpheus ne perdait pas de temps à ce genre de chose. Durant un combat on combat, durant une danse on danse, et cela se suffit à soit-même.

Et le combat continuait.

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feat. Evans Landway

La musique finit par se stopper et Belpheus sortit également de son petit nuage, baissa sa jambe et esquissa un léger sourire à la remarque enjouée de son camarade. A chaque entraînement à deux, toujours ce même entrain. Il appréciait cela. Belpheus se mit à s'étirer un petit peu, au cas où ses muscles venaient à se refroidir, et gesticulait pour bien étirer ses bras, son tronc, ses jambes, son dos, sa nuque, bref, étirer toutes les parties du corps qu'il utilisait principalement pour la pratique de cette danse (c'est-à-dire à peu près tous les muscles de son corps pour faire simple). Il entendit en faisant cela Evans rigoler en disant qu'il avait faim. Il avait sûrement gargouillé pour se dire ça.

Alice se redressa soudainement, s'en alla vers le sac, le récupéra pour ensuite se diriger vers Evans. Elle vint récupérer le mp3 traînant au sol de son maître, le rangea (sans pouvoir l'éteindre, car le tactile marchant avec la chaleur, son bois n'avait aucun effet sur la petite machine) puis se mit à fouiller dedans. Belpheus gardait un œil sur elle, pour voir ce qu'elle sortait au fur et à mesure, n'ayant pas d'organes sensoriels, impossible de deviner par l'intermédiaire de la marionnette se qu'elle tenait en main sans la regarder. Et comme les bouteilles de thé, sodas, et autres nourritures avaient été mises un peu n'importe comment...

« Bois avant de manger. » Alice tendit simplement le bras, une bouteille de thé dans la main, vers l'ami de son maître. Il fallait qu'il boive. Et vu qu'il n'avait effectivement pas amené de sac, il fallait bien le nourrir cette petite chose.

Belpheus restait dans son coin à s'étirer proprement, gardant un œil sur sa poupée qui tendit par la suite des barres céréalières allégées (pas avec de l'immonde huile de palme dedans. Car, bon, il s'en foutait sinon qu'elles soient allégées ou non). Alice rajouta : « Et ça c'est parce que tu as faim. » et elle fit un sourire par le bout des lèvres, digne des meilleurs films d'horreur comportant des enfants ou des poupées dedans, et alla se diriger vers son maître pour lui donner une bouteille d'eau au sirop de violette. ...Pour finalement se recoller à Evans et s'accrocher puérilement à sa jambe, commençant à faire de petits guillis dessus.

Le jeune A vint s'asseoir près de son ami, semblant totalement ignorer ce qu'il se produisait à coté de lui. Il buvait sa bouteille, l'engloutissait même, alors que la jeune poupée qu'il contrôlait choyait et chahutait avec son ami. Peut-être qu'il avait peur d'agir comme cela sans l'intermédiaire de sa poupée, peut-être avait-il pris l'habitude de tout faire par son biais... on ne sait pas. Mais cela l'amusait réellement, même s'il ne regardait pas réellement la scène. Il l'entendait, il y faisait part grâce au contrôle de sa poupée, c'était l'important.

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feat. Evans Landway

Evans semblait apprécier sa petite collation. Le jeune A se dit qu'il avait bien fait de tout prévoir comme d'habitude, et fit attention à ne pas trop le gaver pour qu'il puisse continuer l'exercice sans être ballonné. Sa propre bouteille de boisson vint également être pas mal vidé assez rapidement, à cause de la soif qu'avait engendré l’entraînement. Il baissa le regard pour refermer proprement sa bouteille, la déposa au sol... et vit que Evans en avait fini avec son Alice. Il vint s'asseoir à coté de lui, Belpheus inclina très légèrement sa tête comme pour demander ce qu'il comptait faire. Réponse efficace.

« Tu croyais y échapper hein~ » 

Et le blondinet, ayant arrêté de jouer avec sa poupée, vint contre-attaquer en chatouillant le petit anglais qui eut sur le moment un gros réflexe de recul. Il se contracta, sentant les doigts de son camarade glisser contre son torse, ses bras, et lança des regards de total incompréhension. Cela devait faire des années qu'il n'avait pas reçu ce genre de chose ! Il devait être encore enfant, avec ses nombreux cousins, quand il reçut d'autres guillis pour la dernière fois ! Ayant presque oublié comment cela se passait ce genre de jeu, il resta les bras un peu relevé, essayant de... les secouer par très fort comme un manchot comme pour repousser Evans. Il avait peur de lui faire mal, mais avait l'esprit trop occupé par les CHATOUILLESCHATOUILLESCHATOUILLES partout sur lui pour avoir une réflexion correcte.

Le jeune homme vint essayer de riposter avec Alice, comme son habitude le fait dire. Esprit embrouillé, corps qui se secouait à cause des chatouilles... Il ne contrôlait pas du tout sa marionnette. Du coup, la poupée semblait avoir des sortes de spams assez violent qui la faisait rebondir au sol, comme un patient aux urgences atteint de convulsions. Il essaya de lui faire dire quelque chose... cela se termina par un "Ah... gnh... arre.. PEUH trrrr" de la part d'Alice. Cela ne dura pas longtemps, assez pour que Belpheus oublie totalement l'usage de sa poupée pour essayer de repousser les chatouilles de son ami.

Il riait simplement. Mais c'était un réflexe naturel, quand on nous chatouille on rigole. Et Belpheus ne pouvait pas s'empêcher de rigoler en se tordant dans tous les sens, le ventre contracté.  Il eut quelques petites secondes pour tenter de le repousser sans lui faire de mal, quelques secondes pour tenter Alice qui n'était d'aucune utilité... Le meilleur moyen de contre-attaquer désormais était d'utiliser ses propres mains. Belpheus se prit au jeu, pour la première fois depuis longtemps, et n'alla pas utiliser Alice, définitivement, pour jouer par son intermédiaire. Il vint prendre les mains de Evans, le colla au sol pour allez s'asseoir sur son ventre sans l'écraser et...

Guillis guillis guillis guillis sur son ventre, ses bras, dans le cou, soufflage dans son oreille en se penchant vers l'avant. Bref, on attaque Belpheus, il se défend. Celui-ci ne remarqua même pas le large sourire qu'il avait sur les lèvres, et se laissa simplement porter par l'amusement du moment. Il redressa un peu du popotin, se penchant plus vers l'avant,  et se mit également à souffler dans son cou, ses cheveux, faisant des guillis simultanément sur le haut de son torse.

La victoire allait être sienne, il allait épuiser son adversaire sous le poids des chatouilles pour réussir à déstabiliser l'ennemi en ne l'étant plus...